Signée Mich07, le SCANIA S500 de Lauratrans, sur le thème de Strasky et Hutch, en 25 photos et en couleurs ! Oui, on arrête pas le progrès avec les nouveaux chevaliers au grand coeur mais qui n’ont jamais peur de riennnnnnnnnn, mais qui gagnent toujours à la fin !
Bon visionnage en cliquant ici !
Transports Rynart
C’est avec l’inestimable aide de Rinus Rynart que ce dossier a vu le jour.
Nous allons vous présenter un transporteur hollandais mythique, un siècle de transport, ce n’est pas rien et c’est donc Rynus qui vous retrace toute l’histoire :
Frans, mon grand-père a démarré dans le transport en 1920 à l’aide d’un cheval et d’une carriole, il effectuait alors des livraisons de bois pour l’usine de Klundert.
Mon père quant à lui, a commencé sa société en 1930 avec un petit Ford équipé Gazogène et sa remorque. En 1946, à la sortie de la seconde guerre mondiale, il a alors acheté son premier « gros » camion, un MACK avec lequel il roulait en Hollande, en Belgique puis en Allemagne. Son entreprise a ensuite grandi, et son parc s’est étoffé avec des GMC, quelques Scania et Mercedes en camion remorque.
Je suis né en 1944, et immediatement après avoir terminé mes études, j’ai commencé à travailler dans l’entreprise paternelle, tout comme mes frères. Au départ, je travaillais dans les ateliers du garage où je faisais les pneus, le lavage des véhicules et bien sûr la mécanique. Aussitôt après avoir obtenu mon permis de conduire en 1962, j’ai commencé à rouler.
J’ai alors roulé avec du DAF, HENSCHEL, SCANIA et FIAT vers la Suisse, l’Italie à Milan et Rome via le Col du Mont Cenis ou par le Col du Brenner en Autriche. Une fois, en montant le Brenner, je n’ai pas pu arriver au sommet avec mon SCANIA 135cv chargé avec 20t. Il a fallu qu’une depanneuse du coin me vienne en secours. J’ai aussi effectué quelques voyages vers la Scandinavie à Göteborg et Stockholm du temps où on roulait encore à gauche en Suède, car ce n’est qu’en 1967 que les Suédois ont commencé à rouler à droite. De temps en temps, je faisais aussi des voyages vers Barcelone, et aussi vers la Grèce. Bien que les routes soient en assez piteux état, nous arrivions à boucler le tour Hollande/Catalogne dans la semaine, entre les attentes en douanes, il ne fallait pas trainer… L’entreprise n’a cessé de grandir, le parc s’établissant alors à 35 attelages.
Je me suis marié avec Martha en 1966, ce qui a eu pour conséquence de provoquer un sérieux conflit familial du fait que nous avions deux religions différentes, mais j’étais tellement amoureux !! Cette histoire de religion différente ne posait aucun problème à Martha et moi par contre. Plus tard, j’ai donc décidé de créer ma propre compagnie de transport, c’est comme ça qu’est née RYNART-TRUCKS en 1967
Dès le départ, j’ai effectué mes premiers voyages vers l’Asie, mes frères et mon père n’étaient pas aussi enthousiastes que moi, et c’est en 1969 que je suis allé pour la première fois jusqu’à Téhéran en Iran. Mes frères quant à eux ont continué la société de mon père qui avait pris sa retraite. Mes deux frères ont disparu malheureusement prématurément.
J’ai acheté un Scania L-56 de seconde main que j’ai peint en vert blanc et rouge, mes frères ayant le vert, jaune et rouge, je ne voulais pas les copier. Je roulais alors sur la Hollande et tout le reste de l’Europe, je faisais énormement d’heures par semaine et petit à petit, j’ai acheté d’autres camions, des Volvo, DAF, FIAT et plus tard des Mack. Après le 4ème camion, j’ai aussi changé mes couleurs en passant au bleu, blanc et rouge car j’étais affrété et en bon terme avec mon affréteur G+G de l’époque qui avait ces couleurs là.
Rapidement, en 1969, j’ai eu une offre de transport pour livrer un chargement de machines à Téhéran en Iran, à ce moment là, rares étaient les compagnies européennes de transports présentes sur la ligne. Astran à Londres effectuait cette ligne avec quelques camions. Nous avons alors rendu visite au Touring Club Hollandais, acheté quelques cartes routières et c’est comme ça que j’ai fait mon premier voyage avec un Volvo F88, en double avec un de mes chauffeurs. Nous avons bien étudié le parcours et les différents coûts et nous avons même trouvé un retour à Téhéran avec un lot de tapis pour la Hollande. Très vite, nous avons fait plus de voyages et nous avons acheté d’autres camions. A cette époque, le pont sur le Bosphore n’existait pas, seul un ferry effectuait la liaison. Bien sûr, nous n’avions ni téléphone portable ni GPS. Nous ne travaillions alors qu’avec des cartes papier. Les chauffeurs avaient simplement un contact téléphonique ou un telex dans des hotels définis le long de la route. L’hiver il fallait parfois affronter des conditions terribles dans le col du Tahir à plus de 3000m d’altitude et une chaleur horrible en été.
En 1970, nous avons été contacté par Philips Electrical à Eindhoven pour livrer des radios et des téléviseurs à Karachi au Pakistan pour le marché asiatique. 10 camions étaient nécessaires pour ce voyage. Jamais personne avant nous n’avaient été là-bas avec des camions européens, c’était alors une vraie aventure. De la route de Téhéran jusqu’au Pakistan nous ne connaissions que ce que nous disait la carte papier, elle avait l’air toute petite. Nous avons alors effectivement trouvé une route étroite, souvent dépourvue d’asphalte, avec parfois des trous énormes, à travers des déserts, des montagnes et de la boue.
Philips a exigé que le transport se fasse avec le maximum de sécurité pour ses marchandises, les bandits étant nombreux. Nous avons mis en place des containers de 40 pieds, fermés par de gros cadenas. Nos opérations de transport ont été effectué avec sérieux, nous avons finalement fait cette liaison de nombreuses années. Il fallait compter pas loin de 20.000km l’aller retour entre Rotterdam et Karachi et 2 mois d’absence pour le chauffeur. La route nous faisait traverser l’Allemagne, l’Autriche, la Yougoslavie ou la Roumanie, puis la Bulgarie, la Turquie, l’Iran. C’est après Téhéran que c’était le plus compliqué, nous suivions les traces des vieux camions locaux, parfois nous nous enlisions, et souvent ce sont les gars du coin qui nous sortaient des pièges. Pour arriver à Quetta à l’ouest du Pakistan, il fallait traverser la rivière dans son lit à cause d’un pont trop petit pour les semi remorques, ce n’est qu’ensuite que nous retrouvions un peu d’asphalte jusqu’à Karachi. Du fait que le Pakistan était une ancienne colonie brittanique, il fallait rouler à gauche.
Le plus compliqué était de communiquer avec la population, en Europe de l’est on peut se debrouiller si on parle allemand, mais dès la frontière avec la Turquie, les gens ne parlent que leur langue natale, mis à part les gens des hotels, ou dans les bureaux. Il fallait alors parler avec les mains, les pieds, faire des dessins. Nous avions aussi de gros problèmes avec les nombreux changements de devises à chaque frontière. Nous partions avec 5000$ en cash que nous cachions dans un coffre fort sous la couchette, à cette époque il n’était pas possible de régler en carte de crédit, nous devions régler tous les frais le long du voyage en cash. Heureusement dans ces pays, le carburant ne coutait pas grand chose.
Il a rapidement été compliqué de recruter des chauffeurs hollandais, la plupart d’entre eux ne voulaient plus partir de longs mois sans retour à la maison. Ce sont alors des chauffeurs turcs qui ont pris le relais, plus à l’aise avec les langues et la culture locale.
Parallèlement, Rynard Truck a developpé le transport vers Bagdad, Mosul, vers le Sud Iran, Kaboul en Afghanistan, Lahore au Pakistan à 25km de la douane avec l’Inde par le terrible col de Khyber, certains voyages nous emmenaient aussi vers le Koweit, Ryadh et l’Arabie Saoudite. Pour ce faire nous proposions tout un éventail de remorques à nos clients, du baché au frigo en passant par les caisses mobiles. Nous transportions de tout : electronique, équipement pour la maison, produits chimiques, machines ; au retour nous revenions avec du textile, des chaussures en Turquie ou en Roumanie vers la Hollande. Il y avait énormement de trafic routier avec la longue fermeture du canal de Suez pendant la guerre entre l’Egypte et l’Israël, ce qui obligeait les cargos à faire le tour par l’Afrique du sud.
Etant donné que je travaillais en parrallèle avec mes 3 autres frères, nous avons décidé de nous réunir pour créer la Rynard-Holding, à nous quatre nous disposions de près de 100 camions, j’en gerais 40, mes frères 60, avec des attelages divers et varié durant quelques années à travers l’Asie.
Dans les années 80 nous avions pas mal de travail vers l’Arabie Saoudite ou nous faisions aussi des transports interieurs. Je me suis alors installé à Damman au sud du Koweit à proximité du golf Persique ou je louais une villa. Ma famille m’a rejoint une fois installé. Sur place nous faisions du transport de materiaux de construction vers Ryadh, Jeddah. Plus tard, mon autre frère Frans et sa famille se sont aussi intallé vers chez moi. Malheureusement ça n’a pas fonctionné très longtemps, j’ai alors quitté la Rynart-Holding pour continuer en « solo » avec la Rynart-Trucking. J’ai repris les mêmes couleurs de flotte qu’en 1969. J’ai repris alors mes trafics vers l’Asie avec une flotte un peu plus réduite de 25 attelages dont 10 Mack, le reste du parc étant composé de Scania, Daf et Volvo. A partir de là, j’ai toujours travaillé seul.
Sur le long trajet entre Rotterdam et Dubai, il fallait compter 14.000km aller retour, et entre 5 à 6 semaines pour boucler le tour. Pour reduire les coûts, au Koweit il nous arrivait de composer des attelages longs avec 2 semis, soit 35m de long. Du fait que nous avions un bureau au Koweit, certains de nos camions étaient immatriculé la bas. Durant des années nous avons parcouru les pistes à travers le desert entre le Qatar et Abu Dhabi. La concurence est devenue de plus en plus féroce au fil des années, beaucoup d’Anglais, d’allemands de français et de suédois, mais aussi la très sévère baisse des prix due aux transporteurs du bloc de l’Est, plus particulièrement les Bulgares de la SOMAT et les Hongrois d’Hungarocamion. A force de gratter sur nos marges, nous avons fini par jeter l’éponge, vendre quelques camions et nous recentrer sur l’Europe.
Une sale période…
Mon fils Rob, ses soeurs Carola et Patricia ayant terminé leurs études m’ont rejoint à l’entreprise à la fin des années 80, Rob travaillait au garage pour apprendre à réparer, laver les camions et aussi à rouler. Carola faisait les plannings et Patricia la partie administrative, puis elle a rejoint la grande compagnie Shell ou elle a fait carrière. Dans cette période là, les trafics sur l’Asie commençaient à devenir de moins en moins rémunérateurs, je me suis recentré sur notre bonne vieille europe. Au tout début des années 90, un de mes plus grands clients en France a fait banqueroute, du coup j’ai eu des impayés énormes pour 200.000$. Le choc a été terrible pour nous, mais je n’avais pas tellement d’issues de secours, l’entreprise se prenait des pénalités d’impayés énormes sur le leasing des camions, j’ai à mon tour déposé le bilan en 1991, j’ai eu beau lutter, je ne pouvais rien faire. J’ai alors tout vendu, les Mack, les Scania, les bureaux. Je suis resté assis à la maison, sur la paille.
Après la pluie, le beau temps !
Au bout d’un moment sous l’insistance de mes enfants, je me suis relancé dans la mélée. Nous avons appelé notre société Rynart-Trading. Après un dépôt de bilan, on doit changer de nom, mais bien sûr pas un nom de famille, ça c’est pour la vie !! On a juste ajouter TRADING, parce que ça fait international. Mon fils Rob a pris alors les commandes de notre premier Scania, en Europe, puis petit à petit vers la Turquie encore. Comme nous avions des contacts encore la bas, nous avons repris des chauffeurs turcs. Ce sont des bosseurs et de très bon chauffeurs. Mais l’activité n’était pas aussi forte que dans les années 70/85.
En 1992, sous l’impulsion du président russe Mikhaïl Gorbatchev, le pays s’est ouvert durant cette période appélée Perestroïka, l’Union Soviétique a volé en éclat, tout un tas de nouveaux pays ont emmergé créant de nouvelles entitées : Ukraine, Kazachstan, Azerbadjan, Georgie etc. Des tas de nouvelles entreprises se sont crées achetant des tas de produits en Europe de l’Ouest, bien sûr nous avons fait rapidement des voyages vers ces destinations.
Dès 1993 nous avons réalisé notre premier voyage vers Moscou avec un voyage de vaisselle pour équiper un nouvel hotel. C’était en fevrier, il faisait vraiment froid. J’avais accompagné mon fils pour voir les routes et surtout comment se passaient les frontières. Nos Visas étaient en règle, il fallait compter parfois une dizaine d’heures pour passer la frontière en Pologne, les douaniers passaient cargaison et véhicule au peigne fin, ils étaient encore à l’heure URSS. J’ai trouvé les restaurants assez sales, et les gens pauvres. Le dechargement quant à lui a été rapide. Le gasoil ne coutait pas grand chose, autour de 10c le litre. Au final, on a rechargé à Varsovie, 5000km en 10 jours, c’est raisonnable. Nous avons ensuite renouvellé l’experience vers d’autres villes que Moscou.
C’est en 1994 que nous avons obtenu un très gros contrat d’une compagnie britanique pour livrer du matériel de forage, materiel de raffinage pour Aktau au Kazachstan. Pour faire ce type de trajet, il fallait compter pas loin de 10.000km aller retour et presque 4 semaines dehors. Les routes du Kazachstan étaient parfois en piteux état à travers la steppe et le desert, parfois c’était simplement une piste de sable, l’été les temératures dépassent largement les 40°, mais nos camions étaient équipés pour ça. La compagnie Chevron rapidement satisfaite de nos services nous demandait chaque semaine des camions, j’ai été acheter d’un seul coup 10 Volvo FH et quelques semi neuves aussi. J’ai aussi acheté des frigos pour transporter la bouffe des employés bloqués de longs mois dans la base vie des champs pétroliers.
A cette époque notre souci principal était la difficulté pour obtenir des visas russes pour nos chauffeurs Turcs, qui de plus n’étaient pas très friands de ce genre de destination. De notre côté ce n’était pas évident non plus de les faire rentrer à la maison, il fallait des chauffeurs pour relayer et remplacer les collègues au bout de 4 semaines. Si les turcs sont au top vers le Moyen-Orient, sur la Russie c’était pas aussi simple, il a fallu nous résoudre à nous séparer d’eux. Nous avons alors engagé des chauffeurs Estoniens qui parlent courarement le russe et avec qui il est facile d’avoir des visa, et ouvert une agence à Parnu en 1995, (avec l’aide d’un de nos chauffeur allemand qui vivait en Estonie), appelée : a/s Rynart-Trading. Notre porte feuille de client s’est vite garni, nous livrions beaucoup de MARS/Nestlé en frigo pour Moscou, des primeurs pour un gros exportateurs de fruits vers Novo Sibirks, Almaty, Taskent, des tours à 15.000km !
Un jour un de nos camions a été bloqué à Smolensk, à la frontière de la Bielorussie et de la Russie par les douanes, juste parce que les documents avaient été mal redigés, une erreur au bureau. Le camion a été mis sous scellés, et nous devions regler une amande de 50.000$, une histoire de fou ! J’ai bien été voir un avocat à Moscou, mais l’affaire aurait pu durer des mois. Jusqu’au jour ou le chef des douanes m’a contacté au téléphone, me demandant carrement de lui filer 5000$ en cash et qu’il laissait le camion partir. J’avais pas trop le choix, j’ai pris le premier avion pour Moscou et sauté dans un train pour Smolensk. Bien entendu le chef n’a jamais voulu me faire de papier comme quoi il laissait passer le camion… Le type a mis l’argent dans sa poche, mon camion est subitement devenu en règle. Pays de fous, corrompus !
Du fait que nous faisions pas mal de transport de textiles pas très lourds et que nous avions vu circuler des attelages longs Suédois et Finlandais en Russie, avec mon fils Rob nous avons l’idée d’atteler deux semi remorques reliées avec un dolly comme les Australiens. On a fait le premier voyage comme ça direct depuis la Hollande. On partait tard le soir avec 2 chauffeurs pour rouler au maximum de nuit à travers l’Allemagne puis la Pologne et enfin la Russie et parfois même jusqu’à Taskent au Kazachstan. En Russie quand la police nous arrétait ça se reglait avec un peu de bakshish, par contre en Allemagne on s’est fait arréter une fois, il a fallu payer 100DM (45€), mais surtout faire des navettes entre la frontière NL et PL. Alors plus tard on a affiné le système, 2 attelages normaux se rejoignaient à Brest à la frontière russe pour ne former qu’un seul attelage, et pareil au retour. Mais tout ça n’a pas duré très longtemps, rapidement les prix se sont écroulés, les volumes à transporter aussi, nous vivions un peu la même chose qu’à la fin de l’El Dorado vers le Moyen-Orient.
Donc, à partir 2005 nous nous somme à nouveau recentrés sur l’Europe et particulièrement vers la Grande Bretagne ou nous étions tractionaires pour des grands groupes comme Mammoet, Smeeets, Estron. Durant la même période, nous faisions encore des transports vers le Kosovo pour le compte de l’OTAN, avec des voyages d’aliments, d’outillages via la Roumanie ou l’Italie puis la Grèce. Parfois c’était assez risqué d’aller au Kosovo.
En 2007, fatigué par toutes ces années, j’ai pris ma retraite, mon frère Jeff est décédé d’un cancer à 60 ans, Mon autre frère Ad a lui fait une attaque à 60 ans aussi, j’avais envie donc de me reposer un peu avec Martha, ma femme. Nous avons alors fait du tourisme à travers le monde en avion, et en Europe avec la caravane. Rob mon fils avec Carola ma fille m’ont donc remplacé à la tête de Rynart-Trading. Rob a crée sa propre compagnie Rynart-International avec du nouveau travail vers la Russie et la Kazachstan, mais il ne voulait plus peindre les camions comme avant, ça ne me plaisait pas tellement, mais comme il dit, ça coute 3000€ par camion, et chaque € compte aujourd’hui, je peux pas faire grand chose sinon reconnaitre qu’il a raison.

Los Alfaques
Au lendemain de la catastrophe de Los Alfaques, le journal d’Antenne2, propose un dossier très complet sur le sujet, faisant le point sur les victimes, mais aussi sur la situation du transport de matières dangereuses en France avec un sujet sur un conducteur du groupe Charles André.
La catastrophe de Los Alfaques est un accident routier survenu le dans la commune d’Alcanar (Province de Tarragone) en Espagne.
Un camion-citerne transportant 25 tonnes de propylène explosa à proximité du terrain de camping « Los Alfaques », situé en contrebas de la route, le long de la mer Méditerranée.
L’explosion, qui se produisit à 14 h 30, a pour origine une surcharge en propylène (gaz inflammable servant à la fabrication de matière plastique) du camion provoquant une rupture de l’enveloppe de la citerne sous l’effet de la pression interne du gaz qui s’échappa et entraina un phénomène de Bleve.
Il avait été chargé à 12 h 5 à la raffinerie Enpetrol de Tarragone. Le liquide très inflammable se transforma en une boule de feu atteignant plus de 1 000 °C, qui se déversa telle une vague sur le camping. Les victimes furent tuées instantanément et furent transformées en momies carbonisées, figées dans l’attitude qu’elles avaient lorsque la vague les atteignit. De nombreuses et très impressionnantes photos furent diffusées dans la presse mondiale.
La catastrophe fit 217 morts et de nombreux blessés (200 grands brûlés). On estime qu’environ 400 personnes se trouvaient sur les lieux au moment de l’accident.
Le téléfilm Tarragone, du paradis à l’enfer (titre original Tarragona – Ein Paradies in Flammen), produit en 2007, retrace l’histoire de la catastrophe.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_de_Los_Alfaques
Mise à jour RVI
On est gatés pour ce début 2018 !
290 nouvelles photos, de toutes categories, du Magnoum, du Range T, du Trafic, du S, du G, du R !!! Et tout ça avec les magnifiques photos envoyées par les fidèles spotteurs FDR, rejoignez la team, envoyez vos photos comme, Domi81, Mich07, Michel Cosolo, Samu88, Tophe69, Uwe, Wim, Yassine, Manolo84, Hekel67, Cedric69, Volvo wiking, cliquez ici sans attendre, partagez !
Mise à jour UNIC
Les années passent et c’est de plus en plus difficile de trouver des photos de la marque UNIC !
Alors, il est peut être temps de fouiller dans vos greniers et depoussierer votre scanner. Je me ferai une joie de publier vos photos, si vous me les envoyez évidement !!
En attendant d’avoir de votre part une réponse positive, voici 24 photos nouvelles, ajoutées ce 13 janvier sur notre bonne vieille galerie.
Mille mercis à Hekel67, Domi81, Samu88, Cyril, Uwe, Wim
Paris Dakar
Bonne année 2018
FDR vous souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle année !
Une bonne santé, beaucoup de bonheur, et des milliers de bons kilomètres ! A très bientôt sur le site et le forum !
Un tour exotique avec Tophe69 Slovenie/Hongrie/Croatie
Vendredi 15 décembre
Il est 9h, je décolle tranquillement du dépôt où je suis venu dormir hier soir pensant laver ce matin, mais j’ai renoncé car le temps n’est pas franchement engageant. J’ai rendez-vous à 10h pour vider à SQF. No stress…
Je passe directement à quai et assiste au déchargement quand la sonnerie de mon portable retenti. C’est le camarade directeur/dispatch/mecano/jockey et accessoirement mon boss. D’habitude c’est par SMS qu’on communique, là ça doit être un truc particulier. Et en effet, si je m’attendais à ça… Il commence par me demander si je peux planter ce week-end, aussitôt je pense à un tour de GB, mais non c’est carrément à l’opposé. Hongrie et Croatie ! Là j’avoue je suis sur le cul…
Je suis d’accord mais j’ai déjà un truc important samedi matin donc je negocie un départ en tout début d’après midi tout en calculant que je dois rouler un max et surtout stopper tout avant minuit. C’est OK.
Je fais ma première ramasse sur Lyon, impératif avant midi le vendredi puis je file sur Villefranche. Je casse la croûte devant l’usine qui reprend à 13h30.
Le chargement est long et fastidieux car les violons n’ont pas été accordés entre les différents protagonistes…
Ensuite passage aux pompes pour faire les pleins et retour dépôt poser l’ensemble. Il est déjà 18h
Samedi 16 décembre
Je mange vite fait un morceau avec la petite famille. 11h c’est tôt mais la RSE n’attend pas. 11h30 bisous à tout le monde et go Luzinay. Au dépôt il y a du monde, Paulo qui arrive de GB lave son ensemble, il y a aussi Carlos un affrété portugais et Michael mon boss. Je jette en vrac mes affaires dans la cabine, sans oublier ma carte routière toute neuve de ce matin. Une Michelin évidemment, car comme le dit le philosophe Phil26, part avec une Michelin, tu roulera serein !
13h30 je lâche le frein et en avant Guingamp ! Je choppe l’A43 blindée des premiers touristes adeptes des roulades dans la neige, beaucoup d’anglais comme d’habitude. Dans la maurienne les saleuses sont en action, il est vrai qu’il fait moche et 1 petit degré seulement. Plus je prends de la hauteur et plus il y a de la neige mais le bitume est bien au noir. Personne au tunnel hormis un bulgare qui passe la barrière avant moi et qui me traîne entre 55 et 65km/h sur les 13 km du tunnel, dur de garder 150m dans ces conditions… Je stoppe 15 minutes à la sortie pour boire un bon cappuccino, miam ! De ce côté le soleil est de la partie en plus, va bene !
La traversée de Turin quasiment à la régule, je fais ma 30 à Villarboit avec 4h29, ouf !
Milan c’est rouge sur l’A4, à cause de travaux qui font passer de 5 à 2 voies !! J’y laisse bien 25’… Ensuite l’interminable A4, je coupe 45′ vers Brescia pour manger.
Je calcule pour ma coupure de façon à ce que je puisse vider lundi en Hongrie et couper le soir chez mon client en Croatie en moins de 10h. Une fois passé Venise j’ai 9h, je commence à chercher les parkings beaucoup plus rares ici. J’en fait un premier, archi-blindé. Pas de stress, j’ai seulement 9h15 et il est 23h15…le suivant est à 25km, il y a des camions jusqu’à la voie de décélération. Je transpire. Il y a un trou entre deux camions dans les cases, je respire, mais en fait il y a un petit porteur garé, putain ! Je m’engage quand même en mettant en travers la remorque afin de laisser libre le passage derrière.
23h36 je valide ma fin de journée et de semaine. Zen…
Dimanche 17 décembre
Pas de réveil ce matin, évidemment. 8h45 J’ouvre les rideaux, il fait grand jour et très beau. Le porteur a mis les voiles, du coup il y a un grand trou devant moi. Tant pis je vais pas risquer de casser ma coupure et puis de toute façon ça permet de ne pas avoir de vis à vis direct avec mes voisins, chose que je déteste !
La journée passe tranquillement entre cappuccino /brioche, repas, sieste, cappuccino, ménage de la cabine, douche, cappuccino, lecture, souper, cappuccino et extinction des feux vers 21h.
Lundi 18 décembre
Le réveil sonne à 4h30. J’ai très mal dormi cette nuit, certainement l’abus de cappuccino. Du coup je fais l’impasse dessus ce matin en me contentant d’un café de ma machine. Une rapide toilette et à 5h pile je commence ma session. Je me cale à 90, pas pour longtemps à cause de travaux où c’est limité à 70. En fait c’est long, au moins 20 km jusqu’à la bifurcation Udine / Trieste ! Long et plein de radars, les fameux autonomes visibles de loin avec leurs loupiotes clignotantes au dessus de la cabine. Pendant ce temps là j’ai ma femme au téléphone. On fait la conversation durant son trajet pour le boulot, chez nous il neige mais ça tient pas sur la route pour le moment. Je suis bien content d’avoir fait monter les pneus neige sur
sa voiture !
Je franchi la première frontière de la journée à Gorizia et tombe directement sur un premier péage. Une voie à droite pour les camions et bus et une à gauche pour les voitures qui ne payent pas car c’est une vignette pour elles. Je demande aux guichetier si la visa ça marche, niet ! Euroshell ? OK !
Je poursuit mon bonhomme de chemin et à partir de là ça grimpe, et plus ça grimpe plus les températures chutes, jusqu’à -7 en arrivant sur Ljubljana où un brouillard givrant m’accueil en même temps que les citoyens automobilisés se rendant au taf. Que ce soit à Lyon, Grenoble, Paris ou Ljubljana le lundi matin on ressent la même agressivité de leur part, comme si on était responsable de leur vie auto-boulot-dodo…
Enfin ça passe pas trop mal pour selon qu’il est 7h. Pour fêter ça je coupe 45 sur la première aire que je trouve. Je profite que la Slovénie soit en € pour prendre un petit déjeuner. C’est propre, les serveuses sont sympas mais rien de typique. Comme en Italie en fait avec les mêmes tarifs. Les toilettes elles sont au système allemand, avec un tourniquet qui s’ouvre moyennant 50 cents.
Je repars sous un grand soleil. Le coin ressemble à la Suisse ou à l’Autriche, l’autoroute est nickel et c’est plein de tunnels et de péages aussi. Putain c’est pas donné ici ! En plus pas moyen de l’éviter…
Après Maribor je délaisse l’A1 qui file sur l’autriche pour l’A5. Jusqu’à la frontière hongroise à Pince c’est morne plaine, 2 voies avec interdiction de doubler. Du coup on se retrouve vite à faire le petit train. Chiant ! De l’autre côté l’autoroute est coupé à cause d’un accident. Quasiment 10 bornes de file ininterrompue de camions !
Vers 10h je passe enfin en Hongrie. Il y a un gus sur un pont qui nous regarde passer, je lui fait coucou. Merde c’est un flic ! Effectivement le premier parking plus loin sert de terrain de jeu à la police et l’autre est certainement le rabatteur. Ils me regardent passer mais visiblement je suis pas leur proie. Une vingtaine de km sur la M70 en une voie limité à 70 puis on se retrouve sur l’autoroute, la M7 je sors au km 211, et 5 minutes après je suis chez mon client. L’accueil est chaleureux malgré le froid ambiant accentué par une bise venue de l’est. Je pose mes 2 palettes et le boss me paye le café dans son bureau. Il parle très bien le français, ça m’arrange j’ai pas eu le temps d’apprendre le hongrois !
Passage ensuite par une station service sur la nationale 7 où il y a une pompe AS 24. C’est une station Agip et Oil ! qui fait aussi relais routier avec parking sécurisé payant. Je perd une vingtaine de minutes le temps à AS 24 de faire le nécessaire pour débloquer la carte pour la Hongrie et je prends ensuite la direction de la Croatie. La taxe hongroise prise sur internet impose la sortie numéro 2 sur la M70, je comprenais pas pourquoi alors que la M7 y menait directement. En fait Letenye c’est le point de passage obligatoire pour les camions. Passage à l’ancienne avec une guérite, une barrière, et son douanier austère.
Passeport, papier véhicules, cmr et ouverture de la remorque. Le hongrois me rend mes documents et ouvre la barrière. Je franchi la rivière Mura et arrive à la barrière Croate, fermée elle aussi. J’attends un moment, personne ne se manifeste. Je fais quoi je klaxonne lol ? Enfin un uniforme pointe le bout de son nez, re-passeport, cmr, et la barrière s’ouvre enfin !
Ça m’a donné faim tout ça, j’en profite pour valider la trente qui me manquait sur le parking désert des transitaires.
L’autoroute qui mène à Zagreb est aussi déserte. On sent qu’ici c’est pas très animé, loin de la Croatie du sud archi-touristique. Au péage je tend bêtement mon Euroshell, le préposé me la rend en baragouinant dans son patois. Je tend ma visa et hop comme par magie je peux passer !
À Zagreb je quitte l’A4 pour l’A3. Là aussi c’est de la plaine, sauf qu’on peut doubler, ou se faire doubler car certains locaux ont laissé le limiteur à la maison…
Au péage de la sortie Slavonski Brod je me goure de file et me retrouve au telepeage, il est vrai que c’est pas très clairement expliqué. Warning, marche arrière, heureusement ceux qui sont derrière on vite compris et on me laisse reculer sans animosité aucune.
Je suis à 9km de ma destination, waze m’y emmène sans difficultés, il faut dire aussi que mon boss connaît bien le coin et m’a bien briffé. Malgré tout je me retrouve dans une vieille zone sans éclairage ni indications. Je m’engage une ruelle trop tôt et c’est un cul de sac. Va pour la marche arrière en nocturne…
Je parvient enfin chez mon client qui me vide trente minutes après. Et comme je recharge demain sur place j’ai le droit de rester là et ainsi de valider une onze. Impeccable !
Mardi 19 décembre
La sonnerie du téléphone me réveille à 7h30, c’est ma fille aînée qui comme tous les matins m’appelle lorsqu’elle arrive à son lycée. J’ai le temps je suis prévu qu’en début d’après midi. J’essaie pour une fois de m’occuper intelligemment. Vers 10h je demande où je pourrais trouver une douche, langage mi-anglais mi-signes. Un gars sympa m’indique de monter à l’étage. Il y a plusieurs bureaux et des toilettes mais pas de trace de douche, tant pis !
À 13h commence le chargement, ça dure car les bacs sortent au fur et à mesure. Je tape la discute avec un Bielorusse en cacahuète , je suis intrigué il a chargé 2 palettes tout à l’heure et est revenu les décharger. Il m’explique que les douanes situées à côté l’on refusé car sur le BL c’est marqué seulement 1 palette, donc il faut tout défaire et refaire sur une . Pas facile tout ça…
Entre temps un bac arrive et le cariste me fait comprendre que le dernier sera prêt dans 10/15 minutes. Le dernier ? Il me reste 4m, je devais être complet normalement… SMS au QG TGI. 10 minutes plus tard j’ai ordre de filer sur l’Italie pour compléter demain. Impec !
Je quitte Slavonski à 14h45, le soleil est déjà rasant à l’est. Je l’ai en pleine poire pendant une bonne heure puis c’est quasiment nuit à 16h et je traverse Zagreb sans rien voir de la ville, dommage !
J’arrive à un dernier péage et rebelotte, même connerie qu’hier. Ça bouchonne et je m’aperçois de mon erreur à temps, je descend pour demander au chauffeur du Man derrière de reculer un poil. No soucy…
C’est bizarre mais ça bouchonne aussi après le péage, et là je pige que c’est la frontière. En tout et pour tout je met 1h10 pour arriver à la guérite où je tombe sur une douanière aigrie comme pas possible…elle me questionne en Croato-english sur la nature de la marchandise, si j’ai dormi en Croatie, stoppé sur un parking, non bien sur !… Doivent pas voir des masses de français et ils sont pas prêt pour Schengen ici, ça se voit ! Bref, j’ai l’autorisation de passer en zone libre sans arrêt à la case fouille de la remorque voie de droite, ce qui n’est pas un mal !
Je m’arrête une cinquantaine de bornes plus loin pour faire ma coupure et si possible prendre une douche.
Je choppe mon sac et me dirige vers la station, il fait -4 mais n’empêche il y a un type qui me précède, en tee-shirt, un sac plastique d’une marque de supermarché à la main. Je subodore que lui aussi va à la douche. Il achète un jeton à la caisse, moi aussi et manque de bol il y a une seule douche, occupée déjà.
10 minutes après un routman sort, je vais passer le temps en matant les produits proposés en boutique quand je vois revenir tee-shirt man. Pas content le gars, son jeton passe pas, j’arrive à piger que les douches se nettoies automatiquement après usage et que ça prend un certain temps. J’ai déjà presque terminé ma coupure et j’ai déjà perdu trop de temps tout à l’heure, je hèle la caissière pour me faire rembourser mes 3€. Je m’étais jamais fait engueuler en slovène, maintenant c’est fait ha ha ! Enervé je reprend la route, et comme il fait nuit et que c’est la première fois que je passe ici je suis déçu de rien voir du paysage. A Ljubjana je récupère l’A1 comme lundi puis l’H4 qui m’emmène à la frontière SLO/I .
Premier autogrill, je m’arrête aux pompes et vais tenter ma chance. Pas de douches ici, ni au resto… keep cool… Station suivante où j’ai toutes les peines du monde pour me faufiler entre les camions stationnés à l’arrache. Il y a une douche au resto mais fermée jusqu’à 7h . Je suis dépité… je fais tirer jusqu’à Padova, je sort c’est marqué Interporto. Après le péage je prend une lumière puissante en pleine poire, c’est la polizia mais ils me laisse passer. Je trouve un parking PL un peu plus loin, avec de la place. Quelques voitures qui tournent avec à l’intérieur des hommes en mal de tendresse…ouf on sera gardé cette nuit lol ! Un bon décrassage au bidon et gant de toilette et dodo, chuis vanné !!!
Mercredi 20 décembre
On m’a rien volé cette nuit, juste une heure de sommeil ce matin…un bruit sourd et répétitif dès 6h du matin. En face du parking il y a une usine, je pense qu’à l’intérieur il doit y avoir une sorte de presse d’emboutissage ou un truc de ce genre. Quoi qu’il en soit ma nuit est foutue, et c’est long d’attendre 8h45 pour pouvoir repartir avec les 9h01 réglementaires…en plus il y a rien dans le coin pour prendre un petit dèj’ digne de ce nom !
Première mission donc, un arrêt obligatoire sur l’A4 pour le Cappucino/brioche con albiccoca, après ça va déjà beaucoup mieux pour affronter cette nouvelle journée ! Du coup je suis d’attaque pour parcourir les 160km restant qui me mènent chez mon client à Bergamo.
Arrivé à 11h30, je repars une heure plus tard lesté de 2t supplémentaires dans la remorque, ce qui porte le total à une douzaine de tonne qui font rigoler le 500 ! Il reste 50cm dispo, juste de quoi caler le tire-pal.
Andiamo francia !
Milan passe pas trop mal, juste quelques Fangio qui frôles le pare-choc en passant directement de la troisième voie à la sortie. Maîtrise totale, normal…
Je me permet une coupure gastronomique à Novara, puis je tente de nouveau la douche…no comment !
Heureusement on est pas en août !
Ca bouchonne un chouïa à Turin, 20minutes qui passent à l’as quand même. J’hésite à sortir à Susa pour me laver à l’autoport, mais un peu chronophage quand même car le client de la came Croate a émit le souhait de peut-être me vider ce soir. Je me rabat finalement au Gran-Bosco où enfin je peux faire couler une bonne eau bien chaude avec de la pression sur mon corps fluet ! J’en profite pour faire emplette d’une
spécialité locale, le Panetone, qui ravira les papilles de toute la famille, j’en suis certain !
Du coup il y a rien qui urge, je passe sereinement le tunnel qui me ramène en France. Un stop à l’acces de Chambéry pour remettre du gazole et je monte tranquillement me poser devant mon premier client à Romanèche Thorins 71. Il y a déjà un Bulgare tirant pour P/O Scandex devant. Pas grave, je vais pouvoir valider ma deuxième onze de la semaine !
Jeudi 21 décembre
Sur une échelle de 1 à 10 je mettrai 9 pour ce plan parking. Calme de chez calme ! A 8h le Scandex rentre, il lui faudra une demi-heure pour vider. C’est avec 11h10 de coupure que je valide le début de ma session journalière. Vider les 4m prendront 10′, le contrôle autant. Je file chez mon client suivant où ce sera torché en trente minutes. Quand ça veut rire !
Du coup j’ai pris de court Michaël qui me met en stand-by.
Une heure plus tard j’ai du concret, go Reyrieux ! Je charge vite fait une palette de 6m pour 400kg.
Du coup j’ai un complément de prévu à Vénissieux. Je casse la croûte dans la zone en prenant mon temps.
J’ai bien fait car mon boss m’appelle pour m’annoncer que le chargement est annulé, le destinataire ne travaille pas demain…
Profitant de cette déconvenue Michaël m’envoie à Genas pour la visite de contrôle du hayon.
Chose faite, comme maintenant notre nouveau dépôt est à coté, je pose l’ensemble là-bas et je ramène ma fraise à la maison, yabon !
Vendredi 22 décembre
Je décolle tranquillement du dépôt à 7h, j’ai rdv seulement à 8h30 à Moirans dans la banlieue de Grenoble. Souvenirs souvenirs…
Il tombe une espèce de merdouille qui rend la route bien glissante et j’ai même droit à du brouillard après St Jean De Bournay. En plus des prix Nobel du volant, il y a intérêt à rester concentrer…j’ai remarquer un net relâchement chaque année à cette époque, déjà que c’est pas terrible en temps normal !!!
J’arrive à l’usine à 8h20. Au poste de garde j’appelle les monteurs qui arrivent tout juste aussi. Le gardien me fait rentrer pour dégager le passage et je dois attendre la suite des évènements dans ma cabine. Au bout d’une demi-heure le monteur qui a mon numéro me demande de retourner au poste de garde. Là un type de la sécurité me remet un badge et m’accompagne dans les bureaux, plus précisément dans celui du
responsable sécurité du site. Il y a les monteurs, plus 2 autres types qui s’avèrent être de la logistique. 25 minutes de blabla pour remplir un protocole car il est formellement interdit de vider en latéral ici, sauf dérogation expresse du monsieur psycho-rigide assis en face de moi. On sent bien qu’il se donne de l’importance, qu’il est à fond dans son rôle de celui qui va décider ou non si on va vider. Il s’inquiète notamment de savoir si un chariot élévateur adapté se trouve sur les lieux, on sait jamais ça pèse quand même 400kg ! Bref, il est dans un bon jour car finalement il paraphe le précieux sésame et nous invitent à faire de même. Nous somme soulagés !
Une fois en place je débâche un côté, un chariot élévateur de type Caterpillar arrive et en 2 coups de cuillers à pot me déleste de mon colis, sans faiblir. Le chef monteur me signe ma cmr, je lui souhaite bon courage, surtout que maintenant il a réunion avec l’autre procédurier pour décrocher les permis de travaux, surtout que ça va se passer en hauteur ! En plus il attend un autre camion cet après-midi…
10h20, je me barre de ce trou à rat.
Ma mission suivante consiste à prendre en charge le chariot élévateur que mon patron à acheté. C’est à côté de la Cote St André. Seul le boss est habilité à charger, et comme il y a pas de rampe il se sert d’un engin plus gros pour le faire rentrer en latéral dans la semi. Malgré cela le Cat lève un peu du cul à cause des 5tonnes du bestiau. Je fait tirer 4 sangles, 2 par coté pour être serein.
Retour Luzinay en y allant mollo quand même, ce n’est pas de l’autoroute…
Au dépôt je me place à quai et je prend mon temps pour décharger la bête tout en jouant des suspensions de la Samro qui a tendance à bien s’enfoncer lorsque le poids se déplace vers l’arrière.
A 13h j’envoie un message à la direction, mission accomplie avec succès !
Je mange un bout de chien puis je lave l’ensemble complet pour ôter le sel de différents pays accumulé ces derniers jours ainsi que de la gadoue française.
16h30, je fais sauter la carte et saute dans ma Saxo-Porsche pour regagner mes bords de rhône.
JOYEUSES FÊTES à tous, ne faites pas trop d’excès et profitez bien de vos familles !
Infos pratiques :
Italie : Autoroutes à péages, on trouve des viacards créditées dans les stations, 25, 50 , 75€ , sinon Mastercard, Visa, cash ou télépéages. 80 km/h. Chaines obligatoires en hiver.
Slovénie : Autoroutes à péages pour Bus et Camions uniquement. Vignette pour les autres véhicules. Pas de Visa ni Mastercard mais DKV ou Euroshell acceptées . Système de télépéage aussi. Nombreux péages ( 5 entre Goricia et la frontière Hongroise), très chers, la totalité de mes passages se sont élévés à 260€ pour 525km ! Vitesse 80km/h, mais la plupart roulent à 90. Nombreuses interdictions de doubler, ponctuelles ou permanentes. Chaines obligatoires en hiver.
Hongrie : Pas de péages mais une taxe style MAUT Allemande équivalente aux km parcourus, comme en Suisse. Valable de 0h à minuit, prenable par bornes ou internet. Nombreux contrôles policier.
Croatie : Autoroutes à péages, peu onéreux. Visas, mastercard mais pas de cartes pétrolières. Attention les voies télépéages sont mal différenciées des voies normales, je me suis fait piégé 2 fois ! Chaines obligatoires en hiver mais circulation interdite aux PL lorsqu’il neige ! 80Km/h jamais respectés… Les parkings d’autoroutes ne sont pas immenses non plus et les stations vieillotes avec des boutiques ne vendant que le nécessaire. Prévoir des difficultés lors des passages en frontière car les accords de Schengen ne sont pas appliqués là-bas.
Mise à jour Mercedes
Le saviez-vous ?
La marque MERCEDES ne produit pas seulement des autobus et des voitures, elle fabrique également des camions, si si.
Vous ne me croyez pas ? Hekel67, Wim, Samu88, Yassine, Tophe69, Larage, Michel, en ont envoyé pour la galerie FDR, faites comme eux !!
Cliquez ici pour voir ces 180 nouvelles photos !
Murs peints
Détronnées par les affiches papiers, nos belles routes regorgent encore d’anciennes publicités peintes sur les façades des maisons les plus visibles des conducteurs. Certaines sont en piteux état, mais rien n’échappe aux spotteurs de FDR, Alex74, Domi81, Samu88 ! Alors cliquez ici pour voir cette nouvelle magnifique série.