Carnet de bord de Février 2018 | Partager sur Facebook |
C'est le plus beau jour du mois de fervier, celui de la paye. Pour fêter dignement ce jour béni, je suis au comptoir du centre routier à 5h, et je m'offre un magnifique pain au raisin avec un café, il faut pas se louper, des pains au raisin, y en a pas beaucoup. Je suis un dingo, c'est vrai, je recule devant aucunes dépenses pour ma petite personne. 3/4h plus tard, bien propre, une bonne dose de sent bon sous les bras AXE Body spray musk, je peux me jeter sur l'autoroute A9 direction la Catalogne ou je n'ai pas mis une roue depuis fin 2017, ça date. Il pleut ce matin entre Narbonne et Perpignan, mais arrivé à La Jonquera c'est fini. Je me gare le long du trottoir du transitaire sous le panneau "Interdit PL", la municipale est passée, je l'attendais de pied ferme avec ma dérogation sous le bras, j'ai encore en travers le jour ou avec DUR on a dû marcher sous la pluie, obligés de garer les camions de l'autre côté de l'autoroute. Batards !
Pile poil à 8h la fille du bureau arrive, le temps de demarrer le PC, en deux coups de cuiller à pot, c'est fait. Il fait bien moche ce matin sur la Catalogne, mais c'est pas grave, et bien que ça bouchonne pour rentrer sur la capitale du futur pays je m'en fous vu que je commence à livrer à Montmelo au circuit ou je laisse 4 palettes dans un box. Boulot facile pour commencer. De là, je vais à Parets poser 11 palettes, là encore c'est facile, je reviens ensuite sur mes pas chez les cas sociaux de chez COTY à Grannollers, j'aurai pû le faire après le circuit, j'en étais à 2km, mais j'ai RDV à 12h45. Je me pointe avec une heure d'avance, je ne peux pas me presenter au cariste avant 12h15. Une fois à quai, le type ouvre la porte, et me dis qu'il me refuse. Pourquoi ? Car les palettes, sont en travers et pas en long. Or, j'ai 4 palettes au sol, c'est des 80*120, si je mets 4 80*120 en long, forcement la 4e peut tomber, surtout des palettes de 2m50 de haut gerbées. Mais Phil26 a plus d'un tour dans son sac et surtout un transpalette, je tourne les palettes, qui, comme par magie se retrouvent en long sous les yeux horrifiés du facho de service. Vexé, le mec du quai me dis d'aller attendre au camion, attendre quoi ? Y a 4 palettes au sol, je vais pas y passer le reveillon. Un collègue à lui debarque, un mec de gauche obligé, souriant et poli, il doit pas bosser depuis longtemps ici, en 10 minutes c'est vidé.
Passé ce petit coup de légère montée en température, je vais livrer mes piles de chaises à Santa Perpetua, et après bectave je fais le dernier à Igualada, après avoir essuyé une bonne averse dans la montée. 6 octobans à poser, ça va vite. Le catalan est frileux, dehors il caille, mais il doit faire 30° dans les ateliers. Je recharge pour la Normandie à Castellgali. Comme je vais arriver rik et rak, j'appelle Javi le chef de quai, qui à l'habitude qu'on arrive juste juste, des fois ça marche, des fois ça marche pas comme disait Garcimore le grand philosophe. Bon, là, ça a marché, il a changé de méthode pour être plus rapide et me donne une porte de quai direct avant d'arriver, on fait les papiers pendant que ça charge. C'est l'effet Macron il m'a dit, efficacité, idées nouvelles ! Je repars avec seulement 23 IBC, mais au taquet, le FH s'essouffle sur la C25, c'est bon pour sa santé. Je voulais faire une 11 ce soir, mais à 18h45 je pouvais encore rouler quasi 3h, c'eut été ballot. Donc, je fais tirer au maximum ce qui me fait atterir à Agde, c'est nul, et par le plus grand des hasards je trouve une place derrière l'Intermarché, 20h45, finito, il était plus que temps.
Finalement c'est la bon plan ce bout de zone, j'ai pas été dérangé. Y a juste un Capelle qui devait connaitre qui est arrivé dans la soirée. Je demarre à 7h45 pendant que les ouvriers envahissent la ZI. C'est relativement calme sur l'A9,je me cale comme un bon soldat c'est bon j'ai grave le temps de vivre. Arrivé à Montélimar comme par hasard j'en ai marre et je vais roucouler sous le jacuzzi N°4. A midi je me pointe au 98 de la ZA des Blaches à F - 38270 Jarcieu.
A peine arrivé je suis triplement agressé, d'abord par Maxime qui me donne ma maigre fiche de paye qui suffira quand même à me payer ma dose de sardines connetable pour le mois à venir. Ensuite c'est Julie qui me reproche de faire d'horribles fautes d'ortographe mais elle a bien raison, et je suis tellement content de savoir qu'elle lit ça, alors du coup, je lui fait double dose de mimis à la starlette de l'affretement... Mais la pire aggression c'est quand même bien Régis qui veut absolument payer sa blanquette de veau à Sonnay, bon prince je me laisse faire, on est rejoint par Philippe et Nico, j'ai bien tenté de me faire payer un Scania v8 tout neuf, mais j'ai fait "Chufa" comme on dit chez moi.
Comme j'ai attendu tout l'après-midi mes palettes, du coup je me suis amusé avec le transpalette, le fenwick, bref je me suis bien occupé. A 19h ma semi est pleine comme un oeuf, retour à la zonmai afin de me prelasser et surtout de rediger un chèque de 90€ au tresor public, je me mettrai du rouge à levres et je ferai un bisou dessus love love love. Bon week-end au coin du feu !
Very bad trip au reveil à minuit ce matin, j'arrivai encore pas à avaler la pilule. Dimanche j'ai appris par Samir, la disparation brutale d'un bon pote, Michael De Sousa, le boss des transports TGI, il est toujours trop tôt pour partir, mais à 36 ans, en laissant derrière soi une petit fille qu'il ne vera pas grandir, une femme et une entreprise pour qui il aura tout donné. Micka avait beaucoup de copains, j'en faisait parti, j'ai toujours essayé d'aider son entreprise dans la mesure de ce que je pouvais faire, comme beaucoup, son humour souvent décallé alait loin, mais là, il est allé trop loin la blague était pas drôle. Je ne peux m'empêcher à l'avenir de sa boite, et surtout aux copains, Tophe et Tonin, que vont ils devenir ? J'espere que de la haut, Micka continuera a veiller sur eux, il était tellement fier de ses chauffeurs et m'en parlait souvent au téléphone.
Je pars donc avec un mélange de tristesse et de colère à 0h45. Je pensais être tout seul, mais pas mal de collègues sont déjà en route, la flotte fait son apparition vers Nimes, elle ne me quittera pas de la journée. Passé Perpignan j'ai mes 4h, je me pose en paquet de merde sur un parking histoire de recuperer un peu. 50 minutes de sièste qui font du bien quand même. Je debarque chez Santi un peu avant l'ouverture il est 6h45. Vu l'heure, je vais me taper le bouchon après La Roca Del Vallès, en grugeant un peu j'arrive à remonter 1 bon kilomètre du bouchon c'est toujours ça de gagné si bien que je me pose à Polinya à presque 8h30, il y a des camions dans tous les sens, je crains le pire. Mais j'ai que 3 palettes et j'ai pû passer entre 2 complets, le cariste était bien luné.
Sur l'Ap7, c'est encore le total merdier, je passe par derrière pour rejoindre Sabadell. Il y a des coins que j'aime pas, Sabadell en fait parti : c'est mal foutu et c'est moche. Il y a une "ronda" avec plein de carrefours, et à chaque croisement une tremie marquée 4M, n'étant pas courageux je ne m'y engage pas, mais au dessus, il faut froler les voitures en stationnement, c'est chaud, ça passe utra fin. Je vais livrer deux palettes de rouleaux de tissu dans une vieille ZI sur la route de Caldes, un sous traitant à Mango, mais rien n'est marqué, le temps que je trouve, un camion s'est mis à quai avant moi, il charge complet, je paume 50 minutes. Il fallait chercher un quai en sous sol. Bon pas grave, ma livraison prendra 2 minutes. J'enchaine avec les boites de medicament vides à Terrassa, en 5 minutes c'est fait, et je termine ma tournée humide au nord de Terrassa avec 14 palettes de produits chimiques. Client facile, et rapide, aujourd'hui carrement 2 caristes pour vider !
Comme j'ai de l'avance, je peux tenter de charger avant la pause dejeuner à Castellgali, Javi est averti je me suis annoncé pour 12h30, impec, "muelle quatro" qu'il m'a dit. On fait la même méthode que la semaine passée. Je charge 24 IBC pour le departement 35, ça me fera promener. Quand je ressors j'ai 20 minutes de dispo pour caler une 11, tant pis, je la ferai plus tard. Comme la C25 était fermée à cause de la neige, je tente pas le diable, le tunnel de Cadi est accessible seulement avec les chaines, j'ose pas imaginer le col du Puymorens, je redescends sur Barcelone en quete d'une place au calme. Je me cale vers Montornès, dans la zone de Carrion, je sais qu'il y a un vieille boite de nuit abandonnée avec de la place, ça ira très bien pour moi, 15h, fini journée.
Il aura tombé des cordes toute la nuit, et ce matin quand je décolle il pleut encore et toujours comme vache qui pisse. Il est 3h quand je m'engage sur une route detrempée, il y a d'énormes flaques bien boueuses, heureusement l'autoroute n'est pas loin. Ce matin, ça roule pas trop sur la remontée mis à part quelques légumiers du sud bien excités dans les descentes, total maitrise ! Passé le Perthus il y a le chantier de l'élargissement de l'A9 et des ouvriers qui bossent dans un climat apocaliptique car le vent s'est invité avec la flotte, plus bas, au péage du Boulou, les flics sont aussi dehors, vu la météo, il va mieux falloir ne pas les chatouiller ! Quand je me radine au centre routier de Narbonne il est déjà presque 6h et il y a de la place, le routier est matinal !
Un bon petit dej, une bonne douche, de quoi se remettre les idées en place, le temps de refroidi nettement après Lézignan et à en juger les calandres que je croise il doit neiger plus loin, quand je m'approche de Toulouse c'est encore la guerre sur le periph, et vu que j'ai pas envie de cramer mes heures, je me pose à la dernière station avant le péage en surveillant Google Map Trafic. J'ai bien fait, 30 minutes plus tard dans mon sens ça passe tout au vert, IMPEC ! Bien que quelques flocons voltigent, ça passe nickel, les champs ont tout au plus un peu blanchi, un peu comme les cheveux de Domi que je croise sur le periph. Le temps se dégage petit à petit, il y a même du soleil entre Agen et Bordeaux, je fais ma dernière 30 sur le trop petit parking de la Shell à Beautiran.
Pas de bol, arrivé au pire endroit de la terre, à savoir le periph de Bordeaux, je tombe nez à nez avec une bourrasque de neige, heureusement ça dure pas trop. Comme les prévisions ne sont pas bonnes plus haut, pour rejoindre Dinard, je coupe par La Rochelle, à ce qu'il parait le transit est interdit, mais si ça se trouve, ils sont capables de nous bloquer à Niort s'il neige à Paris, c'est déjà arrivé, une fois ils bloquaient à Nimes parce qu'il neigeait à Lyon, plus rien ne m'étonne. Du coup, je me suis posé dans la grande ZI de La Rochelle, ou, comme dans toutes les ZI de France il n'y a pas de places pour stationner en camion, on marche sur la tête, j'ai mis quand même pas loin de 10 minutes avant de trouver une chaussure à mon pied de 16m50. 15h, fin des opérations.
Double objectif pour ce matin, passer Nantes et Rennes avant la merde du matin. Donc, il y a pas à tordre, je dois partir à 2h30, j'ai fait le rebelle je suis parti à 31 de La Rochelle. Je pensais betement que le transit ADR pour rejoindre Nantes, ne l'était que par la D10, mais c'est aussi le cas par la N137, c'est pas Marans ! Pour bien faire, il faudrait remonter jusqu'à Niort, mais je ne pas completement ravagé, à 3h du matin, tous les chats sont gris et mon attelage aussi. Bien qu'il neigeouille une bonne parti du trajet jusqu'à Nantes, il y a pas de quoi reveiller un prefet, 2h plus tard je m'accoude au comptoir de la Total à l'entrée sud de Nantes. La fille à la caisse se sent en sécurité, il y a 4 gendarmes en train de discuter le bout de gras bruyament, j'avale mon café rapidos et je me tire. J'ai réussi l'exploit de na pas me faire flasher sur la rocade ou il y a plein de portions à 70, je me même suis payé le luxe de passer le grand viaduc sur la Loire, c'est joli ! A 6h, je suis sur la rocade de Rennes, ça passe crème, je me jette sur le premier parking direction St Malo, zen, 45 minutes de dodo chauffage à fond.
Au reveil, le trafic s'est bien chargé direction St Malo, mais ça va, c'est pas l'entrée nord de Marseille, on va s'en sortir, j'arrive un peu avant 8h à l'usine à Dinard. Le bureau est déjà blindé, il faut compter 10 minutes d'inscription par chauffeur. A 8h30, j'ai enfin le droit de rentrer et de tirer mes 24 IBC, y a pas à dire, le transpal manuel, ça rechauffe !!! De là, j'ai 2 ramasses à faire dans le 35, au moins que j'en fasse une ce matin, c'est juste à côté de Rennes à Saint-Jacques-de-la-Lande, je charge 10 piles de palettes CHEP chez Le Roy Logistique, ils reparent, nettoient tous les supports, et à en juger la couleur de certains Fenwicks, ils doivent aussi faire la peinture. C'est pas la boutique la plus rapide de la planète, ça a pris 1h. La ramasse suivante est en pleine pampa dans le 35, après Vitré à Châtillon-en-Vendelais, le coin est super joli, mais à un moment dans le village j'ai cru avoir pris la mauvaise direction après deux virages à angle droit entre des maisons, mais non c'était bien ça. Quoi qu'il en soit c'est un coin pour passer des vacances au calme, avec son petit lac et tout, bien sympa.
Dès la reprise à 13h30 les gars s'occupent de mon cas, en une demi heure j'ai la semi presque pleine. il reste juste 80cm au cul. Les pompes à chaleur et les chep devant c'est pas lourd, et vu la météo, j'aime autant avoir du poids. On chargera au taquet cet été. Je reprends l'autobahn direction Le Mans, ça roule nickel. J'ai testé au passage la douche de la nouvelle station à Laval, je walide. Reste ensuite plus qu'à finir mes heures au plus bas, passé Le Mans le soleil fait une percée et tout de suite c'est vraiment magnifique avec cette tartine de neige, on se croirait presque en Suède !
Ce matin, c'est grasse matinée, je décolle à 5h. J'avais réglé le reveil à 4h comme d'hab, sauf qu'au reveil il faisait si froid que j'ai attendu que le webasto fasse son effet avant de sortir de mon double sac de couchage. La météo avait vu juste, ça gèle dur ce matin, en marchant sur le parking je me suis rendu compte que ça glissait pas, c'est bien salé c'est déjà ça. Direction Orléans, il y a toujours des stockages en cours, c'est quand même bien pitoyable tout ça, je remarque beaucoup plus de trafic sur l'A85, et pour cause, les gars font le crochet par Rouen pour monter dans le nord, vla le detour ! Après Bourges, le jour se lève un peu la campagne est noyér sous un épais manteau blanc, c'est vraiment joli. 4h plus tard, je suis juste avant Clermont Ferrand sur l'Aire des Volcans. C'est pile le moment ou Michael part pour son long voyage au crematorium de Bron, je pense à lui et à ceux qui sont allés sur place, dont certains avec les tracteurs TGI. Bon viagem.
45 minutes plus tard, je remets en route, quand j'attaque la Limagne, le brouillard est givrant, j'y vais molo molo dans les courbes après Thiers. J'y vais d'autant plus molo que la reserve de gasoil s'est allumée. Ce n'est qu'après St Chamond que ne disparait la neige, dommage c'était joli ! A Givors comme trop souvent, gros carton, impressionant mais sans blessés, carambolage entre PL, du coup derrière enorme bouchon juste par betise. On fait pas un metier marrant tous les jours.
Moi qui pensais aller dans le 83, je laisse tout ça dans une autre semi, et j'amène la mienne aux mines. En principe c'est Nico qui s'en charge, mais, il est pas là. Donc, c'est chargé de gueuses en beton que je vais à St Rambert, la semi réussit avec brio sa visite médicale, elle est apte pour un an. Retout au dépôt, et finalement, j'ai rien à faire sauf de rentrer à la maison, c'est impeccable, à 18h je me radine chez moi, avec le froid ma moitié a eu la bonne idée de faire un pot au feu, ça va aller !!
La journée s'annonce cool la vie. Déjà, je démarre à 7h, la poubelle sous un bras, et Bibi sous l'autre, on part à Die ce matin, mais c'est pas pour faire du tourisme vu que le marché de Die c'est le mercredi. Pas de bouchon pour sortir de St Peray, et sorti de Valence direction la vallée de la Drôme, y a personne, c'est dans l'autre sens que ça roule fort. Normal. Il fait bien frisquet passé Vercheny, mais c'est normal. La neige est pas loin en haut. A 8h15 je me radine à quai, ça laisse juste le temps au préparateur de se préparer lui-même. Une demi heure plus tard, j'ai 12 IBC vides, la ramasse suivante est prévue à St Uze chez Revol porcelaine, je me vois déjà sortir la carte bleue dans le magasin d'usine...
...Mais chose rarissime chez nous, il y a un changement de programme, finalement je vais au Teil charger 10 palettes pour Terrassa, OUF. Chose incroyable la commande est prête, et encore plus incroyable il y a personne à quai. Le cariste m'a dit qu'ils avaient plein de camions qui sont pas venus charger cette semaine. Etonnant non ? Finalement, rien de plus à charger après ça, retour au dépôt.
Je voulais laver, mais c'était déjà pris, alors j'ai vidé, j'ai rechargé et en sortant c'était encore plus blindé au lavage. Du coup, j'ai pas euenvie de passer 2h à poireauter, et Bibi encore moins, du coup je suis allé à Valence chez Jacques Martin, y a un portique, et même un robinet pour remplir seau et savonner mes jantes alu dura bright qui brillent plus ! En 30 minutes c'est torché, à 17h42 je ferme la session, garé à la maison, nickel ! Bon week-end, profitez de la vie à FOND !
Pour une fois, je demarre tôt mais pas trop, du moins c'est 4h. C'est la bonne heure, et il pleuvasse. La neige doit pas être bien loin il fait un petit 3°, je serais aussi bien sous la couette, mais voilà, je dois livrer des clients qui attendent avec febrilité mon importante cargaison. Je dis ça en blaguant parce que la dernière fois qu'un client s'est jeté sur ma marchandise ça remonte à loin en arrière, les premières cerises de l'année sur un marché à Londres. Je me cale assez prudement sur l'A7, ça patine vite vu que j'ai pas assez de poids sur l'avant et le lourd au cul. Tout se passait bien jusqu'à ce que je croise Seb à Lunel, derrière moi je vois un camion me rattraper, normal puisque je suis à 83, vouloir deboiter mais au autre encore derrière ne le laisse pas deboiter, pire, je vois qu'il le serre vers la bande d'arrêt d'urgence. Arrive un 3e camion qui depasse tout sur la 3e voie, se rabat me fait un gros doigt d'honneur au passage et fait freiner tout le monde. Il est 6h du matin, le semaine commence bien. Une fois que tout est calmé, je lache les 500cv, et par chance je rattrape les 2 nazes avec leurs FH rouges, la seconde d'avant ils avaient les plafonniers éclairés avec de gros doigts tendus en l'air, et là, ils sont planqués derrière leurs rideaux ALLRIDE pourris volés sur l'a6. Le premier m'a même fait appel de phares pour que je me rabatte, pauvre naze. Je me suis recallé à 83, un des deux entre temps à dû sortir à Vendargues, un bon vieux routier de l'extreme, et son copain a doublé de nouveau sans faire de vagues. A 7h22 je debarque à l'usine chimique de Beziers.
8 minutes plus tard, je peux rentrer dans l'usine et me presenter au batiment "E", Logistique. Au bout d'un moment j'ai pour ordre d'aller vider dans un autre dépôt dans la zone. Bien sûr ça n'ouvre qu'à 8h, puis d'autres camions arrivent, au total, il y a 3 camions complets à vider après moi, j'ai bien fait de pas trainer de trop ce matin, car il n'y a qu'un seul quai, merdique d'accès en plus. A 8h40, j'ai 13T en moins, mais j'ai pas pû finir ma coupure à quai, du coup je suis quitte pour faire 30 minutes après Narbonne, il fait un soleil magnifique. Mais ça ne dure pas longtemps, le ciel se charge sur les Pyrénées et au péage de la Jonquera c'est tout bouché, la Guardia montre ses muscles et ses armes, ça bouchonne 15 minutes, ils plient tout et se tirent. Genre le truc qui sert à rien. Je sors pour la douane, en 5 minutes c'est réglé.
J'arrive un peu après midi à Girona, j'ai 6 palettes de roues de vélo à vider, ça traine pas, j'ai même le temps de casser la croute après ça. Le temps s'est franchement gaté, il fait 5° et il pleut. Monter par le C25 ne serait peut être pas une très bonne idée, je garde l'Ap7 et je monte par Montblanc. A 16h je suis posé à Lérida avec 8h50 de guidon. J'apprends qu'une énorme tempête de grèle s'est abattue au nord de Tarragone, pile vers l'embranchement de l'Ap2, j'ai eu grave du bol, il a tellement neigé que même les plages sont blanches d'une épaisse couche de glace ! Ce soir validage d'une 14 qui compte 11, impecc !!
Avec -3° et du vent, on peut dire que ce matin, il fait un froid de connard à Lérida. Je parviens quand même à aller à l'Autogrill prendre un café, mais j'ai pas trainé en route !!! A 7h06 je décolle, la coupure est largement bonne, je quitte l'autobahn à Fraga pour prendre la magnifique route des rois de la pêche, celle qui longe l'Ebre par Mequinenza, franchement c'est pas souvent que j'y passe, mais c'est vraiment très beau comme coin. C'est d'autant plus beau qu'il y a trés peu de trafic et que le lever du jour est encore plus trop magnifique. Grand soleil quand je passe Caspe, le pays des abricots, qui sont nettement moins bons que les Bergerons de la vallée du Rhône soit dit en passant, mais moins chers aussi. Je finis par me radiner à 9h à Alcaniz, en 5 minutes j'ai posé box N°8, du coup, fort de cette avance, je vais en accord avec moi-même deguster un bon bacadillo de lomo pour me rechauffer.
Etrangement, quand je repars 20 minutes plus tard, le soleil a carrement disparu, je le reverrai pas de la journée. Direction plein ouest vers Zaragoza, la temperature a le plus grand mal à grimper aujourd'hui, on plafonne a 2 ou 3 degrés, il tombe même quelques flocons après Zaragoza, les montagnes sont bien blanches, bref c'est l'hiver aujourd'hui dans le coin. Je coupe une petite demi heure sur Tudela, et je me radine juste un peu avant 14h au circuit à Los Arcos, le circuit de Navarra. Pas de bol, c'est l'heure de la pause, et de toutes façons, le proposé aux box n'est pas là. A 15h, on vient me chercher, je m'étais mis au pif presque au bon endroit, et une fois vide je me fais ouvrir une douche, parce que faut pas deconner ! Il caille tellement que l'eau chaude tarde à venir et finit tiedasse sur ma peau sensible. Bon, j'ai pas trainé sous la flotte, je la soupsonne d'être de mêche avec le patronnat pour pas qu'on traine.
Mine de rien, j'ai fait un peu plus de 2h sur le paddock, j'attends un peu, comme ça, je fais 3h sur place, ce qui règle mes soucis des deux coupures de 11 pour la semaine. Mon tracas, c'est juste de rejoindre Madrid. Le plus court c'est la N111 qui rejoint Soria. La route culmine à presque 1400m, es ce que ça passe ? J'arrive pas a avoir d'infos, sinon, c'est le grand tour par Burgos et ça rallonge pas mal. Je tente par la 111 Alea jacta est ! Et finalement ça a pas trop mal été, en plus la route est jolie, bien que certains bleds soient étroits, il y a pas trop de camionneros qui passent par là, heureusement. Finalement, le pire sera après Soria ou il neige pas mal, mais ça se transforme en pluie à Medinacelli ou je retrouve l'A2. A fond les ballons, j'échoue avec 9h00 de guidon, garé, dans la première zone à Guadalajara, et au calme oufffffffffffffffffff
Ma montre Seiko à quartz indique 5h51, ce qui signifie que la coupure de 9h est terminée et que je peux donc prendre la poudre d'ecampette. bien qu'il soit assez tôt ça roule déjà bien sur l'A2, le banlieusard Madrilène est comme le banlieusard Parisien : matinal. Mais j'ai juste droit à un mini ralentissage à la bifurcation avec la M50, le grand orbital sud de la capitale, là, ça roule à donf. Comme les vrais je prends la direction de l'A4, c'est pas direction Nancy, noooon, direction Cordoba, oui, c'est cool, sauf que je m'arrête bien avant à Ciempozuelos. Dans l'autre sens, c'est déjà grave blindé et ça bouchonne à mort. A 6h52 et des bananes je débarque chez le client, à 7h le portail s'ouvre, quai 4 il a dit le chef. 6 palettes à sortir, papiers signés, il est même pas 7h15, ça rigole pas.
La ramasse suivante est à Mostoles, un peu plus à l'ouest de Madrid. Pour éviter le big bouchon, je prends le R4, à péage c'est vrai, mais ça roule à tope. Si bien qu'à 8h pétantes je suis devant le portail du client. On charge dans un autre batiment. Le boss est mexicain, l'accent est clair et limpide, je comprends tout ce qu'il dit, du coup je suis apte à faire du Mexique en régulier, dans sa boite il vend que des produits alimentaires mexicains, là, je charge 3 palettes de limonade au citron, il parait que c'est la meilleure du monde, ça va à Lunel. Les palettes sont de type "americaines" bien chiantes comme une americaine, parce qu'on peut pas la prendre par côté, alors qu'un europénne on la prend par le sens qu'on veut, surtout à la St Valentin. Donc, le Mexicain me fait cadeau de 3 européennes que je puisse charger en large. J'attends ensuite l'adresse suivante presque une heure, comme c'est au nord ça me permet d'attendre aussi la fin des bouchons du matin.
La suite se fait à Fuente el Saz de Jarama, dans un Poligono industrial si vieux que les rues sont mêmes pas goudronnées, le batiment date aussi du siècle d'avant. Je charge des bout de chenilles de Caterpillar pour le 84, vraiment old school le coin, mais super cool chez le client, ça se prend pas la courge. Ensuite, j'ai encore 25 palettes de bazar à prendre à Azuqueca de Henares pour le 69. Il faut que je négocie de tout sortir pour remettre dans le bon ordre. Ils sont sympas ici aussi, mais j'ai attendu 2h un quai libre, mais le principal c'est bien que la semi soit bien rangée, et surtout bien pleine. L'amplitude a pris un sacré coup derrière les oreilles. Il pleuvasse tout le long du trajet après Guadalajara, il y a pas mal de monde sur la route cet apreme, il doit y avoir des vacances ici aussi, grosse frayeur dans un virage, j'étais en train de doubler virilement quand tout était arrété un peu plus loin, merci l'ABS, sur le mouillé, j'ai fait de l'huile ! Doucha habituelle à El Navarro, je termine ma palpitante journée à Fraga, à deux pas de la Catalogne, je passerai la frontière demain, au calme !
Il fait encore nuit humide quand je repars à 5h50 de Fraga, mais ça gèle pas. Une minute plus tard, je suis à fond de cale sur l'A2 entourés d'autres excités. Dans le quartier ça fait pas de cadeau, le moindre faux plat en descente, celui qui est plus lourd laisse couler et ne se laisse pas doubler, l'espagne c'est la far west parfois. Enfin, c'est pas grave, je reste pas longtemps sur l'A2, je rejoins rapidos le C25 plus calme. Le jour se lève enfin, avec lui j'ai le soleil pleine poire un bon moment et ça fait pleurer mes yeux. Après Vic il reste encore pas mal de neige du début de semaine, c'est joli, mais avec le froid il y a quelques plaques de verglas, car il pèle en altitude, mais heureusement la température remonte aussi vite que ça descend beaucoup. Le reservoir commeçant à donner des signes de famine, je fais le plein à La Jonquera, je suis pas le seul a avoir cette idée, ça bouchonne à toutes les pompes.
J'aime tellement m'arreter à La Jonquera que j'ai même pas été me chercher un café, je me suis garé 30 minutes et GO ! Juste le temps de saluer Florian, et de croiser Adrian avec son série 4 qui vit ses dernières semaines. En passant la frontière je me suis branché sur France Inter, et en entendant les titres du journal de 13h j'ai tout de suite compris que Paris avait été largement ecrasé par Madrid puisqu'ils en ont pas dit un mot. C'est qu'en toute fin du journal que j'ai appris le lamentable score. Je fais mon stop habituel à Narbonne, et pour la première fois depuis des lustres je passe par l'ancienne A9, devenue l'A709 pour sortir à Vendargues, c'est toujours en travaux et ça roule toujours aussi mal, pourtant c'est heures creuses !!! A peine à quai à Lunel, le cariste commence à enlever mes barres, visiblement la limonade Mexicaine était attendue, le mec m'a dit, on va faire un carton avec ça !
La livraison suivante est à Sorgues, la reception c'est 6h-12h, autant dire que c'est cramé. Mais hier en partant de Madrid, j'avais appelé, le mec a bougonné un peu, et finalement il m'a dit de venir on qu'on aviserai, alors je viens, je m'étais annoncé pour 16h. Finalement je suis arrivé à 16h12, ça va, y a pas de mal non ? Comme il y a un quai de libre je me dis que ça va le faire, mais pour pas faire d'embrouilles, le gars me demande d'attendre que France Express vienne faire son échange de remorque. 20 minutes plus tard un MAN bleu debarque sur les chapeaux de roues, le type fait son échange en 5 minutes, même pas il passe au bureau, c'est bien rodé !!!! Pour ma part ça traine pas pour vider non plus. Du coup, je dois refaire 30 minutes de coupure en repartant, et vu que j'ai les heures, je rentre à la maison ce soir, c'est cool !!
6h45, je mets en route, il pleuvasse, le parking de mon voisin est une espece de flaque boueuse, pour le prix que je paie je vais pas demander du goudron ! Première étape ce matin, je dois faire contrôler le frigo à Chasse chez Thermo King, les filtres tout ça, j'arrive à 8h pile poil mais j'étais pas au planning. Qu'à ce là ne tienne, le specialiste s'occupe de moi, mais avant, il doit deboucher les chiottes, faut savoir tout faire chez TK. De bon matin, ça va le mettre en forme ! Une heure plus tard, c'est plié je peux aller livrer le dernier lot de Madrid à Pusignan. Le dépôt ou je livre est pas vieux, mais c'est cradingue, tout est eclaté, ça pue le je m'en foutisme, mais je m'en fous aussi car je suis arrivé dans un creux, le temps que je me mette à quai, 5 ou 6 autres camions sont arrivés après, coup de bol !
Une fois vide, je pars vers une autre destination exotique : Décines. Il pleuvasse toujours et les routes du quartier sont bien pouraves, à vide c'est rock n roll. J'ai juste 2 colis à prendre pour Bristol, même pas besoin de passer à quai. De là, surpise, retour à Pusignan, mais chez Fatton, j'étais juste à côté ce matin, dommage. J'arrive pile pour midi, mais le chef de quai ne trouve pas mes palettes pour le 83. Et pour cause, au bout d'une grosse demi heure, il s'avère que les palettes n'ont encore pas été chargées. Donc, on annule, je file à Grenay prendre 12 palettes pour le coin d'Olot.
Du coup, à 14h, retour dépôt, tranquillement. Comem tout vendredi qui se respecte c'est blindé dans la cour et sur le quai. Je me retrouve aux commandes d'un classique Barcelone pour lundi, je partirai pas trop tôt pour recharger le soir à 18/20h, encore un coup à se faire une salade de cerveau. A 19h je me gare à St Peray, il ne pleut plus, c'est vrai mais c'est toujours aussi boueux mais on s'en fout ! Grosses bises et carreses à l'oeil.
Chose completement incroyable ce lundi, il ne pleut pas, il fait presque pas froid et surtout, il n'est que 5h30 quand je dégage. Bref, y a pas de stress ce matin. Il faut dire que j'ai un programme tranquille et déjà presque tracé jusqu'à mardi, c'est rare et c'est plutôt pas désagréable. Sur l'A7 c'est déjà moitié la guerre entre camionneurs, ya du monde et ça se fait pas de cadeau, quel pied de rouler en 2018 ! Enfin, comme j'ai dit, je m'affole pas, le seul truc qui me rend ronchon ce matin, c'est que j'ai 22t sur 10m de plancher, le reste c'est du léger, et que le 3e essieu ne se pose pas car il ne detecte pas assez de poids. Quelle merde ce truc. Le jour se lève et laisse place à un magnifique soleil sur le Languedoc, pause café à La Palme pour 45 longues minutes.
A La Jonquera, la Guardia Civil refait le même plan, armés jusqu'aux dents que la semaine passée, grosse chicane, on se demande à quoi ça sert cette mise en scène, d'autant que si on sort à la première sortie La Jonquera, il n'y aucun contrôles, jamais. Le soleil disparait, il fait moche sur la Catalogne. A 11h30 j'arrive chez le premier client à Celra, une grande plateforme dédiée aux articles de sport sur internet, je connaissais pas les horaires de reception, en fait c'est facile : 6h-22h non stop. J'ai juste 4 palettes à poser, en 5 minutes c'est réglé, et comme il est presque midi j'ai les crocs alors je fais un graillon. Je croise ensuite Aurélien à la discothèque à Montornès, vu l'heure évidement, on se voit juste sur le grand parking et pour que je lui récupère 2 piles de rolls vides. Je finis ma petite tournée au port de Barcelone, chez le client on approche la fin de journée, j'attends pas sur le parking et juste 35 minutes à quai pour vider.
Eric de chez TILT m'appelle pile au moment ou je sors, je devais charger à 20h, mais c'est déjà presque prêt, ils seront dispos vers 17h. Etant donné que c'est pas encore l'heure de pointe et que sur place il y a de quoi se garer, je me dis que je devrais rapidement y aller, d'autant que je connais le coin et la rue, c'est juste incroyable. Je me suis donc décidé à caler 3h ici. Le temps de finir de charger et tout, j'avais déjà 2h d'arrêt bien tapés. Il faut dire que la semi était bien pleine, tellement que je pouvais pas rentrer la seconde pile de rolls que j'ai dû démonter et mettre dans les coffres à Palettes. Je repars du coup un peu après 19h, en plein merdier, direction Girona, il y a un gros carton, et c'est pas grave, je remonte par la côte, c'est pareil ! J'échoue aux max de l'amplitude au dernier parking de la C32 ou il reste juste une place pour moi, il faut dire qu'il n'y en a que 5...
Je me suis reveillé d'un bond, pensant m'être oublié, je regarde l'heure, 3h45. J'hésite à me recoucher, et puis finalement j'attends patiemment en matant des vidéos débiles. De plus en plus, je vois des vidéos dashcam, sur le thème : "egardez comme les autres conduisent mal, alors que moije conduis super bien". J'avoue que ça m'énerve au moins autant que ceux qui se font un plaisir à faire le buzz avec des images d'accidents plus violents les uns que les autres sous un pretexte de "pedagogie" allez vous faire foutre. A 5h15, c'est l'heure et je décolle, il y a déjà pas mal de monde sur la route du travail direction Girona, j'ai pas trop le droit, mais je prends le gauche et je recupère l'autopista à Girona sud. Il pleut ce matin sur la Catalogne et pratiquement jusqu'à Narbonne. Je me pose pour la douchedej, il est 8h.
En faisant le tour du camion, je me rends compte que ma poignée de porte du frigo est mal emboitée. J'avais trouvé bizarre ces mecs qui tournaient autour de la station à 3h45 parce qu'elle est fermée à cette heure là. Mais je suppose qu'à la simple vue d'une palette vide debout et une pile énorme de rolls et de planches vides, ils ont eu peur de tout prendre sur leurs gueules de cons. On peut parler d'un excellent anti-vol.
Etant donné que ma semi n'est pas à vider avant jeudi à Eurre, j'ai juste à ramener ma fraise au dépôt. Je laisse les rolls vides, et je decroche en attendant d'avoir des news concernant mon futur professionnel. Le couperet tombe à 14h12. J'ai le joie de devoir aller charger le camion à Lionel à la pépinière de Jarcieu. Après une rapide formation sur le Mercedes Megaspace 1948, je peux partir effectuer ma délicate mission. C'est promis, je dirai plus jamais de mal de mon FH, je ne me fais pas prier pour repartir avec mon taxi, je vais charger une taut avec des semences à Beaurepaire pour Mens dans le 38. De là, je ramène tout ça, au profit d'une autre taut que je charge à quai destination la Lombardie. Quand c'est terminé, il reste plus beaucoup d'amplitude, je reste à quai dormir un peu.
On est pas payés pour rigoler chez Duarig, à 3h16 je mets en route, il caille. C'est un véritable bonheur avec ce froid au réveil que de faire le plein, heureusement je suis suréquipé en blousons. Le gros avantage c'est que ça roule nickel ce matin, à tel point que même en traversant Grenoble j'ai réussi à m'ennuyer. Heureusement il y a les redifs des emmissions de l'apreme de France Inter que j'ai loupé hier, c'est ainsi que je suis devenu incollable sur le sujet des comètes. En somme la comète est une fée qui pète des paillettes, c'est mignon !!! Une fois sur l'A43, je me paye un bon café. L'avantage de l'A43, c'est qu'il y a quelques stations avec du vrai café au comptoir ouverts H24, ce qui est pas le cas du tout sur de grosses autoroutes comme l'A7 ou l'A9, ce qui est completement débile. Arrêt obligatoire ADR avant d'attaquer la grimpette au tunnel, et grosse surprise il neige. C'est tellement salé que la neige ne tient pas pourtant il fait -2. Il y a déjà pas mal de camions ADR sur la plateforme du tunnel du Fréjus, tant mieux, ça veut dire que ça va pas tarder, 10 minutes plus tard, les escortes girls étaient là, barbus et aimables comme d'hab.
Côté Italien, il neige aussi, et c'est vraiment joli jusqu'à Susa. Comme j'ai quasi 4h arrivé à Rivoli, je me dis que ça serait pas con de dormir un peu plutôt que de m'engouffrer dans les bouchons du matin. Le temps du roupillon, les bouchons dans mon sens ont disparu, seul ombre au tableau, j'ai bien vu ce galet bien rond rouler sur la tengenziale, venu de je ne sais ou et qui est venu taper mon pare choc, je lui ai donc redonné de l'élan. Le pare choc est un peu marqué mais l'anti brouillard a eu la peur de sa vie. Je m'arrête à l'arrache à Novarra, j'ai juste 20 minutes de dispo pour la douche. Vu l'heure, ça passe presque crème à Milan, voie du milieu tout le long, avec deux ou 3 autres fous derrière pour me tenir compagnie, on est mieux quand on est nombreux ! A 11h20 je débarque à Tavazzano pour la douane, mais OUF, c'est bon avant midi.
Ensuite, j'ai 3 livraisons qui se tiennent dans un mouchoir de poche autour de Lodi. J'hésite par ou commencer, et finalement je me décide avec l'aide de Sweden pour la décision finale. Je largue en premier le gros lot à Dovera. C'est la pause dejeuner, ça reprend à 13h30, mais c'est pas rapide, du coup, je ressors à 14h45, je fonc à Lodi, la ça va super vite, le cariste traine pas et j'ai juste 2 palettes à sortir, reste ensuite Massalengo, là aussi 2 palettes, gerbées sur les fûts mais ici on peut vider par côté, comme par hasard il y a des travaux et grave du monde dans la cour trop petite, ma livraison suivante est annulée à Piacenza, il me reste 10 minutes d'amplitude pour caler ma 11, je ressors en marche arrière, il faut pas se louper, d'autant que dans la rue il y a un peu de trafic, je recule à l'aveugle avec ce portail pas assez large ! Mais je me pose 500m plus loin, avec 3 minutes de marge, OUF.
La surprise ce matin, c'est la pluie. Mon camion qui est déjà bien crado, ne va surement pas apprecier. Mais voilà, c'est l'hiver encore en Lombardie... A 7h30 je mets les voiles au milieu du gros trafic matinal, j'ai mes 2 11h cette semaine, pas encore claqué 10h de volant, on est jeudi, ZEN. 20 minutes plus tard, je suis de retour à Tavazzano pour la douane pour une palette de retour, mais voilà, j'avais zappé que ça comme,ce pas à 8h ici, mais à 9. C'est bête. Finalement, ils arrivent un peu avant et ils m'ont même payé le café tellement je fais pitié. De là, je file livrer mon dernier client à Fornovo, j'arrive dans un creux, il y a personne, et subitement des petits camions arrivent de partout et la cour est envahie. Mais ça va assez vite à vider, si bien que je peux tenter la ramasse à Dalmine avant midi.
Je dois refiler mes palettes de Piacenza à Anthony, mais il est encore loin, du coup je continue ma vie. On se surveille mutuellement avec le partage de position google map. Quand je termine de faire ma ramasse, Antho est en place à Dovera, et moi je recomplète à Settimo Milanese, je suis donc quitte pour faire un gros crochet, je sais qu'il y a de la place à la sortie Paullo sur la nouvelle tengenziale, on se met d'accord pour ça. J'ai tout juste le temps d'arriver, sortir le hayon que le Bressan arrive à fond les gamelles, en 5 minutes je lui refile mes palettes et les CMR, on aura pas perdu beaucoup de temps.
De là, je file à Settimo, malgré la pluie qui n'a pas arrété, ça roule nickel encore pour contourner Milan, ce qui m'arrange. Entre les interdictions de partout, c'est bien le casse tête pour arriver dans la petite ZI, je charge des grosses palettes d'équipement electrique, 8m annoncés, mais ça tient sur 7, en Italie c'est rare, c'est plutôt l'inverse. Je ressors de Milan et c'est bien galère d'ici pour rechoper l'autoroute, au passage je suis passé par hasard devant l'ancien dépôt Italsempionnne ou je livrais souvent du temps de chez Lubac, je pensais que ça avait été rasé car on le voit plus depuis l'A4, mais il est toujours là. Plus je m'approche de Turin, plus la température baisse, et la pluie se transforme en neige à l'approche de Susa. Je fais mes 45 sous la douche. Heureusement, l'A32 est pratiquement toute sous des tunnels jusqu'à Oulx, ou il neige à plein. Je craignais le pire sur la dernière partie jusqu'à la plateforme, mais là, il ne neigeait presque pas, en tous cas, c'est salé à mort, t'as l'impression de rouler sur des chips. Je me suis finalement posé un peu avant 22h30 dans la zi de Genay au nord de Lyon avec 9h30 de volant, impeccable.
Grasse mat ce matin, je demarre de Genay à 7h30. Dans la nuit, il est passé un ou deux camions à la régule, ou du moins vraiment très vite. Oh les mecs ??? ça va pas bien la tête quand même ?? A peine 20 minutes plus tard, je suis à Reyrieux chez Sotradel, et en plus je suis le 1er sur le parking, la classe. Bon, quand je vois que la cellule ou je vide n'ouvre qu'à 9h c'est moins la classe. J'aurai pû dormir une heure de plus. Au moment de donner mes papiers, un gars me dit que c'est pas là, mais de l'autre côté du batiment et que ça ouvre à 8h. Merdum. De l'autre côté, on me dit, mais non, c'est de l'autre côté, RE Merdum, au passage ils ont mis une énorme bosse pour sortir, completement secoués les types !! Donc de retour de l'autre côté, je tombe sur une meuf qui me dit, mais non, c'est de l'autre côté.... HALTE AU FEU, donne moi un numéro de quai je vais peter un cable... 40/41, là, c'est vachement plus clair.
Heureusement, 9 palettes au sol, ça va vite à sortir. Direction Beynost pour prendre 5 palettes pour Basildon. Là, ça va super vite à charger. Ensuite une énorme ramasse, un colis de 13kg mais de 4m de long à prendre à Decines pour Bristol. Pendant que le gars des expe me regarde sans me calculer derrière la vitre, je remplis mon CMR, puis daigne ouvrir au bout de 10 minutes. Je lui donne les CMR, dessus tout est indiqué, poids dimensions destination numéro de commande affreteur, soupir... Putain, fait chier l'export, casse les couilles, putain.... Arrive un type, avec 3 colis, un imprimeur, visiblement c'est le patron qui vient livrer sa production. Le gars ouvre sa vitre au bout de 5 minutes, c'est quoi ??? 3 colis super urgent, des brochures qui doivent partir à New York... Putain, fait chier, j'en ai rien à foutre, les urgences, c'est pas ici c'est au samu, fais chier, pas que ça à foutre. L'imprimeur me regarde dépité : Sacré métier que vous faites !!! Finalement le gugusse finit par trouver mon BL, et le pire c'est que je savais ou trouver le colis, je l'ai pris sous le bras, et suis sorti avec. L'autre gueulait qu'il fallait se mettre à quai, fais chier, j'ai pas que ça à foutre non plus ! Pour finir je vais à St Priest prendre 5 palettes pour Rugby, mais j'arrive juste un peu avant midi, c'est mort, on vera à 13h.
A la reprise, je prends les palettes et je file à Chavannay vider le Dalmine. Le vendredi apreme, il y a pas de reception, mais le boss vient vider trop content d'avoir sa machine en avance, enfin un type heureux d'avoir sa marchandise. De là, retour kommandantur. Comme tous les vendredis c'est la guerre à quai. Je prends mes rangers, mon blouson, des vivres et je reste un peu sur le quai donner la main. A 18h le plus gros est fait, je decroche la semi du foot, je reprends mon frigo chargé pour Crest depuis lundi soir et go chbaraque !!! Bon week end sous la couettas !
Les russes arrivent, le froid qui va avec aussi. Alain Gillot Petré l'avait dit hier au poste, il va meuler. Effectivement, ce matin, il y a un petit Mistral avec -5, on dirait qu'il fait -50. J'exagère à peine. Ce matin, mon programme est assez simple, j'ai RDV à 8h chez Volvo. Les vacances sont terminées, le merdier a repris dans les rues de St Peray. Pour éviter un peu de bouchon, je passe par la ZI de la Motte, au bout dans le virage un LT a eu la lumineuse idée de se garer, alors que je double pour éviter ça, un Gondrand arrive, mais ne me laisse pas passer, du coup j'ai été quitte pour taper 500m de marche arrière avec le trafic qui s'accumulait dans la rue, alors que pourtant, il m'avait vu, c'est pas grave, la roue tourne...
Comme prévu à 8h je suis sur la fosse, on se pèle le cul dans ce garage. Je suis attentivement le deroulement des opérations, donc freins bons à 90%, et batteries presques neuves aussi, j'éspère vu comme je m'en sers quasi que pour demarrer. Mine de rien, j'ai 2h27 quand c'est terminé, je vais raccrocher par tranche de 15secondes, ça casse pas la coupure. De là, je file vider ma semi à Eurre, j'aurai mis presque une semaine pour faire Barcelone-Eurre, on peut pas dire que je casse le boulot !! Ici, ça traine pas pour vider, c'est pas des feneants, en 20 minutes c'est plié.
La ramasse suivante est à St Uze, ici on fabrique de la vaiselle de luxe pour les riches, j'ai 10 palettes à prendre pour le departement 18, mais en Espagne. La banlieue de Granada pour être plus précis. Pour completer, je prends 2 box de rosiers à St Alban du Rhône pour le 83, bon boulot facile, un nouveau client bien sympathique. De là, rentrage au dépôt tranquillement, ça bouchonne sévère au rond point de Serrière, dûs exclusivement à l'intelligence et au manque de courtoisie. Finalement, je récupère une big tournée, mais facile direction l'Espagne et le Portugal. Avant de partir je mets un coup de Karscher, mais même avec l'eau chaude ça gèle au bout d'un moment, et avant de me casser une patte sur le sol gelé, je me tire à la maison ou je débarque à 20h10.
J'ai sorti Bibi07 du plumard à 4h du matin, hormis le congélateur et la table de la salle à manger, elle a tout embarqué, la cabine du XL sera tout juste bien pour tout contenir. On décolle dès que la coupure est bonne, dehors, il fait encore plus froid qu'hier, le vent est si fort que ça tire des larmes ! A moins que ce soit de quitter le departement 07 ou les 2 ! Vu l'heure ça roule nickel mais le chauffage à bien du mal à rechauffer le cockpit. Le jour se lève du côté de Roquemaure, il va faire beau aujourd'hui dans le coin, mais vraiment froid. Ce n'est finalement qu'après Narbonne qu'on arrive à franchir la barrière du 0, du coup, pause café à La Palme.
Le beau temps ne durera finalement pas très longtemps, après la frontière ça se couvre, j'y croyais pas trop en regardant la météo, mais la semaine s'annonce bien merdique sur tout le sud cette semaine. Dans le coin de Vic il a dû pas mal neiger, il y a bien 10cm de neige sur le toit des frigos. Arrêt tabacco chez Santi, il est presque en bonnet dans son magasin, on est à deux doigts du plan ORSEC dans le secteur. Je debarque comme prévu avec le client à 12h30 à La Roca Village pour livrer 6 palettes, c'est assez merdique pour se mettre en place, à la conception du magasin, ils sont pensé à tout sauf au fait que des camions viendraient peut-être un jour approvisionner les boutiques.
Etant donné qu'il y a une boutique Mango juste à côté, ma Bibi ne resiste pas à l'envie d'aller y jeter un oeil, mais voilà, elle a rien trouvé qui lui plaisait, bon tant pis de toutes façons l'XL est full de chez full. On casse la croute et on ripe. A nous le sud, les palmiers et le farniente. Sauf que à Barcelone, il y a déjà la guerre, la neige est annoncée et surtout à partir de 16h les camions de +7t5 n'auront plus le droit de rouler, or je rentre dans la catégorie des +7t5. Effectivement, il tombe quelques flocons, et à El Medol les Mossos s'entrainent à poser les chaines sur la SEAT. Plus on monte sur l'Ap2 plus il neige, mais les Mossos ne bloquent encore personne. La vue des palmiers et des oliviers est surealiste, j'aurai mieux aimé emmener Bibi voir le soleil, mais s'il y a bien un truc qu'on choisi pas c'est la météo ! Quoi qu'il arrive, je me pose à 16h30 sur l'Aire de Lleida, y a de la place, des chiottes propres, et on a plus qu'à regarder tomber la neige en attendant la levée de l'interdiction de rouler.
Toute la nuit, il a neigé, ça m'a travaillé et j'ai pas dormi beaucoup, je crois que pour Bibi c'était un peu pareil. Les chasses neige ont tourné toute la nuit. Sur le parking on est 4 camions depuis hier soir, un roumain de chez Carrion est venu me demander deux fois s'il pouvait partir, au bout d'un moment je savais pas quoi lui dire à part fait comme tu veux. J'ai eu des infos par Antoni et Adrian, c'était vraiment pas le moment de décoller, direction Zaragoza les camions sont bloqués à Fraga à 20km d'ici. Donc, que faire à part attendre le degel ?
Du coup, on a glandé un peu, actualisé beaucoup google map et le site de la DGT, et puis aussi fait un bonhomme de neige. Bref. Antoni m'a dit qu'une rumeur circulait comme quoi l'Ap2 serait ouverte à 15h. Je guettais le CASINTRA garé à 200m, voir si des fois il se decidait à demarrer. Nous de notre côté, en bons français on est sur le starting block, à 14h40 on met les voiles et advienne que pourra. Très vite on commence à croiser les premiers camions, effectivement, la rumeur est effective, à 15h tout le monde est laché. Etrangement, dans notre sens, il n'y pas un chat, si bien que jusqu'à Zaragoza on a eu l'AP2 pour nous 2 ! Dans l'autre sens c'était la cata...
Le spectacle est juste hllucinant de voir autant de neige ici ou d'ordinaire il pleut déjà jamais. J'ai vraiment l'impression d'être dans un pays ou j'ai jamais été. Sur Zaragoza il a un peu moins neigé, par contre après une fois sur l'AP68 rebelote mais toujours aussi peu de trafic dans notre sens et c'est tant mieux. La route est detrempée, il y a un vent d'enfer, pénible. C'est juste après Pancorbo qu'on tombe dans quelques bourrasques de neige, mais rien de méchant. A 22h30 on arrive chez Renault à Valladolid, le parking est bien plein mais il reste toutefois une petite place entre un BG et un Portugais, ça ira bien pour aujourd'hui.