| Carnet de bord de Décembre 2017 | Partager sur Facebook |
Ce vendredi est doublement magnifique, d'abord c'est vendredi, donc, la semaine est finie et en plus c'est la paye ! Pour fêter le début de décembre, la neige vient s'inviter sur Rhône Alpes aujourd'hui, et pour une fois, j'écoute 107,7 ; radio menteur. Histoire de savoir ou se trouve le bordel. Dans la série des radios qui servent à rien, je cite :
"Des opérations de salage et de deneigement sont en cours, surveillez les panneaux d'affichage"
Bon, je repasse direct sur le service public et Google map, sur Lyon tout est au vert c'est le merdier sur l'A43. Je demarre à 6h, de Belleville ça fait passer de justesse avant le merdier lyonnais de l'A46. Au passage, un coucou au chauffeur super sympa avec un FH3 de chez Van de Walle avec une taut sorti vers 7h à St Priest, si quelqu'un le connais qu'il lui passe le bonjour. Une fois passé Lyon, je suis tranquille, la neige a épargné le coin, c'est juste blanc après Vienne, à 8h je pose les rolls vides à Anjou, du coup j'ai presque 2h d'avance sur le RDV à Salaise, coup de bol un camion est en retard sur le sien et je passe entre les 2.
Le drame est arrivé en sortant le 18e IBC contenant une sorte de pâte de peinture qui s'est ouvert pendant le voyage, ça fait une sorte de couche molle de 2cm sur 1m², il me manquait que ça. Je suis obligé de pateauger un peu dedans pour sortir le dernier IBC. Il y a un jet vers la fosse, j'ai le droit d'y aller ouf. Je sais pas si c'est le contact de l'eau froide, mais ça a été catastrophique, le volume à du quadrupler, les parois de frigo ressemblent au pelage d'un Dalmatien, mais j'enlève quand même le plus gros. De la je fais une ramasse ADR à Andance, et je complète à St Clair du Rhône. Retour au dépôt ensuite ou je vide tout et je me jette pendant 2h sur le lavage Karsher et eau bouillante, ça marche déjà un peu mieux, sauf qu'avec le vapeur je vois pas forcement grand chose, j'ai pas fini d'en enlever des tâches de peinture.
Finalement je me radine à 19h à la maison découvrir la magnifique déco de Noel de ma Bibi favorite, au top comme toujours !!! Bon week-end !
Pour aller chez Spit à Bourg Lès Valence de chez moi, à vol d'oiseau y a 4km. Mais voilà, je ne suis pas pilote d'oiseau, mais je m'envole quand même à 7h30, prêt à affronter les bouchons du matin des Ardechois qui vont bosser, il m'aura fallu une grosse 1/2h pour arriver là. Spit c'est un fleuron de l'industrie locale, en gros c'est une planque pour attendre la retraite. Ce matin, le type habilité à receptionner ce que je livre est en stage, onpeupalederanger ; ilfautrouveruncaristehabilité... Finalement, au bout d'une vingtaine de minutes, on finit par me designer un cariste pas habilité, mais qui s'en fout, par contre de mon côté je suis habilité à pousser des palettes de 1300kg d'acide au transpal à mains, pas de soucy !
La dernière livraison se situe à Donzère, mais il y a 2 palettes de cartons d'emballage à charger à Chabeuil au pied du Vercors ou il a dû pas mal neiger. C'est très joli, mais ce matin il y a un fort Mistral qui me rend vite grincheux, je livre ces 2 palettes direct en passant à Loriol, il y a des artistes comme Florent Pagny qui font de l'optimisation fiscale, nous on fait de l'optimisation de métrage de plancher. Je finis quand même par debarquer à 11h à Donzère, il y a 5 cuves d'acide à poser, c'est bon j'ai fait ma muscu pour ce matin. Je remonte à Montélimar charger une demi semi de cartonnages pour la Catalogne et la Lombardie, soit deux régions en passe de devenir independantes. Donc, retour à la kommadantur pour vider tout ça.
Du coup, j'ai passé 3h à quai pour me retrouver chargé avec un magnifique voyage pour Borgo en Corse, bientôt indépendante aussi, mais c'est à poser au Rove car j'ai pas le passeport et on complète avec du Garons dans le 30, à ma connaissance par contre ils ont pas encore demandé l'indépendance en Camargue. J'ai plus qu'à redescendre tranquille, c'est férié cette semaine en Italie et Espagne, la semaine va être longue ! Je me radine à 20h dans la zone à Garons, ou il y a pas de places pour se garer, mais.... j'ai un plan B derrière la zone, au calme, zzzzzzzzzzz
Après une magnifique nuit au calme, je suis suffisement en forme pour parcourir environ 600m d'une seule traite pour aller livrer. Ici, ça va toujours bien, les gars sont cools, et c'est pas partout pareil, en plus il fait super beau, du coup ça met de bon poil. Direction Arles par la 113, d'ici ça vaut pas le coup de choper l'A54, et tu roules "presque" plus vite, d'ailleurs, çça va être compliqué de rouler à 80 sur la 113, mais ce matin la grosse info, c'est que Trump n'a commis aucun Tweet concernant la disparition de Jean d'Ormesson, pour dire à quel point c'est un naze l'americain. Vu que l'heure de pointe est passée, je passe tranquillement la ville la plus polluée de France, FOS, sans bouchons, il est 10h quand j'arrive au musée de la semi-remorque : Les transports SMTRT. Comme j'ai de la chance, je suis à quai DE SUITE, bon après la pause café quand même, mais malgré tout, 1h plus tard c'est plié, ma semi est vide.
Comme je recharge à midi à Miramas, j'ai la joie de retraverser une fois de plus aujourd'hui le viaduc de Martigues. Le pourtour de l'Etang est vraiment magnifique, c'est dommage évidement que ce soit aussi pollué et que suivant ou on tourne la tête on tombe sur de l'industrie lourde et moche. Mais, je me demandais, admettons qu'il n'y ait pas eu toutes ces industries, le pourtour de l'Etang aurait été defiguré par les promoteurs immobilliers, et ça serait moche aussi, du coup c'est quand même resté authentique. A midi je suis rue de Kersauzon, au G7 à Clesud, j'ai RDV à midi, le cariste me dit, bé toi t'es à l'heure au moins... Enfin, une personne sur terre qui sait reconnaitre mes qualités lol.
A 13h et des bananas c'est chargé, je prends quand même le temps de casser une graine et j'entamme ma montée face au Mistral qui souffle encore pas mal ce mardi. C'est ma semaine A7Liner. Je fais un arrêt RSE à Montélimar. Vu l'heure je passe en plein merdier sur l'A46, j'hésite à faire le grand tour par l'A432, et merde, je suis pas pressé. Quand j'arrive à Reyrieux à la base Intermarché, le parking est loin d'être plein, j'ai un quai direct, et INTERDICTION FORMELLE de rester sur le quai pendant que ça vide. Moi personnelement, ça me va, à 19h15 je suis vide. Mon rechargement tombe alors sur mon téléscripteur Samsung : Je recharge à Echirolles. Il fait bien froid encore en passant sur les hauteurs et la neige ici a pas encore completement fondue. A 21h15 je me radine au pied des barres d'immeubles à Echirolles, il fait un froid de conard.
La nuit aura été bien froide et ce matin, c'est tout givré, c'est joli. Aussitôt que les 11h s'affichent, je démarre pour aller charger. Philippe est déjà en place, et il se les gèle. Cest bien joli un fourgon avec ouverture integrale mais t'as pas grand chose à faire. Alors, pour se rechauffer et parce qu'il est gentil, il m'aide à charger mon IBC d'acide. Autant pour rentrer sur Grenoble c'est une grosse misère, autant pour sortir, ça a roulé nickel, j'ai un complement à Voiron pour Leeds, en ADR évidement. A la radio, la grosse info, c'est la mort de Jhonny, même sur Culture ils ont fait des dossiers sur le sujet, bon, avec eux c'est toujours sur un autre angle, mais toujours interessant. Enfin, ça c'était avant le drame bien sûr...
Juste après être sorti à Rive, je reçois un coup de fil de la maison, ma femme a une voix blanche, je comprends que ça va pas. C'est pas la mort de Jhonny, mais mon chien Elliot. Ce matin, il s'est levé normal, et puis, elle l'a trouvé dormant de manière habituelle, mais dans un endroit ou il dort jamais d'habitude. On savait que ça allait arriver, Elliot aurait eu 17 ans début janvier, mais ça fout un coup. Il aura eu une belle vie de chien, fait un nombre assez conséquent de conneries, aboyé jusqu'à hier encore sur ceux qui auraient l'outrecuidance de longer le mur de la maison, il était devenu sourd, ne voyait plus trés bien, mais sentait encore l'odeur du poulet roti à 2km à la ronde. Pourtant il avait mal débuté dans la vie, quand on l'a eu, il avait été abandonné, attaché à un arbre. Il lui en est resté une crainte absolue des uniformes et une impossibilité de le trimballer en voiture. On a jamais su pourquoi. A son tableau de chasse, il y a une calandre et un capot de VW Golf, il s'est fait taper un jour lorsqu'il était jeune, mais il s'en est sorti juste avec des bleus, bref il avait le cuir solide ce con de chien. Mais je l'aimais beaucoup, c'était mon chien, il était pas intelligent on se ressemblait beaucoup finalement. Du coup, je pourrais jamais oublier la date de sa mort, dans 10 ans, à la télé, Hanouna sera un vieux con, il presentera une emmission hommage à Jhonny, mais ils diront pas un mot sur Elliot.
De retour à Jarcieu, je vide ma semi, et je vais la poser chez un pepinieriste à Manthes à quelques kilomètres de là pour la charger, je reviens en solo, et comme j'ai pas eu envie du tout de prendre une fourgonette pour monter ma cuve d'acide à Le Cheylard je prends une taut. Pour aller au Cheylard, j'ai eu la lumineuse idée de monter par Tournon, avec une tonne ça va. Mais il y a rien à faire la route est dure dans la vallée du Doux. Heureusement c'est joli et que la neige à fondu, je débarque finalement à 14h30 chez Michmich City. Je regrette pas du tout d'être monté en semi parce qu'avec les vagues, de l'acide a réussi à sortir de la cuve et ça pue, c'est une horreur, j'imagine bien ce que ça aurait donné dans un Master. Pour revenir j'opte par la Vallée de l'Heyrieux, c'est plus long, mais plus roulant, c'est l'Autoroute des Boutières. La route est piegeuse évidement mais on est en ardèche, c'est normal en tous cas, il fait un beau soleil et c'est beau.
De retour à Jarcieu, je pose la taut et je retourne à Manthe chercher ma semi. On complete avec une bricole à quai pour Narbonne, je redecolle à 19h. Je vais au bout de mes heures sur l'A9. Les parkings sont déjà pleins depuis un moment, je sors à Agde au petit bonheur la chance et je trouve une gache potable dans la ZI de St Thibery, 9h58, ouf, j'ai un chien qui doit veiller sur moi !
N'étant pas certain du tout de l'accès à la pépinière, j'attends le coup de fil du client. A 8h pile j'ai l'info qui me fallait, j'ai bien fait d'être raisonnable pour une fois. Il n'y a qu'un seul accès, et par la N9. Finalement dormir à St Thibery c'était pas si con, à 8h30 je suis au lieu dit de ST Jean de Libron, l'endroit est magnifique, et finalement éloigné de tout, c'est tellement resté dans son jus qu'on pourrait y tourner des films d'époque. En attendant, ce matin à la pépinière, ils ont du pain sur la planche, la semi est presque pleine. Je descends mon lot de Narbonne, et les gars attaquent, le déchargement va durer jusqu'à midi, à chaque fois, il faut bouger un peu pour approcher des lieux de plantations pour gagner du temps. Une fois vide j'ai environ 1cm de boue tassée sur le plancher heureusement il y a de la flotte pour nettoyer mais pas trop de pression, je fignolerai à l'eau chaude, un jour.
Du coup, c'est bien mourru pour vider avant midi à Narbonne, tant pis, je fais un crochet au centre des routiers et je vais vite me caler devant le portail du client ou il y a déjà un camion de messagerie en attente. Avec tout ce temps perdu, j'ai un peu de pression du coup : Demain c'est férié en Espagne, et j'ai Vic à ramasser avant 16h30/17h. En repartant à 14h15 de Narbonne ça faisait plus que juste. Pour me detendre j'ai appelé à Vic après avoir passé la frontière, parce qu'en ce moment avec les travaux au Perthus on a vite fait de perdre du temps, ils m'ont dit que de toutes façons, ils étaient obligés de m'attendre. J'ai quand même mis mes chaussures de plomb parce que j'ai le complement à Santa Perpetua de Mogoda, avant 18h. Tendax. De toutes façons, y a qu'avec la pression que j'avance. Autant dire que ça a pas trainé pour prendre les 4 palettes, arrivé à 16h47 reparti à 17h01, record battu, j'ai même pas eu le temps d'aller prendre un café avec Adrian "El Loco" qui lavait son \8/ dans la ZI voisine. La plupart des boites ici font le pont, on se croirait un dimanche presque.
Je redescends ensuite tout feu tout flamme par le C17 jusqu'à Barcelone, ça roule fort ce soir, mais presque pas de bouchons en pleine heure de pointe en passant à Grannollers. Du coup j'arrive à 18h pile chez le client. Il y a des camions dans tous les sens, finalement je vais devoir attendre une bonne heure avant de passer à quai. OUF, ça me rassure. A 19h45, je règle le frigo sur Thermostat +10°c. Passé La Roca, il y a plus personne, mis à part quelques étrangers et quelques français qui remontent, les parkings sont vides, vu l'heure ça fait bizarre. Avec le temps perdu ce matin à Béziers, je vais pas remonter bien loin ce soir. Enfin, j'ai largement passé la frontière quand même, je passerai pas la nuit au Dallas, mais sur le parking d'Intersport à Narbonne, avec le frigo qui tourne, j'enquiquinerai personne à part moi. 22h45, rideaux !
En partant ce matin à 7h45, la zone commerciale de Narbonne dort encore, mais ça ne va pas durer. Avec les fêtes de fin d'année qui approche, il faut être severement burné pour s'aventurer dans ce genre d'endroits. Pour le moment, et vu qu'il me reste 2m de plancher, je dois appeler de Nimes, au cas ou. Mais à Nimes, il y avait rien, on entrevoit la possibilité que j'aille livrer direct à Roanne, mais pas sûr. Ne pas savoir, ne rien prévoir, c'est la story of my life. Finalement c'est arrivé à Tain que j'ai la confirmation, je dois monter vider à Roanne, avant 16h, mais aussi avant ça passer au dépôt poser les 4 palettes de Vic. Au dépôt, Antho joue les équilibristes, un vrai sportif, la taut ça lui manque ça se voit. J'ai de mon côté juste le temps de poser les palettes, mettre du gasoil pendant que je finis ma coupure. Régis et Antho viennent me narguer : "Tu viens pas bouffer avec nous ???"
Si ce matin, c'était relativement calme sur l'A7, c'est pas la même cette après-midi. De plus en plus de trafic, et de plus en plus de glands. Quand je dis glands, c'est tous les pères la vertu qui roulent à 75 sur l'A47 avec leur grosses bagnoles diesel et qui crient au scandale parce que tu doubles, et quand tu doubles tu as forcement le connard gland qui arrive derrière toi à la vitesse folle de 91km/h qui te fais de gros appels de phares parce que LUI il est encore plus pressé. Des jours j'ai envie d'en ecraser un, juste pour l'exemple. Mais je me contiens. Heureusement ça passe pas trop mal à St Etienne, et je suis à peu près tranquille jusqu'à St Germain Laval. Pour aller dans l'ouest de Roanne, c'est le mieux. Le temps est bien changeant, il neige par moments avec du soleil, mais arrivé à Roanne, il neige pour de bon. Le cariste gueule comme un veau parce que c'était prévu à vider lundi. "Ce qui est faite n'est plus à faire..." Mais visiblement c'est pas son souci.
A 16h15, je suis vide, et je peux partir de la tannerie, il neige encore, mais ça tient pas. Du moins en ville, aussitôt que je monte un peu, ça colle. Je file direct me mettre à quai chez XPO à Andrezieux, dans l'autre sens il y a un monde fou, et dans la zone de chantier, juste avant Montbrison, ça bascule de 2 à 1 voie. Il y a un type en bagnole qui roule au pas, le doigt bien tendu en l'air, et un camion derrière qui fait des appels de phares. Derrière le bouchon s'étend jusqu'au péage de Veauchette casiment. Comment ne pas devenir violent par moments ?? Du coup je me repose un peu quai 63 pendant que ça charge. A 19h30 c'est plié, je peux me rentrer. Le trafic s'est calmé un peu, j'ai passé Givors presque sans freiner, un exploit ! Il est 21h38 quand je me gare à la maison avec 9h45 de guidon, et c'est enfin le temps de debrancher un peu. Ce soir, il y a qu'un seul chien qui vient me dire bonjour, ça fait bizarre.
Pour une fois la météo ne s'est pas trompée, il pleut, de la vraie pluie bien mouillée qui va nourrir la terre Ardechoise. Le plus choquant dans tout ça, c'est que j'ai été verifier vers 2h du matin, ça tombait super bien parce que j'avais prévu de partir à 2h30 ce lundi. Chose completement incroyable, la temperature qui frolait le 0 hier est passé d'un coup à 12. Pour un peu, on pourrait sortir en tee shirt. Je fais le malin comme ça, mais je suis parti un peu comateux, tellement comateux que j'ai enfermé mon chien Pitchou venu me dire au revoir de manière courtoise dans le garage, quel idot ce chien, c'est ma femme qui l'a entendu pleurer dans le matin, sans même savoir ou il se trouvait et surtout sans comprendre comment il est arrivé là. La descente est bien pénible ce matin avecun horrible vent du sud, donc de face. Malgré tout, je finis par remplir mon contrat de la journée, livraison avant 6h à Gignac, je suis arrivé à 5h13.
Profitant que 2 choix s'offrent à moi, à savoir : (1) refaire le monde à la machine à café ou (2) aller roupiller du temps que ça vide, j'opte pour l'option (2), c'est pas du luxe. Une heure plus tard, c'est fait, je quitte au plus vite sous la banlieue Marseillaise ou il pleut pas mal, avant que ce soit completement la guerre sur l'A55. Après Vitrolles il y a plus ame qui vive, je suis bien content. L'étape suivant m'amène à Noves à côté de chez Mesguen pour charger 4 palettes de cartons pour les pommes. Je dois attendre un peu parce que ça arrive dans un autre camion, mais à 8h30, c'est fait je peux aller à ma ramasse suivante à 800m à vol d'oiseau en face, mais il y a un Bompas, qu'on ne peut franchir que par le pont. Vu l'heure, j'ai quand même mis un peu plus de 30 minutes pour y arriver, Avignon, c'est vraiment devenu la misère aussi. Le fille de l'accueil ne me dit même pas "bonjour", mais juste "ilvafalloirattendre" donc, fort de mon sourire ultra brite avec la fleur entre les dents et tout, je retorque par un "bonjour, je reviens à quelle heure ? 14h ? 20 ? 22h" Finalement j'ai fini par avoir une réponse "normale" : "bonjour, il vafalloirattendre, 30 minutes"
Donc, une demi heure plus tard, le preparateur vient me chercher, je prends 8 palettes pour le 78. Complement ensuite à Montélimar, j'ai 4 lots à prendre, mais finalement ça rentre pas tout, je peux pas non plus gerber comme si j'étais à quai au dépôt, on fait ce qu'on peut en fait. En passant je livre mes 4 palettes de cartons et je me vide tout le reste à quai au dépôt. Y a rien pour moi ce soir, donc, après une petite sieste je me rends un peu moins inutile sur le quai, et Régis insiste lourdement le soir pour m'inviter à manger une specialité Beaurepairoise : Le KEBAB. C'est assez original comme concept, je connaissais pas.
Après une bonne nuit de sommeil, je demarre à 6h et toujours sous la pluie, la route pour rejoindre le péage est particulièrement casse gueule. Au péage je récupère Celestin qui est stage pour 3 semaines chez nous. Le pauvre, il est pas gaté. Quoi que moi non plus je suis pas gaté, parce que pour m'occuper ce matin, je dois aller charger à 8h à Lissieu. Juste au nord de Lyon, c'est vraiment l'heure limite limite pour monter. Tout au plus ça freine vers St Fons, mais rien de méchant, c'est juste une fois sorti à Limonest que ça a merdé comme il faut avec les travaux de l'échangeur de l'A89. On a passé exactement 30 minutes dans le bouchon, c'est assez exasperant en fait.
En arrivant chez TFMO, il y a déjà de la lumière, je peux même me mettre à quai, et comme c'est une bonne boite de frigos, on touche à rien, du coup je mets Celestin sous mon bras, on va au café à la station juste à côté, une éternité que j'y avais pas mis un pied. De retour au camion, la semi est presque pleine, à 8h45 on peut repartir. Je traine un peu histoire que les bouchons se calment un peu, et je pense pas avoir eu la plus mauvaise des idées, ça passe presque bien, les gones et les gonettes sont au boulot, tant et si bien que je me radine avec 20 minutes d'avance sur le RDV à la dechetterie de Salaise. IMPEC.
Une fois vide, retour à la kommandantur, Celestin est tranquille, il va plus devoir me supporter, c'est un bon ptit jeune. Je decroche mon frigo au profit de mon plateau, oui, je dis mon plateau parce que je tombe souvent sur le même ces temps-ci, c'est un faymonville je crois, pour dire à quel point je suis un passionné du plateau. Il est chargé avec un énorme clim de 12m pour Anvers. Le chef m'a dit boulot cool, pour le port. Comme j'aime bien savoir ou je vais, je regarde un peu l'adresse, c'est en plein centre d'Anvers...
En montant, le chef me confirme qu'effectivement c'est en plein centre et qu'il faut y être demain avant 11h. Ma foi, je me disais aussi : Primark, ça fait pas trop nom de transitaire. Contrairement à Hessenatie, Zuidnatie, Cacanatie. Demandez un peu à vos meufs, si elles connaissent Primark et on en reparle. J'ai revu le soleil bizarement après Lyon, la vallée de la Saone c'est joli avec une belle lumière aussi. J'ai fini par me radiner à la station à Troyes un peu avant 19h, c'était déjà blindé, mais j'ai trouvé une gache tranquille face à l'autogrill. Ce soir pas de Régis, donc, pas de kebab.
Y a pas que moi qui suis matinal aujourd'hui, on est 3 à partir en même temps, il est 3h40. Malgré tout, une fois sur l'A26, c'est le desert, il y a plus personne tant mieux, je peux écouter les redifs de la nuit sur INTER, détendu. La météo reste calme jusqu'à Reims, ensuite je vais attraper du vent et de la pluie, ça va pas me lâcher de la journée. Un temps qui ne donne qu'une seule envie : retourner sous la couette et hiberner. C'est à l'approche de Valenciennes que le trafic commence un peu à devenir pénible, déjà 7h. Je dois être imperatif avant 11h à Anvers, quand je checke le trafic sur Map, je prends peur, le sud de la Belgique n'est qu'un vaste parking (le nord et l'est aussi, mais ça ma concerne pas aujourd'hui). Le parking de l'ancienne douane est déjà bien vidé, je peux enquiller 45 minutes de sieste tranquille.
C'est au reveil que j'ai appris la disparition tragique de Carafon, happé par une voiture sur un parking en GB. Toutes mes pensées vont bien sûr à sa famille et ses amis, juste avant les fêtes, c'est dur. On était pas d'accord sur tout, bien évidement, mais c'est quand même injuste pour lui. Il reste son portrait sur le site FDR, je vous ferai passer le lien si vous ne savez pas ou le trouver.
Il tombe des cordes sur la Belgique, et ce matin ça roule vraiment très mal, sans compter de nombreux accrochages. J'ai mis un temps infini pour faire le trajet jusqu'à Bruxelles, j'ai quand même coupé un peu par l'A12, au moins 20 piges que j'y suis pas passé, il y a toujours ces satanés feux. Débiles. Malgré tout, j'approche d'Anvers tranquillement, et cette fois-ci ça roule nickel. Je roule plein centre, à travers les rues commerciales, c'est très joli avec les guirlandes, le tram au milieu, les passants, les vélos... Je dois m'enfiler dans une toute petite rue, les monteurs, des Irlandais ont bloqué la rue principale pour que je puisse manoeuvrer : Du Velours.
Une demi heure plus tard, la clim que j'avais sur le plateau était à 30m de haut, impressionant. Le Primark aura du chauffage cet hiver et du frais cet été. Je repars vite fait le temps de signer les papiers, direction l'Alsace, pour demain évidement, aujourd'hui ça sera techniquement pas possible. Philippe m'avait prevenu, il neige plus loin, et bien que j'ai eu du mal à le croire, c'était vrai, et ça roulait pire que mal évidement. Plateau vide, c'est génial niveau adherence, au moindre coup d'accelerateur ça partait en sucette. J'ai quand même réussi à arriver au parking pourri de Leglise, 8h50, j'ai pas insisté et je cale une 11. Demain, il fera jour en esperant que ça fonde un peu.
Avec le vent qu'il a fait toute la nuit et la flotte qui est tombée, la neige a bien fondue. Le vent a tellement secoué la cabine, qu'on aurait pû m'ouvrir les portes de la remorque que je ne m'en serait pas rendu compte. Il faut dire aussi que je suis vide et en plateau, du coup je craignais pas grand chose. A 4h28, je fais pipi dans une sorte de soupe neigeuse, c'est joli, et 2 minutes plus tard c'est parti dans la nuit noire et obscure. A la faveur d'une éclaircie, j'ai aperçu une longue étoile filante, il parait que c'était festival cette nuit. Il y a un vent horrible tout le long du trajet mais je passe le Luxembourg comme qui rigole, mais déjà dans l'autre sens ça roule au taquet, ça freine même bien en passant Thionville, je regarde l'heure : 05H43. Les 57, c'est pas des feignasses. Pour aller charger à Reichshoffen (67) je savais pas trop par ou passer, j'ai longuement hésité en fait : Par la Sarre Allemande, par Sarlouis ou par Haguenau. La météo étant assez incertaine, je suis finalement passé par Haguenau. Le temps d'un café sur l'A4, je me radine à 8h30 chez Alstom.
Ce matin, c'est mon jour de dépucelage, le dépucelage du convoi exceptionnel. J'en avais parlé à Tim hier, il m'a dit, détends toi, fais toi beau, ça va bien se passer. J'ai donc enfilé mon plus joli blouson fluo, et j'ai commencé par étirer le plateau, le temps que je comprenne comment ça marche j'avais étiré de 3m, ça faisait beaucoup, 1m suffisaient. Par chance, il y avait déjà un camion au chargement, j'ai eu le temps de faire des exercices. Je charge 2 appareils de voie ferrée, qui répondent au doux nom "d'appareils de dilatation" rien à voir heureusement avec mon depucelage du jour ! Petit quand je jouais avec mon Berliet TR260 de chez Solido, j'aurai jamais imaginé y poser dessus 2 bouts de rail Jouef, j'aurai dit : "non ça existe pas" et pourtant si ducon. Il faut donc pas longtemps pour charger les 2 morceaux, 10 minutes. Je balance 10 sangles ça devrait suffire, le gyro, le panneau tout neuf et vogue la galère. Je vais ma caler sous la douche insalubre du centre routier de Strasbourg en attendant Adrien, avec son DAF XF510ssc 6/4.2 et sa deboitable Notteboom qui m'amène les autorisations et un panneau pour l'avant.
De là, il ne me reste plus qu'à rouler vers le sud, il fait un joli soleil dans la plaine Alsacienne, c'est CHOLI. C'est du coté de Benfeld que je vois un camion avec un gros sticker fuschia s'engager nerveusement sur la N83, aucun doute, c'est le gros Alec. Obligé de me déporter sur la voie de gauche ! Bon, pour la peine, il m'a payé le café un peu plus loin, ça roule en SCANIA VABIS S-u-p-e-r \8/ R730 avec une Taut Krone Hayon plancher renforcé chassis peint, ça a les moyens. On se perd un peu plus loin vers Selestat, calé à 78 j'arrive à devoir encore freiner derrière des PL qui roulent à 70, quelle région de merde pour rouler ! Heureusement après Mulhouse ça va tout de suite mieux, il se met à tomber des cordes, et ça me lachera pas de toute l'après-midi. Il est à peine 19h quand je débarque sur un super bon plan parking juste après le Poulet de Bresse... Merci tonton Sweden pour ce bon plan sur le forum !!!
Mis à part quelques relais de nuit, et surtout une pluie et un vent d'enfer, j'ai pas été emmerdé de la nuit. Longue nuit, parce que ça sert à rien que je parte trop tôt. Oui, à ce qu'il parait c'est interdit aux convois sur l'A46 jusqu'à 9h. J'avoue que j'en sais rien. Donc j'attends 7h pour aller me caler à 80km/h sur l'autoroute verte. Les bouchons dans mon sens ont disparu, mais de l'autre côté c'est pas la même histoire. Retour de bonne heure et de bonne humeur au dépôt, je lâche le plateau au profit de la remorque qui m'est attribuée en principe et qui n'a pas fait 1km depuis mardi.
La suite est simplissime, je vais à Chaponnay charger des palettes vouées à la destruction, des fois c'est des medocs, aujourd'hui c'est des brosses à dent. Pratiquement complet de brosses à dents, pourquoi comment, je sais pas, mais c'est tout pour la poubelle. Comme j'ai rechargé avant midi, je me retrouve avec plus de 2h d'avance à Salaise. Je dois attendre, des fois on arrive à passer entre 2 RDV, mais visiblement, le vendredi, tout le monde est à l'heure. Retour au dépôt, je pose mon frigidaire à poubelles et je reprends le plateau à vider lundi à Cavaillon. J'ai pas droit à l'autoroute, donc, je peux à ma guise créer un énorme bouchon sur la N7, en fait je me suis retrouvé derrière une Ligier jusqu'à tain, c'était comique, j'ai calé la régule à 50km/h.
A 19h, je me pose à la maison pour un excellent week-end en famille ! Gros poutous et aimons nous vivants !
La neige ce matin est venue saupoudrer le magnifique paysage du sud Vivarais. Bien sûr la DDE a été prise de court, car ils ne reçoivent pas les alertes météo, de deux choses l'une, soit ils s'en foutent, soit on leur donne pas les moyens de travailler, je pencherai pour la seconde solution. Qu'a celà ne tienne, pendant que les centimètres s'empillent on boit quand même le café avec mon voisin, je jette un oeil quand même à Map, et c'est pas beau... Ce qui me rassure, c'est que les autres DDE ont pas fait mieux, curieux du malheur des autres, je regarde la situation du trafic autour de Lyon, et j'avais jamais vu autant de rouge. De mon côté j'ai mis 35 minutes pour sortir de St Peray (3km), c'était tellement gelé en dessous que le camion glissait tout seul à l'arrêt, heureusement, il y a de bonnes bordures de trottoir. Sur la N86, c'est guère mieux, mais ça roule quand même. Je recupère l'A7 à Loriol, la neige se transforme en pluie après Montélimar, ça fait rapidement une sorte de soupe sur le plateau. La pluie ne me lachera plus jusqu'à Cavaillon, mon père me rejoins au bar du MIN, je suis allé exprès un peu en avance sur mon RDV de 11h pour vider.
J'ai un numéro de contact, j'appelle un peu pour faire le point avec la grue. Soit disant, à cause de la neige, la grue a pris du retard, mais elle arrive. Je vais me mettre en place sur l'emplacement que me designe la gardienne du site à deux pas de la gare, face à l'ancienne Sernam qui tombe en ruines. J'ai largement eu le temps de dessangler et tout ranger. A 11h30, la grue n'est toujours pas là, mon contact SNCF ne répond plus. Mais le grutier finit par m'appeler completement paniqué, il s'est perdu dans Cavaillon. Je le vois face à la gare, le type comprend que dalle, je comprends vite que j'ai à faire à un prix Nobel. Je cours à pieds le rejoindre, pour lui expliquer le chemin, après s'être encore gourré un fois ou deux, il finit par arriver. Le truc drôle, c'est que j'avais une veste verte quand je suis allé le retrouver, et une fois qu'il est arrivé j'ai mis ma bonne veste jaune fluo deguellasse et il m'a pas reconnu du coup : "Je suis en retard, il y avait un accident sur la route !" Encore un bon vieux mytho, même pas physionomiste pour un rond. Quel tocard ! Il mets sa grue laborieusement en place, à moi de mettre les élingues, mais le type ne m'inspire pas confiance. Il arrive pas à lever. Donc, il me fait bouger pour me rapprocher de la grue, on raccourci tout ce qu'on peut, mais il y arrive toujours pas. Du moins ça lève, mais la sécurité sonne, il refuse de vider. Que faire de plus ??
Du coup, j'en ai marre, depuis 2h sous la flotte, j'ai froid. On part en bagnole avec mon père manger un bout en attendant que le boss du grutier prenne une décision. Du coup, un autre grue est arrivée, avec aux commandes un pro. Il m'a dit, t'es tombé sur la brèle, pas de chance ! Il a viré son collègue, et en 10 minutes il a sorti les rails. Du coup, à 15h je peux repartir, j'ai même pas réussit à caser une 3h quel naze !!! Je remonte à vide au dépôt. Finalement j'ai l'immense joie de poser le plateau et reprendre mon frigo... Malheureusement les palettes que j'attends sont encore loin, avec la neige de ce matin tout le monde a pris du retard. Du coup, je bosse un peu à quai, ça m'occupe autant que ça me rechauffe. Morad finit par arriver à 19h, on balance ses palettes dans ma remorque, mon amplitude est bien entammée, et je décide de rester ici cette nuit. Régis qui devient un vrai Beaureperois, m'invite à deguster des specialités culinaires du coin, dans un restaurant dont je ne dois pas donner le nom, je suppose qu'il projette d'y emmener une de ses futures conquètes feminines. Juste pour les impressionner ! Quel lover ce Ray !
A 6h, j'ai mes 11h de coupure, et c'est une excellente chose. Le chef est déjà au bureau, il ferait aussi bien de poser un matelas à côté de son ordi. Y a des mecs nés pour bosser, c'est tout, je vois pas d'autres explications ! Ce matin, point de neige, ça roule nickel bien que ce soit assez humide, ça gèle pas, c'est le principal parce que les saleuses ont dû rester au garage encore. Mon programme aujourd'hui est assez simple, et ça c'est vraiment une excellente chose pour mon neurone. Le Mistral s'est levé, et il me pousse vers le sud. Le jour quant à lui finit par se lever vers Orange et le soleil est de la partie, si bien que je vois plus rien à travers les retros. Donc à peine arrivé à Narbonne, je me pose et avant de me doucher moi-même, je douche mes carreaux. A midi et des bananes, je me radine à la douane, la Guardia a mis en place un dispositif impressionant de contrôle, des fois que Pugdemon passe par là pour les élections du 21. Mais s'il est pas trop con, il passe par la nationale, la Guardia n'y est jamais. A la douane, la fille a battu un record, en une minute j'ai eu ma feuille de transit !
Du coup, j'ai le temps de manger en 20 minutes le long de l'Ap7. Arrivé à Barcelone c'est le bordel complet, pourquoi, je sais pas mais en principe, à 14h ça passe nickel. Dans mon sens, ça allait mais de l'autre côté, c'était impressionant, Barbera-Rubi, à l'arrêt ! J'ai quand même fini par me radiner juste après 15h au centre d'essais IDIADA. Comme d'hab je pars avec 10kg de paperasses sous le bras, ça m'a pris presque 30 minutes pour m'enregistrer. Ils sont impressionants ici. Le dechargement des 2 palettes dure 5 minutes et je peux repartir. Je me disais que je pourrais même tenter de vider ce soir le dernier lot à Peniscola.
Donc, face au soleil qui tape dur aujourd'hui je chausse mes semelles de plomb avec 2 minutes de marge. Mais sur l'Ap7, il y a tellement pas de trafic que j'arrive à gratter un peu de temps. Finalement je débarque avec 9h53 au compteur chez le client, c'est cool. Je leur donne le choix, soit ce soir soit demain, mais visiblement, ils ont besoin de la came. En fait c'est surtout que je voudrais être sorti avant 19h, histoire de caler la 2e 11 de la semaine. Ici, c'est jouable, ils sont assez rapides. En 20 minutes c'est vidé, je peux ensuite calmement sortir et manoeuvrer pour ma tanquer le long de la N340, bilan 9h59 ! Au top !! Et depuis que la traversée de benicarlo est déviée, il y a plus trop de trafic ici, ce qui m'arrange largement au niveau sonore !
Je sors avec difficulté de mon parking un peu après 7h, non pas que j'ai mal dormi, pas du tout, mais que dans la nuit un abruti de XPO s'est garé devant moi, et avec l'arrivée des premiers travailleurs, la sortie est rik et rak, le XPO avait de la place à gogo, mais non, il a fallu qu'il se mette au plus mauvais endroit. J'avais envie de klaxonner de peter son retro de lui crever les pneus, mais comme je suis zen et raisonnable, je me suis juste fait chier et c'est passé finot. Une fois passée cette légère contrariété matinale, je peux rouler au calme direction le sud, enfin pas le grand sud, juste Torreblanca pour rejoindre l'Alcora, haut lieu de production de carrelage. Au passage de l'aéroport de Las Cabanas, j'ai vu un truc improbable, 2 avions IBERIA et des voitures sur le parking, depuis 10 ans qu'il a ouvert, c'est peut être la première fois qu'il sert à quelque chose. A l'Alcora, j'ai seulement une palette à charger, et j'arrive pile pour l'ouverture du guichet à 8h30. En fait, il y a 2 guichets, un Nacional, un Internacional. Evidement c'est fille du Internacional qui s'est loupée ce matin, il y a déjà 3 gugusses en bout de patience avant moi, la fille finit par se radiner à 9h. Heureusement, ensuite ça va vite, 20 minutes plus tard le cariste arrive comme un fou furieux avec la palette et je peux riper.
Le temps est bien moche ce matin sur Castellon, mais c'est l'hiver. Pour completer, j'ai un voyage du king, à savoir un 24 palettes d'oranges à prendre à Sagunto chez Satfer. Il y a une eternité que j'ai pas chargé d'oranges. Autant dire que je suis autant excité qu'un sado maso chez cuir center. Le truc de fou c'est que la commande est prête quand j'arrive, il manque juste un petit détail qui a son importance, le cariste n'attaque sa journée qu'à 11h. Par un coup de bol incroyable il est venu un peu en avance, du coup ça m'a fait gagner pas loin de 30 minutes, soit quasi une demi heure. Je n'ai donc plus qu'à me hater vers le nord.
Après une pause pour manger du côté de Tortosa, j'ai Sweden au bout du fil, on s'échange des banalités affligeantes jusqu'à ce que je me rende compte qu'on a fait caca à la même heure aujourd'hui, c'est un fait suffisement interessant pour que je ne le raconte pas, bien sûr, les médias qui filtrent les infos, à la solde du grand capital, n'en parleront pas, ou est la démocratie ? Il fait encore bon par ici cet après-midi, 15°, du soleil, le top ! Du coup, le reste de la journée a été cool mais avec moins de rebondissements, une traversée au calme de Barcelone, et j'échoue avec presque 9h de volant au péage de Narbonne EST, ou le vent souffle fort ce soir !
Quand je pars à 5h ce matin, j'ai la vision directe sur l'un des plus beaux attelages routiers de l'A9, à savoir, le tacot à Aurélien. J'hésite à le reveiller afin de faire quelques photos "by night", mais il dort à poings fermés, et sachant qu'il a quand même 20 ans de moins, il doit être surement encore dru, j'ai pas envie de faire le test qui me permettrait de dire si Aurélien a le reveil grognon. C'est pas trop la forme ce matin parce que j'ai mal dormi alors que pourtant tout était calme autour de moi. Sans doute que comme tout gamin, l'approche du jour fatidique du passage du père Noël me fait faire les rêves les plus fous des plus beaux joujous. Par exemple, j'arrive pas à remettre la main sur les photos que j'ai eu fait gamin au bord de la N7. Je perds plein de trucs aussi parce je suis bordelique.
Bref, j'ai fait une sieste de 15 minutes après Nimes, ce qui m'a permis de ne pas mourrir. Je quitte l'A7 à Mornas pour rejoindre la N7, qui sera bientôt limitée à 80. Au pire c'est pas grave parce que quand on arrive à rouler à 80 c'est déjà un exploit tant il y a de grumeaux, ce matin, ça ne déroge pas, je me suis même cogné 2 fois le feu à Mondragon. Après Pierrelatte, je rejoins la magnifique N86, véritable épine dorsale qui irrigue le département portant le numéro porte bonheur 7. Je ne vais pas faire d'exploits pour monter à Aubenas, les oranges sont bien lourdes. Quand je me pointe chez Sabaton, il n'y a personne à la reception des matières premières. Je patiente un peu, et je vais à l'accueil pour essayer d'avoir un contact. Au moment de rentrer dans l'accueil magasin, j'ai les yeux qui brillent et la bave aux lèvres. Partout, des boites de marrons glacés, des fruits confits, pile au moment ou me fait face une charmante ardechoise avec un plateau de marrons glacés juste sortis de production, là, j'ai dit "merci c'est trop gentil", j'ai eu droit d'en prendre un, c'est reservé aux clients fortunés du coin qui viennent faire leurs emplettes de Noel.
Finalement, les gars de la reception finissent par arriver, en 30 minutes c'est vidé. En repartant j'ai quand même eu 1kg de crème de marron offerte, c'est cool.
Comme celà ne vous a pas échappé, le 21 décembre, c'est la journée de l'orgasme, et oui, ça date de 2006 et c'est très serieux, ce sont deux génies americains qui ont crée ça. Soucieux des traditions, et très attaché à celle-ci, je me rends compte que je ne pourrais pas charger avant midi à Tournon, donc, il ne serait pas débile de faire le crochet à la maison car c'est sur mon trajet. Le hasard fait bien les choses et permet donc d'être en règle vis à vis de la tradition. Et puis hier c'était quand même l'anniv à ma chériebibi !!! Comme prévu tout s'est bien passé, à 14h je suis en place pour charger aux produits chimiques ardechois, il y a plus trop de camions dans la zone, ça sent la fin de l'année. J'ai chargé 22 palettes d'aérosols pour Wissous dans le 91, quelle chance. Je passe par la case dépôt mais la journée de l'orgasme n'était pas au centre des conversations, Stéphane était occupé à deboucher les chiottes tout en répondant tarifs à des clients au téléphone, dommage j'avais pas de caméra sur moi pour filmer. Je pensais completer, mais non, je monte comme ça. Vu l'heure j'oublie Lyon, je passe par la route des chèvres ou ça roule tranquille mais gras humide par terre. Gras, humide, ça évoque rien chez vous ?? Bref, je me suis radiné à Beaune avec 9h50 de guidon, il y avait encore grave de la place sur le parking.
A 5h30 je décide de me hâter lentement vers l'A6, il y a pas grand monde sur le parking, c'est marrant, on peut peut faire chauffer la gomme en faisant des petits slaloms comme les motards avant la course. Bien évidement, le trafic est encore assez calme vu l'heure, il y a très peu de monde direction la capitale de la France, par contre il y a déjà du monde à le descente, il y a des francilliens vaillants qui ont envie d'aller skier. Faut être fou, et surtout avoir du blé. Enfin, je suis pas jaloux, faire la queue pour aller me peter une jambe, merci bien !! Je suis nettement mieux dans mon canapé... Malgré tout, le trafic se charge sur la capitale, alors pour gagner du temps, je coupe 45 juste avant Fleury à la Leclerc. Garé trop loin, la flemme d'aller chercher un café, je consulte le forum, et bien sûr Gmap.
Reparti vers 9h, ça roule presque nickel pour rejoindre Wissous. Il faut longer les pistes d'Orly, il fait brumasseux, le décor est juste magnifique, superbe. Mais le principal, c'est que je debarque alors que personne n'est à quai déjà, en moins de 30 minutes c'est vide. IMPECCCC ! Bon, mon rechargement quant à lui se situe à Mormant dans le 77, ça roule plutôt pas mal pour arriver sur la plateforme toute récente de Faure et Machet, dédié aux biscuits Lu, Belin et Aie Pepito. Il est midi, et j'ai RDV à 15h. Par hasard je tombe sur 2 personnes qui me suivent sur internet, incroyable, ça fait toujours plaisir, mais les compliments c'est génant !!! Quand c'est mon tour de m'inscrire j'apprends que j'ai RDV à 15h30, on me donne quand même un plomb et un bip, j'ai plus qu'à glander, la fille m'a dit qu'il y avait de grandes chances pour que je rentre avant.
Du coup, je mange en vitesse, et effectivement, je suis rentré avant l'heure du RDV, il devait être pas loin de 15h29. C'est pas mon jour, la commande a un problème, ensuite il y a un carton ouvert dans lequel il manque pas une seule boite de biscuits, mais juste 1 biscuit dans un paquet, ça empêche pas que ça m'a pas fait gagner du temps. Je sors de là à 17h. Plutôt que d'aller rejoindre les parisiens sur l'A6, je fais le tour par Troyes, à priori je risque moins d'être enquiquinné. Mais mon amplitude est bien entammée, si bien que j'arrive pas à dépasser Langres. Quand je me pose à 20h, le parking est VIDE, c'est bizarre, on pourrait presque croire qu'il y a eu la guerre !
A 5h09 je demarre le camion, on est samedi, faut pas deconner, pas une minute à perdre. Ce matin, je connecte mon transistor sur 107.7 Grâce à Autoroute INFO les usagers du réseau APRR et AREA reçoivent en temps réel et en continu toutes les informations relatives au trafic : un flash d’information est diffusé tous les quarts d’heure et à tout moment où apparaissent des perturbations de circulation. Bref, comme prévu les parisiens sont partis tôt, tellement tôt que ça bouchonne déjà sur Auxerre et qu'il y a eu des accidents. Je ne regrette pas d'avoir fait le crochet par Troyes hier soir, sans quoi je serais en plein dans le caca. Du coup, je roucool jusqu'à macôn pour une pause dejeuner decrottage bien méritée.
Comme maintenant tout le monde a compris que l'A432 rejoint plus vite l'A43 et donc la route du ski, ça desengorge bien l'A46, le periph est même encore largement fluide. A 10h je me radine au dépôt, il y a plus un gramme de place, tout le monde est en vacances ou presque. Je laisse mon frigo pour Romain qui ira le vider mardi à Montélimar, et je récupère la Schmitz à Nimbus qui n'est à vider que mercredi à Perpignan. Mais je dois avant de rentrer faire changer mes arrières qui ont 175.000 et sont bons à recreuser.
A 13h et des boulettes, je me radine à la maison, prêt à en découdre avec les milliers de calories qu'on va s'incurgiter encore ce week-end ! Amusez-vous tous bien, et passez de bonnes fêtes ! Gros mimis !!!
Autant dire que je reprends la semaine en douceur. Il faut bien évacuer les milliers de calories incurgitées ce week-end. A titre perso, ça s'est encore très bien passé, et j'éspère que pour vous aussi. Cette année encore Chouchen Familiy a été faire la distribution de cookies au centre routier à Vitrolles, l'année prochaine on se mobilisera pour faire encore plus fort.
J'aurai aussi bien pu partir demain matin, mais l'idée de me lever à 2h du matin a eu raison de moi, je décolle donc à 19h. Je me voyais tout seul sur l'A7, mais non. Il y a même un bon vieux bouchon après Loriol. Des voitures dans tous les sens sur la route, mais assez peu de camions, les parkings sont vides, tout le monde est en vacances, et quelque part, bosser quand tout le monde du transport est à la maison c'est plutôt pas désagréable. Après Orange c'est beaucoup plus calme et il ne passe pas grand chose jusqu'à Perpignan. Je vais me garer au plus près de la decheterie de Canohes, je vois pas trop comment c'est foutu, mais ma vieille experience de vieux routier me fait souvenir qu'il y a une place particulièrement tranquille dans la ZI de Toulouges en face de Médiapost. 23h23, extinction des feux, la suite dans 9h zzzzzzzzzzzzzz.
Avant de décoller, j'appelle le conctact, le chef des poubelles de Canohes. Il y a déjà un camion en place, donc j'attends un peu et j'en profite pour me faire confirmer l'itinéraire. C'est pas souvent que je viens de ce côté-ci de l'agglo Perpignanaise, et c'est dommage parce que c'est vraiment très joli. L'accès est un peu rik et rak, mais ça passe. J'arrive pile quand l'autre camion part, impecc. Il faut ensuite à peine 30 minutes pour vider au hayon, à 3 personnes soit environ 6 bras, ça va super vite. Le temps est en plus super calme, presque printanier. Bizarre, la météo annonçait de la tempête.
Mon rechargement est au sud de Girona. Plutôt que de retourner sur Perpignan, je continue de faire un peu de tourisme en allant recuperer l'A9 au Boulou, via Ponteilla et Trouillas. Il y a pas mal de touristes direction l'Espagne, enfin, du moins tout le monde sort à La Jonquera ou c'est déjà blindé. Les parkings PL par contre sont un peu desertés. A 11h je me radine à Riudellots pour charger un complet de sel de deneigement. Mais voilà, qui dit vacances, dit manque de personnel, et le cariste charge une pulvé avec un tapis qu'il approvisionne avec le godet d'un Manuscopic. J'ai donc tout loisir de glander à quai.
J'aurai bien voulu tanquer 3h à quai, mais au bout de 2h je finis par être chargé, et un Lituanien qui charge le même voyage que moi doit prendre ma place. Donc, je mobilise 100% de mon neuronne afin de compter jusqu'à 20 pour ne pas casser ma coupure et me garer. OUF, ça a marché. je vais donc faire les papiers, manger et attendre que les 3h de repos s'affichent. Cap plein nord ensuite après cette brève incursion en République Catalane. Le temps a bien changé en quelques heures, et effectivement dès Figueras ça souffle grave, le vent est si fort qu'il ramène des bourasques de neige sur Perpignan. J'ai une pensée au passage pour ceux qui font des ramasses sur le MIN de St Charles aujourd'hui qui doivent pas rigoler. Après Narbonne il y a grave du trafic, jusqu'à Nimes, et c'est assez pénible, parce qu'ils conduisent tous un peu comme le dimanche après midi après le gigot. On va dire que les 3/4 sont pleins de bûche et vont se jeter dès le 2 janvier sur les programmes Weight Watchers afin de retrouver une silhouette parfaite pour seduire sur les plages, bref, c'est un eternel recommencement. Comme j'ai quand même un peu le temps, je fais le crochet par la case maison, tranquille !
A 7h12, je quitte pour la 2e fois de la semaine mon domicile conjugal, la semaine 52 ne ressembledécidement en rien en une semaine classique, et c'est ça que c'est bon ! Ma destination du jour c'est Chatuzange Le Goubet. Déjà, à la base, Chatu, c'est un peu paumé, c'est la drôme profonde, mais les silos de la Sizeranne, si c'était pas fléché pour s'y rendre, jamais je n'y serais arrivé, et encore pire de nuit. Mine de rien, il est 7h57, quand je me plante devant la porte du bureau, il y a les habitués, des benneux qui viennent charger du sel. Vu que je n'ai pas à peser, je double toute la file et je vais me me mettre en place pour vider.
Autant le dire tout net, vider par côté un complet avec un Schmitz SKO Express, c'est comment dire ? Le pied ? Franchement, un régal, les mecs qui roulent avec ça chez nous, c'est vraiment des privilégiés ! Pour refermer c'est encore plus facile qu'une Ekeri, tant et si bien qu'à chaque fois j'avais un doute si j'avais bien refermé tellement j'ai pas forcé ! De là, je vais recharger dans un autre bled paumé, à Maclas. De ce que je comprends, y a pas un boulot énorme, normal. Sauf surement pour les frigomens. Je recharge un complet de cartons vides, du coup j'ai trouvé un défaut à Schmitz, avec des palettes de 2m60 de haut, ça touche des charnières, ce qui me fait dire que la perfection n'est pas de ce monde. Je vide foulée à Mions, maintenant c'est la compagnie fruitière, et dans mon jeune temps c'était Chiquita, j'en ai livré des centaines de tonnes de bananes ici...
De là, retour à jarcieu. Je dois aller dans un autre lieu paumé : Le Grand Serre, ce qui signifie en fait la Grande Forêt. Vu que Vanvan est au dépôt et qu'il se fait chier à 10.000€ de l'heure, je l'embarque avec moi, ça fera passer le temps. On charge tout en papottant, c'est cool. Retour au dépôt, je décroche pour laisser la semi à Yann, et il se met à neiger. C'est beau. Vu que ce soir on est assez nombreux au dépôt, on fait un bus complet direction Shangaï/Sanne. Vanvan et Régis sont des specialistes du manger avec des baguettes, Jimmy, Péli et José sont aussi de la partie, je suis le plus vieux de la bande, ça fait chier. Mais on a passé une bonne soirée, c'est quand même le principal.
Ce matin, je suis chaud bouillant pour laver mon frigo à la brosse à dents. Je suis vide, j'ai grave du temps devant moi, mais voilà, c'est tout gelé, mission impossible. A 9h, c'est Noël qui me donne de quoi m'occuper, un complet de flotte à charger à Salaise, les caristes sont en forme, ça rigole, ça se charie, bonne ambiance. Je ramène ça à quai au dépôt, je donne un coup de main à José pour charger sa semi et puis je finis par me tirer charger mon voyage à Corbas. Un bon vieux voyage de surgelés. N'ayant pas envie de me fâcher définitivement avec mes voisins, je laisse mon attelage au dépôt et je rentre en Smart.
C'est comme ça que j'ai terminé l'année, à bord d'un suppositoire pour autobus. A 18h je suis à la maison, semaine 52 bouclée, mois bouclée, et terminus aussi pour 2017 avec 142.000km au compteur, peut mieux faire ! Passez un bon reveillon et bon courage aux rares truckers qui vont bosser ce week-end !