Mon chef m’a envoyé charger dans le nord de l’Italie un voyage d’eau minerale en bouteille à la source Pian Della Mussa pour livraison à Peaugres (07).
Le chef m’avait dit par texto , fait attention c’est pas large , mais sans plus et j’en avait entendu parler par les collègues…
Je suis donc allé charger dans le village de Balme, Valle Di Lanzo, on y va 1 ou 2 fois par mois, et moi c’était la première fois que je montais la haut, c’est chaud chaud chaud !
C’est pas un tour de Sicile, mais chaleur quand même !
route de la Valli Di Lanzo, on monte vers la montagne
et la route se rétrécie un peu
le village de Voragno , ça devient assez étroit
route pas large , le piéton s’est mit dans un refuge pour pouvoir le croiser
et à la sortie du village ???? je met la 1ere et passe au ralentis , le rétro de droite frotte contre le porche et l’angle de la maison passe à 10 cm de la semi coté gauche
un peu plus haut , petit tunnel taillé dans la roche et laissé brut , il faut vraiment viser juste pour pas toucher
enfin la route redevien normal mais la neige se met à tomber et commence à tenir sur le bas coté
les balcons qui dépassent et les avancées de toit , c’est vraiment pas large
plus je monte et plus il y a de la neige
dernière photos à la monté , trop de stress et je ne sais pas ce que je vais trouver plus haut , et la neige qui tombe ne me rassure pas
de retour sur la route dans la descente avec 25 tonnes au cul , même pas je roule à 30
petit passage dans la roche
et on retrouve les routes étroite a chaque traversée de village
une cascade , eau très fraiche !
pas large et sur pas loin d’1 km , j’ai jamais trouvé aussi long 1 km
c’est pas large et les balcons sont proche de la semi
c’est chaud !!!
c’est vraiment très chaud
je retiens mon souffle…
…et ça passe
cette fois si je fais frotter le rétro de gauche sur le porche
ça passe juste
on ressort de Voragno
c’est bon on peut souffler
un autre village pas large non plus
mais pas de difficultés par rapport à ce que j’ai déjà passé
Les Italiens sont des amoureux de mécanique, et de conduite depuis toujours. A travers ces bouts de vidéos, on découvre de magnifiques images de l’Italie de la belle époque, d’antiques Auto Treni sur des autoroutes flambant neuves, ou le télépass n’existait pas mais ou le péager sortait de sa cabine pour délivrer le ticket au client !
Vous y verez également des images du choc pétrolier avec le litre à 100 lires (soit 0,05€ !!!). Des pésentations de belles innovations techniques et le départ des porte voitures, mais aussi les premières prises de conscience concernant la sécurité routière !
Régalez-vous, c’est gratuit, c’est le week-end ! Bon partages, et un clic de temps en temps sur nos bannières pub, ça fait plaisir !!!
Voici un petit guide sans prétention et amené à être modifié en fonction de l’évolution de chaque pays. On espère simplement que celà vous aidera lors de vos premiers tours de roues dans les pays décrits ici.
Si vous souhaitez apporter des précisions ou des corrections, n’hésitez surtout pas.
Depuis 1945, l’Allemagne est un pays ami, c’est le principal partenaire économique de la France, il y a de grandes chances qu’un jour au l’autre vous soyez amenés à vous y rendre, ou tout simplement y transiter si vous decrochez le gros voyage de l’année vers la Scandinavie ou les pays de l’est.
Il est bon de savoir quelques bricoles ; tout d’abord, le péage (LKW MAUT).
Depuis le 1er juillet, toutes les routes fédérales allemandes sont soumises au péage. Si votre véhicule n’est pas équipé d’OBU, bon courage. Sinon, vous pourrez toujours prendre votre taxe à la borne, mais celà risque d’être compliqué, ou surement plus simple utiliser l’application pour votre téléphone en cliquant là
Pour les nostalgiques de la borne, voici un petit tuto en vidéo :
Parkings et circulation
Pour faire court, la circulation en Allemagne est en général très dense. Vous pouvez tomber dans d’interminables bouchons, dûs à une infrastructure ancienne et sous dimensionnée au vue du trafic qu’elle doit absorber. Les parkings sont saturés en journée, et archi pleins dès 17/18h. Il reste alors les Autohof souvent pleins aussi, mais payants, une ristourne vous est alors accordée en boutique, ou au restaurant voire les 2. Dans les autohof vous allez certainement trouver des sanitaires impeccables, faire caca en Allemagne est un bonheur ! Vous pouvez aussi partir au petit bonheur la chance en cherchant une hypothétique place en zone industrielle. La plupart des autoroutes à 2 voies sont interdites au dépassement des poids lourds de +7,5t, mieux vaut être patient, « coller » le camion que vous précédez ne le fera pas accélerer, et vous allez vite vous fatiguer.
Arrimage, contrôles, restrictions de circulation
Interdictions de circuler : les dimanches et les jours fériés de 0h à 22h.
Angleterre
Bien que la Grande Bretagne a voté oui au BREXIT, les échanges entre la perfide albion et le continent restent très importants, et justement, c’est à votre tour d’y aller. Voici quelques petites astuces pour vous aider à réaliser votre premier voyage, et à vous les petites anglaises !!
L’Angleterre étant une Ile, il n’y a encore pas de route directe pour vous y rendre, dans le meilleur des cas vous prendrez le Tunnel sous la Manche, ou l’une des lignes de Ferry qui la relie au continent, l’axe le plus important étant Calais-Douvres ou deux compagnies se font concurence, P&O et DFDS. Depuis quelques temps, l’immigration clandestine vers la GB est devenue un réel fléau et un risque supplementaire pour les chauffeurs et transporteurs.
Attention aux clandestins, même à 50km de Calais
Gardez en mémoire que dans TOUS les cas, si vous arrivez sur le sol britannique avec des clandestins dans votre véhicule vous serez entièrement responsable, même si vous êtes de bonne foi. Vous pouvez toutefois faire en sorte de limiter les risques :
– Evitez de faire un arrêt à moins d’une heure du lieu d’embarquement, par exemple, il n’est pas rare que des groupes de clandestins se trouvent sur les aires de service même à 50km de Calais. Verrouillez, les portes de votre cabine, coffres à palettes, portes de la semi, cadenas pour les frigos, cadenas+cable TIR pour les bachés. Si malgré toutes vos précautions, des clandestins penetrent dans votre vehicule n’intervenez pas, prevenez la police. Au moment de vous enregistrer passez un maximum de contrôles, CO², scanner, ect… Si vous êtes en route, rentrez au port, et manifestez-vous, mais n’embarquez pas.
Il arrive aussi, que les clandestins changent de véhicule durant la traversée, si c’est le cas, refusez de sortir du bateau ou du train. Dans tous les cas, n’utilisez pas la violence, vous n’êtes pas Chuck Norris et les gens en face de vous sont aussi des humains souvent à bout de nerfs.
EUROTUNNEL
Avant d’embarquer, coupez vos groupes « frigos » et attention aux antennes CB ou autre… Si vous n’avez pas de bouchon au réservoir, ou si votre réservoir « coule » vous serez refoulés ! Si votre bâche est de mauvaise qualité, vous pouvez vous voir refuser l’accès à l’embarquement.
Une fois sur le wagon, éteignez toute source électrique ne laissez aucune lumière dans la cabine.
Sortez de votre camion et attendez les petits bus. Ils vous emmèneront au club-car. Faites très attention à vos clés de contact. J’ai vu un chauffeur qui les a laissés tomber sous le wagon !!!
Un petit truc, si c’est la première fois que vous prenez le Shuttle, repérez bien les camions qui sont devant vous lors du passage avec le bus et les têtes des chauffeurs qui sont avec vous. Une fois dans le club-car, vous aurez droit à jolie séance de théâtre. (Consignes de sécurité) durant la traversée, il n’y a aucun service à bord, mis à part une sinistre machine à café et d’horribles toilettes.
A l’arrivée, de la navette, attendez sagement le signal pour vous lever. Ressortez impérativement par la même porte où vous êtes entrés ! Sinon vous allez prendre le mauvais bus. Une fois au camion, vérifiez rapidement si les cales ont bien été ôtées. Et roulez petits bolides !
Vous voici en Angleterre
Tout d’abord, en Grande-Bretagne, on roule à gauche. C’est peut être idiot de le dire, mais il faut en permanence garder ceci en tête. Surtout lorsque l’on sort d’une livraison sur une route deserte !
Depuis le mois d’avril 2014, il faut s’acquitter d’une taxe poids lourds. Il en coute £10 par jour, et elle doit être payée quelque soit les routes que vous devez emprunter. Pour la payer vous avez des terminaux sur les ferries, ou vous pouvez également la payer en ligne via le site : https://www.hgvlevy.service.gov.uk/ N’oubliez surtout pas de vous en acquitter, le PV peut grimper à £300. Ne prenez aucun risque, les contrôles de la VOSA sont nombreux et impitoyables. La GB dispose d’un système de reconnaissances de plaques d’immatriculation, vous êtes cernés !
Londres et Dartford Tunnel :
– Si la barrière de péage du Dartford Tunnel a désormais disparu, il faut toujours s’acquiter de la somme de 6£ pour le traverser, et 5£19 lorsque vous êtes en compte. Le paiement s’effectue en ligne via le site : https://www.gov.uk/pay-dartford-crossing-charge Un système de reconnaissance de plaque valide votre passage. De même si vous avez la malchance de devoir effectuer une livraison dans le centre de Londres (low emission zone) il faudra vous enregistrer via cette page : http://www.tfl.gov.uk/modes/driving/low-emission-zone/check-if-your-vehicle-is-affected/hgvs-lorries-buses-and-coaches
Les Anglais sont trés à cheval sur le code de la route, vous êtes constament filmés sur les routes, les radars automatiques sont légion, et la VOSA, l’équivalent de notre DRE veille au grain, les contrôles sont fréquents. L’état des véhicules, les surcharges sont particulièrement surveillées, ainsi bien entendu que les heures de conduite, la facture peut monter trés vite. Quoi qu’il arrive en Angleterre, ne prenez aucun risque concernant vos heures de conduite, mieux vaut se garer confortablement avec 8h de volant qu’en catastrophe avec 10h27 ! Les bouchons y sont fréquents, il y a peu de routes alternatives.
Attention, il y a une heure de décallage horaire par rapport à nous. 8h anglaise=9h française. Pensez aussi, que les unités de mesure ne sont pas les mêmes que chez nous, le système métrique n’existe pas. Pour calculer vos distances à parcourir : LONDON 60 ; divisez 60 par deux, et ajoutez le resulat au chiffre en miles. LONDON 90 (km!). Ceci est identique pour les limites de vitesse. 97 sur autoroute, 48 en ville, 64 sur nationales, 80 sur les 4 voies.
L’Angleterre reste toutefois un pays à découvrir, qui est resté très typique dès le moment que l’on s’écarte des sentiers battus.
Le stationnement fait parti des points les plus délicats à gerer pour un non-habitué à ce pays.
On peut dormir gratuitement sur les tous petits parkings qui bordent les nationales, mais c’est souvent bruyant, et les coups dans les baches y sont fréquents. Les « services » (station d’autoroute) sont payants, on règle à la caisse de la cafet, c’est cher, et pas sécurisé. Si vous ne payez pas, attendez-vous à avoir un sabot. Il existe aussi un bon nombre de Truckstops en dehors des autoroutes, vous pourrez en trouver la liste ici . Si vous pouvez, imprimez en une liste qui risque de vous interesser.
Surtout, ne vous garez pas n’importe ou, les coups de cutters ne sont pas rares, ni les vols de GO.
Côté alimentation, si vous êtes amateur du boeuf bourguignon et de jolies nappes, il va falloir vous adapter. Il existe un grand nombre de cafés, qui sont des caravanes amménagées en snack, le café y est bouillant, mais les eggs and bacon souvent délicieux. Chaque service dispose des grands noms de la gastronomie américaine, Mc Do, Burger King, KFC. Il faut faire avec !
Voilà, ce qui arrive lorsque l’on se gare mal en GB, ça coute trés trés cher !
Les livraisons :
Les zones industrielles sont appelées « Industrial estate »
La plupart du temps, les livraisons se font par heures de RDV avec un N° de « booking ». A l’entrée de la plupart des usines, il y a un check point ou l’on vous demande parfois votre passeport. Le gilet jaune doit être porté la plupart du temps, plus il est sale, plus vous passerez inaperçu. Dans les zones d’attente pour chauffeur, c’est en général sale, quand il n’y a pas de machine à café, vous avez parfois de quoi préparer vous même une boisson chaude.
La plupart du temps, pas de tampon au moment de signer vos papiers, parfois juste une signature sur le CMR.
Au moment de vous mettre en place, il n’ai pas rare qu’un chauffeur Anglais cherche à vous passer devant, à vous de juger, et d’être sûrs d’être dans votre bon droit. Les caristes sont en général trés bons, et ont l’habitude de travailler sous la pluie! Par contre il est souvent difficile de pouvoir faire sa coupure à proximité du point de livraison. Le stationnement y est souvent interdit.
Un bon point pour chercher vos destinataires, si vous dispsez du GPS, en tapant seulement le code postal, le GPS vous envoie directement à la bonne adresse.
Les routes britaniques sont divisées en 3 catégories :
M = Autoroutes, souvent gratuites, parfois à péages (toll)
A = Nationales, souvent en 2*1 voies, parfois en 2*2 voies. Certaines sont de trés bonnes alternatives à l’autoroute, comme la A1 pour rejoindre le nord depuis Londres.
B = Equivalentes de nos départementales, souvent étroites, et dépourvues de parkings.
Les grand ouvrages d’art sont souvent à péages , parfois dans un seul sens. Sur la M4, on paye le pont pour rejoindre les Pays de Galles, c’est gratuit au retour. Pensez au péage que vous êtes du mauvais côté pour payer!
Lorsque vous voulez entammer un dépassement, souvent l’automobiliste anglais vous fait un appel de phares, ce qui signifie que vous pouvez y aller, de la même manière au moment de vous intergrer sur l’autoroute. Pensez à bien utiliser vos clignotants, c’est une question de survie ici!
En ville le marquage au sol est très bien fait, n’empietez pas sur les carrefours, et surtout respectez les passages piétons!
Salut ! : Hello
Au revoir : Good bye
Merci : Thank you, Thanks
Merci beaucoup : Thank you very much
S’il vous plait : Please
Comment allez vous ? : How are you?
Demain : Tomorrow
Livraison : Drop
Pneus : Tires
Cet après midi : This afternoon
Rond-point : Roundabout
Feu tricolore : Traffic lights
Quai : Loading Bay
Manger : Eating
Dormir : Sleeping
Eau : Water
Huile : Oil
Autriche
L’Autriche fait partie de ces pays ou spontanément, le chauffeur routier français moyen n’a pas envie de se rendre. Et pourtant ! C’est si joli… Bien sûr, ça parle allemand, mais la plupart du temps avec le sourire. Pays montagneux s’il en est, vous aurez la joie d’y mettre vos plus belles chaines en hiver et d’y dormir souvent au frais les nuits d’été. Véritable porte d’entrée vers les pays de l’EST, l’Autriche est un pays de transit qui vous donnera l’occasion de réviser vos abréviations des plaques minéralogiques les plus exotiques.
Les Routes, les péages, les restrictions
Si c’est votre premier voyage en Autriche arrêtez vous en frontière. Que vous arriviez par la Suisse, l’Allemagne ou l’Italie, vous trouverez la BOX soit dans la première station ou dans les bureaux de l’ASFINAG qui vous fournira votre Go-Box. Munissez vous de votre carte grise, de votre moyen de paiement, bancaire et DKV, armez-vous de patience, et en avant. Deux solutions s’offrent à vous, le post paiement si vous souhaitez conserver la Go-box, ou le préchargement si vous savez que jamais de votre vie vous ne reviendrez en Autriche. Dans le cas d’un pré paiement, le trop payé vous est reversé en rendant la Go-Box. Précisez le nombre d’essieux, et l’employé vous la mettra en service. SURTOUT collez-là bien au pare brise. L’ASFINAG veille, et des voitures banalisées contrôlent ceux qui dissimulent la box pour qu’elle ne soit pas détectée aux portiques. Il peut vous en coûter 250€ d’amende, plus le paiement des zones où la box n’a pas été détectée, sur leur écran les agents de l’ASFINAG connaissent très précisement là ou ça n’a pas fonctionné.
Si vous devez vous rendre dans la zone de Wien, il faudra aussi vous acquitter d’une vignette supplémentaire à coller au pare brise, qui coûte 25€ pour un €6.
Le réseau des routes et autoroutes autrichiennes est à l’image du pays : propre et entretenu. Les parkings sont assez nombreux sur les grands axes, certains disposent de prises de branchement pour les groupes frigo. Il existe aussi de gros parkings proches des sorties d’autoroutes, en général les sanitaires et les douches sont en bon état.
L’interdiction de rouler le week-end démarre le samedi à 15h, jusqu’au dimanche à 22h. La nuit, certaines sections sont limitées en vitesse pour diminuer les nuisances sonores, c’est bête car ça tombe au même moment où les interdictions de doubler sont levées. Si vous roulez en ADR, les gyrophares sont obligatoires car ils doivent être activés dans la plupart des (nombreux) tunnels, certains tunnels sont interdits sans escorte pour les matières dangereuses.
Interdictions de circuler : les samedis de 15h00 à 24h00; les dimanches et jours fériés de 00h00 à
22h00, plus d’infos ici
Belgique
Croatie
Danemark
Espagne
S’il y a un pays qui fait rêver bon nombre d’entre nous, c’est bien l’Espagne. Toutefois, en temps que camionnero il y a quelques astuces à connaitre si c’est votre premier voyage en péninsule ibérique. Vérifiez votre système de climatisation, et c’est parti !
Les routes, les péages
Si vous avez une box de télépass français, il y a de grandes chances pour que l’option Espagne ait été prise par votre société. Si c’est la cas, suivez la voie « T » du péage. Sinon, privilégiez les voies pour cartes magnétiques, il reste encore des cabines de péages avec des vrais humains à l’interieur !
Le réseau des routes Espagnol est récent, et en général en plutôt bon état, beaucoup d’Autovia (4 voies gratuites), et finalement assez peu d’autoroutes à péages. Attention de plus en plus de nationales deviennent interdites aux transit, comme la N2 entre La Jonquera et Barcelone, et certains tronçons de la N340. Sur les autovia il y a peu voire pas de parkings, les restaurants sont nombreux et accessibles en suivant les indications. On peut manger au camion, en étant garé sur le parking d’un restaurant, ça ne choque personne.
Le transport ADR est assez compliqué en Espagne, les nationales y sont interdites, il faut suivre des itinéraires bien précis. Certaines veilles ou lendemain de jours fériés il peut y avoir des restrictions de circuler, et pas forcement dans les 2 sens, il faut vraiment bien se renseigner. D’une manière générale, si vous voyez tous les autres camions s’arrêter, posez vous des questions !
Concernant les contrôles, les policiers Espagnols sont plutôt vicieux. Au pays Basque, ils ont des voitures rouges et blanches, ce ne sont pas des pompiers, et leur sens de l’humour est assez peu développé. En Catalogne se sont les Mossos d’Esquadra qui vous feront trembler, et la Guardia Civil del trafico dans le reste du pays. Vous pouvez être contrôlé bien sûr aux grandes barrières de péage, mais parfois aussi en pleine nuit au milieu de nulle part, ou au détour d’un rond point. A titre indicatif, la facture grimpe très vite, par exemple 4h35 de conduite continue =301€, l’oreillette ou le non port de la ceinture 100€, il est rigoureusement interdit de jeter son mégot par la fenêtre. Les feux additionnels sont interdits, vous devez avoir un dispositif pour qu’ils ne s’éclairent pas lorsque vous circulez en Espagne. Vous ne devez pas être masqué par des rideaux trop « en avant » sous peine d’amende.
Attention toutefois si vous êtes en mal d’amour, il peut vous en couter jusqu’à 32.000€ d’amende si vous êtes surpris avec une prostituée au bord de la route, ça calme ! Donc si vous êtes en manque d’affection, les bordels sont légion en Espagne, on appelle ça un « club » on les voit de loin, ils font la course aux néons.
En ce qui concerne le tabac et l’alcool, attention aux contrôles en revenant en France, suivant le code des douanes, seuls sont autorisés les achats de tabac et d’alcool par les touristes, mais sont interdits pour les voyageurs commerciaux.
D’une manière générale évitez de dormir sur les aires d’autoroute, il y a beaucoup de vols de gasoil, les zones industrielles sont souvent surveillées par des vigiles privés.
Les livraisons, les chargements
Si les espagnols sont sur le même fuseau horaire que nous, ils vivent légèrement décalés, l’horaire « classique » de travail est 9h-13h / 15h-19h. Bien sûr chaque entreprise à des horaires différents, l’été beaucoup d’entreprises ferment l’après-midi mais ouvrent tôt le matin. La règle générale est de ne jamais être pressé. La plupart des entreprises n’ont pas de place à l’intèrieur, il faut patienter souvent en double file, mais c’est pour tout le monde pareil. N’entrez jamais chez un client sans y avoir été invité par le gardien, ou souvent vous allez devoir vous présenter avec vos documents d’identité, ne soyez pas surpris que l’on vous demande le DNI, c’est votre numéro de carte d’identité. Ne soyez pas pressés, ça ne serre à rien, apprenez le mot ESPERAR, qui signifie attendre, cela vous sera utile. Dans beaucoup d’usines les protocoles de sécurité sont assez stricts. Les accès aux quais, ou même dans l’enceinte des clients sont souvent compliqués, à contre main et en devers, mais il y aura souvent quelqu’un pour vous guider. En compensation, il y a la plupart du temps un bar ou un restaurant proche dans chaque zone industrielle, généralement on y trouve une bonne ambiance, et souvent à des prix abordables.
Désormais, l’arrimage est devenu obligatoire de l’autre côté des Pyrénées aussi.
Hongrie
Les autoroutes et certaines grandes routes sont à péage en Hongrie. Deux solutions s’offrent à vous : Soit acheter une box rechargeable à 150€, soit prendre une vignette, sur la même principe que la MAUT Allemande, à quelques différences près. Arrêtez-vous sur le premier parking TIR à l’entrée du pays, et trouvez la fameuse borne. A Hegyeshalom, à la frontière Autriche/Hongrie, il en existe 2. Je choisis la première, celle ou personne ne va, du côté du bureau des transitaires. Sur le pupitre, vous saisissez vos informations et définissez votre itinéraire, en y ajoutant si nécéssaire vos étapes. Vu l’orthographe de certaines villes, mieux vaut saisir les codes postaux, ça fonctionne très bien. Il faut au moins 5 minutes pour y parvenir, c’est TRES LONG. Si votre trajet s’effectue sur deux jours dans le cas d’un aller et d’un retour par exemple, celà ne fonctionne pas, c’est UN trajet par jour, vous ne pouvez pas prendre de trajet d’avance. Mais pas de panique, chaque station service dispose d’un terminal. La borne n’est pas un terminal de paiement, elle vous délivre un ticket long comme le bras, vous réglez à la caisse la plus proche, à Hegyeshalom choisissez le transitaire le plus sympa !
En Hongrie, il est interdit de rouler à plus de 80km/h et surtout il y est interdit de dépasser sur les autoroutes à 2*2 voies. Sachant que les portions à 2*3 voies sont rares, armez vous de patience et admirez les longues étendues des champs agricoles hongrois. La Police veille au grain, et surveille bien si votre plaque est bien enregistrée dans la base de données. Ils ne sont pas là pour rigoler visiblement. Les parkings de la plupart des stations sont sous-dimensionnés en rapport à l’énorme trafic de transit qu’absorbe le pays, véritable porte vers le grand est, les ex pays Yougoslaves et l’Orient. Soyez prévoyants ! Il existe un gros centre routier avec parking sécurisé au KM115 de la M1 : Töltéstava, Hedoti Autohof, 9086 Hongrie. Bonne route et bonne chance !!
Irlande
Italie
Malgré l’omniprésence des transporteurs de l’EST européen, l’Italie reste encore bien desservie par les entreprises de transport françaises. Il y a fort à parier que vous soyez amené à vous y rendre, si c’est votre première fois dans la botte, voici quelques conseils pour vous faciliter la vie.
Acceder à l’Italie :
Depuis la France, il y a 3 accés principaux, par la Côte d’Azur, par la vallée de la Maurienne et le tunnel du Fréjus, par la vallée blanche et le tunnel du Mont Blanc. Depuis la terrible catastrophe au tunnel du Mont Blanc au début des années 2000, les conditions d’accès et de transit se sont compliquées au Mont Blanc : Les transports ADR y sont interdits, les frigos passent en convoi.
En ADR, il faut donc passer par l’A43, et la vallée de la Maurienne. Vous devez IMPERATIVEMENT vous arrêter et presenter vos documents de transport au poste de pompiers de St Michel de Maurienne, un parking est reservé juste après la barrière de péage. Après contrôle de l’état de votre véhicule vous devrez vous garer au parking de la plate forme du tunnel, et donner vos CMR au bureau de douane, ils vous seront restitués au moment du départ de l’escorte.
DANS TOUS LES CAS, vous devez apposer une vignette de votre norme € au pare brise (si vous n’en avez pas, presentez votre carte grise aux pompiers, ils vous en fourniront une gratuitement). 70km/h dans le tunnel, et 150m de distance, les contrôles sont fréquents.
L’accès par le Col d’Arche (la madelene) est seulement autorisé à destination de Cuneo et/ou des département 04/05. Attention, les hivers y sont rigoureux !
Les routes, les autoroute, le trafic en général :
Les feux de croisements doivent être allumés. Gilet fluo et triangle obligatoires. Le week-end et jour férié il est interdit de circuler en PL de 7h à 22h le dimanche, il est parfois interdit aussi de circuler lors de l’heure de pointe de l’après-midi des veilles de certains jours fériés. Les chaînes (catene) sont obligatoires en Italie du 15 novembre au 15 avril, on n’est pas obligé de les mettre lorsqu’il neige, sauf si le carabinier vous y oblige. Par contre, montez un col sans chaîner, bloquez la route, et si par malheur vous n’avez pas de chaînes, vous allez regretter jusqu’à la fin de vos jours d’avoir été au pays des bouffeurs de macaronis.
Si l’on débarque d’un bateau à Gènes un dimanche ou un jour férié, on peut quand même rejoindre Vintimille ( on a le droit à un rayon de 200 ou 300km ). Lorsqu’un Italien entame un dépassement il fait souvent un appel de phares, ce n’est pas forcement agressif, ça signifie juste : « Attention, j’arrive. » Comme de partout, les radars automatiques fleurissent, ils appelent ça « Autovelox » : Prenez garde. Les contrôles routiers deviennent de plus en plus fréquents et sévères.
Les panneaux d’autoroute sont verts. N’hésitez pas à rester sur l’autoroute le plus longtemps possible, les longs parcours sur nationales sont périlleux… Les voies d’insertions sont très courtes en Italie donc très dangereuses. La vitesse y-est limitée à 130 km/h pour les VL et à 80km/h pour les camions. Tenez les distances de sécurité car ça plante souvent! Comme partout, la circulation aux heures de pointes est « délicate ». Bouchons fréquents.
Attention dans les travaux, les voies sont souvent étroites et tout au bord d’un accotement meuble et bosselé, sorties de route fréquentes.
Avec le Télépass, on voudrait bien traverser les tirelires tel Tom Cruise dans Top Gun, attention aux rétros.
Les voies Télépass sont parfois à gauche ( c’est ça l’Italie, le bordel organisé ) alors anticipez et gaffe au rabattement après péage.
Sur autoroute, vous ne pourrez pas échapper aux « Autogrills ». Ces cafétérias d’autoroute sont très correctes, et ça permet de manger dans l’ordre eud’chez nous, pas un gros plat de pâtes en entrée comme eud’chez eux.
Réduction camionnista comme en France, il suffit de le signaler à la caisse.
Demandez une carte Autogrill gratuite. Bars dans toutes les aires d’autoroute 24h/24 mais pas d’alcool fort après 22h .
Petit déjeuner : Vu le tarif, ne pas se priver d’un café frais. On paie d’abord à la caisse, puis on donne le ticket au bar pour être servi. On demande un café « normal » pour être bien réveillé, c’est à dire qu’il est très court. Sinon un « café longo » pour l’équivalent d’un petit café français. Sinon un « café américano » pour un double (rallongé en fait). Pour les 3 c’est le même prix. Sinon ne pas se privé du cappuccino pour, en moyenne, 1E10, et d’une « brioche » (croissant) pour 1E, elle sera choisie au chocolat, à la crema ou à la marmelate (confiture d’abricot).
Manger à midi: restaurante ou trattoria ou encore pizzeria. Le repas est composé du « primo » (premier plat) souvent des pâtes à différentes sauces ou risotto, le « secondo » (second plat) une viande grillée accompagnée du « contourno » (plate de légumes).
Sinon, pour manger rapidement, choisir un « panino » (sandwich chaud) dans toutes les bonnes stations services, pour moins de 4E.
Les panneaux du réseau secondaire sont bleus. C’est la corrida, pourtant nous ne sommes pas en Espagne. La vitesse est sensée y-être limitée à 70km/h sur nationale, même en 4 voies comme la Via Aurélia. Et pour cela, en théorie, il faudrait un disque 70 que les routiers français n’ont pas toujours. (PV possible )
Il est fréquent, dans le sud, de voir se créer des 4 voies alors que la route est en 2 voies. Les plus lents se serrent le plus possible sur la droite et les autres peuvent doubler sur les voies normales. Les grands itinéraires sur réseau secondaire (équivalent de nos nationales) sont indiqués SS, les autres SP (équivalent à nos départementales), le revetement du réseau secondaire est souvent dans un état déplorable.
Les routiers italiens sont encore beaucoup équipés en CB, le canal d’appel est le 5, c’est l’occasion de prendre des leçons d’Italien !
Les parkings :
Les grandes Stations-services sont saturées sur autoroute dès 18h00.. Comme un peu partout, sur autoroute, les parkings VL sont limités par des barres à 3m.
Les parkings sont toujours trop petits par rapport au nombre de camions, il faut toujours calculer son coup si on veut être sûr de pouvoir repartir, les panneaux d’interdiction de stationner, sont juste là pour décorer. Si vraiment, il n’y a plus de places, possibilité de se garer sur la BAU dans de petits espaces « style refuge » mais ça commence à être interdit sur certains tronçons . A proscrire si le bruit d’une mouche vous réveille.
Par contre sur autoroute, 95% des stations proposent café au comptoir ainsi que paninis 24/24, ce qui est remarquable .
Pour être tranquille il y a les zones industrielles, souvent calmes avec pas mal de place (pas comme le modèle français). Oubliez les histoires des vieux de la vieille, dans tout le Nord du pays il n’y a pas plus d’insécurité que chez nous.
Comme de partout, les abords des grandes villes ne sont pas toujours bien fréquentés, et mieux vaut être évasif sur la cargaison, le sud a mauvaise réputation, mais il existe des parkings gardés.
Les livraisons :
L’Italie est située entre la meditéranée et les Alpes, du coup, même si les Italiens ont l’air parfois nonchalents, ils sont en général assez pro dans leur travail, et souvent prêts à rendre service. Comme partout, il y a les bons, et les mauvais clients ou il faut être patients, les usines à feraille sont nombreuses, et mieux vaut prévoir de la lecture et avoir de l’amplitude devant soi. Pour vous rendre sur vos lieux de livraisons une fois sorti des grands axes, vous allez trouver d’inombrables panneaux d’interdictions au PL, prenez les, mais parfois c’est interdit, n’y allez pas ! En clair mieux vaut être méfiants, reflechir, se renseigner voire même regarder son atlas et faire confiance à son flair. Dans les cas les plus compliqués, certains clients peuvent éventuelement carrement vous donner RDV sur un parking, il ne vous reste plus qu’à les suivre.
Lettonie
Lithuanie
Luxembourg
Monaco
Norvège
Pays-Bas
Pologne
Portugal
République Tchèque
Roumanie
Slovaquie
Slovénie
Suède
Fort de ses 2000km de haut et 500 de large et d’un petit 10 millions d’habitants, la Suède est la terre des grands espaces et des forêts de sapins qui s’etendent à l’infini dans un pays où la sauvegarde de l’environnement est un but permanent pour l’ensemble des Suédois. Si la langue officielle est le suédois, la plupart des gens parlent l’anglais, ce qui facilite bien les choses. L’€ n’a pas cours la bas, la monnaie c’est la Couronne Suédoise, comptez environ 10 centimes d’€ pour 1 couronne. Ainsi votre breakfast du matin à 79 couronnes vous reviendra à 7€90.
Bien sûr vous n’allez pas traverser toute l’Allemagne et même le Danemark pour y trouver de fortes chaleurs, les hivers y sont rudes, et les nuits fraiches en été. Les suédois sont courtois, et zen la plupart du temps, la conduite automobile y est apaisée. En dehors des grandes villes le trafic est fluide, voire même inexistant le pays étant trés faiblement habité. L’hiver les grands axes sont bien degagés, il reste toutefois conseillé d’avoir de bons pneus, et des chaines. Les suédois sont bien équipés.
La plupart des stations services et autres RASTA sont équipées de douches et toilettes.
N’hésitez pas à faire vos courses dans les hypermarchés on s’y gare facilement ! vous découvrirez des saveurs nouvelles, avec les salades Rydbergs et un choix incroyable de charcuteries au rayon frais. Chaque supermarché dispose de places PL, mais il est interdit en principe d’y dormir la nuit. En cherchant bien vous pourrez aussi acheter su Saint Agur, du camembert President !
Quelques parkings de stations services peuvent être payants, en principe les nuits sont calmes ! Ne soyez pas surpris par les horaires du soleil, l’hiver les nuits sont longues et l’été, le soleil a bien du mal à se coucher ! Si vous êtes pêcheur, le pays regorge de lacs ! Adeptes de la nature et de la vie au grand air, ce pays est pour vous.
Quelques mots utiles :
Hej : Bonjour
Hej då! : Au revoir
Tack : Merci
Hur mår du? : Comment vas tu ?
Kanon ! : Super
Lastbil : Camion
Akeri : Transporteur
trafikljus : Feux tricolore
motorvägen : autoroute
Se rendre en suède :
Il n’existe qu’une seule route pour se rendre en Suède sans prendre de ferry, via Flensburg (D) – Odense (DK) – et le viaduc du Malmö (SE). Mais c’est pas la plus rapide et gourmande en heures de route. Le ferry est donc pratiquement incontournable :
Lubeck (D) – Malmö (SE) ou Trelleborg (SE)
Kiel (D) – Goteborg (SE)
Zeebruge (B) – Goteborg (SE)
Puttgarden (D)-Rodby (DK) / Helsingor (DK)-Helsinborg (SE)
Il existe 2 types de route en Suède, les routes nationales, à 2 ou 3 chiffres, et les autoroutes avec un indice Européen (E). Toutefois, une route (E) peut parfois passer de 2*2 voies à 1*1 voie. Ainsi l’E4 part de Malmö pour rejoindre la frontière finlandaise au nord est en passant par Stokholm soit 1630km. En règle général les axes secondaires sont larges et adaptés aux poids lourds, la norme ici est basée sur les camions de 25,50m voir même 32m, donc aucun soucis pour nous ! Il n’y a pas de péage à passer vous devez simplement vous acquitter de la même vignette que pour le Luxembourg Hollande ou le Danemark https://www.eurovignettes.eu/
La vitesse y est limitée à 80, y compris les autoroutes. La police comme partout veille au grain, les contrôles s’effectuent en principe sur des parkings specialement dédiés.
La plupart des zones industrielles sont bien indiquées et proche des grands axes. Tout est prévu pour les camions de 25,50m donc c’est du velours pour nos petits camions de sudistes. Il est vivement conseillé de parler quelques mots d’anglais et de porter son blouson fluo. Le materiel de manutention est toujours adapté, et souvent surdimensionné. Ne soyez pas surpris de voir debarquer un enorme elevateur pour sortir vos palettes 3 par 3 ! La plupart du temps les gens sont courtois et trés professionnels.
Il arrive aussi fréquement lors de vos enlevements à quai, d’avoir vos lots déjà prêts sur le quai, avec votre CMR déjà édité, à vous de charger, signer votre CMR et vous en aller ! Facile ! Les quais étant chauffés, il y a un soufflet amovible pour éviter la deperdition de la chaleur, pensez à vous en servir, et n’oubliez pas de le replier en partant, sans quoi une nuée d’élans peuvent se ruer sur vous ! Si le suédois est prêt à prendre en compte vos demandes, quand c’est fermé, c’est fermé, comme partout !
Bon à savoir :
Il n’existe pas de restrictions de circulation en Suède. Quelques rares routes sont interdites aux poids lourds.
Le taux d’alcoolemie toléré est très bas, 0,2 grammes par litre de sang, soit l’équivalent d’un « Mon chéri »
Comme de partout, il y a beaucoup de chauffeurs de l’est, y compris dans les entreprises qui ne font que du national, du coup certains chauffeurs scandinaves sont un peu… froids vis à vis des chauffeurs etrangers (y compris français).
Ne soyez pas aggressifs au volant, faites comme les autochtones ; arrivé face à un « stopp » ne mordez pas la ligne blanche, mais arrêtez vous au moins un mètre avant pour ne pas effrayer ceux qui arrivent de votre gauche.
Même méthode dans les ronds points, celà peut éviter des drames surtout lorsque l’adhérence est diminuée.
Un peu partout sur le bord des routes il y a des reserves de machefer et une pelle, ne volez pas la pelle !
Ne vous faites par surprendre par la lenteur de certains véhicules dans les côtes, le pays est relativement plat, mais il y a parfois de bonnes côtes, et chargé à 60T les Scania R440 et les FH420 ne font pas de prouesses ! Contrairement aux idées reçues il n’y a pas beaucoup de grosses cavaleries en Suède, on croise ainsi plus de R730 entre Cavaillon et Rungis qu’entre Malmö et Stockholm !!!
Certaines bretelles ont priorité, et son symbolisées par ce panneau :
En Suède on aime les Volvo, même vieilles
25,50m de long et 4m40 de haut, on se sent petit…
Bizarrement ici, personne ne casse les vitres des abris bus
Suisse
Vous qui avez déjà passé des frontières, mais jamais fait de douanes, vous avez tiré le mauvais numéro.
Mais rassurez-vous, on va essayer de vous aider.
Il y a pour nous français, 3 entrées principales pour pénétrer dans la communauté Helvetique. Bardonnex, Vallorbe et Saint Louis, ce dernier étant le plus important mais pas le plus simple.
Vallorbe
Saint Louis
Bardonnex
Quelque soit votre point de passage et si c’est la première fois que votre camion y met les roues vous devez en tout premier lieu vous garer et rejoindre le poste de douane Suisse muni des papiers du tracteur pour faire réaliser votre carte RPLP, c’est gratuit, et c’est d’ailleurs le seul truc gratuit en Suisse. La Suisse a mis en place le système de taxe RPLP destiné aux poids lourds dont le prix varie en fonction des dimensions et de la norme € de votre magnifique camion. Quelque soit l’axe que vous emprunterez, vous pairez, puisque c’est un péage au kilomètre, peu importe que ce soit sur l’autoroute, chemin vicinal ou cour de votre client.
Une fois muni de votre carte, rejoignez l’automate le plus proche, indiquez votre kilométrage et votre moyen de paiement, si vous le pouvez optez pour un paiement par carte de carburant, on paye en sortant du pays.
Toutefois évitez de prendre la taxe RPLP avant d’avoir le tampon des autorités françaises qui valide l’exportation, car si un jour il y’a un problème au niveau de l’exportation et qu’il faut retourner en France le Douanier Suisse feras payer pour l’annulation de la taxe RPLP
A partir de maintenant, vous pouvez commencer vos formalités douanières, votre transitaire vous indiquera la marche à suivre, et justement il y a des chances que vous ayez beaucoup à marcher ! Beaucoup de chauffeurs sont dans la même situation que vous, et vous ne serez jamais trop perdus. Une fois vos opérations douanières terminées, vous n’aurez plus qu’à donner au douanier à sa guerite, le borderau de liaison, tamponné F et CH et le papier de transit, et bonne route !
Quand vous avez tout ça…
…Vous passez là !
Etant donné que ce n’est pas vous qui choisirez le point de passage de la douane, voici quelques tuyaux en venant de France :
Après 6h30/7h il est presque impossible de rentrer au Terminal TIR de St Louis/Bâle. Le mieux est de vous garer sur la bande d’arrêt d’urgence derrière les autres et de finir à pieds. Lorsque vous aurez terminé vos formalités douanières, il sera pas loin de 9h et la situation se sera à priori nettement améliorée. Le tout étant de n’oublier aucun documents dans le camion, s’il pleut prenez un parapluie, s’il fait froid mettez un bonnet. Le parking TIR est surnommé le parking des pue la pisse, il dispose d’environ 1 wc public pour 500 places, il y a aussi des toilettes à la brasserie proche des transitaires. Il existe un projet pour améliorer ce parking, mais on s’en fout pour le moment.
On se gare comme on peut à Bardo
Prudence en traversant les voies de l’autoroute
Au milieu, la caravane à Béa
Boxon quotidien à St louis
A Bardonnex, c’est un peu le même principe en moins pire, soyez juste prudent en traversant les voies de l’autoroute pour rejoindre les transitaires, les frontaliers ont parfois un peu la pression le matin pour aller travailler. Tout proche des transitaires Suisses vous trouverez la caravane de Béa qui vous servira avec le sourire votre café.
Bon à savoir : Si votre camion fait plus de 4m de haut, n’allez pas en Suisse, vous ne rentrerez pas. La nuit, il est interdit de rouler en Suisse, sauf pour certains produits, il est difficile de trouver une place sur la plupart des aires d’autoroute, tentez votre chance en Zone Industrielle. Il y a bien sûr quelques restaurants, mais c’est souvent hors de prix pour un petit français, pensez quand même à faire un peu de change, les billets Suisses sont très jolis.
En règle générale, les livraisons se passent plutôt pas mal chez nos voisins Helvètes, l’heure c’est l’heure, ils sont ponctuels. Les gens honnètes et travailleurs. Si par exemple une heure d’attente annoncée en Espagne revient à 3h ou 2h en France, elle vaut 60 minutes en Suisse. L’hiver il arrive parfois que de la neige vienne tomber sur la chaussées, en principe ils sont habitués et bien équipés. Le sanglage est obligatoire comme partout, mais au delà de tout ça, c’est vraiment agréable d’y travailler et d’y circuler, c’est joli, c’est propre, il y a de très bonne stations de radio.
Une fois vos livraisons terminées, il y a de fortes chances si vous rentrez à vide que votre chef vous demande de couper au plus court pour vite sortir du pays et payer le moins possible de RPLP. Attention, toutes les douanes ne sont pas équipées de terminaux de sortie, et souvenez vous que chaque kilomètre parcouru est dû. Si vous avez opté pour le paiement par carte de carburant, c’est facile, notez vos kilomètres sur votre ticket d’entrée, allez directement au poste de sortie, et donnez votre ticket au douanier qui vous laissera un double. Si vous payez par carte bancaire ou liquide, garez vous, inscrivez vos kilomètres et rejoignez la caisse, c’est un peu plus cher.
Si vous ressortez à charge, il vous faudra faire les mêmes demarches qu’à l’aller, mais à l’envers ! N’oubliez pas que les douanes ferment tôt, entre 17 et 18h. La suisse c’est le bon plan pour celui qui aime le chocolat et les coupures de 11h !!!
Le week-end du 25 mai 2018 a eu lieu sur le circuit de Misano au bord de l’adriatique tout près de Rimini, une des plus grandes concentration de camions italienne. Beaucoup d’animations, de show, et surtout du chrome, du son, et des camions plus originaux les uns que les autres avec souvent de fortes personnalités et souvent de gros budgets. Frederic, chauffeur chez Jullien n’a pas hésité à faire le trajet et partager ses photos avec FDR ! Alors en avant pour le Weekend del Camionista !!! Cliquez ici subito !
Vendredi 15 décembre
Il est 9h, je décolle tranquillement du dépôt où je suis venu dormir hier soir pensant laver ce matin, mais j’ai renoncé car le temps n’est pas franchement engageant. J’ai rendez-vous à 10h pour vider à SQF. No stress…
Je passe directement à quai et assiste au déchargement quand la sonnerie de mon portable retenti. C’est le camarade directeur/dispatch/mecano/jockey et accessoirement mon boss. D’habitude c’est par SMS qu’on communique, là ça doit être un truc particulier. Et en effet, si je m’attendais à ça… Il commence par me demander si je peux planter ce week-end, aussitôt je pense à un tour de GB, mais non c’est carrément à l’opposé. Hongrie et Croatie ! Là j’avoue je suis sur le cul…
Je suis d’accord mais j’ai déjà un truc important samedi matin donc je negocie un départ en tout début d’après midi tout en calculant que je dois rouler un max et surtout stopper tout avant minuit. C’est OK.
Je fais ma première ramasse sur Lyon, impératif avant midi le vendredi puis je file sur Villefranche. Je casse la croûte devant l’usine qui reprend à 13h30.
Le chargement est long et fastidieux car les violons n’ont pas été accordés entre les différents protagonistes…
Ensuite passage aux pompes pour faire les pleins et retour dépôt poser l’ensemble. Il est déjà 18h
trajet du vendredi
au chargement à Villefranche
Samedi 16 décembre
Je mange vite fait un morceau avec la petite famille. 11h c’est tôt mais la RSE n’attend pas. 11h30 bisous à tout le monde et go Luzinay. Au dépôt il y a du monde, Paulo qui arrive de GB lave son ensemble, il y a aussi Carlos un affrété portugais et Michael mon boss. Je jette en vrac mes affaires dans la cabine, sans oublier ma carte routière toute neuve de ce matin. Une Michelin évidemment, car comme le dit le philosophe Phil26, part avec une Michelin, tu roulera serein !
13h30 je lâche le frein et en avant Guingamp ! Je choppe l’A43 blindée des premiers touristes adeptes des roulades dans la neige, beaucoup d’anglais comme d’habitude. Dans la maurienne les saleuses sont en action, il est vrai qu’il fait moche et 1 petit degré seulement. Plus je prends de la hauteur et plus il y a de la neige mais le bitume est bien au noir. Personne au tunnel hormis un bulgare qui passe la barrière avant moi et qui me traîne entre 55 et 65km/h sur les 13 km du tunnel, dur de garder 150m dans ces conditions… Je stoppe 15 minutes à la sortie pour boire un bon cappuccino, miam ! De ce côté le soleil est de la partie en plus, va bene !
La traversée de Turin quasiment à la régule, je fais ma 30 à Villarboit avec 4h29, ouf !
Milan c’est rouge sur l’A4, à cause de travaux qui font passer de 5 à 2 voies !! J’y laisse bien 25’… Ensuite l’interminable A4, je coupe 45′ vers Brescia pour manger.
Je calcule pour ma coupure de façon à ce que je puisse vider lundi en Hongrie et couper le soir chez mon client en Croatie en moins de 10h. Une fois passé Venise j’ai 9h, je commence à chercher les parkings beaucoup plus rares ici. J’en fait un premier, archi-blindé. Pas de stress, j’ai seulement 9h15 et il est 23h15…le suivant est à 25km, il y a des camions jusqu’à la voie de décélération. Je transpire. Il y a un trou entre deux camions dans les cases, je respire, mais en fait il y a un petit porteur garé, putain ! Je m’engage quand même en mettant en travers la remorque afin de laisser libre le passage derrière.
23h36 je valide ma fin de journée et de semaine. Zen…
go vers l’inconnu !
Au Fréjus
Pause côté italien
Miam, mon péché gourmand transalpin !
Dimanche 17 décembre
Pas de réveil ce matin, évidemment. 8h45 J’ouvre les rideaux, il fait grand jour et très beau. Le porteur a mis les voiles, du coup il y a un grand trou devant moi. Tant pis je vais pas risquer de casser ma coupure et puis de toute façon ça permet de ne pas avoir de vis à vis direct avec mes voisins, chose que je déteste !
La journée passe tranquillement entre cappuccino /brioche, repas, sieste, cappuccino, ménage de la cabine, douche, cappuccino, lecture, souper, cappuccino et extinction des feux vers 21h.
Grec !
29h ici
Lundi 18 décembre
Le réveil sonne à 4h30. J’ai très mal dormi cette nuit, certainement l’abus de cappuccino. Du coup je fais l’impasse dessus ce matin en me contentant d’un café de ma machine. Une rapide toilette et à 5h pile je commence ma session. Je me cale à 90, pas pour longtemps à cause de travaux où c’est limité à 70. En fait c’est long, au moins 20 km jusqu’à la bifurcation Udine / Trieste ! Long et plein de radars, les fameux autonomes visibles de loin avec leurs loupiotes clignotantes au dessus de la cabine. Pendant ce temps là j’ai ma femme au téléphone. On fait la conversation durant son trajet pour le boulot, chez nous il neige mais ça tient pas sur la route pour le moment. Je suis bien content d’avoir fait monter les pneus neige sur
sa voiture !
Je franchi la première frontière de la journée à Gorizia et tombe directement sur un premier péage. Une voie à droite pour les camions et bus et une à gauche pour les voitures qui ne payent pas car c’est une vignette pour elles. Je demande aux guichetier si la visa ça marche, niet ! Euroshell ? OK !
Je poursuit mon bonhomme de chemin et à partir de là ça grimpe, et plus ça grimpe plus les températures chutes, jusqu’à -7 en arrivant sur Ljubljana où un brouillard givrant m’accueil en même temps que les citoyens automobilisés se rendant au taf. Que ce soit à Lyon, Grenoble, Paris ou Ljubljana le lundi matin on ressent la même agressivité de leur part, comme si on était responsable de leur vie auto-boulot-dodo…
Enfin ça passe pas trop mal pour selon qu’il est 7h. Pour fêter ça je coupe 45 sur la première aire que je trouve. Je profite que la Slovénie soit en € pour prendre un petit déjeuner. C’est propre, les serveuses sont sympas mais rien de typique. Comme en Italie en fait avec les mêmes tarifs. Les toilettes elles sont au système allemand, avec un tourniquet qui s’ouvre moyennant 50 cents.
Je repars sous un grand soleil. Le coin ressemble à la Suisse ou à l’Autriche, l’autoroute est nickel et c’est plein de tunnels et de péages aussi. Putain c’est pas donné ici ! En plus pas moyen de l’éviter…
Après Maribor je délaisse l’A1 qui file sur l’autriche pour l’A5. Jusqu’à la frontière hongroise à Pince c’est morne plaine, 2 voies avec interdiction de doubler. Du coup on se retrouve vite à faire le petit train. Chiant ! De l’autre côté l’autoroute est coupé à cause d’un accident. Quasiment 10 bornes de file ininterrompue de camions !
Vers 10h je passe enfin en Hongrie. Il y a un gus sur un pont qui nous regarde passer, je lui fait coucou. Merde c’est un flic ! Effectivement le premier parking plus loin sert de terrain de jeu à la police et l’autre est certainement le rabatteur. Ils me regardent passer mais visiblement je suis pas leur proie. Une vingtaine de km sur la M70 en une voie limité à 70 puis on se retrouve sur l’autoroute, la M7 je sors au km 211, et 5 minutes après je suis chez mon client. L’accueil est chaleureux malgré le froid ambiant accentué par une bise venue de l’est. Je pose mes 2 palettes et le boss me paye le café dans son bureau. Il parle très bien le français, ça m’arrange j’ai pas eu le temps d’apprendre le hongrois !
Passage ensuite par une station service sur la nationale 7 où il y a une pompe AS 24. C’est une station Agip et Oil ! qui fait aussi relais routier avec parking sécurisé payant. Je perd une vingtaine de minutes le temps à AS 24 de faire le nécessaire pour débloquer la carte pour la Hongrie et je prends ensuite la direction de la Croatie. La taxe hongroise prise sur internet impose la sortie numéro 2 sur la M70, je comprenais pas pourquoi alors que la M7 y menait directement. En fait Letenye c’est le point de passage obligatoire pour les camions. Passage à l’ancienne avec une guérite, une barrière, et son douanier austère.
Passeport, papier véhicules, cmr et ouverture de la remorque. Le hongrois me rend mes documents et ouvre la barrière. Je franchi la rivière Mura et arrive à la barrière Croate, fermée elle aussi. J’attends un moment, personne ne se manifeste. Je fais quoi je klaxonne lol ? Enfin un uniforme pointe le bout de son nez, re-passeport, cmr, et la barrière s’ouvre enfin !
Ça m’a donné faim tout ça, j’en profite pour valider la trente qui me manquait sur le parking désert des transitaires.
L’autoroute qui mène à Zagreb est aussi déserte. On sent qu’ici c’est pas très animé, loin de la Croatie du sud archi-touristique. Au péage je tend bêtement mon Euroshell, le préposé me la rend en baragouinant dans son patois. Je tend ma visa et hop comme par magie je peux passer !
À Zagreb je quitte l’A4 pour l’A3. Là aussi c’est de la plaine, sauf qu’on peut doubler, ou se faire doubler car certains locaux ont laissé le limiteur à la maison…
Au péage de la sortie Slavonski Brod je me goure de file et me retrouve au telepeage, il est vrai que c’est pas très clairement expliqué. Warning, marche arrière, heureusement ceux qui sont derrière on vite compris et on me laisse reculer sans animosité aucune.
Je suis à 9km de ma destination, waze m’y emmène sans difficultés, il faut dire aussi que mon boss connaît bien le coin et m’a bien briffé. Malgré tout je me retrouve dans une vieille zone sans éclairage ni indications. Je m’engage une ruelle trop tôt et c’est un cul de sac. Va pour la marche arrière en nocturne…
Je parvient enfin chez mon client qui me vide trente minutes après. Et comme je recharge demain sur place j’ai le droit de rester là et ainsi de valider une onze. Impeccable !
premiers tours de roues en SLO
La Slovénie, ses péages autoroutiers…
..et ses tunnels.
Gross Stau !
La police veille.
Collines et vignes font partis du décor en Slovénie.
Vers Maribor
Pince, frontière SLO-H
Contrôles très fréquents sur la M70
J’arrive à destination à Nagykanyzsa, Hongrie
On vide en 5sec !
Pétrolette Hongroise
Vide, je vais me faire payer le café par le patron de l’usine himself !
Vestige du communisme
On repart sous un soleil radieux. Pendant ce temps là il neige en France !
N7 hongroise
Becsehely, l’équivalent Hongrois de Chantenay st Imbert mdr !
Cherchez pas, il y a une AS24 ici !
Direction la Croatie
Frontière H-HR coté Hongrois…
…et côté Croate
Dobrodosli !
L’A4 déserte !
Ex Sarrion, dédicace à Mouthmouth !
Mignonne cette église !
La fin de session jourrnalière que je n’aurai jamais pensé valider un jour !
Mardi 19 décembre
La sonnerie du téléphone me réveille à 7h30, c’est ma fille aînée qui comme tous les matins m’appelle lorsqu’elle arrive à son lycée. J’ai le temps je suis prévu qu’en début d’après midi. J’essaie pour une fois de m’occuper intelligemment. Vers 10h je demande où je pourrais trouver une douche, langage mi-anglais mi-signes. Un gars sympa m’indique de monter à l’étage. Il y a plusieurs bureaux et des toilettes mais pas de trace de douche, tant pis !
À 13h commence le chargement, ça dure car les bacs sortent au fur et à mesure. Je tape la discute avec un Bielorusse en cacahuète , je suis intrigué il a chargé 2 palettes tout à l’heure et est revenu les décharger. Il m’explique que les douanes situées à côté l’on refusé car sur le BL c’est marqué seulement 1 palette, donc il faut tout défaire et refaire sur une . Pas facile tout ça…
Entre temps un bac arrive et le cariste me fait comprendre que le dernier sera prêt dans 10/15 minutes. Le dernier ? Il me reste 4m, je devais être complet normalement… SMS au QG TGI. 10 minutes plus tard j’ai ordre de filer sur l’Italie pour compléter demain. Impec !
Je quitte Slavonski à 14h45, le soleil est déjà rasant à l’est. Je l’ai en pleine poire pendant une bonne heure puis c’est quasiment nuit à 16h et je traverse Zagreb sans rien voir de la ville, dommage !
J’arrive à un dernier péage et rebelotte, même connerie qu’hier. Ça bouchonne et je m’aperçois de mon erreur à temps, je descend pour demander au chauffeur du Man derrière de reculer un poil. No soucy…
C’est bizarre mais ça bouchonne aussi après le péage, et là je pige que c’est la frontière. En tout et pour tout je met 1h10 pour arriver à la guérite où je tombe sur une douanière aigrie comme pas possible…elle me questionne en Croato-english sur la nature de la marchandise, si j’ai dormi en Croatie, stoppé sur un parking, non bien sur !… Doivent pas voir des masses de français et ils sont pas prêt pour Schengen ici, ça se voit ! Bref, j’ai l’autorisation de passer en zone libre sans arrêt à la case fouille de la remorque voie de droite, ce qui n’est pas un mal !
Je m’arrête une cinquantaine de bornes plus loin pour faire ma coupure et si possible prendre une douche.
Je choppe mon sac et me dirige vers la station, il fait -4 mais n’empêche il y a un type qui me précède, en tee-shirt, un sac plastique d’une marque de supermarché à la main. Je subodore que lui aussi va à la douche. Il achète un jeton à la caisse, moi aussi et manque de bol il y a une seule douche, occupée déjà.
10 minutes après un routman sort, je vais passer le temps en matant les produits proposés en boutique quand je vois revenir tee-shirt man. Pas content le gars, son jeton passe pas, j’arrive à piger que les douches se nettoies automatiquement après usage et que ça prend un certain temps. J’ai déjà presque terminé ma coupure et j’ai déjà perdu trop de temps tout à l’heure, je hèle la caissière pour me faire rembourser mes 3€. Je m’étais jamais fait engueuler en slovène, maintenant c’est fait ha ha ! Enervé je reprend la route, et comme il fait nuit et que c’est la première fois que je passe ici je suis déçu de rien voir du paysage. A Ljubjana je récupère l’A1 comme lundi puis l’H4 qui m’emmène à la frontière SLO/I .
Premier autogrill, je m’arrête aux pompes et vais tenter ma chance. Pas de douches ici, ni au resto… keep cool… Station suivante où j’ai toutes les peines du monde pour me faufiler entre les camions stationnés à l’arrache. Il y a une douche au resto mais fermée jusqu’à 7h . Je suis dépité… je fais tirer jusqu’à Padova, je sort c’est marqué Interporto. Après le péage je prend une lumière puissante en pleine poire, c’est la polizia mais ils me laisse passer. Je trouve un parking PL un peu plus loin, avec de la place. Quelques voitures qui tournent avec à l’intérieur des hommes en mal de tendresse…ouf on sera gardé cette nuit lol ! Un bon décrassage au bidon et gant de toilette et dodo, chuis vanné !!!
Vieille zi Croate
Couchette « cercueil » maison pour cet Ukrainien
Concession auto plus hotel
Je repars de Slavonski
Je repars de Slavonski
Migrants !
ça respire pas trop la joie de vivre le quartier…
Cathédrale
C’est comme dans le 77 en fait !
Péage pièges à con !
Prix en Kunas et en €
Frontière HR-SLO. Patience !
Dovidenja Hrvatska !
Mercredi 20 décembre
On m’a rien volé cette nuit, juste une heure de sommeil ce matin…un bruit sourd et répétitif dès 6h du matin. En face du parking il y a une usine, je pense qu’à l’intérieur il doit y avoir une sorte de presse d’emboutissage ou un truc de ce genre. Quoi qu’il en soit ma nuit est foutue, et c’est long d’attendre 8h45 pour pouvoir repartir avec les 9h01 réglementaires…en plus il y a rien dans le coin pour prendre un petit dèj’ digne de ce nom !
Première mission donc, un arrêt obligatoire sur l’A4 pour le Cappucino/brioche con albiccoca, après ça va déjà beaucoup mieux pour affronter cette nouvelle journée ! Du coup je suis d’attaque pour parcourir les 160km restant qui me mènent chez mon client à Bergamo.
Arrivé à 11h30, je repars une heure plus tard lesté de 2t supplémentaires dans la remorque, ce qui porte le total à une douzaine de tonne qui font rigoler le 500 ! Il reste 50cm dispo, juste de quoi caler le tire-pal.
Andiamo francia !
Milan passe pas trop mal, juste quelques Fangio qui frôles le pare-choc en passant directement de la troisième voie à la sortie. Maîtrise totale, normal…
Je me permet une coupure gastronomique à Novara, puis je tente de nouveau la douche…no comment !
Heureusement on est pas en août !
Ca bouchonne un chouïa à Turin, 20minutes qui passent à l’as quand même. J’hésite à sortir à Susa pour me laver à l’autoport, mais un peu chronophage quand même car le client de la came Croate a émit le souhait de peut-être me vider ce soir. Je me rabat finalement au Gran-Bosco où enfin je peux faire couler une bonne eau bien chaude avec de la pression sur mon corps fluet ! J’en profite pour faire emplette d’une
spécialité locale, le Panetone, qui ravira les papilles de toute la famille, j’en suis certain !
Du coup il y a rien qui urge, je passe sereinement le tunnel qui me ramène en France. Un stop à l’acces de Chambéry pour remettre du gazole et je monte tranquillement me poser devant mon premier client à Romanèche Thorins 71. Il y a déjà un Bulgare tirant pour P/O Scandex devant. Pas grave, je vais pouvoir valider ma deuxième onze de la semaine !
Au réveil en Italie
Les vaches italiennes et la drogue !
Valsusa
45′ au gran bosco
Quand les traditions ont du bon !
Jeudi 21 décembre
Sur une échelle de 1 à 10 je mettrai 9 pour ce plan parking. Calme de chez calme ! A 8h le Scandex rentre, il lui faudra une demi-heure pour vider. C’est avec 11h10 de coupure que je valide le début de ma session journalière. Vider les 4m prendront 10′, le contrôle autant. Je file chez mon client suivant où ce sera torché en trente minutes. Quand ça veut rire !
Du coup j’ai pris de court Michaël qui me met en stand-by.
Une heure plus tard j’ai du concret, go Reyrieux ! Je charge vite fait une palette de 6m pour 400kg.
Du coup j’ai un complément de prévu à Vénissieux. Je casse la croûte dans la zone en prenant mon temps.
J’ai bien fait car mon boss m’appelle pour m’annoncer que le chargement est annulé, le destinataire ne travaille pas demain…
Profitant de cette déconvenue Michaël m’envoie à Genas pour la visite de contrôle du hayon.
Chose faite, comme maintenant notre nouveau dépôt est à coté, je pose l’ensemble là-bas et je ramène ma fraise à la maison, yabon !
Mission accomplie Maréchal !
Pont de Montmerle sur Saône
Vendredi 22 décembre
Je décolle tranquillement du dépôt à 7h, j’ai rdv seulement à 8h30 à Moirans dans la banlieue de Grenoble. Souvenirs souvenirs…
Il tombe une espèce de merdouille qui rend la route bien glissante et j’ai même droit à du brouillard après St Jean De Bournay. En plus des prix Nobel du volant, il y a intérêt à rester concentrer…j’ai remarquer un net relâchement chaque année à cette époque, déjà que c’est pas terrible en temps normal !!!
J’arrive à l’usine à 8h20. Au poste de garde j’appelle les monteurs qui arrivent tout juste aussi. Le gardien me fait rentrer pour dégager le passage et je dois attendre la suite des évènements dans ma cabine. Au bout d’une demi-heure le monteur qui a mon numéro me demande de retourner au poste de garde. Là un type de la sécurité me remet un badge et m’accompagne dans les bureaux, plus précisément dans celui du
responsable sécurité du site. Il y a les monteurs, plus 2 autres types qui s’avèrent être de la logistique. 25 minutes de blabla pour remplir un protocole car il est formellement interdit de vider en latéral ici, sauf dérogation expresse du monsieur psycho-rigide assis en face de moi. On sent bien qu’il se donne de l’importance, qu’il est à fond dans son rôle de celui qui va décider ou non si on va vider. Il s’inquiète notamment de savoir si un chariot élévateur adapté se trouve sur les lieux, on sait jamais ça pèse quand même 400kg ! Bref, il est dans un bon jour car finalement il paraphe le précieux sésame et nous invitent à faire de même. Nous somme soulagés !
Une fois en place je débâche un côté, un chariot élévateur de type Caterpillar arrive et en 2 coups de cuillers à pot me déleste de mon colis, sans faiblir. Le chef monteur me signe ma cmr, je lui souhaite bon courage, surtout que maintenant il a réunion avec l’autre procédurier pour décrocher les permis de travaux, surtout que ça va se passer en hauteur ! En plus il attend un autre camion cet après-midi…
10h20, je me barre de ce trou à rat.
Ma mission suivante consiste à prendre en charge le chariot élévateur que mon patron à acheté. C’est à côté de la Cote St André. Seul le boss est habilité à charger, et comme il y a pas de rampe il se sert d’un engin plus gros pour le faire rentrer en latéral dans la semi. Malgré cela le Cat lève un peu du cul à cause des 5tonnes du bestiau. Je fait tirer 4 sangles, 2 par coté pour être serein.
Retour Luzinay en y allant mollo quand même, ce n’est pas de l’autoroute…
Au dépôt je me place à quai et je prend mon temps pour décharger la bête tout en jouant des suspensions de la Samro qui a tendance à bien s’enfoncer lorsque le poids se déplace vers l’arrière.
A 13h j’envoie un message à la direction, mission accomplie avec succès !
Je mange un bout de chien puis je lave l’ensemble complet pour ôter le sel de différents pays accumulé ces derniers jours ainsi que de la gadoue française.
16h30, je fais sauter la carte et saute dans ma Saxo-Porsche pour regagner mes bords de rhône.
JOYEUSES FÊTES à tous, ne faites pas trop d’excès et profitez bien de vos familles !
deux heures pour vider ça…
5t les doigts dans le nez !
La bête au dépôt
Infos pratiques :
Italie : Autoroutes à péages, on trouve des viacards créditées dans les stations, 25, 50 , 75€ , sinon Mastercard, Visa, cash ou télépéages. 80 km/h. Chaines obligatoires en hiver.
Slovénie : Autoroutes à péages pour Bus et Camions uniquement. Vignette pour les autres véhicules. Pas de Visa ni Mastercard mais DKV ou Euroshell acceptées . Système de télépéage aussi. Nombreux péages ( 5 entre Goricia et la frontière Hongroise), très chers, la totalité de mes passages se sont élévés à 260€ pour 525km ! Vitesse 80km/h, mais la plupart roulent à 90. Nombreuses interdictions de doubler, ponctuelles ou permanentes. Chaines obligatoires en hiver.
Hongrie : Pas de péages mais une taxe style MAUT Allemande équivalente aux km parcourus, comme en Suisse. Valable de 0h à minuit, prenable par bornes ou internet. Nombreux contrôles policier.
Croatie : Autoroutes à péages, peu onéreux. Visas, mastercard mais pas de cartes pétrolières. Attention les voies télépéages sont mal différenciées des voies normales, je me suis fait piégé 2 fois ! Chaines obligatoires en hiver mais circulation interdite aux PL lorsqu’il neige ! 80Km/h jamais respectés… Les parkings d’autoroutes ne sont pas immenses non plus et les stations vieillotes avec des boutiques ne vendant que le nécessaire. Prévoir des difficultés lors des passages en frontière car les accords de Schengen ne sont pas appliqués là-bas.
Des images, de la bonne musique, des belles routes, c’est le pied. Images prises en France, Isère, Moselle, Marne, mais aussi au Luxembourg, Belgique au circuit de Spa, Hongrie.
J’aurai aussi bien pû appeler la vidéo, Keep Calm and Eat Couscous, ou Jesus Revient mais ça n’aurait rien voulu dire.
Concernant la partie musicale, vous pourrez entendre :
Explosions in the Sky : Remember me as a time of day / Time Stop / Magic Hours
James Holden & the animals spirit : Each moment like the first
Au début des années 70, Jean-Paul Thiers fonde « La Valentinoise » spécialisé sur l’achat et la vente de primeurs sur la région Valentinoise.
La Valentinoise durera jusqu’en 2000, reprise par le groupe Canavese.
Amoureux des camions et de la route, les Thiers, père et fils, marqueront d’une pierre blanche le monde du poids lourds en France. Ils se sont illustrés avec leurs camions décorés sur le Castellet, Dijon ou le Mans.
Ils ont aussi été les premiers à s’insatller en 1985 au Maroc, à Oualidyia pour y produire des tomates. Ils ont fait le bonheur de centaines de chauffeurs de Rhône-Alpes, en leur permettant de s’évader un peu. Charger en direct au Maroc n’était pas chose courante en ce temps-là. Et celà à duré jusqu’en 2002. Une grande et bien belle époque.
C’est Corentin, le fils de Philippe Thiers qui a réuni tous les documents et qui a dû insister auprès de son père pour qu’il nous devoile une partie de ses souvenirs.
Philippe Thiers
Jean-Paul Thiers
Corentin Thiers (qui a un peu changé)
En 1989, La Valentinoise se déplace au Castellet, ou elle remporte avec son Scania 143-450 superbement peint par Win-Gone de Villefranche sur Saône le 2e prix.
Tout Bourg lès Valence était réuni ce jour-là, avec entre autres le Scania Benne de chez Gallet.
Un petit tour au marché de Milan ou l’on trouve tous les meilleurs fruits et légumes de toute l’Italie, à la fin des années 80.
Une partie du parc de la Valentinoise au dépôt à Bourg lès Valence à la fin des années 80
1985, La Valentinoise part installer une station frutiere à Oulydiya près d’El Jadida, à 500km de Tanger. Dans la station on trouve tout ce qu’il y a de moderne, calibreuses, cercleuses ect. Les transporteurs du sud de la France viennent charger dans ce coin de paradis pour La Valentinoise à Valence, Avon à Avignon et pour le reste de la France de belles tomates en plein hiver.
Le Maroc s’est aussi le pays des souvenirs, loin de tout, le restaurant « l’Araignée » au centre du village, aura vu se créer et se tisser des liens privilgégiés avec les gens du pays. Tous ceux qui y ont fait un tour se souviennent des crevettes royales servies avec le sourire au restaurant l’Araignée.
Les camions de ramasse
Sur le parking TIR à Tanger avec les Avon.
Jean-Paul avec un chauffeur
Parking TIR à Tanger
La Total à tanger, vu le prix du carburant, on y va pas par hasard dans cette Total.
Le F12 avec la calibreuse
Une star : le peintre de Tanger, celui qui vous dessine les palmiers sur les pare chocs et vos plaques.
Quelques annéesplus tard, Laurent Carbone a retrouvé le 143, dans une ferme de Chateauneuf/Isère. Depuis, il est definitivement parti au Gabon, la remorque, quant à elle a été demontée et posée sur un porteur IVECO à Chateauneuf/Isère également.
Le tout nouveau tracteur de Dylan, péparé en Hollande shooté par Nicolas Lassiaz