Dans le Val de Saône avec Bruno, le roi du poireau !

Et oui, il fait froid, les barbecues sont soit rangés au garage, soit finissent sagement de rouiller sous 10cm de neige, et tout ce dont vous avez envie c’est une bonne soupe, bien chaude pour vous rechauffer.

Heureusement, il existe sur cette planète des gens pleins de bonne volonté, prêts à braver la météo pour aller vous chercher chaque jour vos poireaux et vos oignons dans le Val de Saone, région très active au niveau de ses cultures maraîchères.

Notre ami Bruno, roule depuis près de 15 ans, et il a décidé d’abandonner la longue distance, pour se consacrer à sa maison et sa famille. Aujourd’hui, il est devenu un chauffeur polyvalent, entre le bureau, le chargement des camions ainsi que la ramasse des légumes.

Allez, on monte dans le superbe Mercedes Actros 1840 de notre ami, et c’est parti !

Le boulot consiste à aller charger tout un tas de « petits » expéditeurs dans le dédale des chemins autour de Macon, Feillens, Manziat, et de ramener ça au plus vite au dépot, pour charger les semis qui descendent en groupage pour tout le grand sud de la france.

Pas le temps de pinailler, une parfaite connnaissance des clients et du terrain est nécessaire pour mener à bien cette mission. Ainsi qu’un camion puissant comme le vénérable 1840….

Il est primordial de travailler en bonne entente avec les clients.

D’abord, ça simplifie le boulot de travailler avec le sourire, et puis si la palette n’est pas prête, on ne fait pas déplacer le camion pour rien, le client nous appelle dès que la marchandise est prête.

Dans la journée, Bruno fait rarement plus de 100 ou 200kms. De toutes façons, rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Une fois le camion plein, il faut aller le vider, et faire le premier départ de la journée pour le sud. L’après-midi, il faudra recommencer une nouvelle tournée, pour faire les enlèvements moins urgents et éventuellement la livraison de quelques centrales locales.

Le principal est pour Bruno, que chaque jour, les légumes partent et arrivent en bon état, parce qu’une soupe sans poireau, c’est pas une vraie soupe d’hiver.

FH500 €6 essai

Après avoir usé mes fonds de culottes dans déjà pas mal de Volvo depuis mon tout premier F1020 en 1991, puis F10-320 et F12-360, il a fallu un jour se résoudre à se convertir au FH12-420 en 1995, changement radical de cabine, place au modernisme moderne. Au fil des évolutions, je suis passé au FH16-520, FH12-500 Turbocoumpoud, puis au FH13-440, et enfin au FH13-500. Je n’ai pas fait le calcul des kilomètres effectués en Volvo, mais ça doit commencer à en faire quelques uns, surement plusieurs millions. Jusque là, les changements et évolutions des FH ont été facilement assimilables pour un chauffeur lambda comme moi, mais voilà, en 2013 Volvo a sorti son dernier modèle FH, le FH4.

J’ai dû attendre le mois de septembre 2016 pour en avoir un dans les mains. Pour être franc, à la sortie du nouveau FH, j’ai pas eu le coup de coeur immediat, trés cubique la cabine tranche avec l’ancien, voire déjà antique FH. Mais il faut vivre avec son temps, inutile de chouiner, on ne verra plus jamais sortir des chaines VOLVO de magnifiques F12-400 Globetrotter.

Mon patron, et Volvo Trucks Valence ont été aux petits soins pour moi, ça mérite d’être souligné, j’aurai pû demander un DAF Super Space Cab 510, un Mercedes, ou même un Scania R490. J’avoue, j’ai failli basculer vers la marque au griffon, mais depuis le nombre d’années que je frequente l’équipe du garage Volvo de Valence et que j’apprecie leurs services, je me voyais pas changer de marque. On dit que l’Ardechois a le coeur fidèle, en voici une nouvelle preuve.

Je me suis donc retrouvé avec un tout nouveau 500, gris metal integral, seul et unique exemplaire d’une série speciale nommée « Business Class » en souvenir d’une vraie serie speciale de F12 en Hollande dans les années 90. Mon FH500 Globetrotter XL est assez richement équipé : – Jupes latérales – Jantes Durabright – Frigo – Clim et chauffage autonome – Phares xenon – Retarder – Enseigne etc etc Après avoir accédé à la cabine par 3 marches un peu plus hautes que l’ancien, on est immediatement frappé par l’espace de l’habitacle, bien qu’avec l’age je me sois tassé un peu, je mesure pas loin de 183cm de hauteur, et pour accéder aux coffres de cabines arrières, il me faut monter sur le siège passager. La forme légèrement arrondie des coffres fait perdre un peu d’espace, mais ce n’est pas dramatique. On retrouve les mêmes coffres à l’avant, c’est juste incroyable le merdier qu’on peut accumuler dans ce camion.

La couchette est plutôt confortable, l’insonorisation est un peu moins mauvaise que dans l’ancien FH. De plus, étant de nature exigeante, j’ai demandé à Volvo un rideau interieur pour qu’il fasse encore plus nuit quand je dors, et aussi incroyable que celà puisse paraitre, c’est une option. Le côté droit du tableau de bord a le defaut de pencher vers la droite, esthetiquement c’est pas moche, mais pour manger c’est pas facile, la sauce des raviolis degouline systematiquement vers le panneau de porte droit, pour éviter ce desagrement, je me suis payé une belle tablette et du coup je mange mes plats à plat (oui, je sais c’est rigolo). En face avant, en haut on trouve 3 emplacements, un pour le CD, tachy, OBU, mais pas moyen de caser une CB, pour dire à quel point c’est devenu « has been ». Alors mon TX est fermé dans un coffre juste au dessus, toujours calé sur le 19 ! Le Webasto et la clim de nuit se reglent au degré près, et sont vraiment efficaces. Toutefois, attention aux batteries, il parait que ça consomme à mort ! L’accès à la plateforme arrière est juste, la poignée pas forcement bien ergonomique. Sous la cabine on trouve deux enormes coffres dans lesquels rentrent à l’aise l’équipement ADR, plus un jeu de chaines, plus des cables, une malette pour defaire les ecrous de roue, un antivol de remorque et il reste encore de la place.

La camion est équipé d’origine de cric, barre de cric, clef de roue, et d’une goupille d’arrimage qui se fixe après avoir declipsé un bout de la calandre basse et même d’une perche pour nettoyer le pare brise. Côté conduite, le changement est là encore radical. Par ou commencer ?

Ah, ben je commence par les points les plus negatifs du camion selon moi. Si jolie soit elle, la sellerie du siège conducteur est dure, si dure qu’au bout de quelques heures de conduite non stop, je prends des crampes à l’arrière des cuisses, ça me rappelle les inconfortables sièges des FH12.

Le second point noir pour moi, c’est cette saleté de frein de parc electrique. Il faut faire les choses dans l’ordre : Claquer la portière, mettre la vitesse et enfin appuyer sur l’accelerateur pour faire sauter le frein, si tu fais pas dans cet ordre là, walou, le camion bouge pas. Quand on est face à un portail electrique qui se referme rapidement, c’est vite enervant. Rien ne vaut un bon frein de parc à la papa.

Une fois en route l’agrément est absolu, depuis longtemps la boite automatique Volvo surpasse ses concurrents, là, ce coup-ci, elle les lamine. Aucun à coup, le silence en route est assez surprenant, je me demande même parfois s’il y a un moteur dessous. Volvo a enfin compris que dans le sud on a du soleil, et ils ont fini par équiper les camions avec de vrais stores sur le pare brise et sur la vitre côté chauffeur, il ont fini par ecouler le stock des vieux pare soleil des F88, il était temps. La plupart des commandes se font par un joystick sur le volant, à propos, le mien de volant est en cuir car j’ai les mains fragiles et sensibles. Avec ce joystick, on peut sans bouger son cul du siège, choisir les options d’affichage au tableau de bord, certains écrans ne sont pas modifiables, comme le gasoil et l’adblue, mais on trouve plein de paramètres à afficher, comme les heures du tachy, le niveau de charge des batteries, la conso moyenne. On peut aussi coupler son téléphone avec le bluetooth, ajouter ses contacts, mais pas encore rediger ou lire ses textos.

La visiblité en route est excellente, les 4 retros sont reglables avec des boutons côté porte conducteur, ce qui est très utile, car si on avait mis la commande côté passager ça n’aurait pas été simple, ils sont degivrants aussi. La direction est assez souple, et la tenue de route sur le mouillé pas forcement top d’autant qu’on ne peut pas desactiver le retarder, donc pour freiner en catastrophe à vide, il vaut mieux avoir le reflexe de se mettre vite au point mort et freiner au pied.

Etant donné que je suis perché un peu plus haut, j’ai juste l’impression que les ponts sont plus bas, sous certains, il m’arrive de baisser la tête et serrer des fesses, alors que concrètement c’est absolument inutile. Ceux qui connaissent les anciennes générations savent à quel point le FH éclaire mal la nuit, c’est du passé avec les nouveaux phares, j’ai retrouvé la vue et je peux ranger ma canne blanche au placard.

De série, le camion est équipé d’un anti franchissement de ligne ainsi qu’un avertisseur de distance, c’est vite chiant, mais il suffit de les desactiver en demarrant, ou en route, on peut après coup les reactiver. Le système d’alarme de Volvo est assez efficace et bien chiant. Par exemple, lorsqu’un Fenwick roule dans la semi ça declenche l’alarme. Un autre jour, de nuit chez moi, j’ai appuyé par megarde sur le bouton alerte de ma telecommande, tout s’est eclairé, le klaxon hurlait non stop, je ne savais plus comment arreter ce bordel ! Depuis, j’ai entouré la télécommande de chatterton, c’est pas joli, mais efficace. Heureusement Volvo m’a fourni une magnifique sacoche avec dedans le livre d’utilisation, ce qui m’a beaucoup aidé, c’est juste bête que je ne l’ai eu qu’au bout de 4 semaines, c’est pas de leur faute, mais de la mienne. Avec pour le moment 15.000km au compteur, je ne maitrise encore pas tous les secrets pour une conduite vraiment économique, mais je m’y emploie.

Le camion est encore pas vraiment rodé, toutefois plusieurs options de conduite éco sont proposées, et ce seulement avec le cruise control engagé. Admettons que l’on decide d’une vitesse de croisière reglée à 85km/h, un premier programme règle seulement 2km/h d’écart, il se laisse mourrir à 84, mais ne depassera jamais les 86, un autre programme laisse mourir à 81, mais laisse courir jusqu’à 90, et enfin le dernier qui laisse mourir à 78 jusqu’à 92. La position GPS du camion est enregistrée, si bien qu’il coupe les gaz juste avant le sommet d’une côte, l’inconvenient, c’est qu’il faut être trés trés vigilant dans les descentes avec la recrudescence des radars discriminants. Pour le moment j’ai toutes les peines du monde à faire une consommation inferieure à 33L. En Euro6, la conso d’Adblue est juste enorme, je pense que les 100L d’adblue ne sont pas suffisants au regard des 1200L de Gasoil une fois mes pleins faits.

Côté déco, pour répondre à la question de pas mal d’entre vous, j’ai encore rien fait, ce qui rend le camion un peu tristouille, c’est vrai ! Mais c’est pas les idées qui me manquent, mais plutôt le temps ! Donc, dès mes prochains congés je vais tacher d’y remedier. En attendant, j’espere vous avoir un peu éclairé sur ce tracteur vraiment nouveau dans tous les sens du terme pour moi ! C’est ça aussi la Business Class !

Mise à jour MAN

Il y a un bail qu’on ne nous avait pas proposé de mise  à jour de la galerie de photos MAN, aujourd’hui c’est chose faite avec pas mal de photos de bizareries et de photos collector.

Un énorme merci à Cordoba580, Larage, Manolo, Mich, Samu, Tophe, Uwe, Jaka, Yassine, Xavier, Chris NL, Chouchen, Hekel67, alors on clique ici, et on a pas peur fouiner ! 

Mise à jour SAVIEM

Il devient de plus en plus compliqué de trouver des photos de SAVIEM, mais quand même, en voici 22 nouvelles avec la contribution de Jaka, uwe, Tophe, Manolo, Samu88, Hekel67, Xavier, Larage, alors on clique ici ;  on commente, on partage :love:

 

Les Photos de Chaoui81

Au Moyen-Orient avec Chaoui81, Turquie, Syrie, de beaux voyages exotiques, et la mémoire qui joue des tours, peut-être reconnaitrez vous des gens sur les photos !?

LES PHOTOS DE VIKING22 (Jo.Durand)

J’en profite pour saluer mes potes qui se reconnaitront et je leur transmets mon bon souvenir, clin d’oeil à Roland Auvergne. J’ai effectué ces voyages avec les transporteurs suivants: Genin de Chatillon sous Bagneux, Chapuis de Corbas et mes derniers voyages avec mon propre camion Volvo.

Berliet GLB 5R à vendre

Romain vend son Berliet GLB 5 R , moteur tournant , se déplace par ses propre moyens , freins fonctionnels , cabine relativement saine , plateau bois à refaire , chassis extra long (7m) , pas de carte grise . Prix 500€ , à prendre sur Perpignan avec un porte char.

Contact  : 06 10 51 75 24

 

 

Mise à jour DIVERS

Il existe des marques peu répendues, disparues, inclassables voir meconnaissable, la rubrique divers est là pour ça avec la contribution d’Uwe, Jaka, Mich, Tophe, Alexis, Yassine, à qui rien n’échappe ! On clique vite ici pour en prendre plein les yeux !!! 

L’hommage d’Emilaur pour Mimile

Et c’est par cette photo de son dernier camion, un R310, que je rends hommage à mon père qui arrêta sa carrière en 1986 et profita d’une dizaine d’année de la retraite avant
d’être emporté par une rupture d’anévrisme à l’age de 68 ans
SALUT PAPA……

Premier chauffeur des transports Luc Durand, mon père y travailla plus de 30 ans, voici sa vie professionnelle résumée par quelques photos d’époque et commentaires.

Nous sommes fin des années 60, je suis né… Papa en a assez de manipuler les caisses de bières, la palettisation n’est pas née elle… alors il fait du groupage, Il faisait une semaine 2 tours, une semaine 3 tours, avec dépose de « la belle mère » aux transports Blanc, vider et recharger le porteur dans la journée, raccrocher la remorque et retour sur Nancy, la cité Ducal.

1974, Luc Durand s’est bien agrandit, il est installé sur l’ancien camp américain à la périphérie nancéenne, il a bien investi aussi dans du matériel neuf avec ses SM280tu et les fréjats en auto portées.

Début 80, changement de décennie et de marque avec ce Mercedes 1932 toujours en train routier qui fut la spécialité de mon père. Derrière le pare brise, on distingue des grands disques symbolisant les victoires de mon père en 60/70 où il fut 4 années consécutifs champions et vice champion de France des championnats des routiers parrainé par Antar et Unic, que de souvenir …