Les choses évoluent à vitesse grand V dans le transport, etce document pourtant récent est déjà dépassé, puisqu’aujourd’hui, les entreprises recrutent au Pakistan, au Sri Lanka, alors à qui le tour ?
Les transports Hegelmann
En 1998, les 3 frères Hegelmann, artisans transporteurs se lancent modestement avec un seul véhicule à l’assaut des routes Européennes. Ils ont rapidement eu chacun leur propre camion, et la détermination de devenir une grande entreprise. 5 ans plus tard, les bases de Hegelmann sont mise en place : Hegelmann Express GmbH a été fondée en 2003 à Karlsdorf-Neuthard. Pour réaliser leurs ambitions, ils ouvrent très vite une première agence hors des frontières, et ce sera bien sûr, La Lituanie terre promise du transport low cost. Ils développent alors des transports hors Europe vers la CEI et se spécialisent dans les transports Express. Un peu partout on voit se relayer des chauffeurs de nationalités souvent exotiques. L’industrie automobile gourmande en camions pas cher y voit une opportunité sur les trajets de longue distance, l’évolution du parc croit à un rythme effréné. L’entreprise s’implique dans la vie sociale se donnant ainsi une bonne image. Les avis des employés sont plus que partagés, beaucoup se plaignant de salaires non versés en intégralité.
Tous les pays d’Europe ont une voire plusieurs bases Hegelmann, la France n’est pas en reste avec une base à Chalon sur Saone. Tout le business ne peut tenir que grâce aux lobbys de l’industrie et aux politiciens corrompus. Le système s’est même exporté jusqu’aux Etats Unis d’Amérique du côté de Chicago.
121 photos ici : https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/hegelmann
Après les chauffeurs low cost, c’est au tour des affréteurs
Dans la série, toujours moins cher, je vous joins la copie d’un mail reçu ce matin, ce n’est pas une blague, cette société propose d’ouvrir des bureaux d’affretement, pour remplacer les nôtres, toujours plus ronchons et exigeants…
Bientôt, le patron low cost, le ministre low cost, et le president de la république low cost !!!
Bon partages et bonne lecture !!!
Reçu par mail :
CF ******
Bonjour, Aujourd’hui beaucoup d’entreprises de transport se portent mal à cause la crise sanitaire. Elles n’arrivent plus à supporter leurs charges fixes, du coup plusieurs abandonnent et ferment. Quelle stratégie faut-il adopter dans ce contexte ? Comment survivre ? Comment se relancer ? Je vous offre une opportunité d’avoir un levier de croissance externe et un avantage économique énorme afin d’améliorer votre rentabilité. Je vous propose d’externaliser vos activités d’affrètement routier vers un pays d’Afrique où la main d’œuvre est moins chère. Je réalise pour vous, sous-votre nom d’entreprise et pour votre compte, vos activités d’affrètement routier avec mes équipes d’affréteurs (bilingues et trilingues) délocalisées. Nous réalisons vos transports en lots complets et partiels en France et sur toute l’Europe. Si vous êtes une jeune entreprise il n’est pas nécessaire que vous possédiez forcément une flotte de camions. Nous solutionnons vos transports via les bourses de fret avec des marges entre 12 et 20% du prix client. Conditions: Disposer de la licence et l’assurance communautaire; avoir accès à au moins l’une des bourses suivantes: timocom, téléroute et B2p. Plusieurs entreprises, françaises, belges, polonaises et luxembourgroises délocalisent depuis quelques années leur service affrètement. Faites en de même. Contactez moi à l’adresse : direction.xxxxxxx@mail.com
L’étau se resserre sur les transports Jost en Belgique
Une enquète sur le dumping social chez les transports Jost dure depuis des années, mis en examen, puis libéré, l’étau ne cesse de se resserrer sur l’entreprise. Une décision de justice a décidé lundi 25 mars, ordonnant la saisie de 346 tracteurs.
Crée en 1958, les transports Jost est une entreprise familiale qui a grandi après le rachat de beaucoup de petites entreprises du Benelux, la société emploie aujourd’hui près de 3200 personnes.
C’est une longue enquête qui a permi d’en arriver là, et les chefs d’accusations sont plutôt lourds à l’encontre de Mr Jost et son équipe comme : dirigeant d’une organisation criminelle, de traite d’êtres humains, de blanchiment, de faux et usage de faux social, d’escroquerie en droit pénal social.
Même si 346 tracteurs arrétés ne vont pas changer la face du monde, il va de soi qu’il va être compliqué pour l’image de certains industriels de continuer à collaborer avec un transporteur aussi peu respectueux de ses employés, de continuer à leur confier leurs marchandises, et dont le nom a été malmené dans les médias. Ce fait divers aussi spectaculaire soit il va peut être faire trembler certains transporteurs ouest européens peu scrupuleux, mais il y a fort à parier que d’autres vont vite s’engouffrer dans la brêche, discrètement, mais surement.
Plus à l’est, et notamment en Lituanie, certains transporteurs affichent encore aujourd’hui des croissances énormes avec des chauffeurs venus d’Ukraine ou de Bielorussie qu’il sera encore plus compliqué d’arrêter…
+ D’infos :
L’Article de la Meuse sur la saisie des 346 tracteurs
