UN TOUR EN POLOGNE avec Samu88

Voici un tour, avec un mauvais coup, qui arrive sans doute plus souvent que l’on ne pense. On est à peine en hiver, mais les conditions l’étaient plutôt..

Dimanche 9/12/12 (F)Mulhouse – (D)Schwäbisch Hall

21 H
Mon collègue passe me chercher à la maison avec la voiture de service. Direction Mulhouse, ça neige bien, les pneus avant étant bien avancés, on juge plus raisonnable de rejoindre l’Alsace par le col de Bussang, le petit col -Oderen-(plus direct) n’a plus le déneigement d’assuré à partir de 20H.

Nos 2 camions sont parqués là-bas, comme souvent, lorsque ce n’est pas la route de passer chez nous, d’autant plus que le Bussang était interdit aux PL vendredi (oui,les Vosges, une région de montagne…)

On arrive tranquillement à Mulhouse vers 22H40, ici, il y a à peine de la neige. Le collègue va se coucher, il décollera tôt, direction Angoulème.

Pour ma part, je pars tout de suite, direction Jelcz Laskowice en Pologne, il y a un peu + de 1000 bornes, je préfère m’avancer un peu ce soir, en ces conditions de météo, et (donc) de décrets d’interdictions impulsifs de la part de nos préfets, soucieux visiblement du bon usage du principe de précaution….
Déjà, petit arrêt 1H plus loin à la Esso de Erstein, pour faire le niveau du GO. Strasbourg, à 0H30, aucun souci, il en sera d’autre dans 7H de là…
Je rentre en Allemagne par le pont de Beinheim. Puis Baden-Baden, Karlsruhe, et direction Heilbronn, sur la droite avant Mannheim. Nous sommes sur l’A6.
Comme toujours, à Sinsheim, on peut apercevoir le célèbre Musée, avec un Concorde et un Tupolev trônant.

Ca neigeotte, mais sans plus.

Je termine cette 1ere période de 4 H de route, au niveau de Schwäbisch Hall, entre Heilbronn et Nuremberg, au Rasthof de Hohenlohe, plus exactement.
Il est 3H et il était temps de s’arrêter, car il me semble que je commençais à louper des épisodes…. Heureusement que je trouve une petite place, il n’y a pas de rab, normal…

Lundi 10/12, (D)Hohenlohe –(PL)Kostomloty
12H, après une bonne grasse mat, un bon petit dej, c’est reparti. Il n’a guère neigé plus. Ca roule, à Nuremberg, direction Berlin, par l’A9.

Une fois Bayreuth, il y a quelques côtes, la neige s’intensifie, mais la moyenne ne faiblit pas, c’est bien dégagé, ils ont les engins qui vont bien, avec des lames latérales supplémentaires.

Les voitures ne nous enquiquinnent pas à rouler à 40, même si la 3ème voie n’est pas dégagée, en effet, ici les pneus neiges sont obligatoire sur tout le territoire, ça aide quand même au bon déroulement des choses je pense, surtout dans ce pays, où la circulation est sans cesse dense, bon, ne généralisons pas non plus… J’ai déjà donné ici aussi en faible moyenne…

A Hof, toujours à droite, direction Chemnitz, Dresden, on arrive sur l’A72

La neige ne faiblit pas, elle se ramasse un peu, mais pas de soucis, ça roule normal, mais quand même penser à anticiper. J’ai 16T dans la semi, le poids idéal.

Je fais la pause après 4H30 pile juste avant Chemnitz, il fait nuit. Ensuite, reparti, on est vite à Dresden, après avoir repris l’A4, la neige se calme. On continue tout droit, en laissant la direction de Berlin, pour aller tout droit vers Görlitz, via l’A4 toujours. La circulation se calme un peu, mais la neige reprend à nouveau, et le relief reprend des formes.

On arrive à la frontière Polonaise juste au niveau de Görlitz. Une fois en Pologne, je quitte aussitôt l’autoroute, pour trouver une station, afin de se mettre en conformité avec le système de taxation des routes. Ce sera un genre d’autoport, avec un énorme parking, station BP, restaurant et un supermarché, à peine garé, une fille vient m’accoster… Et non, désolé, je ne me suis pas arrêté pour cela…

Je file à la station, avec la carte grise tracteur, le barré rouge (pour certifier le niveau de pollution, Euro3 dans mon cas), la licence et la carte DKV.
Le système de péage se fait avec une box (badge) similaire à l’Autriche ou la Tchéquie. On l’emprunte donc contre caution (120ZLT, 3O€), et on la crédite selon où l’on doit aller. Pour ma part, le patelin où je dois vider se trouve 50 bornes après Wroclaw.

Cette simple formalité occupe tout de même 30 minutes, et je change un peu de monnaie.
Juste une légère conversation avec un collègue Tchéque, à la caisse de la station, pour donner une idée de combien à créditer pour aller à ma destination. Sympa le gars, mais il me prend pour je sais pas qui, quand il constate que je suis encore en Euro3, et pire après, lorsqu’il me voit acheter une carte routière du pays…. « No navi ???? », Et oui, no navi, comme il dit !

Je repars de cette BP à 20H55, il me reste un peu moins de 2H à rouler.
La neige ne faiblit pas, mais ça roule bien.

Je passe 2 aires de repos, dont une en dehors de l’autoroute, mais elles affichent complet. Je trouve enfin mon bonheur un peu après, à une station en dehors de l’autouroute, c’est la sortie Kostomloty, c’est 40 bornes avant Wroclaw, il est 22H45, il reste peu de place, mais le parking (une station assez neuve) est bien éclairé et doté de caméras.

Une fois garé, je vais voir de près un panneau à l’entrée du parking, voir s’il indique qu’il est payant, apparemment non.
Je reviens au camion chercher mon porte feuille et mon téléphone pour aller manger une bricole à la station, descendu du camion, je cherche ma clé pour fermer la cabine, mais pas de clé dans les poches… et la cabine s’est…fermée toute seule. Non, c’est pas possible, je fouille et refouille mes poches, pas de clé, c’est sûr. Je me pend au rétro, et voit la clé qui trône sur le tableau de bord…

Aie… et les vitres sont bien fermées…. c’est ballot que j’ai posé le clé juste pour prendre le téléphone et le portefeuille, mais c’est quand même plutôt un mauvais coup de la part du camion, non ? Mauvais coup qui m’était déjà arrivé, dans une usine, l’année dernière, une vitre légèrement entrouverte m’avait sauvé la mise…

Puis, une fois, plus récemment, à Liège, j’avais prêté mon téléphone à un gars avec un Premium, qui lui avait fait le même coup, moteur tournant là !! A part que lui n’avait pas son portable ni d’argent…
Depuis, je m’étais dis qu’il faudrait que je planque un double quelque part, mais ça n’est resté qu’au stade du projet…

Bon, revenons à mon petit souci…

Je fais le tour, essaie l’autre portière, refouille mes poches (c’est débile), pas moyen, que faire, forcer une porte ? Beaucoup de dégâts pour sans doute pas de résultat, casse une vitre, et après ? On est pas en été…

Je ne vois plus que la solution d’appeler l’assistance Volvo, peut-être ont-ils une solution simple, en faisant schuinter 2 fils comme sur les Renault paraît il.

Je vais donc au chaud à la station, ça ne fera rien de plus de se les geler sous la neige.

Je n’ai pas le n° de Volvo assistance, bien sûr. J’active une connexion de 3G de mon téléphone (après avoir hésité à réveiller mon épouse) et trouve via google, le n° de Volvo Action en France. Il faut faire vite car la batterie du portable est bien faible.

Une voie sympathique et française comprend de suite mon problème, ça va vite, avec l’immat, l’interlocutrice situe tout de suite le nom et l’adresse de ma société, ainsi que le concessionnaire pour la garantie de paiement.

Je déplie une carte routière de la station pour bien épeler et expliquer où je suis.
La dame est rassurée pour ma personne en sachant que je suis au chaud dans une station, elle a l’air habituée à ce genre de panne. Elle me dit que le garage 24/24 le plus proche est à 60kms (banlieue de Wroclaw sans doute). Je raccroche à 23 H30, en me disant qu’il y en a bien pour 1H30 d’attente, mais il neige toujours comme il faut.

Je vais donc manger une supy (soupe) et un hot dog car il n’y a guère que ça et que j’ai quand même faim…

Puis, bien au chaud, il n’y a plus qu’à attendre.
J’aurais du penser à prendre un bouquin dans la cabine pour passe le temps, me dis-je !!!(on pense vraiment à rien des fois)

2H30 passent, toujours rien, je vais au camion, voir s’il est arrivé au cas où que je l’aurais
loupé depuis la station. Mais non, rien. J’essaie encore d’ouvrir la porte….
Pendant ce temps, c’est le défilé, des camionnettes PL porte voiture, comme on en voit déjà pas dans notre pays, des pauvres filles disparaissant dans le noir, neige tombant….

Je retourne à la station au chaud, et décide de rappeler Volvo Action, on me dit que l’adresse est bien prise en compte, et que le technicien est en route. Il est partit du garage à 1H30, il est 2H, avec la neige qui tombe, en fait rien de surprenant. Je me trouve légèrement impatient, et je me trouve vraiment bête d’appeler un dépanneur pour cette connerie…

A 3H30, un n°de Belgique m’appelle, c’est Volvo Action qui me prévient que le technicien est arrivé sur place, je ne l’ai même pas vu arriver.

Ouf, le soulagement, bientôt dans mon dodo…

Je m’approche du camion, et là surprise, ils sont 2. Un sur un escabeau, l’autre qui le tient.
A peine bonjour, mais c’est pas grave.
Le 1er essai de faire revenir le loquet avec une tige via l’enfeuillure de la porte qu’il force légèrement avec un tournevis, l’autre essaie d’ouvrir, mais pas moyen. Visiblement, la technique de faire contact 2 fils n’est que dans mon imaginaire…

Ça dure 10 minutes, puis ils abandonnent, remballant les outils, puis passent 1 coup de fil.
Ils m’invitent à prendre place au chaud (sympas finalement), dans leur camionnette moteur tournant. Peu de temps après, mon portable sonne, c’est la Belgique, m’expliquant ce que j’ai constaté, et qu’il n’y a pas d’autre solution que de casser un carreau, après mon accord. Bofbof, si ils repartent rechercher une vitre à leur garage, on n’est pas quitte, et bonjour la note…
Au point où j’en suis, je dis que je peux passer encore quelques heures encore à attendre, casser le carreau, mettre un plastique et me rendre en concession à l’ouverture, pour d’ hypothétiques économies, je sais. Le Belge, fort sympathique me comprend, et va le suggérer aux mécanos. Leur téléphone sonne, tout de suite après, et là, l’un d’eux me montre qu’ils avaient pris un carreau ! Là ça change tout, si j’avais su plutôt, naturellement j’aurais été ok de suite.
On se met donc d’accord, il est 4H, ils s’habillent chaudement et ils attaquent de casser la vitre côté passager, qui sera remplacée aussitôt.

Je vais regarder de temps en temps l’opération, ça neige bien, je vois le tableau de bord blanchir sous les flocons, décapitonage de la porte, racler tous les débris, un sacré boulot mine de rien. Ils m’ordonnent encore d’attendre au chaud dans la camionnette qui tourne toujours. C’est pas plus mal, et j’en profite pour piquer du nez…
Quand je les vois en chier (comme des Polonais !!), je me dis qu’ils auraient sans doute aussi préféré pouvoir activer le loquet avec le fil de fer, que de me vendre un carreau…

En moins d’une heure, l’affaire est bouclée, et l’un d’eux me remet symboliquement la clé alors que je commence à m’endormir vraiment sur fond de radio FM polonaise.

Je rejoins aussitôt la cabine, balaie le maximum de verre, ainsi que la neige tombée en abondance dans (toute) la cabine.
Il me font signer un papier, une poignée de main et repartent.
Je me couche, il est 5H20, la couette est glacée, mais ça fait vraiment du bien de retrouver l’(son)oreiller, et la n’oublie pas de faire du feu au fourneau eberpacher, et finalement ne regrette plus d’avoir procédé de la sorte avec Volvo Action.
Mais ce camion frôlant le million de kms, bientôt 7ans je suis un peu dégoûté d’avoir eu à appeler le VAS, une 1ere fois pour ce genre de misère…
Réveil mis à 9H…

Mardi 11/12, (PL)Kostomloty –(PL) Jelenia Gora
Déjà 9H, il fait bien bon au lit, mais faut y aller, la coupure de 11H s’achève, je ramasse encore quelques bouts de verre qui traîne dans la cabine.

Le froid sec a remplacé la neige, qui finalement ne s’est pas trop ramassé.
Départ à 9H45, direction Wroclaw, via l’autoroute E40 A4.

A Wroclaw, je pourrais sortir, pour rejoindre le patelin où je livre, mais ne connaissant pas du tout la région, je préfère contourner cette grande ville en gardant l’autoroute par le sud en suivant Katowice.
Une heure après le départ, je quitte l’autoroute au km178, pour remonter au nord.
Il y a un parking gardé juste au niveau de la sortie.
Il reste environ 30kms avant d’arriver.
Là, la route n’est plus trop dégagée, c’est l’équivalent d’une départementale, on y va mollo.

A un stop qui n’avance à rien, du à la file de camions, j’en profite pour aller frapper les essuies glaces, un peu glacé, mais là, une chute directe sur les fesses, me rappelle que la chaussée est bien une patinoire…

Tous les villages et paysages sont assez gris, bruns et tristes, la météo amplifie ce constat.

Il y a une petite ville, assez longue à traverser, puis c’est des forêts, avant d’arriver à Jelcz Laskowice, je repère une station avec un parking, au cas où il faudrait attendre du fret.
J’arrive à l’usine, plutôt pas très vieille, c’est un équipementier automobile d’origine espagnole.

Autrefois, les Polonais(ou autres pays frères) utilisaient des camions de marque Jelcz, on peut supposer qu’ils étaient fabriqués ici, la présence industrielle en découle peut-être.

On m’indique où aller pour livrer, ce sont des emballages vides. Il est presque midi.

Au bureau, une jeune dame demande à voir mon chargement, et me fait comprendre qu’il faut attendre. Il y 2 camions devant moi, dont un Portugais, je vais vers celui-là, histoire de bavarder un peu, mais voyant des écussons représentant l’Ukraine, j’abandonne…Il vide des emballages, de Vigo peut être ? (bonjour le voyage)
Le suivant, un Polonais vide de la matière, du plastique en sacs sur palette.

Je n’ai plus qu’à m’attabler pour patienter.

Le Portugais terminé, on avance d’un cran, j’ouvre un côté pour commencer à dessangler.

Il est 14H quand arrive mon tour, mais là, visiblement, c’est le changement d’équipe, une armada de minibus arrive.

En attendant, j’appelle pour le retour, il y a du boulot, mais à charger que demain matin, ça tombe bien. C’est à Jelenia gora, au sud ouest, en revenant, tout près de la Tchéquie.

Vers 14H30, le cariste s’approche de ma semi ouverte, et repart en téléphonant, il revient peu de temps après, et me fait signe que ça se passe de l’autre côté, pas grave, je remets les planches et m’exécute. Ca vide tout de suite, je suis quitte, une bonne heure plus tard, balaie la semi, car ça neige dedans (moins gênant que dans une cabine…)

Je repars, et m’arrête au centre du patelin, à la station vue en arrivant, et vais dans petite épicerie, faire des petits achats de saison… de la vodka polonaise, bonne et pas chère parait il.

Les petites commissions durent 15minutes et je repars.

Je décide de passer par Wroclaw, cette fois que de m’embêter par la petite route de ce matin. C’est une RN, plus dégagée, mais ça circule, de plus en plus en approchant Wroclaw, et ça bouchonne comme il faut, peu de temps après. C’est la fin d’après midi. Je rejoins l’autoroute sur la périphérie, après bien une heure de stagnation, avec au passage un pont à 3m80, qui dans les faits faisait bien 4m10, encore une frayeur.

L’autoroute direction l’ouest, et sortie à Kostomloty, là où j’ai eu les légères bricoles de la nuit dernière, et direction le sud, Jelenia Gora & CZ(Tchéquie) par une RN. Il y a quelques truck-stop avec parking TIR tout le long, mais je préfère m’avancer le plus possible, d’ailleurs je n’ai pas roulé énormément.

Des petites collines apparaissent en même temps que les flocons, et des patelins, puis encore un pont à 3m80, qui passe à nouveau largement. La chaussée se recouvre en avançant, on lève donc le pied.

En arrivant à Jelenia Gora, on voit que c’est une moyenne ville, des enseignes de chez nous fleurissent, Leroy machin, Brico machin, carrefour… la liste est longue, quel dépaysement ! Il fait nuit, et je regrette, j’imagine un paysage fort montagneux, frontière naturelle avec le pays voisin Tchèque. Des stations de ski sont indiquées.

Je trouve facilement l’usine grâce à la cartographie de mon pc (mon navi à moi quoi !).

Je m’enfile dans la rue, l’usine est bien récente aussi, et il y a du monde au poste de garde, je vais voir à quelle heure je peux charger demain matin, c’est 7H, et je peux dormir dans l’usine sans soucis, en m’indiquant les sanitaires, douches et distributeurs. En voilà une bonne chose. Il neige toujours, il est 19h45, il fallut presque 4h pour faire 140kms…

Pas grave, je me chauffe des oeufs, et je me réjouis de la grande nuit qui m’attend, cette fois enfermé du bon côté !!! Je me sens tout bien dans mon camion qui m’a fait des misères.

Mercredi 12/12, (PL)Jelenia Gora – (D)Sinsheim

6H, déjeuner, tout le tintouin, fort bien dormi, la neige s’est arrêté pour laisser place aux étoiles et à un froid plus vif.
Direction le bureau, pour 7H, c’est bon, j’ai déjà le quai où me mettre, il faut juste que je ramène une CMR, la dame le regarde bizarrement, oui c’est un carnet, ils ont pas l’air de voir souvent des français ici !

Un cariste dégage la cour avec un fenwick, c’est propre.

Une fois à quai, je ne peux accéder à la plateforme, je mets donc le câble pour plomber en attendant, comme c’est demandé.

Cette usine fabrique des boîtes de rangement en plastique.

8H20, c’est terminé, du temps du chargement, le jour s’est levé, c’est dégagé, on a droit à un superbe panorama sur le grand massif qui doit faire frontière avec la Tchéquie.

Retour au bureau, les papiers sont faits, le cariste met le plomb.
Arrêt au poste de garde, il jette un oeil au plomb, et c’est parti, il est 8H40.

Direction Görlitz (côté allemand) ou Zgorzelec(traduction en polonais et côté polonais), c’est à un peu plus de 60 bornes, par une RN.

Visiblement elle n’est pas plus dégagée que ça, mais ça roule. Je suis léger(3T), mais ça accroche bien vu le froid vif.

Il y a un peu de trafic, tout le monde roule tranquillement.
A un moment 2 chasse-neige grattent un peu, et se serrent pour laisser passer de temps en temps.

Les paysages de petites collines et villages sont plus distrayants qu’hier en plaine.

Je croise 2 grumiers Volvo FH de 1ere génération, une petite impression de Suède !

Il y a quelques cuvettes dans les villages, faut y aller mollo quand même.

Je pense à notre Col de Bussang, peut être interdit à ce moment là… La France, pays des lumières…

En une peu moins de 2H, on rattrape l’autoroute à Görlitz pour quitte la Pologne. Arrêt au 1er parking Germanique (ancienne douane allemande) pour rendre le badge de péage de Pologne à un bureau de Viatol (système Polonais), contre la caution, le trop crédité du badge sera remboursé via DKV avec quelques frais naturellement, normal, il y a service rendu tout de même, et c’est bien pratique ce fonctionnement.
C’est l’OBU de Toll Collect qui prend le relais pour régler le péage de l’allemagne. A la montée, il totalisait quand même 139€ pour BadenBaden Görlitz, il commence à coûter cher mon vieux zinzin encore EURO3 !
Sans parler de avant hier soir !!!!

Toujours du beau temps chez nos chers voisins.

Une fois passé Dresde, la neige se pointe à nouveau, comme à l’aller, jusque presque Bayreuth Nuremberg.
Ca roule toujours bien, pas d’arrêté d’interdiction de la part des préfets des Länder traversés.
A non, au fait, chez nous, c’est quand la chaussée est sèche que les interdictions tombent !!

Tout cela, sans encombre, me mène tranquillement à Sinsheim, à l’autohof Kolb, à côté du musée que je parlais à l’aller. Il est 18H15, pas de soucis pour stationner, c’est ¼ plein.
Une bonne douche et un bon plat de résistance à l’allemande feront l’affaire pour ce soir.

Jeudi 13/12, (D)Sinsheim – (D)Kehl

Partir d’ici à 5H15, ce n’est pas trop tôt pour affronter le riche Bade Wurtemberg et ses bouchons autour de Karlsruhe.

Tout passe bien, arrivée à Kehl pour 7H.

Ca vide chez Hepner, une boite française, donc des horaires français, ça n’ouvre donc qu’à 8H…
Pas grave, puisqu’en attendant je poursuis et achève ce récit.

A 8H, je constate aussi que le personnel des bureaux est en majorité français, et j’apprends que les boîtes que je transporte dites « boites de rangement sous lit » sont destinés au Aldi de France pour la semaine suivante.
Ca vaut le coup de faire rouler des camions pour ça…

Je vide rapidement, et la suite, c’est chargement vers Sélestat, du carton pour la Belgique, tranquille pour finir la semaine.

Et oui, faut y aller, y a une facture qui va bientôt tomber….

Après coup, suite à un courrier au constructeur pour expliquer les faits et faire part de mon mécontentement, il s’est montré compréhensif, et a prit en charge une partie de la mésaventure, ce, malgré l’âge du camion.

FH500 €6 essai

Après avoir usé mes fonds de culottes dans déjà pas mal de Volvo depuis mon tout premier F1020 en 1991, puis F10-320 et F12-360, il a fallu un jour se résoudre à se convertir au FH12-420 en 1995, changement radical de cabine, place au modernisme moderne. Au fil des évolutions, je suis passé au FH16-520, FH12-500 Turbocoumpoud, puis au FH13-440, et enfin au FH13-500. Je n’ai pas fait le calcul des kilomètres effectués en Volvo, mais ça doit commencer à en faire quelques uns, surement plusieurs millions. Jusque là, les changements et évolutions des FH ont été facilement assimilables pour un chauffeur lambda comme moi, mais voilà, en 2013 Volvo a sorti son dernier modèle FH, le FH4.

J’ai dû attendre le mois de septembre 2016 pour en avoir un dans les mains. Pour être franc, à la sortie du nouveau FH, j’ai pas eu le coup de coeur immediat, trés cubique la cabine tranche avec l’ancien, voire déjà antique FH. Mais il faut vivre avec son temps, inutile de chouiner, on ne verra plus jamais sortir des chaines VOLVO de magnifiques F12-400 Globetrotter.

Mon patron, et Volvo Trucks Valence ont été aux petits soins pour moi, ça mérite d’être souligné, j’aurai pû demander un DAF Super Space Cab 510, un Mercedes, ou même un Scania R490. J’avoue, j’ai failli basculer vers la marque au griffon, mais depuis le nombre d’années que je frequente l’équipe du garage Volvo de Valence et que j’apprecie leurs services, je me voyais pas changer de marque. On dit que l’Ardechois a le coeur fidèle, en voici une nouvelle preuve.

Je me suis donc retrouvé avec un tout nouveau 500, gris metal integral, seul et unique exemplaire d’une série speciale nommée « Business Class » en souvenir d’une vraie serie speciale de F12 en Hollande dans les années 90. Mon FH500 Globetrotter XL est assez richement équipé : – Jupes latérales – Jantes Durabright – Frigo – Clim et chauffage autonome – Phares xenon – Retarder – Enseigne etc etc Après avoir accédé à la cabine par 3 marches un peu plus hautes que l’ancien, on est immediatement frappé par l’espace de l’habitacle, bien qu’avec l’age je me sois tassé un peu, je mesure pas loin de 183cm de hauteur, et pour accéder aux coffres de cabines arrières, il me faut monter sur le siège passager. La forme légèrement arrondie des coffres fait perdre un peu d’espace, mais ce n’est pas dramatique. On retrouve les mêmes coffres à l’avant, c’est juste incroyable le merdier qu’on peut accumuler dans ce camion.

La couchette est plutôt confortable, l’insonorisation est un peu moins mauvaise que dans l’ancien FH. De plus, étant de nature exigeante, j’ai demandé à Volvo un rideau interieur pour qu’il fasse encore plus nuit quand je dors, et aussi incroyable que celà puisse paraitre, c’est une option. Le côté droit du tableau de bord a le defaut de pencher vers la droite, esthetiquement c’est pas moche, mais pour manger c’est pas facile, la sauce des raviolis degouline systematiquement vers le panneau de porte droit, pour éviter ce desagrement, je me suis payé une belle tablette et du coup je mange mes plats à plat (oui, je sais c’est rigolo). En face avant, en haut on trouve 3 emplacements, un pour le CD, tachy, OBU, mais pas moyen de caser une CB, pour dire à quel point c’est devenu « has been ». Alors mon TX est fermé dans un coffre juste au dessus, toujours calé sur le 19 ! Le Webasto et la clim de nuit se reglent au degré près, et sont vraiment efficaces. Toutefois, attention aux batteries, il parait que ça consomme à mort ! L’accès à la plateforme arrière est juste, la poignée pas forcement bien ergonomique. Sous la cabine on trouve deux enormes coffres dans lesquels rentrent à l’aise l’équipement ADR, plus un jeu de chaines, plus des cables, une malette pour defaire les ecrous de roue, un antivol de remorque et il reste encore de la place.

La camion est équipé d’origine de cric, barre de cric, clef de roue, et d’une goupille d’arrimage qui se fixe après avoir declipsé un bout de la calandre basse et même d’une perche pour nettoyer le pare brise. Côté conduite, le changement est là encore radical. Par ou commencer ?

Ah, ben je commence par les points les plus negatifs du camion selon moi. Si jolie soit elle, la sellerie du siège conducteur est dure, si dure qu’au bout de quelques heures de conduite non stop, je prends des crampes à l’arrière des cuisses, ça me rappelle les inconfortables sièges des FH12.

Le second point noir pour moi, c’est cette saleté de frein de parc electrique. Il faut faire les choses dans l’ordre : Claquer la portière, mettre la vitesse et enfin appuyer sur l’accelerateur pour faire sauter le frein, si tu fais pas dans cet ordre là, walou, le camion bouge pas. Quand on est face à un portail electrique qui se referme rapidement, c’est vite enervant. Rien ne vaut un bon frein de parc à la papa.

Une fois en route l’agrément est absolu, depuis longtemps la boite automatique Volvo surpasse ses concurrents, là, ce coup-ci, elle les lamine. Aucun à coup, le silence en route est assez surprenant, je me demande même parfois s’il y a un moteur dessous. Volvo a enfin compris que dans le sud on a du soleil, et ils ont fini par équiper les camions avec de vrais stores sur le pare brise et sur la vitre côté chauffeur, il ont fini par ecouler le stock des vieux pare soleil des F88, il était temps. La plupart des commandes se font par un joystick sur le volant, à propos, le mien de volant est en cuir car j’ai les mains fragiles et sensibles. Avec ce joystick, on peut sans bouger son cul du siège, choisir les options d’affichage au tableau de bord, certains écrans ne sont pas modifiables, comme le gasoil et l’adblue, mais on trouve plein de paramètres à afficher, comme les heures du tachy, le niveau de charge des batteries, la conso moyenne. On peut aussi coupler son téléphone avec le bluetooth, ajouter ses contacts, mais pas encore rediger ou lire ses textos.

La visiblité en route est excellente, les 4 retros sont reglables avec des boutons côté porte conducteur, ce qui est très utile, car si on avait mis la commande côté passager ça n’aurait pas été simple, ils sont degivrants aussi. La direction est assez souple, et la tenue de route sur le mouillé pas forcement top d’autant qu’on ne peut pas desactiver le retarder, donc pour freiner en catastrophe à vide, il vaut mieux avoir le reflexe de se mettre vite au point mort et freiner au pied.

Etant donné que je suis perché un peu plus haut, j’ai juste l’impression que les ponts sont plus bas, sous certains, il m’arrive de baisser la tête et serrer des fesses, alors que concrètement c’est absolument inutile. Ceux qui connaissent les anciennes générations savent à quel point le FH éclaire mal la nuit, c’est du passé avec les nouveaux phares, j’ai retrouvé la vue et je peux ranger ma canne blanche au placard.

De série, le camion est équipé d’un anti franchissement de ligne ainsi qu’un avertisseur de distance, c’est vite chiant, mais il suffit de les desactiver en demarrant, ou en route, on peut après coup les reactiver. Le système d’alarme de Volvo est assez efficace et bien chiant. Par exemple, lorsqu’un Fenwick roule dans la semi ça declenche l’alarme. Un autre jour, de nuit chez moi, j’ai appuyé par megarde sur le bouton alerte de ma telecommande, tout s’est eclairé, le klaxon hurlait non stop, je ne savais plus comment arreter ce bordel ! Depuis, j’ai entouré la télécommande de chatterton, c’est pas joli, mais efficace. Heureusement Volvo m’a fourni une magnifique sacoche avec dedans le livre d’utilisation, ce qui m’a beaucoup aidé, c’est juste bête que je ne l’ai eu qu’au bout de 4 semaines, c’est pas de leur faute, mais de la mienne. Avec pour le moment 15.000km au compteur, je ne maitrise encore pas tous les secrets pour une conduite vraiment économique, mais je m’y emploie.

Le camion est encore pas vraiment rodé, toutefois plusieurs options de conduite éco sont proposées, et ce seulement avec le cruise control engagé. Admettons que l’on decide d’une vitesse de croisière reglée à 85km/h, un premier programme règle seulement 2km/h d’écart, il se laisse mourrir à 84, mais ne depassera jamais les 86, un autre programme laisse mourir à 81, mais laisse courir jusqu’à 90, et enfin le dernier qui laisse mourir à 78 jusqu’à 92. La position GPS du camion est enregistrée, si bien qu’il coupe les gaz juste avant le sommet d’une côte, l’inconvenient, c’est qu’il faut être trés trés vigilant dans les descentes avec la recrudescence des radars discriminants. Pour le moment j’ai toutes les peines du monde à faire une consommation inferieure à 33L. En Euro6, la conso d’Adblue est juste enorme, je pense que les 100L d’adblue ne sont pas suffisants au regard des 1200L de Gasoil une fois mes pleins faits.

Côté déco, pour répondre à la question de pas mal d’entre vous, j’ai encore rien fait, ce qui rend le camion un peu tristouille, c’est vrai ! Mais c’est pas les idées qui me manquent, mais plutôt le temps ! Donc, dès mes prochains congés je vais tacher d’y remedier. En attendant, j’espere vous avoir un peu éclairé sur ce tracteur vraiment nouveau dans tous les sens du terme pour moi ! C’est ça aussi la Business Class !

Transports Allemand – Rumilly (74)

L’histoire des transports Allemand remonte au début du siècle dernier.

Etroitement liée au developpement économique de la haute Savoie, cette société sera revendue dans les années 90 à Bourgey-Montreuil. Une fois n’est pas coutume nous vous presentons d’abord les photos les plus anciennes, qui ont été recueillies grâce à André Chevrier et Jean-Loup Ferlay, superbes images que nous avons plaisir à vous faire partager. Merci à Luc, pour son coup de main !

Nous esperons vivement que bientôt, nous pourrons étoffer ce dossier, n’hésitez pas à nous contacter !

Christhain CATHELIN par l’intemediaire d’André Chevrier nous a fait parvenir sa collection de photos concernant la maison Allemand, et nous le remercions vivement!

Les photos du Julien

En Andalousie avec Péli69

Un mercredi matin mon boss me téléphone et me dit « J’ai un tour d’Andalousie ça t’intéresse ou tu files ta semi à un autre » Après en avoir parlé avec ma copine j’accepte donc !

Je charge donc 3 clients sur la région lyonnaise le vendredi pour l’Espagne : Malaga, Séville et Cadiz ! Je passe donc à la maison le vendredi soir afin de refaire le plein d’affaires pour la semaine.
Départ 3h le samedi matin avec comme seul et unique objectif de rejoindre Altafulla dans la région de Tarragonne pour faire ma 24 ! J’arrive la bas vers 14H je suis le seul français par contre beaucoup d’espagnols qui plantent !! Je vais faire un tour à la mer et une petite baignade jusqu’aux genoux!

Le dimanche décollage à 14h et ouais vive l’Espagne !! Aujourd’hui aussi juste de la route le top !! Je passe donc Tarragonne, la région de Castellon et son carrelage, puis Valence par la n340 et la A7 ! Ensuite je bifurque direction Madrid par la A3 ! A partir d’ici commence le dépaysement un super paysage, par exemple arrivé à Contreras on surplombe de jolis lacs!! Petite coupure dans une aire, au moins sur cette route pas de problème pour les coupures il y a beaucoup d’aires ! Celle que je choisis est vraiment top et j’en profite pour laver l’ensemble pour pas cher environ 8€ !

Une fois reparti je sors de la A3 sur les conseils de Phil je passe donc par Iniesta, Picasso et San clémente et là attention les yeux, un paysage avec de grandes étendues magnifiques, de grands espaces comme on en voit peu, et des villages désertiques comme dans les westerns ! Il est sur que je n’oublierais jamais ces images !! Ensuite je descends direction le sud via Villarobledo, Manzanares et Jaen ou je fais ma coupure. Je suis passé par le défilé de Despenaperros une route connue de ceux qui font l’Andalousie, assez dangereuse on m’avait prévenu mais je suis resté impressionné!!

Le lundi je descends direction le premier client a malaga que je vide avant midi puis je repasse dans un joie dessert toujours depaysant ! Je me présente en début d’après midi a Séville mais ils vident que le matin et quand t’es loin ben tu négocies même pas !! Je vais donc me mettre en coupure vers un petit bar dans la zone avec de bonnes tapas !!

Le mardi matin je vide donc a Séville puis je descends à Cadiz ou la je livre dans un grand parc d’attraction et je vais vider au milieu des plages artificiel et machine ! Les gars on été super cool !!

Une fois vide je vais charger à Algaceiras où je tombe sur de jolis spécimens de camions !! Pour rentrer je suis passé par le même endroit qu’à l’aller, toujours aussi beau !!

En tous cas ce fut un tour magique qui restera gravé pendant longtemps !!

Un grand merci à mon patron de m’avoir fait confiance pour ce tour, ainsi qu’à Phil et tous ses bons plans !!

ZINGG Frucht

La société des transports Zingg à Hedingen près de Zurich en Suisse a été fondée en 1968 par M. Werner Zingg. Il a débuté avec 4 camions Saurer et à l’époque la devise de l’entreprise était transports en tous genre. Au début des années 70 l’entreprise s’est spécialisée dans le secteur des fruits et légumes. En 1975 le premier semi-remorque frigorifique est apparu et il s’agissait d’un Scania 111 avec le nouveau logo ZINGG FRUCHTEXPRESS HEDINGEN. Les années qui suivirent ont été marquées par la création de lignes régulières d’Espagne et du Sud de la France à destination de la Suisse et d’une augmentation très conséquente du nombre de véhicules. Lors du 25ème anniversaire, la société comptait 50 collaborateurs et maintenant ce sont plus de 130 employés fixes et auxilliaires qui travaillent chez Zingg transports. Aujourd’hui le parc de véhicules comprend: 92 Semi remorque, 9 Camion-remorque et 8 Camion-solo et les 7 principaux constructeurs européens sont représentés au sein de l’entreprise. La maison Zingg affrète également un train sur lequel sont chargés 15 Semi-remorques tous les jours entre le Nord de la Suisse et la frontière italienne et vice-versa pour la traversée des Alpes et qui sont ensuite attelés et acheminés par la route chez les clients. Actuellement la maison Zingg transporte en Suisse tous les produits frais tel que viande, fromage, fruits et légumes et les primeurs en provenance d’Espagne,France et Italie.

Par Patrick

Quelques photos d’Yves Balleneger

3 photos qui représentent une maquette de la maison Zingg, du dépot et de 60 véhicule, chaque véhicule est un modèle unique et cette maquette a été créee par 2 employés qui ont consacré plus de 1000 heures de travail.

Mise à jour VOLVO

Là, vous avez fait fort avec 308 photos de VOLVO, de tous pays, de toutes époques, de tous types et pas que du camion du Mimile !!
Alors on clique ici  on peut même partager les photos sur ses reseaux sociaux favoris ! :love:
Un énorme merci aux contributeurs réguliers ou occasionnels, ils seront toujours remerciés ! Alexandre, Volvoviking, Xavier, Samu, Uwe, Mich, Tophe, Cordoba580, Yassine, Adrian, Malibu12, Manolo84, Vanvan, ChrisNL

302 nouvelles photos Volvo

Grosse mise à jour de la galerie VOLVO ce samedi 3 fevrier, il y en a pour tous les goûts ! Du dernier FH IV aux anciens F89, comme ça pas de jaloux ! Et tous ça grâce à qui ? A vous les fidèles contributeurs qui envoient leurs photos par mail ou messanger, je ne remercierai jamais assez : Domi81, Jaka, Gerard moine, Alexis, Uwe, Tophe69, Hekel67, Seb79, Mich07, Yassine, Pat56, Anthony, Clement, Tophe69, Vonvon
Cliquez ici pour decouvrir sous vos yeux ecarquillés cette superbe mise à jour !!!

Quelques pepites en avant première :

40 ans d’histoires avec le F12 Horses van

Un pas de géant (texte et photos extraits du livre « Les Camions Volvo: 60 ans d’histoire » de Christer Olsson)

La Division Camions avait entrepris dès sa constitution un programme de renouvellement dont les premiers résultats tangibles furent les lancements des N7, N10 et N12 en 1973, et des F4 et F6 en 1975. Mais c’est en fait en 1977 que se ressentirent les premiers véritables progrès techniques : c’est en effet cette année-là que furent lancés les F 10 et F 12, destinés à remplacer les F88 et F89, apparus respectivement en 1965 et 1970. Les nouveaux modèles étaient bien plus que le prolongement naturel de produits existants : ils consacraient une philosophie, nouvelle pour Volvo, mais aussi très différente des tendances de l’époque.
Les F 10 et F 12 étaient les premiers gros modèles modernes de la « génération 80 ». A leur lancement à l’automne 1977, ils n’étaient pas en fait complètement nouveaux, puisque ces modèles à cabine avancée bénéficiaient des recherches qui avaient abouti au lancement des modèles N. Ceci était particulièrement vrai du châssis et des éléments de la chaîne cinématique, car les nouveaux modèles étaient destinés en grande partie aux mêmes applications que le N10 et le N12. A une exception près, les F 10 et F 12 reprenaient donc le châssis des modèles N correspondants. Destinée essentiellement à la traction de semi-remorques en
Europe continentale, cette famille de véhicules comporta aussi un châssis allégé pour tracteurs courts avec deux essieux. Dans cette version, Volvo avait eu recours à un acier spécial haute résistance et, pour les réservoirs à carburant, à l’aluminium. Cela permettait d’augmenter d’autant la charge utile, résultat intéressant surtout dans les pays européens où les limitations du poids total en charge étaient plus draconiennes qu’en Scandinavie.
Les nouveaux modèles disposaient d’une chaîne cinématique qui reprenait les composants des F88 et F89, mais qui
était améliorée et renforcée. Le F 10 pouvait être équipé du moteur TD100A de 10 1 de cylindrée, comme le F88, mais très vite c’est le nouveau TD100B (300 ch) qui devint le modèle standard, surtout lorsque le F7 reçut le moteur TD70F Intercooler (230 ch) qui s’avéra presque aussi performant que le TD100A. Un moteur TD120C, de 12 1 et 120 ch, fut proposé en option pour répondre aux applications les plus exigeantes et à des poids en ordre de marche très élevés en Scandinavie. Mais c’est le F12 qui, très vite, eut le plus de succès : les transporteurs et les conducteurs commençaient en effet à apprécier la conduite à régime moteur moins élevé, ce qui prolongeait la durée de vie du véhicule, abaissait la consommation et permettait aussi d’exploiter les couples élevés à régime intermédiaire apportés par les moteurs modernes.
Signalons que Volvo proposa aussi pour le marché italien le moteur TD120D : celui-ci avait une puissance supérieure et se conformait ainsi à la réglementation italienne sur la puissance minimale par tranche de tonnage, le poids total autorisé en charge étant de 44 t.
La désignation des moteurs de 12 1 lancés par Volvo comporte une omission, puisqu’on est passé directement du TD120A sur le F89 au TD120C sur le F12. L’explication en est simple : Volvo avait envisagé de lancer, en 1978 ou 1979, un moteur de 400 ch, puis renonça devant les risques qui auraient pu affecter la fiabilité et la durée de vie du moteur compte tenu d’une telle puissance qui, par ailleurs, n’autorisait pas un PTC notablement plus élevé. C’est pourquoi Volvo proposa, à l’automne 1979, le moteur TD120F avec système intercooler, qui ne développait « que » 385 ch ; ce moteur fut réservé pendant la première année de fabrication aux marchés Scandinave et italien, qui autorisaient les poids totaux roulants les plus élevés. En même temps fut lancée la nouvelle boîte de vitesses SR70, réservée aux modèles de 12 1 de cylindrée (F12 et N12). C’était une boîte 12 vitesses plus extra-lentes, et une version 8 vitesses était également disponible.

Au moment de leur lancement en 1977, les F 10 et F12 comportaient les mêmes boîtes de vitesses, mais améliorées, que les F88 et F89. Étaient ainsi disponibles les modèles R62 (boîte type range 8 vitesses), SR62 (doubleur de gamme offrant 16 vitesses) et MR62 (boîte type range 8 vitesses avec convertisseur hydraulique de couple). A partir de 1979, les F12 standard (c’est-à-dire sans système intercooler) purent aussi être équipés de la boîte SR70.
Dès l’origine le F12 fut disponible, soit en version à deux essieux, soit en version 3 essieux, avec ou sans transmission tandem. En revanche, le F 10 ne fut proposé pendant très longtemps qu’avec un essieu arrière moteur.
Mais, si intéressante qu’elle soit, la chaîne cinématique ne représente sans doute pas la caractéristique la plus spectaculaire des F 10 et F12 : ce qu’il faut avant tout saluer, c’est la combinaison de l’ergonomie, du confort et de la sécurité offerte pour la première fois à un conducteur.
C’est ainsi que la cabine, entièrement nouvelle, reposait à l’avant et à l’arrière sur des ressorts hélicoïdaux : cela constituait un troisième niveau de protection contre les vibrations et éliminait complètement celles qui étaient transmises par les roues et la suspension. Par ailleurs, les sièges du conducteur et des passagers étaient équipés en série de ressorts qui absorbaient eux aussi les vibrations.
Les F 10 et F12 furent les premiers modèles européens à pouvoir offrir l’air conditionné, selon un système intégré au circuit normal de chauffage et qui répartissait l’air froid par les buses de chauffage. Ce système comportait aussi un dispositif de filtrage d’air.
Par ailleurs les modèles offraient un compartiment à bagages séparé auquel on accédait par une trappe, spécialement conçue, depuis l’extérieur de la cabine.
Enfin le conducteur bénéficiait d’une surface vitrée plus importante et d’un moteur mieux insonorisé.
C’est au début des années soixante-dix qu’avaient commencé les recherches sur ces nouveaux modèles. Après avoir testé les éléments en laboratoire, Volvo fabriqua en 1973 les quatre premiers prototypes qui furent suivis par un grand nombre d’autres jusqu’en 1975. Tous ces prototypes furent d’abord testés en laboratoire avec simulation de routes et essais sous température très chaude ou très froide, puis sur le circuit d’essai Volvo à Hàllered. Des modèles de série furent enfin soumis à des conducteurs «de la rue».

Le F12, 40 ans plus tard….

 

TYPE : F124X256

GENRE : VASP

ANNEE : 1982

MOTEUR : TD120 GA

6 cyl, 328ch à 2050tr/mn, 133m.kg à 1300tr/mn,

BV : SR62 16 vitesses

PONT : RA EV 85

PNEUS : 6 x 315/80 – 22,5

PTRA 38,450t PTAC 19,200t PV 11,520t

QUELQUES OPTIONS :

Telma, déflecteur, visière, anti-brouillard, essuies phares, rétros chauffants, lève vitre passager, 2éme couchette, la clim(hs), prédisposition CB.

LES PERFORMANCES, Chiffres :

Il n’y a pas d’odb, je fais rarement le plein, mais le peu que j’ai calculé, c’est 30 33 l sur du trajet très local et une fois 26 l sur un aller retour nord(N4, N44…)

 

J’AIME BIEN :

Le tableau de bord et ses nombreux cadrans, très complet, bien illuminé la nuit. La position de conduite. Les 2 cendriers (même si je ne fume pas !).

Les teintes intérieures, très chaleureuses, faciles à entretenir, et ne bougent pas avec le temps. L’emmarchement. Le coffre sous la couchette côté gauche accessible de l’extérieur.

La boîte de vitesses bien étagée et sa commande pratique. Souplesse du moteur.

J’AIME MOINS :

Le volant (ancien modèle), ce camion qui est de 1982, devrait avoir le vrai volant évolué de F12, il serait plus agréable avec ce volant, c’est pas trop grave, là ça fait vintage. Opacité des rideaux. Inefficacité bac isotherme devant passager(chauffe..). Déficit de rangement dans les portières.

LES SOUCIS, INTERVENTIONS :

Pour le moment, il a toujours assuré les missions avec succès. Bon faut relativiser, il a peut être fait seulement entre 5000 et 10000kms depuis 2013.

D’autant plus que ce camion a déjà subi quelques interventions dans le passé, comme en témoigne le carnet d’entretien, même si il y a un trou de quelques années, et malgré un nombre assez conséquent de propriétaires, que des centres équestres à partir de l’année 1990(date du certificat de carrossage en van). Avant il a dû avoir une vie dans le transport privé, en caisse isotherme.

Voici quelques opérations réalisées d’entretien courant relevées sur le carnet :

1990 : remise en état totalité de la carrosserie, peinture, électricité, remplacements de : amortisseurs et barre anti roulis, roulements avant, freins avant

1992 : remise en état des barres stabilisatrice, remise en état du klaxon

1999 : remplacement poumon de frein arg, réparé une borne de batterie

2001 : remplacement garnitures de freins avant,

Une fois en ma possession, en mars 2013, tout d’abord la vidange moteur. Il y avait déjà un joint de collecteur d’admission à remplacer, qui engendrait une perte de puissance.

Ensuite le vérin de cabine qui s’est mis à fuir. Pas trop compliqué à démonter, cabine baissée (contrairement à un Magnum…) pour amener faire réparer.

Puis quelques fois chez moi, il désamorçait, je pensais que c’était le réservoir qui n’était pas assez rempli, je remettais du gazole en envisageant un jour de procéder à un nettoyage du réservoir. Mais une fois il ne voulait plus du tout réamorcer, et j’ai pu entendre en pompant la pipette, une prise d’air. C’était un tuyau d’aspiration qui frottait le support de filtre à air qui était percé. Ça pouvait faire un moment que c’était comme ça, et en pleine aspiration le tuyau pouvait se plaquer contre la pièce qui frottait et fonctionner normalement. J’ai eu de la chance de n’avoir jamais désamorcer en route. Là, petite intervention, démontage du tuyau et emmené chez Jean Michel (un copain rencontré dans le cadre du centre équestre) pour faire un point de soudure.

Autrement, quelques opérations pour satisfaire le contrôle technique, comme les réservoirs d’air en 2014, qui avaient déjà été faits en 2003(marqué sur le carnet plus haut). Il a fallut revoir aussi la ligne d’échappement en remplaçant le silencieux et fait fabriquer un tuyau de sortie adapté car introuvable. Là encore pour le tuyau, c’est mon pote Jean Michel qui s’y est collé. Tout ça pour pouvoir mesurer correctement la pollution au CT. Il la passe avec succès, ça m’étonne mais c’est comme ça. Bon faudrait surtout pas se pointer avec le moteur froid… J’ai aussi fait un gros lavage du moteur, et comme il roule peu, il reste très propre. Pour rester dans le contrôle technique, il freine très bien, on peut voir que l’épaisseur des garnitures est comme neuve. Les pneus aussi.

Les batteries deviennent faibles, car roule trop peu. C’est plutôt une sur les 2 qui est quasi morte, par ma faute, j’avais voulu branché le frigo(12V) du home car sur cette batterie, ce frigo fonctionnant à résistance et a eu vite raison de la batterie. Pas trop grave, j’ai toujours des batteries qui traînent, changées préventivement sur d’autres, donc on se dépanne à moindre frais, et surtout on ne branche plus ce frigo merdique.

En dernier, on a fait rénover le démarreur chez un électricien.

Ce qui serait bon de faire aujourd’hui, c’est reprendre la cabine au niveau carrosserie, mais peu de temps ni d’argent et surtout aucune compétence à consacrer à ses travaux. On verra bien.

Petits détails, j’ai changé le monogramme F12 de la calandre(qui devait dater d’une 1ere rénovation), pour remettre en place une plaque 12Turbo6(du 1220 de mon père), plus adaptée à sa génération. Je dois faire de même sur les portières, après avoir trouvé des monogrammes alu de l’époque sur le bon coin.

COMPARAISONS AVEC UN CAMION CONTEMPORAIN :

Prenons par hasard un Volvo FhIV 500 pour passer en revue les diverses évolutions.

Pas très objectif, certes, au vu déjà de la cabine qui est en Globe. A l’époque, ça existait déjà, mais ça restait un luxe, contrairement à la quasi généralisation depuis une vingtaine d’années, ce qui est une très bonne chose. Donc on va oublier de comparer l’espace général et les rangements disponibles, pour se concentrer sur l’essentiel, le poste de conduite, les performances…

Le plus flagrant en passant d’un véhicule à l’autre, est la différence de l’inclinaison du volant. Le tableau de bord a lui beaucoup changé pour s’aseptiser, se rapprocher du standing automobile, et il y a 36 années d’évolution, en technologies, (leds, digital…). Mais le tableau de bord du F n’a tout de même rien n’à envier à son jeune successeur, car déjà bien étudié au niveau disposition des diverses commandes à portée de la main, rangements disponibles…ça devait représenter un progrès certain pour l’époque par rapport aux 88 89 et à la concurrence.

La position du conducteur par rapport au tableau de bord n’a guère évolué, on peut se trouver toujours assez haut, avec une bonne vue sur la route et latéralement, ainsi qu’un bon dégagement pour les genoux pour les conducteurs de grande taille. Bref, on peut voir une certaine constance dans ces domaines.

Les évolutions nettement appréciables se remarquent une fois en route, par l’insonorisation, le confort (du siège comme de la cabine). Il n’y a pas photo, on ne peut que constater le progrès nettement accompli, et comprendre que l’on est bien mieux pour travailler aujourd’hui.

La partie espace de vie est difficilement comparable, juste le tunnel moteur actuel (10cms) qui change la vie si on résonne en cabine plate.

Il y a quelques similitudes comme le coffre (un seul à l’époque) sous la couchette accessible de l’extérieur, détail qui relève de l’ADN Volvo pur jus. Aussi un détail qui me plait sur ces 2 versions, sont le seuil au niveau des siège qui sont extrêmement plat, facile à nettoyer.

Pour les performances, là encore pas très comparable, 330/500cvx pour environ seulement un litre de cylindrée de différence. On remarque en roulant un peu avec le F, que le couple maxi se trouve en haut de la zone verte, alors qu’aujourd’hui il est constant sur toute cette zone du compte tours. Il n’y a qu’à voir la différence de réaction du moteur quand on chatouille l’accélérateur, aujourd’hui ça paraît bien mou même si c’est bien plus coupleux. Quand au frein échappement de base (hors VEB), ils semblent très proche au niveau puissance en montant dans les tours, juste les décibels produits sur le F qui font toute la différence.

L’histoire de ce F1220, de 2013 à aujourd’hui :

ÇA VIENT DE LOIN

Ce camion, c’est un vieux rêve qui s’est réalisé. Ça remonte à mes 1er vrais souvenirs de voyages en camion, à 8 ans, en 1983, l’année où mon papa en a acheté un. Assez différent à celui d’aujourd’hui, vu que c’était en tracteur, et en version Intercooler(385cvx). Il était de l’année 1981 je crois et avait la BV SR70 (grille en 3, 12 rapports avant). Le mien est de 1982. Après, ça reste la cabine plate tout de même, version qui me tient à coeur aujourd’hui.

Pour en revenir à mes 1er souvenirs, ce camion m’a marqué car auparavant, j’avais été plutôt trimballé dans des TR320, ou divers henschell.

Monter dans un F12 en étant gamin à l’époque là, ce fût l’émerveillement en voyant tout ce progrès, confort, puissance…

Ensuite, ce camion a été confié à un jeune chauffeur, Bernard, 25 ans à l’époque. Il était plutôt heureux avec. Il m’est arrivé de partir un peu avec, il ne tarissait pas d’éloges. Moi j’enregistrait tout ça, Volvo c’est bien, Volvo c’est bien……Ils savent faire des camions, ils savent faire des camions……

Les années passant, ça avait beau être un Volvo, les ennuis arrivèrent, ça a fini d’abord par un moteur en Belgique, problème de pompe à huile. Il a été refait assez vite, et reparti pour un bout. Pas grand hélas, un autre chauffeur a fait un surrégime avec dans la descente côté alsacien du col du Bonhomme. A la décharge du chauffeur, il n’avait pas de telma, mais bon. Bref, encore un coup dur. Là on est en 1990 et ça traîne pour le refaire.

Peut être un an après, on a trouvé un moulin, pas parfait sans doute, mais qui a permis de revendre ce tracteur pour en finir.

J’étais au lycée, avec l’impression d’avoir 2 ans de retard car un énorme regret de ne pas avoir pu conduire ce camion sur la route, dans la cour seulement.

Et on ne devait pas rouler sur la fortune, alors c’était fini les Volvo (il y avait eu aussi un 88 et un 89), pour laisser place aux R340, après les R310 et des R360. Camions moins chers sans doute, et qui s’avéraient aussi fiables, surtout en ce qui concerne le 340. Modèles aussi sur lesquels j’ai débuté, très content, une bonne position de conduite, la B18 était bien, mais à c’est à ce niveau que Volvo était bien meilleur, avec leurs boites SR, bien assistées, un petit levier précis, les commandes de l’étage avec un bouton, tout ces détails rendaient la B18 un peu archaïque dans les années 90.

J’ai eu ensuite un AE385, très bon aussi, nerveux, sobre à la fois, avec toujours la B18, qui là était carrément pénible à manipuler, vu la position de conduite. Là on pouvait regretter les R. ça eu au moins le mérite de me conforter dans l’idée qu’à l’avenir je choisirais plutôt du côté de la diagonale, dés que possible.

Les années ont passé, j’ai enfin pu roulé en Volvo, pas au hasard.

Entre temps, j’ai eu des filles, et les filles ça fait du cheval.

Elles ont attaqué jeunes, et les concours sont arrivés. Donc au départ, en tant que parents, on accompagne, donnent des coups de main, et participons aux sorties. Puis on tire un van de temps en temps avec la voiture, ayant le « E ». Là, je voyais bien des camions dans les paddocks.

Une année, 2013, se préparait une sélection en endurance pour les championnats, les sorties ont monté en cadence. Il y a eu un concours dans le Morvan, en février, où le trajet retour restera gravé dans nos mémoires, d’abord, la montée de la Rochepot, et surtout la descente, sur la neige, où j’ai trouvé le temps long avec la C5 et le van derrière… Puis plus loin, en haute Saône, où dans un autre van du convoi, une jument a défoncé la porte arrière d’un coup de postérieur, car elle ne supportait pas le van. Il fallût la transvaser dans le petit camion de la patronne du centre, un Turbo Daily, en bordure de la N57 à Fougerolles, dans la nuit d’un dimanche au lundi, vers 2h…Un vrai film.

Dans le froid du Morvan :

Bref, là, j’ai repensé aux camions que je voyais dans les concours.

J’ai d’abord regardé les annonces de semi sur le bon coin, vu quelques unes. J’avais mon idée, le Fh480 de 2006 étant sur la fin, le nouveau en projet du Fh4 en étude, je l’aurais gardé pour tirer une fameuse semi comme ça. Mais il avait tout de même encore une bonne valeur marchande, alors je me suis mis à regarder les annonces de camions porteur. Il a fallut peu de temps pour flasher sur une annonce, une cabine bien particulière, la F plate. Je suis allé le voir assez vite, c’était à Lavilledieu en Ardèche. Le vendeur avait bien précisé qu’une vitesse était défaillante, la 1ere. J’ai fait un essai, ça m’a parut concluant, malgré cet handicap(16 vitesses pour un porteur de 19t..). Le reste du camion était très propre, notamment la caisse, où vont les chevaux, ce n’était pas un truc bidouillé. J’ai ensuite demandé des avis à droite à gauche, mes femme/filles, mon père, au chef d’atelier de mon gge Volvo. Ce dernier m’a dit qu’ à partir du moment où on ne met pas la vitesse, il n’y pas de risque, ça peut rouler sans problème, surtout si ce n’est pas pour bosser tous les jours avec, et qu’il ne faut pas entreprendre d’ouvrir la boîte pour tenter de réparer, qu’il vaudrait mieux en trouver une d’occas.

Quant à ma chérie, pas de problème, si ça te fait plaisir m’a t’elle dit…

J’ai donc un prit une option après avoir quand même négocié le prix avec le monsieur du centre équestre ardéchois.

Le tour du proprio en Ardèche :

LE RAPATRIMENT

2 semaines après, le samedi 23 mars 2013, nous voici partis avec Pascal mon collègue pour aller chercher la bête. Ce fut un grand moment pour moi, presque des larmes aux yeux, en attaquant la descente sur le Teil. Le bruit, ce tableau de bord, cette boîte (même pourrie.. !)

Des années que j’attendais ça. Content mais méfiant, j’ai acheté ça assez naïvement, le CT était passé, sans trop de remarque. Alors on a plutôt joué la prudence et remonté entièrement via les nationales, N7, N83, avec juste la rocade Est entre. Quel pied quand même. Pause repas à Villemotier, il était bien 16h ! Seul problème constaté, une fuite d’air à l’admission, quand le turbo envoie.

On est arrivé chez nous vers 21h, on l’a reculé à la place qui est la sienne toujours aujourd’hui, sous un haut vent de mon petit et vieux hangar à Cornimont. J’avais bien mesuré avant, pour être sûr aussi qu’il ne m’embêterait pas tout en étant à l’abri.

Le lendemain dimanche, toute la famille est venue le voir, bref c’était poilant, surtout pour les autres qui devaient m’observer. Mon beau frère (routier aussi) m’a dit, « ah t’es content toi hein ! »..

Le grand jour, la remontée du 07 :

Arrivé !

LES 1eres SORTIES

Après la semaine la plus longue de ma vie, le samedi suivant j’ai opéré la vidange moteur avec tous les filtres, ainsi qu’un bon lavage extérieur. Il avait déjà rajeuni.

Le lendemain dimanche, départ vers 5h du matin pour charger aux écuries, et nous voici partis pour le 1er concours avec ce camion, Ottange(57), à la frontière luxembourgeoise. Quel pied, là on est monté par l’A31 quand même, au milieu des autres camions qui roulaient (légalement ou pas..). Je me souviens du cd qu’on écoutait avec ma fille qui m’accompagnait, Roxette, le best of, de la musique suédoises des années 80 90. « Listen to your heart, tralalala… » bref, au taquet de l’émotion (même si un autoradio cd vient un peu casser la ligne de l’époque de ce camion..)

Il a bien assuré la mission, comme les cavalières aussi. J’ai reposé le camion à Cornimont le soir, soulagé, heureux, satisfait, rassuré de ma folie.

Le samedi suivant je l’ai descendu chez Volvo pour vidanger la boîte et le pont. Ça valait le coup, vu les morceaux sortis de la boîte…Ainsi que le remplacement du joint de collecteur d’admission, ça a été appréciable, il n’y avait plus de perte de pression, il tirait bien mieux, et on entendit mieux le beau sifflement du turbo.

Ce printemps et été 2013, on a enchaîné les sorties, Dijon, Vittel, ailleurs, jusqu’au but atteint, les Générali, à Lamotte Beuvron en juillet.

Les sorties 2013 :

Un plantage…

Un beau voyage à travers la Bourgogne, tout par les réseaux secondaires, Chaumont, Auxerre…en pleine canicule. La température montait un peu, mais régulait comme il fallait.

Là on a bivouaqué quelque jours, ce fût un moment bien sympa, entre le travail la journée d’assistance en eau aux chevaux et cavalières sur les parcours la journée, et en mode camping le soir, attablés près des barbecues, au milieux d’autres semblables, conscrits ou pas du F12 (genre Merco SK, Scania série 2, Fh, …).

Lamotte Breuvron :

Là encore les années ont passé, des choses ont fait que les fille ont changé de centre équestre.

Les disciplines ont changé, saut d’obstacle, trec. Avec toujours des concours plus locaux, où le camion est toujours demandé. Surtout, entre temps on est devenu propriétaire d’une jument, Bamboo, une espagnole.

Jusque aujourd’hui :

CONCLUSION

Voilà déjà bientôt 5 ans que j’ai ce camion. Chaque démarrage, c’est pareil, l’émotion, et chaque trajet un peu l’appréhension. Et puis c’est un petit souci permanent, le contrôle technique, tout ça.

On est loin du camion de collection, il est plutôt dans son jus, et puis la caisse derrière casse un peu la ligne. Enfin il n’est pas là pour faire les expos vu qu’il a encore une utilité, il en faut.

Pour conclure juste un clin d’oeil à Bernard, chauffeur cité plus haut. L’an passé on a fait un repas avec un autre chauffeur de l’époque, Marc. Je n’ai pas manqué de les embarquer, ainsi que Didier, mon beau frère pour un petit tour avec ce camion. C’est toujours marrant d’entendre Bernard toujours ne pas tarir d’éloges sur ce modèle. « A l’époque, il n’y avait que les fils de patron qui avaient ça ! Et je suis monté à Lübeck avec plusieurs fois, et de l’Italie aussi. On allait partout chez ton père ! » ça file la chair de poule d’entendre ça. Ou bien, je l’ai déjà raconté, mais il nous avait aidé à sabler le châssis, ça devait être en 88.

En pensant à tout ça, non, je n’ai vraiment pas envie de m’en séparer, d’autant plus que depuis cette acquisition, je ne m’intéresse plus trop ni rêve de conduire tout ce qui se fait en nouveauté.

Au fait Bernard, si tu veux m’aider à sabler le châssis… !

L’album, en route, les concours et les rencontres intergénérationnelles ou pas :

 

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