FIER D'ETRE ROUTIER

Un dossier préparé par Luc

A la fin des années 1920, M. Nestor Haurtiaux débute une entreprise de vidanges avec un camion Willème style Liberty, animé par un moteur CLM et équipé d’une cuve à Carvin dans le Pas de Calais entre Lille et Lens.

Son gendre, Jean Wauthier, prend la relève et continue l’activité notamment en assurant des contrats avec la SNCF. Il est secondé par son frère Paul.

Ce premier camion se voit ensuite modifié en porteur, le moteur est changé pour un 6 cylindres Willème ainsi que la direction d’origine par une direction à vis globique.

L’activité des vidanges continue en parallèle avec des GMC et autres camions des surplus militaires.

Jean Wauthier a 5 fils. Bruno, Daniel dit Dany, Luc, Eric, Bernard, l’aîné, se lance également dans le transport. Pour cela il achète un Willème TL 201 cabine Cottard Horizon d’occasion au début des années 60.

Après avoir obtenu ses permis, Daniel, son frère le remplace sur la route et Bernard, entreprend une activité de revente de fuel et dérivés pétroliers Shell.

Il achète un Willème neuf à moteur turbo équipé d’un telma pour effectuer des transports internationaux. Un autre ensemble avec une semi citerne compartimentée à 2 essieux pour le transport des hydrocarbures viendra grossir le parc par la suite.

L’association entre les patriarches Jean et Paul cesse, Paul et son fils concentrant leur activité sur les vidanges et curages, Jean et ses fils poursuivant le transport et l’assainissement général. La SA Wauthier est créée.

Vers la fin des années 60, un contrat pour la fourniture de fuel lourd pour la métallurgie est envisagé et la société investit dans 4 ensembles semi citerne Coder. Malheureusement, ce contrat ne sera pas signé et il faut trouver d’autres solutions.

L’entreprise s’engage alors dans le transport d’hydrocarbures sur tout l’Est de la France et avec les raffineries de Strasbourg et du Havre. A ce moment, l’entreprise compte six véhicules : les deux Willème, deux Scania 110, un Scania 140 super et un Volvo 495.

A cette époque, le nord de le France compte peu de spécialistes en transports chimiques. Une nouvelle semi citerne Coder en inox calorifugée viendra grossir le parc.

Willème TL201 cabine Cottard Horizon immatriculé en 1962

à l’atelier avec un Réo immatriculé en 1963 en arrière plan.

entretien des véhicules…

Une mauvaise rencontre.

Willème LF 102 à cabine Pelpel. Immatriculé en 1969

Saviem JM 240 immatriculé en 1969

Scania LB 140 super immatriculé en 1970 Le Volvo 495 en arrière plan

Citerne Coder immatriculée en 1971

Citerne Coder

Coder immatriculée en 1970

Citerne Coder de 1971 avec groupe moto pompe arrière

Willème RD 202 à cabine Pelpel

et benne à trémie pour l’assainissement.

Willème RD 201 à cabine semi avancée Cottard

Scania 110 immatriculé en 1973

Volvo 495 immatriculé en 1970.

Le 110 en mauvaise posture.

Scania LB 140 super immatriculé en 1973

Saviem SM8 de 1972 pour la distribution des produits pétroliers.

1974 Bernard Wauthier devant un LF 202 remotorisé avec un moteur Scania V8.

le même jour Richard Marciniak avec le Scania 140 de 1973

Séance photo au Mont Blanc…

1975 construction des nouveaux locaux.

Citerne Vanhool de 1976.

les nouveaux bureaux.

Le nouvel atelier, Un Willème à l’entretien avec la cabine levée, à gauche un Berliet TLM 12.

Photo parue dans le Hors série N°44 du magazine Charge Utile…et qui montre un chauffeur intrigué par la mécanique de ce camion. Cet exemplaire était le seul à ne pas être doté du moteur GM mais d’un V8 provenant d’un Scania 140 accidenté.

L’entreprise prend alors un nouveau départ et commencera sa montée en puissance en effectuant des transports vers le Benelux, l’Allemagne, l’Italie puis toute l’Europe. Quelques Saviem et Berliet porteront également les couleurs mauve et blanc de la société.

Daniel ayant une formation de mécanicien, gère l’atelier. Les Willème ont une base solide mais la mécanique d’origine s’essouffle et connaît des soucis de fiabilité. De plus, pour passer les alpes il faut de la puissance. Il est donc décidé d’installer un moteur plus performant et le choix se portera sur le moteur Détroit Diesel de General Motors 8V71N de 340 CV avec ralentisseur Jacob . Ce moteur est très puissant comparé aux standards de l’époque. De plus avec le Telma, les freins ne sont quasiment pas sollicités dans les descentes ce qui en fait un camion redoutable en montagne. Le reste des Willème du parc sera également équipé de la sorte.

Beaucoup de chauffeurs qui se faisaient doubler par ces Willème se sont posé des questions et n’hésitaient pas à tâter la température des freins et à aller voir quelle mécanique animait ce camion, dès que celui-ci s’arrêtait.

En 1976 les locaux du centre ville deviennent trop exigus et la société déménage en périphérie de la ville sur le carreau de l’ancienne fosse 14.

L’activité se diversifie dans le transport de produits chauds et le transport de produits alimentaires, les premières citernes bi-tronconiques font leur apparition. Une station de lavage et dégazage des citernes est également installée.

Daniel Wauthier s’occupera du garage, Bruno du transport et Luc de la station de lavage.

Alors que les Willème commencent à accuser le poids des ans, Daniel Wauthier se tourne vers Bedford qui propose des camions équipés du fameux Détroit Diesel. Il crée la Navi Norpen, une société qui distribuera les produits GM dans le nord de la France et sera concessionnaire Bedford.

Ce camion motorisé avec un V8 a commencé sa carrière en roulant pour la TAF…

… a fait les 24 h du Mans…

… a roulé chez Wauthier, puis … ?

GMC Astro 95

Astro moteur 6V92 chez TAF.

les Transnoeuxois possèderont quelques GMC.

Bedford aux 24h du Mans.

GMC General dépanneuse qui œuvre en Bretagne

fiches descriptives de « camions magazine» de 1984

Ken T600 et W 900. …

Repeint en blanc, le W900 fera le générique de l’émission «C’est pas sorcier»

K100 chargé de gueuzes en cours d’homologation.

Séance photo chez Gaillard à Issoire pour France routes.

De gauche à droite : Bernard Wauthier, Dany Wauthier, Michel Gaillard et André Godeloup.

Kenworth C500 équipé de matériel de pompage

K100 équipé pour la recherche pétrolière.

Un Ken reste imposant…

Dany Wauthier (2ème en partant de la gauche) en prospection aux Etats Unis.

Poster publicitaire du K100 devant le château de Chambord.

Faisant partie du groupe Paccar, les Foden avaient les mêmes chaînes cinématiques que les Kenworth et autres Peterbilt du même groupe.

Foden série 4000.

Les premiers camions britanniques poseront quelques soucis car les moteurs étaient mal assemblés, causant des ruptures prématurées des joints de culasse, les couples trop rapides, occasionnaient des problèmes avec les boites de vitesse. Ces soucis seront résolus avec la commercialisation de la série 92 Silver de Détroit Diesel.

En 1980, l’opportunité d’importer des camions de USA se présente. Le GMC Astro 95 est désigné, de plus il est possible de composer ce véhicule « à la carte ».

Le premier exemplaire arrivera en 1981, d’autres suivront ainsi qu’un Brigadier, équipés de V8 et de V6 Detroit Diesel.

Quelques années plus tard, GM se sépare de sa division poids lourds en la cédant à Volvo.

1977 Bernard Wauthier au chargement en Italie avec un Bedford TM.

1981, le 1er GMC Astro du parc.

GMC brigadier à moteur Detroit diesel 6V92 de 340 cv à coté d’un Willème.

Vue du parc, au 1 er plan un Astro suivi d’un Willème, le Brigadier, un autre Astro, 2 Bedford, un Berliet ? et un Willème.

Alignement d’Astro.

GMC Astro attelé à une citerne chimique calorifugée

et le nouveau logo de la société à l’arrière.

Bedford attelé à une citerne alimentaire bi tronconique calorifugée

Le Kenworth K100 de Francis Lopès attelé à une citerne alimentaire.

Kenworth T600

Vue du parc.

Citernes en attente de lavage

Le dépot by night

Vue du parc avec un Foden série 4000 au premier plan

Dany Wauthier se tourne alors vers Kenworth qui dans un premier temps refuse l’exportation vers la France suite à des problèmes d’homologation rencontrés auparavant. L’accord sera finalement conclu fin 1988. Kenworth sera importé homologué vendu mais les modifications pour la mise en conformité sera faite en France par la Navi Norpen.

En 1989,un K100 et trois T 600 suivis de Foden de la série 4000 intègreront le parc d’une trentaine de camions qui se compose alors de GMC, Bedford et Renault.

Les conditions du transport évoluant, la société passera la même année dans le giron de Charles André et intègrera par la suite le dépôt Citernord situé à quelques kilomètres.

Vues du dépôt Citernord.

Banquet de St Eloi dans les années 70

Nombreux seront les chauffeurs qui regretteront cette époque.

Gabriel Pochet dit Gaby, a été chauffeur chez Wauthier du début des années 70 jusque sa retraite dans les années 90. Il avait toujours son appareil photo avec lui et aimait photographier son camion et celui des autres en situation partout où il allait. Je tiens à le remercier ainsi que les autres chauffeurs et leur famille qui m’ont prêté leurs collections pour perpétuer cette mémoire.

Scania 110 et Volvo 495 en mauvaise posture

Volvo et Willème en traction de semis isothermes.

Volvo et Willème au déchargement.

Dans les Alpes sous la neige.

Dans les Alpes.

Bernard Wauthier vante les performances du Willème par rapport au Scania 140.

« photo de famille » le même jour.

Berliet TR 280 à la neige et sous le soleil.

Le Scania de Gaby et le Bedford de Bernard Wauthier sur un parking

Gaby en compagnie de Dany Wauthier et Astro 51.

Triste destin pour ces Astro.

Bedford TM en mauvaise posture en Italie. Gaby qui était dans le secteur, est allé sur place pour transvider la citerne.

Le chauffeur du camion accidenté venait d’acheter des tomates. Sous le choc, les fruits se sont éclatés dans la cabine et, à leur arrivée…

les secours s’attendaient au pire en voyant tout ce rouge dégoulinant partout. Heureusement, le chauffeur n’avait rien.

Avec des chauffeurs allemands.

Photo qui a servi au poster publicitaire.

Gaby en G 290

Le GMC Astro sous toutes les coutures.

Photos de Luc :

Intérieur du K100

Intérieur du T 600.

Francis et son K 100.

Quelques photos signées Richard :

Pause ravitaillement pour le Scania et le Willème.

GMC Astro en montagne.

Arrivée des premiers Kenworth.

Les photos de Michel Ange :

pause photos en Italie

Pose pour un départ en retraite

T600 … … et Foden de retour d’une exposition

Les photos d’Astro51 surnommé “Vla ch’curé” par ses collègues. « Willème affecté en août 1976 quelques mois après mon embauche, à l’époque avoir un Willème voulait dire promotion. »

Donc mon tracteur 272 GT 62 est celui qui était équipé (lorsque je l’ai touché) du moteur Scania 140 de 350 CV récupéré du Scania 140 avec lequel s’était tué un chauffeur en Italie.

Ce moteur V8 de 14 litres de cylindrée étant beaucoup plus large qu’un 6 en ligne ou qu’un moteur GM.

any avait rallongé les supports de cabine d’origine d’une vingtaine de cm pour permettre le passage du moteur, et fixé le support du levier de vitesses sur la pipe d’admission.

Ce Willème était bien entendu équipé d’une boite Fuller 13 avec overdrive et bien sur d’un ralentisseur Telma équipé de la sorte il était plus performant que l’autre 140 Scania.

Je me suis fait traiter de fou en descendant le col du Mont Cenis beaucoup plus vite que les autres (mais en toute sécurité grâce au Telma cumulé avec le Frein Jacob.)

Francis Lopès (au centre) devant son Bedford.

Mon GMC en 1984

Dany Wauthier devant mon tracteur en 1982. La citerne qui est derrière était une Coder monocuve de 25000 litres que Bruno Wauthier avait racheté à l’usine de Bière Pelforth avec laquelle j’ai roulé pour Roquette en attendant d’avoir la première citerne bitronconique la 8005 LQ 62. Au début cette vieille Coder n’avait aucun brise lame car prévue pour le transport exclusif de bière, c’est-à-dire roulait soit complètement pleine ou à vide. Pour roquette le sorbitol que je chargeais avait une densité très supérieure ce qui obligeait à laisser un vide de 80 cm, imaginez le balan + de 25t de liquide qui se balladaient allègrement dans la cuve, par exemple à un feu rouge si je ne laissais pas le pied sur le frein l’ensemble avançait et reculait d’un mètre.

Astro 51 devant un GMC en attente de la livraison chez son client.

Les 24 h du Mans…

Les photos de Lopès :

Quelques photos de voyages en Russie entre 1993 et 1994. Les camions transportaient de l’antigivre pour les aéroports russes. 4 chauffeurs étaient de la partie : Francis Lopès dans le K100, Jean Pierre Marin dans le T600, Michel Grodziski dit Michel Ange dans le Foden et Richard Marciniak en moniteur accompagnateur.

ensembles neufs aux couleurs de Roquette.

Devant le chateau de Chambord.

Russie en décembre 1993

Soir du réveillon : de G à D : Francis, Michel-Ange, Richard, Jean-Pierre.

Aux 12 coups de minuit.

Attente en douane.

Paysages d’hiver.

Russie en juin 1994

Michel-Ange à la popote.

Lavage des citernes dans une gare en Pologne.

Les photos d’Arnaud Lopès, fils de Francis malheureusement décédé.

Quelques photos de René Fonteyne dit le curé et son fils Jean Luc.

Quelques photos de Uwe

Un GMC a été retrouvé dans les ronces et sauvegardé par un collectionneur du 54. On ne sait pas ce qu’il est devenu depuis.

Quelques photos glanées ici ou là sur la toile

Suite a une demande de ma chérie pour que j’installe un micro-onde dans mon camion, l’idée m’est venu de fabriquer des placards pour ranger tout ça dans mon SCANIA Highline… Le tout étant de réussir tout ça sans détruire l’intérieur et en essayant de faire quelque chose de sympa…

Donc le tout est réalisé en contreplaqué marine pour le fond et normal sur les cotés et devant. Tout est vissé et boulonné. J’ai pris des vis inox bois tête torx et des vis à boulonner inox tête héxagonale pour l’esthétique. Le fond est tenu par deux « équerres » que j’ai fabriqué moi-même avec quatre fers plats que j’ai soudé car l‘angle est un peu plus important que 90°. Ces 2 équerres sont repris sur les accroches manteaux de chaque coté de la cabine. Il faut fabriquer aussi des entretoises pour compenser l’écart en le bâti et l’habillage. Pour renforcer ca, j’ai fait un support qui se situera en plein milieu de la longueur et repris sur un renfort de la cabine. Il faudra penser a faire une petite découpe si vous voulez remettre le bandeau d’habillage.

Passons à la face avant, et des deux panneaux de cloisons qui servent de renfort également. Pour ces derniers, il faut les découper en prenant le galbe du haut de la cabine et penser à faire une encoche pour laisser passer un fer plat que j’expliquerai un peu plus tard. Il y a trois panneaux qui composent la face avant. Une porte est découpée dans chaque et penser lors des découpes à laisser assez de marges pour le recouvrement dans la matière que vous aurez choisi. Revenons à nos panneaux, ils seront vissés par le bas à la plaque de fond par les vis à bois et boulonné en haut par deux fers plats percés de quatre trous chacun et pliés a l’angle entre vos panneaux et qui vont tenir ensemble toute la partie supérieure. Et pour renforcer, les deux plaques qui vont servir de cloison et qui laissent passer nos fers plats, sont vissées sur le panneau de face et sur la plaque de fond. Il faut également créer 2 fers de fixations qui seront pris sur un boulon à chaque extrémité du panneau de face et sur les 2 fixations de ceinture pour la seconde couchette.

J’ai décidé de tout recouvrir de simili skaï de la couleur de l’intérieur de ma cabine que j’ai trouvé sur MONDIAL TISSU. Pour essayer de créer une sorte d’épaisseur, avant d’agrafer le simili, j’ai recouvert tous mes panneaux d’une toile épaisse pour protéger les tables de salon ou de cuisine que j’ai agrafé. Ensuite le simili est collé à la colle néoprène en bombe et agrafé sur l’envers… pour les portes, j’ai trouvé les serrures et les caches vis sur camping car plus.

Mon conseil est de tout fabriquer , percer et monter sur votre plan de travail sans contraintes. Lors du montage dans la cabine, il faudra surement soulever, pousser ou tirer pour que tout se retrouve en face mais une fois tout visser et boulonner , l’ensemble se tient très bien et depuis le mois d’aout, je n’ai aucun bruit dans la cabine… Pour le montage en situation réelle, en premier monter la planche de fond avec les équerres , les entretoises et le support de renfort du milieu, remonter le bandeau du fond, monter le panneau de face du milieu (il faudra peut être soulever avant de visser votre fond suite au fléchissement). Fixer les cloisons à ce panneau là et boulonner les deux fers plats du haut à ce panneau. Ensuite installer les deux panneaux de cotés, soulever toujours votre fond avant de visser le bas et finir par visser les vis inox des fers plats du haut. Normalement votre ensemble se tient bien.

Ludo17

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