En Afrique avec Aly

Inlassablement Aly enchaine les kilomètres avec son Mercedes SK qui commence à montrer quelques signes de fatigue. Changer de véhicule, Aly en rêve pour de diverses raisons, la taille de sa remorque est souvent un handicap, car ses commissionaires demandent toujours plus de grandes remorques alors il faut patienter, encore 1 an pour payer celui-ci, encore 1 an de plus pour se faire un peu de trésorerie et esperer un Actros.

La situation au Mali devient un peu compliquée, mais avec la prsence des troupes militaires ça donne aussi un peu de fret pas trop mal payé pour le nord du Mali. Pour des raisons de sécurité, il n’y a pas de photos, et doit faire le detour par le Burkina, le Niger.

Au retour, Aly charge du betail, fret délicat qui paye pas super bien et c’est à lui de payer les bêtes qui pourraient décéder lors du voyage, il faut donc qu’il roule le plus vite possible pour arriver à destination.

La foi dans ce métier est toujours là, et partage avec vous quelques photos toujours magnifiques, on y trouve beaucoup d’anciennes couleurs de chez nous !

https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1499

La formation des chauffeurs Total au Burkina

Un dossier signé Abdoul Abdcoul.2017@gmail.com

Tous commence ce vendredi 01 mars 2019 dans la soirée vers 18h après un repas bien copieux, par un appel téléphonique me posant la question à savoir si c’était Abdoul Coulibaly… Bien évidemment j’ai répondu oui !!! Une belle voix d’une femme sûrement charmante me dit …. ( cabinet consulting) félicitations vous avez été retenu par présélection sur dossier et que je suis convoqué pour le test de conduite le dimanche 03 mars pour le compte de TCA Burkina….

Ce dimanche 3 mars, déjà à 4h du mat mon réveil sonnait et 30mn après j’étais au bord du grane boulevard histoire d’attraper un taxi pour me rendre au cabinet de recrutement et vers 6h à ma grande surprise nous étions près de 100 chauffeurs, tous candidat pour la dite compagnie ……

Sur place, j’ai rencontré quelques connaissances, dans dans tous les cas nous étions tous routier juste avec des expériences qui variaient de 5 à 25 ans donc comme dans les relais, des petits groupes de causerie ce formaient histoire  de passer le temps car l’heure du RDV était 8h…
Dès 8h les dernieres accolades et bonne chance entre concurents et pause café ou plutôt petit café avant départ offert par le cabinet .
9h les choses sérieuses pouvaient commencer, appel des nom par ordre alphabétique, un test écrit, lecture des panneaux du code de la route, et enfin la conduite.
Déjà à 11h,pour ma part j’avais déjà fini et pouvais rentrer à la maison située à 365 km de Ouagadougou dans la Belle cité de SYA (bobo dioulasso )
Le soleil du lundi s’est levé me trouvant près de ma très chere familles bien aimée …

Après près de 10 jours passés auprès de ma famille, je reçois un appel téléphonique ce vendredi soir 15 mars : encore la charmante voix de la belle demoiselle : « félicitations monsieur Coulibaly vous avez été sélectionné » et que je devais me présenté à la direction de TCA sis à Ouagadougou avenue
Kwame Nkrumah

Dimanche dans la journée, sur le chemin de là où habite ma grande mère (mémé) j’aperçois le camion de Salif , c’est un confrère qui roule ce magnifique DAF à son compte après avoir travaillé quelque année au Congo (RDC) comme chauffeur routier.
Je l’explique la bonne nouvelle………


Content pour moi, il m’invite à faire la route bobo-ouaga avec lui car sont départ était prévu ce même jour vers 16h… Ça tombe bien,mon RDV avec TCA c’est demain je répondais….

Vers 17h nous étions au poste de contrôle (ONASER) à la sortie de Bobo direction Ouagadougou, comme un bon routier ,je lui ai proposé une aide pour la conduite ce qu’il accepta avec plaisir car même si moi je devait descendre à Ouaga, lui devait continuer jusqu’à Lomé …
Donc encore le commandant en second Abdoul vous dit bonsoir…
180km plus tard je gare à Boromo.
Salif m’a offert un bon plats de riz à la sauce tomate et une bouteille de Coca-Cola bien fraîche et vers 3h du mat moi je descendait près de la mairie de Boulmiougou… Oui 10h de route pour 365km exactement à part Les 40mn de pauses repas à Boromo…
Une route bien bitumé , garnie avec un millions de ralentisseurs…

Ce lundi 18 mars après un sommeil de 3h du temps, vers 9h je me rends à la direction de ma nouvelle compagnie sis au centre ville. Là je retrouve plusieurs chauffeurs, nouveaux comme moi en entrevue avec le DG.
Je me présente poliment , le DG me souhaite la bienvenue avec un ton aimable…
L’entrevue à duré juste une heure, car la formation pour plus de performances devait commencé ce même jour.

Après l’entrevue, place à la classe…
Abdoul à l’école pour une enième fois
Cette fois ci pour la formation (PATROM) dispensés par total Burkina…

https://www.leconomistemaghrebin.com/2014/12/22/total-programme-damelioration-du-transport-routier-outre-mer-patrom/

Total a décidé de faire de la sécurité routière son véritable cheval de bataille

Le centre de formation routier de total Burkina est situé à côté de l’aéroport international de Ouaga, juste un mûr nous sépare donc du coup un ballet incessant de montée et déscente d’avions, gros comme petits animaient nos journées de classe.

Pendant une semaine nous avons enchaîné avec plusieurs profs, différents cours basés sûr les règles de conduite européen…
Santé au travail,
Gestions de fatigue au volant,
Vérification avant départ,
Conduite préventive et par anticipation,
Respect du code de la route ,
Utilisation des EPI
Initiations par la croix rouge sur les premier soins en cas d’accident et la PLS, sans oublier le tour chez le spécialiste du feux, histoire de jouer un peu aux apprentis pompiers ????????

On a cloturé la formation par une évaluation écrit…
Nb: cette formation ma permis de mieux comprendre mon métier et aussi répondre à beaucoup de questions que je m’étais posé pendant plusieurs années de conduite ….
Bref un routier nouveau un né??????

Pour arroser cette belle semaine mon pote Moussa et moi faisons un tour dans l’un des nombreux new club de la belle ville de Ouagadougou…
Comme le dit l’autre, une belle journée est la journée que l’on apprend quelque chose.
Pour ma part c’était une belle semaine.


Une semaine après la formation, je reçois encore ue appel téléphonique.
Là une voix d’homme pas beau sûrement ??
il se présente comme un ancien routier de la compagnie chargé de nous informer que nous sommes convoqué à la gare de TCV à 4h du mat le 1er avril 2019 pour embarquement sur Lomé, histoire d’aller chercher les camions déjà débarqués au port autonome de Lomé…
Je précise que TCA c’est TCV et TCV c’est TCA seul différence, TCA= transport de marchandise liquide et TCV = transport de personne voyageur… Sinon même PDG??
Donc le voyage sur Lomé est gratuit pour nous dans un bus flambant neuf, clim , vidéo et toilettes.

Le chemin en bus ouaga -Lomé s’est passé sans accros, déjà à 3h du mat nous étions à Lomé et au levé du soleil du 2 avril nous découvrons des magnifiques Actros 3342 euro 6 tous neuf juste 592 km au compteur venu tous droit d’Allemagne en passant bien-sûr par le port d’Anvers accrochée à des semi remorque 4 essieux avec des citerne 45 000 litre du constructeur Tunisien COMET …

22 ensembles en tout ,après deux jour d’attente pour les formalités d’usage et douane nous quittons Lomé le 5 avril direction Ouagadougou ….

Le 7 avril dans l’après-midi nous étions à la frontière déjà côté Burkina Faso .

Le 10 avril nous étions tous garé au parking (garage) TCA -TCV à Ouagadougou…

Le 13 avril un représentant tunisien de la compagnie COMET, le Constructeur des citernes es venu de la Tunisie pour nous initier sur la bonne utilisation des citernes…….

Et aussi un français de la maison Mercedes-Benz venu d’Abidjan (RCI) pour les tracteurs.

Après ces deux formations d’initiation des deux constructeur , on s’occupait comme ont pouvait à l’attente des formalités de dédouanement et de mise en circulation jusqu’au 10 juin encore en classe pour les nouveaux chauffeur TOTAL cette fois les cours sont basés sur les angles mort…

Et le 15 juin un audits général de mise en pratique sur la formation PATROM…
Suivi d’un certificat de participation…
Visite médical à L’OST et maintenant les bonnes choses vont bientôt commencer…
La route en un mot ………??????????

Mais avant le grand départ deux passage sont obligés, à l’ATS pour les vérifications des norme exigé par total Burkina, et à innotec Burkina pour l’installation de OBC (suivi par satellite et contrôle des heures de conduites)

Caméra du surveillance et l’enregistrement de la clé bleu à mon nom….. La fameuse clé bleu sans la quel le camion ne démarre tous simplement pas ??????

Oui avec total il y a des règles très strictes à suivre sous peine de sanctions disciplinaires qui varint d’une semaine de suspension au dégagement pur et simple.
Donc garde à vous !!
Dernier Check-list des 7 premier camion déjà immatriculé le 14 août…

Le 15 Aout, une équipe de 7 camions composé de deux anciens et 5 nouveaux chauffeur sortait du parking TCA vers 5h 30 du matin direction Lomé pour le chargement de 45 000 l de fuel oil au pour le compte de total Burkina…

Le 19 août, après 25 heures de conduite ont garait tous au parking de la raffinerie de Lomé.
Un aller sans accros

Nous avons chargé le 21 et quittons tous Lomé le 22 août direction Ouagadougou et passons la nuit à au parking de la ville Sokode déjà 300 km parcourus…
Le lendemain 23 nous faisions nôtre première pause de 45mn après 4h 30 de conduite au péage de la ville de kante

La deuxième pause de 45 mn à la rentrée de la ville de dapaon et là j’aperçois un magnifique Volvo sûrement venu du Canada.
Ils nous reste juste 1h de conduite pour cette journée donc après la pause go to frontière située à 30 km d’ici…..

Le 24 août nous traversons la frontière pour encore passé la nuit au parking de la ville de Bitou au Burkina Faso….
Un collègue citernier à l’ancienne ????
Viens nous servir de l’eau pour laver les camions …
Le lendemain nous continuons vers Ouagadougou , 25 soir à Ouagadougou. Le 26 les destinations sont là ….
Abou et moi sûr Perkoa mine de zinc située à 134 km de Ouagadougou vers koudougou , Dégaul et cabirou sur terranga gold mine d’or situé à plus de 500km de Ouagadougou à l’ouest vers bobo dioulasso et kindo, yacou ,sorabier sur bissas gold mine d’or situé 100 km de Ouagadougou côté l’est .
Trois jours après 5 des 7 était de retour à Ouagadougou…. Tous qui commence bien fini bien…………………..

Pour le premier parcours d’un aller-retour de 2000km
Mon deuxième parcours fut encore Ouaga-Lome-Ouaga-Perkoa-Ouagadougou en dix jours.
J’étais seul sur le parcours car Abou, kindo et certain ancien de la compagnie pour Abidjan…. Degaul et kabirou ne t’es pas encor revenu de teranga gold.sorabier et yacou en partance également sûr Lomé je les ai croisé en mi chemin sur mon chemin de retour.

Aujourd’hui 7 octobre 2019 je suis actuellement à Fada pour le dépotage sur le site de CEMAFO Bougou après avoir faire un tour de Ouaga -Lomé Ouagadougou de mon troisième parcours.

Je suis ici depuis le 01 octobre après avoir quitté Ouaga vers 5h30mn. Oui Fada Bougou toujours sous bonne escorte de l’armée.
J’espère reprendre la route demain car le convoi es prévu pour mardi …………

Mardi 08 octobre, j’ai quitté ma tente pour la cabine à 6h et toujours à 7h je suis toujours garé au parking de fada en espérant le grand coup de sifflet pour bougou.  Vers 9h 30mn nous voilà enfin sur la route de Bougou , une route impraticable….
Vive la danse ?? ( du dèscou dèscou …)

Hougarou -bougou 72km, non bitumée mais plus fluide pas beaucoup de nid de dindon sur ce tronçon donc moins de 3h, en chemin le convoi s’arrête pour faute de pneu crevés d’un d’entre nous…..

Cric, clé à roue, Masse sans oublier la roue de secours, l’union fait la force une demi heure plus tard nous reprenons la route…
Vers 19h 30mn nous garons tous à l’intérieur de la mine d’or de Bougou exploité par une compagnie canadienne… (CEMAFO)….
J’ai dépoté le 9/10 sans avoir la possibilité de faire signer mes connaissement retour….
Donc une deuxième nuit sur le site….

Vers 9h je quittais la mine cette fois ci à vide.  300 et quelque km jusqu’à Zorgo là où je passe la nuit . Il me reste encore 100 km avant D’attraper Ouagadougou….

J’ai quitté Zorgo le 11 vers 6h 30, deux heures après j’étais au péage de la ville de Ouagadougou à partir de là un bip dans ma cabine me prévient de l’obligation de rouler à 30 km/h commence pour la traversée de la ville…
J’avance lentement mais sûrement…
L’objectif de TOTAL est zéro accident mortel par an par ses chauffeurs, sa tombe bien c’était aussi mon objectif…..
Mais bien avant le garage, sur mon chemin je fais un escale à innotec pour une mise à jour du système OBC…….

Nous étions plusieurs à innotec pour la mise à jour, celà à pris plus de 4 heures du temps et enfin direction du garage… À 16h précise deux coup de klaxon devant le garage pour dire au portier d’ouvrir… ……
Directement au lavage pour le camion, déclarations des panne, (check-list, RAS).
Je clôture ces lignes en ses mots ,je site !!!

La Chine a sa grande grande muraille, par la conduite je ferais ma part de petite murette pour mon FASO bien aimé…….
FDR un jour, FDR toujours….

En Côte d’Ivoire avec Ju68

De retour de vacances en Côte d’Ivoire, Ju68 nous a ramené quelques clichés de là bas.
Et oui, on a pas tous la chance d’avoir de la famille sur place, et ça, Ju l’a très bien compris !
Voici donc quelques photos de beaux camions Ivoiriens, à vous de trouver les anciens propriétaires !

https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1485

 

En Grèce avec Olive66

Dans la vie, Olive66 a 3 passions, les camions, son Land et FDR. De temps en temps, il s’offre une escapade avec son Land. Cette fois-ci, il est parti en Grèce ou il a croisé un bon paquet de magnifiques camions typiques du pays. Malin comme un singe, il a même pensé non seulement à les photographier, mais aussi à les partager avec nous ! Quelle chance on a quand même !!!
On clique là pour découvrir ces 168 photos ! https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1482
Και αν έχετε περισσότερα, σκεφτείτε να κάνετε κλικ στην ιστορία των πανό μας ότι πληρώνουμε έναν καλό καφέ!
Heu pardon !! Et si ça vous a plus, pensez à cliquer sur nos bannières histoire qu’on se paye un bon café frappé !

Deutschland vor über 20 Jahren (l’Allemagne depuis 20 ans)

L’Allemagne…

Petit retour en arrière, mai 1995, je chope un contrat Sceta pour démarrer. On m’a dit pour faire pas mal d’Allemagne. Je n’avais aucun à priori, à 20 ans on s’en fout plutôt. J’étais surtout content de trouver un contrat pour commencer.

Je n’y étais allé qu’une seule fois pour mon père, au tout début 95. C’était pas vraiment un petit tour, Hartha, au nord de Chemnitz, en Saxe. C’était un chantier de place de village pour y livrer des pavés de granit vosgien. Truc sympa, on était à 2 camions, avec un collègue, Bruno, de chez Rochatte, lui avec son « AE » 380, moi mon R340. Truc pas sympa du tout, je n’ai pas une photo de ce périple.

J’en ai pourtant pris plein la vue, tout d’abord Sinsheim et son musée d’avions quand on emboîte l’A6 à Waldorf, puis l’A9 direction Berlin qui avait encore les chaussées qui se séparaient au nord de Nuremberg. Puis Hof et sa vieille frontière ex DDR qui était encore intacte. Il fallait éviter l’A72 qui montait direct sur Chemnitz qui était vraiment peu praticable paraissait il. Donc montée sur A9 jusqu’au Kreuz de Hermsdorf, puis A4.

Rechargement vers Freiberg, un peu au sud de Chemnitz plus si loin de la Tchéquie. C’était du vieux papier, mais chacun à 2 endroits différents, pour Emin Leydier à St Vallier(26). Bref une semaine au top.

J’y suis remonté 2 autres fois quelques semaines plus tard.

Voici pour les souvenirs les plus anciens.

Heureusement depuis, je n’ai plus jamais oublié de faire des photos, et c’est monté crescendo avec l’évolution numérique.

Pour la suite de l’histoire, c’est changement de contrat, de client, pour passer chez Gefco en fin 1999.

Avec toujours pour but de part et d’autre, de faire encore beaucoup l’Allemagne. Là encore j’ai été servi, avec une variété de boulot et de régions visitées.

C’est chez les mêmes aussi hélas, que le clap de fin est arrivé, en février 2016. Ça a fichu un coup, mais bon, 2016, c’est plus 1995, faut vivre avec son temps. Et ça faisait un paquet d’années que j’étais bien seul ou rare français dans diverses contrées de ce pays. J’en aurai bien profité.

Dernier tour de 2016 donc, vidé sur Magdeburg, et rechargement à Arneburg, un eu au nord, de la pâte à papier pour Custine (54).

Après 3 ou 4 « Strassen » usés à la corde, voici donc un petit dossier en images récapitulant ces 2 décennies où j’ai découvert et appris beaucoup de ce pays.

On peut certes avoir beaucoup d’à prioris négatifs de ce pays, stricte, compliqué, froid, saturé.. Mais en pratiquant puis en allat ailleurs ensuite, on s’aperçoit qu’il y a beaucou de point positifs à ce pays, pour bosser, horaires matinaux, pauses courtes, pays bien desservi, et surtout infrastructures accueillant les chauffeurs.

Maintenant, je suis passé à autre chose, un nouveau job, un nouveau pays dont je ne connaissais pas grand-chose non plus, bref, je me revois un peu en 1995 ça refile un coup de jeune et c’est très bien.

Mais dans tous les cas, c’est avec plaisir que je retournerai en Allemagne si on me le demande, l’obu est toujours en position vert.

Bis bald Deutschland ! (à bientôt l’Allemagne !)

Les débuts de la MAUT

Prévue au départ en 2003, août je crois, mais maintes fois repoussée, la « Maut » comme on disait, s’est finalement mise en place définitivement en janvier 2005. Perso, je me disais que l’Allemagne ce serait fini pour moi, du moins les beaux tours. D’ailleurs beaucoup de transporteurs français prévoyaient de jeter l’éponge, c’est ce qu’on lisait dans la presse spécialisée, ça n’a pas été faux pour certains.

Mais de notre côté, sans avoir eu à réclamer ou trop négocier, Gefco Mulhouse nous a payé intégralement cette taxe kilométrique dés le 1er voyage (jusqu’au dernier février 2016 pour ma part), et sans que le boulot ne change vraiment. Apparemment les clients au dessus acceptaient la répercussion.

Donc je ne m’étais pas précipité pour installer les obu, vu que le date de mise en oeuvre avait longtemps été remise en cause. Une fois janvier 2005, ça y est, ça fonctionnait.

J’ai aussitôt passé commande pour 3 obu(mon père roulait encore, même si il allait très peu en Allemagne) chez Grawey, Gge RVI des Vosges, seul qui avait l’agrément pour poser ces appareils par chez nous. Il fallut donc attendre 1 mois ou 2 pour la pose, il y avait la queue.

En attendant on a pu expérimenter et découvrir les joies des bornes manuelles.

Petit CDB de la semaine 01.2005, grâce au tickets précieusement conservés.

Transition :

Chargé avant les fêtes chez Knorr Bremse à Lisieux (14), me voici parti pour décharger des pièces de freinage aux usines MAN de Dachau et Munich. Départ de Mulhouse(déjà !) et prise du 1er ticket tout près de là, à l’autohof de Müllheim Neuenburg, dans la nuit de dimanche à lundi.

Le lundi, vidé les 2 usines bavaroises en fin de matinée, j’ai rechargé l’aprèm de la pièce de rechange chez BMW à Dingolfing, pour BMW à Strasbourg. Fin de service sur place.

Le mardi, une fois vide, descente à vide à Delle, puis Danjoutin, pour recharger du fil de cuivre pour quelques clients de la Saxe à Berlin.

 

Le mercredi, après avoir vidé les quelques clients entre Chemnitz et Dresden, j’ai fini mes heures guère plus haut sur l’A13. Mais juste avant, je me souviens d’un contrôle BAG sur cet axe. Verdict, une contravention pour n’avoir coupé que 8h la veille (mais qui m’avait permis de vider tous les clients avant Berlin), montant de l’amende, 15€, « payé au fer à repasser ».

Le jeudi,

Je file vider chez Bombardier à Berlin Hennigsdorf et file à l’autohof le plus proche, à la sortie Oberkrämer sur le Berliner ring nord pour attendre le fret, et surtout pouvoir faire mes tickets de maut selon les ordres. Ça tombe assez vite heureusement, car Gefco Berlin nous a concocté un beau petit groupage.

Ça commence à Oranienburg, encore un peu au nord, en 2, Brieselang sur le ring ouest(mais en ex DDR !), puis du tissus chez Berlintex en ville, mais j’ai zappé le secteur. En 4, passage chez Gefco Berlin, qui se trouve à Ludwigsfelde, sur le ring sud, juste à côté l’usine Mercedes ex usine IFA.

En 5 éme et dernier, c’était bien au sud, paumé vers Cottbus, je me souviens être passé vers la frontière polonaise de Guben. Et surtout ce dernier client chargeait(du papier) très tard en soirée.

Et avec cette journée qui a malgré tout bien marché, j’ai vite compris que l’OBU serait indispensable..

J’ai fini cette belle journée guère loin de là, l’amplitude devait être plus proche des 16 que de 15h encore, on a du mal à changer les habitudes.

Le vendredi,

Redescente à fond les gamelles, pour pouvoir vider impérativement le 1er client, le papier, au Crédit Mutuel en banlieue de Strasbourg, là où sont imprimés les relevés de comptes. C’est passé à moins 2, le vendredi aprèm bien sonné..

Je suis quand même rentré à la maison le soir. La suite pour vider le lundi du côté de Granges sur Vologne pour le tissus.

Bilan de cette 1ere semaine avec Maut, j’ai lâché en tout 309.61 € à Toll Collect, avec un véhicule €2, c’était plutôt Toll Correct je trouve !

Quelques images Collector

MES CAMIONS EN ALLEMAGNE

LES CAMIONS ALLEMANDS, en Allemagne

Soit basiques, soit très chargés, on aime ou on n’aime pas. Les camions d’outre Rhin ont tout de même un vrai style à eux, des couleurs souvent très tranchantes, et les châssis peints.

On y voit du très beau matériel, comme en convoi par exemple.

On n’oublie pas les camions de l’Est, les IFA, dont quelques uns sont toujours en service, contrairement à l’Ouest, où même le matériel des années 90 début 2000, est quasiment disparu des routes, LKW Maut oblige, c’est une politique assez différente des pays du sud comme l’Italie ou l’Espagne.

ET TOUS LES AUTRES qu’on voit en Allemagne

Ambiance en Allemagne

Chez les clients

Voici quelques photos de clients réguliers ou occasionnels. Quelque soit le cas, le type de marchandises, ce fût une bonne école pour apprendre à sangler. Et ça permet de ne pas trop rechigner ensuite quand il faut dérouler de la sangle. Dans beaucoup de situation c’est justifié.

A part ça, tout n’est pas parfait en Allemagne, ils ont bien délocalisé aussi, mais il reste de bien belles et vraies usines.

Les clims de Trane à Charmes(88)

En 2002, Gefco n’en fini pas de dénicher des nouveaux clients hors PSA. Une usine américaine de clims dans les Vosges offre un bon potentiel de taf, et du varié. C’est sûr, c’est moins peinard que des complets d’emballages vides. Quelques trop rares photos.

L’industrie automobile en Allemagne pour PSA

Les fournisseurs divers de PSA sont éparpillés partout en Allemagne, jusque la frontière tchèque ou polonaise (voir les cartes jointes). Ces transports sont quotidiens, en complets ou faibles métrages. Bref c’est l’industrie automobile. J’en avais ma claque sur certaines destinations très répétitives, exemples, Kirchhundem, Paderborn, Siegen… Parfois on pouvait recharger sur place de la pièce en retour, mais rarement.

 

 

ENERCON à AURICH

Cette ville est en Basse Saxe, tout au nord ouest du pays. Je l’ai desservi un certain nombre de fois, et sur une grande période, de 1999 à 2013 ou 14. Du boulot très cool, du fil de cuivre sur bobine pour les générateurs d’éoliennes. D’autant plus que je ramenais souvent les bobines vides à l’expéditeur à Delle à 840 kms de là. Il était possible de faire 2 tours semaines, le top !

ENERCON MAGDEBURG

Magdeburg est au nord est, en Saxe Anhalt, au bord de l’autoroute A2.

Ce client a pris le relais du trafic Aurich, toujours au départ de Delle. Ça a donc commencé en 2013, à des cadences identiques, toujours éventuellement en aller retour et au départ de Delle, distance quasi identique. Si on ne livrait pas à Magdeburg (faute de place), on livrait un peu plus au sud est à Schoenebeck, dans une vieille usine type DDR bien dans son jus !

C’était justement là ma dernière livraison en Allemagne en février 2016. SNIF !

DEUTSCHE GIESSDRAHT EMMERICH

Usine le long du Rhin, à 80 kms au nord de la Ruhr.

Là c’était la matière 1ere pour Delle, évoqué avant, donc du cuivre, mais du gros. J’y suis allé à mes tout débuts, en 94, pour mon père, quand on finissait dans le secteur frontalier Hollandais. Toujours rapide ce client, à condition d’y arriver avant 15H, mais au fil des années j’ai vu l’arrimage se durcir. Au début il était encore possible de ne pas sangler. Ensuite 1 sangle par palette, puis 2, les gommes, puis en dernier des palettes euro pour caler entre les grosses de cuivre.

Hamburg Niederbruck(68)

Encore du cuivre, mais sous forme de billettes (cylindres). J’y suis allé au début des années chez Gefco, en 1999 jusque vers 2012 ou 2013 où ils ont perdu le client. Très long à charger, ça finissait souvent à des points d’heure le soir. Pareil, au début assez cool au niveau arrimage, une sangle ou 2 par rangée, selon l’équipe, puis il a fallut les anneaux obligatoires, puis des palettes euro pour entourer ces charges. Et en fait ce n’était guère du luxe car un coup de frein pouvait faire avancer un cylindre et disloquer le paquet entier. Mon père en a fait les frais sur un trafic identique au départ de Givet (08).

 

Liebherr Mining

C’est ballot, aussitôt perdu le trafic retour du cuivre de Hamburg, évoqué plus haut, on a récupéré un trafic inverse de pièces Liebherr Mining de Colmar en CKD (engins de chantier en pièces détachées) pour le port de Hamburg. Des chargements assez compliqués parfois, comme un immense distributeur hydraulique. J’ai fais quelques voyages en de 2012 à 2014 et jamais croisé le BAG en route, c’était peut être pas plus mal. Par contre à Hamburg, c’était des bons gars chez le transitaire.

 

St Louis – Berlin

Quelques voyages qui sont revenus entre 2009 et 2012. Il s’agissait d’isolateurs électriques, d’une usine à St Louis pour l’Université technique dans Berlin, afin de les tester. Il y avait donc parfois du retour. Berlin, c’est cool, tout, les gens, la circulation, le dépaysement. On se gare assez facilement.

J’y suis allé en mode touriste avec la famille l’an passé, on ne regrette pas. Un conseil, ne pas hésiter à enfourcher un vélo.

DIVERS

Rast, rasthof, autohof, Imbiss

Paysages

Voici un tour d’horizon des coins les plus visités, classés par Länder.

Il y a les Länder de l’ex RFA et ceux de ex RDA.

A l’Ouest

Bad Wurttemberg :

La B31 est une belle route qui traverse le centre de la Forêt Noire. L’hiver, c’est bien dégagé.

La B31 qui relie la Forêt Noire aux Alpes Autrichiennes longe le lac de Constance (Bodensee). C’est le genre de route où on prend tout le temps des photos.

Début 1995, mon tout 1er vrai tour d’Allemagne, du temps de mon père, début 1995, des pavés en granit pour un chantier pour Hartha, un bled au nord de Chemnitz, en convoi avec un Tps Rochatte, qui affrétait.

Aucune photo hélas, mais le souvenir d’avoir aperçu ces avions qui trônent au bord de l’A6 peu de temps après avoir pris la direction Heilbronn.

Bien des années plus tard, je me suis rendu plusieurs fois dans l’enceinte même de ce musée technique, avec la proximité d’un autohof, c’était pas un problème pour se garer. La 1ére fois c’était en 2000 avec ma chérie, en rentrant de Roumanie.

On peut y voir un exemplaire du Concorde et sa copie soviétique, le Tupolev.

A chaque fois que je prenais l’A6, en voyant ces zincs, ça me ramenait à ces souvenirs de jeunesse.

Divers

Basse Saxe

Bayern (Bavière)

C’est l’un des Länder que je préfère, la variété des paysages (alpin, verdoyant, lacs), et son authenticité. Mais ce n’est pas la région la plus rigolote pour bosser, c’est surchagé au niveau trafic routier, dur de se garer, et les clients ne sont pas toujours conciliant, surtout avec leur accent qui roule les Rrrr ! (comme le chanteur du groupe Ramsteil NDLR)

Servus ! (Salut !)

Hamburg

Hamburg, la plupart du temps c’était pour aller au port, vider surtout, et parfois y recharger aussi.

Comme tous les ports, cet endroit est géant, avec ces infrastructures, comme le pont suspendu au dessus de l’Elbe. Ces vieux pavés, ces entrepôts, ces autohofs vieilles sauce, rappellent le passé glorieux de la RFA, mais toujours d’actualité au vu de trafic toujours généré.

Hesse

Frankfurt Am Main

Kassel

Rhénanie du Nord Westphalie

Ruhr

 

Rhénanie Palatinat

Westerwald

Schleswig Holstein

Allemagne de l’Est

Bien garé, pas loin du centre de Berlin, si si c’est vrai, même si on voit un building d’une multinationale française et un imbiss vintage immatriculée dans l’Allier.

Une petite visite de 3h s’impose.

Brandenburg

Saxe

Chemnitz

Dresden

Saxe Anhalt

Magdeburg

Thuringe

Mödlareuth

On peut aussi appeler ce village « Klein Berlin ». Car c’est un village à la frontière entre la Thuringe et la Bavière, (du côté de Hof, qui est plus connu) et qui était donc coupé en 2 du temps des 2 Allemagne. Autre particularité, ce bled est à mi distance en Berlin et Munich.

J’ai pu m’y rendre à l’arrache, un soir, à la nuit tombée en fin 2000. Il y a un musée de la frontière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chargement d’un compacteur

Voici les étapes du chargement d’un compacteur. Ce jour là, c’est un compacteur à cartons qui attendait bien gentiment près d’un quai de chargement. (par Bata25/2007)

Transport de verre en interim

Il y a 2 semaines environ, Vedior bis m’appelle et me propose 5 semaines en tant que chauffeur pour les miroiteries de l’ouest (groupe saint gobain) et j’ai dit banco pour tenter le transport de verre.

J’ai commencé en Volvo FL220 pour des livraisons en Dordogne chez des menuisiers, puis le reste de la 1ère semaine a été des navettes pour Miroiterie de L’ouest La Rochelle et pour 2 autres filiales a Bordeaux. La 2eème semaine a duré 4 jours, en porteur, et a eété composé de livraison en ville et d’une promenade vers Poitiers!

La conduite doit être très souple pour éviter la casse et il faut bien savoir manoeuvrer car l’accès au chantier, c’est jamais le pied!!

Le boulot est très physique car le verre ça peut vite peser lourd et les chariots roulent pas tous très bien, toujours avoir les gants et les manchettes fournies par la boite pour pas se couper et pour passer dans les ateliers, penser aux chaussures de sécurité, la casquette spéciale et les bouchons spécial oreilles!!

Ma tite conclusion :
C’est un taff ou il ne faut pas être tête en l’air et brutal. Parfois, les vitrages sur les chariots dépassent en hauteur et il faut penser à ouvrir la partie haute qui complète la fermeture du hayon. Etre toujours délicat en déchargeant tout comme dans la conduite, mais je ne vidais pas que du verre, il y avais des fois des encadrements en alu, des portes entières et des volet roulants mais c’était exceptionnel. Moi qui adore rouler en semi, ça m’a fait bizzare de me retrouver en Midliner S ou M, mais c’est comme tout on s’y fait!! (par Routard74/2009)

Transports de produits à recycler

Chimirec, mon entreprise a comme activité la récupération et le traitement des déchets dangereux (adr) dans l industrie et dans le secteur automobile.
Mon compagnon de route, un porteur remorque Renault Range T est équipé aux plus strictes normes adr avec bac de rétention tout autour de la caisse. Pour bien travailler j’ai un hayon de 2.70m pour faciliter les manœuvres. Il supporte 2.500kg. J’ai aussi un tire fûts pour la manipulation des fûts de 200l et d’un gerbeur électrique.

Voici un exemple de journée type :

4h le réveil sonne….. La gueule dans le cul. Comme tous les lundis…… Douche café…. En route pour le dépôt….
Programme de la journée : Chargement Lyon 9e…. Lozanne et Vaulx en Vélin. Pas de decouche ce soir ma femme et mes zouzous sont contents…

5h.00 direction Lyon Vaise…. On va compter 3h de route car vers 7h 7h30 l’arrivée vers Dardilly risque d’être un vrai gymkhana…
Petit coup de téléphone quotidien à mon confrère du camion remorque traditionnel Yvan Reynaud histoire de bien commencer la semaine…. Pause café à l’aire de Dracé et go. C’est parti pour la galère…..

Une heure et quart plus tard… Je suis rue Saint Simon à Lyon devant la concession Renault…. Comme d habitude le lundi matin c’est un merdier total… Les clients ainsi que les salariés de la concession se garent comme des merdes, en restant polis….
Une fois les voitures déplacées… Début des choses sérieuses….. Manœuvre plus chargement..
7min plus tard on est en place…
Le job consiste à déposer des contenants vides et récupérer les contenants pleins…..

1h plus tard la remorque est quasi pleine et le porteur au tiers…
Direction une cimenterie bien connue sur la commune de Lozanne charger 4 palettes….

Sur le trajet mon boss me préviens client annulé…. Grrrrrrr

Direction Vaulx en Vélin…. Autre concession cette fois-ci le Lion franc comtois…. Je decroche la remorque dans la zone industrielle à Decines… Et go chez Peugeot pour récupérer des bacs de batteries et de pare brise.. Quelle bonne idée que mon employeur ait investi dans des gerbeurs. 30min plus tard la remorque est raccrochée direction Montmorot pour décharger….

Arrivé 2h plus tard à Montmorot… Par chance juste 2.. collègues en porteur sont à quai. La mise à quai est un peu sportive mais bon on a le temps…
30 minutes plus tard le porteur et la remorque sont vides…. Les contenants vides sont rechargés pour le lendemain… Et le chauffeur a bien mérité d aller se jeter une bonne bière au bistrot du coin…

Clap de fin pour cette journée.

Chargement en intégral sur un camion remorque

Pour ceux qui roulent en camion remorque semi portées (plus souvent appelé: auto porté, par l’ensemble des chauffeurs routiers) vous connaissez bien le système, on en voit souvent chez des clients là où chargent le plus souvent des camions remorque grand volume. Mais pour les jeunes ou d’autres qui ne font que de la semi ou que du porteur, je vais vous montrer comment ça marche, un bon copain à moi a bien voulu que je fasse des photos quand il chargeait la même marchandise que moi : 9 grosses bobines à quai.

Certains chauffeurs n’aiment pas trop décrocher la remorque pour un chargement ou un déchargement à quai, c’est souvent pour eux une perte de temps, surtout s’ils n’ont fait que de la semi et si du jour au lendemain on leur passe un camion remorque classique comme le mien.

Quelques transporteurs ont pris cette option chez des carrossiers de véhicules industriels et commandent des camions remorques avec la possibilité d’effectuer un chargement et déchargement sans que l’on décroche, c’est un peu plus cher à l’achat, un peu plus lourd et il faut le dire aussi à ne pas passer à des casseurs de camion, car il y en a qui n’entretiennent pas leur véhicule et disent: je m’en fous le camion n’est pas à moi.

Ce type de véhicule est pour le chauffeur une manœuvre de moins à faire. Sans parler que nous avons désormais des tachys numériques et le moindre mètre roulé pour bouger nous prend des minutes pour rien, donc pour ceux qui font du groupage ça évite de bouger leur porteur pour placer leur remorque à quai et casser leur coupure éventuelle.

Pour mon cas, le fait de décrocher, la mise a quai, raccrocher, toutes ces manœuvres me font perdre plus ou moins 15mn à chaque mise à quai et le tachy lui il tourne et en fin de journée tu as plus de 30 mn inutiles en perte de temps dans ta journée de travail et ça diminue ta journée de conduite.

Place au photos et aux explications :

(par Turbo51/2010)

Du Tarn et Garonne au Yorkshire, le rallye d’une Gazelle

Vendredi 7/03/2019

C’est un voyage prévu depuis quelques semaines. J’ai fait du tourne en rond en Rhône Alpes toute cette semaine, de manière à ce qu’il soit impossible de louper le jour j. Conformément à la demande de  Régis, j’ai juste eu hier à confirmer mon heure d’arrivée pour le chargement ici à Bressols. Pas trop compliqué, puisque je vidais un complet de tuyaux PVC du 38 à Montauban sud,à 5 kms. Génial. Tout comme la route empruntée hier, la N88. Comme quoi y a du bon dans le fret national.

cool la 88  !

 

J’ ai même le temps de faire une pause douche café  avant au resto juste en face du domaine à Bressols. J’en profite pour immortaliser une belle bétaillère en tradi.

 

du lourd

Bon chez le client, tout le monde n’est pas encore là, notamment le boss, on m’offre un café, et on discute un peu de l’ex matériel de l’armée, ce qui peut rouler ou non après réforme. 10h30, tout le monde est là, et on va dans le hangar où est stocké l’objet du transport. Une Gazelle de type SA342 L

Pendant qu ‘un petit coup de poussière est fait, je recule mon ensemble dans la cour. Ouverture, et rehaussage de la carrosserie à 3m05 pour commencer, et ouverture du toit. Ça fait plus de 6 mois que je ne l’avais pas ouvert, j’avais quand même fait un test hier. Ça va se charger grâce à la grue d’un TRM10000. Ils sortent d’abord l’hélicoptère en le poussant à la main grâce à des roues amovibles sur les patins.  C’est assez léger visiblement.

 

La grue soulève donc l’hélico par le moyeu rotor des pales, et je n’ai plus qu’à reculer pour le faire rentrer dans la semi. La main d’oeuvre ne manque pas, donc je suis bien guidé. Un maigre chevalet a été conçu pour poser la poutre de queue de l’appareil. Pareil, ils se chargent de l’arrimage, j’ai juste à veiller à ce qu’ils posent bien les gummis que j’ai préparé à chaque endroit où ça pose sur le plancher. Ils démontent la partie haute de la dérive, à l’arrière, car elle était vraiment pile poil à 3m05. Tant mieux. C’est un vrai jouet, façon mecano, ça paraît très délicat et fragile.

 

Ils apportent ensuite les 3 pales, qui voyageront sur 2 supports adaptés. Ils ne tiennent vraiment pas à ce que je sangle. Mais c’est tellement léger et souple, que ça risque de se promener quand même. On passe quand même une sangle dans leur axe, c’est mieux que rien. Je peux refermer le toit, il y a de la marge, et après mesure, le toit peut être redescendu à 2m90 de hauteur de chargement. Soit quasi la hauteur habituelle. Après une bonne explication du vendeur des papiers de douane en cas de contrôle (ce qui est fort probable actuellement à Calais), je peux prendre la route de York, destination de cette Gazelle, il est 12h20. Après quelques photos et métrage restant envoyé à Régis, il me confirme qu’on part bien comme ça,qu’il n’y rien ici en lots supplémentaires au départ de la région, et puis c’est prévu complet. Comme d’hab, chef Régis me donne juste la consigne de m’ annoncer au destinataire. Je ne m’avancerai pas trop sur ce point, je préfère passer Calais pour fixer un horaire lundi.

Comme c’est très léger et qu’il y a quand même presque le temps, je m’offre un bout de bonne N20 de Caussade jusque après Cahors. Ça roule trop bien et c’est trop beau. Et le cadre est vraiment idéal pour casser une graine.

Je préviens quand même le client anglais qui me demande si j’ai des photos du chargement pour savoir comment il faut opérer. Je lui envoies ça par mail. Je garde ensuite l’autoroute, A20 avec pause au passage à l’escale de Châteauroux pour un peu de gazole.

l’Escale

Juste un peu car plus j’avance et plus je vois que l’optimisation des heures me fera atterrir en pleine région parisienne. La soirée est déjà bien entamée quand j’y arrive, ça roule bien, et surtout dans ce sens.  A10, A6 et A86 et je sors à SENIA, j’ai souvenir de rues spacieuses et tranquilles pour roupiller à la lumière. Il est 21h25.

 

SENIA

SAMEDI 9/03/18

Je confirme, on dort toujours bien ici. 6h30 démarrage et retour sur l’A86 3 minutes plus tard. La mécanique à peine chaude, je m’arrête déjà à l’aire de Pompadour, une Access. Pas le prix le meilleur, mais y a pas de perte de temps. J’ en mets un bon litrage, mais pas encore le plein,avec 1t dans la semi, la jauge va rester au beau fixe pendant un moment.

Pompadour

Ça roule bien ici le samedi. Ca me rappelle les livraisons le samedi à Poissy, où c’était presque du plaisir. On est vite sur l’A1. Tellement vite que je zappe la sortie Roye pour faire une vraie pause de trucker, de king, de Roye de la route quoi. Je me rabats sur la moins mythique aire de Assevillers, pour une douche, et le plein de pain au Paul de l’aire. Coup d’oeil à l’hélico, voir si personne n’a pris place aux commandes pour tenter de franchir la Manche, avant de passer le câble et cadenasser.

Pas trop moyen de savoir si la grève de zèle à Calais est toujours d’actualité, pas de rouge sur map, mais quand même toujours 4h d’attente annoncées pour arriver à l’enregistrement au Shuttle. J’ arrive à trouver le no d’une Cie de ferry où on me dit que les contrôles sont levés, que c’est fluide. Aller va par le port. En effet la rocade est dégagée, et peu de queue à l’enregistrement, enfin un peu plus que le lundi tout de même. Pas loin d’une heure pour arriver dans la ligne quand même. Il est midi, et c’est le ferry de 12h45, mais repoussé à 14h45. Il y a un vent pas possible, c’est peut être lié.

 

Mais la douane étant passé, je préviens mon pilote d’hélicoptère anglais de York que je peux bien venir lundi matin, il me dit pas avant 9h. Parfait. Mon ferry, le Pride of France, n’arrive qu’à 15h, bref, on n’est pas de l’autre côté encore. Et je ne vais pas pouvoir tirer les heures ce soir. Moi qui comptais tester un plan à mon teatcher 26, plus si loin de ma destination, mais encore à 400kms de Dover. A moins de mettre en route l’hélico…
Tant pis. Pour selon que ça soufflait bien fort à Calais, la traversée n’est pas trop méchante.

On débarque dans le Kent à 17h30, oui c’est vraiment mort pour faire 400kms avant 21h30. C’est samedi, je passe par la A2 et M2, ça promène et change un peu. Quand on voit tout les moindres stationnements pris d’assaut, ça fait peur. J’en suis à me demander si je ne vais pas voir au gros truckstop de Waltham Abbey sur le M25 pour ne pas risquer plus haut. Le mieux est d’appeler. D’abord un plan cher aussi au prof Phil 26, la maison Stobart à Rugby. Réponse, “no space”. Aïe. J’en situe un autre assez vaste sur la A1, Colsterworth, où j’ai déjà dormi en semaine, pas de souci, on me répond “fine, no problem”. Ouf. Le M25 passe à merveille, je fonce sur le nord via le M11 A14 et A1, le tout à une régule d’hélicoptère. Il y a bien des layby bourrés à craquer, mais aussi des services ou truckstop à peine remplis. J’arrive à 21h à Colsterworth, en effet, c’est au quart rempli. Il y a un gardien, le resto est fermé, mais on s’en fout, il y a les sanitaires disponibles et un service tout près. Parfait pour faire 34 ou 35h.

DIMANCHE 10/03/2019

Bien longuet en plus d’être frisquet, il a neigé. Bref pas de quoi être motivé à marcher 3h. Heureusement le resto, un authentique Diner est ouvert. Miam miam.

LUNDI 11/03/2019

Démarrage à 7h40 f, les nuits ne sont pas courtes, ça va. Il fait grand beau, enfin juste en apparence, il fait très froid et c’est accentué par un vent fort. Sur la A1, le weekend est fini, c’est fort bien chargé. A Doncaster ça bouchonne, je file à l’est par la M18 pour arriver à York par le sud est. Ça tombe bien le hameau du client se trouve justement par là. Il me demande par SMS mon ETA, ce sera un peu avant 9h. A peine mon SMS parti, je vous que ça rougit juste avant le hameau, genre 20 minutes pour faire 2 miles. Totalement incohérent avec le  paysage verdoyant du Yorkshire. Je le préviens aussitôt.

Il voit bien depuis chez lui. J’arrive péniblement vers 10h15 f au niveau de son chemin. Cool, il m’attendait, et arrête la circulation pour que je puisse prendre large. Le chemin est juste large, et les branches (sans feuille..) sont bien basses. Sinon ça ressemble bien à Google satellite, le hangar en face de l’habitation. Du monde est là, autour d’un manuscopique. Le client me propose pour commencer un café, c’est bien sympa tient.

 

Puis c’est l’ouverture de la semi. Le vent est infernal, mais il ne pleut pas, on ne peut pas tout avoir. Rien n’a bougé. Heureusement vu le prix de l’appareil. Le tout est bien dur à ouvrir avec ce vent, ça vrille les rails sur un côté. Les pales sont sorties à la  main, des supports identiques les attendent dans la pelouse.

Le manuscopique passe au dessus, et comme au chargement, lève légèrement l’appareil et j’avance.

En même pas une heure c’est plié. La Gazelle va élire domicile dans son nouvel abris dôme du Yorkshire, façon base aérienne à domicile. De mon côté, je peux remballer mes sangles, je viens de bipper Julie, on attaque les ramasses en fret palettisé, même pas 1 ou 2 voitures à ramener cette semaine !