Avec Alexandra la belle Aragonaise

A 23 ans Alexandra est l’une des rares conductrices de camion pour la livraison d’aliments pour bétail en Espagne.

Mais la petite Alexandra a de qui tenir puisqu’elle est de la 5e génération de chauffeur dans la famille. Autant dire qu’Alexandra n’a eu aucune difficulté pour obtenir son permis poids lourds. Tombée toute petite dans la marmite, son père lui a appris dès ses 10 ans à manoeuvrer le camion.

En Espagne, il n’y a pas d’école de routiers comme chez nous, il faut attendre d’avoir ses 21 ans pour passer le permis en en avant ! Alors elle a fait quelques études de vétérinaire, puis changement de cap avec des études d’électromécanique automobile qui l’ont conduite 7 mois dans un atelier Mercedes.

Tout ce qui a un moteur passionne Alexandra, du quad à la Mustang, mais son amour c’est son MAN, elle est une fan inconditionnelle de marque allemande.

Depuis son plus jeune âge Alexandra venait visiter les transports Aralogic de Zuera entre Saragosse et Huesca, dès l’obtention de son permis, Alexandra a été embauchée dans cette société qui compte 120 employés, dont 25 spécialisés dans la distribution d’aliments pour animaux.

Alexandra ne souhaite pas partir sur la route, elle aime l’Aragon et rentrer chez elle tous les soirs, même si les journées de 15h d’amplitude sont fréquentes.

Chaque soir, l’usine de Monzalbarba, donne le programme pour le lendemain, en principe, Alexandra enchaine 3 voyages par jour sur l’Aragon, ou les routes et accès ne sont pas toujours simples, routes étroites et parfois pas goudronnées, mais elle ne se plaint pas. Elle gare son camion dans la banlieue de Saragosse ce qui lui fait moins de trajet chaque matin.

Elle démarre la plupart du temps vers 6h30 et chaque journée est assez variée, du coup elle ne s’ennuie jamais à bord de son MAN TGX 480. Lumpiaque , Plasencia de jalon , Magallon , Tarazona , Bolea , Valfonda de santa ana , Barbues , Almudevar , Tauste , Ejea , Sancho abarca , Santa anastasia , Valareña , Garrapinillos sont ses destinations les plus fréquentes, dans les fermes, elle se debrouille toute seule, les agriculteurs ont d’autres choses à faire que de la surveiller, ils savent qu’ils peuvent compter sur elle.

Parfois, il lui arrive d’aller charger du grain ou des céréales à Barcelone ou Tarragone, ça lui change un peu les idées !!

Bien que les filles soient encore rares au volant d’un camion en Espagne, et plus encore avec les camions d’aliments pour betail, Alexandra a assez rapidement été bien accueuilli par ses collègues de travail, et ne sont pas avares de coups de main et d’entraide. Bien sûr il y a quelques ronchons de la vieille école qui ne peuvent pas comprendre ni sa passion du camion, ni qu’un employeur puisse confier un camion à une fille aussi jeune ! Alexandra a de très bonnes relations avec ses chefs de service, Jaime et Mariano qui sont toujours agréables avec elle ! Travailler en bon esprit, c’est vraiment une chose rare de nos jours.

Mais Alexandra ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, son projet c’est un jour de s’installer à son compte, comme son père et pourquoi pas avoir même plusieurs camions. Passionnée et determinée comme elle l’est, je pense qu’on peut lui faire confiance !

France Routiers N°20

C’est vendredi, c’est le jour de se plonger dans la lecture des vieux France Routiers, scannés par Pat56.

Bien que la couverture ne soit pas bien alléchante, le contenu de ce n°20, est tout bonnement excellent, on y trouve l’essai du Volvo F1020, un zoom sur un routier de la Formule 1, un dossier complet sur les centre routiers en France, un périple en convoi exceptionnele en Afrique, et bien sûr toujours ces vieilles publicité dont regorgeait la revue, devenues collector aujourd’hui.

En un mot comme en cent, ne le manquez sous aucun pretexte, cliquez ici, pensez aussi à cliquer sur nos bannières, d’avance merci et bonnne lecture !!!

Une journée de sciure et copeaux

Lors de mes petites vacances, j’en ai profité pour découvrir un secteur du transport que je ne connaissais pas. Le transport de sciure et de copeaux depuis les scieries aux usines de fabrication de panneaux de bois.

L’industrie du bois est comme ça, les billes de bois sont amenées dans une scierie, là elles sont découpées, lors de la découpe, les copeaux et sciure sont amenés dans un silo. Lors des périodes ou ça scie beaucoup, 1 fois par semaine, un camion vient chercher ces déchets. Car les usines de fabrication de panneaux en ont besoin pour faire des contreplaqués et toute la gamme qui va avec.

Pour charger cette sciure, il y a 2 systèmes, le premier est qu’on vient avec une semi a fond mouvant et le chargement se fait avec un trax, simple et pas salissant. Le 2eme système, c’est un camion muni d’un aspirateur et c’est avec ça que l’on charge. Mais c’est beaucoup plus long, dangereux et aussi plus salissant et endurant, c’est assez physique. C’est pour ça, qu’il y a que des jeunes qui font ce boulot.

Je suis allé voir le 2ème système comment ça allait. J’ai fait un tour de 400kms avec mon copain Pierre andré. C’est un jeune chauffeur, il a passé son permis en même temps que moi, mais a commencé a rouler depuis septembre de cette année. Il a reçu un camion attitré, c’est un vieux FH12 380ch camion remorque, avec petite cabine, mais généralement, il dort très peu dans son camion, 3 fois dans le mois.

Pour charger un camion, le temps moyen est d’environ 2h, mais dès fois c’est 3h de temps, avec pelle et fourche. Il faut faire bien attention, de ne pas se recevoir un tas de sciure qui dégringole, car on voit rien la dedans, a cause de la poussière que ça fait. Mais aussi, dans les silos, car il y a une vis sans fin, pour alimenter le chauffage de la scierie.

C’est pour cela, que l’hiver ces chauffeurs ont moins de boulot, ils sont très tôt a la maison, a raison de 1 tour par jour, voir 1 tour en 2 jour. Pour pouvoir charger, faut savoir manier la fourche et la pelle et aimer bouffer de la sciure.

On voit que c’est chargé aux sacs au dessus qui sont tous levés, car l’air passe par là pour sortir, sinon le camion exploserait et des spansets (sangles d’arrimage sont aussi tendues en large.) – (par Nico/2006)

Pour le déchargement, il faut lever les portes de côté, c’est à air car trop lourd sinon. Ensuite un trax vient pousser la sciure avec une lame.

Ensuite le chauffeur doit peller le reste que le trax n’a pas pris, généralement très peu. S’il doit recharger des panneaux ou des palettes, il faut souffler a l’air comprimé le reste de marchandise.

Puis balance pour poids à vide, et lavage, même les jantes sont brillantes maintenant.

Voila, une spécialité du transport, un boulot où il faut vraiment avoir la passion. Ce n’est pas de tout repos, mais il y en a qui aime.

Les pubs murales de nos nationales

Depuis la nuit des temps, l’humain communique. A l’époque préhistorique il peignait dans les grottes pour indiquer la présence de lions ou de mammouths. A moins que ce fût pour expliquer le menu du midi ? Ensuite avec les progrès de l’écriture, il s’est mis à graver dans le marbre ou le granit, mais pas facile de corriger les fautes d’orthogafe, aurtogaffe, enfin les fautes quoi. Et puis le travail était long et fastidieux, pour les soldes d’hiver, il fallait commencer à graver dès le printemps la liste des prix.
Puis dès le début du XXe siècle, et avec l’augmentation incessante du trafic routier, l’humain s’est mis à peindre les façades de maison proches des routes, dans un but la plupart du temps commercial, Alcools, Bagnoles, Hotels, Lubrifiants (l’ordre me parait logique).
Aujourd’hui, les nationales sont désertés, la plupart des marques ont changé de nom ou ont disparu, on reçoit nos pubs dans les boites aux lettres sans les lire, ou sur nos téléphone, en cliquant bien dessus pour que votre site préféré tienne encore un peu la route, parce que business is business !
Merci aux cromagnons de FDR qui ont fait les 72 photos de ce jour, Dan38, Samu88, Larage !

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/159

Quelques photos du Vietnam

Ptitdud nous a ramené quelques clichés de son voyage au Vietnam.

Sur les routes du Mali

Depuis quelques années, mon lycée est jumelé avec le CEFOTESK, (Centre de Formation Technique Sory Konaké) de la région de Mopti au Mali. Cette année, une délégation de professeurs et d’élèves y est allée. J’ai donc sollicité pour ne pas dire harcelé, mes collègues, pour qu’ils prennent en photos les transports locaux. Merci à Jean Claude, Edouard au Mali et à tous les participants. (Luc 2009)

12 jours à travers les Etats Unis avec Raphy

Samedi 23 mars 2019
Me voilà de retour après mon « week-end » de 4 jours.
Hier vendredi mon dispatch m’appelle pour mon départ, il me demande si un 3 drop : Iowa, Montana et Oregon me conviendraient. EVIDEMMENT!!!

J’arrive donc samedi vers 9h30-10h au bureau. Je prends mes papiers pour mes 3 livraisons et je me rend compte que le Monsieur conformité, n’a pas remis dans mon truck le classeur avec tout les papiers (permis, taxes, immatriculation etc)… Je vais donc voir le mécano si par hasard de n’est pas lui qui l’a (oui je sais j’ai beaucoup d’espoir). Comme vous vous en doutez, il ne l’a pas. S’en suit alors une série de coup de téléphone pour finir par appeler le directeur pour qu’il nous donne le code pour accéder au bureau….. Finalement il me l’avait préparé mais il était retombé à l’intérieur du bureau…..
Bref, tout ça a quand même durée 1h30
J’ai eu le temps de mettre mes affaires dans mon camion, ranger dans le frigo, mettre mon vélo dans la remorque. Je suis prêt à partir.

Rien de bien terrible à raconter sur cette journée. Je traverse Toronto comme se traverse Toronto, au ralenti… Je m’arrête au Fluying J avant la douane à Port Huron pour faire ma coupure de 30min et faire mon plein. Il n y a personne à la douane, c’est royal. Je passe ça en 2 minutes.
Je m’arrête sur un p’tit parking 1h après la douane.

Dimanche 24 mars

Je repars vers les 10h, en ressortant du parking sur la voie d’accélération, mon moteur s’éteint… et ne redémarre pas. Je comprends pas trop. Je soulève mon capot et je ne vois aucune fuite, boîte à fusible pareil. J’appelle le mécano, il me fait faire quelque manipulation pour essayer de faire un reset de l’ECU. Ça ne change rien. Je lui reéxplique ce qu’il s’est passé. Il me dit d’aller voir le filtre à fuel. Et effectivement, la vis de purge s’était ouverte avec le vent et du coup j’avais plus de fuel qui arrivait au moteur. Une fois ça réglé, je reprends ma route. Je traverse Chicago comme une lettre à la poste. Ce qui m’arrange bien.

Je me fais un petit arrêt à l’Iowa 80, je n’achète rien mais j’aime bien m’y arrêter.
Comme à chaque fois, je repars avec des idées plein la tête et au bord de la crise d’épilepsie avec toutes les lumières qui clignotent.

Je roule encore quelques heures et je m’arrête à 1h de mon client.

Lundi 25 mars 

Je mets les voiles vers 6h, après une mauvaise nuit. Peu de temps après que je me sois arrêté, un beau Peterbilt noir est venu se parker à côté de moi. Mais son moteur CAT bien rauque qui tournait pas rond je m’en serait bien passé. Bref, l’égoïsme à l’américaine. Le « Me, Myself & I » dans toute sa splendeur.
Une fois parti du truckstop, je sors pour tomber sur une route secondaire en pleine campagne de l’Iowa. Une ligne droite et des champs.
Une fois arrivé prêt de chez mon client, je suis la seule route (enfin ça c’est ce que je croyais). Je tombe dans un espèce de chemin de terre, qui porte le nom de l’usine. Après avoir failli resté collé 2-3x j’arrive à l’usine à Corning, Iowa. Et la je vois des trucks qui arrivent et repartent par une route toute fraîche. Cette route n’existe pas sur mon GPS, Maps et encore moins sur l’atlas…. Heureusement ça finit bien.

Une fois vide ( ça a pris 2minutes, 1 palettes de 20kg) je reprends ma route direction : Missoula, Montana. J’ai autant de route à faire qu’entre le bureau et mon 1er client.

Pour repartir, je prends la bonne route (1x pas 2). Une fois de retour sur la route principale, j’essai de remonter direction l’autoroute en coupant en diagonale, mais à la radio ils ont annoncés des routes de fermées à cause des inondations. Alors je vais pas m’aventurer n’importe où.
I80 récupérée, j’arrive vite à Omaha et la je bifurque vers le nord par la i29 et à Sioux Falls je prends la i90. Cette portion est longue et plate. Je suis bridé à 105kmh (réel) et les autres trucks me doublent à 130kmh…. j’si l’impression d’être arrêté.
Je roule jusqu’à Rapid City et je dors à 20min du Mt Rushmort mais malheureusement c’est pas accessible en truck.

Mardi 26 mars

Je démarre vers les 5h, comme ça j’aurai le droit au lever de soleil sur la vallée.
Hier j’ai demandé à un ami qui a pas mal bourlingué dans l’ouest si la route que j’avais prévu était correcte, car l’autoroute fait un sérieux crochet et je veux l’éviter. Il me confirme que ça se fait très bien et qu’il l’a souvent prise.
Une fois passé Rapid City, je bifurque donc sur la us212. Une fois le brouillard levé, la vue est magnifique. Je ne regrette pas d’avoir coupé au travers. Sur environ 400km, j’ai traversé 3 villages plutôt du style peu vivant mais conservé dans le style Far West, Saloon.
Je me trouve un p’tit endroit pour prendre quelques photos.
Sur cette route on traverse la réserve indienne des Cheyenne du Nord. Et on se rend vite compte qu’aux USA (comme au Canada) les Amérindiens ont été abandonnés.

Juste avant de remonter sur l’autoroute, je passe à quelque km du mémorial de Little BigHorn

Je m’arrête manger et je continue ma route jusqu’au bout de mes heures. Il me restera 1h15 à faire demain pour arriver chez mon client.

Mercredi 27 mars

5h45 sonne, le temps d’émerger, vérification de l’ensemble et toilette matinale. Je décolle vers les 6h30. J’arrive un peu avant 8h chez le client.
Je trouve le réceptionniste et me met en place pour vider. J’ai à peine le temps d’enlever quelques sangles qu’il est déjà la avec son engin.
Il m’aide à enlever les dernières sangles et commence à décharger les 3 têtes de scie. En 10min l’affaire est pliée.

J’enroule mes sangles, je referme et reprends ma route.

Direction : Eugène, Oregon.
J’ai encore un autre 1000km à faire jusqu’à mon dernier stop.
La route est toujours aussi belle. Ça faisait longtemps que j’ai pas autant apprécier le paysage.
Un peu après Spokane,WA, je prends un axe secondaire qui me fait couper direction le sud. Et une bonne centaine de km plus bas, je reprends l’autoroute qui me mènera jusqu’à Portland. Cette autoroute longe la rivière et c’est superbe.
J’ai quelques courses à faire alors je m’arrête faire mes 10h au Wal-Mart, je suis à 1h30-2h de mon client.

Jeudi 28 mars 

J’arrive sur Portland vers les 7h, il y a un peu de traffic mais pas de quoi me mettre en retard. Et de toute façon je n’ai pas de rdv.
Il y a pas mal de brume avec la rivière qui traverse la ville. Mais le peu que j’aperçois à l’air sympa.
8h, je suis devant chez mon client. J’ouvre et détache mes derniers morceaux. Il me vide rapidement aussi. Je remballe le tout et ressort pour laisser la place aux autres.

Une fois dehors j’appelle mon dispatch. Avec les 3h de décalage horaire, il est pas loin de midi au bureau. Donc je tombe sur un des dispatch mais pas le miens. Il me dit : dirige toi vers le nord, trouve toi un truckstop et Stéphane te rappelle des qu’il arrive.
Je me met en route et 5min plus tard il me rappelle : j’ai un 2 drop à charger demain matin à North Bend,WA pour Clifton Park,NY et St Jean sur Richelieu,QC.
La traversée de Portland sous le soleil est beaucoup plus intéressante.
Les abords de Seattle sont pas mal non plus, mais assez chargé.
J’arrive sur place le soir même, mais je peux pas charger donc ça sera demain.

Vendredi 29 mars

Je me pointe des qu’il commence a faire jour, c’est bien plus pratique pour charger et chainer. J’attends une bonne 1/2 3/4 d’heure avant que le gars m’attribue une porte. Je me mets en place et il me charge mes 3 nacelles.

Le chargement n’est pas très long. Une fois les nacelles en place, je libère la place et je vais me mettre sur l’aire d’arrimage.
Je met en place mes chaines, mets mes protection et vérifie que ma façon est bonne et légale (au niveau des poids/chaines).
Maintenant que je suis sur que c’est bon, je serre tout ca et mes mes sangles et je suis bon pour partir.

Une fois tout ca fini, il me reste 3h a rouler sur mes 70h/semaine.
J’en roule 1h45 et je me trouve un truck-stop avec une petite ville collée. L’avantage d’avoir mon vélo avec moi dans la remorque c’est que je vais pouvoir aller me promener.
Voici quelques photos de la petite bourgade d’Ellensburg dans l’État de Washington.

J’ai demandé au gérant de cette casse auto/pl de rentrer prendre des photos il m’a répondu : il n’y a que ceux qui achètent qui peuvent rentrer….

Dimanche 31 mars
Maintenant que j’ai mes 36h de repos, je peux repartir. Je redécolle a 4h du matin, ca me fait traverser une partie des Rocheuses de nuit. Je ressors de l’État de Washington et je traverse a peine la moitié du Montana. Bordel qu’il est grand cet État!!

Lundi 1er Avril
Aujourd’hui c’est opération : on ressort du Montana et je sais que je vais en ressortir mais que je n’irai pas loin après. Bordel que c’est long a traverser.
Le matin c’est un brouillard très épais qui m’accompagne jusqu’à plus ou moins la levée du jour

Maintenant qu’il fait jour, je m’aperçois qu’il neige un petit peu et cette neige je la garde jusqu’en fin d’après midi quand je m’arrête. Je n’ai pas beaucoup de photos car c’est exactement la même route que j’ai prise a l’aller alors je ne vais pas faire doublon. Je m’arrête dans un petit truckstop dans le Dakota du Sud avec un petit diner. Je me mange un bon burger fait maison avec frites maison! Ça change des fast food! Finalement après avoir ouvert Maps, je me rends compte que j’ai réussi a traverser une bonne partie du Dakota, je suis bien content.

Mardi 2 avril

Quand je me remets en route a 4h, comme hier, un brouillard très épais m’attends sur la route. Même si je sais que la route est droite sur des km et des km, je ne suis quand même pas trop confiant. Certains me doublent a plus de 120 en truck. Comme hier, le brouillard monte avec la levé du jour.
Je m’arrête manger a midi dans un petit resto tenu par des Amish dans le Minnesota (enfin ça c’est sur l’affiche, dans les faits j’ai un doute).
Je viens a bout du Minnesota et je m’arrête a Chicago,IL limite-limite mais ca a marché.

Mercredi 3 avril

Je redécolle de Chicago de bonne heure, comme ca je m’évite tout le traffic et c’est pas une mauvaise chose. Sorti de Chicago, je monte sur l’Indiana & Ohio Turnpike (la 80&90 payante). Cette journée la, pas d’arrêt inutile, pas mal de monde a Cleveland et Buffalo. J’ai perdu un peu de temps mais du temps j’en ai ce n’est pas ce qu’il me manque. Mon dispatch pense que je vais vider mon 2eme vendredi alors que je vais tout vider Jeudi :frime1:
Je m’arrête a quelques encablure de Syracuse,NY. Je rencontre même un de mes nouveaux collègue.

Jeudi 4 avril

Il est 6h quand je repars, quelques km plus loin, je m’arrête prendre un p’tit dej. J’arrive chez mon 1er client vers les 8h45-9h. Je me met en place, ouvre la remorque et détache la machine. Je m’étais mis a une rampe en béton/terre/gravât mais même suspension baissée je suis trop haut. Alors j’avance et il se met a mon cul avec leur camion plateau/dépanneuse. En 15min c’est réglé. En repartant j’appelle mon dispatch pour lui dire ou j’en suis et que je serai a 14h pour vider le 2eme.
J’appelle le 2eme client pour lui dire que maximum a 14h30 je suis chez lui pour vider. Oui pas de problème on prévient le « towing » (c’était marqué sur les papiers qu’ils n’avaient pas de rampe). 14h10 je suis la bas. Je me présente et la, devant moi et fixement il me dit : bouge pas, j’appelle le towing……… ca fait 3h que j’ai appelé pour prévenir et ils se bouge seulement bref, les aléa du transport!!! :@
En 30min il est la, je n’avais pas commencer a détacher le tout car chez nous ils sont assez rapide sur la gâchette : le client n’est pas prêt a recevoir, ben il viendra chercher ca chez nous! 8)
Maintenant qu’il est la, je détache. J’ouvre la remorque et avec le vent qui s’est levé c’est pas vraiment facile. Encore pour ouvrir ca a été. Mais pour refermer, la j’en ai bavé. Il m’a fallu 35min pour réussir a refermer la remorque, elle ressemblait plus a une citerne bachée qu’une remorque normale. Une fois vide, mon dispatch me dit de rentrer et c’est le weekend!!!!

Voila le tracé complet de mes 12 jours : 6556miles soit 10551km

 

Livraisons de camions Mercedes au Moyen-Orient avec Le Baroudeur

Décédé en 2008, Claude le Baroudeur a débuté sa carrière de chauffeur en 1954. Il m’a confié des centaines de photos avant sa disparition, que je partage avec un mélange de joie et nostalgie avec vous.

Aujourd’hui, on partage avec lui ses livraisons de camions Mercedes tout neuf sur l’Iran et l’Irak, parfois en solo, parfois attelé, dans ce cas là, les remorques étaient la plupart du temps chargées pour rentabilisier le voyage. Une fois la livraison faite, le retour se faisait en train, en avion ou les deux. Un job vraiment à part, et il fallait sans doute un léger grain de folie pour parfois partir sur des voyages de près de 10.000km sans couchette !

Bon visionnage, chaque photo à son petit commentaire de Claude.

Naviguez dans la galerie avec ces 88 photos rares, cliquez pour FDR, partagez !!!

Chauffeur de citerne à bitume

Il est 5hoo du mat je me lève et me prépare à partir.
6h30 départ du dépot. Après 30 minutes de route, j’arrive au chargement.

Je me positionne sous le poste de chargement, il me faut 45 minutes environ j’en profite pour aller boire le café.

Apres avoir chargé je passe en bascule et je fais les papiers pour le transport. Après un bon repas et un contrôle routier (eh oui nous aussi on y passe), Direction Brioudes (43).

Et voila  nous sommes partis pour 45 à 50 minutes de dépotage, après tout cela il nous reste plus qu’a reprendre la route pour d’autres aventures. Mais cela ne m’empêche pas de faire une petite sieste (en bas du col de la chavade). Voila donc à quoi ressemble l’une de mes journées.

Fred (soafre)

En Russie avec Stephian