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Mercredi 2 Juillet 2014

 

C'est vers 7h et des boulettes que j'ai senti les 1ers va et vient dans la semi et j'ai vaguement levé le nez du paddock pour constater qu'il pleuvait encore. Un petit dej rapidos et je suis allé faire un tour sur le quai, j'ai compris que je pouvais aller buller au camion, c'est ce que je préfère de toutes façons. C'est finalement à 8h42 que j'ai eu mon CMR sous le bras, je repensais encore au cariste hier soir qui me disait que je serai reparti pour bien avant 7h... Ah ces espagnols, ces basques, scusi... C'est donc sous une pluie fine mais virile que j'ai rejoint Pampelune, puis la N121 qui grimpe la haut sur la montagne. Dis donc, il y 22T d'annoncés, et elles y sont c'est sûr. Je fais donc une croix sur ma conso aujourd'hui et je roule du mieux que je peux pour rejoindre une heure plus tard le parking TIR pourri d'Irun. J'aime pas venir par ici, c'est trop pourri pour aller chercher ses clopes. Il faut d'abord poser le camion sur un parking payant, et ensuite marcher, puis eventuelement revenir avec la fourgonette de "La cave du Routier", mais j'avais pas pris assez, j'ai du payer 3€ de taxi. Bon, c'est pas grave, si ça se trouve ça m'a évité de peter une bouteille de Ricard. Vu que j'étais là, je suis allé à la douche du parking TIR, on se croirait revenu au temps anciens, les douches sont pourries, mais gratuites, il y a de l'eau chaude, c'est déjà ça. 49 minutes plus tard, je repars et 500M plus loin je suis en Frankreich.

La pluie finit par s'arrêter definitivement aujourd'hui au niveau de la sortie Mt de Marsan. J'ai hésité justement à couper par là pour rejoindre Bergerac via Marmande, mais je suis pas en primeur et chargé comme une mule, alors je garde l'autopista, tant pis je passerai Bordeaux, j'aime pas bien, mais bon y a pas 50 solutions non plus, à un moment donné, il faut savoir se decider ! Vu l'heure ça passe pas trop mal, mais ça me fait toujours stresser de passer ici. Un coup c'est 80, puis 70, un coup t'as le droit de doubler, un coup c'est interdit, bref c'est plein de pièges à con et je suis pas très fut fut. Je pousse un ouf de soulagement une fois sur la N89 et je finis par casser la croute au niveau de Libourne, tranquille. A 14h le parking est vide, et je me paye même le luxe de faire une sièste digestive avec les pieds dehors et un petit vent qui me caresse les orteils, HEUREUX ! Après ça, je roule quand même un peu jusqu'à Brive pour que je puisse remettre les pendules à l'heure, boire un vrai café, et accessoirement faire le point sur mes heures de guidon.

Il me reste 3h54. Je me dis qu'avec tout ça, si ça veut rire, je peux passer St Etienne ce soir. Mais voilà, je suis bien trop chargé pour faire une bonne moyenne, l'A89 ne fait pas de cadeaux. J'ai même tellement torché de mazout que je dois faire un complement d'Ad Blue et de gasoil vers Noiretable ou j'ai passé les 9h de guidon, donc, autant aller au bout des 10H. J'ai hésité à me poser au péage à Veauche, de toutes façons, il y avait plus de place, alors je fonce et je sors à la 8 et je me pose le long de chez ZF à Andrezieux avec 3h54 de guidon soit 10H00 pile poil ! J'ai optimisé au max aujourd'hui !!! Trop content !

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Jeudi 3 Juillet 2014

 

On dort super bien chez ZF ! ça craque nettement moins que chez Fuller il faut bien avouer. A 8h02 je ripe et je vais m'engouffrer dans les bouchons matinaux de St Etienne qu'il n'y a pas ce matin. Oui, ça roule quasiment normalement sur le contournement de Manufranceville, et très rapidement je suis face au col de la République, cette république qui soit dit en passant n'est que l'ombre d'elle-même ! Bref, j'enquille le col avec mes 22T et mes 500 petits cheveaux. Je fais pas trop le fier, mais je me dis que s'il m'arrive une couille, même si c'est pas de ma faute j'irai en parler sur TF1. C'est donc archi prudement que je me cogne le col, et surtout la descente, car le jeudi, à Bourg Argental, y a marché et tout le monde me regarde de travers, je suis à deux doigts de leur montrer le CMR, desserte locale les gens !!! Je vais à Maclas, c'est de la desserte !? Et puis je m'en fous, j'adore passer par là, c'est trop beau le coin ! Je finis par arriver à Maclas ou il y a marché aussi, mais là, tout le monde s'en fout et puis il y a 2 tondus et un pelé a marché de Maclas. Je debarque chez le client au moment ou un camions s'en va, bon calcul !

Par contre le client ce matin, il est pas content, non c'est pas ma faute, mais il est debordé de boulot, il manque de personnel car il n'y a pas de chomage à Maclas. De toutes façons les rares chomeurs de Maclas veulent pas coller du carton ici, d'autant qu'il y a ecran géant au café des sports, le choix est vite fait. J'ai le droit de vider les 67 palettes au tire pal à main, un peu d'exercice le matin, ça fait du bien !!! 45 minutes plus tard je rejoins la Rhône Valley pour recharger des caisses FL vides à Chambalud à destination de Saint Martin de Crau, là bas en Camargue ! Tiens y avait un bail que je m'étais pas enoyé un aller retour de pêches ! Si j'excepte le très vilan geste que m'a fait un Fockedey que j'ai doublé dans le boeuf à la régule, alors que lui même devait avoir une vingtaine de camions collés à son cul, tout s'est bien passé, et 2h54 plus tard je suis en place pour vider et recharger un mix abricot necatarines en 1h. Je traine pas, on m'attends de l'autre côté, et je crêve la dalle, j'ai pas osé manger devant les ramasseurs à Saint Martin, c'est ramadan. Ils ont du courage les types avec cette chaleur, ramasser des fruits sans boire ni manger, respect !... 

Comme prévu je suis attendu à Bougé, et ça drope pour vider, ça c'est du bon taf ! Et puis ça sent bien bon, et c'est la classe ! Je repasse viteuf au depôt pour laver dans l'ordre : Mon plancher, mon camion et ma gueule à la fin. ça sent nettement meilleur. Il y a grosse réunion syndicale ce soir autour de notre chef, mais j'ai pas le temps de glander, j'ai envie d'aller roupiller à Crest vu que je charge la bas et qu'il me reste des heures et de l'amplitude. Je traine pas, et je me pose à 22h50 le long de l'usine ! hasta manana !

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Vendredi 4 Juillet 2014

 

Pour invoquer les dieux et calmer les volcans, les Incas devaient sacrifier une fille ou un fils. Aujourd'hui, je dois sacrifier une journée de routier longue distance et faire du régional, c'est comme ça, pour invoquer les dieux de la route... Je commence donc par me presenter au bureau des expeditions de Smurfit à Crest. Il n'y a personne au bureau donc je vais patienter à la cofee machine, quand surgit un contremaitre qui me regarde non pas dans les yeux mais dans les chaussures de securité que je n'ai pas. Finalement un autre chef déboule et personne ne sait ce que je charge, ça commence bien. Finalement après quelques coups de fil, je ne charge pas de carton d'emballage souillé, mais des vieux GRV souillés, et ça se charge dans la cour de la gare. Bien sûr c'est long pour charger vu que tout est en bordel, ensuite c'est long pour les papiers car il me manque le doc de suivi des déchets, vis ma vie d'éboueur. Enfin, je peux monter vider à Salaise à la decheterrie grand volume. J'ai d'ailleurs appris que j'ai doublé Lagaffe à Valence sans m'en rendre compte, j'ai honte, un GCA parmi d'autres....

Comme prévu, j'ai RDV à 13h15, et l'heure c'est l'heure ici. Comme je suis nul, je vais au mauvais bureau et je perds 20 bonnes minutes, puis une fois au bon endroit, le cariste veut refuser le chargement parce que les fûts sont en vrac, il y en a pourtant que 20, mais c'est trop. Pfff ça me saoule et j'ai chaud avec mon blouson et mon casque. Finalement il veut bien vider et je peux me casser charger une navette de cuves de fruits Anneyron-Chanas, ouais j'adore ça ! C'est vrai en fait c'est pas stressant quoi ! Faut que je prépare ma reconversion. Une fois vide je peux rentrer au bercail professionnel pour remettre un bon coup de Karsher sur le plancher car ça colle. Ensuite j'ai plus qu'à attendre Régis qui m'amène un bon paquet de palettes et je suis obligé de supporter les blagues foireuses de Ludo42, l'acccent stupide de Sweden, et de devoir charger Alain et son machin remorque, j'en peux plus ! Et pendant ce temps là, le KOMPRESSOR allemand Karsherise la defense française et une nouvelle fois, nous voilà battus par nos amis allemands !

Me voilà donc parti vers St Peray avec une trés belle tournée pour la semaine prochaine. Merci mon dieu !!! Par contre ce week-end, entre deux fournées de merguez, ça serait très aimable à vous de bien vouloir signer la pétition contre l'arrêt de LA BAS SI J'Y SUIS, la célèbre emmission alternative de Mermet ici :

http://www.la-bas.org/spip.php?article2266

Allez, bon week-end et ciao VIVA !

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Lundi 7 Juillet 2014

 

Enorme surprise ce matin ; il a plu. Je sors de la maison avec mon petit short en faisant très attention de ne pas ecraser d'escargot sur mon passage, mon chemin est étroit et mal eclairé car je vis en Ardèche et nous sommes d'une pauvreté extrème, mais nous respectons les bêtes à corne comme les escargots. C'est vrai, on y pense pas, mais c'est gentil les escargots, je suis sur que ça a une ame. A 3h32 je demarre, j'aurai aussi bien partir à 3h30, mais le temps de souffler dans les bouteilles d'air et ben c'était 32. J'écoute d'une oreille distraite la radio avec un reportage ma foi interessant sur la vie à Gaza. On s'ennuie nettement moins qu'à Clamecy ou Poix Terron... Mon pote Alain est une heure devant, mais comme c'est un gros radin, il veut pas m'attendre pour payer son café, ah j'vous jure... Plus je vais vers le sud, plus il pleut, c'est lamentable. Déjà que j'ai pas la forme olympique... Le jour ce matin ne se lève pas, il fait encore nuit quand je me pose à Meze pour faire la sieste car j'ai sommeil.

Une heure plus tard, je suis toujours guère mieux en forme, mais ça va quand même mieux, pour me tenir reveillé je tente de répondre aux centaines de messages que je reçois, tout ça parce qu'aujourd'hui je suis plus vieux. Guère plus qu'hier, mais de plus en plus senile. La pluie ne faiblit, pas, c'est même de pire en pire on se croirait coincé sur la M40... Malgré tout la traversée de la capitale du cassoulet se passe plutôt pas mal et je suis vite de l'autre côté sur l'A64. Depuis Valence je roule à 83 parce que je suis en ADR et que je suis un mec serieux... Arrivé au péage à Lannemezan ou il pleut, il y a un gendarme qui me fait face, il a pas l'air content du tout, un peu comme s'il était sous la pluie depuis des heures en attendant le client, mais ses collègues sont déjà occupés. Je passe tranquille. Finalement je debarque à l'usine chimique de Mourenx vers 13h30. En ouvrant les portes de la semi, je me rends compte que j'ai pas les plaques orange, alors que je les ai à l'avant, et je crois savoir que c'est un pv qui coute la peau du cul. Je l'ai donnc échappé belle à Lannemezan.

Le soleil daigne enfin sortir un peu quand je sors de l'usine, bien sympas les gars ici, et ça vide à quai, tranquille !!! Du coup je peux replier les plaques, du moins, la plaque et finir le peu d'heures qu'il me reste sur l'A64, je me pose à Lacq avec 8h42 de guidon, et la RSE me fait un petit cadeau, ma 11h va compter pour 11h ce soir ! Alors connectage sur le web mondial afin de dire merci à tout le monde !!!

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Mardi 8 Juillet 2014

 

A 4h30, je m'extirpe avec difficulté du plumard. En fait, hier soir mon fils est parti de se dorer la pilule à Lloret de Mar, et forcement j'ai mal dormi, parce que ça me fait toujours soucis ce genre de plan. Au moment ou je buvais le café au bar, il arrivait du coup j'ai eu sommeil direct. Faut être con pour s'inquieter comme ça tout le temps. Une fois en route ça roule nickel vu l'heure ce qui n'est pas fait pour me deplaire, du coup j'ai un peu d'avance et j'en profite pour faire une petite sieste un peu avant Bilbao. Au reveil, il fait moche mais vraiment jour, pour tout dire j'avais même mis le webasto en route pour faire la sieste... INCROYABLE ! A 8h30, je fais ma première livraison à Amorebieta dans une zone logistique recente, propre et large. Ce qui n'est pas forcement toujours le cas. J'ai juste une palette à poser ça va vite. De là, je descends sur Miranda De Ebro chez le même client que la semaine passée, en route il pleut à verse, mais que d'eau, que d'eau !!! Il faut une bonne heure pour aller à Miranda, et ça roule tout shuss. La livraison se passe pas trop mal en une demi heure, rien à dire.

Je fais quelques calculs avant de repartir, et finalement je passe par Burgos, c'est nettement moins tordu d'après la carte, c'est tout plat. Ou presque. Par une chance incroyable mais vrai, il y a Fran qui descends aussi sur Burgos, on se retrouve sur l'autoroute calés sagement sur le 7, le canal des camioneros de FDR. Comme nous sommes de vrais caballeros, on s'arrête pour tomar un bocadillo juste avant Burgos. Pour une fois nous avons été bien sages, 30 minutes à peine, pas de tapas, pas de 1925 nada, rien. Je quitte Fran sur la route de Léon, je m'arrête au hasard une heure plus loin dans une cafet toute neuve ou il y a des douches propres. Le soleil fait enfin une apparition et la température monte un peu, il était quasi temps.

Si la route est plate comme une tortilla jusqu'à Léon, ensuite c'est un faux plat tout du long. Un peu partout on voit des marcheurs avec sac à dos sur le chemin de Compostelle, je rêve de faire ça avant d'être vieux. Je me demande bien combien de temps il faut prévoir, mais c'est vraiment un truc que j'ai envie de faire. Il faut juste que j'achète une paire de pompes. Quand on arrive dans les asturies, le paysage devient superbe, sauvage, des pics de roches qui surplombent des lacs, c'est vraiment magnifique, epoustouflant même ! Le descente sur Oviedo est à l'image du décor, casse gueule. Par chance, c'est sec, sinon, il y a à mon avis moyen de se casser la gueule. Mon client suivant se trouve à Gijon dans une trefilerie finalement assez simple à trouver. Ici, c'est sécurité maxi, mais le cariste qui receptionne ma marchandise est un fou, tout speed, on est pas habitués de voir ça... Quand je pars de Gijon, il me reste 23 minutes à rouler pour faire 9h. Mais voilà, il y a rien pour garer, mis à part des enormes usines à feraille. Alors j'avance, j'avance, j'avance pour finalement echouer à Las Duenas ou il y a une station avec vue sur l'océan au loin... Resultat ça fait 9h25 de volant, tant pis, c'est la vie, y a plus grave.

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Mercredi 9 Juillet 2014

 

Pas de miracle, il pleut quand je me reveille à 4h30. Le temps de faire mon graillon de choisir un bon CD et je demarre à 5h00 au rythme des essuie glace. L'A8 est deserte à cette heure là, et je remarque un truc quand même rare dans la lueur de mes phares, il y a de l'herbe qui pousse sur la bande d'arrêt d'urgence. C'est incroyable ça. Comme quoi le coin doit être bien bien humide, on se croirait vraiment en Angleterre ! Mon GPS s'affole par moments car de nouvelles portions de l'A8 sont ouvertes, je roule à la régule dans un dédale de montagnes et de viaducs, il y a tellement personne que j'en viens à me demander si la route est vraiment ouverte ou si à un moment donné je vais pas me retrouver face au vide un peu comme les allemands et leur arrogante Mercedes dans TAXI... Un peu avant Vilalba on finit par toucher la terre ferme, j'en profite pour finir ma nuit en attendant le lever du jour, il fait 12°...

Finalement, au reveil, je sens que le soleil va finir par l'emporter. Comme je suis un fou, tant pis, je n'irai pas jusqu'à La Corogne, mais je coupe à travers pour rejoindre Santiago de Compostelle, non pas avec mon sac à dos mais laborieusement sur une route ou il est quasi impossible de doubler et les grumeaux ne manquent pas... A Santiago je récupère l'autoroute tranquille, et on se croirait vraiment au Portugal, quoi que c'est normal parce qu'on en est pas loin. J'ai le vertige arrivé au bout du bout de mon voyage à Vigo, il y a une baie magnifique avec un temps magnifique, je regrette qu'une chose que je puisse pas aller trainer vers le port... Non, je dois aller livrer tout près de l'aéroport chez un transporteur, de l'additif pour le carburant. Un coup de transpalette et de hayon, voilà mission accomplie. Dans le garage, à l'ombre il y a deux pièces de musée, un Pegaso et un Mack, deux pièces de musée !!!

Une fois vide, je file sur Ourense. La route est dure, mais je m'en fous parce que à vide, ça va nickel. Je charge 5 palettes pour la Turquie chez Faurecia. Mais bien sûr je fais que la ramasse comme tout chauffeur régional moderne, je livrerai ça à Portes les Valence. Les mecs sont souriants et rapides ici, c'est incroyable... Ma ramasse suivant est à côté de Ponferrada. Comme je connais pas, j'empoigne ma carte Michelin, et là, je me dis, Phil26 t'es dans la merde, la N120 est toute biscornue et le client ferme à 17h. Alors, vu que j'ai pas bien le choix, je sangle bien comme il faut ma palette qui est toute seule, et après avoir un peu galéré à trouver mon chemin dans Ourense, j'enquille la N120. La route longe tout le long le Rio Sil, ça tourne dans tous les sens, mais à vide, on peut presque tout prendre à la régule. En plus le décor est vraiment superbe on se croirait presque en Espagne. La descente elle, est vertigineuse, à la fin, il y a une série de tunnels qu'on passe au taquet, chez nous ça serait limité à 40 ! Du coup j'ai pas perdu de temps et je debarque à 16h chez le client, je peux charger tranquille mes 9 palettes de capsules de bouteilles. Il me reste moins d'une heure à rouler, je prends pas de risques, il y a une station pas loin, et une douche. Ensuite je vais au plus loin, et j'atteris au Puerto de Manzanal à bien plus de 1000 d'altitude, il y a un bon petit vent frais pour dormir, impec !!!

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Jeudi 10 Juillet 2014

 

Je me suis reveillé bien avant le chant du taureau ce matin, aux alentours de 3h30. Il caillait quand je suis sorti du pieu, on a pas idée aussi de dormir en slibard. Un petit coup de vieux basto pendant que je dejeune, et je mets en route après une savante manoeuvre pour éviter d'accrocher ceux qui se sont mal garés dans la nuit. Ce matin, je me sens bien seul sur la route, on dit pas con comme la lune, mais seul con avec la lune. L'avantage c'est que je peux eviter aussi l'autoroute pour rejoindre Léon via la N120 droite et parralèle à l'A71, mais qui doit être encore plus deserte à cette heure là. Paisible, j'assiste au rapide lever du soleil vu que je vais plein EST à travers la Plata ou la température frôle les 5° au petit matin. En passant à Burgos je donne à boire un peu aux cheveaux qui commencent à avoir soif après 2300km et quelques... Je traine pas et je vais vite rejoindre La Brujula pour prendre le petit dej, c'est de pire en pire, tout est destroy ici. La Brujula n'est plus aussi flamboyante qu'elle a été, elle n'est que l'ombre d'elle même... Des déchets de partout, des trous sur le parking gros comme le gouffre de la sécu, des batiments qui tombent en ruine, la déchéance complète. A y être je garde la N1 pour passer Pancorbo, et je debarque à côté de Miranda à Lentaron, à la difference près qu'ici, c'est basque...

Vous n'avez jamais grillé un stop juste au nez et à la barbe d'un berêt rouge ??? Et ben, je peux le dire, je l'ai fait ! J'ai pas fait exprès bien sûr, il y avait un "tourne à gauche" pour rentrer dans la ZI, je cherchais une indication pour le nom de client, et c'st pendant que je mattais le panneau d'information qu'ils sont arrivés. Très colère... Leçon de code, CMR, papiers, moi je niais pas l'évidence... J'étais sûr et certain de lacher au moins un billet de 100, et le mec m'a tout rendu, mais la prochaine fois.... Il m'empêgue. Vu son age, je doute que ça arrive à nouveau, mais y aura bien un jeune aux incisives acérées pour le remplacer... J'étais juste à 500M du client, un GRV d'acide ou je sais pas quoi à charger, ça va vite pour suivant que c'est un gros dépôt spécialisé chimie. De là, je prends connaissance de ma ramasse suivante, à savoir 14 palettes de visserie à Elgoibar. Si j'avais sû à quoi je devais m'attendre, j'aurai appelé Pierre, Paul, Jack ou même Régis pour me plaindre, mais non, en bon candide, je suis arrivé dans ce vieux Poligono tout tordu et escarpé. Quand j'ai vu l'accès à l'usine j'ai failli être tout mourru. En fait il y a un devers enorme pour reculer, et il faut faire riper autour d'un pylone. Sauf que comme il y a du devers, à un moment donné, le dernier essieu touche plus le sol ce qui change completement le ripage. J'étais comme un gamin qui sait pas encore bien calculer sa manoeuvre, sans compter que les bequillent passent juste, j'arrête pas de lever baisser, je sais plus ou j'en suis, mais au final je suis en place. La fille qui conduit le gerbeur est pas trop adroite mais pas feneante, car je lui fait descendre mes 3 palettes de Ourense (poser des 100*120 au gerbeur c'est tout un art)...

Finalement, il me reste encore 1m de plancher. Mais il y a plus rien, alors j'ai pour ordre de sortir de la Basquie et de rejoindre la bonne ville de Toulouse. Du moins, direction Toulouse. Un petit stop casse croutas à Irun, puis une douche à Lacq, du moins à la station de l'autoroute. Il y a 3 filles molassones la dedans, jusque là c'est pas dramatique, sauf que sur 3 chiottes, un est crade, l'autre à plus de PQ, et le dernier plus de lumière, par une chance inouie, j'ai un caca qui a une bonne vue et à trouvé la flotte direct ! Bravo mon caca !!! Pour le reste c'est nettement plus compliqué. Quant à la douche, c'est comment dire, un peu comme les stations d'autoroute anglaises sauf qu'il faut payer 2€ ici... J'ai plus qu'à grimper au plus loin de mes heures, je sais pas ou atterir. Finalement je me gare avec 10H00 sur l'Aire de la Garonne. Je suis un fou, j'optimise au max !!!

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Vendredi 11 Juillet 2014

 

Pour varier un peu les plaisirs, ce matin je demarre à 3h46. Je sais, c'est pas des heures pour travailler, mais c'est comme ça quand on bosse au service de la nation, on regarde pas les heures. Le gros avantage c'est que la traversée de Toulouse est juste une formalité. Si ça pouvait être tout le temps comme ça, tout irait bien. Le soleil se lève tranquillement ce matin, et il ne fait pas bien chaud encore ce matin... Il pleut même un peu du côté de Carcassonne. En 4h d'efforts je finis par débarquer à Tavel. Je me sens un peu comme Gabin quand il arrive au Havre avec sa loco à vapeur en regardant sa montre à gousset et qui dit "ptin ça a bien marché ce matin connasse!" 

Un café croissants me remettent bien en forme et je peux faire la dernière ligne droite qui me ramène chez un transporteur à Valence pour y poser les 3 palettes pour la Turquie. J'oublie donc, ça sera pas pour moi.

Retour au dépôt à Jarcieu en Isère. Il fait de plus en plus moche, c'est hallucinant. On déballe toute la semi, et comme il y avait pas loin de 15 jours que j'avais ma semi, je décroche et j'attends dans un coin pour faire 9h de sieste.

Heureusement pour m'occuper cet aprème, il y a des camions à vider et à charger, je m'entraine avec le Fenwick pour quand je serais plus chauffeur et que je serai presque à la retraite, bref je m'ennuie pas, Cyril, Alain, Régis qui part en vacances, Ludo, Sweden, bref que des boulets... Heureusement que Alexis me ramène la semi en temps et en heure... A 21h mes copains vont manger, mais je suis une raclure et bien trop radin, je rentre direct à la maison, et oui, je suis un garçon serieux ! Enfin quand je dis direct, c'est sans compter les bouchons qui subsistent encore en direction du sud... J'hallucine. En plus ma route pour rejoindre La Roche de Glun est en travaux, la baise... Je bouffe 15 minutes à passer par Valence. Juste une dernière info, surtout ne faites pas l'erreur de partir Dimanche soir... 

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Mardi 15 Juillet 2014

 

Les lundis 14 juillet, c'est pas souvent que ça arrive, ça doit être tous les 7 ans en gros. Alors il faut en profiter. Ce matin, je demarre comme un lundi, mais sauf que c'est mardi, à 2h du matin. Il fait presque jour, tellement le ciel est clair et que la lune est grosse, c'est cool, ça m'évite de mettre les pieds n'importe ou en traversant jusque mon parking surtout. Il y a pas mal de trafic ce matin, pas mal de bus aussi et quelques prix nobel, j'ai roulé un petit 4h jusqu'à La Palme, il y a un bus allemand qui m'a doublé 5 fois. Le même à chaque fois. Il devait cuver les restes de la victoire, de la suprematie allemande sur tous les fronts, une fois de plus. On est mauvais, et pi c'est tout. Comme un pépé qui a ses bonne habitudes, je stoppe aux premières lueurs du jour pour m'ecrouler 1h dans le plumard.

Au reveil, il fait jour et un soleil magnifique, j'ai l'impression d'avoir dormi 10H. C'est con un corps humain... Le grand soleil ne dure pas, dès que je passe la cordillière pour arriver en Catalogne, il fait moche. Lourd et moche. Un petit crochet chez Santi pour acheter une clope elctronique et je me radine chez mon 1er client de la semaine, ND à Les Franqueses. C'est une formalité aujourd'hui, si on excèpte la jupe plus que courte de la fille qui s'occupe des arrivées des chauffeurs, c'était assez drôle à voir... Surtout que la pauvre est obligée de se lever de sa chaise toutes les 2 minutes... A croire que c'est fait exprès, Thérèse en reviendrait pas !!! De là, je fonce à Barbera chez un client que j'ai jamais fait. Accès merdique, mais normal en Espagne, par contre j'ai pas attendu, 2 fenwicks pour vider, j'arrivais pas à suivre, la honte.  De là, je file à Abrera ou je loupe mon pote de peu. On s'était donné RDV à la station sur l'AP7, sauf qu'il y en a 2, Bellaterra et Porta Barcelona. On attendait, chacun à la sienne. C'est radin un dromois, ça inventerai n'importe quoi pour pas raquer ! Je perds encore quelques minutes en me trompant de sortie parce qu'il y avait bien longtemps que j'avais pas été chez mon dernier client... Et ben oui, je me gourre des fois, ça arrive, et ça m'enerve.

Il est juste midi quand j'ai 0kg dans la semi, et j'ai quand même déjà ouvert 4 côtés aujourd'hui. Le chef m'envoie ramasser des longueurs à Sant Andreu de la Barca. Au fond d'un vieux Poligono. Il faut rentrer sous un antique batiment, ça passe juste juste en baissant tout, mais les gars sont super sympas, ils me guident et iront manger plus tard... Incroyable. J'ouvre le toit, j'aurai pas pris une taut pour faire genre vendredi. Comme je sais qu'après j'ai 5 palettes de sacs à charger, je fais tout mettre les paquets de côté par le pontier qui est pas mauvais du tout. Je balance 2 sangles par dessus pour faire style, et je prends plein sud, pour aller 50km plus loin sur les bords de la N340 charger du "calcium?"... C'est juste à côté des 101 bocatas, mais j'ai pas le temps d'aller y trainer. Ici, l'ambiance est radicalement differente. Le gars de l'accueil t'ignore, le cariste hurle "esperar", bref. 1h de perdue dans la moiteur et la poussière. Les containers ici sont prioritaires et ne te font aucun cadeau... J'ai que 5 palettes à charger.... Ma foi, le cariste m'a quand même fait passer entre deux, j'ai bien cru que ma dernière heure était arrivée au vu des regards d'un vieux chauffeur à Martin.... J'ai encore une ramasse à Sant Boi, 1 palette, mais ça sera pour demain. Je debarque au bout de mes 10H et de mon amplitude quand le cariste s'en va, c'est pas grave de toutes façons. Le batiment me fera de l'ombre et je serai bien tranquillos ici !

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Mercredi 16 Juillet 2014

 

Enculé... Il fait déjà 28° à 8h du mat, et moite, mais moite... Le temps que le cariste boive son petit café et mette son bleu de travail, je peux me mettre à quai et charger ma petite palette. De là, je m'engouffre dans les bouchons du matin sur El Papiol, mais je les évite en passant par Rubi, parce que je suis un fou. Ma destination suivante m'amène à Polinya dans une grande usine à feraille qui se targue de n'avoir aucun accident du travail depuis 1453 jours. Je sais d'avance que je vais ouvrir le bazar avec mon casque et tout le bordel. Là, je charge un fardeau ue je fais mettre par dessus mes longueurs d'alu. Un type vient prendre des photos, parce que ça leur plait pas, mais je dois gerber au max. On me fait attendre, et puis au bout d'un moment on me file les papiers, je referme la semi, je sonne au portail et ciao Berthe. Direction Sant Vinçenc Castellet au pied de Montserrat.

En route, je reçois un coup de grelot de l'affreteur qui me dit que j'ai pas chargé à Polinya, alors que pourtant j'ai la marchandise et le CMR et le BL... La sécurité rend fou. Heureusement à Sant Vicenc c'est un client normal, qui charge comme on doit charger, et à quai en plus... Encore plus incroyable, l'accès est large et le quai facile. Par contre pour aller dans la zone c'est la merdasse, mais ça va que je connaissais, oui je me la raconte... Pour la suite, j'ai 11 palettes à charger à Salent la banlieue logistique de Manresa. Je mesure, et j'ai pile poil la place pour charger, j'ai bien fait de gerber tout ce que je pouvais. Je trouve le client avec difficulté parce que le nom est marqué nulle part. En fait c'est un énorme batiment dédié aux jouets Made In China bien sûr. Je préfère pas connaitre l'empreinte carbone du père noel.

En sortant, je fais le point sur mes heures et sur ma gamelle. Dehors, il fait une chaleur à crever, pas loin il y a des gars qui font la coupure en pleine cagne... Les moteurs tournent, tu m'etonnes, les clims autonomes servent à rien vu la chaleur. Je traverse vite faiye les montagne pour me retrouver 2h plus tard sous la douche de tonton Padrosa, j'y suis pas allé pour rien. Finalement, mon chef a changé son fusil d'épaule (ce qui est rare) et plutôt que de monter direct à Jarcieu je dois poser au vol, 5 palettes à La Voulte, celles que j'ai chargé lundi soir, et qui bien sur son collées bien devant au tablier. BREF. Demain il fera jour. Je remonte donc d'un rythme soutenu en carressant l'espoir de mettre mon de 9h et 13h d'amplitude. Histoire d'être serieux un peu... Et ça a marché, de peu, mais ça a marché. Je peux même me mettre en place car en Ardèche les zones logistiques sont ouvertes à tous les vents. Bonne nuit les petits !

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Jeudi 17 Juillet 2014

 

Kiki tout dur au reveil ! Non, je vous rassure, je vais pas vous parler d'une banale erection matinale, je suis bien trop vieux pour ça, mon kiki tout dur, je l'ai eu en donnant mon CMR au bureau. Le type a commencé par hurler au scandale du fait que j'avais ses palettes à lui, à l'avant au tablier, que TOUT le monde le sait, qu'ici, on vide à quai, et qu'il refuse la marchandise. Etant de nature docile, je vais pour de mon côté envoyer un texto à mon chef, pendant que STOCKMAN appele de son côté son client (qui doit être sans doute leur plus gros et de loin ici), et j'écoutais d'une oreille distraite la conversation, qui, plus elle avançait, et plus mon cariste bassait de ton, pour conclure par un... "oui, bien sûr, excusez-moi, on va trouver une solution, oui, bien sûr c'est urgent, oui, je comprends...." Allez vas y mec, paye ta honte ! T'as gueulé pour rien et tu viens de te répandre en direct !!! Je me mets donc face au quai pendant qu'un type sort les palettes avec un gerbeur, et qu'un autre fait des photos pour facturer....

Je demande, facturer quoi ?? Le gars sait pas,:

- facturer au client ? Mais c'est ton seul et unique client couillon !!

- Ah ben alors, c'est pour facturer à ton patron alors...

- Tu vas facturer à mon patron le fait que t'as dechargé le camion c'est ça ?

-...."

Bref, les mecs qui font de la logistique, il va falloir finir par les enfermer, ça craint quand même... Pour finir, le type à explosé un sac de calcaire... Bien, bien !! Top niveau !

Après cete excellent début de journée, je remonte au dépôt pour vider tout le reste. Je pensais me taper une fin de semaine Rhonalpine, mais que neni, je recharge pour redescendre direct. Pas beaucoup de clients, mais ça s'annonce tendu pour remonter vendredi. Le temps de passer un coup de jet sur le camion et de fumer une clope virtuelle avec Sweden, à presque 13H je suis en route, pile pour le journal de France-Inter ou ils n'ont pas dit un mot sur l'invasion de requins sur les plages de Mataro. Merde, c'est capital comme info ça !! J'ai cassé une croute au niveau de la Coucourde sur l'A7, juste sous un arbre, j'étais le plus heureux des chauffeurs routiers aujourd'hui.

En repartant, c'était la merde sur l'A7, j'ignore si c'est dû aux 35° de cet après-midi, mais il y avait des cartons et des bouchons dans tous les sens. J'ai pû en éviter un grâce aux infos en temps réelles de mon pote Alain, qui devrait songer à integrer les studios de 107.7 !!! Et puis une fois de retour sur l'A7 à Piolenc ça a à peu près roulé jusqu'à Narbonne ou je me suis octroyé le passage sous la douche et un coca cola avec des glaçons en terrasse. Je termine ma rude journée le long de chez Puratos à Sils au sud de Girona, bien tranquille. Il y a Juan, un chauffeur pulvé espagnol qui en a gros sur la patate et qui est bien dégouté de la situation en général, et de l'espagne en particulier...

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Vendredi 18 Juillet 2014

 

Je traine pas au lit ce matin parce que c'est vendredi. Et le vendredi, faut pas trainer. A 5h54 je suis avec mon CMR face à la fille de l'accueil, mais je suis pas le premier malgré tout, un  d'autres sont pressés aussi. J'ai du bol, les autres viennent charger, alors que moi je viens vider. J'ai plus quà refaire mes 800m à pinces pour aller chercher le camion et me mettre en place quai 3 ou il me faudra quand même plus de 30 minutes pour être soulagé de 3 palettes. C'est le matin, faut pas les bousculer. De la je fonce dans le brouillard de la Selva qui est particulièrement pas épais ce 18 juillet pour rejoindre la maison Gerposa à Les Franqueses afin d'y laisser 6 palettes. Là aussi, il fait être bon en marche à pieds, mais on me donne un quai direct, si bien qu'il est juste 8h passé quand je récupère mon CMR. Ce matin, on peut dire que ça a bien fonctionné. C'est donc plein d'espoir et d'enthousiasme que je rejoins Moncada Y Reixac et son vieux poligono industrial. J'ai un peu de mal à trouver le client parce qu'une boutique qui coupe des tranches de granit et de marbre, je voyais plutôt ça sur un parc ouvert, or là, c'est dans un batiment fermé....

Les gars allaient partir en pause casse croute quand je suis arrivé, et pourtant ça a pas été engageant dès le départ. Sur mon fax, il est écrit en ENORME que je dois avoir 4M de plancher libre à l'avant. Le soucis c'est que des plaques de marbre, ça se charge au pont, et que derrière j'ai des palettes, et que le pont ne peut pas passer par dessus le chargement et encore moins par dessus la cabine. Nous voilà jolis. Y a bien la solution de descendre les 12 palettes de peinture, mais j'avais moyennement envie. Le patron est sorti de son bureau pour faire des photos, le chef aussi en prononçant des mots que je ne comprends pas style : Cabron, Hostia, Hijo de Puta. Bon, ça me rassure, moi j'y suis pour rien.... Pour une fois ! Finalement, le cariste qui est fou décide de charger les plaques en latéral avec une sangle, le chef gueule, le sous chef aussi, et toute la responsabilité retombe sur les sous fifres qui sont chauds bouillants. J'ai donc ouvert le toit pour rien. Le chargement est plus que délicat et dure une grosse heure, et finalement ça a fonctionné sans casse. Je sangle comme je peux, et je bouge direction le sud de la Catalogne, le nord de la Communauté Valenciene pour rejoindre 3H plus tard Peniscola afin de livrer ma peinture. Il fait pas super beau après Tarragone, mais il fait le pire temps de l'été : MOITE.

Le dechargement à Peniscola est rapide et sympathique comme souvent ici. Puis je rejoins ensuite Traiguera pour completer la aussi en marbre avec encore une fois des chevalets. J'arrive pile à 15h au moment de la reprise, le chef me fait mettre en place sous le pont. Il y a Vonvon de chez Pata qui charge ici aussi mais en plateau, tranquille. On discute 5 minutes et ensuite j'ai une vision d'horreur, j'ai mal sanglé mes plaques, j'ai un côté qui a bougé de 20 bons centimètres. Je demande au pontier s'il peut me les remettre en place, et je comprends que oui il peut, mais que normalement, on laisse pas partir un camion chargé comme ça avec des plaques de marbre, qu'il faut au minimum des chaines. Mon chargement est assez compliqué Tant et si bien que j'ai dû ouvrir deux fois le toit, par devant, par derrière, je suis en nage, couvert de poussière, beuark. Au final le pontier m'a mis une leçon d'arrimage de marbre, j'étais loin du compte, là, tel que c'est je peux rouler à 300km/h sur la N340 et faire des loopings, ça bougera pas. Ensuite je complète avec des grosses palettes et cette fois-ci le Fh à le compte ! Il est 18h40 quand je sors de là, sale comme un peigne, on aura mis plus de 3h pour charger, les mecs ils gèrent ici... Moi je dis chapeau. En partant, j'ai l'affreteur au bout du fil qui m'apprends que j'ai pas voulu ouvrir le toit à Montcada... Bref, les joies de la communication France//Espagne. On s'est expliqué, aucun souci, je traine pas pour remonter par la natio et j'arrive pile poil à presque 21H pour me jeter sous la douche à Altafulla et accessoirement pour manger un poulet à la braise ! Avec plein d'aioli... M'en fous j'ai pas de RDVKOKIN !!! 

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Samedi 19 Juillet 2014

 

Mon problème ce matin, est extrèmement simple. Je dois être aux 60 ans de mon beau père à 19h à Valence. Or, 19h, c'est justement l'heure ou la très intelligente interdiction de circuler est levée. Donc, je calcule mon coup pour debarquer pour 20h, en me disant qu'en passant Perpignan à 16h, il y aura peut être déja moins de contrôles. Donc, ce matin, je ne m'affole pas, je déjeune tranquillement à côté de caravaniers du 87 qui debarquent au camping pour 3 semaines, je fais quelques courses au Coprabo en face, un peu de ménage, de resserage de roues, vérification de l'arrimage, tri dans mon merdier, et puis à 11h, j'ai tout fini et je démarre mes 500CV Turbo Intercooler, j'ai roulé bien tranquille sur la 340, deserte dans mon sens, mais dans l'autre... Tout bouché, tout bouché ! En fait j'ai pas roulé longtemps tranquille, 33 minutes exactement, jusqu'à Belvei ou il y avait un contrôle de Mossos. Là, j'apprends que c'est interdit de circuler de 10h à 14h. Ah bon ? J'explique au mec que j'ai pas eu l'info, bien sûr il veut rien savoir, me prends tous mes papiers et me fait garer avec 2 autres sur le parking de la ZI en face.

Finalement, ce connard me ramène mes papiers, me rends tout, et en échange je lui prète ma carte bleue pour qu'il la soulage de 250€. Je suis bien sûr bloqué jusqu'à 14h. Soit disant, tout le monde le sait que c'est interdit, mais c'est écrit nulle part. Tout le monde fait ses petotes lois dans son coin, et au final, on emmerde toujours les mêmes, je suis en colère, je hais tous ces gens, ils servent à rien mis à part nous ponctionner du pognon ! On nous rabat les oreilles avec l'insécurité, les vols et tout le bordel mais depuis toutes ces dernières années c'est bien les flics qui m'ont coûté le plus cher et à caque fois pour des choses insignifiantes ! Alors qu'ils aillent se faire foutre TOUS. Encore une fois, le plus dur c'est de fermer sa gueule au moment ou on nous rend papiers et carte bleue, ne jamais dire MERCI et AU REVOIR !... Mais bien, crève charogne ! (je sais pas comment on le dit en catalan, c'est bête !!)

A 14h, donc, je decolle après avoir eu le version des 3 autres espagnols qui eu allaient juste à côté à Villafranca Dèl Pénédes, les flics ont ramassé 750€ en 5 minutes ! ça rapporte grave ! De retour sur l'autoroute, c'est tout bouché dans l'autre sens, ils sont fous ces gens, se taper pour la plupart plus de 2000km comme ça, pare chocs contre pare chocs pour aller s'enterrer sur les plages betonnées de Benidorm, faut être ravagé ! Pour ma part, ça rouler nickel chrome et ça tombe bien parce que j'ai le feu au cul du coup... Je vais pas me pointer avant 22h à Valence, ça fait con quand t'as promis d'être là de bonne heure. Décidement on est toujours emmerdés dans ce job, on va jusqu'à te pourrir ta vie de famille en fin de semaine ! Mais tout est normal, c'est pour la sécurité ! C'est comme pour la travail du dimanche, c'est pour le buisness et pourrir la vie de la plupart des jeunes mères de famille, mais on s'en branle, c'est pour le bien des masses... Bon, j'avoue, j'ai les couilles à l'envers après tout et tout le monde aujourd'hui ! Je me suis enquillé que du lourd dans mon poste à cassette, quelque part ça m'a fait du bien... Y a que en Colère que je me sens vivant, j'ai finalement déboulé à 21h45 à St Peray, à 21h46 je sautais dans ma poubelle à 4 roues pour foncer rejoindre le reste de ma famille...

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Lundi 21 Juillet 2014

 

Ce matin, il fallait avoir la foi pour demarrer. 13° un 21 juillet, c'est incroyable, et en plus il pleut. Mon programme de ce matin est on ne peut plus passionnant en plus, je monte à Lyon, je suis encadré par les marchands de bois de TPB ce matin pour pas que je me perde, on se quitte à Ter,ay ou je rejoins l'A46 qui bouchonne encore un peu, tout le monde n'est encore pas en congés. Je commence bien la journée car l'adresse que j'ai n'est pas bonne sur le CMR, je livre pas à Chassieu mais à Genas, car l'entreprise à très recement démanagé voici 5 ans. Une fois sur place, il faut patienter un peu pour évacuer toutes les voitures mal garées, et enfin je peux rentrer après une savante manoeuvre, pendant que je manoeuvre je bloque un Premium Auto Ecole qui filme la scène !!! Il est de partout ce Philippe Arlaud ! Il faut quand même presque 2h pour vider, puis je file après avoir bien resanglé tout le bazar, chez Pedretti pose une palette pour le 71.

Il me reste encore 3T à poser à Brignais, mais c'est la cata pour faire les 20km, il pleut et j'ai tout le poids sur l'arrière. Je balise, les cheveux blancs viennent par dizaine jusqu'à l'arrivée. Et là, c'est le drame. Une fois les 1eres plaques de marbre sorties, le client debarque et me fait recharger les plaques, au motif que ce n'est pas ce qu'il a commandé. J'ai une palette aussi pour lui, d'un autre fournisseur, mais il ne l'a pas commandée non plus. Tu m'étonnes, il y a eu inversion de BL, j'ai laissé la mauvaise palette chez Pedretti, tout faux !!! Du coup je peux tout remballer, tout ressangler et remonter à St Priest, par chance la palette que j'ai laissé n'est pas repartie, on s'echange tout ça ni vu ni connu. Comme je suis dans le coin je fais une ramasse vite fait chez DHL et je redescends aussi sec, bien que je sois trempé à Brignais. Entre temps l'affreteur a négocié que je pose quand même les plaques de marbre, c'est vraiment une journée de malade... Je pose aussi la bonne palette cette fois-ci, puis j'essayer de ranger un peu le merdier dans la semi en même temps.

Pour finir, je fonce à St Clair de Rhône pour recharger. J'hésite un peu pour couper par l'interdiction, mais vu ma baraka ces jours-ci, j'hésite. Heureusement ma commande est déjà sortie, mais je dois avant bouger tout le merdier de chevalets, chaines ect... Mais ici, ils sont patients quand le chef est pas là. Pour me faire gagner 2 min Phil me récupère mes palettes de DHL et je rentre ensuite à la kommandantur pour transvider dans ma semi qui attend bien sage à quai. Demain, j'ai RDV à 10h chez Volvo pour la vidange à Chapponay, mais j'ai une roue au frigo qui a l'air de manquer un peu de souffle, alors, finalement je dors ici, demain il fera jour.

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Mardi 22 Juillet 2014

 

Pas de chance, il y a un camion avant moi chez Ayme pneus, et comme c'est les vacances, il n'y a qu'un seul mec pour les PL, alors j'attends presque 2h pour qu'on me répare ma roue ! On a pas idée de rouler sur des clous aussi ! Mais qu'es ce qu'un clou fait sur la route ?? De là, je continue ma matinée "entretien" j'ai RDV chez Volvo à Chapponay, mais je suis en retard. De toutes façons, il y a un monde fou ici aussi et il faut patienter. Il me faut de toutes façons deteller et s'en suit une longue attente dans la salle chauffeur qui est remplie de revues publicitaires Volvo, rien, absolument rien sur le Range T ou le Turbostar 48. Lamentable. A 12h30 j'ai les clés de mon taxi, RAS, si ce n'est que je dois faire un réglage des soupapes au plus vite. Les vacances sont pour bientôt ça pourra attendre. 

Pendant que je casse la graine, un La Calvez se gare juste devant moi, c'est un vieux de la vieille de FDR, Théo61. Le temps que je finisse de grailler et on se rejoint pour un café vite fait après Belleville sur l'A6. Mais j'ai pas trop trop le temps vu ce que j'ai déjà perdu aujourd'hui. Je prends quand même 20 minutes pour passer sous la douche à Macon, alors que franchement dehors c'est l'hiver. Plus je monte, plus il fait moche, j'ai du mal à croire que nous sommes en juillet, le pire c'est bien sûr au Plateau de Langres ou il fait un petit 18 avec de la brume. Incroyable ! Et dire que je suis en tongs !!! Par contre, une fois sorti du 52, le soleil revient et la température remonte, je croise quelques copains FDR égarés sur l'A31, et vu l'heure tardive ça roule nickel entre Nancy et Metz, ma Bibi préférée m'a pris la vignette depuis la maison, ça m'évite d'aller m'enterrer sur des parkings saturés de l'A31 car la plupart sont fermés pour travaux. Même celui de la frontière au Luxembourg a sauté ! 

Je m'arrête bien sagement à Capellen faire le plein de café pour la maison car ici, le Segafredo en grain côute à peine 7€ !!! Je traine pas trop parce qu'à part ça, il y a pas grand chose à faire à Capellen et je file vers la Wallonie pour terminer mes heures sur des parkings qu'il n'y a pas. Je sors à tout hasard à Leglise, et je tombe en plein centre du village sur un parking large et calme qui ira très bien pour ce que j'ai à faire !

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Mercredi 23 Juillet 2014

 

A 8h du matin à Leglise, c'est comme à 2h, y a pas un bruit. Même sur le chantier voisin, ça bosse pas, ça doit être des catalans. Alors je demarre sur la pointe des roues voir s'il y a de la vie sur l'autoroute de Liège. Une demi heure plus tard je quitte l'autoroute pour la nationale defoncée et bien tordue qui m'amène à Trois Ponts. Chargé bien lourd, c'est une épopée. Et puis je finis par debarquer tout mouillé de chaud sur le circuit de Francorchamps. Arthur a déjà tout préparé le paddock, un boulot de fou. Je me demande bien qui pourrait faire ça à se place, surement pas moi en tous cas. La bonne nouvelle du jour, c'est qu'on a un Fenwick que nous a loué notre patron. On a bien les hayon et transpal electrique mais avant, on devait commencer par dépoter les 3e rangs de fûts à la main avant de descendre les palettes, c'est toujours ça d'efforts economisé. Le temps de boire le café et de faire le tour du propriétaire, le Fenwick arrive et on vide rapidos. Je reste un peu avec le chef Arthur et à midi et des boulettes je dégage pour aller pas très loin, du côté de Marche en Famenne. Mais les routes ici sont plus que pouraves, je mets plus d'une heure pour faire les 70km, sans compter que je me suis arrété manger une spécialité Belge, une tomate mozzarelle en écoutant les infos régionales du coin qui sont bien moins moroses que les internationales... Un peu partout dans le coin il y a des baigneurs blancs comme des cachets d'aspirine, des terrasses bondées et des centre de loisir qui font le plein, bref c'est l'été dans les Fagnes.

Du coup, je suis rejoint à Balloinville par mon Wim préféré. Là, je charge des palettes de tisane, non non pas de houblon, des tisanes pour bien digerer à pas faire caca mou. Et comme on a du savoir vivre, et que surtout ma ramasse suivante est prévue pour demain, on va se desalterer au Monument à Bande sur les bords de la N4, en terrasse vu qu'il fait un petit 30°... L'endroit est chargé d'histoire ici, vu que pendant la debacle allemande en 44, 34 innoncents ont été assassinés ici. C'est pas très jouasse, mais c'est bien de se souvenir...

Au bout d'un moment je finis par décoller après une bonne douche. Il y a pas grand monde sur la N4 et c'est tant mieux, même la traversée du Luxembourg se fait sans bouchon notable. Après sur l'A31 c'est un peu moins drôle, da'auant qu'il se met à pleuvoir, mais pas assez pour nettoyer le milliard d'insectes qui se sont eclatés le bec contre mes glaces sécurit. Après nancy je retrouve ma liberté, j'ai la N57 pour moi tout seul, et je me pose à Chavelot chez MGE ou j'assiste à un magnifique coucher de soleil sur les silos....

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Jeudi 24 Juillet 2014

 

Ce matin, je ne le sais pas encore en me levant, mais, je vais vivre une experience UNIQUE. Oui, je vais effectuer un chargement chez les Mauvais Garçons d'Epinal, les MGE. Je suis bien détendu en entrant chez ce transporteur, mais ça va pas durer. Déjà, j'ai mal commencé, je me suis pas garé sur l'emplacement dédié, ensuite j'ai moisi derrière le comptoir, je me suis pas ennuyé, j'ai juste écouté les conversations avec les chauffeurs en me disant que le taux de probabilité pour qu'un jour je sois salarié ici, est à peu près comparable au chances qu'on a de voir un jour des hommes politiques intègres. C'est à dire, 0. Puis est venu le moment ou j'ai pû charger. Déjà il faut se coltiner le tour du batiment en suivant les flêches, puis peser et enfin refaire le tour du batiment et se mettre à quai (à contre main si on suit les flêches). Hier, si vosu avez suivi, j'avais chargé des palettes de tisane en Belgique. Et la tisane ça fait une odeur de tisane, au même titre que le cassoulet provoque une odeur de merde chez l'humain normalement constitué. L'odeur de la tisane peut elle nuire à mon chargemebt constitué ici de 12 big bag, houssés et filmées ? Le cariste doit attendre le feu vert de son chef, qui lui même attend l'avis d'un surchef de quai ui envoie des mail à notre client à nous qui nous a envoyé ici, je frôle l'attaque.

Finalement, le surchef a dit ok, le chef à dit ok vas y charge, et le cariste et moi on a respiré. Après j'ai refait un tour à la bascule, et je me suis garé, j'avais déjà niqué 10 minutes de volant. Pour rien. Et puis 20 minutes plus tard j'ai enfin ripé de Chavelot pour aller m'engouffer sur les routes Vosgiennes. Je suis parti à 9h30. Pour livrer ma tisane à Décines, je dois arriver avant 15h30 car ça ferme à 16h, alors aujourd'hui pas de place pour le tourisme, j'oublie la bucolique N57 et la magnifique traversée de Vesoul. Cap sur l'A31. Comme 4.000.000 de français ce matin, je suis privé de téléphone, et ça ne me derange absolument pas. Il y a la Cb qui marche bien dans le coin, et 107,7 qui indique une A46 coupée exactement là ou je vais. Naïvement je me dis que d'ici que j'arrive ça sera reglé. Je trace jusqu'à Macon ou je me jette tout nu sous la douche.

En repartant, c'est toujours coupé, Pinguoin est 2 minutes derrière mais son TX passe pas, on va se cotiser pour lui payer une antenne neuve, le pauvre va pas souvent en Italie. Heureusement la plupart des bagnoles passent par le tunnel, si bien qu'arrivé au "noeud des iles" ça passe pas trop mal, et le periph roule nickel. Malgré tout, je suis obligé de me fader le traversée de Décines pour arriver dans un trés vieux laboratoire. Les gardiens, sont trés gentils, mais pas au point du tout, ils arrivent pas à me creer un badge. Au bout de 10 minutes je leur propose d'utiliser un badge déjà existant, olaaaa, ils sont touchés par la grâce et soulagés, je peux rentrer et vider in-extremis, à 15h58 j'ai envoyé le message "DECINES OK". J'ai ordre de rentrer à la kommandantur, après m'être chopé le bouchon du soir à St Fons, mais j'ai feinté, j'en ai marre aujourd'hui. A Jarcieu, on vide et je recharge la même chose que lundi pour Spa en Belgieland. Comme je suis pas HYPER pressé, je lave mon attelage à la brosse à dent de souris, je souhaite bonnes vacances à ce feneant de Sweden et je grimpe vers le Pôle Nord. L'A46 est bouchée de mon côté, elle sert à rien cette autoroute, et j'échoue à Beaune à 23h00, j'en ai ras le casque aujourd'hui.

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Vendredi 25 Juillet 2014

 

Grand soleil ce matin sur Beaune. En partant, je me demandais si c'était pas le plus beau parking PL que je connaisse sur tout le reseau. Les arbres sont bien taillés à la française, petits buissons bien dessinés, bref, c'est très beau, mais dommage qu'il y ait toujours autant de trous de culs qui balancent leur bouteilles de pisse pleines au milieu de tout ça, on a les parkings qu'on mérite. C'est donc sous un soleil radieux que je roule ce vendredi, j'ai tenté de boire le café à Langres, mais il y avait trop de monde, y a même un sens de circulation pour aller pécho un café à 1€65 faut pas deconner. J'ai enfin prit mon café à la suivante après je me sentais nettement mieux. Vu que ça roule quand même pas mal, j'ai évité le secteur du Luxembourg pour passer par Longwy, ça change un peu, j'en ai profité pour me faire une platrée de tortelini et aussi quelques provisions à l'intermarché de Longwy, il y a un super parking pour ceux qui ont la carte de fidélité. Etant donné que c'est vendredi, il y a pas mal de monde au supermarché, et pas mal de nenettes toutes plus pomponnées les unes que les autres, ça sent le départ vers la grande motte dans pas longtemps.

Dernière ligne droite ensuite pour rejoindre la Belgica, après avoir explosé ma conso, je débarque pour la seconde fois à Spa cette semaine, mais ce coup-ci, c'est pour y passer le week-end. Ludo42 est déjà là depuis ce midi, vidé et rechargé en emballages vides. Il y a la team TOTAL CH, le chef Arthur qui fait la bouffe, tout est normal. Pendant qu'on prend un petit apéro léger, Ludo lui doit partir, ce lacheur, pour descendre au plus vite la bas dans le 42 avant de tomber dans les supers interdictions nationales... 

Ce soir j'essaye de bien dormir, demain ça va donner.

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Samedi 26 Juillet 2014

 

C'est le grand jour aujourd'hui. Les 24H de Spa, c'est dur et on le sait d'avance. La matinée de distribution a été plutôt tranquille, on a eu la viste de Wim, puis Alexis débarque à midi avec le camion à Sweden le vacancier, c'est le dernier camion, deux bras supplémentaires sont les bienvenus. A 17h les choses sérieuses commencent. Je bosse en duo avec Alexis, John vient aussi nous donner un coup de main, Arthur est jamais bien loin non plus comme chacun y met du sien, ça se passe plutôt pas mal... On se marre quand même en bossant, le Fenwick qu'on a à notre dispostion nous fait gagner un temps infini.

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Dimanche 27 Juillet 2014

 

Puis les effectifs ont commencé à naturelement baisser, et comme c'était plutôt calme j'ai dit à Alexis d'aller dormir un peu vers 2h du matin. Pour m'aider on avait un stock de boissons energisantes au frigo. Une demi heure après qu'Alexis soit parti dormir, le coup de feu a demarré, ça a été vite le bordel, et je me suis retrouvé depassé. Falait que je serve les gars, noter les quantités, monter les palettes de fûts vides, vider ma semi avant de me retouver en rade de produit, j'ai pas souvenir d'avoir autant courru depuis bien longtemps, heureusement que j'avais le Fen et qu'il pleuvait pas. J'ai pas arrété. De temps en temps j'attrapais un café que j'avais pas le temps de boire et qui finissait froid quelque part sur le paddock... De toutes façons, les 24h c'est dur pour tout le monde, et les gars qui viennent chercher les fûts sont en général comprehensifs et de bonne volonté... A 7h le jour se levait sur Spa et Arthur est venu me remplacer. Moi je suis parti à la douche, mon tee shirt était tellement trempé que je l'ai déchiré en l'enlevant !

Finalement j'ai somnolé 2 ou 3h avec le bruit des bagnoles... J'ai même été à deux doigts d'allumer le frigo pour masquer le bruit. Et puis il a fallu continuer à distribuer, commencer à tout ranger en même temps. Wim est revenu boire un coup avec nous, mais on vait pas beaucoup de temps, et d'energie. J'ai même pas eu le temps de faire un mimi à ma chérie de la journée, ce n'est qu'en repartant à 20h que j'ai enfin pris des nouvelles de St Peray... Je roule avec Alexis pour descendre vers chez nous. En route on tombe sur des spotters du 57 qui reviennent de Assen et qui nous mitraillent de photos, c'est rigolo ! On fait un bref arrêt en vrac à Berchem, et ensuite retour au pays. Je suis bien mort en repartant de Montigny après le café, et j'abandonne l'idée de rouler jusqu'à Macon comme j'avais prévu au départ. Alexis qui est jeune, motivé et dynamique a continué, je me suis écroulé à Gevrey Chambertin.

Le bonne nouvelle pour moi, c'est que bien que je suis mort, j'ai pas mal au dos vu qu'avec le Fenwick on avait toujours les palettes sur 2 rangs !! On devient bons avec les années ! 

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Lundi 28 Juillet 2014

 

C'est le bras tout endoloris que je suis parti au café après avoir bien dormi cette nuit. Il y a un monde fou dans la station, pas d'expresso, mais un café pourru à la machine que j'ai pris au calme dans "l'espace routier" ça ressemble à la salle d'attente d'une base LIDL sauf qu'il y a pas de guichet ou tu donnes tes papiers à une secretaire qui te meprise. Mais au moins, c'est calme. De retour au camion, je l'ai échappé belle, il se met à dracher d'un coup. A 11h47 j'ai mes 9h de coupure et je ripe pour me retrouver 1h plus tard à la BP à Macon ou il y a Alexi et Sweden qui a oublié son Tom Tom dans le camion, quel benet ! Il a même pas voulu manger avec nous le vacancier. J'aurai fait pareil ! La pluie ne s'est pas arrété l'après-midi bien au contraire, c'est un véritable déluge. La seule difference c'est que sur l'autoroute il y a des caravaniers dans tous les coins et qu'il faut redoubler de prudence et surtout de patience. Comme je ne suis pas prudent ni patient et que je suis un homme moderne depuis que j'ai mon application google map sur mon téléphone turbo intercooler, je décide de passer par les chemins de chèvres pour éviter le bordel à Lyon, je perds 10 minutes sur un itinéraire normal, donc, j'ai rien perdu.

De retour à Jarcieu, il me faut aider Alexi à vider, et puis ça a été mon tour et je me suis retrouvé tout seul. Et oui, il y a une partie de fûts vides qu'on avait mis en vrac pour gagner de la place. J'ai eu du bol, Régis était là et spontanément il est venu m'aider, ça m'a fait plaisir, d'autant que je pouvais plus arquer. On a refait une bonne dizaine de palettes, et puis j'ai rechargé une petite tournée amputée d'une livraison à Assen. Si bien que je me retrouve à rester en France pour ce début de semaine, ce qui n'est pas pour me deplaire. La pluie qui s'était arrétée reprend de plus belle de retour sur l'autoroute et c'est même bie pénible sur l'A47 en direction de St Etienne, il y a pas beaucoup de trafic mais ça roule n'importe comment, et après on s'étonne qu'il y ait des accidents, ça roule à 75, 80 alors que c'est 90 pour les bagnoles, si t'as le malheur de tenter de doubler ils accelerent et freinent 2km plus loin, penible je vous dis !!!

heureusement après St Etienne ça roule nickel, je suis tout seul. Il y a même un peu de brouillard dans le Forez, c'est beau !!! Je monte au plus haut que je peux et je trouve une plaçounette sur l'aire du centre de la France, bof, c'est pas la meilleur place de l'année, mais j'avais guère le choix. 23h48 fin de ce triste lundi de fin juillet.

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Mardi 29 Juillet 2014

 

C'est pas que je m'ennuie, mais aujourd'hui il va falloir faire tourner les bielles. Aussitôt mes 9h de coupure finies je décolle à 8h49, il fait un petit 15° et il pleuvasse comme hier et comme demain sans doute. Il y a plus personne sur le parking ce qui est bien la preuve que je suis une faignasse. Ce matin ça roule plutôt pas mal, et pour fêter ça, j'ai revisité ma collection de SONIC YOUTH, j'avais une patate moi ! D'enfer. Ce que je préfère dans ma vie de routier moderne c'est de voir grapiller minute après minute l'heure d'arrivée à destination sur le GPS. Ce matin, je me rends dans une usine Lanko au sud de Tours à Cruzilles plus exactement. Je visais une livraison avant midi, je suis arrivé à 11h15, impec. Là ou c'est encore mieux, c'est que j'ai vidé les deux palettes en 5 minutes pile, j'ai pas eu le temps de parler methaphysique avec le cariste, il a juste dit "putain fait chier", il a signé les papiers et il est reparti aussi vite qu'il est arrivé. De là, j'ai pris plein nord pour rejoindre Blois, comme je suis arrivé en avance, j'ai eu du temps pour manger tranquille en écoutant les infos. A propos de radio, je trouve les programmes de France Inter cet été, mieux que ceux de l'hiver.

A 14h, mon client debarque, il y a service minimum à l'atelier tout le monde est en congés. On vide les 7 palettes au hayon en 20 minutes et je repars aussi sec pour recharger un bon boulot facile, un complet de cartons vides chez SMURFIT au fin fond du Berry à Bigny, en moins de 2h je suis en place quai n°8. Entre eux qui sont prioritaires, les navettes et les habitués, il me faut 2h10 pour charger, alors à y être j'attends encore un peu pour faire 3h. Je zappe entre le forum et facebook en attendant, c'est fou le nombre de commentaires intolerants qu'on peut y lire, c'est souvent pathétique.

Avec tout ça, j'ai quand même eu le temps de bien préparer mon coup, et pas me planter dans mes caluls. J'ai pile poil le temps de descendre à Amberieux en moins de 4h30, mais faut pas trainer, alors je traine pas. J'enquille l'A71 à St Amand jusqu'à Montmaraut ou je me fade la RCEA sous la pluie et même le brouillard jusqu'à Macon ou je peux enfin me prelasser sous la douche mais pas plus de 20 minutes. Par chance, en sortant avec mes super semelles encore un peu humides, j'ai manqué de me casser la gueule comme il faut, mais personne ne m'a vu mis à part le caissier qui a bien rigolé. Je repars aussi vite que je suis arrivé, mort de honte et de rire, et je debarque le long des transports Galy à Amberieux avec presque 10h de guidon et pile 15h d'amplitude, pile, poil !

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Mercredi 30 Juillet 2014

 

C'est une nouvelle fois sous la drache que je me lève ce matin. Je connaissais pas du tout la maison Galy, et j'ai été agréablement surpris. Après avoir testé MGE la semaine passée, depuis, j'ai peur. Là on m'a pas pris la tête avec les EPI, et j'ai eu un quai direct. On a pas le droit d'aller sur le quai, mais le cariste m'a dit "t'inquiète, je te remets tout bien comme il faut" En 20 minutes c'est réglé, papiers signés et me voilà vide. Je dois aller ramasser 4 palettes à Oyonnax dans une rue que je connais bien puisque j'y chargeais souvent du temps de Lubac. Je prends donc le chemin de Plastic Ville sous une pluie battante et froide, deux faits notables : En bas du Col de Ceignes, il y a un radar, alors qu'en principe les radars c'est au bout des descentes non ?? En haut du col, il fait 15° et il y a du brouillard... Les 4 palettes sont chargées rapidos, c'est des refus client, les palettes sont moches, mais c'est quand même du fret ! De la je file sur Chassieu pour charger 7 palettes. Je suis arrivé à 11h30, j'y croyais pas mais j'ai chargé avant la pause de midi, comme quoi... D'un coup, la pluie s'est arrétée. Exactement comme lorsque l'on coupe l'eau du robinet.

Ma ramasse suivante est à Savigneux dans le 42. J'ai pas envie de me cogner Ternay, alors je coupe à travers pour rejoindre l'A89. Je pinaille quand même un peu parce que c'est barré vers Quincieux, mais par le plus grand des hasards j'avais Tophe69, un fidèle de chez fidèle à FDR le Forum qui m'a sfriguidé pour rejoindre la bonne route, à 14h15 je finis par arriver chez le client ou j'ai 8 palettes à charger pour Peniscola. Ici le cariste aime bien les chauffeurs, toujours un mot gentil, j'ai 30 minutes de coupure à faire, j'en profite pour casser la croute pendant que ça charge, le café est même offert à la fin ; ça fait plaisir des clients comme ça !

Retour au dépôt, ou contrairement à ce que je pensais, il y a environ 0km de bouchon pour rentrer. Mon pote Alain m'attend de pied ferme car j'ai pas mal de palettes pour lui. C'est un très bonne chose que je le voie car je trimballe depuis un mois un cadeau de son anniv, il était temps ! Finalement je me retrouve vide, et il y a pas assez de metrage pour me faire desendre en Catalogne. Alors je squatte 4h le quai 4, il y a pas grand chose à faire. Finalement, je récupère une quinzaine de palettes à Aurélien pour St Genix en Guiers. Le chef a dans l'idée de m'envoyer sur Alba pour vendredi, comme je sais bien que la bas en frigo c'est pas le top, je prends la semi à Sweden qui fout rien en ce moment. Je finis par decoller après avoir laver un peu mais sans conviction vu qu'il fait pas super beau, et j'ai bien fait car j'ai eu de la flotte tout le long encore pour arriver à St Genix.

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Jeudi 31 Juillet 2014

 

Il aura fallu attendre le dernier jour de juillet pour apercevoir le soleil. Je commence gentiement par aller voir le receptionaire à 8h, mais il doit alimenter une machine qui a faim de papier, ici on emballe. Je n'insiste pas, et je file à la machine à café. 15 coups de transpalettes plus tard je suis vide et je me gare ou j'ai dormi. A 9h je reçois un peu d'activité, et là, c'est le drame ; adios panini, macaronis et pot de nutella, je vais à l'exact opposé de l'Italie, dans le deparment 64. Mais avant d'y aller je dois charger, parce qu'avant de vider il faut toujours avoir de quoi. Me voilà parti sur les riantes autoroutes alpines, et je coupe à travers champs par Frangy, je charge à Nurieux, deux jours de suite dans la silicon valley, àa fait beaucoup, sauf qu'aujourd'hui il fait soleil. Qui dit soleil dit camping car, et j'ai bien failli peter une pile avant de debarquer chez le client ou je charge 11M de bacs en plastique, c'est le vrai bordel dans cette usine, il y a des merdes de partout qui trainent, mais ils sont cool. Je me suis juste assez severement pris la tête ave un chauffeur qui m'a parlé comme on parle à une merde, alors que pourtant je ne ne ressemble pas à un etron.

J'ai une ramasse encore mais pour le 32 cette fois-ci. C'est bien c'est dans le 69, donc sur ma route. Sauf que c'est à Ste Foy l'Argentière, et que pour y aller, c'est la merdasse quand t'as le feu. Arrivé au periph à Lyon, j'ai hesité à choper le TEO, mais c'est interdit, mais j'ai hésité, beaucoup. Et puis en une fraction de seconde, tel un pilote de 747 qui pique du nez vers le piste, j'ai remis les gaz, comme quand on a mangé du cassoulet et je suis passé par le Fourvière, resultat, 1h de perdues ou presque. Je mange un morceau après L'Arbresle, et je vais charger mes 4 palettes de tuiles dans la belle taut au vacancier. Quand je fais le point, j'ai déjà 4h30 de guidon et je suis même pas dans le 42... Qu'à celà ne tienne, il y a un Intermarché en face, il faudrait pas qu'il m'arrive une tuile et que je me retrouve sans voir de quoi me sustenter.

Encore une demi heure de routes merdicas pour rejoindre l'A72, et après je peux tourner comme un voleur pour tenter de grapiller quelques minutes. Dans le coin on peut un peu se detendre vu qu'il y a pas trop de trafic. Je tente la douche à la nouvelle station de l'A89, j'ai 30 minutes devant moi, mais voilà, faut attendre, et au bout de 15 minutes je suis reparti tout triste avec mon sac Intermarché Les Mousquetaire De La Distribution, j'ai plus le temps. Donc, rapide calcul, si je suis fort je peux arriver à la Total juste avant Montauban. Feu action. J'appele ma copine Cassoulette si des fois il a pas un bon plan, mais il connait pas trop le coin vu qu'il y passe que 20 fois par mois. Par contre il sait ou se poser en vrac sur la station, j'obéis, et effectivement, il y a de la place avant les pistes, mais, le parking PL lui, est plein. Es ce normal une fin juillet autant de camions sur nos autoroute ?? Je dis que non et que c'est un signe de forte reprise. Je deconne, je suis pas un économiste !