C'est avec une extrème difficulté que je suis allé rejoindre le poste de garde de chez Miko. Le vigile m'a prit de loin pour un bulgaroroumain, il me parle en petit français. C'est toujours agréable. Avec un sourire "légèrement" sadique, il me dit que je vais devoir attendre. 2 minutes plus tard, je suis au quai n°1 LOL. Là, une question existentielle se pose à moi au sujet de la RSE. J'explique, je suis à quai, mais je peux rien faire vu que c'est les gars qui vident et contrôlent. Du temps je vais à la douche, alors, dans quelle position faut il mettre le selecteur du tachy ? Je me posais la question, j'ai pas trouvé la reponse ! Quoi qu'il en soit, un peu avant 9h je suis propre et ma semi est presque vide. Il me reste seulement une palette pour Viry Chatillon dans le neuf un. Alors je me jette sur la N4 comme une mouche sur un caca de chien tout frais. En traversant Vitry je me disais que ça ressemblait pas mal à une ville de l'est genre en Tchequie ou Hongrie, un truc du genre, d'ailleurs les PECO ne s'y trompent pas, ils sont nombreux à passer par là. J'adore la N4, c'est vraiment génial, d'ailleurs à propos de PECO je trouve le moyen de boire le café avec Enzo à la Total à Meurs, c'est juste après Pleurs. J'adore ce coin, c'est frais, jovial, on se marre, pas comme à Carigoule la Frigolette ou Cigalou des Olives.

Enfin bref, après avoir rigolé comme un petit fou sur la N4, j'ai le droit d'aller m'en taper une bonne tranchounette en région parisienne. Je commence par un facile, Renault F1 à Viry, 4 minutes pour vider, facile je vous dit. Bien sûr comme de juste vu que je suis vide je dois recharger. Je gagne le droit d'aller à Longjumeau, charmant village au sud d'orly d'ou part un avion toutes les 4 secondes. Charmant. A Longjumeau donc je charge des cartons d'emballage, en fait c'est plutôt Chilly que Longjumeau puisque c'est la zone ou je livrais Attac quand j'étais jeune et fringant. L'affaire se présente bien, il y a 5 quais. Mais voilà, il y a 4 quais pour les "regionaux prioritaires" et un quai pour les cons dont je fais parti. Pire, il y a que 2 caristes. Par chance je suis le premier des "cons", le second étant arrivé 2 minutes après moi, le pauvre... "con". Bref, c'est long, et pour faire patienter les chauffeurs il y a un écran avec la carte de trafic fournie par Sitadin, l'info trafic en temps de réel en RP, et bien sûr plus l'heure avance moins il y a de "vert" sur la carte. Au bout de 2h, le second "con" à pour ordre de se tirer à vide et aller charger ailleurs.

Pour ma part, je suis sorti de là vers 16h30. Par chance ça a bien roulé jusqu'à ce que je sois sur l'A10, mais après... Galère jusqu'à St Arnould, accident, puis travaux, une bonne demi heure de perdue... Entouré de chauffeurs excédés, stressés, prêts à tuer père et mère pour gratter une pauvre place, punaise, je deviens fou moi aussi !!! Heureusement une fois sur l'A11 ça roule nickeloss, je croise quelques copines, dont Cherokee59 qu'on surnome l'indien dans le sud allez savoir pourquoi ! Je termine mon pénible périple à Chateau Gontier juste pile en face de l'usine Cargill, ou la rue est strictement interdite de chaque côtés aux 7t5. Sans doute il faut venir livrer par la rivière !? Qui sait !

Et ben on dort un peu bien à Chateau Gontier ! Le seul truc dommage, c'est que je dois bouger à 7h pour me mettre en place, les caristes sont déjà chaud bouillants, comment font ces gens ? Ils se droguent ? A 7h du matin, je suis jamais chaud bouillant... En plus il tombe des cordes, c'est sinistre. Affublé de mes pompes de sécu, mon casque et mon blouson fluo, j'ai le droit de vider et je me demande si c'est pas un peu risqué pour nous de vider des palettes de cartons vides avec un tel accoutrement ?  D'autant qu'à un moment, j'ai manqué de percuter les fourches d'une Fenwick, un peu plus, fini de rigoler j'avais plus de glaouis ! Alors à quand le protège glaouis fluo pour vider, puis le protège dents fluo aussi, whouahh ça serait joli !!! Enfin, c'est pas important tout ça, 1/2h plus tard je suis sous la douche 4* de Cargill, rien à dire, c'est propre et ça sent bon.

C'est sous une pluie battante que je traverse le sud du 53 pour rejoindre un petit village du 49, Moranne. J'ai demandé Clara quand je suis arrivé au bureau pour charger les pommes, on m'a donné un jeune Polonais à la place pour m'aider à charger. Les palettes sont super balaises et montées sur des supports low cost. On entend le bois qui craque quand on lève la palette. Alors avec mon jeune polonais qui est bien content de bosser à la coop, à la place de petits jeunes de chez nous qui préfèrent (et ça se comprend) glander face à la nouvelle PS4 en se grattant les boules. Ici je charge 13 palettes, je prends les 8 restantes un peu plus loin dans une autre coop, c'est super joli, y a même un étang et tout, ça doit être sympa le quartier quand il fait beau, mais aujourd'hui c'est pas le cas. Je cale comme je peux ma palette de pommes qui reste toute seule, 1100kg et 2m65 de haut, ça fait peur, et je prends la direction de Saumur sous des trombes d'eau.

En route, j'ai le complement, à Saumur justement, plein centre ! Le GPS m'indique une arrivée à 11h50. Alors j'appele le numéro de contact qui me dit maxi à 11h50, c'est comme fait exprès. Comme je suis fou et tétu, je tente. Je tente donc et bien sûr la pluie ne mollit pas, c'est même presque un ouragan quand je quitte l'autopista. Au moment ou je passe en zone sud, c'est à dire juste après le pont de La Loire, le soleil revient d'un coup, mais c'est sans compter que nous sommes mercredi et que tous les collégiens sortent à la même heure, du coup c'est le bordel pour arriver dans cette antique usine magnifique, mais tellement merdique pour y reculer, entre la sortie des ouvriers, des collégiens, je préfère pas faire le tableau. M'en fous, chuis zen, le cariste il a dit OK, on charge, alors on charge 3 petites palettes, à 12h15 c'est tout bon, et je me paye de luxe de faire quelques emplettes à Intermarché, los reyes de la distribucion. 

Après un cassage de gueule à une platrée de Tortilinis frais de Fiorini, marque notoirement fabriquée dans le sud ouest, mais avec un nom rital ça sonne mieux plus une sieste digestive, je descends tranquillement via Montmarault et St Pourçain, j'adore ! En plus il fait desormais un soleil magnifique qui ne me quittera qu'une fois arrivé au dépôt car la nuit commence à tomber. 22h je suis au quai N°1, pile poil !

Il est quand même 7h30 quand je me fais violence, oui, je sais, c'est tôt, mais c'est comme ça. Je me fais payer le café par mon chef qui est déjà au travail et par la même occasion j'apprends que je ne vais pas vider chez Giraud Fruits, mais que le container dans lequel on doit transvaser les palettes vient ici directement. OK, impecc. Impec, oui mais car une fois le container à quai on se rend compte que la lèvre du quai n'est pas assez longue, elle repose pile sur le decrochement de la "boite" il est donc pas possible de rentrer les palettes direct. Nous  voilà donc à trois pour faire le job, un dans la semi, un dans le container et un courageux au milieu pour rentrer les palettes qui se tordent dans tous les sens de 2m65 dans une container qui fait 2m66 d'ouverture, y a pas à dire, Pascal apple warrior est un pro, il m'a scotché. Une bonne heure plus tard je suis vide, mais je dois decrocher car ma semi passe aux mines mardi, je reprends une autre schmitz, ça me change pas beaucoup. Comme j'ai le temps je lave tranquillement, le plancher de la semi est rempli de petales et de terreau, ça m'a bien occupé tout ça. A midi les palettes que j'attendais arrivent du coup je pars moins tard que ce que j'avais calculé au départ. En passant je fais une ramasse à La Roche de Glun, c'est prêt en tout début d'apreme, j'ai seulement 3 palettes à charger, des bouts de feraille pour les camping cars, à ce qu'il parait c'est urgent, tellement urgent qu'à Peniscola ils sont prêts à m'attendre jusqu'à 16h demain, sinon, lundi, j'adore !  Pour gagner du temps, je cherche deseperement un transpal, il y en a pas, oh connasse la boulette !!! 

Je fais marcher ma cervelle, je sais que Sweden est sur Barcelone, et qu'à priori il a un transpal, alors on se donne RDV ce soir au Dallas à la Jonquera.

Vu que j'ai le temps, je peux même passer dire bonjour et casser la croûte à la maison. C'est si rare ! Mais je traine pas trop quand même  je laisse ma jolie femme, mon joli fils et ma jolie Ardèche et direction le sud de la France sous un soleil magnifique on se croirait presque en vacances... Je passe Montpellier tranquille et je fais mes 45 minutes de coupure à Salses. Pour Sweden ça a merdé, il pourra pas monter plus haut que Padrosa. Alors tant pis, je le rejoins la bas, de toutes façons, un fois passé La Jonquera le parking de SOL était encore plein à craquer. Aussitôt à Figueras, je recupère le transpal au chauve, je lui mets deux tartes et je vais manger... Mais non, je l'ai autorisé à m'accompagner !! On a passé une soirée bien gentille, l'esprit tranquille de savoir les camions garés sans risque.

Il est 7h quand je decolle. Le Suédois est déjà parti. Tu m'étonnes, le vendredi il traine pas !!! Je paye le parking et je me sauve. 10 minutes plus tard je suis garé à La Tortue et je fais le pied de grue devant le portail du transitaire. A 8h pile la fille débarque au boulot et grosse surprise, l'entrepôt d'ordinaire rempli de palettes de whisky, pastis et autres alcools est vide ou presque. Ils ont perdu un gros marché me dit elle, presque honteuse. Ben oui, ça arrive malheureusement ce genre de plan, mais là ça fait mal visiblement. En 10 minutes j'ai mes papiers, j'ai plus qu'à foncer tête baissée en direction de Peniscola, sous un ciel gris bleu qui finit par tourner à la pluie du côté de Tarragone. A l'instar de Dublin, Koln ou Massy Palaiseau, dès qu'il fait moche, tout est moche et ce vendredi, les palmiers font une sale tête. Moi qui pensait être ultra tendu pour descendre, je me rends compte que non seulement je suis pas en retard, mais que je suis presque en avance. Alors plutôt que devoir rester 45 minutes chez le client je m'arrête casser la croûte un peu avant, tranquille.

Finalement j'ai debarqué un peu avant 13h chez Camping car and co, et ça a pas pinaillé pour vider les 3 palettes. Il va vachement bien le transpal à Sweden, on voit qu'il s'en sert pas souvent, il est comme neuf, alors que le mien il a les roues carrées. En signant le CMR le cariste se rend compte qu'il a été livré en moins de 24H ! Et ouais mon collègue, chez Duarig on va plus vite que chez MRW ! ça l'a fait rigoler, et moi aussi car il m'en faut peu. En repartant, je suis resté 4 minutes (j'ai bien regardé le tachy) avant de pouvoir tourner à gauche pour reprendre la N340, c'est vraiment mortel ici ! Prochaine étape de ma mission : Paterna dans la banlieue OUEST de Valencia. Je craignais le pire pour livrer le service des eaux potables de valencia, genre de boutique ou on se dit que les horaires doivent être les mêmes que chez nous genre 9h 14h... Et ben pas du tout, ici c'est 7h-19h non stop ! L'accès pour les livraisons est plus que compliqué, mais le cariste me rassure, il prend les palettes dans la rue, ouf je respire. Je dois juste attendre qu'il termine avec un autre camion et une petite demi heure plus tard c'est bouclé je peux reprendre mon camion direction GRANADA !

J'ai longuement hésité pour le chemin à prendre. Il y a 3 routes possibles. Je me suis rendu compte que j'avais jamais pris la route de la côte en plein jour, alors je me suis laissé tenter. Mon chef m'a dit week-end tourisme, alors je visite ! Le ciel finit enfin par se degager après Gandia, la temperature decolle d'un coup et passe brusquement de 23 à 30. Je sens rien bien sûr avec la clim. Je finis par echouer à Albaterra juste avant Murcia ou il y a un grand paking fermé. Et comme j'ai que des amis, il y a Michel48, (Le Gitan) que tous les maquetistes connaissent bien et sa femme qui ont tout vendu en Lozère pour couler une retraite heureuse et qui habitent pas très loin. Ils sont venus me rejoindre ici, et vu que le camion est en sécurité, je me suis laissé convaincre, pas bien longtemps, pour aller manger avec eux à Torrevieja. On a passé une soirée bien tranquille, je me sentais presque en vacances !!!

J'ai trainé jusqu'à 9h au lit ce matin. J'aurai voulu rester plus longtemps, mais j'y arrivais pas.  Personne pour m'amener le café au lit, j'y crois pas !!! Alors je degage en me demandant bien comment je vais réussir à occuper une journée de route avec 350km à faire de 4 voies. Déjà j'ai commencé par trainer au bar, et vers 10h30 je me suis décidé à me jeter à toute vitesse sur l'A7, bon j'ai pas depassé le 80, c'est bon pour la conso et tout. En semaine il y a pas trop de camions dans le coin, mais le samedi c'est pire. La température ce samedi flirte avec les 30°. Mon chef a dû s'oublier ou m'oublier tout simplement car j'ai reçu le message du matin à 11h. Y a du laisser aller je trouve !! Il y a pas mal de bagnoles jusqu'à Lorca et après, tout le monde bifurque vers Almeria, j'aurai bien suivi le troupeau pour changer un peu, mais voilà, à Motril il y a pas encore d'autovia et avec les plaques oranges, camion qui brille et français, y a des chances que je me fasse capter !

A force de trainer et de m'arrêter de temps en temps tomar un cafelito, j'ai fini par perdre un peu de temps. Le hasard de la route fait que je croise un car ALSA entre Guadix et Granada, bon comme ça c'est con comme histoire, sauf que dedans, il y a mon pote Fran qui rentre chez lui car il a laissé son taxi pour le week end à Bailen, il ma envoyé un texto dans un français parfait :  Je croise a toi , je roule dans le bus ! J'adore Fran, c'est un bon mec !! Je finis par atterir au parking de Cenes à 16h58. Il fait tièdasse et ici, pas de douche, rien à faire, alors comme je suis malin et feneant, je me suis reservé une piaule à l'hotel à 10 minutes à pieds de là chez Calderon, 25€ la piaule avec le wifi et la clim, je pense que je vais pas me priver !! Allez bon week-end les geek !

Et ben voilà, c'est fini les vacances, aujourd'hui, il faut en remettre un coup, il faut rentrer la monnaie, payer des imôts tout ça. Par chance dans ma société on sait placer "The right man, at the right place" Ma livraison est prévue pour 10h, étant donné que je sur place depuis 3 jours, ça devrait aller. Mais voilà, ce matin la responsable est à la bourre, elle finit par debarquer accompagnée de 3 gorilles pour vider la semi. Je me mets en place avec difficulté pour decharger car le nouveau box mesure 2,80cm, ce qui laisse en definitive peu de marge, le pire étant que l'on ne peut pas reculer à fond, c'est donc pas simple de passer entre le camion et le poteau. Je vais pas me plaindre alors que je bosse que depuis 5 minutes quand même... Oh ben si, je me plainds car sinon, personne le fera à ma place.

A presque midi, je dégage sous un ciel voilé pour ne pas dire nuageux, il fait lourd heureusement j'ai un camion moderne, il y a la clim. Je zigue zague donc entre les oliviers jusqu'à Jaen dans des paysages dont on ne peut se lasser, à moins de préférer comme Régis les traversées stressé de la Rurhbegit à la recherche d'un chevreuil albinos chacun son truc. Pour moi ce matin, c'est à la recherche d'une douche propre pour chauffeur sale. Je trouve mon bonheur à l'Andamur de Bailen, tranquille. Après ça va nettement mieux et je peux sereinement enchainer los kilometros jusqu'à Valdepenas au beau milieu de la Castille et la Mancha, au pays de Don Quichotte afin de mettre un peu de gasoil dont mon tracteur est peu friand mais quand même. Je profite de cet arrêt pour casser la graine et prendre des forces car je vais devoir traverser la capitale de l'espagne à 18H. Quoi qu'il en soit, ici même aux heures de pointes c'est assez rare de trouver des gros bouchons, sauf aujourd'hui ou ça bouchonne au tout début de l'A2. Si j'avais su j'aurai pris la R2 mais c'est payant, je perds une petite demi heure, tout ça à cause d'un mini accident, mais la curiosité et le manque de courtoisie fait que personne ne se laisse passer, vu depuis a cabine c'est rigolo.

Pour rompre la monotonie de ce mardi qui ressemble à un lundi, le vent violent se lève, et la pluie fait son apparition vers Alcoléa Del Pinar, on perd 15° en moins de 10km brrrr. Il pleut comme taureau qui pisse, c'est impressionant, la nuit tombe d'un coup et je fais ultra gaffe car par moment je suis à deux doigts de l'aquaplaning. Je finis par quitter l'A2 à 50km de Zaragoza à L'Almunia de Dona Godina ou la pluie finit par cesser. Il y a qu'une seule route qui rejoint Borja d'ici, mais alors quelle route !!! Large, et rectiligne, mais completement defoncée ! Avec la pluie la merde arrive à remonter à la surface, du coup j'ai les retros tout de suite deguelasses, bon je les regarde pas souvent mais quand même ! Pendant 50km, je suis secoué comme un prunier et je me pose dans la ZI ultra tranquille de Borja, j'ai encore les bras qui vibrent comme si j'avais passé l'après-midi sur un marteau piqueur. Finalement ça à bien marché, j'ai fait 730km aujourd'hui en moins de 9h, et le tout sans un seul péage !

J'ai une chance inouïe, mon client n'ouvre qu'à 9h ! Ah ça c'est bon, un client qui me comprend enfin !! Du boulot à ma mesure, quoi 9h30 eut été un peu mieux. Il y avait un bail que j'avais pas charger ici, et le cariste me confirme que c'est un peu la merde en ce moment... Bien sûr je charge pas un complet mais c'est mieux que rien. Il y a 18 rouleaux de gazon synthétique, en une demi heure c'est chargé, le temps de boire un café et je vais faire les papiers, j'aime bie venir ici, ils sont toujours polis et sympathiques. Je repars du là avec à peine plus de 3T, c'est impeccable. Un petit coup de gant sur le museau en passant à l'ancienne BP devenue Valcarce à La Joyosa sous un gros soleil avec un bon 30° déjà de bon matin, ça change d'hier. Sur le parking il y a un antique Pegaso, mais il est mal placé par rapport au soleil, c'est bête !

Je dois completer à Santa Perpetua de Mogoda, en 4h30 ça doit passer  alors plutôt que de suivre le troupeau par la N2, je garde l'autoroute d'autant plus qu'il y a 75% de reduc jusqu'à Fraga, et justement je quitte l'autoroute à Fraga !!! Chaque minute compte en 2014 ! Je passe tranquille il y a personne ce matin. Je vais juste tomber sur le pire abruti que j'ai jamais vu une fois sur l'autovia vers Tarega, a cet endroit il y a une côte et c'est interdit de doubler juste pour faire chier. Vu que je monte à l'aise à 90, je commence à enquiller 3 camions qui doivent pas monter à plus de 60, mais je me mefie toujours et j'ai bien fait, le second, un traco à Sesé me serre carrement la tronche contre le mur, ça a passé je sais pas comment et je suis resté bloqué derrière. Dès que l'interdiction s'est terminée, le Sésé est passé pour doubler le premier, puis je me suis calé à sa hauteur à ce batard en le regardant. Au moins 4km comme ça à le mater, il a jamais tourné la tête, bref au bout d'un moment il a compris et il est resté bien con quand je l'ai insulté en espagnol à la CB. Mais comme je suis rancunier sur ce sujet précis, on en est pas resté là, et il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas. Mais bon, ce connard m'a gaché la fin de matinée, à un moment donné je me serai cru en Allemagne !

Finalement je déboule avec 4h25 au compteur chez mon client qui est encore pas revenu de bouffer, alors je me fais une platrée de raviolis pour fêter ça. Le temps que je finisse ma dernière bouchée et je decouvre mes palettes. Bien sûr ça rentre pas, et il faut gerber. Et comme par hasard je me retrouve donc avec 3T sur 8M et 10 sur 5M, c'est normal ! Je repars donc en roulant hyper tranquille et surtout en priant de toutes mes forces pour qu'il ne pleuve pas ! Un petit crochet chez Santi à Gerone histoire de dire bonjour, et après je peux enfin capter les infos françaises, depuis vendredi ça me manquait mais j'ai rien perdu je crois, il y avait grève des taxis aussi ici en Espagne... C'est finalement un peu après 23h que je me radine au taquet des heures dans la zone à St Martin de Crau, bien bossé finalement pour un mercredi.

Allez petit forçat du bitume, il est temps d'aller au boulot, déjà 8h30, c'est de pire en pire cette flemme ! Je me rends donc rapidement au bureau, là on m'indique le quai et j'ai même le temps de me passer un coup de flotte et prendre un café. Ici, c'est une grande centrale de produits pour les piscines, y a de tout, des robots, des galets, du floculant. J'ai bien essayé de dire au cariste qu'il me restait plus de chlore lent, il m'a juste répondu par un rire style ha ha ha ha, on me l'avait jamais faite. Bon, j'ai juste eu l'air un peu plus cretin que d'habitude, c'est tout. 20 minuts plus tard, il fait déjà 30° et je repars avec 5T de moins sur le PAF de la semi, c'est nettement plus agréable à conduire.

Je dois ramasser 2 palettes chez Corsi à Livron. Comme il fait beau, je monte par la route des containers qui porte si bien son nom puisque j'en ai croisé plein. Mais aujourd'hui c'est la route des grumeaux surtout parce que je me suis cogné quelques specimens en bagnole qui se promenaient à 60, autant rouler en Aixam. Il y a si longtemps que je suis pas passé par là que maintenant il y a des feux le long du Rhône, fini les remontées ventre à terre. Je me pointe un peu avant midi à Livron. Là, on est à moins de 20km de chez moi et je m rends compte que tout a changé ici pour rejoindre la zone de la Fauchetiere, la rue de la gendarmerie si large est devenue aussi étroite que la rue d'un banal lotissement, et le pire c'est que Drome Fruits à fermé. Que de souvenirs... Je charge vite fait mes deux palettes et je traverse la rue histoire d'aller dire bonjour à mes anciens chef et amis, les Comte ! Ici aussi ça a bien changé, c'est plus aussi flamboyant que dans les années folles, tout le monde se raccroche a un passé pas si lointain mais aux antipodes de ce qu'on connait ajourd'hui, ça nous file à tous le bourdon !

De retour au dépôt, j'ai rien a faire mis à part vider mes 7 pauvres palettes et laver. Gros chantier, le camion est deguelasse, on dirait celui de Ludo. D'ailleurs justement il est là, et il creve d'envie d'une clope, j'ai 5 cartouches dans le camion, mais je lui en donnerait pas une !!! Pour changer un peu, je decroche et je choisis la plus belle semi du parc, la Giraud Fruit. Je fais même tourner le frigo pour rien juste pour entendre hurler le SMX. Et puis je finis par charger un lot pour Crissey, un nom exotique pour la banlieue de Chalon en Bresse Bourguignone. En face l'orage se prépare, mais je passe juste dans une mini averse et il fait encore 28 quand je debarque à 22h30 dans la zone ou il est pas trés facile de trouver une place de parking potable.

Il fait déjà bien lourdosse ce matin à 8h quand je quitte le parking en faisant Crissey les roues. Je vide à 200M de là chez GE Electric ou il y a déjà un camion à quai. Il faut mettre tout l'équipement de bon matin, juste pour regarder le cariste sortir les palettes. Par contre pas de machine à café ni chiottes à proximité, ici, on a tout misé sur la sécurité. Enfin, c'est pas grave ils sont rapides pour vider. Une fois vide, je referme même pas les portes je recharge pile en face chez SÖBÖTRÄM // AB. Ici non plus ça rigole pas avec la sécurité, et comme pour aller dormir sur le Finnpartner, on te donne une Boarding Card que tu dois avoir en permanance sur toi, sinon, t'es mort. Par chance ça passe assez vite, et moi qui pensais aller faire de la ramasse sur Lyon, c'est perdu, je vais à Andrezieux.

Je dois rejoindre mon pote chez ND pour lui filer mes palettes et je recharge un complet en face à Chemie Land. C'est une fois sur la RCEA que je me suis dit que j'ai été con et que j'aurai peut être mieux fait de passer par Lyon et l'A89, j'y ai pensé trop tard de toutes façons. J'évite d'écouter la radio ça parle que de foot, même sur Culture y avait un truc sur le RC Lens ! J'en peux plus ! Heureusement il fait beau, je peux mater le cul des vaches... A propos de vaches, je rejoins mon pote à Andrezieux à midi et demi et non seulement je lui fait ses ramasses, mais en plus il faut que je raque le café alors que nous en Ardèche on a pas un rond...

Bref je traine pas trop car je dois vite aller moisir sur le parking. La bas, nouvelle mode mode, il faut tout arrimer. Bon, le premier qui dit "ah ben ouais comme en allemagne hein" je lui retoriquerai que on est pas en Allemagne et qu'on est en France, que la sécurité me sort par les trous de nez. Le pire c'est que les gars peuvent même pas préparer leurs sangles d'avance, non, faut tout ranger, puis une fois chargé (à quai) tout ressortir pour tout sangler. Tant que c'est pas sanglé, ils laissent sortir personne. Pathétique, tout est fait pour emmerder les chauffeurs, personne dit rien, tout est normal. Je râle aussi, mais finalement je m'en fous vu que je suis en frigo. A 15h et des boulettes je suis chargé et je redscends au dépôt ou c'est particulièrement le boxon car nous sommes vendredi. On fait du tetris dans les chargements, mais aussi sur le parking qui devient de plus en plus étroit... Finalement je repars de la tout transpiré vers 19h avec un petit groupage sur la Catalogne, tranquille. Je rentre tranquille à la maison, suffisement tôt pour le barbecue !

C'est pas mal finalement la coupe du monde de football. D'ordinaire j'ai du mal à me faire une raison et dormir quelques heures avant de decoller le lundi tôt, là, j'ai eu aucun problème. A 2h j'étais face à un café en lisant une dernière fois mes emails avant de partir. Je quitte St Peray dans la nuit noire et tiède encore ce matin, il y a pas un chat dehors, ils revisent demain y a BAC de philo. J'apprends qu'il y va y avoir sans doute des soucis dûs au fait que les cheminots font grève, nous en Ardèche on s'en fout un peu de la grève des cheminots vu qu'aucun train de voyageur ne dessert notre departement depuis 1970. Nous sommes donc rodés. Sur l'A7 aussi, c'est aussi calme et plat que l'encephalograme de Steevy, c'est aussi ennuyeux qu'un discours de Cuvillier, c'est pour dire à quel point on se fait chier !! Heureusement en route la pluie vient mettre un peu d'animation, malgré ça, j'ai du mal à maintenir le cap, plutôt que de mourrir à 44 ans éparpillé sur l'A9, je pique un roupillon de 15 minutes sur le volant à Rivesaltes. Après ça, il faisait bien jour et bien moche, mais j'avais la pêche pour debarquer à la douane à La Jonquera.

J'ai devant moi, 30 minutes pour dejeuner, faire 2 ou 3 courses, porter les papiers au transitaire, dormir un peu, prendre une douche, bref, facile. Je repars en en ayant pas fait la moitié de ce que j'avais prévu, mais justement à 8h20 y a THE invité sur France Inter, Mister Cuvillier. Je savais pas pourquoi les cheminots faisaient grève, je ne sais toujours pas, mais pour le coup je leur donne pas tort. Je sais pas si quelqu'un a déjà tenté de piger le phrasé d'un Cuvillier, mais toujours est il, qu'il doit pas être du matin ! Enfin, je me suis bien pissé dessus, du moins jusqu'à Gerone sud parce qu'après Inter en FM ça passe plus, et j'ai basculé sur Flaix FM, et en même temps le soleil a fait son apparition. Il me faudra 2h pour faire mes 3 livraisons autour de Grannollers, que du facile zen et puis je suis remonté tout shuss à Sils faire le dernier. Là, moment de solitude, la reception arrête à midi, et il est 13H. J'ai que 3 palettes, mais la vigile peut rien faire pour moi, elle m'invite quand même non pas à manger chez elle, mais à aller raconter ma vie aux chef del trafico/logistica. Après 30 minutes d'âpres negociations, on me donne le quai numéro 2, et je respire. Ils ont été vraiment sympa. Ils ont même pas voulu que je paye mon café, impec !

Me voilà donc vide et detendu, j'ai même le temps de casser la croute avant d'aller charger à cochon land à Juia ou je déboule à 15h. Je lave ma semi qui est particulièrement degueu dedans et je vais voir la ravissante Anna au bureau qui m'apprend que rien n'est prévu pour moi... Ah ben ça alors ! Mon chargement est reporté à demain, ici aussi y a des grèves de la communication, c'est génial non ?? Alors quoi faire ? Sièste, rangement, mucho calor, et cities in motion.... La consolation, c'est que ma coupure de 18h à venir va compter pour 11, on peut pas être maudit tout le temps !

Il a plu cette nuit, tellement que j'ai terminé ma nuit sous la couette. A 10h j'ai été remettre un coup de flotte dans la semi et Manolo est venu me demander de bien avoir l'extrème obligeance de me mettre au quai numéro 10, celui qui est situé entre le 9 et le 11. En réalité, il m'a dit "duarig, muelle 10" Alors du temps, j'ai pris le café avec Steph, tranquille, pendant que le soleil tentait une percée délicate et sans grande conviction. Autant hier c'était pas prêt du tout, autant ce matin ça a chargé trés vite et je me demande toujours si on m'a pas pris pour un con. Ce qui entre nous est trés facile. Moins de 20 minutes plus tard je décolle direction mon pays d'origine : La France. Ce qui est drôle c'est qu'on voit un nombre assez elevé de caisses mobiles qui ont sans doute voyagé par la route faisant le bonheur des transporteurs, le malheur des écolos et des cheveux blancs aux commerciaux qui vont avoir en charge de vanter les mérites du chemin de fer auprès de leurs clients dans les jours à venir. J'entends d'ici leurs discours, "oui, je sais, vous avez été bien embétés avec ces grèves, mais on va vous faire une dizaine de transports gratos, hi hi hi, de toutes façons, c'est le contribuable qui paye..." Oui finalement on a tous un côté Coppé au fond de nous, cette capacité de dire des conneries enormes en y croyant dur comme fer. Sur Perpignan, il fait un temps magnifique et propice au pique nique, alors je me laisse tenter.

En passant à Narbonne j'en profite pour me prendre une bonne douche et je termine ma montée bien zen, clim à fond car il fait encore bien chaud sur le sud, ce qui est assez logique à la mi juin. Quand on pense que d'ici 2 semaines les parkings vont être plein de gens qui ont du mal à boucler les fins de mois, ça me fait de la peine d'avance. Comme prévu à 17h15 je debarque chez TDV, Ludo m'avait déjà donné le quai 7 par texto, moi je dis c'est la classe. Du coup, on s'est retrouvés à 3 pour vider la semi c'est qui fait 10 palettes chacun. Une demi heure plus tard je suis vide et je dois remonter dare dare au dépôt. A ce qu'il parait je monte en GB. Je mets donc un coup de flotte sur le plancher, c'est le 3e en moins de 24h, un record, et je sors encore du terreau de la campagne des fleurs de ce printemps. Je  charge au dépôt 5 palettes et 2 cuves de concentré de fruits à transporter à +4, je mets un peu de gasoil et je fonce à Meyzieux sous un ciel de moins en moins avenant, voir carrement menaçant. Sur l'A46 il y a eu un gros carton, mais il n'y a pas de bouchon, tant mieux et je finis par debarquer à 20h30 chez un transporteur qui crèche dans le batiment Ducourneau.

Je suis rechargé presque 2h plus tard, et il flotte toujours, comme chez tous les groupeurs, c'est le bordel et il y a forcement de la casse... L'A46 est fermée, c'est pas dramatique je suis juste bon pour aller pecho l'A432 un peu plus haut sous une pluie diluvienne. Je suis bien occupé par calculer ou couper, et savoir si j'entame une 10h aujourd'hui. C'est pas mal la RSE finalement ça permet de s'occuper l'esprit. Je fais et refais mes calculs et finalement je me suis décidé à cramer une 10H, parce que si ça veut rire, demain, je peux monter direct à Belvedere sur les bords de la Tamise. Je m'échoue avec 9h54 de guidon sur un tout petit parking juste avant la Leclerc qui est devenu Total à Dijon, super plan parking ou en plus je gène personne avec le frigo !

Il est quasi 10h quand je me décide à decoller de mon super plan parking pour gros fénéant de la route. 1 minute plus tard je suis calé à 90 sur l'A31 en train de me prendre la tête avec un camping car Belge. Le type même de conducteur que tu as envie d'ecraser comme une punaise, mais tu peux pas sinon on va te traiter d'assassin. En fait je doublais le mec avec son camping car encore tout neuf, et il accélerait ralentissait, il m'a rendu fou. Quand j'ai fini par le doubler j'avais 12 minutes de volant, incroyable. Heureusement q'il y a 3 voies sur l'A31... Pour me detendre un peu après cette incroyable aventure, je me suis arrété faire quelques courses à l'intermarché de Troyes dans l'Aube. Il faisait beau, et j'aime bien faire les courses dans les intermarchés parce que ça va super vite, en 20 minutes c'était bouclé et j'avais 5 jours de vivres. J'ai même profité de cet arrêt pour casser la croutas. C'est toujours sous un soleil de plomb que je me suis posé au centre routier de Reims desert vu qu'il était 14h, c'est cool, j'adore aller à la douche quand tout le monde bosse !

Aujourd'hui, c'est vraiment cool, j'ai qu'une chose à faire : rouler. C'est d'autant plsu agréable qu'il fait un temps superbe sur la Champagne, du coup l'A26 est moins sinistre que d'habitude... Pour egayer un peu plus le trajet, je tombe sur Nicolas le spotter de l'A26 qui me fait coucou depuis le pont au niveau de St Quentin. Une petite averse quand même du côté de St Omer sinon c'est pas drôle et je suis arrivé tout shuss au port de Calais desert ou presque, oui, c'est incroyable. Par contre j'ai loupé le 18h30 de quelques minutes, c'est balot. Du coup j'ai eu droit au Rodin de 19h50, ben oui, c'est la vie, on gagne pas à chaque coup !!! Sur le rafiot, nous sommes 3 français, mais personne ne me rejoint à table car je pue sans doute, d'un autre côté j'ai rien loupé, on était pile à l'opposé du resto et j'ai entendu pendant tout le repas des eclats de voix qui commentaient le foot. Je zappe le foot à la radio, et j'ai RMC en live, pas de chance.

Il fait encore bien jour quand on debarque à 21h30 à Dover, mais par contre soleil en pleine face ! Avec les supers pare soleil du FH, je suis carrement ébloui par moments. Vu l'heure ça roule plutôt bien, aucun bouchon pour rejoindre London la capitale de la GB. On apprend des trucs sur FDR pas vrai ?? Bref, je fais le malin, mais ce soir je dois aller livrer mon groupage dans une boutique ouverte 24/24. Mais voilà, j'ai fait deux fois le tour du proprio, et impossible de le trouver ce satané degroupeur, j'ai bien demandé chez un transporteur, mais il connaissait pas, et c'était fermé de partout, et le zone la nuit est plus que craignos. J'ai vu un type aussi qui promenait son pitbull, mais je lui ai pas demandé, on aurait dit un SDF qui faisait de la peine. Alors je me suis garé comme j'ai pû et je me suis perdu à pied à la recherche de "Tansfreight" autant le dire tout de suite je faisais pas le malin à pied en slalomant de nuit entre des batiments plus pourris les uns que les autres. Au bout d'une heure j'ai revu le type avec son pittbull, et je lui ai demandé sans y croire, s'il connaisais. Il m'a dit : "tu y es"... la honte. En fait le mec il bosse pour eux, il habite là sur place. Du coup on a chapé un moment, on a parlé de son pitbull qui est sourd comme un pot mais qui est bien mieux dressé que la plupart de nos gonzesses... Au fond de moi, je respire, pourtant l'endroit n'inspire pas confiance du tout !

Il fait bien jour quand Edgar "Archie Bronson" vient se manifester et le décor a "un peu" moins son côté glauque que cette nuit. C'est aussi beaucoup dû au fait qu'il fait grand soleil ce matin. Etant donné qu'il n'y a pas de quai, on se retrousse les manches, ça va pas être de la tarte à vider. Les palettes gerbées à quai c'est facile, moins à sortir au transpal. Mais c'est vrai que ça sa fait sans se stresser et en prenant notre temps. Le pire aura été pour tirer simultanement 2 GRV de 1000kg chacun avec gerbées dessus 2 palettes de 2m40 de long. Comique. Au bout de 2h on est parvenus à nos fins, un coup de tampon sur le CMR, un café infect dans un bungalow qui pue le chien, ça met en forme. De là, je vais trés tranquillement vider 5 palettes de café à Dartford dans une zone industrielle toute rikiki. Du coup ça sent vachement bon dans ma remorque, c'est du café qui vient du Rwanda et qui va finir ici. RIP. Ce matin, c'est encore bien le bordel pour attraper le tunnel, et j'ai pas du tout envie de me prendre la courge pour rejoindre Luton. Alors je passe par le sud, c'est toujours 5£ d'économisés. En chemin j'ai croisé Ray et son frigo qui m'a snobé, tout ça parce qu'il roule en Frappa... J'ai finalement pas mal fait de passer par l'ouest, ça roule quasi bien, mis à part sur le secteur de Cobham, il doit y avoir un micro climat. Je galère bien comme il faut pour trouver mon client dans un dédale de Industrial estate et autre Buisness Park. Ici, je vide 6 palettes, et comme j'ai les crocs je finis ma coupure avec un bout de pain et du Roquefort alors qu'il se met à pleuvoir.

Comme d'habitude, le suite s'annonce stressante. Stressante parce que plein de points d'interogation ! J'ai un RDV à 7h demain à Gloucester, mais d'après mes infos la reception arrête à 16h, j'ai donc 20 minutes de marge pour y arriver. Bien sûr pour faire Luton-Gloucester, il n'y a pas d'autoroute directe, mais des nationales et des traversées de bleds. J'ai été servi niveau bouchons dès le départ à Milton Keynes, puis s'en est suivi les 45 ronds points pour passer la ville. Après Oxford, ça roule, mais je collectionne les vans qui transportent les cheveaux dans d'antiques FORD Cargo qui s'essoufflent au moindre faux plat, et l'heure d'arrivée dépasse les 16H, j'hésite à tenter, mais comme je suis tétu, je tente quand même. Je deboule à l'usine de glaces de Gloucester à 16h01, normal. Le gardien me demande mon RDV, je fais le mec qui comprends rien, mais quand il me demande si je sais ou ça va, là, je pige de suite et je signe de oui avec le menton, là, comme ça vous voyez ??? Je refait le benêt une fois de plus au bureau des reception, et le gars me mondre la case : "friday 7h"... Face à ma tête d'ardechois, il me fait mettre en place et 2 minutes plus tard, je mets le groupe sur OFF, et je respire un grand coup, je viens de gagner 3h d'amplitude pour demain.

Du coup, j'ai plus qu'à rejoindre la M5 qui roule à peu près mais je m'en fous, pour aller à mon dernier client à Droitwich. Bien sûr la bas, je sais que je viderais pas ce soir, de plus, je recharge sur place demain, j'ai RDV à 9h30, 10h30 chez nous, ça me laisse grave le temps de me detendre au fin fond de la ZI en face comme un chacal.

Au bout de plus de 15H de coupure dans cette pauvre rue, je me décide à demarrer au dernier moment, il est 10h15 ici, et finalement c'est un bon plan cette ZI, il y a même une caravane à Breakfast, ça peut toujours servir... Hier à le reception on m'a dit de venir à 9h30 local, et ce matin, on me dit 10h30. Génial, je viens de manger 1h d'amplitude pour que dalle. La consolation quand même, c'est qu'ici il y a une douche propre avec de la pression, chaude, qui ferme à clé et dont le syphon n'est pas bouché, c'est completement incroyable, mais c'est vrai. A 10h29 je represente à nouveau mes papiers et je peux me mettre en place, je vide mes 5 palettes de noisettes concassées et je recharge 20P de caisses vides, moins d'une heure plus tard, c'est fait. Pour completer les 3m restant Julie m'envoie à Telford, moi qui pensais ramasser en descendant, c'est raté, il faut que je monte. Dommage j'aurai eu largement le temps de monter hier soir... Quoi qu'il en soit, le route est deserte, pas large certes mais j'ai pas été emmerdé, de quoi renouer avec la GB, je ne me suis même pas gourré en traversant Kiddermister, c'est pourtant bien mal foutu... A Telford je charge 5 palettes de sucre en sachet pour le 84, les gars ici sont super sympa, j'ai pû sortir quelques palettes de caisses vides pour ne pas avoir à me trimballer pendant 1300km avec 2T sur le porte à faux arrière.

A 14h, me voilà fin prêt à décoller pour descendre sous un ciel presque beau, et en me demandant comment ça va passer pour rejoindre Dover. J'ai passé Birmingham sans le moindre ralentissement, ce qui est tout bonnement incroyable, je suis même arrivé sur la M1 à la régule, ou presque. Mais... La M1 est coupée après Milton Keynes. Je mate la carte, je suis dans la merde. Donc, je coupe un peu avant pour rejoindre la A5, ou ça roule nickel jusqu'à ce que je tombe sur ceux qui ont suivi la déviation de la M1. Comment pourrais-je dire ? C'est pas le bordel, non, c'est juste une vision cahotique d'un pays qui a un reseau routier sous dimensionné, des files de voitures de camions qui se croisent pas sur des "B" roads.... C'est pitoyable, je préfère encore mon bouchon sur la A5 que le leur ! La traversée de Dunstable s'avère un supplice, et au bout de l'A5 il y a un truckstop, je me jette dessus comme on se jette dans les bras de sa meuf un samedi soir ! Je suis tendu comme un string, j'ai bouffé plus d'une heure dans ce chaos.

Je repars de là en remettant les compteurs à 0, et ça roule à nouveau sur la M1, j'hésite M25 ouest, M25 est ? Gros bouchons annoncés sur la M25w allez je passe de l'autre côté et c'est guère mieux, mais je suis presque content de rouler à 40 en moyenne mais sans m'arrêter, ça c'est la classe avec le bras dehors pour essayer de bronzer. Heureusement dans tout ce bordel, il y a toujours l'excellente programation musicale de Radio1, sans quoi j'enverrai tout chier ! Un dernier gros bouchon juste avant la fin du periph, je l'évite en coupant par la A25, trés joli, mais faut pas avoir à croiser dans les villages. J'ai bouffé tout mon temps, moi qui me voyait manger tranquille sur le ferry, j'oublie ça, et je vais direct au train. Tant pis. J'ai pas bien eu de bol depuis ce matin, mais là, ça a été, 1h plus tard je suis à 90 sur l'A26 en me demandant ou échouer. Finalement j'ai roulé jusqu'à Arras à la Total, j'avais 9h05 de volant, en bout d'amplitude quasi, mais j'en ai franchement rien à foutre ce soir !

Quand je m'étais couché hier soir, il faisait tellement nuit noire sur ce parking, que j'ai pas tiré les rideaux du tout, en me disant que c'était l'endroit rêvé pour un syphonneur de gasoil moyen. Il faisait jour quand j'ai reçu le message du chef auquel j'ai répondu rapidos et en me rendormant direct. 2h plus tard, je reçois un autre message de la kommandantur. Je regarde l'heure : 7h43. Je comprends plus rien, on est samedi, et le chef nous balance le message du matin à ..... 5h32 ! Le soleil tape fort en ce premier jour d'été. Du coup je suis bien reveillé, et il me faut attendre 9h30 pour mettre en route pour rentrer. A 9h31 j'ai mes 9h de coupure, à 9h32 je suis à 90 sur l'A26. J'ai pas que ça à foutre. Bon, le gros avantage c'est que ça roule bien, il y a personne ou presque, ça sera plus la même chanson dans 2 samedi, ou on aura plus le droit de circuler car nous sommes des pestiférés je vous le rappele ! Mais gageons qu'un jour les organisations patronales auront l'inteligence de militer pour qu'au moins, on nous "rende" les 12 heures qu'on nous "vole" le samedi, pour pouvoir rentrer au moins légalement le dimanche matin retrouver nos familles qui n'ont rien demandé.

A Chalon sur Marne en Champagne je m'arrête mettre un peu de gasoil, et sur qui je tombe : David02.  Vu que je suis pas patron, en fin de semaine, j'ai plus un rond et donc il a bien été obligé de me payer le café... Et puis j'ai pas trainé j'ai encore du pain sur la planche. Etant donné que tout le monde bouffe, ça roule nickel sur la N67, il y a même pas l'ombre d'un képi ! Ah que ça fait du bien de rouler tranquille... C'est tellement rare ! Je finis mes premières 4h30 sur l'aire du bois moyen, c'est à dire qu'il est pas trés grand. Au pire c'est que pour 30 minutes, et j'avais pas ma tronçonneuse. Ensuite, tout shuss vers Jarcieu en passant bien sûr par le tunnel étant donné que l'A46 est fermée, j'allais pas me taper 50km de detour, faut pas delirer non plus, gentil mais pas con. Je decroche ma semi quai 1 et je récupère une taut chargée pour Ruoms pour lundi, impeccable ça me fait rentrer. Je me radine à 20h59 à la maison, il fait encore suffisement beau et chaud pour manger dehors, je kiffe la life ! Bon week-end !!! 

Il est des lundis comme ça, ou tout commence de la meilleur manière qu'il soit ; j'ai demarré tranquille à 9h, c'est à dire en même temps que le proposé aux cartes grises à la prefecture, ou au prof de math du collège Charles de Gaulle, ou même d'un Phil26 moyen. Ce lundi est encore une fois, un super lundi car je reste dans le 07 puique je dois livrer à Ruoms à l'extrème sud du département. Je sais, j'ai de la chance. Il me faut 1h45 pour rejoindre ce magnifique village, mais c'est tellement beau pour y aller que la RSE ne devrait compter que 30Min de volant mais la RSE n'a ni coeur, ni goût. Quand j'arrive au stade de Ruoms, Arthur est en place pour vider, j'attends gentiment mon tour, puis je galère ensuite comme il faut pour defaire les poteaux sur lesquels les rouleaux de gazon synthtique appuie de manière virile. A midi je suis vide, je vais me garer le long des vignes pour casser la graine.

Ma mission suivante, consiste à recharger à St Clar du Rhône, aujourd'hui je sevis donc principlement sur la rive droite du Rhône, qui est je vous le rappele la plus belle, et de loin. Il faut quasiment 3h pour arriver là, face à un portail fermé car, il y a alerte gaz, on ne peut pas rentrer. Christian l'Australien est dans le même cas que moi. L'explication est vite trouvée ; Philippe Rire & Chanons est lui dans l'entrepôt, mais à serieusement abusé de Cassoulet ce week-end, et voilà le resultat, 1h de perdues... Mais à toute chose, malheur est bon, une fois l'alerte levée, on est vite à quai, et vite chargés. De là, retour au dépôt afin de vider la semi, la recharger en blocs de beton pour qu'elle passe aux mines demain. Du temps, Philippe C me ramène mon frigo à roulettes qui est déjà chargé pour l'Italie et je ripe sans trainer, je passe même pas un coup de rouleau vu que l'orage gronde et que Super U ferme à 20H et que j'ai plus rien à bouffer... Alors je traine pas, et il me reste une demi heure pour faire le plein de nectarines jaunes et de tomates rouges ainsi que de salade verte à Saint Geoirs.

Comme je suis un garçon serieux, un serious boy comme on dit en Angleterre, je fais le point sur mes heures et par un savant calcul, je déduis qu'il me reste 3h02 à rouler. Et que si ça veut rire, je peux arriver à Susa. Alors n'écoutant que mon pied droit d'enquille une traversée de Grenoble à la régule, mais quelques zones de chantier sur l'A43 me couteront quelques minutes. Je me paye quand même un bon café à la nouvelle station à Montmélian, il y a du super jus de chassettes là bas. Tout le long du trajet j'ai droit à une route humide mais jamais de pluie pour rincer les moustiques, c'est balot. Avant et après le péage de St Michel, il n'y a plus de goudron avec les travaux, c'est bon, le camion est pourri pour le reste de la semaine. Le tunnel passe nickel, et je descends tout shuss jusqu'à Susa ou j'arrive avec 8h59 de volant, ma cé la classe non ?

A 7h30 le parking de l'autoport est déjà bien vide.  Ne restent que les fénéants dont je fais parti. Je traine pas trop quand même, je prends le café, la douche et banzaï dès que j'ai mes 9h de coupure. La tengenziale de Turin passe nickel ce matin, et sur l'A4 ça roule pas mal aussi, du moins jusqu'à l'arrivée sur Milan, mais là, c'est normal. J'ai pas perdu plus de 20 minutes, ce qui est de la rigolade quand on a vécu un vendredi dernier bloqué par un M1 coupée à Milton Keynes. Aujourd'hui, il ne fait pas beau, mais lourd et humide.  Je quitte l'A4 à Agrate pour m'enterrer sur la nationale ou ça roule mal mais j'ai pas le choix. De toutes façons ici, c'est pourave au niveau des routes, bien qu'il y ait une nouvelle autoroute en construction dans la quartier qui va de je sais pas ou à je sais pas ou. Il est midi moins 10 quand je debarque à Fornovo pour decharger mes 22 IBC. Je m'attendais à me faire refouler, mais non, je suis rentré direct me mettre en place. Le cariste faisait la gueule en voyant que j'avais pas une tautliner, mais c'était l'heure pour moi de faire un peu d'exercice, donc, no soucy c'est bon pour ce que j'ai !

24T plus tard et 29 minutes en moins, je suis vide, mes papiers sont déjà signés, ciao i bon viaggio ! Quand ça veut rire, ça fait plaisir. Je rejoins donc rapidement Bergamo puis Almé là ou je recharge. Mais voilà, ici c'est fermé de 11h40 à 14h, c'est vraiment impeccable comme ça je peux manger tranquille en attendant l'heure. Je charge 13 palettes, de medocs, ça va super vite et c'est pas lourd. Ma prochaine ramasse est à Pomezia à côté de Rome, autant dire que ça sera pour demain et que j'ai le temps. C'est un luxe incroyable que celui de vivre en 2014 et de pouvoir dire : J'ai le temps.

C'est donc sous un beau soleil une fois de retour sur l'A4 que je passe mon aprés-midi, la température grimpe même jusqu'à 33 du côté de Bologne. Pour rejoindre Florence, c'est bien moisi sur l'A1, ça rame, et ça bouche même. Je m'arrête une grosse trentaine de minutes sur un petit parking ombragé, car, j'ai le temps, tout en écoutant le canal 5, le canal des italiens, c'est une mine d'informations ! Dernière ligne droite pendant que le jour tire sa révérence, et j'échoue un peu après Firenze sur un parking ou il y a un MC Do, mais je suis trop loin pour avoir du wifi, et vu que j'ai pas envie de Cheese Burger, ça sera pour une autre fois !

C'est un véritable scandale quand je me reveille ce matin, non seulement, il ne fait pas beau, mais en plus, il pleut. Je demarre donc sous la pluie à 8h, s'il n'y avait pas quelques palmiers, des oliviers, des cyprès, des cactus, on pourrait facilement se croire dans la banlieue de Liverpool. C'est le genre de matin qui donne pas la banane, d'autant que c'est un genre de pluie de sable qui tombe... Heureusement, au contraire de Liverpool, ça roule nickel et je croise un nombre incroyable de V8 Scania qui doivent faire la ruine de leurs proprios tellement ils sont chargés en déco, trop, c'est trop !!!  Je fais un stop douche à la Q8 vers Orvieto, c'est pas la première fois que j'y vais, et c'est toujours nickel, mais c'est pas gratuit forcement. Le GPS m'annonce une arrivée un peu avant midi à Pomezia, mais c'est sans compter un gros bouchon avant d'y arriver. Si on ajoute le fait qu'il faut faire tout un mic mac pour rejoindre ma rue et que c'est bouché de partout, je debarque à 12h30. C'est bien, ça me laisse le temps de manger.

Une bonne heure plus tard, je peux rentrer et il faut encore une bonne heure non pas pour charger, mais pour regler tous les problèmes administratifs. Je m'en fous, le café est à 40c et il est super bon, j'ai le temps ! Retour une nouvelle fois dans les bouchons et quelques averses, après ça roule nickel sur le GRA. Il n'y a pas grand monde non plus sur l'Aurelia, et je peux enquiller à 90 vu qu'on est plusieurs dans la même cas, en groupe, c'est plus tranquille, d'autant qu'ici la CB fonctionne encore, les contrôles sont annoncés sur le 5. Comme ça ne va jamais, si je vais au bout de mes 10H de volant, ça me fait atterir au beau milieu de Genova, et c'est pas le meilleur endroit pour passer une nuit tranquille. Alors, je me pose du côté de Recco sur un parking tranquille, ou à priori, vu comme je suis garé, on pourra pas me chouraver de gasoil !

J'ai demarré au taquet ce matin, il était même pas 7h. Et pourtant, on est que jeudi, alors hein ! Oui, en fait j'avais calculé qu'en trainant pas, je pouvais vider aujourd'hui à Aubenas. J'ai pas non plus roulé trop comme un batard car il pleut et pas mal de trafic pour rejoindre Genova City. Mais proportionelement à l'autoroute qui répond à des normes d'un autre temps, à la météo et au trafic, ça se passe plutôt bien. Si on devait comparer, ça fait un peu comme la traversée de St Etienne par la N88, mais tout en tunnels et viaducs mais avec que des pilotes au milieu... Comme ça a bien passé, j'ai même le temps de me payer une douche une fois arrivé au bout de 2h30 d'efforts à l'Autoport de Vintmille. Ici, ça rigole pas, c'est 4€ la douche, un record. A ce prix là, c'est propre et il y a de la pression, c'est un minimum. Il me faut ensuite traverser laborieusement Nice, avec son cortège de mecs qui descendent La Turbie à moins de 40. Bientôt on aura plus vite fait de passer par la corniche, faut se detendre un peu les gars !! Quand je debarque sur Fréjus, j'ai failli avoir un infarctus en recevant un appel de l'afreteur qui me demande si j'ai bien chargé à Pomezia. J'ai eu un doute car je trouvais que 5 pal ça faisait pas beaucoup, d'autant que d'habitude on a deux enlèvements sur place, mais j'ai suivi les instructions à la lettre sur le fax, donc, j'ai fait mon taf. Dans le même temps, j'apprends que je dois vider demain à 8h30. Donc, c'est plus la peine de courir, je stoppe à Vidauban pour casser la graine.

Du coup, j'ai encore plus le temps, et il me faut m'occuper un peu pour trainer. Je joins donc l'agréable à l'économique en sortant à Le Luc en Provence pour rejoindre la N7 qui dit plus son nom, jusqu'à La Barque, car en plus ça m'a permi de decouvrir qu'il y a un contournement complet de St Maximin, avec à la clé 10 ronds points au moins !... Vers Cavaillon, j'ai envie grave d'un café, mais voilà, je suis fauché comme les blés, je rencarde donc mon padre, et on se retrouve "Au Pont" dans la ZI d'Orgon. J'aime pas trop cet endroit, mais sur Cavaillon, il y a pas grand chose près de l'autoroute... A force de ramer, j'ai quand même fini par franchir le pont de la rivière Kwai et me retrouver en zone libre, en Ardèche !! Adieu les limitations de vitesse et le stress, bonjour les virages et les décors splendides ! A 18h je suis posé dans la zone, la temperature a bien baissé, il fait plus que 30 quand je me pose, heureusement, j'ai le webasto !

Je traine pas aujourd'hui, on est vendredi si vous aviez pas remarqué, mais comme je suis un looser, je rentre chez le client juste derrière un TIPES Roumain, et bien sûr il est complet et il y a qu'un quai, mais heureusement ici, ça va assez vite pour vider, j'ai quand même eu le temps de m'avaler le café à la machine, et puis ça a été mon tour, à 9h30 je suis vide avec la lourde responsabilité de devoir charger 5m de plancher à La Roche de Glun pour Peniscolà. Pendant que je dévalle vers la Vallée de Rhône j'ai quelques meilleurs pote au téléphone, dont Sweden qui va devoir se separer du frigo qu'il traine depuis plusieurs jours. Je lui prédit un plateau, mais il m'envoie bouler... A midi pile, j'ai mes palettes, et je dois aller à Montbrison con pour completer avec des palettes de peinture en poudre pour Miranda d'Ebro qui doivent voyager en frigo entre 10 et 20°. Mais avant ça, bien sûr je casse la croute une fois passé St Etienne, à la régule !

J'aime bien cette usine ici, les mecs sont toujours cool ! Je repars vite fait direction Jarcieu, mais le trafic à bien changé en 2H. Déjà c'est bien la merdasse pour passer Foot-city42 ou il y a des travaux inutiles et après, j'ai droit à un énorme bouchon à Givors, ça roule si mal que c'est pas logique. En fait c'est grave bloqué pour attraper l'A7, alors plutôt que de moisir la dedans, je passe par la cambrousse derrière Vienne. Mais je suis obligé de faire une coupure avant d'arriver au dépôt. Adrien m'a vu, et cet enfoiré fait croire à tout le monde que j'étais arrété aux putes... De toutes façons, lui, il peut pas y aller il a pas d'argent ! Un peu plus loin, je croise qui ? Mon Sweden.... Avec un plateau au cul ! Je suis mort de rire !!! De retour au dépôt, je refile le Peniscola à Charly, mais je garde quand même le Miranda, et je récupère 3 autres livraisons, dont une que m'amène Ludo42, il est tellement radin l'auvergnant qu'il em demande une taxe pour chaque palette que je dois lui recuperer.

Il est 21h37 quand enfin, je me ramasse dans ma cour poussièreuse, on vera la suite dimanche soir ou lundi matin !

Je ne savais pas trop à quelle heure partir pour ce début de semaine, et finalement, je suis parti pour 22H ce soir. Enfin, un peu avant juste au moment de la pub pendant les visiteurs II. Pendant que Jean Reno se perd dans les couloirs du temps, je musarde pour la dernière fois de ce mois dans les rues de St Peray avec mon camion frigorifique vers une destination lointaine, et sous une temperature qui a chuté de moitié.

Comme tous les débuts de semaine, j'ai pas trop la pêche, et comme je suis un fou malgré tout, je mets Party Fun, pour tous ceux qui ne dorment pas. C'est génial !!! Au bout d'un moment, ça me gave quand même, j'appuie sur la touche 3 de mon super poste de radio et je me retrouve au beau milieu d'un sketch de Elie Semoun que j'ai entendu 5897458 fois, vous savez, à un moment donné, il gueule dans une oubliette "enculééééééééééééé" Bref. Mine de rien ça occupe un peu. J'ai aussi quelques déboires avec les "bledards de la night" qui roulent en convoi. Mais ils sont encore froids et arrivent pas toujours à bien caler leur vitesse pour former un convoi compact. Là, encore ça m'occupe pas mal, et je finis par debarquer à Carcassonne dans la zone industrielle Teddy Savalas à 2h15 du matin, c'est pile poil ce que j'avais calculé, je suis trop fort !

Après avoir extremement bien dormi, je vais voir le receptionaire de MEDIAPOST par politesse, et la machine à café surtout, par necessité. Dès que j'ai les 9h de coupure, je fais une savante manoeuvre et je peux vider mes 8 palettes de prospectus des futurs promo Casino qui vous seront bien utiles pour allumer votre prochain barbecue. Et vous direz en mangeant vos merguez : "merci Phil26" Mon objectif à moi aujourd'hui, c'était pas de livrer des pubs pour Casinon, non, mon but c'est de rejoindre Valladolid distante de 756km en moins de 9h. Et comme je suis con et tétu, je vais tenter l'histoire, 3 minutes plus tard je suis au taquet sur l'A61. Mon 1er obstacle se situe au niveau de Toulouse, mais à 12h30 le periph passe nickel, ce qui m'arrange bien. Tout au plus, je me fais klaxonner par une fourgonette de chez RVI, c'est Max un collègue de Facebook !

Une fois passé Toulouse, c'est juste une formalité, et je finis par avoir grave la dalle du côté de Lacq, j'en profite pour prendre un bain car la salle de bain est toute neuve ici, mais dommage qu'il y ait aussi peu de pression, ça promet pour dans 2 ou 3 ans.

Pour une fois que je viens par là et qu'il pleut pas, je me fais attaquer par une noria de mouches, et c'est pas simple de faire des photos, alors je profite du paysage Béarnais. Une fois au Pays Basque ça roule toujours aussi bien, et il y a aucun contrôles sur la route ce qui m'arrange beaucoup. Je fais une dernière pause vers Miranda de Ebro ou je tombe sur une famille de Français du 14 qui sont en panne de bagnole, du moins, ils ont eclaté une roue mais il y a pas de roue de secours dans les van VW...  C'est balot. Vu qu'ils sont dans la merde et qu'ils arrivent pas a se faire comprendre à l'assitance, je m'y colle au téléphone, bien que je parle pas non plus l'espagnol, je fais juste semblant....

Une fois le depanneur sur place, je peux partir, et ça tombe bien, j'ai fini ma coupure. Je fais mes calculs, il me reste 2h12 pour faire 9h, alors feu action. Heureusement ici c'est pas l'angleterre et on roule grave. Je perds pas une seule seconde. Pour m'amuser un peu je reste en stand by sur le 19, et un truc incroyable se produit, j'ai modulé quelques minutes avec un mec en fixe, Thierry81 qui est à 15km d'Albi, un truc de fou, j'avais jamais fait une QSO aussi éloignée, je finis par me poser chez Renault a Valladolid, prêt à moduler toute la soirée, et plus rien ne passait. En attendant j'avais 2h10 de volant, impec, je suis trop content !