Carnet de bord de Avril 2015 | Partager sur Facebook |
Aujourd'hui c'est le jour des blagues, alors je suis sur mes gardes. L'allemand est matinal, alors que moi, pas du tout, en plus il fait un froid de connard ce matin, il me faut vraiment beaucoup de courage pour sortir de la cabine. Je rejoins le bureau des entrées en grelotant, c'st pas 7h et pourtant c'est blindé de chauffeurs. L'usine sous traite sa logistique au transporteur voisin, la cour est rikikette je prie interieurement de toutes mes forces pour ne pas devoir vider ici. Les minutes sont bien longuettes avant le verdict, et bingo, j'ai du bol comme toujours je vide direct à l'usine, le gardien ouvre sa barrière, et aussitôt le cariste arrive, j'ai même pas besoin d'ouvrir les 2 côtés, le gars est équipé de longues fourches qui sont soigneusement rangées à côté des fourches moyennes, impressionant comme c'est propre et bien rangé ici, pour un peu je leur montrerai les photos de mon garage. Ils comprendraient pas, et c'est un coup à me retrouver à la polizei. Il est même pas 8h et je suis archi vide. Par contre, j'ai pas de MAUT, donc comme hier, je rejoins Bruchsal par la nationale, je pense pas perdre un temps infini de toutes façons. Cerise sur le clafoutis, en plus, il y a du soleil.
Pas de gros ptit dej ici ce matin, je fonce recharger dans la pampa entre Offenburg et Appenweieir, en face de Strasbourg quoi. Avec les quelques bribes d'infos que j'avais dans mon message, les quelques bribes d'infos que m'a donné le client et surtout celles de Nimbus, je finis par voir à peu près ou se trouve la pepinière ou je dois recharger. Entre temps, le soleil a disparu, et il fait franchement moche voire limite humide et froid. Les montagnes juste au dessus ont blanchi, l'hiver n'a pas dit son dernier mot. L'accès à la pépinière est tout sauf engageant, d'autant qu'il y a des panneaux qui interdisent tout trafic, et finalement je finis par voir une grue, des arbres en motte et des types en botte de caoutchouc ce qui signifie que je suis arrivé dans le bourbier. Pour charger, il faut ouvrir le toit, le grutier soulève l'arbre et j'ai plus qu'à reculer delicatement, j'ai dû ouvrir aussi un côté et pateauger dans la boue et pourrir mes chaussures, il faudra une grosse demi heure pour tout charger, et c'est les gars qui sanglent par dessus la motte, comme ça je me salit pas ! Ouais !
Du coup, vu que ça s'est super bien passé ce matin, il y a juste un bug dans l'ordinateur et j'attends quasi 2h les papiers, c'est long. Entre temps, le route a seché, c'est déjà pas mal. Malgré le retard pris, je m'octroie royalement une demi heure à la douche juste avant Ottmarsheim. J'avais tapé St Julien en Genevois dans mon GPS, mais lui il s'en fout des douanes et de la RPLP, depuis Ottmarsheim il m'annonçait moins de 4h, j'aurai même pû vider en foulée, mais non, ça serait trop facile. Alors je contourne bien sagement la communauté Helvetique pour traverser notre France par l'A36 et l'A39 ou le soleil ne sera pas de la partie aujourd'hui encore ! Je finis enfin par ma caler au parking TIR à St Julien à 19h45, la coupure risque d'être bonne !