Départ du convoi Equilibre de Lyon pour l’Arménie

En 1989, l’association EQUILIBRE de Lyon organise le transport d’aide humanitaire à destination de l’Arménie, le presse télévisée se fait l’écho de ce convoi hors du commun !

Solutrans 2019

Tous les acteurs du transport étaient présents à Solutrans.
Cette année, c’est encore et toujours la course à la tecnhologie, à celui qui pollura le moins avec toujours plus d’énergies électriques.
Daniel aussi était présent, il partage ses photos avec nous, et c’est cool !

https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1497

Le MIN de Lyon Perrache

Le MIN de Lyon Corbas a ouvert ses portes, en 2009.

Le MIN de Lyon Perrache est aujourd’hui pratiquement réduit à l’état de gravats, remplacé par un quartier d’affaires, réduisant à néant un passé glorieux, riche d’histoire industrielle.

Le marché de Lyon a été ouvert en 1961 après 5 années de travaux. Son projet initial date de 1923, entre temps, la France a connu des crises, une guerre, et le projet maintes fois reporté. Le marché se tenait à l’époque sur les quais de Saone.

L’ouverture de l’autoroute, en 1954, et la proximité avec la voie ferrée a un peu accéléré les choses, et enfin, en 1961 le marché ultra moderne a l’époque à ouvert ses portes. Par route, par rail, il est devenu une véritable plate forme d’intrêt local, national et même international. Etudié par l’architecte Louis Weckerlin, il a été batti de manière a y assurer des conditions de circulation et de nettoyage optimales. Bien sûr avec l’évolution des dimensions des camions, l’accrocssoiement de leur nombre avec la disparition lente des chemins de fer, la circulation est vite devenue cahotique.

Tout autour du MIN on pouvait trouver des bureaux de douane, des restaurants mythiques, et parfois même l’amour ! L’activité principale du MIN était dédié aux secteur des fruits et légumes. Au plus fort de son activité, le MIN comptait 120 grossistes. La concurence de la grande distribution disposant de grosses centrales ont souvent signé l’arrêt de mort de villes de moyenne importance.

Sources photos : archives de Lyon et FDR

Voici quelques images qui vont sans doute rappeler des souvenirs à certains ! Partagez ces bons moments avec vos amis, bon clics !

Association Equilibre

A la fin des années 80 et au début des années 90, l’association loi 1901 Equilibre a réalisé un grand nombre de missions humanitaires. Beaucoup de chauffeurs permanants et bénévoles ont réalisé des voyages extraordinaires pour aider ceux qui étaient dans la detresse, avec le long conflit Yougoslave l’activité ne manquait pas. Ils ont aussi réalisé des missions vers la Pologne, L’Arménie, Gaza.

Dans cette vidéo, vous trouverez quelques extraits de leurs missions, il doit en exister d’autres, mais ils sont difficiles à trouver. Bon visionnage !

Jeannot 69, portrait

Prénom : Jeannot
Surnom(s): Le vieux, Météor. (L’ingérable69 depuis 2008)
Date de naissance : mars 1946
Chauffeur depuis : juillet 1967
Différents métiers dans le transport : Frigo, baché, benne.
Type de camions : Semi-remorque, camion remorque.
Marques favorites : Scania, Volvo
Marques detestées : Mercedes, Iveco

Citation personnelle : C’est sur la fiche paye qu’on voit l’intelligence de son patron.

Voici la carte d’Europe ou figurent les endroits les plus éloignés de chez moi (Lyon-69) ou je me suis rendu en camion:

Glasgow ou j’ai livré un chargement de peches .
A Hambourg avec des cerises .
A Berlin un chargement de primeurs.
A Moguer je chargeais des fraises pour la France.

Tout petit, je voulais conduire des camions. Je me mettais sur la table de la cuisine, et j’imaginais que je conduisais un camion : 2 chaises faisaient office de couchette, et je faisait les bruits qui allaient avec. De temps en temps je m’arretais pour manger. Lorsque les professeurs me demandaient ce que je voulais faire plus tard, je leur répondait : routier, mais ils ralaient car pour eux, c’était pas un métier. Mon père était routier, il conduisait des Delahaye, des Saurer ect…Il m’a donné le virus, j’ai toujours eu ça dans le sang.

Les voyages me faisaient rever, je ne voulais pas avoir de patrons sur le dos ; j’aimais les camions. Je voulais des camions qui roulent vite, je peux dire que j’ai été servi.

lorsque j’ai débuté, c’était dur, on n’avait pas de chauffage, pas de clim et il n’y avait pas d’autoroute. On chargeait et déchargeait à la main. Quant on arrivait aux Halles de Paris, s’il y avait un camion devant, on l’aidait pour gagner du temps. Au fil des années il y a eu de moins en moins de manutention, les routes se sont améliorées et on a roulé de plus en plus.

Lorsque les frigos sont arrivés en 1970 pour les primeurs, on nous a promis qu’on allait bosser moins, mais finalement c’était pire qu’avant. On partait le vendredi soir pour Berlin. Mais au fond de moi, j’étais programmé pour rouler.

Le métier a vraiment changé au début des années 90, les contraintes de travail sont devenues différentes, surtout lors de l’ouverture des frontières en 93. Les expéditeurs nous lachaient de plus en plus tard le soir, pour livrer toujours à la même heure. dans le même temps on nous demandait de respecter les heures et la vitesse.

Le respect des heures, c’est bien, mais les petites coupures obligatoires me démoralisent car elles me cassent le rythme. Je n’ai pas été habitué à faire des coupures, il m’arrive souvent de ne dormir que 5h, de n’avoir plus sommeil et de devoir attendre la fin de la coupure en tournant en rond.

Le limiteur est pour moi une grosse merde ; celui qui l’a inventé je serai ravi de faire sa connaissance pour l’atomiser. J’ai conscience d’être à contre courant de la plupart de mes collègues, mêmes certains anciens ; mais moi j’aime rouler vite, disons 100/110kmh, c’est une vitesse à laquelle je me sens bien, je suis plus attentionné à la route. Les camions d’aujourd’hui ont plus de sécurité, de bons freins et des ralentisseurs efficaces et on est obligés de rouler à 90.

La mentalité, également au sein de la même entreprise, est chacun pour soi. Il y a des petits groupes, des clans. Aujourd’hui, la politique des chauffeurs est à celui qui ne force pas trop. mon dada aujourd’hui c’est de prendre la tête à ceux qui font le mauvais esprit d’une boutique.

Le plus pénible pour moi maintenant est d’être parfois commandé par des gens qui ne connaissent rien au métier, souvent aussi les promesses de salaire qu’on m’a faites n’ont pas été tenues.

Place aux photos :

Avec des copains de route :

Quelques pépites :

A Orange, sur l’autoroute, les policiers m’arretent en me disant : « Vous c’est pas Meteor qu’il faut vous appeler, mais VENT VIOLENT.
Ils m’avaient apposé une plaque « Vent Violent » (comme on peut en voir aux entrées des autoroutes) sur les portes arrières du frigo.

Après un accident entre Roye et Peronne (80), mon patron me fait redescendre sur Lyon avec un collègue dans un vieux Hotshkis 4 tonnes. Le mécano nous préviens que la barre de direction était prète à casser.
Le chauffeur s’en fout et roule comme un marteau, prends les descentes au point mort. J’avais la trouille que la barre casse.
En arrivant sur le MIN de Lyon, le chauffeur se met à quai, et bing, la barre tombe à terre.
Je suis descendu du camion et j’ai pris 8 jours de congès.

Barcelone…
Bon tu vois l’échangeur quand t’arrives au marché de Barcelone, eh ben on dirait un paquet de nouilles qu’ils auraient copiés.

Dans ma boite, mes chefs sont tellements chiants, y a des jours ils seraient capables de démoraliser un robot japonais.

…. »De quoi les flics des professionnels? Ils trouveraient même pas une aiguille dans une assiette vide »

La veille de ses congès à son chef:
Comment je vais faire pour piquer du gasoil dans le reservoir du camion si tu veux que je le ramène au dépot?…. Ah mais que je suis bête, j’ai la carte bleue de la boutique, comme ça je ne me salirai pas!