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La semaine 39 est dispo en ligne, au menu, de la catalogne, de la catalogne, de la corruption, un connard, des copains, mais pas de stress ni de pluie !
Une fois n’est pas coutume, la semaine de CDB est 100% française, et oui, ça arrive. Du coup ça repose de regler des problèmes dans la langue natale, avec plein de croisures à la clé ! Semaine 36 en ligne en cliquant ici
Prénom : Philippe
Surnom(s): Chevelu, Pénible…
Date de naissance : juillet 1970
Chauffeur depuis : septembre 1989
Différents métiers dans le transport : Baché, tautliner, Frigo, container, pulvé, plateau
Type de camions : Semi, camion-remorque
Marques favorites : Volvo, Daf, Scania
Marques detestées : AE Renault, Man, Mercedes
Citation personnelle : Il faut battre le fer quand il est chaud.
Mes plus lointaines livraisons :
Agadir (MA), chargement de tomates
Frovi (S), chargement de rames de papier
Drogheda (IRL), livraison d’une machine pour une imprimerie
Athènes (GR), livraison de poulet congelé
Hungaroring (H), livraison de carburants
Thurso (GB), livraison d’équipements electriques
Riga (LV), livraison de materiel de spectacle
En 2004, j’avais rédigé mon « portrait » de chauffeur, il était grand temps que je fasse un peu de ménage.
Contrairement à beaucoup de mes collègues routiers, je ne suis pas passé par la case « école de routiers », mais je suis tombé dans la marmite tout petit. J’ignore pourquoi. Mes parents se sont séparés alors que j’étais très jeune et très tôt j’ai eu la chance de voyager par la force des choses, j’étais toujours emmerveillé par les camions de l’époque. Je vivais au sud de l’Avenue Victor Hugo à Valence, près de la nationale 7, de la STEF. Mon grand père maternel était concierge aux Menuiseries Françaises, souvent les chauffeurs m’installaient dans leur cabine pour être sûrs qu’il ne m’écraseraient pas avec mon vélo ! Les paroles des chauffeurs Debeaux, des grumiers de chez ORARD resonnent encore dans ma tête, ils me racontaient des histoires, me parlaient de Paris, d’Italie et ça me faisait rêver.
Les chauffeurs Debeaux me faisaient monter dans leurs TR250 et m’expliquaient comment on se mettait à quai, et à quoi correspondait chacun des instruments de bord.
Ils m’ont expliqué aussi qu’on ne pouvait pas » faire la route » si on n’aimait pas ça, et qu’on pouvait gagner de l’argent mais qu’il ne fallait pas compter ses heures. L’amitié et la solidarité n’étaient pas des mots vains. Il m’arrivait aussi de faire des photos au bord de la N7 avec un « pocket », mais j’ai hélas tout perdu.
Grâce ou à cause de la revue France-Routiers, mon plus grand rêve à toujours été de partir loin. J’étais avide de grands espaces et de liberté. J’ignore pourquoi, mais le train train quotidien, une vie bien cadrée, m’aurait ennuyé. Mon père qui avait un peu le feu, m’emmenait souvent en « ballade », c’est comme ça que dès le début des années 70, j’ai vu plusieurs fois, le Maroc, la Hollande, la Belgique et surtout la provence et les retours souvent tout seul en train ou en avion, un début de mise en condition en somme.
L’école m’ennuyait au plus haut point, mis à part la géo, l’histoire et les cours d’éco. Je detestais le système scolaire, heureusement, il fallait prendre le bus, c’était le meilleur moment de la journée. Comme j’avais sympathisé avec quelques chauffeurs, il m’arrivait souvent de faire « craquer » les cours, et de me ballader avec certains chauffeurs avec qui je suis encore en contact aujourd’hui. Je peux le dire maintenant, mais il y en avait un assez fou pour me confier le volant quand le dernier client était descendu pour rouler jusqu’au terminus ! Les bus en boite automatique c’est facile ! Du coup j’ai eu la chance de conduire des BERLIET PR100 et des Mercedes 0305.
Dès que j’ai eu mes 18 ans, mes parents m’ont payé le permis B. J’étais alors en Terminale G1, secretariat, 30 filles 2 garçons, c’était le pied. J’avais choisi cette filière pour éviter un redoublement et vite sortir du système. Pour me faire un peu d’argent de poche, j’avais trouvé un job le soir. Et je suis rentré dans le monde de la livraison par la toute petite petite porte : le soir après les cours, je livrais des pizzas à Scooter. C’était génial, on se marrait bien, et surtout on finissait souvent en boite de nuit après le boulot, je loupais la plupart du temps les cours du matin, et je m’en foutais tellement… Au bout de quelques mois de livraisons de pizzas, une opportunité s’est présenté à moi, à savoir de la livraison en VL. Le seul problème c’était que le jour de l’embauche tombait le jour du BAC de philo. J’ai fait pile ou pile, et je suis rentré chez FRANCE ACHEMINEMENT ou après une rapide formation on m’a donné un Renault Master, j’avais un bon job. Je faisais 2 tours par jour dans la Drôme, je livrais pas mal de garage Peugeot. Ceux qui faisaient le centre de Valence croulaient sous le boulot, c’était loin d’être mon cas, si bien que souvent j’emmenais des copines avec moi et on allait se baigner l’après-midi dans la Drôme. Mais un jour, suite à un banal accrochage, ils se sont rendus compte que l’assurance ne marchait pas vu que je n’avais pas 3 ans de permis. J’ai été licencié.
Comme j’étais un peu en galère, je suis allé demander un coup de main à mon père, et j’ai passé le permis C. Au mois d’Août 1989 j’ai passé le code PL, et le permis avec Michel que j’ai revu en temps que formateur chez Chazot pour les conduites en FCOS. Comme nous étions très peu nombreux, nous avons passé la conduite sur un antique car Berliet, avec boite à crabots. C’était assez comique. Avec ma feuille rose, et mon permis C limité à 7t5, j’ai eu tout de suite du travail, dans une toute petite boite à Romans, LLTD. Il y avait 4 ou 5 camions et tous en régional. On m’a donné un Renault S170, un ancien des DSB (Les chemins de fer Danois) baché avec hayon et sans aucune explication, on m’a dit, RDV demain 5h chez Bonnardel à Valence pour charger du groupage pour Marseille. Du coup j’étais tellement heureux que j’ai été arroser mon premier camion en allant le montrer à tous mes amis autour de Valence, si bien que couché à 2h du matin, je n’ai pas entendu le reveil à 4h et que je me suis loupé en arrivant à 8h chez Bonnardel, ça a été ma première leçon ! Durant des années, j’ai révé la nuit de partir à bord de mon camion et de prendre mon ticket d’autoroute à Valence sud, le rêve est devenu réalité ce 29 août 1989. Je me suis bien galéré dans Marseille, ça été un vendredi mémorable ! J’ai quand même livré mes clients, mais je suis rentré à vide à Valence. La suite de ma prestation chez LLTD a été catastrophique, j’avais aucune notion de calage, d’arrimage. Mais j’étais à l’heure. Il m’arrivait parfois de devoir découcher, je dormais en boule sur le siège passager, un jour le moteur du S170 a cassé, et j’ai alors eu d’autres 4 roues, Mercedes 1922, Mercedes LP1113, et Renault S150. Petit à petit j’ai appris à caler les palettes, jusqu’au jour ou pour une fois c’était pas moi qui avait mal chargé, une palette de pinard s’est écroulée et mon patron m’a viré.
C’est pas mes camions vu que j’ai pas de photos mais ça y ressemble :
le poste de conduite d’un s170
Mercedes 1922
Mercedes LP
1ere fiche de paye de chauffeur
J’ai ensuite enchainé les missions interim, j’ai fait du quai chez Ducros messageries, déchargé des camions en vrac, roulé dans une boite pourrie en messagerie, les transports TRAM ou il y avait des camions plus vieux que moi comme des Bedford !!! Et puis j’ai rencontré Bibi. Elle vendait de la peinture dans un magasin en face de chez Mory, ou justement ils refaisaient les peintures, en vert et jaune évidement. Le gars du service entretien m’a alors pris avec lui, et si vous avez remarqué des coulures de peintures dans les chiottes de chez MORY, et bien c’était de ma faute !! De temps en temps je prenais un camion pour aller livrer ou faire quelques ramasses avec des IVECO Turbo.
Vint alors l’appel de l’armée, j’avais devancé l’appel, et grâce à un coup de piston, je me suis retrouvé au 516e Régiment du Train à Toul un 1er fevrier 1990. Il fallait prendre le train tous les lundis matin à 1h, essayer de dormir dans le couloir des wagons qui étaient bondé de bidasses. Mais on ne se posait pas de questions, c’était pour tout le monde pareil. A 7h on arrivait à la gare, et il fallait taper un sprint pour être à l’heure et en tenue à l’appel, ça rigolait pas, et ceux qui voulaient pas venir, ils réglaient ça avec la gendarmerie. Le 516e RT était spécialisé transport. Après 2 mois de classes à se les peler, j’ai été affecté au 101e escadron de porte chars. Nous avions des Renault R390, v8 bien sûr, attelés avec des porte chars NICOLAS de 3m10 de large, on partait en convoi de 17 chercher les chars dans les casernes pour les amener sur les camps d’entrainement. J’ai écumé les routes de l’EST, de Champagne et la nationale 4. Là, j’ai connu Tony Gabelle et Kamel Bouhamdani. On a conduit des Berliet TRH350, et TR280. C’est à l’armée que j’ai passé mon CFP transports, avec l’ADR et tout !
Bidasse en folie
La vue depuis ma piaule
R390
Sur la N4
C’est encore une fois par connaissance que je suis rentré chez Michel Comte. J’ai su par une copine de ma femme que cette boite faisait des fleurs et partait un peu partout en Europe, ça m’a fait envie. Si bien qu’alors que j’étais encore bidasse, j’ai fait mon premier voyage pendant une longue « permission ». Avec un Turbostar 190.33 IVECO, j’ai descendu une remorque au port de Marseille, et j’ai rechargé à la « bourse » chez EGTL place de la Joliette. Pas mal de primeurs partaient de là, la chef de EGTL me traitait de « minot », et je me suis retrouvé avec plusieurs clients à livrer au MIN de Lyon, c’est là que je me suis rendu compte que je ne m’étais jamais mis à quai en semi, quelle galère !! De là, je suis monté à vide à Kloten en Suisse, dans la banlieue de Zurich pour charger à destination de l’Algérie. J’ai ramené tout le bazar à Valence, et j’ai été terminer mon service militaire gentillement avec plein de projets dans la tête.
Le lendemain de ma libération en janvier 1991, j’ai attaqué à temps complet chez Michel COMTE, dans les premiers temps je faisais du boulot tranquille. J’allais charger les camions au port à Marseille ou les complets en camion remorque chez Allibert à Grenoble, La Mure, Voreppe, je faisais de la traction pour MERTZ en Container, j’avais alors un Volvo F1020, Bibi enceinte jusqu’aux dents venait alors avec moi, je me souviens de mon premier voyage à Hambourg, l’autoroute avec les plaques de béton mal jointes, la declaration du litrage de gasoil en frontière et les douanes… De temps en temps, je tirais des remorques pour Gery, c’est là que j’ai compris ce que voulais dire le mot « clandestin ». On descendait sur Bari avec des complets d’oignons, avec le F1020, il fallait pas regarder les heures moi qui pensais qu’une fois passé Nice c’était plat…
Les tous débuts après l’armée, 1er week end planté à La Mure avec Bibi
J’ai eu mon premier tracteur « potable » quelques mois plus tard, un 36 Turbostar, suspension à air, clim, téléphone (radiocom2000). Quand Michel m’a attribué le camion, il m’a expliqué quelques bricoles et notamment ce petit fil qu’il fallait mettre à la masse pour « quand on a plus d’heures ». Je ne sais pas pourquoi, mais je lui ai dit que quoi qu’il arrive, je roulerais 20h par jour à 130 s’il le faut mais que tout serait marqué sur le disque. Il a rien dit, et j’ai tenu parole, j’ai jamais magouillé un disque, du moins chez Comte. J’ai fait mes premiers tours de GB. Ramasses à Cavaillon, montée direct sur Londres, ou le Kent, et j’ai eu la chance de me faire arrêter par les flics en GB, un vendredi, prison, tribunal, la totale. Mais ça m’a pas découragé pour autant, je faisais aussi les marchés en Allemagne, c’était plus facile, mais on dormait pas beaucoup non plus. A la naissance de notre fils fin septembre 1991, j’ai un peu pété les plombs et decrété qu’il fallait que je sois plus souvent à la maison, du coup j’ai quitté COMTE.
1er jour avec le 36
Chez Boras au MIN de Liège
En 1991, quand on avait pas de boulot sur valence en temps que chauffeur, il y avait 2 solutions, soit rentrer comme chauffeur à la base intermarché de Loriol, soit composer le 021751, transports SNTV à Romans. J’ai pris l’option #2, j’ai appelé le matin, et l’après-midi je partais avec un R340 pourri jusqu’à la moelle pour Orléans. Je suis resté 10 jours dans cette boite crasseuse pour rentrer chez un petit transporteur à Margès. MONTALCO. J’étais tombé la veille sur Bernard Lamheri mon 1er patron LLTD au centre routier à Bron, qui m’a dit d’aller voir, ils cherchent un pilote. Bernard est décédé il y a quelques années, c’était un bon mec. Je me vois attribuer un MAN 332, petite cabine, mais qu’importe le flacon ! Chez MONTALCO je fais principalement de l’Espagne, de l’Italie. Quelques semaines après mon embauche je récupère un F10 320, suspension à lames, pas de webasto, mais je m’en fous c’est un Volvo. Je pars souvent le dimanche soir pour faire la douane à La Jonquera ou au terminal TIR de Barcelone, c’est un bon job, mais j’ai des relations difficiles avec le chef qui me parle de coupure, je comprends que dalle à tout ça, moi je roule comme j’ai envie et je dors quand j’ai sommeil. Du coup je me suis bien amusé, Marcel mon beau-père m’accompagne souvent, il dort pas beaucoup. Après une carrière de cheminot à faire du Dijon Marseille, ça le sort. Mais à la fin de 1991, les affaires de MONTALCO ne sont pas au beau fixe après avoir perdu beaucoup avec Escudé de Grenoble. Du coup, avec le coup de main de Philippe Dausson, je reviens chez Michel COMTE.
Chez Rivière à côté de barbera
Avec Marcel, dit « le muet » dans le F10
A mon retour j’ai longtemps remplacé Julien avec son F12-360 et j’ai ensuite récupéré mon 36, le 3500SR26. Le boulot est toujours dur, mais plaisant, on avait carte blanche du moment qu’on était à l’heure. Le boulot est speed, je retrouve des potes de l’armée, Tony et Kamel rentrent à leur tour chez COMTE. Quand je ne fais pas de GB ou d’Allemagne je fais de jolis tours, on charge du poulet congelé en Bretagne pour Athènes, et des oranges dans la Péloponèse en retour. Le premier tour, c’est Bibi qui a vécu à une époque à Athènes qui fait l’interprète. C’est une de notre premiere sortie en amoureux depuis la naissance de notre fils. Après avoir rechargé, on a fait la douane à Katakolo, une sorte de paradis sur terre, un parking TIR avec une seule place et l’accès direct aux restaurants du port, on s’est posé la question de savoir s’il était raisonnable de retourner en France. Le second voyage pour moi s’averera être une véritable épopée après que « le Belge » du restaurant du pont de Corinthe m’ait mis la puce à l’oreille en me disant que mon patron ne serait jamais payé pour son transport. A cette période là, pas mal de transporteurs français s’étaient rués vers la Grèce comme Frandjan ou Aquilino. La plupart se sont mangés de grosses ardoises. J’avais alors demandé à la livraison combien le client payait le transport depuis la France, le prix annoncé était bien sûr de moitié inferieur à ce que l’affreteuse Grecque proposait à mon patron. Le téléphone fonctionnait déjà bien sur Athènes puisque 2 mecs plutôt baraqués m’ont bien fait comprendre que je ne devais plus remettre les pieds dans le quartier si je parlais trop. Du coup, on a rechargé à Bari en Italie ce qui a limité un peu la casse.
1er voyage avec Léo qui a 3 mois, les biberons dans le camion et Bibi crevée !!
Moi aussi je grapille quelques minutes !
Ramasses de tomates chez MORF
Depuis, j’ai pris 50kg
Katakolo
Dans le péloponèse
OKLM
Sortie du ferry Le valentino à Brindisi
Embarquement à Dunkerque pour Ramsgate avec la SALLY
Ensuite j’ai touché mon premier attelage neuf, un IVECO Turbostar SPECIAL, 480cv V8, avec un des premiers frigos 33 palettes avec le groupe extra plat SMX. Ce camion s’avère être une véritable bombe, j’ai pris un pied extraordinaire avec. J’avais besoin de CV et surtout de garder une bonne moyenne sur certains trafics, nous étions 3 avec des 48 IVECO à faire un boulot de dingo avec les fleurs coupées. On montait en primeurs toujours en Angleterre ou Allemagne, de là on fonçait au marché aux fleurs à Aalsmeer en Hollande faire nos ramasses, on repartait en gros vers 18, 19h en route on posait parfois Langres, et à chaque fois Chalons sur Saone, Macon, Villeurbanne pour finir avant 7h du matin à Veurey ! A fond, à fond ! Même en roulant comme un furieux j’arrivais à prendre de gros coups de pompe, la nuit Michel appelait pour nous tenir compagnie au téléphone et aussi pour être sûr qu’on fasse l’heure. Quand j’étais pas sur la ligne, on avait de bonnes tournées en plantes sur l’Italie, et le must c’était de recharger les Phoenix et les lauriers roses à Elche.
Premiers tours de roues avec le 48 accompagné de Philippe Dausson
Au dépôt à Charpey
En famille à Elche
L’hiver, la Valentinoise nous affrètait pour recharger des tomates au Maroc, on descendait à vide avec seulement du matériel pour les stations d’emballages, palettes vides, cartons, transpalettes. On rechargait à Oualidya ou Aït Melloul à côté d’Agadir. C’était le top, et je tombais amoureux du Maroc. Malheureusement les prix chutaient vite et les espagnols raflaient tous les marchés. Je me souviens des Frigopuerto avec leurs AE520, on sortait en même temps du ferry à Algéciras, on les croisait du coté de Castellon, ils redescendaient déjà de Perpignan, de vrais kamikazes ! La route en Espagne était dure et truffée de pièges, le défilé de Despanareros sur la NIV, la N310 entre Manzanares et Iniesta avec ses longues lignes droites et parfois un virage ou inmanquablement il y avait des épaves de frigo, puis la longue descente sur la NIII jusqu’à Valencia, mémorable.
En descendant au bled…
Promenade dominicale autour de Safi
Une montée comme des débiles avec Tony et Juju
A Calais
Maidstone
Un tour en double avec José Munoz
A Corby avec Marcel
Marcel le cheminot au volant du 48
On roulait vraiment comme des débiles !!!
Après avoir usé le 48 turbostar, je me vois attribuer un Renault AE420. Je rêvais d’avoir ce camion pour l’espace, j’ai été déçu à tel point qu’au bout de quelques mois je l’ai échangé avec Julien contre son Eurotech 420. Heureusement, on ne fait plus de fleurs coupées, un Hollandais a pris le marché, il livre plus tard, mais il est moins cher et ils roulent en double, grand bien leur fasse. Si l’Eurotech est plaisant à conduire et surtout avec un gros couple, c’est souvent que je suis en panne avec. Quand Charly demissionne pour partir rouler chez ND en frigo, je le remplace avec un super boulot. Je me retrouve avec son Turbostar 380, boite fuller, camion remorque et un boulot bien cadré. J’ai pas dit facile. Le dimanche soir, je monte des rolls vides que je ramène chez les clients, en Belgique autour de Gent, Wetteren, Lochristi, Melle et je recharge complet en plantes 49 rolls pour redescendre sur Veurey, de là, je me mets en place chez Allibert à Moirans recharger des abattants de chiottes pour Allibert à Nivelles. C’est du chargement en vrac, ça laisse le temps de dormir un peu la journée, la redescente se fait en plantes, systématiquement. Avec Patrick, Poney26 on fait le même boulot, mais décalé d’un jour. Michel COMTE qui a toujours de bonnes idées fait carrosser un camion, un attelage unique en son genre. Après avoir fait réaliser un Eurostar 520 camion remorque pour Lambert et Samro, il me propose un Volvo FH12-420 en camion remorque traditionnel. J’accepte immediatement, pour un VOLVO, on ne refuse rien ! La seule condition, c’est de rouler en double. Le système est simple. pendant qu’un chauffeur se repose chez lui, le second fait la ramasse à cavaillon ou Perpignan, recupère en montant le second chauffeur qui se met en coupure mais en roulant, et on livre tout en foulée, direct. On a inventé une RSE speciale COMTE, ou, au lieu de faire 4h/4h on fait 8h/8h, c’était pas con, mais ça ne nous empechait pas parfois de prendre des prunes. Au départ Tony a roulé avec moi, puis ça a été rapidement Alain qui voulait faire du camion remorque. On a fait une campagne de cerises pour Gonnet en mai, un tour de nord par jour : On chargeait le soir à Bessenay, on vidait dans la nuit au quai Roca à Rungis, le matin on rechargeait chez Gonnet à Lesquin, on vidait le soir à Valence et ainsi du suite. Avec Alain on a appris à se connaitre et on est devenus très vite trés bon copains. Malheureusement l’aventure du Volvo a été de courte durée, puisque je l’ai couché une nuit du samedi au dimanche sur une grosse plaque de verglas à Lauterbourg, 6 mois, 160.000km. J’étais tellement dégouté !! Le dimanche je l’ai passé à refaire toutes la palettes de noix et de pommes, au final on a pas eu de litiges de marchandises, incroyable. En sanction j’ai eu 2 jours de mise à pieds, 26 et 27 décembre 1996. Pour continuer le boulot on a eu ensuite un Eurotech 380cv, ça nous a pas empêché de bien se marrer. Nous avions l’habitude de rouler sur la nationale la nuit pour rejoindre Bruxelles via Chalon/Marne, Suippes, Charleville.
Or cette nuit là, la route était particulièrement grasse, nous étions en pleine campagne de betteraves; tout à coup on entend un énorme bruit. Nous sommes surs d’avoir éclaté un pneu.
On s’arrete, on se regarde sans un mot en se demandant lequel de nous 2 va descendre et aller mettre le cric sous le camion.
Finalement on s’aperçoit que la rouille avait eu raison du garde boue de notre tracteur et nous avons éclaté de rire.
Les nerfs, sans doute.
Un tour dans l’Eurotech en famille avec une toute nouvelle Lamberet MEGA
Une vraie plaie ce camion !
Vas y Bibi, roule avec !!
Léo pas content !!!
On est bien en famille!!
Un voyage express à Gap avec Léo
Tony au guidon du FH
420cv ça suffisait pas, 22t à vide le bouzin
Alain de corvée de plonge à Dusseldorf
Camion couché à lauterbourg
Un des derniers tours en double
Café au lit, le top !
Au début 1996, rien ne va plus chez COMTE, et l’entreprise dépose le bilan. Comme on n’a pas envie de se quitter avec Alain, on cherche une place introuvable en double. Et faute de trouver, on tente l’aventure en pulvé chez Debeaux. On est pris tout de suite, à cette époque c’est Robert Batistel qui s’occupe des nouveux et des tests de conduite, il finira sa carrière à l’AFT, un bon mec là encore. Du coup, on fait le même taf mais chacun de son côté. J’avoue que ça me plait pas plus que ça. Le boulot de la pulvé est pas désagréable, mais j’ai du mal avec les grosses boites chimiques et leurs reglements, et surtout chez Debeaux, faut jamais avoir une pointe qui dépasse le 100. Tu peux rouler 20h par jour, mais pas vite, c’est tout ! Il me faut un temps d’adaptation, j’ai eu pour commencer un R340 avec lequel je suis tombé en panne en plein milieu du tunnel dans la montée juste avant Oulx, j’ai trouvé le temps bien long ! Puis ensuite un R385, bien propre, mais tous les matins en me levant je me cognais la tête au plafond. Au final le boulot était pas mal, beaucoup d’Italie, dans le Veneto, et des retours en riz pour Charmes dans le 07, de l’Allemagne, de la GB. Je faisais comme les anciens, énormement de gratte avec les lavages, Debeaux remboursait tout en liquide, net d’impôts, j’ai jamais gagné autant que chez eux.
A cette époque Debeaux était en concurrence serrée avec Norbert Dentressangle et Aubry. Malheureusement pour moi, il m’est arrivé une carambouille 15 jours avant de signer mon CDI. Un vendredi soir j’avais rechargé à Engis en Belgique pour Vicenza, donc je devais laisser le camion au dépôt de St Priest. A l’époque, les vendredi soirs et les samedi matin, une navette nous ramenait au dépôt à Livron, mais ce samedi là, j’avais pas envie d’attendre la navette. Je me suis donc arrété à Villefranche en quête de calandre connue pour me prendre en stop à St Priest. C’est alors que j’ai vu passer un traco Dentressangle qui vivait à Cavaillon, j’avais fait l’armée avec son fils. Pour pas perdre de temps, il s’est mis en travers du portail à St Priest, je saute dans son camion et là, c’est le drame, le portail s’est posé sur sa citerne et bien sûr on l’a arraché en partant. Bon, pas grave, le samedi au reveil, j’appelle l’exploitation à Livron, je me dénonce, affaire classée…
Sauf que le lundi, les chefs se sont appelés, y a pas de traces sur ma citerne, c’est donc que quelqu’un d’autre a accroché ce portail, mais qui ?? J’ai droit à une série d’appels de la pupart des dispach, puis même du directeur des pulvés pour que je dise qui a accroché. Je refuse de donner le nom bien sûr, jusqu’au moment ou un chef à l’idée lumineuse de me faire du chantage : Si tu donnes pas le nom, on te fera pas signer ton CDI… Et puis si je donne le nom et que je signe pas le CDI, je passe deux fois pour un con, NIET. Donc j’ai été au bout des 6 mois, et je suis parti la tête haute.
Léo privé de camion chez Debeaux
Ma femme ayant trouvé un bon job, et moi n’ayant rien sous le coude, je me suis dit que je devrais peut être essayer autre chose, je me suis mis en tête de passer mon permis D. Repasser le code, la conduite du car, c’était rigolo. J’ai passé mon permis sur un S45r Saviem fin 1997. A l’issu de l’examen, l’examinatrice m’a reproché de conduire souple mais trop doucement, au fond de moi je m’étais dit, connasse, si tu savais !!! Me voilà avec le permis en poche mais aucune experience dans le domaine, j’ai galéré a trouver une place. J’ai fait un peu d’interim en attendant, jusqu’à ce que je trouve 2h de ramassage scolaire à Montélimar chez TESTE. Lui avait trouvé la combine, il embauchait personne mais prenait en interim des chauffeurs via sa propre agence interim « comme ça je les vire plus facilement m’avait-il dit ». Donc je faisais mes 2h le matin et basta. Et puis rapidement, il m’ont collé du bus urbain l’après-midi, des deplacements sportifs le dimanche. C’est en mars 1998 que je suis rentré chez Cariane, à temps partiel, 100h par mois. Jusqu’en juillet ça a bossé dur, mais sorti de la période scolaire, j’ai compris que j’allais galerer, j’ai donc changé mon fusil d’épaule. A cette période, beaucoup de transporteurs cherchaient des bouche-trou, alors j’ai fait bouche trou et c’était sympa. Chaque jour je changeais de service, mais tous les 15 jours je faisais la même chose, et je me suis mis à « re »faire n’importe quoi. Par exemple, le vendredi soir je quittais le bus à 18h30, et je fonçais à Loriol faire un relais pour TLR, un affrété à TFE et je montais direct à Strasbourg. Quelques temps plus tard, c’est Alain que je relayais une fois qu’il a quitté Debeaux. En saison de primeurs, il m’arrivait le matin tôt de descendre sur Cavaillon pour Lubac, et reprendre un bus l’après-midi, c’était marrant, je faisais comme je voulais et je pouvais dire non, je me sentais vraiment libre. Certaines années je cumulais jusqu’à 5 employeurs différents. Et puis un jour j’en ai eu marre de ne pas être stable, en fevrier 2002, j’ai envoyé 3 lettres de demissions en même temps, Cariane, Courriers Rhodaniens et TLR, et je suis rentré chez Lubac.
Premiers tours de roue en urbain à Valence
Costard mais pas cravate, faut pas deconner
Avec un bon bus direction le 07
Avec léo sur la pire ligne que je devais parfois faire avec cette poubelle
Les motards me fond moins peur que lorsque j’étais légumier
Au dépôt des courriers Rhodaniens
Terminus au pied de Crussol
Poste de pilotage
Garé le long de la maison
Avec le 18m
Léo au guidon du PR180
Alain avec son père Jean chez TLR
Avant de m’embaucher, on s’était bien mis d’accords avec Robert , l’été je devais faire les ramasses dans la vallée du Rhône et le reste de l’année, de la route. Personnellement ça m’allait très bien. La boite était en pleine expansion, et ils venaient juste de s’installer dans leur nouvel entrepôt à Montéleger. J’étais vraiment heureux de retourner charger chez les paysans, les petits producteurs, j’avais de bonnes relations avec certains, c’était vraiment cool. Chez Lubac, j’ai retrouvé une vieille connaissance au bureau, Bernard qui bossait avant chez Philippe Rey et m’affretait sur l’Allemagne quand j’étais chez Comte, du coup, je montais encore de temps en temps en Allemagne, moins fort qu’à l’époque évidemment ! On montait souvent avec des complets de salades, de kiwis, souvent sur Munich, on rechargeait aussi des complets de bière Sturm à Straubing pour rentrer. Après avoir roulé un moment dans un FH12-460 j’ai eu un camion mythique, le FH16-520. Interieur cuir, une vraie machine, mais fragile. La plupart du temps je partais le dimanche après-midi sur Bordeaux et je rechargeais sur Marmande pour Bourg en Bresse, ou sur Nice et on rechargeait des bananes au port de Gènes. J’avais besoin de mes samedi à l’époque pour faire les courses et visiter ma vieille grand mère…
Débuts chez Lubac avec un FH12 420
Ensuite j’ai eu ce bon T18, un FH12 460 avec une régule à 97, le top !!
Au dépôt tout neuf de Montéleger, porte 13 = Toulouse !!
Léo en ballade
La classe avec le FH16
Col de l’Arche
Balbigny
Les corbières
A Susa avec Jeannot
A Verone avec Adrien
Exif JPEG
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Oulx
Piacenza
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A Susa avec Dridri
Col de l’Escrinet
Col de l’Escrinet
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Un jour de mars 2004 sur l’A7 vers Vienne, je croise Philippe Dausson qui bossait aussi chez Lubac, qui m’appelle à la CB. « Arrête toi à Roussillon, y a les pros de la route de France Routiers, si tu signes leur papier, ils te filent des autocollants Michelin » Comme j’adore les autocollants Michelin, j’ai pas resisté. J’ai fait la queue aux pros de la route, et au moment de rendre ma fiche signée, le gugusse de France Routes me dit : à partir de maintenant, tu t’engages à respecter la loi… ça m’a fait rire, et je lui ai dit que si demain la loi me dit de me peindre la bite en bleu, je le ferai pas. Là, il a pas rigolé, il a déchiré ma feuille et j’ai pas eu mes autocollants. J’étais à la fois vexé et enervé de m’être fait ejecter de chez France Routes. Je repensais au début de la revue au discours de l’époque, et aujourd’hui ces mecs qui jettent des chauffeurs !!! Du coup, l’idée m’est venue de faire un site internet ou je donnerai la parole aux routiers, c’est comme ça que fierdetreroutier est né. J’ai réuni quelques proches collègues, diffusé leurs photos et leurs textes et ça a commencé comme ça. Le plus dur a été de se faire connaitre. J’avais imprimé des étiquettes que je collais à chaque cabine de péage et très vite la mayonnaise a pris. Le week-end, je croulais sous les mails, heureusement ma femme m’a bien aidé. A ce moment là, la plupart des chauffeurs ne se connectaient que le week end et depuis leur domicile, il y avait pas de Facebook, on a un peu joué les apprentis sorciers en créant sans le savoir le premier reseau social de routiers. Bien sûr rapidement sont apparus les pros et anti FDR, les pros et anti Phil26. Ce qui m’importait et m’importe toujours est de donner une bonne image de notre corporation.
Les années passant, les transports Lubac se sont bien developpés, des agences à Valence, Feillens, Perpignan. Les accords passés entre Robert et moi se sont oubliés, sauf durant la période estivale ou là par contre je faisais bien la merdouille en Vallée du Rhône. Dans le meilleur des cas, je faisais encore un peu de Gènes, parfois du Barcelone, et beaucoup de Rungis. Après le FH16 j’ai touché un FH12-500 Turbocompud et une Chereau neuve, sur le papier ce camion était séduisant mais j’ai detesté le système qui obligeait à tirer les rapports pour profiter de la puissance, c’était juste rigolo dans les grands cols comme celui del’Arche ou le camion sifflait tant qu’il pouvait, on aurait dit une cocotte minute. Je faisais parti du camp des ingérables. Mais lors des pointes de chargement de chocolat entre Arras et le sud, ça genait pas de devenir un ingérable qui faisait les 3 tours via Rungis en montant, Fabien, Roger et moi sommes partis presque en même temps. Et bien sûr en étant « clean » niveau heures. Un chef s’est même amusé à me faire partir des dimanches après-midi juste pour livrer à Cavaillon, là, il m’a rêvé le mec… Etant donné que j’étais en contact avec Stephane Giraud et que j’ai eu un peu de piston par Alexandre Chevalier et Eric Durand j’ai quitté Lubac en fevrier 2008. La dernière semaine a été horrible j’ai fait que du Cavaillon-Lyon, ils avaient peur que je plante un voyage, alors que jamais j’aurai fait un truc pareil. La plupart de ceux qui sont ensuite partis lors de la debandade les ont mis à l’inspection du travail, moi c’est pas mon truc, je pars, je pars ciao ! Mais je suis ingérable, j’avoue !
Avec le 500 tout neuf a El Bruc
Col de la Faucille
Avec Patrice69
IF
Avec Dridri
Du côté de Fossana (CN)
Avec ma Bibi
Fabinou et moi à la bonne frite
Rungis
Bon dossier sur Rungis
En rentrant chez Duarig, je ne savais pas trop ou je mettais les pieds, c’est vrai. J’avais assez peu gouté aux joies du transport industriel, et j’avais un peu oublié ce qu’était une vraie boite familiale. J’ai commencé avec un FH440 de location de chez Amao, mon premier tracteur en boite automatique. Il m’a aussi fallu apprendre les joies de l’ADR, et à refaire de l’International, surtout de l’Espagne au départ, de l’Italie, de la GB. Je sais que des anciens Lubac se foutaient de moi avec mon 440, mais je m’en foutais vraiment !!
Mon 1er gilet fluo
Andalousie
Irlande
Au bout de 6 mois j’ai eu mon premier neuf chez Duarig, un Volvo 440XL EGR. Un incroyable moment de bonheur ou tu peux choisir la déco de ton camion, c’est con, mais ça fait beaucoup. A la même période, d’anciens collègues sont venus rejoindre la team Duarig, Alain, et Adrien. Tout le monde en FH au début. Ensuite la boite a déménagé à Jarcieu dans un dépôt tout neuf, tout beau. Un bel outil pour bien bosser. Rapidement j’ai commencé à faire des livraisons sur les circuits. Au départ pour remplacer Arthur qui s’est cassé le bras, et puis j’y ai pris goût. Au départ ça me plaisait pas trop, j’avais pas le sentiment de faire du transport, mais plus de la prestation, et finalement c’est assez cool, et surtout ça fait sortir des sentiers battus. Je suivais le superbike, Assen, Brno, Portimao, sorti des frontières françaises on voit plus beaucoup de français…
1er jour avec la White Diamond
Place d’Espagne à Barcelone
groupage UK
Chanac Gare
Zeebruge
Dridri et sa merguez
CZ
Avec Philippe la trompette
Bibi et Philippe
Col de l’Arche
MIN de Milan
Monsieur Godeloup
Lisbonne
Algarve
Mon fiston qui part en vacances en Espagne
A Roye avec Jorge
Avec mon copain Alec à Nimes
Depucelage du plateau
J’ai pas gardé le 440 très longtemps, souvent des petites pannes de vannes EGR, alors avant d’être plus embété, Nicolas s’en est séparé, et pour me consoler j’ai eu un FH500 gris métal assorti à mon frigo. C’était tellement beau, j’avais presque honte d’avoir un attelage pareil. Anthony et Régis nous ont rejoint au même moment, et on a commencé à bosser pour GN sur la Suède et en traction un peu partout, d’autres méthodes de travail, et toujours du bonheur. Toujours des livraisons sur les circuits pour moi et souvent avec Arthur. La boite grandit toujours, mais l’esprit ne change pas trop. La meilleure preuve c’est le peu de turn over dans les chauffeurs, bien sûr ça râle, mais au final, on est bien. Le travail n’est jamais simple, souvent prise de tête, mais souvent en dehors des sentiers battus, chaque année de nouvelles destinations. J’ai lâché au bout de 5 ans le FH500 avec une peu plus de 700.000km sans emmerdes, un vrai bon camion.
Le 500 tout neuf en préparation à Valence
1er voyage ou presque à Martigny CH et les bananes géantes
1er tour du Suède
Avec Régis
Un très mauvais souvenir sur l’A61. J’étais en queue de bouchon ce 15 juillet 2015, quand un type a pas vu le trafic arrété parce qu’il était en train de prendre des commandes. Un vrai miracle qu’il n’y ait pas eu de blessé grave voire pire… Mais à la fin les emmerdes, c’est pour le chauffeur !
Depuis septembre 2016, je me promène avec un FH500 phase IV, j’ai été un peu dérouté au départ, mais déjà fait de beaux voyages avec : Riga, Tunis, et tout au nord de l’Ecosse à Thurso. Depuis 2 saisons, je livre la F2 et GP3 qui eux-mêmes suivent la F1, c’est toujours interessant, prenant et les destination sont variées, le programme est un peu connu à l’avance, c’est bien aussi de temps en temps de savoir ou on va mettre les pieds. Voilà en gros ou j’en suis en cette fin juillet 2018 ou je redige ces quelques lignes, j’ai envie de dire…. A SUIVRE !!!!
Depuis un gros mois, j’ai le privilège, la punition (rayer la mention inutile) de me balader en Daf Super Space Cab. J’en profite pour vous faire partager mon opinion. Cet essai sera des plus objectifs je l’espère. Il faut savoir que ma base de comparatif est le FH, j’en aurais fait défiler 5 à mon actif, plus un Mercedes pendant une petite année.
La 1ère (bonne) impression est l’espace de cette cabine, les rangements en grande quantité et un bon aspect des plastiques intérieurs et de leur assemblage. Le choix des coloris de la sellerie font que cette cabine est plutot sympa. Deux sièges pour s’asseoir, dont un derrière le volant, pratique!
Le 2ème se trouve coté passager histoire d’amener quelqu’un, la place réservée aux jambes y est bonne. Il pourra même dormir vu qu’il y a deux couchettes. L’espace séparant l’une de l’autre est particulièrement appréciable, on risque pas de se cogner au milieu de la nuit. Le basculement du modele supérieur est très simple, il suffit de remonter la barre qui fait office de porte serviette.
Le module du bas est un des gros point fort de cette cabine, sa largeur, son confort sont vraiment agréables. Commande de chauffage, lumière (que coté passager par contre !) et commande de toit ouvrant sont regroupées sur une console coté conducteur. Celle ci se soulève facilement avec l’aide de petit bras musclés mais surtout de verins. Ca laisse place à des rangements honnêtes derrière le siège conducteur, j’arrive à y caser mon ordi portable tranquillement, messieurs les voleurs… Là, on accède à l’interrupteur de mise en marche du frigo, celui ci est de bonne taille, plus haut que large mais amplement suffisant. A ses cotés, un tiroir de grande contenance avec une séparation modulable, simple et pratique.
Il existe de multiples sources de lumière dans ce camion mais voilà un premier reproche, les interrupteurs y sont placés de façon anarchique, tantôt en haut, tantôt en bas et rien pour une utilisation de la totalité. Dommage. Pour moi, c’est l’ensemble des emplacements des interrupteurs qui est à revoir, rien n’est placé de façon logique, l’ouverture de la porte passager se trouve par exemple juste à coté de la commande de chauffage autonome, autant vous dire que j’ai eu quelques gouttes sur le front cet été ne m’apercevant pas que j’avais mis celui ci en marche. La commande de feux de détresse devrait tomber naturellement sous la main, c’est loin d’être le cas.
Passons aux rangements supérieurs, deux coffres sur les cotés dont un très très grand au milieu qui permet de loger au choix du linge pour 2 semaines tranquilles, voir un sac de voyage, voir largement un micro onde.
Bon vu qu’un camion sert aussi un peu à travailler, passons au poste de conduite. 1er reproche, la colonne de direction ne descend pas assez vers le conducteur et masque les infos du réservoir AD blue et de pression d’air; sinon, bon volant agréable, avec ses commandes de limiteur/régulateur de vitesse, de régulateur du ralentisseur et commande de téléphone qui sert à téléphoner (option). La commande de ralentisseur, de passage des vitesses en manuel à droite, clignotant essuie glaces à gauche. Tableau de bord bien lisible et esthétique, rien à redire.
Ce véhicule est équipé d’origine d’un GPS Garmin, l’écran sert également pour la caméra placée en lieu et place du rétroviseur frontale, plus discret mais je n’ai pas encore le réflexe. Très bon autoradio avec du bon son mais très très compliqué à régler, j’ai du chercher sur le net le mode d’emploi pour en tirer le minimum mais je reste sur un gros problème, celui-ci ne trouve pratiquement aucune station FM ou AM, tout juste « autoroute info » ou » France Inter »; je vais essayer de mettre un amplificateur d’antenne (il n’y a pas d’antenne donnant sur l’extérieur, ceci explique peut être cela) à l’occasion en espérant résoudre le problème.
Dessous cet ensemble se trouve la commande pour la boite de vitesse; il y a des marche avant et même des marche arrières, dingue! Pas de soucis avec la commande, le seule reproche c’est d’avoir gouté à la I-Shift avant… Plutôt brusque en manoeuvre et lente dans ses changements de rappports dans les côtes, elle fait perdre de précieux kilomêtres heure.
Venons en au moteur. Avec 510ch, une puissance plutôt correct, je le trouve assez mou du genou ; ce camion étant un ancien de démonstration, je le soupçonne d’être équipé d’un pont super long. C’est sur que sur les parcours autoroutiers, la consommmation s’en ressent en bien (je flirte à peine avec les 30l), mais dès la première côte, le camion s’éssoufle très vite obligeant à tomber une vitesse rapidement et manuellement. Sinon, pas de grosse remarque, à l’intérieur de la cabine, celui ci sait se faire discret et malgré tout assez souple.
Jetons un oeil sur les deux coffres extérieurs. Ils sont grands oui, mais pourquoi avoir dessiné une ouverture si petite, dommmage.
Les deux déflecteurs sont déverrouillables en tirant énergiquement dessus, la montée sur la passerelle arrière se fait coté passager. La cabine est suspendue sur coussins d’air, efficace et sans plongée droite ou gauche comme sur le FH, très bon confort général, aucun bruit aérodynamique. Pendant que l’on est au pied du camion, on peut voir le pédalier si distinctif du DAF avec sa pédale de frein. Au début c’est chiant parce qu’on a l’impression de jamais pouvoir s’arrêter mais l’habitude vient rapidement.
L’emmarchement est idéal sauf pour y laisser ses sabots de poils sur la dernière marche. Si vous avez le soleil dans la poire, vous pourrez utiliser le pare soleil de type store, pour moi, c’est la meilleure solution… mais pourquoi ne pas venir jusque dans l’angle justement là où le soleil est tout le temps fourré !!! Dommage. Bonne qualité également des rideaux d’origine particulièrement opaques, bon point!
En conclusion, je conduis un très bon camion, spacieux à souhait, confortable, silencieux et vraiment idéal pour partir à la semaine ou plus sans avoir peur d’emmener un passager qui lui aussi sera bien installé (Bibi, si tu lis ses quelques lignes…). Les rangements multiples permettront de n’avoir rien qui traine. Pas mal pour une cabine pensée et dessinée à l’orée des années 80′, DAF a su la faire évoluer par petites touches régulières, reste à y monter un moteur et/ou un ensemble boite-pont plus énergique.
« Un tour en Irlande ? Bien sûr que ça me tente ! En plus je suis fan de Björk ! »
Eté 2012, la canicule sévit sur toute la France, y-compris entre la Lorraine et l’Auvergne où Régis aime à distribuer ses bouts de ferraille. Et puis soudain… un tour d’Irlande ! Un nouveau pays à découvrir ! Une nouvelle aventure ! Pas d’Eurovignette à prendre sur l’aire de Loisy ! Un dossier à préparer pour fierdetreroutier ! C’est tout simplement génial…
D’autant plus génial que la semaine suivante, une fois la semi attelée, je ne m’en vais pas simplement vers l’Irlande, mais vers Liverpool, l’Irlande, et le Pays de Galles pour recharger.
Alors voilà, je fais l’impasse sur mes deux premières étapes (Dijon et Paris), pour débuter notre aventure ce lundi soir, au terminal ferroviaire de Calais. La journée se termine ici avec 9h45 de volant, l’air est frais mais chargé de vapeurs de pisse, le parking est rempli aux ¾ avec environ 100 % de mecs de l’Est dont moi-même (j’habite Lons le Saunier).
Avant de passer de l’autre côté je consacre cette soirée à la préparation de mes itinéraires, avec cartes, GPS et Google pour voir jusqu’au portail de mes clients et éviter les mauvaises surprises.
4h du matin, je démarre cette journée en prenant place dans une file d’embarquement du tunnel sous la Manche.
Let’s go to Liverpool. La traversée de Londres en pleine quinzaine olympique est étonnement fluide… je porte haut les couleurs françaises dans ce 80 km nage libre sur M25 détrempé, catégorie poids lourds.
Première mission : livrer dans une usine en centre de Liverpool.
J’ai potassé mes cartes dans tous les sens pour me rassurer un peu… jusqu’à ma dernière coupure de 45 min j’ai étudié les éventuels itinéraires « de secours », et puis il a bien fallu se lancer.
J’arrive à Liverpool par l’Ouest, et me voici agréablement surpris : pas d’interdiction, pas de piège, peu de circulation. Contre toute attente… c’est facile.
Les rues sont un peu plus larges qu’à Naples. Ce que je pensais être le centre ville est en fait un espace industriel au cœur de la ville. Liverpool possède un riche patrimoine issu d’une époque où le port donnait à la ville un rôle prépondérant dans les échanges de marchandises, mais aussi d’esclaves pour toute la Grande Bretagne.
A destination. Je suis légèrement en avance… de 24h pour être précis. Dans un anglais parfait, avec toutefois un léger accent Franc-comtois, je parviens à négocier pour vider aujourd’hui. Seulement il me faut attendre le début d’après-midi. J’ai trois heures devant moi. J’essaie de ne pas trop le montrer au cariste, mais je suis content : trois heures pour visiter la ville!
Devant moi… non pas Maubeuge, ni Toulon sur Allier, mais Liverpool. Je pars à l’aventure sans idée précise de ce qu’il y a à visiter.
Anciens docks industriels, nouveau port de plaisance
Partout de la brique rouge. Il devait y avoir un bon commercial en briques rouges à l’époque…
des friches industrielles plutôt glauques, inquiétantes… voire effrayantes.
On a parfois l’impression que la vie s’est arrêtée, sorte de Pompéi des temps modernes
Mais ce n’est qu’une impression : si certains édifices sont à l’abandon la plupart sont restaurés et reconvertis en bureaux, en logements, ou autre. Et puis on trouve aussi des usines toujours en activité, comme cette imposante brasserie. Sans les Scania R Eddie Stobart dans la cour, on pourrait croire à une brèche temporelle…
en balade, à la recherche de l’étonnement…
soudain, un bâtiment colossal au loin
La cathédrale anglicane de Liverpool; d’une hauteur vertigineuse, d’une lourdeur accablante, et constitué de briques rouges comme pour se fondre parmi les édifices industriels.
A l’intérieur le style est tout aussi massif. Entre les orgues et les vitraux démesurés, on trouve une boutique avec des objets souvenir de Beatles et du Liverpool FC, un snack, un bar, et des touristes imbéciles. Déconcertant.
Le parvis
une drôle de bestiole
Les quartiers habités de la ville
Il y a l’une des plus anciennes communautés Chinoises d’Europe à Liverpool. Ici la porte de Chinatown.
Trois heures s’écoulent et je dois retourner au camion; ravis pour une fois d’avoir vu, d’avoir pu voir la ville au-delà de sa zone industrielle. C’est tellement rare.
Je décharge en début d’après midi, comme prévu. Reste mon deuxième client pour demain, en Irlande. Je quitte Liverpool.
un vieil ouvrage métallique, du côté de Runcorn
J’ai un bateau à prendre à Holyhead, Pays de Galles. J’ai compris qu’il s’agissait du pays de Galles en cherchant la ville sur mon Atlas anglais, sans succès. Sur la route je n’ai rien aperçu qui matérialise le passage de l’Angleterre, au Pays de Galles… on s’en rend compte progressivement car les noms de bleds comportent de plus en plus de « Y ». Et puis il n’est pas rare de voir 3, 4,5,6…12,13 consonnes à la suite.
Côté paysages on trouve de l’herbe verte, un ciel gris, une mer sombre et très peu de cocotiers.
J’arrive au port de Holyhead. Après 2 minutes d’hésitation : voie de gauche, « Irish Ferries – Freight ». Bingo, c’est bien là.
Il est à peine 18h… le bateau part à 2h30. Pas moyen de se promener dans les environs, le port est bouclé par une enceinte de barbelés. Le vent souffle, la pluie est horizontale : tout va bien. Il y a un local chauffeurs avec une douche – pataugeoire et une machine à café en panne. Une seule chose à faire : la sieste.
Sur certains bateaux on chaîne, sur d’autres non… dans le doute mieux vaut mettre le crochet d’attelage, les membres d’équipage sont rarement du genre à se poser des questions et attachent leurs chaînes là où ils peuvent.
Le cri des mouettes en fond sonore
Pas un pays dans lequel j’ai voyagé sans voir un Vercesi !… peut-être le chauffeur écrit-il au même moment : « pas un pays dans lequel j’ai voyagé sans voir ce bon vieux Ray ! »
Vers 1h du matin, alors que je scie du bois dans ma couchette, quelqu’un frappe à la portière. Nous allons bientôt embarquer. Complètement ensuqué je constate que les travées sont remplies. Quasiment tous des frigos. Il faut manœuvrer à froid, dans le noir, avec toujours cette bruinasse qui se pose sur les rétroviseurs : pas facile.
Cela dit, on rentre en marche avant et on n’arrime pas.
on serre au maximum
me voici à bord du « Ulysses ». L’endroit est du genre très « chic »
avec tout ce qu’il faut pour divertir les touristes…
…et les routiers
2 par chambre, c’est la mauvaise surprise. Heureusement mon voisin de fin de nuit est plutôt sympa, il me donne quelques conseils pour le débarquement à Dublin. Et puis nous dormons. Il ronfle un peu, moi aussi sans doute… La traversée dure à peine 4h. Le haut parleur nous réveille, nous sommes en Irlande.
A l’instars de l’Italien, l’Irlandais aime le gros V8.
Débarquement au port de Dublin… Alors attention… pas de pitié ici pour le chauffeur égaré : j’ai rarement vu autant de sales coups entre collègues que dans le port de Dublin. On double n’importe où, on sert dans les ronds-points, on colle au cul… bref l’accueil est plutôt hostile.
Sur les conseils de mon voisin de chambre j’ai pris le nouveau tunnel qui rallie le port au périphérique. Résultat : je n’ai pas profité de l’ancienne route qui passe en plein centre et notamment devant les brasseries Guinness, ce qui m’aurait permis de voir un peu plus qu’un magnifique conduit en béton. Dommage.
En Irlande on roule à gauche, mais on paie en euros. J’ai pour mission de traverser le pays d’Est en Ouest; sur mon parcours il y a une faible portion d’autoroute avec une seule aire, flambant neuve.
Ensuite, c’est de la route nationale bien large sur laquelle on se décale à gauche pour faciliter les dépassements. On voit les mêmes coutumes en Suède.
Puis arrivent les routes de chèvres. Ici on ne se décale plus, sinon c’est le fossé. Les croisures avec les autres PL sont parfois limites, un peu comme sur les petites routes Italiennes, avec la conduite à gauche en plus. Toutefois on s’habitue très vite à raser le bas côté, seules les intersections amènent des hésitations : pas évident d’aller à l’encontre de ses automatismes, plusieurs fois j’ai dû réfléchir à « où aller concrètement ».
Sur mon itinéraire, quelques traversées de villages et nulle part où se garer.
En effet, j’ai bien pensé prendre des photos souvenir du camion devant n’importe quel paysage évoquant l’Irlande… en vain. Impossible de se poser, aucun parking, rien. Gare à ne pas se faire piéger pour les temps de conduite.
Quelques camions irlandais : On retrouve souvent les mêmes enseignes : Nolan, Carna, Mc Burney… avec toujours beaucoup de Scania
Comme en Suède : des déflecteurs de Highline sur des topline
Plus exotiques, des Hino
Les paysages : des pâturages et des vaches. Je pensais voir des moutons partout… j’ai vu des vaches. Globalement je n’ai pas été époustouflé par le décor, je n’ai peut-être pas été dans le meilleur coin de l’île… un peu comme si un Irlandais faisait un Maubeuge – Soissons avec son appareil photo à la main, va savoir?
La signalétique contribue elle aussi à l’impression d’être loin
tout est fait de vieilles pierres : les clôtures, les maisons, les ponts…
des paysages rugueux, sauvages…
L’Irlandais est un être humain aux cheveux roux qui aime la bière. Voici quelques clichés de l’institution nationale : le bar.
la difficile traversée de Longford
la poste irlandaise est comme tout ici : verte
Retour via le petit bout d’autoroute et sa station flambant neuve, un des rares points d’arrêts possibles
le périphérique de Dublin
Retour au port. Le temps à changé plusieurs fois dans la journée avec un vent incessant. Il fait maintenant un grand soleil. Ma mission est accomplie : j’ai livré mes palettes de l’autre côté de l’île et me voici enregistré pour le bateau de 20h50. Rien de véritablement compliqué, un peu de stress avec ces parkings inexistants, voilà tout.
Je reprends le même « Ulysses »
le quadruple ticket d’embarquement.
j’entre dans les entrailles de la bête
collé, serré
ça passe juste en hauteur ?!!
Il s’avère nettement plus agréable d’embarquer de jour : on peut profiter un peu de la vue, pointer son museau sur le pont et humer le vent du large.
Le parc à semis du port de Dublin.
les paysages alentours
Voici le départ… bye bye l’Irlande ! Il y a Bébert qui me fait coucou au loin…
…et puis toute une flopée de paparazzi pour shooter notre Ulysses
ça ressemble à une pochette des Pink Floyd
le spectacle est magnifique: coucher de soleil sur le port de Dublin pour célébrer le départ. Grandiose, superbe, émouvant…
Nous sommes quelques uns à en profiter
Routier pensif devant l’horizon… le métier nous offre certains privilèges.
Nadine et Josiane font chauffer l’appareil photo…
Josiane la crinière au vent en guise de souvenir…
Tout le monde se prend en photo devant le trèfle !
Oui, tout le monde!
C’était le tour en Irlande…
« tu vois chérie, c’est ce qu’on appelle un coucher de soleil » …. « ha bon? »
ça laisse sans voix
Revenons-en à la réalité tangible! Il y a sur ce bateau un espace dédié aux conducteurs routiers de mon espèce. On y mange à volonté et pour pas un sous. La grande classe!
Compte tenu de l’heure, je n’ai pas dormi pour ce voyage retour. J’ai flâné ça et là, à la recherche de trucs à faire, à voir. Pleins de gens bizarres à bord, plein d’anglais excentriques… ici par exemple un véritable caniche royal.
La mauvaise surprise lorsque le bateau arrive à Holyhead, c’est que les camions sont priés de dégager du port. Même s’ils sont en coupure. Ainsi nous sommes quelques uns à échouer sur un parking de supermarché, avec l’appréhension de se faire déloger par la police.
Finalement non, la coupure arrive à son terme, toujours sur le parking de supermarché. Une nouvelle journée commence, avec une ramasse tout au nord de l’île d’Anglesey. La route longe la mer, le ciel est beau, l’air est frais, le Pays de Galles est vert… c’est superbe.
Des moutons par milliers et des bétaillères pour les conduire à l’abattoir
La route rêvée
Ici je peux immortaliser le FH, il y a quelques bandes de bitumes pour se poser, par endroits
je voulais prendre le château au loin… il s’agit en fait d’une centrale électrique
des moutons qui ressemblent drôlement à des vaches
si après ça Guillot Bourne ne vend pas d’arbres au Pays de Galles !
J’ai chargé un premier lot, puis j’ai continué le long de la côte pour rejoindre les grands axes, direction Chester.
pourvu que je n’aie jamais à demander ma route ici !!!
à l’aller il faisait moche et j’étais du mauvais côté de la route… au retour je ne sais plus où donner de la tête tellement c’est beau
Et puis, les paysages redeviennent commun, alors on recommence à shooter des camions…
au hasard d’une coupure et d’un truck center, je m’autorise un English breakfast pour terminer en apothéose ce beau voyage. 5£90 et l’assurance d’être calé pour la journée!
C’est qu’il faut l’avoir le moral, pour affronter ça ! Je fais trois ramasses sur la descente et je roule direction la France. La traversée de Londres, en pleine soirée olympique, est à nouveau incroyablement fluide… C’est peut-être que tout le monde est allé voir le tir au pistolet à 10 mètres?
Ici le Dartford crossing, la Tamise, avec un rafiot Cobelfret et son équipage Russe au loin…
fin de journée là où il y a de la place : au centre routier d’Ashford.
Au petit matin je quitte l’Angleterre via le tunnel sous la Manche, après avoir tenté la conversation avec la mouette-à-une-patte pour tuer le temps en attendant le train…
Fin de l’aventure, retour en France.
Itinéraire
J’ai rayé « Irlande » dans la liste des pays que je dois impérativement visiter avant la retraite, j’ai acheté un souvenir pour mettre dans le pare-brise parce que je suis très fier d’y être allé, j‘ai bizarrement rien trouvé sur Björk…
Ce voyage s’est parfaitement déroulé de bout en bout. Il est bon de se rappeler parfois que nous faisons un métier fantastique !
Prochaine étape : l’Islande, les glaciers, les volcans, U2…
Lundi, 5h00 , le temps n’est pas franchement de la partie en ce matin , le roi du Evian-Paris à deja pris la route ,
tant pis je boirais mon jus ulterieurement , donc nous voila sur les routes de Bresse du Sud , la route est
bonne , pas de traignos . 4h15 après nous voila rendu au peage de Fleury en bière . Une tite 45 interrompue
par l’arrivée d’un ancien collegue de chez Asotrans .Coupure finie , on enquille la 104 because suis en adr
donc le parcours jusqu’à destination se fait sans trop d’encombres , St Ouen vidé go to Calais pour prendre
le ferry en fin d’apres midi . L’embarquement est légèrement long re because adr , arrivé à Douvre city plage
on enquille aux douanes ou le prix du parking est exagéré .
Mission m’a été confiée d’aller livrer un moteur de machine qui vient de Tunisie pour révision , l’adresse semble
simple d’accès sur le plan mais la réalité est tout autre. Bref tant bien que mal je me radine dans un espece de
zoning proche d’Eathrow , un des gars speak french correctly ce qui aide grandement à la manoeuvre , une fois vide
comme le dirais Papy Daniel ( mon investissement à perte vu que je et nous bossons pour lui assurer sa retraite )
donc le vieux disait: » on mets les roues dans l’autre sens et feu » . La roue jusqu’au prochain client est longue
mais longue , la M40 la M6 , ah Birmingham non en fait laisse tomber cette ville que je suppose charmante , la traversée
de ce haut lieu de l’embouteillage anglais reste perilleux même en heure creuse , hop hop hop , on avance,du coté de
Preston les panneaux annoncent le salage des routes , allez c’est tipar on guette , arrivé a Tebay je me rends a l’adresse
indiqué sur le cmr il est presque 17h30 , je tente si je peux vider c’est bonnard sinon , de l’autre cote de la route
un truckstop recommandé par Régis , le client me vide , petit coup de fil au St siège pour savoir si j’ai un imperatif
pour livrer Aberdeen ( destination finale de ce voyage que tu prends le temps de lire et je t’en remercie ) , Julie indique
non , donc on peut s’arreter au Truckstop , pour une 11h bien méritée . Le prix du parking est de 13£ ce qui me
laisse reveur quand tu sais que c’est minimun une 20taine de £ . ( sur les services ) .
Après une bonne nuit de sommeil , je tire les rideaux pour m’appercevoir que ? tu l’as deviner la neige s’est pointée
tranquilou milou milou , la M6 degagée jusqu’à Carlisle , après c’est totalement different une seul voie de pratiquable
mais ca le fait , une longue file se forme , je n’ose doubler , choix rudement intelligent car apres quelques kilomètres
la situation se transforme en bouchon , on prend son mal en patience , on avance péniblement vers la capitale Ecossaise
Glascow se dresse devant nous , M74,73,80 et pour finr M9 jusqu’a Stirling ( au lieu de bataille pour l’independance Ecossaise
à une époque ou je n’apparais pas dans l’histoire ) , sur la A9 la neige recommence de tomber mais de maniere abondante et elle
tient ,je reste zen mais j’en mène pas large , les paysages defillent et sont à couper le souffle tellement c’est beau surtout
avec la neige , on pourrait limite se croire sur des routes scandinaves , Perth , on fini par arriver à Dundee , le ciel est plus
clément , oh mais que vois je , non du soleil , ca rechauffe l’ambiance , tchiquit tchiquit aille aille , je m’emballe pardon
la route est en plein milieu des champs c’est chouette comme quand tu traverses la Champagne , arrivé a un certain moment de ce periple
mes yeux appercoivent la mer , pour info c’est le mer du Nord , ca me fait penser à l’adriatique quand on descendaient sur Ancone Pescara
par la A14 , on ammorce la descente sur Aberdeen , la traverse de cette charmante bourgade est quelque peux pénible , direction les Highlands
mais je m’arreterai bien avant , le zoning est grand et sent le neuf ( doit pas être si vieux que ça ) derriere l’aéroport , trouvé le client ok ,
trouver l’entree des artistes c’est autre chose , un tour au bureau et une sympathique dame m’aiguille , le receptionnaire me fais rentrer sur le site
casque et tous le tintouin sont nécessaires pour vider , je me plie de bonne grace , une fois tout fini , le préposé au dechargement me demande
si j’ai besoins de quelque chose , de l’eau chaude pour mon thé ou autre , juste ca , ca fait plaisir qu’il y ait encore des endroits ou on te respecte
ou tu n’es pas pris pour un cleb’s , je le remercie chaudement , et hop on repart dans l’autre sens car dans la matinée Julie m’avais envoyé un probable rechargement mais fallait voir avec le deja nommé Régis , aussitot dit aussitot fait , je trace direction Grangemouth , je n’aurais pas assez d’heures pour y aller , je consulte la carte un service à Kinross ( entre Perth et Dunfermline ) je trouve une place sur ce petit parking , je fonce m’acquitte du prix du parking , a mon retour je tombe sur un Breton fort sympa de chez Guisnel , on papote un bon moment , il s’apelle Gilou , d’ailleurs si jamais il me lit je le salue bien .
Je prends la route direction Grangemouth , le trafic est intense mais fluide , j’arrive pour 8h chez le client qui me fait attendre 8h30
pour prendre en compte mon chargement , je charge mes ibc , Julie me dis de redescendre direction Calais , arrivé a Uddington , Julie via sms
stop est une ramasse a faire sur Ayr ( cote ouest ) ,ne connaissant pas la fiabilitée des petites nationales , j’opte pour un retour en arriere
Glascow-Kilmarnock-Ayr-Maybole , c’est fou comment les paysages peuvent variés dans ce joli pays , ainsi que le temps , le trajets est plaisant,
arrivé sur zone , le client m’indique qu’il ne reouvre pas avant 13h30 , ce qui me permets de callé ma 45 sous une douce pluie fine , le chargement realisé avec talent je repars direction Ayr d’ou je prends une superbe nationale etroite et sinueuse ,ou les camions Ecossais roulent pleine bille ,
je reste zen , je rechope la M74 et je rerespire , arrivé sur Carlisle nouveau sms emanant du Saint siege pour me donner une nouvelle ramasse
sur Manchester si possible avant 18h , ca me parait tendu cette histoire , je roule et advienne qui pourra , je finis par arriver au service sur Lancaster
avec 4h30 de conduite , sms a Julie , ok pour demain matin le chargement .
En ce jours heureux et plein d’allegresse comme le chantait les Ludwig , je prends direction Manchester , M6 et M61 , M60 je chope ma sortie mais tout est en travaux , j’arrive apres une magnifique marche arriere et a contre main chez mon client tant bien que mal , le client est sympa et c’est dans la joie que je charge mes caisses pour Vénissieux ( ma sweet banlieue ou j’ai grandis ) , papiers en mains je repars en direction de B’gham , puis Oxford , Londre et sa M25 apres ce n’es plus qu’une formalité pour rejoindre Folkestone ou je prends le shuttle pour Calais ,arrivé en france je fini mes heures pour echouer a l’air d’Urvilliers
Mais cette fois ci je n’aurais pas le plaisir de redescendre avec mon comparce de chez T.F.M.O . Petit coup de file au Roi du Evian Paris pour l’avertir de mon retour demain dans l’après midi , on prend toujours plaisir a bavarder avec les gens qu’on aime et lui en fait partis . Heureux de ce fait je m’endors avec des images de mon periple plein la tete.
Je repars dans le froid mais de bonne heure et de bonne humeur pour rentrer en Bresse , j’ai bien préciser à Guigui que quand je rentre le café ; je le veux prêt ! Car depuis que je me gare chez lui , je reclame une machine à café sur le parking et des sanitaires , mais comme c’est un »patron » il me dis que non je lui coute bien assez cher comme ça . Je roule sur Reims , Chalons , St Dizier , Chaumont , une fois l’autoroute reprise je ne quitterais qu’a Tournus ( capitale de la casserole ) , Cuisery et je finis par debarquer vers 13h30 au parking ou vous savez quoi ?
Guigui m’avais gentillement decapsulé une biere , le week end etait commencé ……
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J’ai la chance d’utiliser depuis plusieurs semaines une nouvelle remorque, un fourgon Schmitz avec paroi ouvrante.
J’avais déjà eu l’occasion d’utiliser ce genre de matériel chez nos partenaires suédois de chez GN Transport, remorque de marque Ekeri. Ce système est très généralisé en Suède.
Le but premier de ce type de matériel est d’éviter toute intrusion dans la remorque. En faisant régulièrement des voyages sur l’Angleterre vous comprendrez aisément là où je veux en venir. Notre collègue Fabrice ayant eu de gros dégâts l’année dernière sur sa remorque et la marchandise qui se trouvait à l’intérieur suite à une attaque de migrants se trouvant sur la rocade de Calais.
Aujourd’hui je voyage plus sereinement avec cette remorque, les parois se ferment à clefs et la porte arrière peuvent se verrouiller.
Les avantages de ce type de fourgon est donc de pouvoir recharger par côté également ce qui facilite les choses.
Les côtés s’ouvrent à l’aide de 5 portes s’ouvrant comme des persiennes et le poteau central est également mobile libérant pratiquement la totalité de la longueur à quelques centimètres près.
Il est également possible de sangler les marchandises à l’intérieur , un rail courant sur la longueur du plancher et disposant de sangles et cliquets adapté.
A propos de sanglage, encore un autre avantage, c’est qu’il n’est pas obligatoire dans ce type de remorque pour des voyages adr ou chez nos voisins teutons, c’est pas négligeable.
Les chargements dit sensible sont grandement simplifié.
Il y aussi des inconvénients bien entendu, un toit rigide qui empêche toute forme de chargement/ déchargement au pont mobile ou à la grue.
Un poids en hausse, mon ensemble tout pleins fait 19t500 ( le poids d’un frigo )
Les chargements volumineux, j’ai l’exemple d’un voyage de cagettes carton où il était très compliqué de faire passé les derniers rangs au niveau des ferrures de fermetures de portes, là c’est plus anecdotique…
Bien vu le coffre à outils avec la soufflette pour nettoyer les rails
Cette remorque est la 3ème de ce type chez Duarig, celle ci sont fabriqués dans l’usine Schmitz en Lituanie. Nous rencontrons toutefois un problème avec nos plancher qui ont tendance à céder, le problème est en cours de résolution pris en garantie par l’usine. Une histoire de changement de fournisseur.
Il est bien agréable de travailler avec genre de matériel, sécurité, rapidité d’ouverture / fermeture, polyvalence.
Je reste par contre convaincu que ces remorques auront une longévité accrue par le fait d’être attribué à un seul chauffeur, ce qui le cas chez nous.