Carnet de bord de Janvier 2018 | Partager sur Facebook |
Merci à tous ceux qui m'ont souhaité une bonne année et une bonne santé, j'ai passé le week-end avec une boite de Fervex, dans un état lamentable. Enfin, c'est pas grave, mais c'est chiant. Mais quoi qu'il arrive, je vous souhaite quand même le meilleur pour cette année 2018, moins travailler, gagner plus par exemple ! Mais je crains que ce ne soit quand même un peu compromis, car cette année, le gouvernement a fait les choses en GRAND. Il va falloir se retrousser les manches et mettre les bouchées doubles : La preuve s'il en est, l'année 2018 commence un Lundi, histoire de pas en perdre une seule miette.
A 15h, j'ai mis en route la SMART V3, une fois que j'ai installé mon sac de linge, de bouffe et mon ordi, on pouvait plus bouger. Le gros avantage en cas de tonneau, rien ne bronche, tout reste en place tellement c'est serré. Bien qu'il fasse moche, ça n'empêche pas les habitants du quartier de marcher nonchalament dehors. Pour le reveillon, un peu partout autour il y a eu des feux d'artifice, mais au journal, ils ont préféré montrer ceux des grandes capitales, quelle injustice ! Première des choses avant de partir de Jarcieu, faire les pleins, et puis boire un café avec Philippe qui bosse au bureau cet après-midi, je vous dis, on est des fous chez Duarig !
J'ai hésité à passer par Cours et Buis, et vu ma forme, je me suis dit que ça serait plus prudent d'aller recuperer l'A7 au plus vite. ça roule grave jusqu'à Lyon, en plus il pleut pas mal je prends pas le risque de passer par la periph, je garde l'A46. Une fois sorti de là, il y a plus personne. Les rares camions que je vois sont espagnols pour la plupart, je crois que même s'il y avait une guerre thermo-nucléaire, les frigos espagnols continueraient de rouler quoi qu'il arrive. Je me suis calé en mode "veille" en bouffant des clementines c'est bon pour ce que j'ai. J'ai fait ma 45 à l'Aire d'Ecot juste avant Montbeliard, je me suis garé le plus près possible de la station, comme les vrais, histoire d'avoir du courage pour attraper un expresso.
Dans des cas comme ça, la coupure de 45 est bien longuette, j'hésite à faire une micro sieste. Le gros avantage de tout ça, c'est que vu l'heure ça roule nickel pour passer Mulhouse, et encore plus nickel une fois sur l'A5, aucun STAU, je garde le 90 primeur tout le long, ni un fourgon de la Polizei ou de la BAG embusqué, fais tirer garçon ! Je vais donc au plus loin que je peux, vu la place qu'il y a sur les parkings je peux faire le fou, si bien que je me suis posé à 1h44 à Darmstadt juste avant Frankfurt, nickel ! Comme dit le slogan, LE TRANSPORT FRANCAIS : VITE-LOIN-BIEN ! Gut Nacht !
J'ai trainé ma misère un bon bout de temps ce matin, impossible de dormir, froid, chaud... Je vais faire un saut à la cafet boire un improbable expresso, j'attends la fin des 11h de coupure,c'est long. J'hésite à avaler un Fervex, mais c'est pas trop conseillé pour rouler. A 12h45 enfin, je demarre. Aujourd'hui ça roule tout nickel sur l'Allemagne, c'est quand même cool de passer Frankfort à la régule. Une heure plus tard je suis à Mucke à l'autohof. Le parking est rempli de camions garés pour les vacances, mais j'ai quand mis presque 15 minutes avant de pouvoir obtenir mon jeton de douche, c'est plein de touristes en mal de gaspillage de carburant. Comme on a le choix, et vu qu'il y a personne, je me suis choisi la douche N°7, c'est ça la classe ! Le 7 c'est mon chiffre en fait.
Ensuite, reste à se taper les montagnes russes, enfin, les montagnes de Kassel. Heureusement, il y a pas trop trop de trafic, mais à chaque fois je rattrape un camion, la plupart du temps c'est un Mercedes, hasard ? Je me souviens à mes débuts des MB1932 de la SOMAT qui grimpaient à 15km/h. Presque 30 ans plus tard, les 1845 grimpent à 30km/h, incroyable progrès quand même ! Je pensais être tranquille une fois passé Kassel, mais en fait c'est exactement l'inverse, il y a eu un gros carton juste après la sortie 67 Seesen. Le hasard fait que j'ai déjà eu le coup au même endroit. Je sais qu'en sortant là, on peut via une departementale reprendre l'A7 un peu plus loin. Mais je suis bloqué à 300m de la sortie. Discipliné, l'allemand attend. Quelques bagnoles sortent, on s'approche un peu de la sortie, je suis à 200m au bout de 20 minutes, je pourrais tenter de doubler par la voie du milieu qui est reservée pour les secours en fait, j'hésite, et puis je vois un bus qui se décide à passer de la 3e voie vers la sortie, le mec touché par la grâce. Si le bus passe, je passe, BINGO. Il y a personne sur la déviation, et l'A7 est deserte ensuite quand je la recupère à Rhuden, impeccable. Les temps ont bien changé quand on pense avec quelle facilité les allemands ont envahi la France en 40, ils étaient plus degourdis sans GPS et sans autoroute.
Du coup, j'ai fait ma dernière coupure de 30 minutes juste avant Hannovre. Ensuite, ça a été que du velours pour finir la journée. Passer Hambourg après 20h ça le fait. Je garde un oeil sur les parkings tout le long, il y a de la place malgré l'heure, sauf justement à Hambourg, mais ici c'est assez petit. Une fois passé l'embranchement de Lubecke, il y a vraiment plus personne, OKLM ! Je me pose à 22h30 sur le parking de la Scandline, c'est bien marqué stationnement limité 30 minutes, mais il y en a d'autres qui coupent ici aussi, j'hésite quand même à embarquer mais ma vignette ne commence que demain. Alors bon...
Comme un peu partout, ce matin à Puttgarden, il y a un vent d'enfer et il drache. Je prends mon courage à deux mains, et je vais chercher mes tickets au bureau de la Scandline. Il y a des bateaux annulés, moi je suis programmé sur le 9h45. Heureusement, la traversée est courte, parce que ça secoue pas mal, côté DK, tout le monde a droit à son contrôle d'identité, ça rigole plus. Les douaniers font même ouvrir les coffres des voitures, au hasard, c'est tendu. Toute la traversée du Danmark se fait sous une pluie bien épaisse, et la chaussée est parfois un peu inondée, là ou les fossés sont bouchés. Il y a du laisser aller à la DDE Danoise. Du coup, j'ai raté environ 100% de mes photos, dommage parce qu'il y a pas mal de bettraviers avec du materiel de fou ici, j'ai même croisé un camion poubelle équipé comme un malade, j'avais encore jamais vu ça, pare buffles, LP, feux de partout.
Pendant que je cassais la croute sur un pauvre parking à l'entrée de Copenhague, la Police contrôlait des camions, mais visiblement, je les interessait pas, tant mieux. J'ai pas trainé, et je suis arrivé toujours sous une pluie épaisse à Helsingor pour prendre le ferry pour Helsinborg, avec un bateau toutes les 20 minutes, y a pas de stress, et surtout pas de quoi caser 30 minutes de coupure. Une fois au Suède, recontrôles, il y a deux Carrion qui font les chauds à la sortie du bateau, c'est assez ridicule. Gros coups d'accelerateur, gros coups de frein, gros con.
Ici aussi, il pleut, il fait juste un peu plus froid, mais pas de neige. Je roule quand même jusqu'à Snapphaneallén 6, 280 40 Skånes Fagerhult, Suède. En fait c'est facile, c'est là ou il y a un avion de posé, il y a une douche à peu près potable à la station Q8. Quand je ressors - propre - la nuit est quasi tombée, il est à peine 15h30. C'est donc archi mort pour faire des photos aujourd'hui. Au plus j'ai roulé pour monter, au moins j'étais en forme, j'avais froid de partout, chauffage à fond. A 20h je me suis posé à Kallby, un Fervex et au lit en doudoune, webasto sur +29.
Bref, j'ai passé une nuit horrible. Mais ce matin, ça va un peu mieux. Alors que j'ai RDV à 9h, le chef me donne le feu vert pour vider à 8h50, c'est un coup de bol, il y a pas trop de monde aujourd'hui. Il y a un petit moment que j'étais pas venu, mais ce qui n'a pas changé c'est qu'il faut vider. Bonnet, pull, doudounne, je badine pas avec la sécurité quand il s'agit de rentrer dans une remorque à -24°c. En une demi-heure c'est vidé, CMR signé, j'attends ma liste de ramasses.
Grosse surprise, j'ai un complet de groupage de palettes pour la France à prendre à Froli. Tout de suite je pensais à Frolic, mais non, c'est une usine de papier à 180km un peu plus au nord, c'est une bonne chose car ça va me permettre de rajouter un peu de fluo sur ma carte Michelin, c'est pas souvent que ça arrive. La météo n'a guère évolué depuis hier, il tombe toujours de la neige fondue avec 1 petit degrés au compteur, ça roule très cool pour rejoindre Orebro, le coin est pas trop industriel, mis à part quelques gros bourgs à passer, on est pas embété. Je retrouve juste un peu d'animation à Orebro justement, ou sont concentré tous les commerces les plus importants pour l'humanité, à savoir IKEA et BURGER KING. Je traverse ça vite fait pour me retrouver 50km plus loin à Froli dans une immense usine de papier la BillerudKorsnäs Skog. Les grumiers sont vidés en 2 minutes avec des pinces énormes, impressionant. Mais je peux pas trop m'approcher vu que je charge aux produits finis évidement.
Les commandes sont prêtes, ce qui tombe plutôt bien, je peux donc rentrer et charger, en essayant de ne pas mélanger les lots parce que les étiquettes sont pas très claires, heureusement j'ai mon marqueur et des caristes patients. Par contre j'aurai une palette de moins, parce qu'un cariste en a éclaté une, ça arrive. C'est drôle quand un suédois fait tomber une palette. Chez nous, ça grogne, ça insulte ça accuse le chariot, le sol, là, rien. ça découpe tranquillement le code barre au cutter, un gars va chercher une benne, un autre vient et chacun empoigne des paquets de feuilles pour les jeter, au calme. A 14h30 je repars de BillerudKorsnäs Skog, direction Halmstadt. D'ici il y a 420km, je me suis annoncé pour 21h30, ils attendent les palettes, no stress. A peine ressorti d'Obrero que la nuit tombe il est 15h30. C'est dommage parce que la route qui rejoint Jonkoping par là, doit être vraiment jolie. Mon seul problème, c'est que j'ai pris une bonne radée de neige. Immédiatement, les saleuses sont dehors. Arrivé à Jonkoping, il y a plus rien, c'est le dégel. Je me suis finalement radiné à 21h20 à Halmastadt, le temps de vider recharger doucher, ça à prit pas loin de 2h, et je me pose sur le premier parking au Circle K Laholm Snapparp Västra, il est 23h31.
Le truc incroyable ce matin, c'est qu'il ne pleut pas. On devine presque de pâles rayons de soleil, à 8h40 je me hâte lentement vers l'autoroute du sud, celle qui mène vers la Provence suédoise : Malmö. Ma mission ce matin est de la plus haute importance car je dois ramener des salades suédoises à mon domicile conjugal, des salades bien industrielles, mais bien exotiques pour nous. La vie étant bien faite, il y a un Maxi ICA Stormarknad à Mellbystrand juste à 15km de là, et je sais aussi qu'il y a grave de la place au fond du parking, mais la nuit c'est fermé bref j'avais calculé mon affaire avant. Je vais au pas de course chercher des Baguettesallad de Rydbergs, un peu de saumon, bref des conneries locales, mais comme toujours pas le temps de trainer, et puis si je traine c'est toujours pour acheter plus de conneries à bouffer, et après je grossis.
Arrivé à Helsinborg, j'ai pas le temps de dire OUF que je suis déjà sur la barque pour rejoindre le Danemark, le temps reste sec mais pas longtemps, il y a à nouveau de grosses averses après Copenhague qui passe bien vu que c'est heures creuses. Pour casser la croute j'avais envie de me poser à Faro sous le viaduc, face à la baie. Coup de bol, il y avait grave de la place, vu la météo faut avoir envie de se prelasser à la plage. Mais ça m'a pas coupé l'appetit pour autant. Ensuite j'avais plus qu'à rejoindre Rodby quasi en roue libre. J'ai eu un bol incroyable une fois de plus parce qu'en me garant je voyais la colonne de camion s'avancer pour embarquer au ferry, de plus je suis tombé sur une blonde en formation molle comme une chique pour faire mon ticket, mais j'ai quand même embarqué, avant dernier. J'ai gagné 45 minutes sans me presser, faut le faire !
A 15h, je suis content. Je fais mes premiers kilomètres en terre germanique, shoen... Vu que je suis le dernier, il y a devant moi une longue colonne de félés, je m'arrête à la première ARAL, mon fidèle FH500 Business Class ***** a grand soif. J'accède donc à sa requette et je le remplis par tous ses orifices. Avant redecollage, checkage de MAP, c'est tout vert sur l'A1 jusqu'à Cologne. Whaow. Passer Hambourg à la régule un vendredi en pleine heure de pointe, ça vaut son pesant de Wurst. Pour fêter ça, je décide de poser le bilan chez Hoyer et accessoirement me prelasser sous leur douche de luxe. A 5€ t'as un café une douche, mais une heure de parking gratos. A peine garé, un mec allemand en pulvé se jette sur moi, et me parle de frigo blablabla, je comprends qu'il demande s'il tourne, je lui répond "surprise ha ha ha", et le mec demarre nerveusement et se tire. Pauvre type. Reste ensuite à descendre au plus bas de l'A1. Les heures me font arriver pile un peu avant Cologne, ça sent quand même la fin de la trève, il y a déjà pas mal de kollega en route, et les parkings de l'A1 commencent à se remplir dangereusement. Je tente la station à Unna, mais c'est déjà full. Je termine avec 9h35 à Schewerte, je fais pas le fou, je reste là.
Même avec le gros mur anti-bruit, le baord de l'A1, ça reste bruyant. Cette nuit du 10 au 11, ne restera pas gravée dans ma memoire. A 7h54, je demarre, je roule environ 2km tranquille avant la première zone de chantier. Ensuite de Schwerte à la bifurcation de Leverkusen, il n'y a que soit des chantiers, soit des interdictions de doubler, on est samedi matin, ça devrait être cool et je suis déjà à deux doigts de pêter un cable : 65km=1h(sans bouchon). Le pire c'est que je me suis fait flashé dans la dernière zone de travaux juste avant Leverkusen, pourtant j'étais bien à 60, je comprends pas. Une voiture me doublait au même moment, à moins que ce soit un flash interdistance si ça existe, avec les teutons, ça m'étonnerai pas. Après ça c'est un peu plus tranquille, du moins jusqu'à la Nationale 51 qui rejoint Trèves, la aussi, bonne prise de tête, et je me demande encore pourquoi je suis pas passé par SPA et le nord du Luxembourg comme je fais en principe ? Faut déjà être crétin ! En fait je voulais voir si ça avait avancé les chantiers, j'ai vu, je suis pas prêt d'y repasser, peut être avant la retraite en 2027 ?
Je me suis quand même payé un café à Olzheim, comme les vrais, et j'ai finis par me radiner un peu après midi chez GN Lux. 12h20 exactement, j'avais annoncé entre 12h et 14h. Il y a des remorques decrochées dans tous les sens, même dans la rue dehors, des EKERI toutes neuves à 130.000, moi j'oserai pas ! Bientôt, ils ouvrent un nouveau dépôt à Bettembourg, à ce qu'il parait ça va être grandiose. Ivo, le jeune qui dans le temps était manut est maitenant habillé bien propre dans les bureaux, content pour lui, il y a aussi Gouin, le plus vieux chauffeur de la boite qui passe 3 semaines à faire le manut au Lux et bouger des remorques, il a touché un 3 axes Scania magnifique, bref, bonne humeur aujourd'hui.
A 15h, je suis vidé, rechargé, y a plus qu'à finir les heures au plus bas. Passé la frontière, je suis accueilli en France par des trombes d'eau, partout les rivières sont sorties de leur lit, les champs sont inondés à perte de vue, et si on ajoute un deraisonnable trafic, c'est ULTRA CHIANT jusqu'à Toul, dans l'autre sens c'est carrement ULTRA BOUCHE. Les joies du trucker du samedi qu'il faut partager avec les VL qui eux aussi aiment barouder, et c'est normal, ça fait avancer la société, même si ça pollue à mort tout ça, c'est pas grave du moment que c'est pour le bon plaisir individuel. BREF. Même si les parkings se samedi soir ont tendance à se remplir un peu de PECO qui viennent reprendre leur dur labeur il reste encore des places, je me pose à Macon, il est 21h17, yes, we can. Demain, je dors !
Une bonne journée de repos à Macon qui va bien. Le parking est encore loin d'être plein, il n'y a plus que dalle ici, à part la boutique. Manque de bol, la machine à café à fait GAME OVER au grand dam aussi des employées du jour.
Au programme de la journée, ménage, lecture, sieste, bricolage. La journée passe bien vite !
En mettant en route ce matin, j'avais en tête que c'était la rentrée, c'est un sentiment assez con, étant donné que finalement je suis au boulot depuis déjà une semaine, en vérité je vous le dis, je suis pas futfut. Donc à 7h02 je mets les voiles, y a encore du PECO qui bouge pas sur le parking. Direction Poule les Echarmeaux, j'aime bien monter la haut, c'est le fin fond du 69, mais ça a des airs de Massif Central. La cariste est super sympa ici, elle me dit : mais, d'habitude c'est de l'espagne que vous amenez !!! Et oui, mais pas aujourd'hui, aujourd'hui je suis un KING, mais ça va pas durer.
Retour ensuite assez rapidement vers la civilisation avec 2 palettes à livrer à Genay, à moins de 500m du péage, facile. La livraison suivante est à Valence, prefecture de la Drôme. J'ai eu la bonne idée de regarder le trafic sur Lyon, l'A46 est toute bouchée après Rilleux, mais par le periph, ça passe nickel, ce qui me fait arriver dans la toute petite zone technologique de Fontbarlettes à Valence, à 12h10 je m'attendais à trouver porte close, mais non, le cariste me prend mes 4 palettes. J'ai plus qu'à aller faire le dernier à Grignan après bien sûr avoir mangé au calme à La Coucourde à l'ombre parce qu'il se met à pleuvoir.
Une fois vide, j'ai un presque complet de cartonnages pour Lodi à prendre à Montélimar, IMPEC. Encore plus impec, c'est que je pensais remonter direct à Jarcieu, mais le chef me fait crochetter par la maison, c'est cool !!! Il pleut si fort sur la N86 entre La Voulte et St Peray que j'avais l'impression d'arriver à Copenhague. Bon, nous la pluie on en a besoin, on est le 8 janvier et le Mialan ne coule toujours pas à St Peray, mais vous en avez rien à cirer je parie. 16h40 finito ! Maison !!!!
5h30, je demarre sur les chapeaux de roue, mais pourquoi vider si tôt au dépôt ?? Quand j'arrive à 6h30, le chef est déjà au boulot, la machine à café déjà en marche, il est fou le chef. Quand je finis de vider, Vanvan vient me donner un coup de main, Régis aussi arrive sur ces entrefaits, mais avec ses souliers vernis, son duffel coat, n'est évidement pas la tenue appropriée.
Mais je ne peux pas passer la matinée à glander ici, il me faut rapidement m'en aller et rouler en direction de Montélimar avec l'obligation express de contacter la tour de contrôle avec Montélimar sud car 2 options s'offrent à moi : Soit un St Paul 3 Chateaux - Salaise ; soit un St Raphaël - Crest... Bon, évidement j'ai décroché le gros lot, des déchets pour Salaise, ça me manquait en fait les poubelles. Bon, les poubelles à Gerflor, ça va, c'est cool à faire, à part quand il a plu pendant des jours et que les fûts souillés coulent dans la remorque.
Je remonte bien tranquillement, ben oui, RDV 16h à Salaise, le temps de manger je me radine à 13h30. Contraiment à ce que je pensais, je suis passé tout de suite, il y avait personne. Quand je suis vide, le plancher de me semi est deguelasse, je fantasme sur un recurage complet. Mais voilà, j'ai un rechargement aux pépinières à Lapeyrouse, donc, le recurage on vera plus tard. 11 palettes d'arbustres fruitiers qui finiront par être plantés au Maroc. Le client exige qu'il n'y ait aucune trace de terre sur les racines pour être certain qu'aucun pesticide ne viendra souiller le sol Marocain, donc ça coule à mort dans la remorque, au point ou elle en est... Je rentre tranquille au bercail, à 17h46.
Dernier départ de la semaine, tranquille ! 6h30 comme les vrais, direction Montdragon ou je dois livrer mon complet d'arbres. Le truc idiot parce que je voyais pas du tout ou il fallait livrer alors que c'est con comme la lune vu que ça se livre le long de la N7 au centre du bled, sur une contre allée. Quand c'est trop simple, ça fait bizarre. Quoi qu'il en soit, en 20 minutes c'est bouclé à 8h20 je suis vide. J'ai un rechargement prévu pour le Luxembourg à Montfavet. J'appelle pour m'annoncer, ça sera prêt qu'à 11h, j'ai plus qu'à aller faire la sieste à Morières.
A 11h pile, je me pointe à l'usine d'additifs, pendant que le cariste colle les étiquettes, je sauve la vie de dizaine de ver de terre qui se sont échappés des arbres, je me voyais pas ecraser tout ça, bon, y en a pas un qui a été reconnaissant et qui a dit merci. Je remonte ensuite tranquillos direction Jarcieu, calé à 82 parce que c'est bon pour la planète et que surtout j'ai le temps. Je balance mon voyage dans un Polonais, on est pas nombreux à rouler cette semaine chez Duarig, on est un bon petit paquet en FCOS ou recyclage ADR.
Je reste un peu sur le quai, et ensuite je peux laver l'intérieur de la semi qui en a bien besoin, ça m'a prit une bonne heure vu l'état ! Ensuite rentrage à la maison, demain école ADR avec Adrien et Cyril.
7h de revision ADR, et le test. Si je l'ai pas, je suis viré, mais si je l'ai pas, on est 3 a être virés.
Le soir après l'école, je monte à Jarcieu charger un groupage ppour l'Espagne, le début de semaine prochaine va être tendax. J'ai récupéré le paquetage 2018, à savoir 1 parka fluo, 1 parka pour quand il fait très froid, 1 blouson pour quand il fait froid mais pas trop et un gris de travail. On est bien là !!
21h retour à la casbah, j'ai roulé à peine 3h aujourd'hui et je suis deglingoss c'est la faute à ce sacré Charlemagne !
Etant donné que cette semaine j'ai pas fait 25h de route, il aurait été idiot de pas la garnir un peu plus. Alors, je me suis dit que je ferais aussi bien à partir à 18h ce dimanche.
Bon, c'est pas très bien, mais c'était ça ou partir samedi apreme et rater la selection de la chanson française de l'Eurovision, ce qui n'aurait pas été très patriote, tout le monde est du même avis je pense.
Et puis surtout, j'avais pas trop le choix pour faire le boulot. Donc, 18h10 decollage, il y a pas mal de monde jusqu'à Orange, après ça va mieux, mais pour m'occuper un peu, la pluie fait son apparition après Nimes. Plus il se fait tard, moins il y a de monde et c'est une excellente chose. Si bien que je me pose avec 4h de routas à Rivesaltes, il est 22h et j'ai un petit creux... Du coup quand je repars 45 minutes plus tard, je suis bien naze, ça m'a coupé les pattes. Dans l'autre sens, il y a une horde d'Espagnols à l'assaut du nord de l'Europe, bon, dans le tas il y en a qui iront pas plus loin que Narbonne... De mon côté ce soir je m'étais dit qu'il fallait au moins que je passe Girona, mais finalement j'ai eu la pêche jusqu'à Vic, par contre après, j'ai eu le brouillard et un bon vieux coup de pompes, j'ai pas insisté d'autant que je connais une zone industrielle ultra calme à Sallent juste avant Manresa.
Je me pose là à 1h40, et j'ai même pas eu besoin de berceuse !
Il est 9h30 quand je sors le museau du plumard, dehors il fait quasi moche, c'est vraiment le nord ici !! Malgré une météo peu favorable, je mets mon vieux cache nez et mon blouson car il y a une pancarte marqué "bar" de l'autre côté de la rue. Le bar est à l'étage, en fait c'est une salle de sport, fitness tout ça. Me voilà donc au comptoir avec une tête digne d'un film d'horreur avec pour voisines de comptoir une bonne vieille bimbo cougar qui ose même pas ne serait ce que poser un seul regard. Quelle horreur ! Un ouvrier paysan !! Du coup j'ai pas trainé, en plus ils avaient pas de Donuts ces nazes !
Dès que la coupure est OK, je démarre, entre Manresa et Cervera il y a dû y avoir un sacré brouillard cette nuit, c'est encore humide, je regrette pas de ne pas avoir été plus loin cette nuit. Pour aujourd'hui, j'ai qu'une seule livraison, à la sortie de Lérida sur l'ancienne N2. Il y avait un bail que j'avais pas passé Lérida par là, j'ai essayé de me souvenir du vieux bar ou j'avais téléphoné un jour à Trota pour fixer un RDV avec le ripeur pour faire les ramasses, mais ça a tellement changé que j'ai eu le doute, je me souviens juste que tout le monde passait là et qu'à l'époque j'avais fait aucune photos, on est con quand on a 20 ans. Quoi qu'il en soit, je me radine à 12h15 au magasin de chaussures, j'ai bien fait de pas trainer, ici c'est 8h-13h, après c'est trop tard...
En 15 minutes, c'est plié, ça traine pas. Il ne me reste donc plus qu'à finir ma journée jusqu'à Madrid pour demain. Le soleil fait une brève apparition entre Fraga et Zaragoza, mais ça dure pas longtemps. Histoire de ressembler un peu à quelque chose, je fais une pause chez l'esthéticienne à El Navarro. Bon, bien sûr elle était pas là, par contre la douche et les chiottes sont ouverts et c'est déjà ça. Il fait un froid de connard, je traine pas. Plus je monte et plus il fait froid, il y a même de la neige arrivé à Alcolea Del Pinar, il faut dire aussi que l'A2 culmine à plus de 1000m pendant un sacré moment. Du coup, je débarque en plein coup de feu sur Madrid. Mais la M50 n'est pas ni la M25, ni l'A104, et ça passe plutôt pas trop mal, si bien qu'à 20H je me pose à environ 30m du quai de mon client à Ciempozuelos au sud de la capitale. Il y a déjà des panneaux marqués CORDOBA, ça le fait !
Hier soir j'avais été voir la pancarte qui indiquait l'ouverture à 8h30 du marchand de vaisselle. Toute la nuit j'ai été bercé par le passage nerveux des camionneros de la noche qui vont chez Mercadona, juste à côté. Mais j'avais pas tellement le choix. Toutefois, un bruit m'a reveillé plus que les autres, celui de la poubelle qu'on sort. Je tire negligement, le rideau, c'est éclairé, il est 7h. Je saute dans mon jean, attrape mon CMR et fonce voir le gars du quai. Un container a déjà donné ses papiers, mais comme je suis là depuis hier et que j'ai que 6 palettes, j'ai le droit de vider avant le container. Quand on sait qu'ici, les containers ont TOUJOURS la priorité, j'ai eu du cul.
Il est même pas 7h30 quand je repars avec 6 palettes en moins, et au moins 1h de gagnée sur mes prévisions les plus optimistes. Je suis l'anti Régis, l'anti poissard, enfin, pour le moment. Vu que Ciempuzuelos c'est au sud de Madrid, j'évite les bouchons du matin, ça tombe assez bien vu que je vais vers le sud. Ma livraison suivante est à Churiana de la Vega, joli nom pour désigner une ville dortoir de l'ouest de Granada. D'ici, il y a 389km, autant dire qu'il va en manquer un peu pour caser ça en moins de 4h30. Il fait assez froid ce matin, et c'est tout givré et humide, pas sûr que ça a été salé de partout, je passe au lever du jour à Puerto Lapice ou les moulins domiment la vallée de la Mancha. Je sais pas si je l'ai déjà raconté, mais traverser la Castille La Mancha, c'est cool, rectiligne. Le seul danger dans le quartier c'est la Guardia Civil Del Trafico qui s'ennuie à mourrir. Je passe Jaen, et après La Cerradura, je me paye un bon bocadillo chez PEPE.
3/4h plus tard, je débarque chez Renault à Churiana, l'endroit est ultra discret, au milieu d'une zone d'habitations, il y avait je pense bien 8 ans que j'y avait plus mis une roue, le quartier a bien changé. Alberto le chef de la mission m'attend comme le lait sur le feu, je repars un peu avant 13h, la paella ne sera pas froide ! Direction plein ouest vers Anquetera, juste après Santa Fe, je passe le mythique garage VeinSur Volvo, je rêve d'y acheter un jeu de bavettes pour la semi, mais j'ai jamais le temps, et j'y passe nettement moins souvent qu'à Girona. Vers Anquetera je croise un vieux contact FB : Javier, c'est marrant parce qu'on s'est croisé de retour du Suède en Allemagne, lui il vit à Granada, je l'ai persuadé que je suis payé comme un Roumain, ça l'a rassuré. Ensuite je coupe à travers par la magnifique route A384, c'est pas très roulant, mais rien que de voir au loin le village d'Olvera ça vaut le coup. A 16h30 je suis au circuit de Jerez, il fait si doux que je peux vider en tee shirt, ma mission est enfin accomplie, je devais vider imperatif pour BMW ce jour. J'ai deux autres teams à poser aussi, mais ils seront là que lundi, je les laisse au box fermé. Une bonne douche plus tard, je roule ma dernière heure dispo, ce qui me fait arriver sur un super parking à l'ombre des Palmiers à Alcalá de los Gazules. IMPECCCCCCCCC !
A 7h20 je me décide à décoller d'Alcalà. J'aurai pû partir avant c'est vrai, mais ma petite experience me fait dire qu'en arrivant à 8h pile tout le monde ne sera pas opérationnel, et puis je fais comme je veux. Le trafic se charge assez rapidement direction Algeciras, mais rien à voir avec ce qu'on connait autour de nos grandes villes, par contre, l'Andalou n'étant pas matinal, il vaut mieux se mefier, certains roulent sans stress à 60 à moitié ensuqués qu'ils sont. J'ai quand même la joie de voir le soleil se lever tranquillement sur le rocher de Gilbarltar, pas besoin de GPS y a qu'une seule route, et ça fait la queue, un peu comme à Bardonnex le matin sauf qu'il y a moins d'Audi du 74. Il y a un parking TIR, mais qui n'est pas plein. Première opération, appeler le destinataire. Une demi heure plus tard, son transitaire me rappelle pour me dire ou mettre en douane, les factures n'étant pas aggrafées avec le CMR, faut que je fasse mumuse avec le transpalette pour les trouver collées à l'envers sur les caisses.
De là, je vais confiant chez Perez Munoz, et puis j'attends. Au final, je vais rester ici exactement 4h et 13 minutes. Des textos de partout, des coups de fil, et puis finalement, l'importateur n'a pas fait son job, il me faut attendre la confirmation que je vais devoir livrer ailleurs. Je pourrais toucher de la main la frontière, mais je peux pas y aller. Ici, les douaniers ont dû être formés à Weil Am Rein, et ils se prennent pour des cadors. Un Wallenbaum Roumain qui livre un complet de clopes, doit tout vider dehors pour contrôle. Les douaniers ont prelevé 2 cartouches, c'est une race à part ces gens. En plus des Elyxir, c'est horrible. Donc, comme il faut un laissez passer pour sortir, j'attends le bon vouloir du dernier douanier et de son ultime coup de tampon. Direction Los Barrios à 20km de là, pour vider comme par hasard dans un entrepôt du transitaire qui relivrera quand les papiers seront en ordre. Moi j'étais OK pour attendre 48h ici, mais j'étais bien le seul.
Resultat des courses, je dois rouler direction Granada. Finalement, ça tombe bien, il y a une ETERNITE que je suis pas passé par la cote, exactement depuis 1993, et ben mon cochon !!! Dans mes souvenirs c'était joli, mais ça a été GRAVE betonné depuis, j'ai passé Marbella tout ça, franchement, on me paye je viens pas passer des vacances ici, après c'est Torre Molinos et c'est encore plus moche, d'ailleurs il y a eu une chanson sur ce bled https://www.youtube.com/watch?v=fCxYJa1dR1w . Heureusement après on remonte dans la montagne plein nord et c'est de nouveau un peu plus sauvage et escarpé. Mine de rien, j'ai déjà 4h20 entre Granada et Jaen, je voulais prendre la douche mais elle est cassée, c'est pas mon jour de chance. Je suis Régis. Tant pis, j'avais que 30 minutes de marge, j'ai plus ensuite qu'à faire parler la poudre le plus haut possible puisque entre temps, j'ai une annonce tombée sur mon terminal mobile professionnel à savoir 9 palettes ADR pas loin de l'aéroport à Madrid, donc au nord, et j'y arriverai pas ce soir. Les heures me font arriver vers Ciempuzuelos, et comme je suis pas fou, je me cale sur le R4 ou il y a jamais personne, ça m'évitera les bouchons du matin, enfin, une partie. A 22h10, je suis posé tout seul comme un grand sur une immense station à Seseña, c'est encore la Castille La mancha ici !!
Personne dans la nuit n'est venu se garer ici, c'est vraiment le pied ce parking. Je demarre tranquille en pleine heure de pointe, j'aurai pû partir à 7h11, mais je me la joue rebelle, et je décolle à 7h40. En fait c'est surtout qu'après la première ramasse, j'ai encore rien à charger et puis surtout ça laisse passer le gros du trafic. Je checke quand même Google Map, et j'ai rien fait de pas garder l'A4, c'est tout bouché, moi de mon côté, je passe à la régule, pareil sur le M50, mais j'échappe pas au bouchon de l'embrenchement avec l'A2. Pour aller chez Transaher à Camarma, il faut entrer dans la base Auchan, j'ai fait deux fois le tour avant de comprendre. Mais voilà, je ne suis pas en retard, la fille des expeditions n'attaque qu'à 9h, j'ai donc 11 minutes d'avance, IMPEC.
Les papiers sont prêts, les palettes sont là, tudieu ! ça rigole pas. A 9h15, je me tire, bien content parce les batteries sont pas ADR. J'attends un peu dehors dans la zone, et je reçois la suite, à Villanueva de Gallego chez un transporteur, il y a 8m à prendre pour le 69. Un rapide calcul me fait vite comprendre que ça sert à rien que je m'affole je serai jamais là bas avant la pause déjeuner, du coup je roule peinard en savourant cette magnifique A2, dont je pense qu'il doit être compliqué de se lasser. En plus, il fait vraiment super beau, c'est le top !! Je croise en chemin mon petit Tonin77 qui va à Guadalajara, comme les kings !!! Comme par hasard, je passe à El Navarro à midi, et j'ai une vielle envie de chorizo frito. Dans la vie il ne faut jamais refreindre une envie.
52 minutes plus tard, douche comprise, je finis ma remontée, et j'ai même le temps de faire les pleins du 500 qui depuis Jarcieu à grand soif. Du coup j'arrive pile pour la reprise, chez un transporteur old school, le patron qui a un certain age parle super bien français, c'est rare maintenant en Espagne de tomber sur des gens qui parlent français. Seul problème pour charger, le chauffeur qui a fait la ramasse est parti chez lui avec les papiers. C'est rassurant de voir que je suis pas le seul à faire ce genre de boulettes. En rangeant bien comme il faut les palettes j'arrive à gratter presque 1m sur le metrage annoncé. Il me reste 2m60, donc le chef m'envoie ma dernière ramasse pour demain à Vic, 3m20. Normal. Vu qu'il y a rien qui presse je me cale à 80 sur la natio, et malgré ça je rattrape une colonne de camions. Tout devant, un traco XPO avec un MAN se traine à 70 parfois moins, il ne fait aucun effort pour faciliter le passage, et vu le trafic soutenu on frole plusieurs fois la catastrophe, j'ai pû le passer bien après Candasnos, et encore le mec regardait de travers, y a des claques qui se perdent. A 20h, j'arrive à Vic, 8h40 de guidon, et je me pose au seul quai qui reste accéssible H24 sur toute l'Espagne !
Saisi par le froid matinal que je me reveille, vu que je mets le moins possible le webasto pour pas bousiller les batteries, il est 5h30, je suis donc débout une heure avant le reveil, il n'y a finalement pas que des inconvenients, à une autre époque on aurait dit que c'est un camion de patron. Le chef suivi du cariste arrivent un peu avant 7h, du tout qu'ils se mettent en place je fonce en production attraper un café.
De retour, on fait le point, j'ai 3m20 à charger, il me reste 2m70. On peut pas gagner grand chose. Mais à force de reflechir on trouve une solution, moi aussi il faut que je trouve une excuse en contreplaqué pour justifier le manque de place, j'ai dit qu'à Zaragoza ils avaint mis des grosses palettes, et que du coup j'avais plus de place, le cariste a grommélé "que hijo de putas son", j'ignore ce que ça veut dire car je ne parle pas espagnol...
Finalement, je repars chargé ras des portes à 7h52, dans le brouillard. Aussitôt sur le C25, je cale le camion à 80, et je touche plus à rien jusqu'à Girona, c'est vraiment bien foutu pour ça le FH. Un crochet pour souhaiter Feliz ano nuevo à Santi en passant. Passé la frontière il pleuvasse un peu jusqu'à Narbonne, et c'est ensuite le vent qui prend le relais, cassement de croute à l'ombre à Loupian. Tonin est 2h derrière j'hésite à l'attendre, non je blague, je m'en fous !!! A 15h45 je suis posé sur mon parking et 2 minutes plus tard je m'écroule dans mon canapé, gros mimis, à lundi et bon week-end à toi mon lecteur !
En demarrant ce matin à 4h30, comme d'hab, je regarde le niveau des batteries apès un week-end. J'ai fallit avoir un choc, il reste seulement une buchette, et les éléments sont remplacés par des flocons. J'ai fait une photo parce que j'avais encore jamais eu ça. Le principal c'est bien qu'il ait demarré. Ce matin, il pleuvasse mais il ne fait pas froid, je monte tranquillement à Jarcieu. Aussitôt à quai, je cherche dans le bouquin, il s'avère que chaque flocon correspond a un élément incontrolable de la batterie, encore un truc à la con. En fait c'était un bug, j'ai eteind, rallumé, et tout marchait ouf.
Comme prévu, le chef débarque à 5h45. Avec des petits yeux, voilà ce que c'est que d'aller au foot le dimanche soir. Le principal c'est que Paris ait perdu, le reste, on s'en fout non ? Du reste j'y connais rien en sport à part que je suis content quand St Etienne ou Marseille gagne, mais c'est rare. Je laisse mon 73 et 74 à quai, en échange j'ai 2 palettes pour ST Fons, je regarde l'heure : 6h20, j'échappe donc pas aux bouchons du matin. A St Fons, je livre une petite boite specialisée dans le nettoyage, il faut un RDV, j'en ai pas. Petite boite, mais faut un RDV. Pour 2 palettes, le receptionnaire me fait mettre à quai, il y a un traco Breger qui gueule comme un veau après moi parce qu'il doit reculer un peu pour que je puisse manoeuvrer, un abruti de 1ere ! En 5 minutes j'ai vidé et puis j'ai assisté à la lamentable manoeuvre du Breger, tout s'est expliqué. Je vais ensuite laborieusement à Venissieux dans la vieille usine de lessive ou je tombe sur TOF le maquettiste qui fait des navettes entre ici et St Vulbas. De là, je file à mon dernier, toujours dans les bouchons, à St Quentin Fallavier. A quai direct, mais au bout de 2 palettes, le cariste me recharge, c'est la bonne adresse, mais pas le bon dépôt, il faut aller à 2km chez Charvin logistique. La bas, j'ai mis plus d'une heure pour vider 9 palettes. Je kiffe ces boutiques.
Pour conclure cette journée, j'ai un complet de flotte à sortir au Super U de L'Horme. La flotte est stockée dans la reserve du DIA voisin desaffecté. Il faut reculer dans une fosse avec un gros devers, et par miracle j'ai rien cassé. A 16h30 j'ai mes 24 palettes. Pour monter à Fontaine Bonneleau, j'hesite entre passer par Roanne ou l'A46. Vu l'heure j'opte pour la N7, j'ai bien fait je passe St Etienne nickel sans bouchon, le GPS apprecie peu l'itinéraire, mais le GPS est un con. Du coup, j'échoue après Moulins dans la ZI nord, au calme et dans la boue. Partout c'est interdit aux PL dans le 03. Quel departement de misère !
Après une nuit extraordinaire, je mets en route mon avion, et à 4h25 j'ouvre la session, et en avant. Bien qu'il soit tôt, à peine après avoir fait 1km tranquille sur la N7, je me retrouve déjà derrière une colonne de routiers de la fin de la night, on avance à 70/75. Tout au bout, il y a un Cayon a qui on dû faire croire que c'était passé à 70 sur la natio pour les camions. Mais c'est pas dramatique, de Moulins, il y a pas long à souffrir, après St Pierre El Moutier c'est tout en 4 voies maintenant. Et puis du coup, une fois passé l'embranchement de la N76, il y a plus rien à faire, sauf de s'ennuyer 168km jusqu'à l'A6. Il y a bien le péage à Nevers pour casser la monotonie... Du coup, je me radine à la Leclerc juste avant Fleury un peu après 7h. Motivé comme jamais à aller faire 30 minutes de sieste avant d'aller dejeuner et prendre la douche.
A 8h20, tout est en ordre, mais sur Paris c'est encore la guerre. Le bouchon demarre bien avant Villabé, mais une fois sur l'A104, ça va à peu près, sauf les travaux vers la N4, à Lesigny, je pense que a fait bien 50 ans que ça dure... Après c'est nickel, tant et si bien que je finis par arriver presque sous le soleil à Fontaine Bonneleau à 11h25, je veux pas me la peter, mais j'avais annoncé 11h30 au client. A midi, j'ai 24 palettes de flotte en moins, le camion respire, mais il va pas respirer longtemps.
Je mets le cap au nord, direction un haut lieu ferroviaire, la Gare TGV des Betteraves. Comme toute gare TGV qui se respecte, elle est moche, loin de tout et partout il y a des voitures garées à l'arrache. Triste spectacle. Juste à côté de la gare, il y a une ZA, je charge là 4 bigs bags de PDT, mais bio. Le tout pour la plus grande fabrique de chips d'Ardeche. Mais voilà, j'arrive pile pour la pause à 13h00, ça reprend à 14h. La reprise a été laborieuse, du coup c'était 14h30 que je suis reparti. L'autre ramasse est au sud de Bapaume, le cariste est un bon, mais son téléphone arrête pas de sonner, et mine de rien, c'est 16h quand je repars de là. Ce soir j'ai la ferme intention de caler une 11h, je descends quand même jusqu'à Laon, ou je vais me planquer dans la ZA derrière le péage, 17h15, fin des operation avec mine de rien pas loin de 8h45 de guidon. Comme il reste 2m de plancher, le chef m'envoie une ramasse sur Auxerre, bon, c'est mort, je livrerai pas mes patates demain à Boffres.
Parce qu'il faut bien être courageux quand même, il est 4h20 quand je laisse mon petit bout de parking, dans le coin la nuit, ça fait des relais à gogo, autour y a pas mal de STH. Chacun ses goûts et ses couleurs, mais franchement, faire des relais et des nuits, c'est pas un boulot qui me brancherai, ne pas faire un voyage de bout en bout, ça doit donner un sentiment d'inachevé ? Sur l'A26, ça roule tranquille, un peu partout les parkings deguelent de camions jusque sur les bandes d'arrêt d'urgence, il faut déjà avoir confiance en son prochain pour dormir sur une bande d'arrêt d'urgence. Je quitte juste un peu au nord de Troyes dans l'Aube, la route est grasse, boueuse. La N77 commence doucement à se charger dans l'autre sens, mais de mon côté ça roule. Avec en prime une croisette avec Nico38 qui roule au taquet en R730, et un coup de flash dans le dernier bled avant Auxerre ça fait rentrer un peu la monnaie dans les caisses, c'est le jeu de la vie.
Il est à peine 8h quand je me mets à quai chez le marchand de Fenwick à Moneteau, disons Auxerre Nord. ça rentre pile poil. Le chargement était déjà lourd avec les patates, là ce coup-ci, j'oublie la conso et la bonne moyenne. Je me cale à 82, l'AD BLUE, le GASOIL commencent à baisser depuis Zaragoza jeudi. Le point fort de la journée, c'est qu'il y a du soleil et un peu partout des champs innondés. L'alarme adblue sonne depuis un moment, je fais le plein à Tournus, ensuite je longe la Saone qui finira bien par engloutir la N6 (la D906 pour les plus jeunes). Pause douche casse dalle à Macon.
Ensuite c'est au tour de l'alarme gasoil de sonner, y a de la marge quand même, l'ordi annonce encore 130 litres ça doit suffire pour aller à Beaurepaire et revenir à la kommandantur. Aucun bouchon sur l'A46, un XPO en frigo me fait des grands coucou, je sais pas qui es-ce, mais coucou !! Il y a inspection générale du Fenwick quand je livre à Beaurepaire, en plus c'est un lecteur occasionnel du CDB qui fait ça ! Pour finir, retour au bercail, je me cale au lavage, les rouleaux sont toujours HS, je fais tout au balais, c'est long mais ça fait du sport. Enfin, le principal, c'est que ce soir, je cale une 11, en 2018 c'est bien ce qui compte le plus pour devenir un bon chauffeur.
Grasse mat ce matin étant donné que je décolle à 4h57, ce qui constitue une sorte de record depuis le début de la semaine. Comme j'ai pas de pression, j'y vais tout doux avec les bigbag, de toutes façons, pression ou pas, une fois passé le magnifique village de St Peray et qu'on attaque la Côte du Pin, il y a plus moyen de faire d'exploits. Quoique tous ceux qui ont voulu en faire s'en sont mordu les dents. 1h40 d'efforts plus tard et une conso de gasoil explosée je me radine chez le plus gros employeur de Boffres à savoir les chips la Ducale. A 7h pile le dechargement commence, le temps de prendre le café avec le bigboss, je redemarre une demi heure plus tard. J'arrive en pleine heure de rush à St Peray, et comme j'ai rien qui presse autant passer à la maison.
Mon rechargement est à La Voulte, je me demande ce que fout cette ville en Ardèche. Je deteste La Voulte. D'abord, il y a longtemps en voiture, ça m'avait valu une semaine de retrait de permis, le panneau d'entrée du bled à la ruine moche était placé bien en amont, resulat 112 au lieu de 50, le radar étant mis juste après le panneau. Plus recement, je me suis fait rayé ma Clio presque neuve, et en même temps pris 135€ pour stationnement, je précise un froid matin d'hiver, un dimanche de marché aux puces, bref, j'execre La Voulte. N'allez pas à La Voulte. Bref, aujourd'hui je suis OBLIGE de m'y rendre afin de charger un splendide voyage de poubelles, en l'occurence un complet de bigbag vides et souillés. J'ai eu droit à tous les contrôles possibles et immaginables alors que c'est même pas de l'ADR, le cariste et son chef se sont pris la tête, ça a pris 2h pour charger.
De là, je monte direct à Salaise sur Sanne pour vider. RDV 14h, mais il y a un peu de retard, je ressors à 15h avec en recompense un chargement de 26 palettes de boissons à Davezieux, journée Ardechoise donc. On a mis 1h30 pour charger, quai en pente, avec un gerbeur et surtout pas de palette sous les 1/2 palettes de flotte, j'ai bien failli tout envoyer chier et rentrer à pinces. Retour au dépôt ou ça va nettement mieux pour vider avec l'aide de José et Régis et un transpal electrique normal et surtout sur terrain plat. Je recharge 2 pauvres livraisons pour Castres, ce soir j'aurai bien aimé avoir de quoi rouler 3 ou 4h, mais non, j'ai de l'amplitude jusqu'à Loriol pas plus, alors ZOB, je stoppe à la maison, je serai aussi bien tranquille pour roupiller surtout avec les pleins de gasoil, vu les prix du GO, les vols vont redoubler.
Il faisait 13°c à 4h45 en partant de St Peray ce matin. Mais un peu partout il était question d'alerte à la neige, bon, il est probable qu'il neige en Finlande ou dans le nord de la Suède, mais ici avec 13, j'ai un peu de mal à y croire. Bref, je demarre tranquille destination l'A7 à Valence Sud, avec la ferme intention de vider mes 2 clients à Castres ce matin, c'est jouable, à condition de pas trop trainer quand même. Le frigo est réglé sur +20°, autant dire qu'il ne tourne pas trop. Histoire de couper la poire en 2, je me suis calé à 85, oui en ADR c'est bien 85, t'es pressé, mais dans le respect. Après Nimes c'est un vrai déluge, à tel point que quelques bagnoles sont parties en aquaplanage, j'ai peur moi-même car ça commence à pas mal rouler direction Montpellier, heureusement après Lunel, on est triés, les bosseurs partent ) droite, les transiteurs restent tout seul à gauche sur l'A9. Comme de toutes façons ça passe pas en 4h30, je me pose à l'Autogrill à Montblanc. Le vendeur veut absolument me placer un café double et un jus d'orange, mais il a revé, il sait pas que je suis une pince, j'ai dit OK, mais au prix du simple et du verre d'eau. Non, mais ils se touchent ici ! La nuit c'est fermé, et ils voudraient me plumer le jour ? Qu'ils aillent se faire taper dans la colonne !!!!
Le jour a fini par se lever à Beziers, mais la pluie continue toujours, autant dire que j'ai pas battu des records de vitesse sur la N112, mais malgré tout, je finis par me radiner à 10h30 chez le premier client à Castres, usine Seveso, j'ai l'habitude, ici ça rigole pas. Pour vider 6 IBC, ça a pris presque une heure, j'ai bien cru que j'arriverai pas à faire le second avant midi. Là bas, j'avais 3 pauvres colis et 2 longs tubes, ça a été impec, à midi pile vide. Retour sur mes pas, toujours sous une forte pluie, pendant qu'il tombe des flocons énormes sur l'Ardèche parait il pause gastro solide juste après St Pons.
En repartant, je pensais à autre chose, j'ai regardé fixement le radar discriminant avant le Poussarou, et Flash Gordon ! C'est 50 ici, j'avais zappé. Décidement, c'est pas ma semaine. Bon, je m'en fous, j'ai encore mes 12 points. Au pire j'irai faire le stage si ça doit s'aggraver. Je dois charger 15 palettes à la base Leader Price de Sauvian pour Bron, pas grand monde sur le parking, et surprise, je charge des piles de EPAL, des cartons pliés vides et des Piquets en bois pour faire des box avec les cartons sans doute. Du coup, c'est vite chargé. De là, j'ai encore 1 palette à prendre pour Charvieu dans l'enclave Turque à Sète, chez les transports EKOL. Y a le paquet de tracteurs en solo en attente, et aussi un sacré paquet de semis vides et pas toutes dans un bon état de santé. Sur le quai comme tout degroupeur qui se respecte, il y a des cases "Départ", sauf qu'ici c'est marqué IZMIR, ISTAMBUL, etc... Bon ça part dans des semis qui vont prendre la bateau, mais quand même... Du coup, après ça, y a plus rien à faire sinon que de me hater vers la maison, je me pose dans la ZI de Gallargues, au calme loin de l'A9, il pleut encore et encore.
Déjà la dernière semaine de janvier, ça passe à une vitesse de folie tout ça ! Pour fêter ça, je demarre à 5h32 ce matin. C'est pas que j'aille bien loin, mais pour être avant 9h à Charvieu Chavagneux, il vaut mieux compter large, et passer avant la guerre sur l'A46. Le trafic se charge pas mal après Condrieu, c'est lundi, il pleuvasse, gross mefiance. ça freine déjà pas mal après Mions, mais je passe encore pas trop mal et j'ai pas tellement transpiré pour rejoindre l'A432, ensuite, dans mon sens c'est tout nickel, par contre de l'autre côté... Ceux qui se tapent ça tout les jours, et ben je leur tire ma casquette, c'est cool de vivre loin des villes mais ils doivent se ruiner en essence, en temps, en nerfs. Du coup je me radine à 7h45 chez le client, il y a juste une palette à poser, mais il faut attendre. D'un autre côté je suis pas specialement pressé de me jeter dans le bouchon pour revenir sur Lyon.
Après reflechissement, je me suis dit que pour aller à Bron, je devrais passer par Montcul (F-69124), je ne fais pas d'arrêt à Montcul, juste je traverse tranquille. Sur l'A43 ça roule encore pas mal, mais je finis quand même par arriver au super magasin Leader Price de Bron Parilly, le supermaché typique des cités, pas de place pour manoeuvrer. En 10 minutes c'est vidé, mais je suis coincé sur le parking à cause d'une voiture, certes bien garée, mais qui me gène. Au bout de 20 minutes arrive une dame, disons le genre qui m'enerve et qui me dit "ah ben je croyais qu'il y avait que les femmes qui savent pas conduire"... Je ne réponds pas car je suis Roumain et que je comprends rien. De là, je me tire à Carrefour à Givors, j'ai une demi semi de boissons à charger pour le 60. C'est encore un peu la merde sur l'A46, il est quand même 10h... Entre l'acheteur, le preparateur, le vendeur, rien ne va plus, finalement la plaisanterie va durer une heure, retour au dépôt, je prends une palette pour le 76 en passant à Bellegarde Poussieu.
Moi qui pensais completer au dépôt pour le 60, je vide tout, et je me retrouve à la tête d'un complet 67 palettes pour Lodi ! Cool, je peux remettre ma casquette d'international Driver. Lodi c'est que la Lombardie, mais ça me va très bien car je me contente de peu, nous sommes en 2018. A 16h, je suis prêt, et GOOO ! Vu l'heure bien sûr j'évite la traversée de Grenoble, je fais le tour par Chambery tout good. Pas un chat au tunnel si bien que je me pose au péage de Rivoli avec 8h40, ça suffira pour un lundi.
Dans la vie, il y a des choses compliquées a décider. Par exemple, tétine ou téton, chêne ou sapin ? Fromage ou dessert ? La bourse ou la vie ? La cigale ou la fourmi ? Ce matin je dois choisir entre A4 et A21. L'A4, c'est plus court, mais ça me fait arriver pile dans le rush à Milan, l'A21, plus long de 12km, mais plus tranquille. Donc, va pour l'A21. Bien sûr quand je décolle à 5h05, ça passe nickel pour sortir de Torino. Il y a du brouillard ce matin, en Italie c'est un peu normal, mais la visibilité est correcte, il y a bien longtemps que j'ai pas vu du brouillard bien épais, et franchement ça ne me manque pas. Je quitte l'A21 à Broni Stradella, ensuite faut pas se gourrer, parce que pour rejoindre Lodi, on change de route toutes les 5 minutes, c'est pas bien indiqué et j'y vois que dalle pour faire marcher ma mémoire visuelle. Finalement j'arrive à 8h10 à Lodi, après avoir eu quelques ralentissements, mais rien de grave, 3h de volant quand même.
Ici ça attaque à vider à 8h45, mais je ne suis pas le premier, pourtant je sais pas pourquoi, mais je serai le premier vide de la matinée. Je me voyais camper 3h à quai, et puis non ! Tant mieux. J'ai un rechargement à Stezzano chez Schneider dans la banlieue sud de Bergamo, toujours dans le brouillard, mais finalement ça se lève sur Bergamo, un peu de soleil c'est tout de suite plus agréable. L'usine est immense, et ici, tout est pensé pour la sécurité, partout des affiches mais sur un ton humoristique et graphique, ça change des protocoles bien nian nian qu'on signe sans lire à longueur d'année. Enfin, un conseiller à la sécurité qui se donne la peine ! Un Hongrois est arrivé juste après moi, mais il devait charger hier, du coup, il charge avant, logique assez étrange. Je repars de là avec 7t à 12h30, y a plus qu'à remonter.
Vu l'heure, ça passe nickel à Milan, je me suis calé toute la journée à 82. D'abord c'est bon pour la conso, et hasard ou pas, j'ai vu pas mal la Polizia faire la chasse aux étrangers. Vu que je suis français, je fais gaffe et je me fais tout petit. Je roule tellement doucement que je peux même faire la sieste sur l'A4 sans que ça se remarque. Malgré tout, je fais le crochet par Susa histoire de caler 45 et une douche. Coup de bol, j'ai pas été ralenti dans la montée jusqu'au Tunnel, je passe juste avant la navette ADR. Du coup, je me pose à 17h57 à Aiton, et si vous avez tout bien suivi, je walide une 11 qui compte 11 ! Yeah !!!!
Parce qu'il faut bien decoller un moment ou un autre, je ripe d'Aiton à 5h45. Bien qu'il soit tôt, il y a déjà pas mal de savoyards en route. La plupart mettent (ou pas) leur cligno à droite, direction Grenoble, la chance ! Je trace tout droit et traverse Chambéry avec ses 2 radars discriminants à 80, et le 2e posé dans un faux plat pour bien te troncher. Mais pour janvier j'ai eu mon quota, faut pas deconner. Plus je me rapproche de Lyon, plus ça roule, mais j'ai pas de stress, je me suis tapé les bouchons de Lyon lundi, aujourd'hui je pose tout à Sant Quentin Fallaviero. Je debarque là après le café à 7h30, sans grand espoir vu les avis negatifs de la boutique sur Google Map. Mais il faut tordre le cou aux idées reçues, à 8h15 la semi était vide et moi, content.
Je pensais faire des poubelles, mais finalement, une matinée ramasses s'annonce, et c'est pas ce qui me gène le plus dans la vie. Pour commencer, je tourne definitivement le dos aux bouchons Lyonnais puisque je vais à Dagneux charger 11 palettes pour la Catalogne, à Parets exactement, la commande est prête, mais çça traine un peu pour charger et pour les papiers. C'est pas que ce soit des ramiers, mais le cariste debute. Le sourire est de la partie, c'est cool. J'enchaine ensuite avec 2m de plancher à Vaulx en Velin chez Option. Il y avait un moment que j'étais pas venu dans le quartier, c'est plein de nouveaux immeubles, de nouveaux trottoirs, mais ça a passé crème quand même, tout ça pour charger des piles de chaises en vrac pour Santa Perpetua. Cerise sur le gateau, je termine avec une ramasse pour Igualada à prendre chez Ollier à Beauzac dans le magnifique departement "ami" du 43. L'ardeche du riche en fait. Je me pressais pas, vu que j'allais arriver juste pour midi. Mais le 43, c'est un departement civilisé, le cariste m'a chargé mon lot de 6 octobans, "quand même, on plante pas un chauffeur comme ça ici..." Et oui ! Un cassement de graine rapidos et retour à la Kommandantur.
Evidement, bien que je garde tout, je suis chargé à l'envers. Mon chef m'a quand même donné le choix : Normandie ou Catalogne. Des fois je me demande à quoi il pense ! Quel être humain prefererai aller en Normandie, sauf bien sûr s'il est normand ? Donc, aidé par Mister Franck, je refais mon voyage, le temps de faire les pleins, dire une mechanceté à Régis je repars du dépôt un peu avant 16h. J'ai devant moi 4h08 pour rejoindre Narbonne, c'est un peu court, mais j'ai un Volvo. Certes c'est l'hotel des courants d'air, mais ça marche bien un Volvo. Depuis hier, je roulais à 82 sans plaques orange, cet aprème je suis à 90 avec les plaques, et tout le monde regarde de travers, quelle injustice ! LOL. Le ciel bleu disparait après Valence, étrangement il y a de gros nuages JUSTE au dessus du magnifique chateau classé au patrimoine de l'UNESCO de Crussol. Va comprendre Charles ! Finalement, je me radine avec 5 minutes de marge au centre routier, et coucouche panier le chien.