Pont Morandi

Le 14 août 2018, le Pont Morandi s’est effondré, provoquant la mort brutale et horrible de 43 personnes après une chute de près de 90m de hauteur. Le pont venait de fêter ses 50 années.
Beaucoup de routiers habitués a passer par ici ont été touchés par cette catastrophe, l’endroit étant vraiment singulier.

Depuis, la catastrophe, le déviation se fait par un détour de près de 100km pour rallier la Ligurie à la Côte d’Azur. Le Pont ne va pas rennaitre de si tôt, bien que les travaux aient déjà demmarré.

Il existe toutefois une alternative à cette déviation via la Via Aurélia, qui longe le Port de Gènes, ou des travaux sont en cours pour évacuer le trafic au plus vite et rejoindre le premier échangeur disponible : celui de l’aéroport. Aux heures creuses, ça passe pas trop mal, on sait jamais ça peut des fois vous épargner un détour. Pensez-y !

280 nouvelles photos Scania

Comme vous m’avez contacté pour partager vos photos, je viens de me bouger un peu et j’ai mis tout ça en ligne !
Il y en a pour tous les goûts en cliquant ici ! http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/9
Merci à Blum29, Yassine, Jaka, samu88, Tophe69, Ptitdud, Ptityouth, Cordoba580, ChrisNL, Mich07, Uwe, Mart, Bata25

 

So british !

Il y avait longtemps qu’on avait pas rajouté des photos de camions Anglais, mais voilà, le brexit approche, il est temps de se rappeler au bon souvenir de nos amis de la perfide Albion ! Voici pour votre plus grand bonheur des photos de FORD, d’ERF, de Leyland et bien d’autres avec les photos envoyées par JJ, Samu88, Nicolas, Uwe, Wim, Xavier, Jaka, Anthony !

Keep calm, and click here !

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/142

Au boulot, une galerie de routiers qui travaillent

Votre truc à vous, c’est mater ceux qui bossent, vous allez vous sentir moins seuls grâce aux photos de Thierry13, Samu88, Mich07 qui ont fourni les 111 nouvelles photos de cette galerie !

Alors cliquez ici, ça ne va pas beaucoup vous fatiguer ! Merci d’avance pour vos clics et partages !

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/147

Jeannot 69, portrait

Prénom : Jeannot
Surnom(s): Le vieux, Météor. (L’ingérable69 depuis 2008)
Date de naissance : mars 1946
Chauffeur depuis : juillet 1967
Différents métiers dans le transport : Frigo, baché, benne.
Type de camions : Semi-remorque, camion remorque.
Marques favorites : Scania, Volvo
Marques detestées : Mercedes, Iveco

Citation personnelle : C’est sur la fiche paye qu’on voit l’intelligence de son patron.

Voici la carte d’Europe ou figurent les endroits les plus éloignés de chez moi (Lyon-69) ou je me suis rendu en camion:

Glasgow ou j’ai livré un chargement de peches .
A Hambourg avec des cerises .
A Berlin un chargement de primeurs.
A Moguer je chargeais des fraises pour la France.

Tout petit, je voulais conduire des camions. Je me mettais sur la table de la cuisine, et j’imaginais que je conduisais un camion : 2 chaises faisaient office de couchette, et je faisait les bruits qui allaient avec. De temps en temps je m’arretais pour manger. Lorsque les professeurs me demandaient ce que je voulais faire plus tard, je leur répondait : routier, mais ils ralaient car pour eux, c’était pas un métier. Mon père était routier, il conduisait des Delahaye, des Saurer ect…Il m’a donné le virus, j’ai toujours eu ça dans le sang.

Les voyages me faisaient rever, je ne voulais pas avoir de patrons sur le dos ; j’aimais les camions. Je voulais des camions qui roulent vite, je peux dire que j’ai été servi.

lorsque j’ai débuté, c’était dur, on n’avait pas de chauffage, pas de clim et il n’y avait pas d’autoroute. On chargeait et déchargeait à la main. Quant on arrivait aux Halles de Paris, s’il y avait un camion devant, on l’aidait pour gagner du temps. Au fil des années il y a eu de moins en moins de manutention, les routes se sont améliorées et on a roulé de plus en plus.

Lorsque les frigos sont arrivés en 1970 pour les primeurs, on nous a promis qu’on allait bosser moins, mais finalement c’était pire qu’avant. On partait le vendredi soir pour Berlin. Mais au fond de moi, j’étais programmé pour rouler.

Le métier a vraiment changé au début des années 90, les contraintes de travail sont devenues différentes, surtout lors de l’ouverture des frontières en 93. Les expéditeurs nous lachaient de plus en plus tard le soir, pour livrer toujours à la même heure. dans le même temps on nous demandait de respecter les heures et la vitesse.

Le respect des heures, c’est bien, mais les petites coupures obligatoires me démoralisent car elles me cassent le rythme. Je n’ai pas été habitué à faire des coupures, il m’arrive souvent de ne dormir que 5h, de n’avoir plus sommeil et de devoir attendre la fin de la coupure en tournant en rond.

Le limiteur est pour moi une grosse merde ; celui qui l’a inventé je serai ravi de faire sa connaissance pour l’atomiser. J’ai conscience d’être à contre courant de la plupart de mes collègues, mêmes certains anciens ; mais moi j’aime rouler vite, disons 100/110kmh, c’est une vitesse à laquelle je me sens bien, je suis plus attentionné à la route. Les camions d’aujourd’hui ont plus de sécurité, de bons freins et des ralentisseurs efficaces et on est obligés de rouler à 90.

La mentalité, également au sein de la même entreprise, est chacun pour soi. Il y a des petits groupes, des clans. Aujourd’hui, la politique des chauffeurs est à celui qui ne force pas trop. mon dada aujourd’hui c’est de prendre la tête à ceux qui font le mauvais esprit d’une boutique.

Le plus pénible pour moi maintenant est d’être parfois commandé par des gens qui ne connaissent rien au métier, souvent aussi les promesses de salaire qu’on m’a faites n’ont pas été tenues.

Place aux photos :

Avec des copains de route :

Quelques pépites :

A Orange, sur l’autoroute, les policiers m’arretent en me disant : « Vous c’est pas Meteor qu’il faut vous appeler, mais VENT VIOLENT.
Ils m’avaient apposé une plaque « Vent Violent » (comme on peut en voir aux entrées des autoroutes) sur les portes arrières du frigo.

Après un accident entre Roye et Peronne (80), mon patron me fait redescendre sur Lyon avec un collègue dans un vieux Hotshkis 4 tonnes. Le mécano nous préviens que la barre de direction était prète à casser.
Le chauffeur s’en fout et roule comme un marteau, prends les descentes au point mort. J’avais la trouille que la barre casse.
En arrivant sur le MIN de Lyon, le chauffeur se met à quai, et bing, la barre tombe à terre.
Je suis descendu du camion et j’ai pris 8 jours de congès.

Barcelone…
Bon tu vois l’échangeur quand t’arrives au marché de Barcelone, eh ben on dirait un paquet de nouilles qu’ils auraient copiés.

Dans ma boite, mes chefs sont tellements chiants, y a des jours ils seraient capables de démoraliser un robot japonais.

…. »De quoi les flics des professionnels? Ils trouveraient même pas une aiguille dans une assiette vide »

La veille de ses congès à son chef:
Comment je vais faire pour piquer du gasoil dans le reservoir du camion si tu veux que je le ramène au dépot?…. Ah mais que je suis bête, j’ai la carte bleue de la boutique, comme ça je ne me salirai pas!

ATIL, un transporteur qui aime les vieux camions

Il existe en Provence, une entreprise de TP, cachée au fond d’une zone industrielle qui possède des merveilles du passé. Rénovées de main de maître par Gilles, qui ne compte pas les heures passées afin de redonner tout le prestige et le respect dû à ses belles mécaniques qui ont fait la gloire des transporteurs.