Carnet de bord de Mars 2018 | Partager sur Facebook |
Aujourd'hui, il s'agit de bosser un peu, et livrer le centre d'études Renault qui d'après mes infos attend avec une certaine impatience certains de mes fûts. Mais avant ça, il faut rentrer dans l'usine et faire la douane. Je suis déjà venu ici, mais jamais accompagné, alors, j'ai déguisé BIBI07 en routier, elle avait pas, mais alors du tout envie d'attendre comme une conne dans cette salle lugubre. Veste Fluo degueu, la totale. A l'enregistrement ça a passé crème, équipage français, ça change de l'équipage roumain, mais au pire, pourquoi pas ?? Comme j'ai dit à Bibi, en fluo, y a rien de plus discret en 2018, tu passes inaperçue ! C'est toujours la même fille desagréable aux papiers à la douane, et je me suis souvenu que je devais avant de venir faire une photocop de mon CMR, mais c'était à Jarcieu qu'il fallait y penser, ici, elle garde le 1er exemplaire, et pas moyen même avec un sourire ultra bright de lui soutirer une seule photocopie.
En 15 minutes c'est fait, si bien qu'à 8h je suis au poste de garde du bureau d'études de l'autre côté de la 4 voies, on se reenregistre, Bibi toujours deguisée en routier, nickel chrome. Le temps du contrôle, y a même le temps de visiter les toilettes 4**** reservées aux ingenieurs, ça change du lamentable chiotte horrible de la salle chauffeur. Par miracle il n'a pas plu du temps de vider, mais quelques kilomètres plus loin, ça recommence de plus belle, j'ai jamais vu autant de flotte en Espagne ! Je crois que toute la journée, il aura plus plu que tout cumulé depuis que je viens dans ce pays, enfin, presque. C'est carrement des trombes d'eau qu'il tombe sur Madrid, après Ocana il y a une accalmie pile au moment de midi. Bibi rêve depuis St Peray d'un jus d'orange pressé et moi de chorizo frit.
De retour sur l'A4, c'est un festival de deluge mélangé avec des rafales de vent violent. Par habitude j'appelle le client à Armillia, c'est mort, maxi 15h. Je me cale à 80, ça sert à rien de courir. Arrêt à Andamur pour la douche, le vent est si violent que ça rentre jusque dans les vasistas de la douche, l'apocalypse est proche, du reste il y a un nombre impressionant d'arbres couchés dans le coin. Il y aura quand même une mégère accalmie après Jaen, et même un rayon de soleil, enfin, tout petit, entre deux orages. On debarque en plein merdier sur Granada, par un miracle incroyable je connais un peu la zone industrielle tordue et sadique d'Armillia, le client est bel et bien cerrado, il y a une place quasi au calme qui reste à 300m de là, impeccable, on attend une accalmie pour aller marcher un peu.