Carnet de bord 2024 – Baloo – Semaine 13

Pas le temps de niaiser pour cette dernière semaine de Mars. Même en mode ECO, le Ford et son pilote font le job. Avec quelques embuches bien sûr, mais le vendredi soir, c’est dans les pantoufles ! Une semaine Touraine-Marne en ligne ici : https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=51

Un transport d’Eolienne de Normandie en Champagne

Déplacer, un fût d’éolienne entre la Normandie et la région Champenoise, c’est pas simple. Guismo, chauffeur des transports Capelle nous raconte :

Lundi départ à 9h30 de chez moi pour être à 10h au dépôt j’installe mes affaires dans le camion puis c’est entretien du matériel, vérification de l’éclairage état des pneus et graissage. Plus qu’à faire le plein 600l et je pars du dépôt il est midi.

12h30 arrivé à Radicatel, je tape une 15 le temps qu’il ouvre et ensuite je repère le fût que je prend c’est exactement le même que la semaine dernière donc 27m de long pour 3,7m de large et 41t. Ce qui fait un ensemble roulant à 35m de long et 4,7m de haut.

Puis la route reste la même et donc lillebonne Yvetot yerville totes et on se stoppera à la sortie de Totes pour la nuit.

Volvo FH650 Transport Capelle, longueur 35m, largeur 3,7m, hauteur 4,7m

Mardi matin on décolle à la fraîche-4° la nuit tout se passe bien jusqu’à Saint Victor l’abbaye ou pour ceux qui connaissent on le passe en deux étapes la première la vp avant va au garage Peugeot et une fois le camion au garage la vp avant va bloquer la sortie du village et nous préviens de ce qui descend.
Comme j’ai l’habitude de passer par la je ralenti pour laisser le temps à la voiture pilote de faire le taf, elle me prévient d’un bus et un porteur donc je me sers à droite le plus possible à l’endroit où c’est le plus large de façon à laisser le passage au bus et au porteur mais si je détail bien ce passage c’est qu’il y a un hic. Alors que je suis arrêté je sens le camion bouger comme quand tu es à quai et qu’on rentre dans le remorque cette sensation bizarre me fait penser aussitôt à ça. le bus m’a touché et bien dans le mille Émile.

Malgré le fait qu’il avait de la place à sa droite il n’a pas voulu monter sur le trottoir pour avoir plus de place et au dernier moment il a fait monter l’avant mais l’arrière n’était pas d’accord.
Résultat petite rayures sur le bus mais grosse rayures sur le fût 7,5m de long tout de même.
Comme il n’y a pas d’endroit possible ou se garer pour faire un constat sur place on appel chacun nos sociétés et sa se fera par mail. Du coup on repart mais c’est bien le bordel car tout le monde est redescendu donc plus de blocage au Peugeot ce qui donne un bouchon monstre avec des voitures qui ne comprennent pas qu’elle doivent se serrer sur leur droite et prendre les routes à gauche et droite pour me laisser passer, seul les conducteurs de bus auront cette intelligence la. Bref en 30 minutes c’est passé alors qu’en temps normal ça dure 5 et encore.

Ensuite on refait la route par Beauvais Compiègne et Soissons, traversée de Fismes pour éviter le pont puis arrivée à Reims.
On arrive et l’escorte de police nous prend aussitôt et laisse passer les deux collègues tout seul.

Le convoi des Capelle en attente à Reims sur la N31

Mercredi debout à 7h30 passage à la base vie histoire d’utiliser les sanitaires puis je raccroche la remorque pour peut-être la déplacer mais pas sûr.

Je passerai la matinée à attendre puis vers 13h je dois la déplacer et on lui trouve un endroit où je ne gêne pas pour décrocher encore.

On préfère que je reste en solo au cas où il y a besoin de tiré et ça a pas manqué les pales arrive sur le chantier et il se rendent compte que un poteau téléphone gène il aurait du être retiré mais c’est pas fait donc je descend avec mon tracteur et on attache une elingue à une chaîne au crochet de remorquage du tracteur et avec validation par le client on tire dessus pour le coucher.

Tout ça sous surveillance.

Une fois le poteau par terre c’est bon tout le monde peut passer puis on se retrouvera le soir au Delko à La Veuve.

Jeudi matin départ à 8h du Delko puis retour sur le chantier, je reste en solo car je ne décharge qu’après les pâles donc je file un coup de main au manœuvre et voit le moment où il mette le fût à la verticale.

Une fois le fût levé on peut commencer à faire reculer les pales.

Une fois les 3 pales vidées je raccroche la remorque, il prennent un premier fût et après c’est mon tour.

Ça y est 16h enfin vide mais pas possibilité de sortir du chantier l’autre équipe de pâles arrive et il ont besoin de toute la place,sur les sentier pour accéder.
Après c’est retour au dépôt avec 12h de temps de service et 14h58 d’amplitude.

Lundi je recharge un autre fût plus long pour le même chantier.

Routier de la night sauce 1987

A 44 ans en 1987, Jean Pia, routier Reimois décrit son travail de routier nuiteux.
Chaque nuit, il effectue la liaison vers Paris et retour à Reims à bord de son magnifique Renault R310 :love: :love: :love: :love:
Champagne pour tout le monde !