Comme vous le savez peut-être déjà, le week-end du 23 et 24 Septembre s’est déroulé à Bais , petite commune à environ 30 kms à l’est de Rennes ( ….donc PRESQUE en Bretagne ….lol) une concentration de camions , le « Celtic Truck Show » , 2 ème edition du nom , meeting organisé par Manu et Antoine Hervoin , 2 frérots hyper motivés, sympas comme tout et aidés par une belle équipe de bénévoles.
Perso , je n’y ai fait que passer le samedi soir, d’où mes photos exclu de nuit , et je dois avouer que le plateau était d’un très beau niveau . Il me semble que 47 camions etaient exposés et à la différence de la kermesse Mancelle ( qui avait lieu au même moment ) , tous ces véhicules etaient d’une propreté irréprochable, par respect pour les gens qui se déplacent moi je dis que c’est mieux !
Tonin pourra témoigner d’une ambiance qui semblait , au moins vue de l’extérieur, au top ….c’est l’avantage des « petites » concentrations ….mais pour le coup ce n’est pas la quantité qui fait la qualité.
Place aux photos , celles de jour fournies par Guillaume ( Scania 56 ) qui aura en plus eu le » privilège « de faire le tour en 143 ! ….désolé pour la qualité moyenne de mes clichés nocturnes , j’ai fait ces derniers avec mon Samsung de compétition et donc les réglages. …
p.s : humour on ….que les « Scaniaphobes »m’excusent, voir passent leur chemin , mais je n’ai pas VOLONTAIREMENT shooté les griffons , c’est juste qu’ils étaient largement majoritaires …..
C’est sur le circuit de Croix et Ternois près de St Pol sur Ternoise, dans le Pas de Calais, qu’ avait lieu Les 9 et 10 septembre, la 4è foire à tout ce qui roule.
C’est en septembre 1977 que Jean-Louis Delisle acheta son tout premier ensemble , un Berliet TR 320 attelé à une citerne pulvé . Avec James (Capucin 77) , son tout premier chauffeur , ils se relayent pour enchaîner les voyages et faire grandir le parc . Le Berliet laissera sa place à quelques Scania 110 et 111 , et par la suite à deux Volvo F1020 ainsi que de nouvelles citernes .
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE Scania 110 Savoyarde
Transports DELISLE Scania 111 avec citerne tétine
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE
Transports DELISLE sur le parc, Scania 111 et 110
Transports DELISLE
Transports DELISLE Volvo F1020
Transports DELISLE Volvo F1020
En 1982 , date à laquelle Didier , le frère de Jean Louis , rejoint les troupes (comme moi) , dix ensembles forment la flotte . Huit se garent tous les samedis dans l’ordre de départ du lundi matin dans une petite cour non loin du centre ville de La Ferté Gaucher , les deux autres étant tractionnaire se garent chez eux . Les transports se font majoritairement sur la région parisienne , la Normandie , l’Est de la France et une ligne sur la Vendée et Poitiers . En 1983 , c’est le gros déménagement , la cour étant devenu trop petite pour accueillir les nouveaux ensembles supplémentaires . C’est à l’entrée de La Ferté en arrivant par la route de Provins , que s’est construit le nouveau hangar , bientôt suivi par la construction de hangars de stockage pour différents clients . Plus tard , les voyages commencent à s’étendre sur toute la France grace principalement aux contrats décrochés en sucre et en farine de blé .
Sur le parc des transports Delisle, SCANIA 112 et 142
Volvo F12 Transports Delisle
Les marques se suivent elles aussi , après avoir été fidèle pendant des années à Scania et un petit peu Volvo , c’est sept Renault AE380 qui sont commandés dès leurs sorties . Les retour chez Scania s’est fait de suite après suivi plus tard de l’arrivée de Volvo et Mercedes . Les rachats de différents transporteurs permettent aux Transports Delisle de se diversifier dans des domaines autre que la pulvé . De nos jours , nous pouvons voir des tautliner , des bennes céréalières , bennes de carrière , citernes liquides et pulvé alimentaires sillonner les routes françaises et étrangères .
Fondée dans les années 1920, la marque des camions Bernard, disparaitra au milieu des années 1950, reprise par la marque americaine MACK. Très appréciée par les routiers de l’époque de la vieille route, la marque était synonyme de prestige et de qualité, un peu comme le SCANIA aujourd’hui.
Jean Dejean, malheureusement emporté par l’âge s’est remémoré son Bernard de l’époque, qu’il avait affectueusement surnommé Rodrigue…
« C’est comme se souvenir de la première fille que l’on a aimé, même si rien ne s’est concrétisé, elle est parée de beaucoup de qualités. »
Jean appuyé contre l’aile de Rodrigue
J’ai commencé à rouler avec des camions US, Dodge, Fargo ou Ford. Je descendais de l’Atlas du bois, du charbon et liège pour 5T de charge utile, on en mettait 8T. Ils etaient assez fiables et cela m’a familiarisé avec les pistes de montagne et les grandes descentes, 8 à 10 km au frein moteur.
Par la suite, je suis rentré à la compagnie des transports marocains ( CTM ), département marchandises et j’ai touché un BERNARD 105cv grande cabine, un bon petit moulin, pas très gourmand et qui fonctionnait avec très peu de pression d’huile. Le matin à froid 4kg, puis 1kg et en haut des longues côtes 500 grammes. je n’ai jamais coulé de bielles. j’ai ensuite été muté à Kenitra et j’y ai pris un 150cv n°872 calandre chromée, tablier de radiateur s’ouvrant par sonde. Comme le thermostat n’existait pas, nous le tenions ouvert avec un bouchon. C’est vrai que pour le climat, il aurait supporté un radiateur plus vaste… Une pompe avec levier permettait de pulveriser du gasoil pour les demarrages à froid. L’accelerateur etait très dur, une paire de sabots auraient été les bien venus. Doté d’un embrayayge multi disques, d’une boite 5 vitesses qui passait bien au régime sans debrayer, mais fragile, surtout en marche arrière, la première quand à elle l’aurait fait monter un mur. Un jour en livrant du ciment avec un autre collègue, alors que je discutais avec le chef de chantier, le camarade m’appela : « Viens voir » , j’y allais… S’étant legerement embourbé, il avait voulu sortir en marche arrière d’un coup sec. Les pignons gisaient sur 3 mètres….. Au démontage, le mécano n’a pas eu de mal, il ne restait que le couvercle.
Les freins, à moitié air comprimé et huile lookid avaient une efficacité très moyenne. Sur les 4 roues, nous avions le « telma » très utile surtout lorsque l’on trainait la belle mère sans freins. Vitesse max 65 à 70 km/h à 1800 tours. Le Bernard avait deux reservoirs de 250 litres et il n’était pas très gourmand.
Les cabines » Pelpel » étaient à l’époque de belles cabines semi avancées et à mon gout harmonieuses. il y avait une tablette repliable à droite pour le casse croute ou autre. Capitonnée, la couchette c’était la banquette, on s’en accommodait surtout qu’elle était assez longue….
Le capot avec volets, le plancher ainsi que les portières étaient en tole epaisse, ça ne prenait guère de jeu à l’usure. Les ponts possédaient le réducteur dans les moyeux, j’ai jamais eu de problèmes.
Le Bernard supportait bien la charge, 12 ou 14 tonnes, pas de problème, surtout avec du minerai de plomb à 80%, c’est à dire 15 cm dans la remorque et vogue la galère…
Son utilisation était tout de même très difficile sur les pistes qui étaient souvent des chemins élargis par l’armée ou la legion pour les besoins vers 1900 1910. La poussière soulevée, signalait de loin notre arrivée intempestive. la pluie transformait les pistes en bourbier et on roulait en 1ere, 2eme ou 3eme, quelquefois en 4eme, mais il fallait jongler avec les trous et les bosses. Le Sirocco transformait le bernard en fournaise et dans le sud, c’était les vents de sable, tellement fin que ça rentrait de partout. c’était à se demander si ça rentrait pas dans les boites de conserves. Avec ça, la visibilité etait nulle et quand la neige formaient des congères, à nous la pelle sinon creation de tole ondulée garantie. Là, deux solutions, rouler dessus à 20 km/h ou passer à fond, mais avec de gros risques…. Si sous l’effet du vent une Segia s’était creusée, l’essieu avant avait de grandes chances d’arriver au pont arrière et le « Nanar » était à genoux, c’est arrivé une fois.
C’est vrai que dans ses conditions, avec les tours moteurs et la poussière avalée, et malgré les filtres à huile, arrivés à 150 000 kms, les Bernard avaient fait leurs temps. J’ai fait un agrandissement d’une photo prise au col du ZAD à 2180 mètres, lors d’un retour de Taouz. Lorsque je la regarde, oublié les ennuis, c’est avec les yeux de Chimène que je le contemple mon BERNARD.
Fondés au début des années 70 à Marignane (13) par Gérard Iochum, la société s’est spécialisée rapidement sur les trafics internationaux, voire intercontinentaux.
Un immense merci à Serge Baguès pour sa précieuse collaboration, mais aussi Max Leprotti, Léo, François, et bien d’autres…
S’il y a des sociétés de transports qui ont fait rever une grande partie des chauffeurs d’aujourd’hui, c’est bien les transports Iochum. De nombreux reportages ont relaté les histoires de ces aventuriers modernes, tant dans le presse locale (le provençal) que dans la presse professionnelle nationale (l’Officiel, France Routiers) Des reportages télévisés ont aussi été réalisés (Km0). C’est avec une grande chaleur,amitié et humilité que Mme Iochum et son fils ont su accueillir le www.fierdetreroutier.com.
Mme Iochum jette un oeil sur le passé avec nostalgie, et parfois avec amertume, mais jamais sans humour.
Mme Iochum au bureau trie un bon paquet de photos, pour notre plus grand bonheur.
C’est avec ces 2 porteurs Mercedes que les Transports Iochum se sont lancés dans le transport entre Marseille et le Rhone Alpes, mais très vite, Serge le chauffeur de Gérard a eu envie de mettre les voiles… C’est au port de Rotterdam, que Serge a rencontré un camion Turc de chez TurcSped, et que Serge a eu envie de voir ce pays. C’est de là que tout a demarré avec un magnifique Scania 110 qu’ils sont partis à l’aventure, à l’assaut du Moyen- Orient.
Les 2 premiers camions IOCHUM, Mercedes LP
Volvo F88 Iochum
Le premier Scania 110 des transports Iochum avec de G à D: Serge Baguès, Gérard Iochum et le malheureux Marc Clerice qui s’est pendu avec un cable TIR.
Serge Baguès quelque part en italie
Les enfants d’un chauffeur, qui rêvent eux aussi probablement de grands espaces…
Scania Iochum
Scania Iochum
Scania Iochum
Scania Iochum
Scania Iochum
Scania Iochum
Scania Iochum
L’entreprise IOCHUM se forge rapidement un nom et une réputation dans le transport International, c’est alors que la flotte devient vite reconnaissable avec ses couleurs orange et blanc. C’est alors qu’en en scène le mythique Volvo F1220, puis F12 et quelques Renault R310.
Du Moyen-Orient, à l’Afrique en passant par les pays de l’EST on voit des camions IOCHUM un peu partout, le transport étant une grande famille, Iochum se partage alors le transport avec d’autres grands noms de l’époque comme Riand ou Collomb Muret.
Etape obligatoire au Londra Camping, chambres, telex, parking gardé, douanes, sanitaires…. et surtout les danseuses.. Avec Serge Baguès et Yves Pasquier.
Gérard Iochum avec des clients.
A l’Alcaraz en 1987, à gauche Mr Riand et Bernard Collomb-Muret ……
Le gratin de l’élite des transporteurs du Moyen-Orient
Parmi les destinations exotiques, les transports IOCHUM ont desservi le Niger. Débarquement à Alger, puis la longue descente plein sud à travers le desert Algerien jusqu’à la douane de Tamanrasset et enfin le passage au Niger, dans les traces des transports CHAPUIS de Lyon.
Arrivée sur Alger la blanche. La ville avait été repeinte de blanc à cette époque à l’occasion de la conférence des pays non alignés.
Attente de dédouanement au port d’Alger. Beaucoup de matériel de l’armée y est entreposé en bric en brac. On y déplore beaucoup de casse.
Des remorques décrochées, en attente de livraison. Au fond, on distingue une remorque des transports GORLIER
Un 6*4 Berliet d’une société algérienne
Sur la route après El-Golea, 1000km après Alger
Un passeur de voiture français, se retrouve sur le toit en voulant éviter un obstacle.
Une fois la voiture sur ces roues, on attendait d’être surs qu’il puisse repartir de lui même, on aurait jamais laissé quelqu’un sur le bord de la piste.
Dans le désert sur une piste parrallèle.
Lever de soleil en plein désert après Tanmanrasset et In Gezam, aux confins Algériens.
Ghardayïa, dans le sud Algérien.
Un Nigerien en panne, qui attend un 1/2 arbre de roue. A cette époque ils faisaient la ligne sur la Lybie.
Un convoi de routiers Algériens qui alimente les fonctionaires du sud Algérien, In Gezam.
Montée de la Chiffa, on peut même trouver de la neige en haut de ce col, qui culmine à près de 2000m, attention à la chauffe l’été.
Traversée d’un oued à sec, entre Tamanrasset et In Gezam.
Croisement avant In Sala, la chaussée se dégrade.
La douane de Tamanraset.
Dans le désert il fallait rouler dégonflé, 1.5bar à l’avant, et 3.5 à l’arrière, quant aux remorques il fallait mettre 2.5…..
Lors du premier voyage, de gauche à droite : Dédé Surina, Gérad Iochum, un autochtone, Dartagnan, et Stelino.
Jean Loup et Serge..
Chargement d’un camion de la Sorélis, sur une semi York, l’idéal pour le désert; le chassis étant très déformable grâce à ses alvéoles, il permettait une bonne adhérence sur le sable.
Serge, michel Daguier (le vagabond) en plein effort.
Si la Turquie était une destination presque routinière, les transports IOCHUM poussaient aussi jusqu’aux Emirats avec ses galères bien sûr mais aussi ses joies. Le mot liberté et solidarité faisant encore parti du vocabulaire…
En Syrie, Serge se régale avec les brochettes..
Le Pont Galata à Istanbul. On nous vend des sandwich au poissons qui sont grillé sur le barbecue installé sur la barque. On aperçoit au fond, les « vapeurs » qui desservent les Iles. Dommage qu’on puisse pas entendre les aboyeurs et le bruit de fond de l’ambiance.. Lieu magique. Même avec des vagues, les serveurs et le barbecue continue plein pot , Sur la photo, Serge Baguès et Maurice Macedonia (en blanc)
Le ferry du Bosphore, avant que le pont existe.
Sur la route, en Bulgarie
3 routiers Jordaniens avec Dédé Téchenet le Toulousain font la pause.
Au Niger avec Jean-Loup Gauthier et Antoine Boudard, un des pionnier du Moyen Orient, ancien de la SATI.
En Jordanie avec le 111 qui avait la clim.
En Arabie, on a mis la remorque sur champ pour pouvoir la recharger sur une semi.
En Roumanie, il gèle fort, mais le prefet Roumain se garde bien d’arreter la circulation…
Un gros Kenworth qui porte 8 bungalows en travers, le jour ça va, la nuit pas de balisage, frayeur, frayeur…
Un port en Syrie, probablement Lataquier.
Max Leprotti
Patrick (en rouge et noir) en train de dégeler le gasoil et chauffer le carter d’huile pour redemarrer, ce sera ensuite le tour du circuit de freinage plein de carottes de glace
Patrick Borg prend le frais en Yougoslavie
Patrick Borg avec un Voves INTER
2 compagnons de route…
A la fin des années 80, le parc passe au Blanc avec l’arrivée des Scania série 3. La ligne est sur le declin, la concurence se fait de plus en plus féroce. C’est la société STGC S.L basée en Espagne qui a repris la majeure partie de la clientèle sur la Grèce, la Turquie et les pays de l’est.
La Turquie en Hiver.
TETRIS
Sur un chantier…
En Grèce dans le secteur de Sallonique.
Herold prend soin de son Scania.
Un petit temple, probablement en mémoire d’un accidenté de la route.
Vendeur de croissants à la douane.
Déchargement de fûts chez le client. Déchargement artisanal, mais efficace.
Déchargement de fûts chez le client. Déchargement artisanal, mais efficace.
Déchargement de fûts chez le client. Déchargement artisanal, mais efficace.
En Bulgarie, notre chauffeur hésite devant la pancarte, prière ou pas???
File d’attente à la douane
Un chargement de portes bloquée 3 semaine en Arabie, car il n’y avait pas marqué Made In France sur les portes…
Une semaine à 4200km pour Raphy, le français parti de l’autre côté de l’atlantique. Il s’accroche, il s’accroche et nous prouve que les français sont pas si mauvais ! On clique ici….
Pauvre de vous qui n’avez pas la chance d’être au Mans ce week-end…
Rassurez vous, FDR est là, avec 308 nouvelles photos SCANIA vous allez être aux anges, et attention : Y a des pépites denichées par les plus fidèles spotteurs de la maison, à savoir : Wim, Mich07, Samu88, Malibu12, Larage et Vonvon29. Vous pouvez aussi envoyer vos photos sur la boite mail de FDR…Du vieux Scania76 au dernier NGR, c’est ici que ça se passe !