Wornitz 1995

La préservation du patrimoine des véhicules industriels ne date pas d’hier en Allemagne. Uwe partage avec FDR ses photos souvenirs datant de 1995 lors de la concentration de Wornitz, située à mi chemin entre Heilbroon et Nurnberg. L’occasion de voir un bon nombre de marques disparues, pour la plupart aujourd’hui reprises dans les plus grands groupes industriels. Ne manquez pas ces 98 magnifiques photos collector made in Germany.

Hiver 1990, à travers l’Europe en Volvo F10

Avec ce reportage, nous suivons John Ole Baerum, un chauffeur alors agé de 29 ans à bord de son Volvo F10. Parti avec un bateau à livrer depuis la Norvège, il va livrer en Suisse, recharger en Italie. Le tout en plein hiver avec toutes les tracasseries administratives de l’époque. Le retour se fait via le tunnel du Mont Blanc, la France et l’Allemagne.

Même si les textes seront incompréhensibles pour la plupart d’entre nous, il reste 28 minutes d’images d’une qualité superbe, à ne pas manquer !

 

 

Photos d’Allemagne

Je sais qu’un nombre incroyable d’entre vous creve d’envie d’aller découvrir l’Allemagne, d’autre carressent l’espoir d’y retourner, alors pour vous, j’ai la solution ; cliquez là et découvrez sous vos yeux ébahis 113 nouvelles photos d’Allemagne, du fin fond de l’est, au sud, au nord, bref partout !!!
http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/189

Mise à jour MAN 07 juillet 2018

Parce que vous n’avez pas la chance d’avoir été voir le foot à Sotchi, ni les camions de Magny Cours vous êtes en train de deprimer, c’est NORMAL.
Mais voilà, sur FDR, on ne s’arrête jamais, et ce soir on vous propose une mise à jour de 189 photos MAN que bous ont envoyées Tophe69, Yassine, Uwe, Hekel67, Jaka, Sweden, Domi81, Pierre70 et Samu88, C’est cool ça ! En cliquant ici, vous pourrez découvrir cette magnifique mise à jour, magique non ?

Le Petit Guide de l’INTER

Voici un petit guide sans prétention et amené à être modifié en fonction de l’évolution de chaque pays. On espère simplement que celà vous aidera lors de vos premiers tours de roues dans les pays décrits ici.

Si vous souhaitez apporter des précisions ou des corrections, n’hésitez surtout pas.

Allemagne Angleterre Autriche Belgique Croatie Danemark
Espagne Hongrie Irlande Italie Lettonie Lithuanie
Luxembourg Monaco Norvège Pays-Bas Pologne Portugal
République Tchèque Roumanie Slovaquie Slovénie Suède Suisse

 

 

Allemagne

Depuis 1945, l’Allemagne est un pays ami, c’est le principal partenaire économique de la France, il y a de grandes chances qu’un jour au l’autre vous soyez amenés à vous y rendre, ou tout simplement y transiter si vous decrochez le gros voyage de l’année vers la Scandinavie ou les pays de l’est.

Il est bon de savoir quelques bricoles ; tout d’abord, le péage (LKW MAUT).

Depuis le 1er juillet, toutes les routes fédérales allemandes sont soumises au péage. Si votre véhicule n’est pas équipé d’OBU, bon courage. Sinon, vous pourrez toujours prendre votre taxe à la borne, mais celà risque d’être compliqué, ou surement plus simple utiliser l’application pour votre téléphone en cliquant là

Pour les nostalgiques de la borne, voici un petit tuto en vidéo :

Parkings et circulation

Pour faire court, la circulation en Allemagne est en général très dense. Vous pouvez tomber dans d’interminables bouchons, dûs à une infrastructure ancienne et sous dimensionnée au vue du trafic qu’elle doit absorber. Les parkings sont saturés en journée, et archi pleins dès 17/18h. Il reste alors les Autohof souvent pleins aussi, mais payants, une ristourne vous est alors accordée en boutique, ou au restaurant voire les 2. Dans les autohof vous allez certainement trouver des sanitaires impeccables, faire caca en Allemagne est un bonheur ! Vous pouvez aussi partir au petit bonheur la chance en cherchant une hypothétique place en zone industrielle. La plupart des autoroutes à 2 voies sont interdites au dépassement des poids lourds de +7,5t, mieux vaut être patient, « coller » le camion que vous précédez ne le fera pas accélerer, et vous allez vite vous fatiguer.

Arrimage, contrôles, restrictions de circulation

 

Interdictions de circuler : les dimanches et les jours fériés de 0h à 22h.

 

Angleterre

Bien que la Grande Bretagne a voté oui au BREXIT, les échanges entre la perfide albion et le continent restent très importants, et justement, c’est à votre tour d’y aller. Voici quelques petites astuces pour vous aider à réaliser votre premier voyage, et à vous les petites anglaises !!

L’Angleterre étant une Ile, il n’y a encore pas de route directe pour vous y rendre, dans le meilleur des cas vous prendrez le Tunnel sous la Manche, ou l’une des lignes de Ferry qui la relie au continent, l’axe le plus important étant Calais-Douvres ou deux compagnies se font concurence, P&O et DFDS.  Depuis quelques temps, l’immigration clandestine vers la GB est devenue un réel fléau et un risque supplementaire pour les chauffeurs et transporteurs.

Gardez en mémoire que dans TOUS les cas, si vous arrivez sur le sol britannique avec des clandestins dans votre véhicule vous serez entièrement responsable, même si vous êtes de bonne foi.
Vous pouvez toutefois faire en sorte de limiter les risques :
– Evitez de faire un arrêt à moins d’une heure du lieu d’embarquement, par exemple, il n’est pas rare que des groupes de clandestins se trouvent sur les aires de service même à 50km de Calais. Verrouillez, les portes de votre cabine, coffres à palettes, portes de la semi, cadenas pour les frigos, cadenas+cable TIR pour les bachés. Si malgré toutes vos précautions, des clandestins penetrent dans votre vehicule n’intervenez pas, prevenez la police. Au moment de vous enregistrer passez un maximum de contrôles, CO², scanner, ect… Si vous êtes en route, rentrez au port, et manifestez-vous, mais n’embarquez pas.

Il arrive aussi, que les clandestins changent de véhicule durant la traversée, si c’est le cas, refusez de sortir du bateau ou du train. Dans tous les cas, n’utilisez pas la violence, vous n’êtes pas Chuck Norris et les gens en face de vous sont aussi des humains souvent à bout de nerfs.

 

EUROTUNNEL

Avant d’embarquer, coupez vos groupes « frigos » et attention aux antennes CB ou autre… Si vous n’avez pas de bouchon au réservoir, ou si votre réservoir « coule » vous serez refoulés ! Si votre bâche est de mauvaise qualité, vous pouvez vous voir refuser l’accès à l’embarquement.

Une fois sur le wagon, éteignez toute source électrique ne laissez aucune lumière dans la cabine.

Sortez de votre camion et attendez les petits bus. Ils vous emmèneront au club-car. Faites très attention à vos clés de contact. J’ai vu un chauffeur qui les a laissés tomber sous le wagon !!!

Un petit truc, si c’est la première fois que vous prenez le Shuttle, repérez bien les camions qui sont devant vous lors du passage avec le bus et les têtes des chauffeurs qui sont avec vous. Une fois dans le club-car, vous aurez droit à jolie séance de théâtre. (Consignes de sécurité) durant la traversée, il n’y a aucun service à bord, mis à part une sinistre machine à café et d’horribles toilettes.

A l’arrivée, de la navette, attendez sagement le signal pour vous lever. Ressortez impérativement par la même porte où vous êtes entrés ! Sinon vous allez prendre le mauvais bus. Une fois au camion, vérifiez rapidement si les cales ont bien été ôtées. Et roulez petits bolides !

 

Vous voici en Angleterre

Tout d’abord, en Grande-Bretagne, on roule à gauche. C’est peut être idiot de le dire, mais il faut en permanence garder ceci en tête. Surtout lorsque l’on sort d’une livraison sur une route deserte !

Depuis le mois d’avril 2014, il faut s’acquitter d’une taxe poids lourds. Il en coute £10 par jour, et elle doit être payée quelque soit les routes que vous devez emprunter. Pour la payer vous avez des terminaux sur les ferries, ou vous pouvez également la payer en ligne via le site : https://www.hgvlevy.service.gov.uk/ N’oubliez surtout pas de vous en acquitter, le PV peut grimper à £300. Ne prenez aucun risque, les contrôles de la VOSA sont nombreux et impitoyables. La GB dispose d’un système de reconnaissances de plaques d’immatriculation, vous êtes cernés !

Londres et Dartford Tunnel :

– Si la barrière de péage du Dartford Tunnel a désormais disparu, il faut toujours s’acquiter de la somme de 6£ pour le traverser, et 5£19 lorsque vous êtes en compte. Le paiement s’effectue en ligne via le site : https://www.gov.uk/pay-dartford-crossing-charge Un système de reconnaissance de plaque valide votre passage. De même si vous avez la malchance de devoir effectuer une livraison dans le centre de Londres (low emission zone) il faudra vous enregistrer via cette page : http://www.tfl.gov.uk/modes/driving/low-emission-zone/check-if-your-vehicle-is-affected/hgvs-lorries-buses-and-coaches

Les Anglais sont trés à cheval sur le code de la route, vous êtes constament filmés sur les routes, les radars automatiques sont légion, et la VOSA, l’équivalent de notre DRE veille au grain, les contrôles sont fréquents. L’état des véhicules, les surcharges sont particulièrement surveillées, ainsi bien entendu que les heures de conduite, la facture peut monter trés vite. Quoi qu’il arrive en Angleterre, ne prenez aucun risque concernant vos heures de conduite, mieux vaut se garer confortablement avec 8h de volant qu’en catastrophe avec 10h27 ! Les bouchons y sont fréquents, il y a peu de routes alternatives.

Attention, il y a une heure de décallage horaire par rapport à nous. 8h anglaise=9h française. Pensez aussi, que les unités de mesure ne sont pas les mêmes que chez nous, le système métrique n’existe pas. Pour calculer vos distances à parcourir : LONDON 60 ; divisez 60 par deux, et ajoutez le resulat au chiffre en miles. LONDON 90 (km!). Ceci est identique pour les limites de vitesse. 97 sur autoroute, 48 en ville, 64 sur nationales, 80 sur les 4 voies.

L’Angleterre reste toutefois un pays à découvrir, qui est resté très typique dès le moment que l’on s’écarte des sentiers battus.

Le stationnement fait parti des points les plus délicats à gerer pour un non-habitué à ce pays.

On peut dormir gratuitement sur les tous petits parkings qui bordent les nationales, mais c’est souvent bruyant, et les coups dans les baches y sont fréquents. Les « services » (station d’autoroute) sont payants, on règle à la caisse de la cafet, c’est cher, et pas sécurisé. Si vous ne payez pas, attendez-vous à avoir un sabot. Il existe aussi un bon nombre de Truckstops en dehors des autoroutes, vous pourrez en trouver la liste ici . Si vous pouvez, imprimez en une liste qui risque de vous interesser.

Surtout, ne vous garez pas n’importe ou, les coups de cutters ne sont pas rares, ni les vols de GO.

Côté alimentation, si vous êtes amateur du boeuf bourguignon et de jolies nappes, il va falloir vous adapter. Il existe un grand nombre de cafés, qui sont des caravanes amménagées en snack, le café y est bouillant, mais les eggs and bacon souvent délicieux. Chaque service dispose des grands noms de la gastronomie américaine, Mc Do, Burger King, KFC. Il faut faire avec !

Voilà, ce qui arrive lorsque l’on se gare mal en GB, ça coute trés trés cher !

Les livraisons :

Les zones industrielles sont appelées « Industrial estate »

La plupart du temps, les livraisons se font par heures de RDV avec un N° de « booking ». A l’entrée de la plupart des usines, il y a un check point ou l’on vous demande parfois votre passeport. Le gilet jaune doit être porté la plupart du temps, plus il est sale, plus vous passerez inaperçu. Dans les zones d’attente pour chauffeur, c’est en général sale, quand il n’y a pas de machine à café, vous avez parfois de quoi préparer vous même une boisson chaude.

La plupart du temps, pas de tampon au moment de signer vos papiers, parfois juste une signature sur le CMR.

Au moment de vous mettre en place, il n’ai pas rare qu’un chauffeur Anglais cherche à vous passer devant, à vous de juger, et d’être sûrs d’être dans votre bon droit. Les caristes sont en général trés bons, et ont l’habitude de travailler sous la pluie! Par contre il est souvent difficile de pouvoir faire sa coupure à proximité du point de livraison. Le stationnement y est souvent interdit.

Un bon point pour chercher vos destinataires, si vous dispsez du GPS, en tapant seulement le code postal, le GPS vous envoie directement à la bonne adresse.

Les routes britaniques sont divisées en 3 catégories :

M = Autoroutes, souvent gratuites, parfois à péages (toll)

A = Nationales, souvent en 2*1 voies, parfois en 2*2 voies. Certaines sont de trés bonnes alternatives à l’autoroute, comme la A1 pour rejoindre le nord depuis Londres.

B = Equivalentes de nos départementales, souvent étroites, et dépourvues de parkings.

Les grand ouvrages d’art sont souvent à péages , parfois dans un seul sens. Sur la M4, on paye le pont pour rejoindre les Pays de Galles, c’est gratuit au retour. Pensez au péage que vous êtes du mauvais côté pour payer!

Lorsque vous voulez entammer un dépassement, souvent l’automobiliste anglais vous fait un appel de phares, ce qui signifie que vous pouvez y aller, de la même manière au moment de vous intergrer sur l’autoroute. Pensez à bien utiliser vos clignotants, c’est une question de survie ici!

En ville le marquage au sol est très bien fait, n’empietez pas sur les carrefours, et surtout respectez les passages piétons!

Salut ! : Hello

Au revoir : Good bye

Merci : Thank you, Thanks

Merci beaucoup : Thank you very much

S’il vous plait : Please

Comment allez vous ? : How are you?

Demain : Tomorrow

Livraison : Drop

Pneus : Tires

Cet après midi : This afternoon

Rond-point : Roundabout

Feu tricolore : Traffic lights

Quai : Loading Bay

Manger : Eating

Dormir : Sleeping

Eau : Water

Huile : Oil

 

Autriche

L’Autriche fait partie de ces pays ou spontanément, le chauffeur routier français moyen n’a pas envie de se rendre. Et pourtant ! C’est si joli… Bien sûr, ça parle allemand, mais la plupart du temps avec le sourire. Pays montagneux s’il en est, vous aurez la joie d’y mettre vos plus belles chaines en hiver et d’y dormir souvent au frais les nuits d’été. Véritable porte d’entrée vers les pays de l’EST, l’Autriche est un pays de transit qui vous donnera l’occasion de réviser vos abréviations des plaques minéralogiques les plus exotiques.

Les Routes, les péages, les restrictions

Si c’est votre premier voyage en Autriche arrêtez vous en frontière. Que vous arriviez par la Suisse, l’Allemagne ou l’Italie, vous trouverez la BOX soit dans la première station ou dans les bureaux de l’ASFINAG qui vous fournira votre Go-Box. Munissez vous de votre carte grise, de votre moyen de paiement, bancaire et DKV, armez-vous de patience, et en avant. Deux solutions s’offrent à vous, le post paiement si vous souhaitez conserver la Go-box, ou le préchargement si vous savez que jamais de votre vie vous ne reviendrez en Autriche. Dans le cas d’un pré paiement, le trop payé vous est reversé en rendant la Go-Box. Précisez le nombre d’essieux, et l’employé vous la mettra en service. SURTOUT collez-là bien au pare brise. L’ASFINAG veille, et des voitures banalisées contrôlent ceux qui dissimulent la box pour qu’elle ne soit pas détectée aux portiques. Il peut vous en coûter 250€ d’amende, plus le paiement des zones où la box n’a pas été détectée, sur leur écran les agents de l’ASFINAG connaissent très précisement là ou ça n’a pas fonctionné.

Si vous devez vous rendre dans la zone de Wien, il faudra aussi vous acquitter d’une vignette supplémentaire à coller au pare brise, qui coûte 25€ pour un €6.

Le réseau des routes et autoroutes autrichiennes est à l’image du pays : propre et entretenu.  Les parkings sont assez nombreux sur les grands axes, certains disposent de prises de branchement pour les groupes frigo. Il existe aussi de gros parkings proches des sorties d’autoroutes, en général les sanitaires et les douches sont en bon état.

L’interdiction de rouler le week-end démarre le samedi à 15h, jusqu’au dimanche à 22h. La nuit, certaines sections sont limitées en vitesse pour diminuer les nuisances sonores, c’est bête car ça tombe au même moment où les interdictions de doubler sont levées. Si vous roulez en ADR, les gyrophares sont obligatoires car ils doivent être activés dans la plupart des (nombreux) tunnels, certains tunnels sont interdits sans escorte pour les matières dangereuses.

Interdictions de circuler : les samedis de 15h00 à 24h00; les dimanches et jours fériés de 00h00 à
22h00, plus d’infos ici

 

Belgique

Croatie

Danemark

Espagne

S’il y a un pays qui fait rêver bon nombre d’entre nous, c’est bien l’Espagne. Toutefois, en temps que camionnero il y a quelques astuces à connaitre si c’est votre premier voyage en péninsule ibérique. Vérifiez votre système de climatisation, et c’est parti !

Les routes, les péages

Si vous avez une box de télépass français, il y a de grandes chances pour que l’option Espagne ait été prise par votre société. Si c’est la cas, suivez la voie « T » du péage. Sinon, privilégiez les voies pour cartes magnétiques, il reste encore des cabines de péages avec des vrais humains à l’interieur !

Le réseau des routes Espagnol est récent, et en général en plutôt bon état, beaucoup d’Autovia (4 voies gratuites), et finalement assez peu d’autoroutes à péages. Attention de plus en plus de nationales deviennent interdites aux transit, comme la N2 entre La Jonquera et Barcelone, et certains tronçons de la N340. Sur les autovia il y a peu voire pas de parkings, les restaurants sont nombreux et accessibles en suivant les indications. On peut manger au camion, en étant garé sur le parking d’un restaurant, ça ne choque personne.

Le transport ADR est assez compliqué en Espagne, les nationales y sont interdites, il faut suivre des itinéraires bien précis. Certaines veilles ou lendemain de jours fériés il peut y avoir des restrictions de circuler, et pas forcement dans les 2 sens, il faut vraiment bien se renseigner. D’une manière générale, si vous voyez tous les autres camions s’arrêter, posez vous des questions !

Concernant les contrôles, les policiers Espagnols sont plutôt vicieux. Au pays Basque, ils ont des voitures rouges et blanches, ce ne sont pas des pompiers, et leur sens de l’humour est assez peu développé. En Catalogne se sont les Mossos d’Esquadra qui vous feront trembler, et la Guardia Civil del trafico dans le reste du pays. Vous pouvez être contrôlé bien sûr aux grandes barrières de péage, mais parfois aussi en pleine nuit au milieu de nulle part, ou au détour d’un rond point. A titre indicatif, la facture grimpe très vite, par exemple 4h35 de conduite continue =301€, l’oreillette ou le non port de la ceinture 100€, il est rigoureusement interdit de jeter son mégot par la fenêtre. Les feux additionnels sont interdits, vous devez avoir un dispositif pour qu’ils ne s’éclairent pas lorsque vous circulez en Espagne. Vous ne devez pas être masqué par des rideaux trop « en avant » sous peine d’amende.

Attention toutefois si vous êtes en mal d’amour, il peut vous en couter jusqu’à 32.000€ d’amende si vous êtes surpris avec une prostituée au bord de la route, ça calme ! Donc si vous êtes en manque d’affection, les bordels sont légion en Espagne, on appelle ça un « club » on les voit de loin, ils font la course aux néons.

En ce qui concerne le tabac et l’alcool, attention aux contrôles en revenant en France, suivant le code des douanes, seuls sont autorisés les achats de tabac et d’alcool par les touristes, mais sont interdits pour les voyageurs commerciaux.

D’une manière générale évitez de dormir sur les aires d’autoroute, il y a beaucoup de vols de gasoil, les zones industrielles sont souvent surveillées par des vigiles privés.

Les livraisons, les chargements

Si les espagnols sont sur le même fuseau horaire que nous, ils vivent légèrement décalés, l’horaire « classique » de travail est 9h-13h / 15h-19h.  Bien sûr chaque entreprise à des horaires différents, l’été beaucoup d’entreprises ferment l’après-midi mais ouvrent tôt le matin. La règle générale est de ne jamais être pressé. La plupart des entreprises n’ont pas de place à l’intèrieur, il faut patienter souvent en double file, mais c’est pour tout le monde pareil. N’entrez jamais chez un client sans y avoir été invité par le gardien, ou souvent vous allez devoir vous présenter avec vos documents d’identité, ne soyez pas surpris que l’on vous demande le DNI, c’est votre numéro de carte d’identité. Ne soyez pas pressés, ça ne serre à rien, apprenez le mot ESPERAR, qui signifie attendre, cela vous sera utile. Dans beaucoup d’usines les protocoles de sécurité sont assez stricts. Les accès aux quais, ou même dans l’enceinte des clients sont souvent compliqués, à contre main et en devers, mais il y aura souvent quelqu’un pour vous guider. En compensation, il y a la plupart du temps un bar ou un restaurant proche dans chaque zone industrielle, généralement on y trouve une bonne ambiance, et souvent à des prix abordables.

Désormais, l’arrimage est devenu obligatoire de l’autre côté des Pyrénées aussi.

 

Hongrie

Les autoroutes et certaines grandes routes sont à péage en Hongrie. Deux solutions s’offrent à vous : Soit acheter une box rechargeable à 150€, soit prendre une vignette, sur la même principe que la MAUT Allemande, à quelques différences près. Arrêtez-vous sur le premier parking TIR à l’entrée du pays, et trouvez la fameuse borne. A Hegyeshalom, à la frontière Autriche/Hongrie, il en existe 2. Je choisis la première, celle ou personne ne va, du côté du bureau des transitaires. Sur le pupitre, vous saisissez vos informations et définissez votre itinéraire, en y ajoutant si nécéssaire vos étapes. Vu l’orthographe de certaines villes, mieux vaut saisir les codes postaux, ça fonctionne très bien. Il faut au moins 5 minutes pour y parvenir, c’est TRES LONG. Si votre trajet s’effectue sur deux jours dans le cas d’un aller et d’un retour par exemple, celà ne fonctionne pas, c’est UN trajet par jour, vous ne pouvez pas prendre de trajet d’avance. Mais pas de panique, chaque station service dispose d’un terminal. La borne n’est pas un terminal de paiement, elle vous délivre un ticket long comme le bras, vous réglez à la caisse la plus proche, à Hegyeshalom choisissez le transitaire le plus sympa !

En Hongrie, il est interdit de rouler à plus de 80km/h et surtout il y est interdit de dépasser sur les autoroutes à 2*2 voies. Sachant que les portions à 2*3 voies sont rares, armez vous de patience et admirez les longues étendues des champs agricoles hongrois. La Police veille au grain, et surveille bien si votre plaque est bien enregistrée dans la base de données. Ils ne sont pas là pour rigoler visiblement. Les parkings de la plupart des stations sont sous-dimensionnés en rapport à l’énorme trafic de transit qu’absorbe le pays, véritable porte vers le grand est, les ex pays Yougoslaves et l’Orient. Soyez prévoyants ! Il existe un gros centre routier avec parking sécurisé au KM115 de la M1 : Töltéstava, Hedoti Autohof, 9086 Hongrie. Bonne route et bonne chance !!

 

Irlande

Italie

Malgré l’omniprésence des transporteurs de l’EST européen, l’Italie reste encore bien desservie par les entreprises de transport françaises. Il y a fort à parier que vous soyez amené à vous y rendre, si c’est votre première fois dans la botte, voici quelques conseils pour vous faciliter la vie.

Acceder à l’Italie :

Depuis la France, il y a 3 accés principaux, par la Côte d’Azur, par la vallée de la Maurienne et le tunnel du Fréjus, par la vallée blanche et le tunnel du Mont Blanc. Depuis la terrible catastrophe au tunnel du Mont Blanc au début des années 2000, les conditions d’accès et de transit se sont compliquées au Mont Blanc : Les transports ADR y sont interdits, les frigos passent en convoi.

En ADR, il faut donc passer par l’A43, et la vallée de la Maurienne. Vous devez IMPERATIVEMENT vous arrêter et presenter vos documents de transport au poste de pompiers de St Michel de Maurienne, un parking est reservé juste après la barrière de péage. Après contrôle de l’état de votre véhicule vous devrez vous garer au parking de la plate forme du tunnel, et donner vos CMR au bureau de douane, ils vous seront restitués au moment du départ de l’escorte.

DANS TOUS LES CAS, vous devez apposer une vignette de votre norme € au pare brise (si vous n’en avez pas, presentez votre carte grise aux pompiers, ils vous en fourniront une gratuitement). 70km/h dans le tunnel, et 150m de distance, les contrôles sont fréquents.

L’accès par le Col d’Arche (la madelene) est seulement autorisé à destination de Cuneo et/ou des département 04/05. Attention, les hivers y sont rigoureux !

Les routes, les autoroute, le trafic en général :

Les feux de croisements doivent être allumés. Gilet fluo et triangle obligatoires. Le week-end et jour férié il est interdit de circuler en PL de 7h à 22h le dimanche, il est parfois interdit aussi de circuler lors de l’heure de pointe de l’après-midi des veilles de certains jours fériés. Les chaînes (catene) sont obligatoires en Italie du 15 novembre au 15 avril, on n’est pas obligé de les mettre lorsqu’il neige, sauf si le carabinier vous y oblige. Par contre, montez un col sans chaîner, bloquez la route, et si par malheur vous n’avez pas de chaînes, vous allez regretter jusqu’à la fin de vos jours d’avoir été au pays des bouffeurs de macaronis.

Si l’on débarque d’un bateau à Gènes un dimanche ou un jour férié, on peut quand même rejoindre Vintimille ( on a le droit à un rayon de 200 ou 300km ). Lorsqu’un Italien entame un dépassement il fait souvent un appel de phares, ce n’est pas forcement agressif, ça signifie juste : « Attention, j’arrive. » Comme de partout, les radars automatiques fleurissent, ils appelent ça « Autovelox » : Prenez garde. Les contrôles routiers deviennent de plus en plus fréquents et sévères.

Les panneaux d’autoroute sont verts. N’hésitez pas à rester sur l’autoroute le plus longtemps possible, les longs parcours sur nationales sont périlleux… Les voies d’insertions sont très courtes en Italie donc très dangereuses. La vitesse y-est limitée à 130 km/h pour les VL et à 80km/h pour les camions. Tenez les distances de sécurité car ça plante souvent! Comme partout, la circulation aux heures de pointes est « délicate ». Bouchons fréquents.

Attention dans les travaux, les voies sont souvent étroites et tout au bord d’un accotement meuble et bosselé, sorties de route fréquentes.

Avec le Télépass, on voudrait bien traverser les tirelires tel Tom Cruise dans Top Gun, attention aux rétros.
Les voies Télépass sont parfois à gauche ( c’est ça l’Italie, le bordel organisé ) alors anticipez et gaffe au rabattement après péage.

Sur autoroute, vous ne pourrez pas échapper aux « Autogrills ». Ces cafétérias d’autoroute sont très correctes, et ça permet de manger dans l’ordre eud’chez nous, pas un gros plat de pâtes en entrée comme eud’chez eux.
Réduction camionnista comme en France, il suffit de le signaler à la caisse.
Demandez une carte Autogrill gratuite. Bars dans toutes les aires d’autoroute 24h/24 mais pas d’alcool fort après 22h .

Petit déjeuner : Vu le tarif, ne pas se priver d’un café frais.
On paie d’abord à la caisse, puis on donne le ticket au bar pour être servi. On demande un café « normal » pour être bien réveillé, c’est à dire qu’il est très court. Sinon un « café longo » pour l’équivalent d’un petit café français. Sinon un « café américano » pour un double (rallongé en fait). Pour les 3 c’est le même prix. Sinon ne pas se privé du cappuccino pour, en moyenne, 1E10, et d’une « brioche » (croissant) pour 1E, elle sera choisie au chocolat, à la crema ou à la marmelate (confiture d’abricot).

Manger à midi: restaurante ou trattoria ou encore pizzeria. Le repas est composé du « primo » (premier plat) souvent des pâtes à différentes sauces ou risotto, le « secondo » (second plat) une viande grillée accompagnée du « contourno » (plate de légumes).
Sinon, pour manger rapidement, choisir un « panino » (sandwich chaud) dans toutes les bonnes stations services, pour moins de 4E.

Les panneaux du réseau secondaire sont bleus. C’est la corrida, pourtant nous ne sommes pas en Espagne. La vitesse est sensée y-être limitée à 70km/h sur nationale, même en 4 voies comme la Via Aurélia. Et pour cela, en théorie, il faudrait un disque 70 que les routiers français n’ont pas toujours. (PV possible )

Il est fréquent, dans le sud, de voir se créer des 4 voies alors que la route est en 2 voies. Les plus lents se serrent le plus possible sur la droite et les autres peuvent doubler sur les voies normales. Les grands itinéraires sur réseau secondaire (équivalent de nos nationales) sont indiqués SS, les autres SP (équivalent à nos départementales), le revetement du réseau secondaire est souvent dans un état déplorable.

Les routiers italiens sont encore beaucoup équipés en CB, le canal d’appel est le 5, c’est l’occasion de prendre des leçons d’Italien !

 

Les parkings :

Les grandes Stations-services sont saturées sur autoroute dès 18h00.. Comme un peu partout, sur autoroute, les parkings VL sont limités par des barres à 3m.

Les parkings sont toujours trop petits par rapport au nombre de camions, il faut toujours calculer son coup si on veut être sûr de pouvoir repartir, les panneaux d’interdiction de stationner, sont juste là pour décorer. Si vraiment, il n’y a plus de places, possibilité de se garer sur la BAU dans de petits espaces « style refuge » mais ça commence à être interdit sur certains tronçons . A proscrire si le bruit d’une mouche vous réveille.

Par contre sur autoroute, 95% des stations proposent café au comptoir ainsi que paninis 24/24, ce qui est remarquable .

Pour être tranquille il y a les zones industrielles, souvent calmes avec pas mal de place (pas comme le modèle français). Oubliez les histoires des vieux de la vieille, dans tout le Nord du pays il n’y a pas plus d’insécurité que chez nous.

Comme de partout, les abords des grandes villes ne sont pas toujours bien fréquentés, et mieux vaut être évasif sur la cargaison, le sud a mauvaise réputation, mais il existe des parkings gardés.

Les livraisons :

L’Italie est située entre la meditéranée et les Alpes, du coup, même si les Italiens ont l’air parfois nonchalents, ils sont en général assez pro dans leur travail, et souvent prêts à rendre service. Comme partout, il y a les bons, et les mauvais clients ou il faut être patients, les usines à feraille sont nombreuses, et mieux vaut prévoir de la lecture et avoir de l’amplitude devant soi. Pour vous rendre sur vos lieux de livraisons une fois sorti des grands axes, vous allez trouver d’inombrables panneaux d’interdictions au PL, prenez les, mais parfois c’est interdit, n’y allez pas ! En clair mieux vaut être méfiants, reflechir, se renseigner voire même regarder son atlas et faire confiance à son flair. Dans les cas les plus compliqués, certains clients peuvent éventuelement carrement vous donner RDV sur un parking, il ne vous reste plus qu’à les suivre.

 

Lettonie

Lithuanie

Luxembourg

Monaco

Norvège

Pays-Bas

Pologne

Portugal

République Tchèque

Roumanie

Slovaquie

Slovénie

Suède

Fort de ses 2000km de haut et 500 de large et d’un petit 10 millions d’habitants, la Suède est la terre des grands espaces et des forêts de sapins qui s’etendent à l’infini dans un pays où la sauvegarde de l’environnement est un but permanent pour l’ensemble des Suédois. Si la langue officielle est le suédois, la plupart des gens parlent l’anglais, ce qui facilite bien les choses. L’€ n’a pas cours la bas, la monnaie c’est la Couronne Suédoise, comptez environ 10 centimes d’€ pour 1 couronne. Ainsi votre breakfast du matin à 79 couronnes vous reviendra à 7€90.
Bien sûr vous n’allez pas traverser toute l’Allemagne et même le Danemark pour y trouver de fortes chaleurs, les hivers y sont rudes, et les nuits fraiches en été. Les suédois sont courtois, et zen la plupart du temps, la conduite automobile y est apaisée. En dehors des grandes villes le trafic est fluide, voire même inexistant le pays étant trés faiblement habité. L’hiver les grands axes sont bien degagés, il reste toutefois conseillé d’avoir de bons pneus, et des chaines. Les suédois sont bien équipés.

La plupart des stations services et autres RASTA sont équipées de douches et toilettes.

N’hésitez pas à faire vos courses dans les hypermarchés on s’y gare facilement ! vous découvrirez des saveurs nouvelles, avec les salades Rydbergs et un choix incroyable de charcuteries au rayon frais. Chaque supermarché dispose de places PL, mais il est interdit en principe d’y dormir la nuit. En cherchant bien vous pourrez aussi acheter su Saint Agur, du camembert President !

Quelques parkings de stations services peuvent être payants, en principe les nuits sont calmes ! Ne soyez pas surpris par les horaires du soleil, l’hiver les nuits sont longues et l’été, le soleil a bien du mal à se coucher ! Si vous êtes pêcheur, le pays regorge de lacs ! Adeptes de la nature et de la vie au grand air, ce pays est pour vous.

Quelques mots utiles :

Hej : Bonjour

Hej då! : Au revoir

Tack : Merci

Hur mår du? : Comment vas tu ?

Kanon ! : Super

Lastbil : Camion

Akeri : Transporteur

trafikljus : Feux tricolore

motorvägen : autoroute

Se rendre en suède :

Il n’existe qu’une seule route pour se rendre en Suède sans prendre de ferry, via Flensburg (D) – Odense (DK) – et le viaduc du Malmö (SE). Mais c’est pas la plus rapide et gourmande en heures de route. Le ferry est donc pratiquement incontournable :
Lubeck (D) – Malmö (SE) ou Trelleborg (SE)
Kiel (D) – Goteborg (SE)
Zeebruge (B) – Goteborg (SE)
Puttgarden (D)-Rodby (DK) / Helsingor (DK)-Helsinborg (SE)

Il existe 2 types de route en Suède, les routes nationales, à 2 ou 3 chiffres, et les autoroutes avec un indice Européen (E). Toutefois, une route (E) peut parfois passer de 2*2 voies à 1*1 voie. Ainsi l’E4 part de Malmö pour rejoindre la frontière finlandaise au nord est en passant par Stokholm soit 1630km.  En règle général les axes secondaires sont larges et adaptés aux poids lourds, la norme ici est basée sur les camions de 25,50m voir même 32m, donc aucun soucis pour nous ! Il n’y a pas de péage à passer vous devez simplement vous acquitter de la même vignette que pour le Luxembourg Hollande ou le Danemark https://www.eurovignettes.eu/

La vitesse y est limitée à 80, y compris les autoroutes. La police comme partout veille au grain, les contrôles s’effectuent en principe sur des parkings specialement dédiés.

La plupart des zones industrielles sont bien indiquées et proche des grands axes. Tout est prévu pour les camions de 25,50m donc c’est du velours pour nos petits camions de sudistes. Il est vivement conseillé de parler quelques mots d’anglais et de porter son blouson fluo. Le materiel de manutention est toujours adapté, et souvent surdimensionné. Ne soyez pas surpris de voir debarquer un enorme elevateur pour sortir vos palettes 3 par 3 ! La plupart du temps les gens sont courtois et trés professionnels.

Il arrive aussi fréquement lors de vos enlevements à quai, d’avoir vos lots déjà prêts sur le quai, avec votre CMR déjà édité, à vous de charger, signer votre CMR et vous en aller ! Facile ! Les quais étant chauffés, il y a un soufflet amovible pour éviter la deperdition de la chaleur, pensez à vous en servir, et n’oubliez pas de le replier en partant, sans quoi une nuée d’élans peuvent se ruer sur vous ! Si le suédois est prêt à prendre en compte vos demandes, quand c’est fermé, c’est fermé, comme partout !

Bon à savoir :

Il n’existe pas de restrictions de circulation en Suède. Quelques rares routes sont interdites aux poids lourds.
Le taux d’alcoolemie toléré est très bas, 0,2 grammes par litre de sang, soit l’équivalent d’un « Mon chéri »
Comme de partout, il y a beaucoup de chauffeurs de l’est, y compris dans les entreprises qui ne font que du national, du coup certains chauffeurs scandinaves sont un peu… froids vis à vis des chauffeurs etrangers (y compris français).
Ne soyez pas aggressifs au volant, faites comme les autochtones ; arrivé face à un « stopp » ne mordez pas la ligne blanche, mais arrêtez vous au moins un mètre avant pour ne pas effrayer ceux qui arrivent de votre gauche.

Même méthode dans les ronds points, celà peut éviter des drames surtout lorsque l’adhérence est diminuée.
Un peu partout sur le bord des routes il y a des reserves de machefer et une pelle, ne volez pas la pelle !

Ne vous faites par surprendre par la lenteur de certains véhicules dans les côtes, le pays est relativement plat, mais il y a parfois de bonnes côtes, et chargé à 60T les Scania R440 et les FH420 ne font pas de prouesses ! Contrairement aux idées reçues il n’y a pas beaucoup de grosses cavaleries en Suède, on croise ainsi plus de R730 entre Cavaillon et Rungis qu’entre Malmö et Stockholm !!!

Suisse

Vous qui avez déjà passé des frontières, mais jamais fait de douanes, vous avez tiré le mauvais numéro.

Mais rassurez-vous, on va essayer de vous aider.

Il y a pour nous français, 3 entrées principales pour pénétrer dans la communauté Helvetique. Bardonnex, Vallorbe et Saint Louis, ce dernier étant le plus important mais pas le plus simple.

Quelque soit votre point de passage et si c’est la première fois que votre camion y met les roues vous devez en tout premier lieu vous garer et rejoindre le poste de douane Suisse muni des papiers du tracteur pour faire réaliser votre carte RPLP, c’est gratuit, et c’est d’ailleurs le seul truc gratuit en Suisse. La Suisse a mis en place le système de taxe RPLP destiné aux poids lourds dont le prix varie en fonction des dimensions et de la norme € de votre magnifique camion. Quelque soit l’axe que vous emprunterez, vous pairez, puisque c’est un péage au kilomètre, peu importe que ce soit sur l’autoroute, chemin vicinal ou cour de votre client.

Une fois muni de votre carte, rejoignez l’automate le plus proche, indiquez votre kilométrage et votre moyen de paiement, si vous le pouvez optez pour un paiement par carte de carburant, on paye en sortant du pays.

Toutefois évitez de  prendre la taxe RPLP avant d’avoir le tampon des autorités françaises qui valide l’exportation, car si un jour il y’a un problème au niveau de l’exportation et qu’il faut retourner en France le Douanier Suisse feras payer pour l’annulation de la taxe RPLP

A partir de maintenant, vous pouvez commencer vos formalités douanières, votre transitaire vous indiquera la marche à suivre, et justement il y a des chances que vous ayez beaucoup à marcher ! Beaucoup de chauffeurs sont dans la même situation que vous, et vous ne serez jamais trop perdus. Une fois vos opérations douanières terminées, vous n’aurez plus qu’à donner au douanier à sa guerite, le borderau de liaison, tamponné F et CH et le papier de transit, et bonne route !

Etant donné que ce n’est pas vous qui choisirez le point de passage de la douane, voici quelques tuyaux en venant de France :

Après 6h30/7h il est presque impossible de rentrer au Terminal TIR de St Louis/Bâle. Le mieux est de vous garer sur la bande d’arrêt d’urgence derrière les autres et de finir à pieds. Lorsque vous aurez terminé vos formalités douanières, il sera pas loin de 9h et la situation se sera à priori nettement améliorée. Le tout étant de n’oublier aucun documents dans le camion, s’il pleut prenez un parapluie, s’il fait froid mettez un bonnet. Le parking TIR est surnommé le parking des pue la pisse, il dispose d’environ 1 wc public pour 500 places, il y a aussi des toilettes à la brasserie proche des transitaires. Il existe un projet pour améliorer ce parking, mais on s’en fout pour le moment.

A Bardonnex, c’est un peu le même principe en moins pire, soyez juste prudent en traversant les voies de l’autoroute pour rejoindre les transitaires, les frontaliers ont parfois un peu la pression le matin pour aller travailler. Tout proche des transitaires Suisses vous trouverez la caravane de Béa qui vous servira avec le sourire votre café.

Bon à savoir : Si votre camion fait plus de 4m de haut, n’allez pas en Suisse, vous ne rentrerez pas. La nuit, il est interdit de rouler en Suisse, sauf pour certains produits, il est difficile de trouver une place sur la plupart des aires d’autoroute, tentez votre chance en Zone Industrielle. Il y a bien sûr quelques restaurants, mais c’est souvent hors de prix pour un petit français, pensez quand même à faire un peu de change, les billets Suisses sont très jolis.

En règle générale, les livraisons se passent plutôt pas mal chez nos voisins Helvètes, l’heure c’est l’heure, ils sont ponctuels. Les gens honnètes et travailleurs. Si par exemple une heure d’attente annoncée en Espagne revient à 3h ou 2h en France, elle vaut 60 minutes en Suisse. L’hiver il arrive parfois que de la neige vienne tomber sur la chaussées, en principe ils sont habitués et bien équipés. Le sanglage est obligatoire comme partout, mais au delà de tout ça, c’est vraiment agréable d’y travailler et d’y circuler, c’est joli, c’est propre, il y a de très bonne stations de radio.

Une fois vos livraisons terminées, il y a de fortes chances si vous rentrez à vide que votre chef vous demande de couper au plus court pour vite sortir du pays et payer le moins possible de RPLP. Attention, toutes les douanes ne sont pas équipées de terminaux de sortie, et souvenez vous que chaque kilomètre parcouru est dû. Si vous avez opté pour le paiement par carte de carburant, c’est facile, notez vos kilomètres sur votre ticket d’entrée, allez directement au poste de sortie, et donnez votre ticket au douanier qui vous laissera un double. Si vous payez par carte bancaire ou liquide, garez vous, inscrivez vos kilomètres et rejoignez la caisse, c’est un peu plus cher.

Si vous ressortez à charge, il vous faudra faire les mêmes demarches qu’à l’aller, mais à l’envers ! N’oubliez pas que les douanes ferment tôt, entre 17 et 18h. La suisse c’est le bon plan pour celui qui aime le chocolat et les coupures de 11h !!!

 

 

Expo Geiselwind

Le weekend de Pentecôte du 18 au 21 Mai a eu lieu le 37ème Trucker & Country Festival sur l’ Autohof Strohofer de Geiselwind à 25 Kms à l’est de Würzburg (au bord de l’autoroute A3) en Bavière. Presque 800 camions s’étaient rassemblés sur l’un des plus grands Autohofs d’ Allemagne pour ce WE sous le signe du camions et de la musique Country, dont quelques participants à l’ émission, « Les routiers de l’ extrême » diffusé sur RMC découverte (Mike, Sigi, Eckert et Marc avec ses Panzers Bleus).
Photos signées Michel Hekel
Alors, on clique tous ici ACH :

En Allemagne avec Juju42

Je vous invite à partager quelques jours de mon quotidien entre Rhône Alpes et l’Ouest de l’Allemagne. Rien d’exotique, de la distribution en petit international.
Soyez les bienvenus à bord !!

Dimanche 8 février 2015
Il est environ 22h30, j’arrive au dépôt à Villars 42, proche banlieue stéphanoise.
Moi aussi, comme Ray ici ou d’autres encore, j’ai l’habitude depuis de nombreuses années de rejoindre le camion en soirée le dimanche, partant tôt chaque lundi (entre 1h et 1h45), afin de ranger mes affaires sans courir, ma bouffe dans le frigo, étudier ma tournée et chercher via Google le ou les clients inconnus sur ce tour…

J’ai 9 livraisons cette semaine, semi pleine comme un oeuf, la première près de Baden-Baden, et le dernier client à Bochum au coeur de la Ruhr. J’en connais 7 sur les 9. Demain lundi je devrais pouvoir en vider 3 … Je m’allonge pour une sieste vers 23h30, réveil à 1h00.

Lundi 9 Février 2015
Toilette à l’eau fraîche et claques dans la tronche, bouteille de jus d’orange, brioche et tablette de chocolat à portée de main, je démarre à 1h20 et met le cap sur Lyon. L’unique avantage de cette heure très matinale (ou tardive, au choix !!) est de passer l’A47 à la régule… Poste branché sur Culture, souvent de bons reportages la nuit, puis à 3h sur Inter, j’enquille l’ultra soporifique A39 après Bourg en Bresse. Je déjeune en roulant, mate un peu FDR, rien d’autre à faire, un CD bien fort des Smashing Pumpkins vers Dôle m’aide à dépasser Besançon et je m’écroule pour 50 min de sieste vers Montbéliard.

À 8h30 je suis à l’ouverture du… Leclerc de Sélestat-Nord, avec les papies et mamies du cru déjà fin prêts pour remplir leur caddie !! Je ressors quelques minutes plus tard avec du pain et 2 ou 3 bricoles, casse la croûte pour valider ma deuxième 45′ presque 55′ et j’enquille de nouveau l’A35 richtung Nord.

À 10h45 j’arrive à Sinzheim, Baden-Baden, chez le premier client, petite cour, mais en 16′ j’ai vidé mes 3 palettes de papier. Je garde le rythme, arrive 30 minutes plus tard chez Mercedes à Gaggenau, au pied de la Forêt Noire (Schwarzwald) encore enneigée.
Enregistrement, puis 20′ d’attente débâché, toujours un peu mous les gonzes ici… On me décharge enfin mes 3 box de pièces auto et je file pas bien loin, à Rastatt, chez la marque à l’étoile là aussi, j’ai 4 bacs seulement… Procédure contraignante chez eux, car je dois venir ici uniquement pour m’enregistrer, ils me rendent mes documents 15 minutes plus tard et m’envoient comme la fois précédente vider 7 kms plus haut à Bietigheim chez un transporteur, Schmitt, qui leur assurera ensuite la relivraison des pièces en flux tendu ultérieurement… et bien sûr impossible de monter directement chez ce transporteur, il faut d’abord aller perdre du temps à l’usine… J’ai essayé une fois…
En plus ils chargent d’abord leurs camions chez Schmitt… Je vais y rester 55 minutes, alors qu’en 30 secondes et deux coups de fourche le cariste me délestera des 2500 kgs de pièces acier. Malgré tout j’ai vidé les 3 impératifs du jour, mais ça me semble tendu pour arriver au quatrième à Landau… D’ailleurs je n’y arriverai pas, me manque 15’… et il serait fermé à 15h. J’échoue donc en 9h52 dans « l’industriegebiet Ost » sortie Landau-Zentrum, une z.i. au calme, à 1 km de l’autobahn, vers 15h30.

J’ai à peine rempli mes papiers, clôt ma journée et commencé de nettoyer mes vitres et rétros qu’un FH 4 bleu nuit familier vient à ma rencontre… vous l’avez reconnu…. Samu natürlich !! 1h30 de discut’ toujours enrichissante avec un passionné pur jus.Finalement Sam s’en va vers des contrées lointaines et riantes, la Hesse et le Holstein, moi je mange un bout vers 18h30 et m’écroule définitivement peu après… Fin des opérations…. Zzzzz…

Mardi 10 Février 2015
5h45 je quitte ma z.i. pour rejoindre le quatrième client, j’y suis à 6h05, pas un camion, à quai direct et j’en sors 16′ plus tard allégé de 6 palettes. L’efficacité germanique dès l’aube, j’aime !! Je file sous la douche, puis enfin réveillé je continue mon chemin tout en avalant mon p’tit déj, des Granola… you know ??!…

J’arrive à Raunheim, banlieue de Frankfurt/Main sans avoir coincé dans les « stau » (embouteillages) habituels. Il est 9h. La cour est immense chez DPD, un des leaders du petit colis en Allemagne. Des nuées de fourgons 20 mètres cube surchargés quittent la ruche en saturant la barrière de sortie, s’en allant livrer à Birgit, Karl-Heinz ou Dieter une commande internet, aux 4 coins de la métropole germanique. Moi j’ai une heure d’attente, je m’en doutais, étant déjà venu une fois l’an dernier ici, ils ne vident l’Import qu’à partir de 10h.

10h15, les 7 palettes sont sur le quai, ma CMR signée/tamponnée, je reprend l’A3, ses zones de chantier, ses interdictions de doubler, et son trafic poids-lourds dense direction Koblenz/Köln, prochaine livraison à Neuwied 56566 où je me pointe à 11h30, et y a de l’attente, 1h environ finalement. J’aurais le temps de discuter avec Emil, un tchèque de 48 ans qui roule chez Ritter, boutique familiale autrichienne, beau matos, très bon boulot, mais question salaire : 2300 €/mois max frais inclus pour de l’inter. Bref, je refais 6 palettes chargées volontairement en vrac sur les 11 au total, des colis légers de pansements, car il y avait 18,50 mètres linéaires à faire rentrer pour cette tournée et tout n’est pas gerbable ni dépalettisable. Chaque semaine j’ai des palettes à refaire. Heureusement ce client régulier n’est pas regardant, et les gars du quai, débordés, me foutent toujours la paix.

13h30 je décampe en pensant déjà me faire refouler au prochain, à Cologne, qui ferme tôt selon mes souvenirs. Arrivé à 14h50, on me prend in-extrémis, à 15h j’étais bon pour végéter jusqu’au lendemain 7h. Mes 4 palettes sont vidées, me reste donc plus que 2 clients pour demain mercredi, 4 palettes à Wülfrath près de Düsseldorf, et 1 caisse de 1200 kgs pour Bochum. Je monte d’ailleurs directement à Wülfrath, où je termine ma journée dans une zone industrielle que je connais près du client, il est 17h15.

Mercredi 11 Février 2015
À 7h je suis en warning devant la boutique, on m’indique à quelle entrée s’adresser, et 15 minutes après les portes de la Schmitz se referment direction Bochum. À cette heure matinale de migration forte de l’employé allemand moyen, la Ruhr s’allume en orange bien mûr, voir en rouge sur certains axes. Malgré tout, je ne perds que peu de temps sur l’A40 vers Essen, coeur névralgique du « Ruhrpott » comme ils disent.

À 9h j’arrive à Bochum, chez ce client régulier lui aussi, peu de camions heureusement, la caisse est rapidement vidée. Ma patronne m’avait annoncé hier 3 ramasses pour la descente, et la première ici même, sur place, mais elle attendait confirmation. Les filles du bureau me confirment les 8 palettes et la caisse pour St Étienne, 6 500 kgs. J’en charge quelques unes sur place, et les autres de l’autre côté de la rue, à 30m, leur nouveau et vaste dépôt, et tant mieux car l’ancienne usine est galère et super étroite pour tourner. Je pousse mes caisses au tire-pal’, ça fait de l’exercice, et c’est plus rapide que le débâchage latérale de ma Schmitz, très bon matériel certes, mais en version ridelles et sandows comme la mienne c’est plus chiant qu’une rideaux coulissants traditionnelle. J’aurais du poids devant, impeccable, 6 500 kgs sur 3,50m, et en plus du St Étienne, certainement le dernier client, pour une fois je serai peut être chargé dans l’ordre, c’est pas souvent en travaillant en multi-lots !!

La seconde ramasse est à Dortmund, à 15 kms, on m’annonce 8800kgs pour 14 palettes soit 7mpl pour Villemoirieu dans le 38. J’y arrive pendant leur pause vers 13h, j’en fais autant et casse la figure à deux tranches de jambon et une assiette de salade verte dans cette région de grisaille, du vert fait toujours du bien ! C’est un supporter de l’ASSE qui le dit…

Retour aux affaires peu après, ces cons m’obligent à débâcher le côté alors que je leur ai demandé un trans pal’ pour gagner du temps et me faciliter la vie je vous rappelle ! Ma troisième et dernière ramasse fermant assez tôt apparemment, Ils refusent de me charger par l’arrière,donc j’ouvre un côté, et là le cariste super maladroit et pas rassuré pose les 2 premières à l’arrache, pas serrées, des 100×100 de 700kgs pièce… là ça me gonfle sévère, je leur demande le trans-palette pour les placer correctement, je sécurise avec des patins en caoutchouc dessous pour faire plaisir aux fonctionnaires de la BAG ou POLIZEI en cas de contrôles, et je tirerai les 12 autres une par une toujours au tire-pal afin de bien les serrer entre elles au milieu. Ils m’ont bien fait ouvrir le côté pour rien.

C’est pas tout à fait fini, je leur demande (gentiment) 14 palettes perdues vides pour sangler par dessus, y en a un grand tas à côté du bâtiment. Parce que sangler des rouleaux d’inox debouts sur palettes sans palettes vides dessus c’est pas efficace, ni homologué par la Gestapo. Refus catégorique, sinon il faudra les payer. Pas de chance, je suis tombé sur des cons, c’est vraiment rare en Allemagne ou les expéditeurs sont bien formés aux techniques et responsabilités d’arrimage !! On m’en donne toujours autant que j’en veux des palettes. Donc je sangle en coinçant mes équerres plastic, pas top du tout mais j’ai pas mieux comme opportunité.

Cons jusqu’au bout, ils refuseront même de signer ma CMR, prétextant que la marchandise n’est pas la leur (vrai) et qu’ils n’en sont que les stockeurs… No comment.

À 14h15 je me sauve direction Hattingen, toujours dans la Ruhr, à 30 kms au Sud direction Wuppertal. Reste 3m derrière, ma patronne m’annonce 6 palettes 80×120 et 2800 kgs pour Andrézieux 42, tout bien. 15h pétantes je recule devant le portail, on charge les 6 palettes, le responsable des expéditions vient discuter 5 minutes, étant surpris de voir un camion français et un conducteur de l’Hexagone parlant allemand charger pour la France… Ben voyons !

Portes refermées, je me pose dans un coin de cette ancienne friche industrielle reconvertie en zone d’activités moderne et décide de faire 45′ au soleil enfin sorti, afin de prendre ma douche, de goûter, et accessoirement pouvoir repartir à 16h pour une dernière tranche de 4h30 !! Le goûter s’est bien passé, et c’est ensuite que ça a « merdé ». Passé Remscheid sur l’A1 direction Cologne, trafic ralenti…. puis à l’arrêt complet entre Burscheid et l’autobahnkreuz Leverkusen… puis au pas… Bref comme souvent ici ça coince fort… 1h45 pour les 30 kms autour de Köln, pied dedans dès mon retour sur l’A1 vers Euskirchen, mais le mal est fait, et je me pose en 4h25 de guidon et « seulement » 190 kms dans la paisible et toujours déserte Industriegebiet de Prüm-Dausfeld, à 500m de la B51, il est 20h30 et ça caille dans le nord de l’Eifel. Je me fais une bonne bouffe à base de paupiettes de veau et ratatouille, réchaud posé sur la passerelle derrière la cabine, écoutant les rugissements lointains des frigorificos bulgaro-roumain cavalant sur la 51 en contrebas… Et je capte Culture et Classic21 en FM… Le bonheur tient à si peu de choses.

Jeudi 12 Février 2015
Je repars à 7h30 de mon havre de paix germanique, m’arrête 1h plus tard en frontière D/L à Wasserbillig pour m’acquitter de mon Eurovignette et jeter un oeil en boutique, 20′ plus tard je file à 90 km/h direction Luxembourg et la France, où je rentre peu après.

Si je veux pouvoir vider mon Villemoirieu 38 aujourd’hui, avant 17h30 selon ma patronne, faut pas chômer.

Je rejoins en 4h25 l’aire de Langres-Perrogney sur A31, mange en 32 minutes et repars aussitôt m’infliger pour la deuxième fois cette semaine l’A39 Dijon > Bourg en Bresse en intraveineuse. Quelle purge cet axe !

Je prend quand même le temps d’une douche à l’aire du Poulet de Bresse, ne sachant pas à quelle sauce je serai mangé ce soir, puis je sors à Ambérieu, et via les Départementales du Bugey puis du 38 j’échoue devant chez le client à 17h10… Les gars sont partis, mais le boss, que j’ai eu dans l’après midi au téléphone, me vide sans problèmes mes 14 palettes (le lot du milieu) par le côté et au trans-palettes ça se fait bien, avec des interlocuteurs intelligents et compréhensifs !!

À 18h j’appelle la Kommandantur, bien marché cette affaire. Avant d’aller vider demain mes 2 derniers lots pour le 42, ce qui serait trop facile apparemment, je dois charger EN TABLIER demain à 7h à Lentilly 69, 9 cylindres acier, 5500 kgs et 4 mpl pour Bochum semaine prochaine. C’est un client « direct », donc compréhensif et sympathique, pas de problème pour refaire mon chargement chez eux. J’ai juste les heures pour y monter normalement, via l’A432 et l’A46 Nord, je sors à Genay et coupe par les Monts d’Or, Lissieu, passant devant chez TFRO ou TFMO, on ne sait plus…!!!

Je me pose enfin avec 9h48 de guidon et 765 kms à Lentilly 69, il est presque 20h, dans la ZA de Charpenay déserte. Une assiette de pâtes fraîches au parmesan, une compote, un peu de chocolat parce que faut pas se laisser abattre, vaisselle, ménage, FDR et dodo.

Vendredi 13 Février 2015
Comme prévu, à 7h10 je recule dans le hall étroit de cette petite boutique à Lentilly, pour charger au pont et en tablier mes cylindres. Première chose, me faire passer le trans-pal, et je recule donc mes 2 lots de l’avant vers les essieux de la semi, dégageant 4,50m devant (le plus long des 9 rouleaux mesurant 3, 95m). Je fais gaffe à laisser 2m vides derrière, par sécurité, car il y a encore 10 tonnes sur 6m avec les 2 lots pour le .Y a pas à dire, ça réveille de brasser des caisses de 800 kgs à 7h30…

Une fois le chargement refait, j’ouvre mon toit par l’avant en grimpant sur le porte-flexibles de la Schmitz, et les pieds sur les extincteurs, je dégraffe les oeillets de maintien. Puis je positionne les bandes de « gummi » ou patins, sous les 3 bois de calage, en ayant mesuré avec le pontier l’intervalle nécessaire entre chaque bois, car il y a plusieurs longueurs différentes de cylindres. On fait ça bien propre, arrimage et fermeture, papiers, douche.

A 9h30 je repars et file vider le Andrézieux via l’Arbresle et la RN 89, puis Chazelles/Lyon, et je débarque à 10h45 chez mon client. 10 minutes plus tard je remet en route pour aller chez le troisième et dernier, à St Étienne, à 5 kms du dépôt où je suis officiellement vide à 11h50 (Sauf les cylindres devant si vous suivez les copains …!! ).

Ma patronne m’envoie ramasser 9 palettes pour l’Allemagne à 6 kms de là, arrivé à midi… et bien on charge ! 8 palettes pour Neuwied et 1 palette 100 kgs pour Hanovre, palette qu’il faudra aller poser chez Heppner 4. Hélas mon boss ne veut quasiment plus monter sur Hanovre et préfère la vendre. 2 ans en arrière j’y montais tous les mois, Shit !

Après je descend chez Dimotrans St Étienne, je coupe 45 minutes dans leur cour pendant qu’un régional de chez Duarig charge de l’…. bref charge… Un bel ensemble que j’observe de près en cassant la croûte au soleil. Y a de la Durabright qui scintille !
13h30 je ramasse 6 palettes pour la Suisse, j’attends 14h15 une douane d’un lot chargé ce matin par un collègue, et je vais poser ma palette pour Hanovre avec regret chez Heppner, à 500m d’ici.

« Reviens au dépôt » …
Dans notre cour à 15h, c’est pas encore l’effervescence, alors j’en profite pour faire mon Gasoil et l’AD Blue avant que ce soit le Bronx, et on vide ensuite toutes les palettes de Suisse et d’Allemagne que j’ai ramassé. Je commence de charger ce qui est déjà à nos quais, mais il m’en manque pas mal. Alors on s’ aide entre nous à vider les ramasses, et à les recharger dans la bonne semi pour les départs Suisse de lundi. Je redescend vers 17h au volant du Partner de la boîte chercher une douzaine de douanes Export Suisse chez un transitaire connu rue Necker.
Puis de retour au dépôt on boucle les camions au gré de l’arrivée des collègues.

À 19h j’ai refermé mes portes, cabine rangée, parfumée et nettoyée, semaine terminée, je jette mon sac dans ma voiture et gagne le droit de retrouver ma famille.

J’espère ne pas avoir été trop pénible dans cette narration, et je remercie tous ceux qui sont arrivés jusque ici !!! Comme le dit si bien notre Pierre 70 « Bon week end, et que le ciel vous tienne en joie !!! »

Voyage Humanitaire : Allemagne – Bielorussie

Chauffeur depuis presque 3 ans chez Spedition Gideon Kiefer, Florian Böttcher vit dans la paisible ville de Lüdenscheid en Rhénanie-du-Nord-Westphalie au sud de Wuppertal. Florian aime rouler, et bien qu’il n’aie encore pas fêté ses 30 ans, il a déjà un joli palmarès de destinations exotiques derrière lui. Il a déjà trainé ses roues au Maghreb et de manière régulière vers l’Espagne.

Lorsqu’il a sû qu’un voyage vers la Bielorussie était dans les cartons, Florian s’est immediatement porté volontaire.

Rendez-vous est pris pour le 21 mars pour charger un lot d’aide humanitaire à destination de Mogilev en Bielorussie pour le compte de la KAB Vreden, un association catholique. Le chargement est composé de vetements, de bicyclettes et de fauteuils roulants. Florian ne part pas seul, mais en convoi, accompagné du VL et de deux autres transporteurs : Hussmann et Hoeper.

La traversée de l’Allemagne est une classique succession de bouchons, surtout autour de Honnovre, le trafic devient plus fluide à l’approche de la première frontière du trajet qui est franchie après Berlin à Frankfort Sur Oder. Il faut prendre en frontière la Toll Box. Le convoi passe la première nuit pour prendre un bon repas et une douche chaude !

Au programme du 22 mars, la traversée de la Pologne. Contournement par l’est de Varsovie via l’A50. Les restaurants et les stations service ne manquent pas sur le trajet. Très vite on arrive dans le vif du sujet, le trafic VL/Pl se separe, il faut commencer par 3km de bouchon avant d’arriver au terminal TIR de Terespol ville Polonaise voisine de Brest en Bielorussie.

Les contrôles démarrent dès la Pologne, il faut aller dans un tas de bureau, répondre aux questions habituelles, se faire tamponner les papiers de partout. Après ce contrôle on accède à un corridor dans un no mans land pour le dernier contrôle. Passeports, ouverture du coffre à palettes, après avoir passé la rivière Bug on est en Bielorussie, à nouveau contrôle des passeports, des documents. Il y a tout un tas de voies, il faut choisir la bonne. Re contrôle du coffre à palettes, pesage du véhicule et toujours autant de coups de tampons. Bien sûr il faut payer la facture du passage.

Une fois la frontière franchie, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : ROULER, et il ne passe pas grand chose, des ponts, des forêts, des rivières, la route est très facile jusqu’à Mogilev. Pour se doucher, c’est assez simple, il suffit de prendre une chambre d’hôtel, il y en a au bord de l’autoroute, et ça coûte pas cher. Il n’y a de toutes façons pas de truckstops tels qu’on peut les connaitre en Allemagne. A titre indicatif, le prix du gasoil ici tourne autour de 50c du litre. Donc mis à part un vague contrôle de bascule vers MINSK, rien à signaler durant le trajet. C’est une fois en ville que le trafic devient le plus surprenant, ça roule comme… Allez, disons comme à Marseille, mais malgré tout il n’y a pas trop d’accidents, il aura juste vu un choc en une Lada et une Peugeot : LADA 1 – PEUGEOT 0 ! Le plastique c’est pas fantastique ! Le dechargement a été ultra rapide, ici, on communique un peu en Anglais et beaucoup avec les mains, bien que le pays ne soit pas un modèle de démocratie vu depuis l’Europe, on ne ressent pas grand chose du moment qu’on reste dans les clous.

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, il a fallu songer à revenir en Allemagne, à vide bien sûr. Sur l’axe, Florian aura croisé relativement peu de camions de l’OUEST, quelques Marcotrans de Zaragoza, des Kreiss en plaques Kazakstan. De ce voyage, il conservera une aventure géante, une très belle éxperience !