Carnet de bord de Juillet 2014 | Partager sur Facebook |
Pour ce premier jour de juillet, on peut pas dire qu'il fasse un temps magnifique car il pluvasse. Au bureau il y a pas trop de monde, et je peux vite aller me garer à la douane. Ici comme ailleurs, on invente des lois, les douanier exige un exemplaire du CMR, mais il refusent de faire une photocop. "T'imagine si on fait une photocop pour chaque chauffeur ?" Oui, je préfère pas imaginer sachant comment de partout on croule sous la paperasse, bref. 20 minutes plus tard je suis en face au service "études" là, c'est plus zen, on me fera la photocop manquante sans problemes, d'ailleurs, le gars qui m'a vidé m'a dit d'entrée que la douane, c'est n'importe quoi ici. La pluie s'arrête quand je pars de Valladolid, les cheveux au vent pour rejoindre la bonne ville de Burgos au bout de presque 2h de guidon non stop, alors que pourtant je rêvais secretement d'un bocadillo chorizo ce matin. Arrivé chez machin logistica, j'apprends que ça vide pas avant 16H, super, il est 11H. On fait quoi ? Et ben on attend gentiement sur le parking. La machine à café est interdite aux chauffeurs, et la cafeteria est loin, ça me gave, alors je vais m'enterrer dans ma cabine, les carreaux ouverts pour profiter de la fraicheur d'aujourd'hui...
Comme j'ai une bonne tête, on me donne un quai à 15h45, et 20 minutes plus tard, je peux partir. Super content. Maintenant que j'ai bien glandé, je dois courir car la fille au téléphone m'a dit maxi 17h30. Sachant que j'ai 9 chances sur 10 de pas trouver du 1er coup, faut pas se louper. Je prends pas le risque de passer la Brujula, alors que en temps normal j'aurai pû, je cours comme un con sur l'AP1, et je finis par arriver à 17h20 à Miranda chez le client. Je peux respirer, ils me font mettre en place, ouf. Une grosse demi heure pour decharger 12 palettes, je peux aussi couper le frigo et filer à mon rechargement à côté de Pampelune. Il faut y être avant 20H, alors une fois de plus, je tape dedans et je fonce dans le brouillard, car plus on monte et moins il fait beau, le plafond est très bas, un peu comme mon plafond à moi. J'ai pas trop le temps d'apprecier le décor, et puis il fait moche. A 19h30 je suis enfin arrivé à la cartonerie à Ibiricu de Egues. Le cariste arrête à 22h, c'est bon ça ! Sauf qu'il y a un camion à quai, et qu'il mettra presque 2h pour le charger, incroyable !!!! Du coup, je suis planté là, comme un couillon. L'avantage c'est que c'est calme. Quand je peux me mettre enfin à quai, un terrible orage eclate, il tombe des trombes d'eau. En face un roumain balance des sangles par dessus des bobines de papier... A sa place je serai au chaud dans le camion, et ça a pas loupé, quand l'orage s'arrête, il vient de finir de sangler, trempé !...