Les Transports Bernard Georges de Privas (07)

63 photos https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1797
C’est en 1964 que débute l’aventure des transports Bernard de Privas. Les trains de voyageurs ont déserté depuis bientôt 30 ans la gare de la prefecture ardéchoise (cas unique en France), seul subsite une antenne marchandises. Les transports Georges Bernard s’installent alors dans la gare et assurent la livraision de colis et marchandises diverses arrivées par train. Très tôt, les ardéchois prennent la direction de la capitale de la France. L’usine Clément Faugier qui fabrique les célèbres marrons glacés, voisine, assure de bon voyages et le célèbre personnage « Marono », personnage vêtu de bogues de châtaignes et de feuilles de châtaigniers s’affiche sur les bâches des remorques. Les 2 entreprises déménagent ensuite hors du centre de Privas pour rejoindre la zone industrielle du lac, 600m les séparent.
Une première agence est crée à au Blanc Mesnil, puis déménage rapidement à Gretz. A la fin des années 90, les transports Bernard ouvrent à Loriol, au bord de l’A7, un grand entrepôt, qui évite les pertes de temps pour regagner Privas. La majeur partie du fret se trouvant dans la vallée du Rhône, dans le même temps ils proposent des services logistique à leurs clients. Reconnaissables à leurs couleurs jaunes, il reprennent les transports Chabanis, spécialistes sur le nord de la France en camion remorque. Un centre logistique est également ouvert en 2016 à Lançon de Provence, puis 2017, l’année de la disparition de Georges à Etoile Sur Rhône.

Camions Bernard, 27 nouvelles photos

La semaine commence fort : 27 nouvelles photos de camions BERNARD, la marque de prestige française disparue en 1967 après une reprise par l’américain MACK et une longue descente aux enfers.

Ne manquez pas ces photos, on en aura pas tous les jours, merci aux collectionneurs : Claude Kubler, Mickymorges, Regis, Michel Cosolo, Jean Dejean, Valentine Gaudel !

15 nouvelles photos Bernard

Si vous aviez été routier dans les années 50/60 et que vous aviez roulé en Bernard, vous auriez fait des envieux, c’était LA MARQUE des kings, voici 15 nouvelles photos, et croyez moi ça se trouve pas sous la patte d’un cheval ! Bonne découverte ici : https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/20

Un énorme merci à Roland Paffé et Jean Pierre Choquart

La panthère rose

J’ai commencé chez Iochum, intérêt voyage spéciaux et surtout différents à chaque fois.
Ce qui n’était pas le cas chez Carry, d’où le nom la ligne.
Iochum Niger quasiment tout les pays arabes
Mon surnom chez iochum au début était SCIPION
J’adore le Jazz et j’écoutais à fond la musique de Mancini La Phantère Rose et les potes m’ont ainsi surnommé.
Je suis allé chez Carry because le fric et les primes, incroyable si tu ne le vois pas.
J’ai ramené la petite lionne du niger et je l’ai donnée quand elle est devenue ingérable à une réserve africaine près de
Perpignan.

PTRA Saint Pierre de Boeuf 2018

Les expos PTRA c’est toujours un bon moment. Le cru 2018 est particulièrement bon, en voici la preuve avec les photos de Dan38. Merci et bravo à tous les passionnés qui restaurent les vestiges du passé, ils font un travail magnifique !

Cliquez ici, et régalez vous ! 

Le BERNARD au banc d’essai au Maroc

Fondée dans les années 1920, la marque des camions Bernard, disparaitra au milieu des années 1950, reprise par la marque americaine MACK. Très appréciée par les routiers de l’époque de la vieille route, la marque était synonyme de prestige et de qualité, un peu comme le SCANIA aujourd’hui.

Jean Dejean, malheureusement emporté par l’âge s’est remémoré son Bernard de l’époque, qu’il avait affectueusement surnommé Rodrigue…

« C’est comme se souvenir de la première fille que l’on a aimé, même si rien ne s’est concrétisé, elle est parée de beaucoup de qualités. »

Jean appuyé contre l’aile de Rodrigue

J’ai commencé à rouler avec des camions US, Dodge, Fargo ou Ford. Je descendais de l’Atlas du bois, du charbon et liège pour 5T de charge utile, on en mettait 8T. Ils etaient assez fiables et cela m’a familiarisé avec les pistes de montagne et les grandes descentes, 8 à 10 km au frein moteur.

Par la suite, je suis rentré à la compagnie des transports marocains ( CTM ), département marchandises et j’ai touché un BERNARD 105cv grande cabine, un bon petit moulin, pas très gourmand et qui fonctionnait avec très peu de pression d’huile. Le matin à froid 4kg, puis 1kg et en haut des longues côtes 500 grammes. je n’ai jamais coulé de bielles. j’ai ensuite été muté à Kenitra et j’y ai pris un 150cv n°872 calandre chromée, tablier de radiateur s’ouvrant par sonde. Comme le thermostat n’existait pas, nous le tenions ouvert avec un bouchon. C’est vrai que pour le climat, il aurait supporté un radiateur plus vaste… Une pompe avec levier permettait de pulveriser du gasoil pour les demarrages à froid. L’accelerateur etait très dur, une paire de sabots auraient été les bien venus. Doté d’un embrayayge multi disques, d’une boite 5 vitesses qui passait bien au régime sans debrayer, mais fragile, surtout en marche arrière, la première quand à elle l’aurait fait monter un mur. Un jour en livrant du ciment avec un autre collègue, alors que je discutais avec le chef de chantier, le camarade m’appela : « Viens voir » , j’y allais… S’étant legerement embourbé, il avait voulu sortir en marche arrière d’un coup sec. Les pignons gisaient sur 3 mètres….. Au démontage, le mécano n’a pas eu de mal, il ne restait que le couvercle.

Les freins, à moitié air comprimé et huile lookid avaient une efficacité très moyenne. Sur les 4 roues, nous avions le « telma » très utile surtout lorsque l’on trainait la belle mère sans freins. Vitesse max 65 à 70 km/h à 1800 tours. Le Bernard avait deux reservoirs de 250 litres et il n’était pas très gourmand.

Les cabines  » Pelpel  » étaient à l’époque de belles cabines semi avancées et à mon gout harmonieuses. il y avait une tablette repliable à droite pour le casse croute ou autre. Capitonnée, la couchette c’était la banquette, on s’en accommodait surtout qu’elle était assez longue….

Le capot avec volets, le plancher ainsi que les portières étaient en tole epaisse, ça ne prenait guère de jeu à l’usure. Les ponts possédaient le réducteur dans les moyeux, j’ai jamais eu de problèmes.

Le Bernard supportait bien la charge, 12 ou 14 tonnes, pas de problème, surtout avec du minerai de plomb à 80%, c’est à dire 15 cm dans la remorque et vogue la galère…

Son utilisation était tout de même très difficile sur les pistes qui étaient souvent des chemins élargis par l’armée ou la legion pour les besoins vers 1900 1910. La poussière soulevée, signalait de loin notre arrivée intempestive. la pluie transformait les pistes en bourbier et on roulait en 1ere, 2eme ou 3eme, quelquefois en 4eme, mais il fallait jongler avec les trous et les bosses. Le Sirocco transformait le bernard en fournaise et dans le sud, c’était les vents de sable, tellement fin que ça rentrait de partout. c’était à se demander si ça rentrait pas dans les boites de conserves. Avec ça, la visibilité etait nulle et quand la neige formaient des congères, à nous la pelle sinon creation de tole ondulée garantie. Là, deux solutions, rouler dessus à 20 km/h ou passer à fond, mais avec de gros risques…. Si sous l’effet du vent une Segia s’était creusée, l’essieu avant avait de grandes chances d’arriver au pont arrière et le « Nanar » était à genoux, c’est arrivé une fois.

C’est vrai que dans ses conditions, avec les tours moteurs et la poussière avalée, et malgré les filtres à huile, arrivés à 150 000 kms, les Bernard avaient fait leurs temps. J’ai fait un agrandissement d’une photo prise au col du ZAD à 2180 mètres, lors d’un retour de Taouz. Lorsque je la regarde, oublié les ennuis, c’est avec les yeux de Chimène que je le contemple mon BERNARD.