Du Mali au Togo avec Abdoul et son MAGDAF

Il est 02 h à  Paris et minuit à Bobo Dioulasso
Ce 02 avril 2025, je suis chargé de 50 tonnes de ciment CPJ 45 de l’usine Cimasso de Bobo Dioulasso pour une livraison dans la ville historique de Sikasso au mali. 2h du matin après la pesée me voici garé à l’extérieur de l’usine…

Maintenant il faut mettre la bâche. Il es 4h 05 mn du matin quand nous finissons de bâcher et sangler. Mon apprenti et moi sommes fatigués fatigués fatigués. Un peu de repos est mérité. Le soir de mercredi 2 avril j’ai quitté mon domicile vers 19h 30 après un repos bien mérité. Et vers 20h40 j’étais déjà à la sortie de la ville ticket de péage en poche. Direction Orodara ville située à 80 km de Bobo Dioulasso.

A 00h30 j’avais parcouru juste 50km tenant compte de l’état de dégradation avancée de la route. Pose de 10 mn contrôle général du camion et de la marchandise ras. 3h du matin Orodara est à 10 km derrière. Je prends une bonne pause qui s’impose à Dieri.

Jeudi 03 Avril

07h du matin, après quelques heures de repos, vérification générale du camion, huile, liquide de refroidissement, pression d’air des pneus me voilà encore sur la route. La frontière est à 30km. A 10h nous voilà à la rentrée de la ville de Koloko Dernière ville du Burkina Faso, contrôle, sécuritaire, Maintenant il me faut une place au parking de la douane, un petit Dodo le temps que les formalités administratives finissent.

Vers 14h la douane burkinabé m’a libéreré et 30mn plus tard j’étais dans la première ville du Mali du nom de Heremakono là là aussi contrôle sécuritaire, douane contrôle, une heure après j’ai le OK de douane Malienne.
Sikasso est à 40km donc il faut avancer ….
22h30 me voilà garé à Niena après avoir dépassé Sikasso de 80km de plus contrairement à ce qui était prévu au départ à mon arrivée à Sikasso le client me propose une livraison chez l’un de ces clients en contrepartie d’un supplément de transport… Ce que j’accepte sans hésiter 😚.
Comme le dit l’autre : On est déjà à terre est-ce qu’ on peut encore tomber? C’est nonnnn 🤣🤣🤣…

Vendredi 04 avril 2025

Il est 8h30 quand les manœuvres commencent à décharger les premiers sacs de ciment Il faudra 4h pour que le dernier sac de ciment quitte le plateau.
Pas de temps à perdre direction Sikasso où un chargement de sésame déjà prêt m’attend pour une livraison à Lomé.
2h du temps après nous revoilà encore à Sikasso mais avant l’entrepôt de chargement un tour dans un garage de soudure histoire de rafistoler un peu le châssis du plateau qui a des petites fissures.
Là je viens de trouver trois de mes confrères qui espèrent charger le précieux sésame… deux ont déjà chargé … faudra que le troisième charge avant que mon tour arrive donc patience. A 19h l’affréteur m’informe que mon changement est pour demain matin tenant compte des confrères arrivés avant moi. Donc du coup je cherche à prendre une douche et par la suite à manger et un bon dodo n’est pas à refuser.

Samedi 5 avril 2025…

Déjà à 06h je suis sur pied avec l’espérance d’avoir mon chargement le plus tôt possible….
Mais ce n’est que vers les 9h que le premier sacs ont commencé à être déposé sur mon plateau. Le chargement avance rapidement car les manœuvres sont des experts en classement sur plateau.
Au fur et à mesure que le manœuvre charge les sacs mon apprenti et d’autres jeunes se hâtent à la tâche.
Il faut bien attacher la marchandise car la route est longue jusqu’à Lomé.
A midi, 960 sacs de 50 kg de sésame étaient bien classés sur mon plateau soit un total de 48 Tonnes à livrer au port autonome de Lomé.
Il est 17h 25 mn là nous pouvons dire que la marchandise est sécurisée. Ma devise est la livraison de la quantité et la qualité transporté.
Mais pour le moment il faut juste libérer la porte du magasin le temps que les documents pour la route me parviennent :
Lettre de voiture, BL et autorisations de la douane
19h 35 mn j’ai mais documents mais il se fait déjà tard.
Donc la suite c’est pour demain matin.

Dimanche 6 avril

5h 30mn je suis sur pied
Une douche froide, vérification du camion huile à moteur, liquide de refroidissement, pression d’air bref la totale et vers 6h 30mn me voilà à station service NDC.
Après avoir pris un peu de temps en ville de Sikasso pour course perso à 9h je suis à la frontière côté mali…. Enregistrement à la douane Malienne suivi de la police d’immigration.
30mn après je suis au Burkina Faso encore contrôle à la police et bien garé au parking de la douane de Koloko première ville du Burkina Faso après avoir pesé bien-sûr.
15h 10 mn le transitaire vient me réveiller pendant ma sieste en m’informant qu’on à le OK de la douane burkinabé donc pas de temps une vérification rapide du camion et je tourne la clé de contact.
J’ai 127 km à parcourir pour atteindre Bobo Dioulasso sur une route très dégradée.
Ce n’est que vers 16h que j’arrivais à la sortie de la ville de Koloko donc il faut encore prendre beaucoup beaucoup de courage pour atteindre Bobo-Dioulasso
Il est 19h…. quand j’arrive enfin à Orodara à peine 50km parcouru en 5h du temps tenant compte du mauvais état de la route. Mais l’espoir est là car elle est aussi en chantier pour une renouvellement futur.
20h là il faut bouger après une heure de pause, Bobo es à 80 km. Un complément de gasoil à la station Shell et nous revoilà sur la routes.
Vers 3h du matin je voyais les premières lumières à l’horizon Bobo n’est plus qu’à 15 Km…
Oui 15km de route fraîchement bitumée …
Qui nous rappelle que même les nids de poules et de dindons ont une fin??????
De 20h à 3h du matin pour parcourir 80km ….
80km pour 7h du temps soit une vitesse moyenne de 11 a 12 km/H ! Quelques minutes plus tard je me faisais contrôler par la police, le péage et Bonjour ma belle cité de SYA

Dimanche 13

Bonjour et bonne journée dominicale….
Aujourd’hui est dimanche jour de repos pour les un et jours de conduite pour moi. Après une 6 bons jours passé à Bobo auprès de ma famille, entretien général et aussi un petit paludisme de 3 jours me revoilà sur pied à 4h du matin douche froide, prière , bisous à la famille et 5h le camion a commencé à consommer ses premiers litres de gasoil après vérification générale avant départ.
05h45 le plein de Fuel à la station total de belle ville.
Une heure plus tard la ville de Bobo est déjà à 20 km derrière, contrôle de gabarit et pesage à l’essieu
Suivi du ticket de péage.
Au fur et à mesure je traverse les villes de Koumbia, Hounde et à 11h nous voilà bien garé à PÂ une ville située à 140km de Bobo dioulasso.
Là j’improvise 30mn de Pose déjeuner : Un petit gâteau ?? plus du yaourt.
12h40mn bonjour Boromo Sortie, contrôle au péage
Là je décide de faire un arrêt juste pour me reposer un peu et aussi permettre au camion aussi de refroidir un peu car actuellement ici c’est 38 degrés à l’ombre donc tout est chaud surtout les pneus.

Une petite sieste d’une heure histoire de mettre le compteur à zéro et nous revoilà sur la route 14h00. vers 20h j’étais à la rentrée de Ouagadougou grâce à la construction d’une route de contournement flambant neuve les gros porteurs n’ont plus besoin de rentrer dans la ville de Ouagadougou 30km avant la ville début du contournement A minuit et demi Ouagadougou est à 40km derrière moi.
Pour cette journée près de 400km semés de mille et un ralentisseurs, des nids de poule, la poussière et des secousses Brefs fatigués fatigués fatigués.

14 avril 2025… Aujourd’hui n réveil au ralenti le sommeil es parti depuis 6h mais mais pour pouvoir me lever sur la natte de couchage c’était un vrai défi À 7h30mn je suis toujours couché sans pouvoir dormir les courbatures et une légère douleur au niveau de la colonne vertébrale me plaquent au sol mais mon cerveau me dit ….
Abdoul Abdoul…… Courage courage Tu peux pas rester couchée 9h nous revoilà encore en train de bouffer du bitume.
Question : pourquoi construire une route bien bitumée,aussi avoir des agents des forces de l’ordre qui contrôle la vitesse et garni de cette même route de milliers de ralentisseurs ? Voilà une question tu n’as pas une réponse rationnelle ! Mais il faut faire avec. Au fur et à mesure je traverse les villes de Mogtedo, pause repas à Zorgo suivi de Koupela…. 13h30mn j’avais laissé derrière moi plus de 150km de Ouaga.
Le son du moteur me pousse à changer le filtre de gasoil, des filtres de secours qui manquent pas dans ma cabine.
Un petit arrêt de 30mn qui a permis le refroidissement de la machine et à 14h 00 mn je quitte ce parking perdu au milieu de nulle part. Il me reste encore la traversée de deux grandes villes avant la frontière 17h me voilà bien garé dans le parking de la douane de Bitou.
L’arrêt à la douane de bitou fut de courte durée Quelques minutes après me voilà reparti cette fois-ci il me reste juste 30 km pour attraper Cinkansse la dernière ville du Burkina Faso donc let’s go 19h30 minutes nous voilà à l’intérieur du parking juxtaposé de Cinkansse.
La première des choses je cherche à prendre une douche Là où je suis actuellement c’est gratuit, donc pas trop propre.

15/04/2025….
Bien réveillé et bien reposé….
Aujourd’hui tout commence par l’enregistrement à la police des frontières Burkina et Togo suivi de la douane et le scanner… Contrôle général du camion histoire de vérifier si tout va bien.
Et vers les 12h le transitaire Envoi le Ok de la douane du Burkina, pas de temps à perdre juste en moins de 500 metres le pont qui sert de repère pour la frontière ( SOVEDÔN ) veux dire … Comment ça va ? en Hewe l’une des langues les plus parler au Togo Donc je cherche une place à l’intérieur du parking de la douane du Togo Déclaration déposée chez le transitaire togolais.
Bien manger mieux vivre : en attendant que les papiers soient finis, place à la cuisine ! De la sauce pâte d’arachide accompagner de poisson au menu sans oublier le riz.

Il est temps de parler un peu de l’apprenti, je vais essayer d’expliquer ce personnage qui se trouve sur la lèvre de beaucoup de chauffeurs ici en Afrique,un personnage que Moi même je fus dans le passé.

Le role d’un apprenti gros camion :
Veiller à la propreté du camion,
Surveillance du camion et de la marchandise,
Réparation sous la supervision du chauffeur bien sûr des pannes mineures,
Changement de pneu privé
Bref l’homme a tout faire du chauffeur en un mot.

Les obligations du chauffeur vis-à-vis de son apprenti :
Le former au métier de camionneur
Pour ne citer que, le former à conduire, des cours qui ce passent très souvent en plein brousse, loin des regards. Le nourrir avec une ration journalière 1000 francs CFA actuellement. À mon temps c’était à 500f.
Le vêtir et le soigner.
A la fin de la formation lui payer son permis de conduire pour une confirmation de ses compétences vis-à-vis de l’autorité.
Le temps d’apprentissage dépend du pouvoir d’assimiler de l’apprenti et aussi de la fréquence des parcours pour ma part j’ai pris 5 ans avant de pouvoir conduire un camion chargé à travers les frontières toutes les font moins de 5 ans et d’autres le font plus de 5 ans.

La sauce est prête mais pas le temps de préparer le Riz ….
J’ai le OK de la douane togolaise
Tenant compte du poids transporté vaut mieux avancer un peu la nuit. Il est 17h30 quand je démarre la MAGDAF une fois de plus
Une traversée de frontière très compliqué pour les camions en provenance de Lomé….
En deux temps trois mouvements j’avais parcouru 20km, faire le plein à la station CAP à 10km de la ville de Dapaon et une bonne douche histoire de rafraîchir un peu le corps et nous voilà reparti….

Google maps me dit qu’il me reste encore 621 km avant d’attraper Lomé donc vaut mieux être courageux
21h30 nous voilà déjà à la sortie de la ville de Mango 100km parcourus depuis la frontière, soit deux heures 30 mn pour 80 km.
En comparaison de l’axe Orodara-Bobo….
Ce tronçon reste le paradis pour les routier 100km zéro zéro zéro ralentisseur.
Pour un routier ici quand tu à la sauce pour le riz c’est pas compliqué donc une petite pause histoire de se restaurer un peu Juste après le péage 22h 09 mn tous es Ok donc on avance un peu encore 00h 52 mn nous revoilà au péage du contournement du Mont Defale.
Soit 204 km parcourus se soir le tous en 5h du temps sans aucun ralentisseur vive les routes du Togo Après la dégustation du mangue bien mûre et 100 % bio oui …oui je l’ai cueilli moi même sur l’arbre…
Oui vivre en Afrique à aussi des avantages….
Me voici coucher sur ma natte en plein nature et à la belle étoile histoire de récupérer un peu Car demain es Une longue journée….
Bonne nuit

Bien réveillée à 06 h ce jour 16 au milieu des chants d’oiseaux. Je me hâte de faire les vérifications avant départ Un pot de café bien noir. Ce matin je m’apprête à attaquer un tronçon au relief montagneux… avec mon poids vaut mieux bien écouter le moteur. Une succession incessante de montées et descentes en traversant les villes de Niamtougou, Kara l’une des capitales du Togo….
10h un arrêt dans le parking de Wandiolo …
Vérification du moteur en cas de fuite éventuelle d’huile ou de liquide de refroidissement …..
Dans l’ensemble tout semble Ok…. Petit déjeuner sur place et let’s go. La voie de contournement du Mont Bafilo est montée sur près de 15km donc pour éviter de faire surchauffer le moteur… En première pendant 15km !
Ce que j’aime aussi au Togo c’est cette température modérée moins de transpiration pour ma part !!!
Après la montée place à la descente de la faille d’Alejo encore une dizaine de kilomètres …. Sélection de la première vitesse plus frein moteur.

Ce que j’aime aussi sur le réseau routier du Togo…
Presque chaque ville à Un parking gros porteur et en pleine brousse des petits parking en cas d’arrêt d’urgence
12h 25 mn comme l’indique mon tickets de péage j ‘ai fini la descente…
Donc j’improvise un arrêt le temps de contrôler encore le camion surtout l’état de chauffage des tambours de freins….

J’aime la mangue et c’est la période ici en Afrique de l’ouest Après une heure d’arrêt le temps de refroidir les tambours je quitte le péage direction Sokode
De Sokode à la station de pesage à l’essieu de Atakpame…
En passant bien sûr par Sotouboua et Blita nous voilà bien garé dans la ville de Datcha à 21h Ici pas de parking juste bien serré au bord de la chaussée le temps de passer la nuit Lomé est juste à 150km mais vaut mieux rester ici pour la nuit car la marchandise que je transporte vaut de l’or par ici…. D’où le fameux nom Précieux sésame 😉

Bonjour,et bon anniversaire à moi même le 17 avril est le jour de mon jour … Après avoir passé une nuit,pas trop reposante à cause de l’emplacement près de la route nous voilà redémarrés. Pour la journée d’hier 300 et quelques kilomètres parcourus 06h 30mn déjà reparti à la conquête de Lomé 11h nous voilà bien garé à l’entrepôt du client au port autonome de Lomé…
Mais bien avant fallait traverser les villes de Notche à 100km et Davie là où es située le dernier péage à 30 km. Les documents afférent à la marchandise déposés. Lomé c’est ma deuxième capitale donc direction le restaurant le temps que les douaniers viennent débrancher la balise de suivi. Du riz à la sauce des graines de palme, accompagné de poisson fumé un vrai régal ! Des fruits un peu partout. Quelques instants après un conteneur bleu chargé sur un Renault major Bleu me donne dos et les manœuvres commencent. Le voyage du précieux sésame continue cette fois-ci à travers l’immensité de l’océan destination finale : king dao nyon ville située en République populaire de Chine.

C’était tellement dur, j’avais dos au mur…
Comme le soleil du matin je prenais mon chemin à la recherche de mon pain , je marchais jusqu’au soir , souvent je perdais même espoir, il arrivait même de voir que je ne vois plus la route , je perdais même ma voix mais j’avais cette foi que alpha ou bêta , ce jour-là viendra, une porte s’ouvrira ,les barrières vont se briser, les choses vont changer mais j’irai jusqu’au bout de mes rêves….
Tous au long de ce voyage sans bagage, j’avais peur de faire des erreurs, peur de me tromper, peur d’échouer..
Les gens que je croisais, beaucoup m’encouragent, mais d’autres ce moquaint, certains m’ont aidée, d’autres m’ont négligé.
Aujourd’hui je suis fière de trouver mon repère dans ce Monde sans panneau de signalisation.
Tous n’est pas accompli mais à moitié bien rempli.
Merci à mes amis, je ne peux pas oublier tous ceux qui ont contribué, merci Philippe, merci Alex,tous les Fière d’être routier et surtout au bon Dieu pour cette aventure qui m’a donné le sourire…

 

Mali – Côte d’Ivoire

Après avoir déchargé un voyage de sacs de mil à Mopti, le 7 je suis enfin selectioné pour un chargement de bétail. Mais le lendemain il refuse mon camion parce qu’il est vieux !

Après le refus de client… J’étais un peu amer donc je suis aller acheté quelque boite de peinture instantané pour le rejeunir et ça donné cette image !!!
Et me voilà positioné au chargement avec un camion moins vieux !!!

Et tard dans la nuit…on prend la route ou roulons toute la nuit

Et après 550 km depuis Sévaré dans le nord du Mali.. Nous voilà au petit matin à la derniere ville au sud de Mali, une ville frontière avec la côte d’ivoire qui est ZEGOUA

Et ensuite Pogo première poste de contrôle de le côte d’ivoire

Aller réparti le 10/02/2019 à 17h un local..de la frontière

Et la tout va très vite puis dans la nuit… Et voilà qu’à 03h 30 du matin qu’on débarque le chargement à SiKinse une ville à 55km d’Abidjan

Et me voilà positioné le 12 fevrier dans un usine de produits d’huile de palme en export vers au Mali.

Croyant que j’allais me reposer deux jours en attente des documents voilà que le téléphone sonne…  » allô…c’est le chauffeur du AF 8398 MD…? « …tes documents sont prêts et tu sors demain matin  »

Le chargement est rapide et me voilà enfin pris le bout des 210 km d’autoroute au départ d’Abidjan juste qu’à Yamoussoukro !!!

 

Très heureux…je marque un arrêt sur l’autoroute pour un cliché souvenir, puis après 500 km.je croise un convoi qui me fait penser à ceux du nord du Mali…. le matériel français qui rentre du mali

Le plus chiant dans toute cette histoire d’huile de palme raffiné est qu’il coule sans arrêt parce-que J’en ai pris 52 tonnes et en se référant Aux engagements pris, je dois payer les pertes au déchargement !!!

Après deux jours passé à la frontière, on reprend enfin la route pour Bamako

Me voilà enfin à la livraison !!!

Après le déchargement, je me retrouve avec 80 litres manquant qui dois être prélevé sur le reliquat de transport.

Après le déchargement, le destinataire me prélève 4 bidon en manque qui dois me coûté 15.000 fcfa par bidon…mais c’est rien ça, puis que le voyage à été rapide donc je sens pas trop le coup, de plus les voyages sont payés à la tonne !
Je suis payé à la tonne…40,000 fcfa la tonne…

 

Le résumé en vidéo :

Le Mali, en long, en large avec Aly

Depuis quelques temps, Aly a delaissé un peu les voyages vers Dakar pour se recentrer sur des voyages nationaux au Mali à bord de son Mercedes qu’il entretient du mieux qu’il peut.

Voici un petit bout d’aventures, qui demarre avec un chargement d’aliments pour bétail, qu’il livre à Diema, après l’avoir chargé à Sikasso, soit 710km.
Une crevaison au bout de 600km, c’est la routine pour Aly, qui met souvent sa casquette de l’atelier de vulcanisation, c’est lui le chef d’atelier !

Arrivé à destination, le chargement est transféré directement dans un camion Mauritanie, épuisé, Aly dort sur place.

Mauvaise surprise au reveil, le « boxer d’embrayage » ne veut rien savoir, il faut vite en commander un à Bamako par courrier, après avoir transféré l’argent bien sûr, une bonne journée de perdue quand même.

Mais Aly n’est pas au bout de ses surprises, son commissionaire l’envoie charger du ciment chez Diamond cement Mali-SA une cimenterie toute récente dans la région de Kayes. Quand il arrive sur place, il y a des camions dans tous les sens, bilan, une semaine d’attente pour charger à destination de Mopti, qui est une zone de conflits en ce moment.

Il faut s’armer de patience, trouver de quoi s’occuper, mais les journées sont longues. Finalement son chargement débute le lundi tard dans la soirée, et dure toute la nuit, il ne reprend la route que le mardi à 10h, mais le température grimpe rapidement à 42°. Alors prévoyant, et n’ayant pas envie d’éclater de pneus, il stoppe attendre que la nuit tombe et la fraicheur avec pour pouvoir continuer sereinement son chemin, avec 65T de charge et des pneus de mauvaise qualité, mieux vaut être prudent. Pour sa dernière journée, au reveil, il se rend compte qu’il a quand même une roue à plat, mais mauvaise surprise, le dernier goujon tourne dans le vide.

A ce moment là, n’importe le quel d’entre nous, abandonne, mais pas Aly, qui répare sa chambre à air avec la roue encore montée sur son moyeu, système D !

Il finit par rentrer enfin chez lui le soir à Bamako profiter de quelques heures en famille.

Comme tous les routiers du monde, il met en route dimanche soir pour aller livrer son ciment à 400km de Bamako. Mais voilà, rien ne se passe jamais comme prévu, et son client ne donne pas signe de vie, ce n’est que le lendemain qu’il finit par vider avec une équipe assez professionnelle et rapide. C’est dommage car il avait un RDV prévu pour charger du bétail pour Abidjan. Le travail est dur mais pas trop mal payé. Du coup, c’est annulé, le bétail, c’est pas comme le ciment, ça n’attend pas.

Finalement, il rechargera 60T de mil pour le nord Mali à Mopti sur les bords du Niger, en croisant les doigts pour avoir un voyage de bétail pour Abidjan un de ces jours !

 

En Afrique avec Aly

Inlassablement Aly enchaine les kilomètres avec son Mercedes SK qui commence à montrer quelques signes de fatigue. Changer de véhicule, Aly en rêve pour de diverses raisons, la taille de sa remorque est souvent un handicap, car ses commissionaires demandent toujours plus de grandes remorques alors il faut patienter, encore 1 an pour payer celui-ci, encore 1 an de plus pour se faire un peu de trésorerie et esperer un Actros.

La situation au Mali devient un peu compliquée, mais avec la prsence des troupes militaires ça donne aussi un peu de fret pas trop mal payé pour le nord du Mali. Pour des raisons de sécurité, il n’y a pas de photos, et doit faire le detour par le Burkina, le Niger.

Au retour, Aly charge du betail, fret délicat qui paye pas super bien et c’est à lui de payer les bêtes qui pourraient décéder lors du voyage, il faut donc qu’il roule le plus vite possible pour arriver à destination.

La foi dans ce métier est toujours là, et partage avec vous quelques photos toujours magnifiques, on y trouve beaucoup d’anciennes couleurs de chez nous !

https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1499

Sur les routes du Mali

Depuis quelques années, mon lycée est jumelé avec le CEFOTESK, (Centre de Formation Technique Sory Konaké) de la région de Mopti au Mali. Cette année, une délégation de professeurs et d’élèves y est allée. J’ai donc sollicité pour ne pas dire harcelé, mes collègues, pour qu’ils prennent en photos les transports locaux. Merci à Jean Claude, Edouard au Mali et à tous les participants. (Luc 2009)

Ali, routier au Mali

ALY, ROUTIER AU MALI

Passionné depuis toujours par les camions, Aly, d’origine Burkinabé né en Côte d’Ivoire voici déjà 35 ans, est routier depuis ses 15 ans. Il a longtemps roulé en Côte d’Ivoire pour des employeurs Italiens et Français qui ont dû quitter le pays en 2007 pour des raisons politiques. C’est aussi pourquoi Aly est parti vivre en 2007 au Mali, à Bamako, où il loue une maison et s’est installé avec sa femme et ses 3 enfants.

C’est grand l’Afrique, les voyages d’Aly s’articulent autour de Bamako ^^

Fort de son experience de chauffeur qu’il doit aussi à son père, Aly travaille comme routier international.

L’entreprise pour laquelle il travaille compte 12 camions specialisés surtout dans le transport de pommes de terre, d’oignons et de mangues entre le Mali et le Sénégal. Parfois il est aussi amené à aller sur la Mauritanie, la Côte d’Ivoire ou le Togo. La plupart du temps, il quitte son domicile pour 15 jours.

Aly au volant, fier d’être routier !

Son camion est comme la plupart de ceux qu’on croise en Afrique, un modèle d’importation Européen, le sien, un Mercedes ACTROS 4148 de 1999 est particulièrement apprecié pour sa robustesse. Ici, la surcharge est un sport national puisque souvent il roule à 60T… Les plus connaisseurs auront remarqué que son tracteur est un 6*4, en fait à la base c’était un 8*4 qui a été transformé par l’industrie locale…

Les routes sont souvent en mauvais état, et sur certaines portions, il faut 6 à 8h pour faire 200km, il faut s’armer de patience !! Mais quand on aime son metier, on ne compte pas. Alors avec le peu de moyens pour boucler le tour, Aly y va molo sur la pédale d’accélerateur, le litre de gasoil coute quand même 0,95€ ici.

 

Le salaire d’Aly, n’est pas trés elevé quand on le compare aux notres, puisqu’il dispose de 70000F CFA, ce qui correspond à 152€.

Sur la route, la brigade mobile senegalaise est aussi là pour ponctionner leur maigre salaire, à chaque fois, ce sont 1000 à 3000 F CFA, soit 1,52 à 3€ qui s’envolent. Il faut bien donner le billet caché dans un papier, les policiers apprecient le geste !!!

Dans le cadre du transport International que pratique Aly, il se trouve souvent avec 4 containers 20 pieds dans son chargement, mais le client ne declare pas tout, si bien que lorsqu’il arrive à destination, le chargement est souvent bloqué. Mais d’un autre côté, ça permet à Aly d’attendre tranquillement chez lui à Bamako.

Pour Aly et son aide conducteur, pas question de dormir dans la cabine qui de toutes façons, est trop petite, alors le soir venu, ils sortent la tente pour dormir. Pour manger, il faut faire soi-même sa popotte… Et entre Dakar et Bamako il n’y a aucune douche donc, la toilette se fait au seau.

Ici, pas question de disques ou de carte de chronotachygraphe et encore moins de code du travail, Aly étale des journées longues, de 7 à 23h, il s’arrête manger quand il a faim, son but est de boucler son voyage le plus radidement possible, il peut même rouler 7 jours par semaine.

Comme de partout, les jalousies entre les differents pays ne font pas forcement bon menage avec la solidarité, Aly en a déjà fait les frais. Sur ses épaules, il a une veritable pression, il est responsable de tout ce qui peut arriver sur son trajet, en cas de panne, ou de vol, c’est à lui de payer sur son déjà maigre salaire, d’autant plus que l’on ne lui donne pas assez pour payer le carburant et boucler un voyage, il faut donc rouler à l’économie et surtout faire trés attention aux vols de gasoil qui sont courants ici.

Il faut aussi être vigilent contre « les coupeurs de route », des bandes de voleurs, armés, qui pour arrêter les camions, mettent des grosses pierres au milieu des routes, obligeant ainsi les chauffeurs à s’arrêter et en profitent pour les racketter. A celà, il faut ajouter les risques d’accidents, qui sont malheureusement trés fréquents.

Le poids des chargements, la route difficile et le manque de puissance des camions ne permettent pas des vitesse elevées, mais la nuit, avec le manque d’éclairage, et des véhicules parfois arrétés n’importe où, le danger guette. Le plus grand danger vient des chauffeurs de bus, qui sont payés au voyageur et roulent comme des fous.

Quand il y a accident au milieu de nulle part, il ne faut surtout pas compter sur les pompiers, les blessés sont évacués par les véhicules les plus rapides, les blessés les plus graves decèdent bien souvent faute de soins et parce que les postes de secours peuvent se trouver parfois à plusieurs centaines de kilomètres. Le manque d’experience, la drogue, n’arrangent pas la situation sur la route.
Mais tout ça n’empêche pas Aly de retourner chaque jour sur la route, en hommage à son père qui lui a donné le virus, l’envie de toujours en découvrir un peu plus, voir de nouveaux paysages, en apprendre chaque jour davantage sur la mecanique lui donne toujours un peu d’espoir en l’avenir.

Il ira loin Aly !!!

Sur le bord des routes Maliennes

Jhonny aurait commencé par faire une blague en chantant : Au Mali, si tu savais…
Mais voilà, personne ne connait Jhonny au Mali, mais nous on connait Aly au mali.
En stand by sur une route Malienne, Aly a shooté pas mal de camions dont un énorme convoi affrété par l’armée française qui se rendait au nord du Mali. Petit à petit le parc africain se modernise aussi, on commence même à voir circuler du Mercedes MP4 !
Bon visionnage en cliquant ici avec vos yeux ébahis !
http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1256