Pour Roger « Le chauve » par son fils REGIS

Inutile de dire que je suis fan de camions depuis l’âge de 3 ans, ou j’avais déjà les fesses dans un Berliet cabine relax de 160ch.

En effet, mon père n’a fait que du primeur en plus de 30 ans et plus de 20 ans dans la même boite, pour un privé au marché gare de Nîmes chez Espasa Liberto qui connaissait très bien Jeannot et Guy dit « Guitou » de la Valentinoise sans oublier Simone qui faisait le marché de Milan. Il connaissait beaucoup de monde et était surnommé le « chauve » pour sa coiffure… Donc dès l’âge de 10 ans pratiquemment toutes mes vacances, mes mercredi et samedi, j’étais avec mon père, que ce soit au marché d’Agen d’Avignon, de Chateaurenard, de Milan ou encore de Perpignan où, avant sa retraite, il était 3 fois par semaine.

Il a donc commencé sur un Berliet de 160ch à fameuse cabine relax, couchette, pour moi.. et la caisse qui venait au dessus de la cabine, il faisait Nîmes Mulhouse pour livrer Euromarché. Plus tard, il a eu un Berliet TR 300 V8 en savoyarde ou il a commencé à faire Perpignan, suivi par le TR 280 et une semi frigorifique Frappa, toujours Perpignan, Agen, Marmande…

Il a goûté à un Scania R 142, un Iveco 190-42 pendant quelques mois, avant que son patron Liberto (un homme de cœur, patron mais de cœur) prenne neuf le Mercedes 19-33 avec une Frappa 3 essieux sur coussins, son dernier ensemble. Là, il a commencé à faire l’Italie, 3 tours sur Milan par semaine en chargeant à l’aller à Barbentane chez Provence Dauphiné des laitues et au retour la nuit, il vidait à Avignon chez Avon principalement. En parlant d’Italie, sur le site, à la page des transporteurs sur la Valentinoise, de face on voit un Volvo et un Scania 141. Ce 141 appartiennait à Gérard de chez Espasa, lui aussi faisait l’Italie en régulier et était un habitué du Gastro « chez Mina » à Milan.

Aussi quand je vois les photos sur le site ou je revois les Transports Bellagambi, la flèche, les primeurs de l’est, les transports Roeush, Mighirian de Lyon, Llabres et Merciari de Nice, Provence Dauphiné et j’en oublie, alors là je vibre de bonheur et de regrets…

J’ai bien connu les heures d’attentes à ST Charles pour une palette de courgettes on y passait l’après-midi, la colère des viticulteurs où tu passes la journée pour charger mais eux ils te vident en une demi-heure, quand tu ne prends pas une torche enflammée dans le pare-brise.

La boite de mon père avait un garage avec un seul mécano, mais digne de ce nom, Maurice Berthaud (de la famille aux transports Berthaud qui fait Nïmes Paris de nos jours en camion remorque), et c’est donc lui qui a refait entièrement le TR, moteur et cabine. Le moteur, je l’ai vu en pièces détachées sur un énorme plan de travail. Comme on peut le voir sur la photo de droite, la cabine, je l’avais décorée à mes frais, fanions, autocollants… (REGIS et ROGER). J’avais même rajouté mon prénom, puisque à chaque vacances ou autres j’étais avec lui. Les paysans nous amenaient leur camelote au cul du camion

 

C’était au Castellet en 1987, les camions décorés pour l’époque, avec le Ford PRO-JET à réacteur d’avion de chasse, le show Bourny qui se cabre. En parlant de Bourny, j’ai l’ancien chauffeur du Team Bourny qui habite mon village et Patrick Bourny n’existe plus sur les circuits et autres
La Valentinoise au Castellet, la semi de Simone qui faisait l’Italie, et à l’époque, la boite de mon père Espasa et La Valentinoise chargeait ensemble soit à St Charles à Perpignan soit sur le marché de Milan.

Le Mercedes et la remorque frigo après glissade. J’étais avec lui bien sûr, c’était un samedi fin de journée, nous avions chargé à St Charles à Perpignan et au retour mon père a livré la moitié de la semi au Super U à côté de Montpellier.

Au retour, on rentrait par la nationale sur Nîmes, quand sur le rond point de l’autoroute à Gallargues, après un craquement derrière (je l’entends toujours résonner), le Mercedes s’est couché de mon côté passager.

Nous étions à 20 Km/h, mais ça fait drôle, mon père m’est tombé dessus, et heureusement que ma vitre était fermée, car nous étions tous les deux dessus; mon père s’est blessé avec le levier de vitesse, mais rien de grave pour personne, nous sommes sortis par le pare-brise. Résultat des courses, une caisse de semi changée et une cabine largement refaite. Ce qui lui a permis d’accompagner mon père jusqu’à sa retraite bien méritée. Ce fût donc le dernier camion de mon père, il y a plus de quinze ans.

Un article de la presse papier qui m’a beaucoup fait rêver à l’époque et qui rappelera peut-être des souvenirs à quelques uns

Etant donné que ma mère n’a pas voulu me faire passer un CAP de conducteur routier, je me suis engagé et j’ai pu passer tous mes permis. J’ai 20 ans de service adjudant et en 1991, j’ai réalisé enfin mon rêve de prendre la route quelle qu’elle soit…

Je suis parti 5 mois et j’ai fait 30 000 KMS. Nous étions en convoi de 50 camions remorque et faisions la ligne en containers entre Yambu (port en Arabie Saoudite sur la Mer rouge) et la frontière Irakienne.

C’est un super souvenir, car j’ai vu des paysages superbes, nous sommes même montés au Quatar pour la dernière mission avant de rentrer en France. Les conditions étaient difficiles mais bonne expérience.

En rentrant, j’ai été muté dans le massif central, ou pendant 4 ans, j’ai conduit un R390 en porte char 4 essieux, je transportais des engins de chantier. Depuis grade « oblige », je suis dans un burlingue à Besançon, les souvenirs sont loin, l’autoroute je la vois de ma fenêtre, ça me fait du bien, et Putain le soir quand je surfe et que je tombe sur ce site par hasard, là mes respects à tous ceux qui contribuent à son évolution, je dis « chapeau pourvu que ça dure », parce que là, je revis de grands moments, c’est sincère.

 

Hommage aux anciens, Marius Chauzal

Le grand-père d’Adrien26, Marius a été chauffeur chez Ladreyt, il a pu retrouver certaines de ses photos.

Les transports Ladreyt ont été crée en 1902 par Célestin LADREYT. Cette société plus que centenaire n’a cessé de se developper dans des domaines variés du transport tels: le déménagement, le stockage, la location des boxes, et le garde-meuble.

Détails techniques : Philippe Derruder

Essai 143-500 SCANIA Streamline

UN BOUFFEUR DE COTE HORS PAIR

Touché en Août 1996, je l’ai gardé jusqu’en Novembre 1998.

Mécanique :

Comment définir ce tracteur, si ce n’est que c’est un bouffeur de côte hors pair ? Un avaleur de bitume qui n’a cure du poids transporté. Pour ceux qui connaissent, le « Grand Boeuf », avec 40 tonnes, c’était 100 en bas, et 95 en haut. De la puissance à revendre… Et avec le « pot ouvert », c’était un plaisir inégalable pour les oreilles.

Certes, on ne sent pas les montées avec lui, mais les descentes, si ! Pas de retarder, papillon sur échappement inefficace, seulement les garnitures. Ca fait un peu juste, et en Savoie (Col de Ceignes par ex) , ça se sent …

Cabine :

Un intérieur très bien conçu, un tableau de bord parfaitement agencé qui n’a pas à palir devant certains actuels. Le poste de conduite me plaisait particulièrement, la position de conduite d’un Scania est unanimement reconnue.

De la place et de l’aisance sur le siège, avec des réglages pneumatiques partout, et dans tous les sens.

Mais pour passer dans la couchette, il fallait faire un peu de gymnastique : une grosse « malle » en plastique (destinée à faire office de range-tout) sur le capot moteur gênait particulièrement tout déplacement.

Dans la couchette (dure juste ce qu’il faut), pas mal de place, on pouvait s’étendre en long et en large sans gêne aucune. De quoi faire de beaux rêves !

La mise en route et le réglage du Webasto se faisait de là, juste au-dessus de la tête (et donc aussi accessible depuis le siège).

Assez d’éclairage, bien répartis et de bonne puissance.

Point noir : les capacités de rangement. 3 placards au-dessus du pare-brise, une petite console sous le tableau de bord, et la « grosse bécane » au-dessus du moteur étaient de trop faible capacité.

Toutefois, d’astucieux espaces sur le tableau de bord permettaient d’avoir à portée de main cartes d’autoroutes ou briquet.

A regretter aussi, le manque d’espace en hauteur. Impossible de se tenir debout, position courbée obligatoire pour s’habiller.

Eclairage :

Particulièrement bien pourvu de ce côté avec toutes ses lumières, ce 143 – 500 était un parfait oiseau de nuit. En plein phares, on y voyait presque comme en plein jour.

Equipement :

V8 14 litres, pot ouvert.

Suspensions pneumatiques.

ABS.

2 réservoirs à gasoil (contenance un poil juste).

De la lumière et des phares à tous les étages.

Webasto programmable avec réchauffage du moteur.

Clim.

Trompes TGV.

Les pannes :

Durite alimentation gasoil.

Pompe direction.

Compresseur HS.

Durite circuit de refroidissement.

 

Essai MAN TGX 18 460 efficientline 3 XXL

Une prise en main signée Ludo25

La première semaine d’avril 2017 j’ai eu le plaisir d’avoir un tracteur de démonstration, en l’occurrence le « nouveau »TGX 2017, je vais vous faire part de mon ressenti à travers cette essai.

Le véhicule d’essai est un MAN TGX 18 460 efficientline 3 en cabine XLX.

La plus grosse évolution du millésime 2017 du TGX c’est la boite de vitesse d’origine Scania, l’opticruise doté de 14 rapports avant et d’une marche arrière. Pour ceux qui connaissent la ZF As tronic, oubliez-la, et bienvenue dans un monde de douceur et de cohérence, on n’est encore pas au niveau d’une I shift Volvo, mais il est clair qu’elle fonctionne beaucoup mieux que la ZF.

Y’a encore certaine fois où elle tricote, et ou elle semble perdue en redémarrant en sortie de rond point par exemple, mais les rapports s’enchaînent plus rapidement et en douceur.

Pour ce qui a été de la consommation, je ne peux vraiment pas donner de chiffres significatifs n’ayant pas fait de lourd, à part la première demi journée. Je n’ai pris en compte le tracteur qu’en millieu d’après midi, et chargé avec 28 tonnes, la conso a été de 36,9L pour 269 kms. Le reste de la semaine s’est fait avec des chargements dont le poids n’excédait pas les 5 à 6 tonnes.

En conclusion,c’est un véhicule très agréable à conduire et à vivre, on retrouve toujours la couchette avec son célèbre sommier à lattes.

L’efficientcruise est efficace, et ont se fait vite à son fonctionnement et il s’avère très bénéfique pour la consommation de carburant.

Essai Turbostar 190-48 SPECIAL

Pour ecouler son stock de Turbostar, avant le lancement de la série Eurotech, IVECO lance en 1992, une série spéciale nommée de manière très originale  » SPECIAL « , avec sellerie cuir bleue, jantes alu Alcoa, carrenages latéraux. La cabine est soit blanche soit noire, disponible en 380 ou 480cv.

L’essai grandeur nature a lieu de mai 1992 à septembre 1994, sur près de 500 000 kms……

On m’a attribué un 190-48 de 480cv doté du fameux V8 FIAT. Une vraie bombe. Esthétiquement réussi, le SPECIAL, accuse déjà le poids des ans. Cependant, il révèle de nombreuses qualités. Je n’ai pas à ce jour, trouvé l’équivalent en comportement routier, un tracteur à la fois souple avec pourtant seulement deux coussins d’air arrière et doté d’une tenue de route exemplaire. En revanche, lors des manoeuvres difficiles et avec du poids, il fallait de sérieux biceps pour tourner le volant. Sur routes sinueuses au revetements incertains, il était toujours facile de tenir le cap; la cabine bien que suspendue en quatre points, reflétait bien l’assiette du véhicule. Quelques coups de raquettes étaient toutefois à déplorer. Mécaniquement simple, tout pouvait s’arranger avec du fil de fer, notamment la pompe à injection…

Avec une conso flirtant souvent avec le 50 litres au 100, il obtenait toutefois une moyenne horaire inégalable à ce jour. Qui dit IVECO, dit forcemment soucis electriques, il aura fallu pas moins de 5 kg de fusibles neufs pour réaliser cet essai. ( j’exagère….. à peine ) Quelques soucis ont émaillé cet essai : la tringlerie de la pédale d’accélérateur à 30 000 kms, l’embrayage à 300 000 kms, un coussin d’air éclaté, par deux fois le retour du gazoil percé et bien sur les inévitables fuites d’air, mais rien de bien méchant.

Coté habitacle, la cabine est petite mais ce n’est pas une révélation, elle avait de fait, un coté  » cocon » home sweet home. Difficile donc de caser les cartes, les documents, affaires perso et caisse à provision. Pour peu que l’on roule seul, les bagages tiennent sur la couchette du haut, les cartes, atlas et autres, derrière le siège passager. Un petit coffre situé sur le capot moteur, permet le rangement des papiers du transport mais pas plus.

Attentionés, les ingénieurs de chez IVECO avaient mis au point un système de chauffage autonome qui rechauffait l’eau du moteur; ingenieux systeme qui exigeait des nuits courtes car, au delà de 4 heures de fonctionnement, les batteries se retrouvaient à plat. Les bouches d’aération de la cabine étaient fort efficaces mais mal situées, juste au niveau du cou et des reins, idéal pour attraper froid. Avec une peinture noire, il se doit d’avoir une clim efficace: un bon point pour la clim. De plus, une fine douche glacée venait vous lecher les pieds puisque le degivrage coulait au pied du conducteur….

La visibilité n’était pas le point fort de ce véhicule, la taille des rétros degivrants et orientables à souhait, palliaient à ce défaut, un grand store évitait l’éblouissement. Une belle tablette escamotable permettait de manger ou d’écrire. Au final, même s’il a beaucoup vieilli, je ne saurais pas encore aujourd’hui resister à la sonorité du V8 FIAT à condition de ne pas avoir toutefois cette bête ZF à 16 rapports, trop court sur la gamme basse et bien trop long sur les hautes. Pour info, en solo, un 48 IVECO, c’est 16 secondes de 0 à 100 kms heure et dernière précision, en 8e grande à 2200t/min, ça fait du 160, hum hum, merci le fil de fer.

 

Champion de drift

Impressionant !!! Et quel coup de chance !!

Transports Allemand – Rumilly (74)

L’histoire des transports Allemand remonte au début du siècle dernier.

Etroitement liée au developpement économique de la haute Savoie, cette société sera revendue dans les années 90 à Bourgey-Montreuil. Une fois n’est pas coutume nous vous presentons d’abord les photos les plus anciennes, qui ont été recueillies grâce à André Chevrier et Jean-Loup Ferlay, superbes images que nous avons plaisir à vous faire partager. Merci à Luc, pour son coup de main !

Nous esperons vivement que bientôt, nous pourrons étoffer ce dossier, n’hésitez pas à nous contacter !

Christhain CATHELIN par l’intemediaire d’André Chevrier nous a fait parvenir sa collection de photos concernant la maison Allemand, et nous le remercions vivement!

Les photos du Julien