Carnet de bord de Mars 2018 | Partager sur Facebook |
Aujourd'hui, il s'agit de bosser un peu, et livrer le centre d'études Renault qui d'après mes infos attend avec une certaine impatience certains de mes fûts. Mais avant ça, il faut rentrer dans l'usine et faire la douane. Je suis déjà venu ici, mais jamais accompagné, alors, j'ai déguisé BIBI07 en routier, elle avait pas, mais alors du tout envie d'attendre comme une conne dans cette salle lugubre. Veste Fluo degueu, la totale. A l'enregistrement ça a passé crème, équipage français, ça change de l'équipage roumain, mais au pire, pourquoi pas ?? Comme j'ai dit à Bibi, en fluo, y a rien de plus discret en 2018, tu passes inaperçue ! C'est toujours la même fille desagréable aux papiers à la douane, et je me suis souvenu que je devais avant de venir faire une photocop de mon CMR, mais c'était à Jarcieu qu'il fallait y penser, ici, elle garde le 1er exemplaire, et pas moyen même avec un sourire ultra bright de lui soutirer une seule photocopie.
En 15 minutes c'est fait, si bien qu'à 8h je suis au poste de garde du bureau d'études de l'autre côté de la 4 voies, on se reenregistre, Bibi toujours deguisée en routier, nickel chrome. Le temps du contrôle, y a même le temps de visiter les toilettes 4**** reservées aux ingenieurs, ça change du lamentable chiotte horrible de la salle chauffeur. Par miracle il n'a pas plu du temps de vider, mais quelques kilomètres plus loin, ça recommence de plus belle, j'ai jamais vu autant de flotte en Espagne ! Je crois que toute la journée, il aura plus plu que tout cumulé depuis que je viens dans ce pays, enfin, presque. C'est carrement des trombes d'eau qu'il tombe sur Madrid, après Ocana il y a une accalmie pile au moment de midi. Bibi rêve depuis St Peray d'un jus d'orange pressé et moi de chorizo frit.
De retour sur l'A4, c'est un festival de deluge mélangé avec des rafales de vent violent. Par habitude j'appelle le client à Armillia, c'est mort, maxi 15h. Je me cale à 80, ça sert à rien de courir. Arrêt à Andamur pour la douche, le vent est si violent que ça rentre jusque dans les vasistas de la douche, l'apocalypse est proche, du reste il y a un nombre impressionant d'arbres couchés dans le coin. Il y aura quand même une mégère accalmie après Jaen, et même un rayon de soleil, enfin, tout petit, entre deux orages. On debarque en plein merdier sur Granada, par un miracle incroyable je connais un peu la zone industrielle tordue et sadique d'Armillia, le client est bel et bien cerrado, il y a une place quasi au calme qui reste à 300m de là, impeccable, on attend une accalmie pour aller marcher un peu.
En équipage serieux que nous sommes à 7h pétantes on est à l'adresse, mais voilà, on ne vide pas dans la rue mais à un quai de l'autre côté du batiment. Quand je vois l'accès, je pense que j'ai perdu 5 ans d'esperence de vie : deux angles droits avec des voitures déjà garées de partout, mais ça passe. Fin, c'est vrai. Par contre pour vider avec mon transpal turbo intercooler, ça va super vite, parce que bien qu'il y ait un quai, il fait 30 cm de haut. Il est juste prévu pour les fourgonnettes. On ressort de là à 7h45, pile poil l'heure ou l'Armillanais moyen tente de rejoindre le centre ville de Granada et c'est un sacré boxon. On sort malgré tout intacts de ce guépier fin prêts à nous prendre une bonne dose de soleil et de routes magnifiques.
En fait, non, je déconne, il fait un temps à pas mettre un taureau dehors, du vent, de la pluie, de la pluie de la gosse drache. Les oliviers ont les pieds dans l'eau, les fossés d'ordinaires remplis de rien debordent de boue jaune ou rouge ou ocre avec des tonnes de bouteilles vides et autres déchets qui flottent et les villages d'ordinaire si pimpants sont noyés dans un gros brouillard, on se croirait entre Leeds et Manchester, mis à part qu'il y a peu de trafic et que partout il y a des panneaux vantent les mérites de telle ou telle marque d'huile d'olive. Heureusement, il y a du jus d'orange pressé pour se remonter le moral. La traversée de Séville est sadique comme toujours, le mec qui a dessiné les echangeurs ici est un vrai pervers.
Après 30 minutes d'une dernière pause espagnole, on reprend de plus belle, et toujours sous les millions de litre d'eau, la situation ne s'améliore pas passé la frontière du Portugal. Mais comme j'ai largement le temps je prends la nationale histoire de faire un peu de tourisme. Il pleut avec tellment de vent que je me dis que ça va finir par se calmer en me garant sur un pauvre parking, et j'ai bien fait, 20 minutes plus tard le robinet de ferme et le soleil vient enfin un peu nous accompagner sur la dernière partie du trajet, ça fait vraiment plaisir de voir un peu de lumière et notre moral remonter un peu ! A 17h, on finit par arriver au circuit, garés pour le week-end et même un peu plus !
Première opération de la plus haute importance, regarder la météo. C'est facile, dans l'orde : Vent, Pluie, Pluie+Vent, tout un programme. Comme il me reste un brin de conscience professionnelle, je vais voir le seul team que je dois livrer qui soit déjà en place, c'est FORD. Les pauvres sont obligés de rouler dans les mêmes FORD que les Turcs de chez MARS, pour faire plus classe ils auraient pû avoir des Transcontiental, mais non, ils doivent se contenter de CARGO. Je leur laisse 4 fûts ça va les occuper un peu, de toutes façons j'apprends qu'ils ne roulent qu'à partir de lundi, l'autre team, on a pas de nouvelles, on sait même pas ou ils sont.
Carlos, notre taxi officiel vient nous récuperer. On se fait ballader avec notre tour opérator, directement employé par l'office de tourisme d'Algarve et de Portimao. Pour bien commencer la journée, on va prendre le café avec Fatima meilleure coiffeuse de Portimao et on finit par récuperer notre voiture de location en ville. On hérite d'une magnifique Hyundai I20, elle est assez rayée, et surtout immatriculée au Portugal. Rouler avec une caisse pas très classe et en immat locale, c'est quand même cool pour pas se faire remarquer. Au programme de la journée, visite de Lagos centre très disons touristique, et le marché local, il y a pas mal de copies et de vendeurs de montres en or sous le manteau, bref on s'est pas ruinés du coup. Il y a un nombre invraisemblable ici de camping caristes français entassés les uns sur les autres sur un immense parking en terre boueux.
Le soir, repas de fête à Portimao avec toute la smala, Joao, Norberto, Nelson Carlos plus nos chères et tendres évidement.
Ce matin, même pas je regarde la météo tellement ça fout la deprime. Je redonne 4 fûts à Ford, on mets en routas la Hyundai I20. Bibi qui n'est pas née de la dernière vache a vu qu'il y a un Primark à Portimao, et de ce que j'ai compris, toute femme normalement constituée a besoin pour son équilibre et son épanouissement personnel d'y faire un séjour au moins une fois dans sa vie, alors qu'à titre personnel on pourrait m'enterrer que je n'y penserai même pas, ça ne figuererai pas dans ma liste des regrets. Bon, de toutes façons, on a que ça à foutre, donc, go Primark. J'avoue que c'est pas mal, y a même des fringues pas cher pour les ploucs radins comme moi !
Après cet interlude commercial, on prend la route vers la pointe sud ouest de l'europe du sud, à savoir le Cap de St Vincent et Sagrès. Au passage, je suis passé par Barrao de San Joao, un village magnifique que j'ai trouvé par le plus grand des hasards une fois en me promenant avec Wani de chez Racing Fuel par ici ! Alors j'ai fait mon guide touristique juste pour epatasser ma chérie. Le vent est ultra violent, de temps en temps il fait des orages enormes, on a même eu de la grèle, le truc de fou, mais c'est pas grave, on a mis un pied tout en bas en bas. Bien sûr, pelerinage à l'intermarché le plus au sud ouest de la chaine, malheureusement, notre carte de fidélité ne fonctionne plus ici ! Les boules !!! Le soir, rebouffe avec Fatima et Carlos à Portimao, au calme, c'est toujours un plaisir.
Ce matin, les essais commencent, le deuxième team est toujours pas là, peut être mercredi ou jeudi. Pour s'occuper, on fait chauffer l'Hyundai. Il ne pleut presque pas, mais le vent est terrible aujourd'hui, donc, on a été voir l'océan se dechainer un peu partout, pas besoin de faire beaucoup de kilomètres pour voir de jolies choses, petits villages de pêcheurs restés authentiques, et toujours ces vagues dechainées qui viennent s'ecraser avec fracas contre les falaises. Les vagues sont tellement fortes que certaines falaises se sont écroulées vers Portimao, et promis juré c'est pas à cause du fait que j'ai trop bouffé ces derniers jours.
Comme Bibi a oublié un truc à Primark il a bien fallu y retourner, et puis on a visiter aussi Jumbo, pour ne pas être en manque de produits locaux !! Un bon poulet grillé chips pour parfaire notre cure dietetique, impeccc !!! Un peu partout dans les rayons ça parle français, il y a pas mal de retraités dans le coin, et pour pas être depaysés, ils viennent à JUMBO, l'équivalent portugais du Auchan Français, la vie, la vraie. Il faudrait pas qu'on reste trop longtemps dans le quartier je pense, je fais que d'acheter des saloperies trop bonnes à manger...
Ce matin, il me faut ramener la Hyundai I20 à son propriétaire à Portimao, avant 10h. J'ai hésité un moment à reprendre 24h de location, mais je sais pas du tout à quoi va ressembler mon mercredi, j'aime autant être zen. Je fais le plein avant de rendre la coreene, 22l on a été raisonnables. Quoi qu'il en soit ça m'irait très bien comme bagnole. La fille de l'agence fait un tour rapide de la bagnole, en fait elle a juste vérifié que j'avais fait le plein et me rend ma caution OUF. Carlos toujours là quand on a besoin de lui nous ramène au circuit.
Aujourd'hui c'est le flou artistique, on sait pas si on part ce soir ou demain, tout le monde se renvoie la balle, mais de mon côté je me garde bien de prendre une décision car je ne suis que chauffeur, et surtout je sens bien que le client est assez peu receptif aux ordres et contre ordres, pour lui, je dois rester jusqu'à la fin des tests, le seul truc qui me fasse rire, c'est que le team anglais FORD ne teste pas la voiture s'il pleut, et pour de bon, il drache. Comme j'ai plus la bagnole, je décroche et on se pose au virage de la mort qui tue mater les bagnoles.
A 18h, on fait le point avec FORD, ils ont rien consommé quasiment. Le soir on rejoint Carlos, Fatima et Miguel le petit dernier au restaurant A Oficina à Mexilohera c'est juste à 10km du circuit en solo parce qu'avec la semi c'est carrement impossible et surtout pas très utile. Grosse bouffe encore ce soir, c'est vraiment pas serieux tout ça, des mois et des mois de regime partis en fumée !
A priori c'est notre dernier reveil en Lisutanie. A priori. Charly, le manager de l'intendance FORD est décidé a faire tourner ses deux bagnoles à toc ce matin. Tant mieux. Plus ça tourne, mieux c'est pour nous d'autant qu'il fait sec ce matin. Une nuée de camions de l'EST sont arrivés dans la matinée pour livrer du matériel sur le chantier voisin, on les reconnait facilement c'est les seuls à se promener en gilet fluo et short sur le paddock et qui font des photos dans tous les sens, ils ont l'air contents et c'est assez normal.
En milieu de matinée j'ai déjà 8 fûts à recharger ce qui constitue un effort colossal à comparer de ce que j'ai fait depuis vendredi comme travail. La pluie fait comme prévu son apparition en début d'apreme, et du coup c'est la fin des tests pour FORD, je reprends 2 fûts de plus, ce qui fait que j'ai passé au final 5 jours ici pour 7 fûts, à titre personnel ça ne me gène absolument pas. Donc à 15h on décolle, mais etrangement je dois remonter à Lisbonne faire la douane, bon ok...
Le GPS annonce une arrivée à 18h à Lisbonne, et en roulant au taquet. J'appelle Arturo à la douane qui m'annonce à mes oreilles incrédules que la douane ne sera pas terminée avant vendredi midi dans le meilleur des cas. Bibi entend ça hallucinée ! Une femme normale aurait pété un scandale dans la cabine, mais pas Bibi, elle est restée zen de toutes façons ça sert plus à rien de se prendre la courge, la semaine est pliée. Mais on est bien dans le caca quand même. La seule chose qui nous fasse gagner du temps c'est d'envoyer par mail la copie du CMR. Du coup pas la peine de courrir, on prend la nationale. Une croisette avec Carlos qui revient de Lisbonne avec 2 clients, et après pour achever de nous degouter de la vie, il se met à dracher à mort de mort. On roule jusqu'à la station à Alcochete juste avant le Pont Vasco de Gama en esperant que la kommandantur nous trouve de quoi nous occuper demain.
S'il n'y a pas de miracle niveau météo, il y a quand même du nouveau pour le boulot, bon pas grand chose... 3 palettes à prendre au nord de Lisbonne dans un petit bled : A Dos Francos. Chargement au hayon, ça pue d'avance. Pendant que je cherche sur Google qui me trouve rien, le trafic se charge grave sur Lisbonne. On demarre quand même, et c'est tout arrété sur le Pont Vasco de Gama, il fait tellement moche qu'on voit pas à 10m, c'est pas de bol. Les entrées de la ville se resument en un gigantesque bordel, mais on a du bol car on sort direction Peniche. Peniche, le jour de la journée de la femme, c'est marrant !? Non ? Bon. Bref, on chope l'A8 l'autoroute de l'Atlantique, il pleut tellement qu'on dirait qu'on est DANS l'Atlantique comme les surfeurs.
Au bout d'une grosse heure et demi, café compris, on se retrouve sur la N115 pour rejoindre notre ramasse A DOS FRANCOS, soit environ 30 Centimes d'€. Alors que je regardais un peu partout, ma copilote hurle : Valentyn, Valentyn, c'est là !!! Moins 2 je le loupais. Le ype à un tout petit atelier de fabrication de fours, on peut pas rentrer en semi, mais il a chargé son camion, on transvase un peu plus loin sur un parking avec le hayon. On est loin des 1500kg annoncés,chaque palette fait au bas mot 800kg, c'est lourd les briques refractaires. Le four fait 1m30 de diamètre, joli bébé. Pendant qu'on chargeait, Bibi a reperé chez le marchand de materiaux pas loin une magnifique niche pour le chien, en beton, avec les tuiles peintes et tout... Pour même pas 35€ ! Allez zou, c'est parti. Même s'il y a du vent, le chien de s'envolera pas.
Une fois la ramasse faite, on campe un bon moment et la pluie finit par se calmer un peu. Au bout de 3h, y a rien de mieux, on retourne au parking avant le Pont, sans se presser, ça sert à rien et de toutes façons sur la nationale ça avance pas. Vu que le frigo commence à se vider pas mal, on fait le plein à Pingo Doce de Samora Correira. Retour au parking à 19h30, niveau coupure de 11h cette semaine, on bat tous les records ! Il y aura eu 3h de temps sec, c'est juste incroyable !!!
Donc ce matin, d'énormes gouttes de pluie qui arrivent du ciel tombent sur le sol qui a pas besoin de ça et nous non plus. On se decrasse comme on peut à la station, café, et on attend gentiement. En fait j'attends 10h pour appeler Arturo pour savoir ou ma douane en est. Mais vla t'y pas que Franck Iberica Finder nous a trouvé un lot de 2,5mpl sur Santarem ? Que faire ? On a deux options, soit aller charger direct, soit attendre la douane et recuperer le lot qui n'arrivera que ce soir tard à Lisbonne. Il faut prendre une décision, et vite. Arturo me demande d'être imperatif de retour à 14h/14h30 à la douane, on met en route, et goooo.
Depuis le temps qu'on est partis j'ai toujours pas mis de gasoil et la jauge crie famine depuis un moment, or il y a pas beaucoup de stations DKV sur la route, je repars sur la N1 ou je sais qu'il y a une grande REPSOL. Bon, c'est vrai ça m'écarte un peu de ma route. Ma pauvre Bibi, passe pour la seconde fois sur le pont Vasco de Gama, et on y voit toujours que dalle, une fois sorti de Lisbonne ça roule à peu près bien, sauf qu'il pleut encore plus, des torrents de boue coulent sur la route c'est joli. Pendant que je balance du gasoil, la pluie redouble d'intensité, on se demande comme c'est techniquement faisable !? Les clients, le pompiste sont au bout de leur vie à voir toute cette flotte. On arrive quant même pour 11h à l'usine de matelas, comme j'ai qu'un seul client et surtout que c'est pas complet j'ai une place à quai, les matelas arrivent au compte goutte, à midi la sirène hurle c'est l'heure de la pause mais le cariste reste finir de charger. La fille au papiers parle un français impeccable ce qui m'arrange bien car le lot est payé pour 2m50, mais il y a 3m60.
On s'éternise pas, il est déjà 12h30 quand on repart de Varzea, il faudra tout pour être à 14h à la douane de Lisbonne. Heureusement la pluie s'est calmée un peu et surtout d'arriver heures creuses dans la capitale ça va bien. Le quartier moderne gagne toujours du terrain, et surtout l'immense rond point du 23 avril n'exsite plus, il y a des travaux partout. A 14h pile j'arrive à SOTAGUS, la douane du parc à containers, une demi heure plus tard Arturo débarque avec mes papiers, les douaniers ont renoncé à faire une visite, avec cette nouvelle loi 100% portugaise, si je sors du circuit le jeudi, j'ai pas la douane avant le lundi soir !! Truc de ouf en Europe en 2018. On sort rapidos de Lisbonne et au 3e passage sur le Pont Vasco de Gama on y voit à peu près loin. L'objectif maintenant c'est de monter le plus loin possible, fini de musarder, autoroute à TOPE ! Bibi essuie sa larmiche en quittant le Portugal à Elvas, bienvenidos en Espana... On essuie une mini tornade à Badajoz, on y voit pas à 20m, on commence à être rodés. Je refais un complément de gasoil chez le Portugais, je ferai un vrai plein lundi. On se pose à 23h30 à Sta Olalla à moins de 100km de madrid, il y en a assez pour un vendredi.
Quand on demarre de Santa Ollala ce samedi matin, la situation n'a guère évolué depuis hier ; il tombe toujours des trombes d'eau, et comme on est stationnés assez près de la caserne des pompiers on les voit et les entends partir en intervention, ça doit deborder par endroits. On en a la confirmation dès les premiers kilomètres de l'A5, partout ça déborde. Les pieds de vigne baignent dans une eau boueuse. A Madrid c'est encore pire parce que le peu qui roule ce matin fait à peu près n'importe quoi, c'est assez soulagé que je prends le R2 à péage là ou il n'y a personne, je suis obligé vu que je suis en ADR. Dès lors qu'on roule sur une Radiale Madrilène, on peut se poser la question si la vie humaine existe encore tellement il y a pas un rat la dessus. Ce n'est qu'après Alcolea Del Pinar que la pluie arrive parfois à se calmer un peu, on a même aperçu un rayon de soleil environ 15 secondes. A 13h on arrive pile poil pour mettre les pieds sous la table au Navarro KM283 avec 4h08 de volant, routier c'est un métier !
Comme je suis un peu benet, mais gentil, j'ai fait une petite surprise à ma Nini, je l'ai amenée à Primark à Zaragoza, je deteste le shopping, et encore plus le samedi après-midi, mais des fois, il faut se sacrifier. J'avais repéré que par le nord de la ville ça me detournais pas. La pluie nous a bien rattrapé, puisque qu'on essuie une énorme drache en sortant du camion, mais le pire était à venir, une veritable tornade de connasses en délire est passée à Primark, de mémoire de shopping j'avais jamais vu ça, les articles jetés au sol, les filles du magasin ont du boulot de rangement.
Au bout d'1h56 on redecolle, épuisés de tout ce barouf la dedans. Une fois sortis de Zaragoza on est tranquille on peut se reposer sur l'Ap2 deserte ce samedi soir, c'est cool ! Après Fraga je reprends l'autovia et la drache ne nous a pas oublié, on en pluie plus !!! Cette saleté de pluie ne nous lachera plus jusqu'à Manresa, hormis un rayon de soleil provocateur en fin de journée vers Molerussa. Le tout ce soir c'est de trouver un parking potable, pas trop loin du centre ville de Vic et adapaté au pipi de fille, on trouve ça assez facilement au fond d'une impasse vers la decheterrie, je suis un lover, je m'y connais en endroits sexy ! 21h30 fin de journée, de semaine et tout !
Comme tous les matins au reveil, je fais tourner un peu la mécanique, du moins, je fais surtout recharger un peu les batteries du taxi. Quelques minutes à peine après avoir demarré, le camion fait un drôle de bruit, une alarme s'affiche, visiblement c'est un souci d'injection, j'avais déjà eu défaut moteur quelques fois avant, mais là, pas ça encore, ça devient.... Casse couille ? Oui, c'est le terme. Bon, je coupe tout, la batterie tout ça, mais rien n'y fait.
Comme il fait un beau soleil, bien qu'il fasse pas chaud, on part marcher à Vic faire du tourisme, ça tombe bien le dimanche matin il y a le marché sur l'avenue de la Generalitat. C'est pas grand mais c'est joli Vic. En ville c'est les feministes qui faisaient le show, mais Bibi les a pas rejoint, elle est restée bien avec moi, ouf je respire... De retour au camion, ça deconne toujours, bon c'est cuit ! Aussitôt que j'ai ma coupure de 24h, je vais faire un test sur la route, bon ça marche pas du tout, le camion avance pas, c'est la loose, je vais me garer dans la zone à côté de ma ramasse, on est un peu dégoutés quand même d'être lachés par la technologie.
Pas de miracle ce matin, au démarrage, le camion délivre toujours le même message, problème d'injection. En attendant que Volvo Valence se reveille on a tout loisir de visiter la superbe salle de bain de chez le client, c'est chauffé, y a de l'eau chaude que demander de plus ? Un chorizo frito peut-être ? Dès 8h, j'ai Super Cedric au téléphone a qui je raconte mes malheurs, la viste du Cabo San Vincente sous la tempête, les soirées au restaurant pour degustation de la gastronomie portugaises et certaines subtilités du code de la route surtout quand on est pietons, et puis aussi un peu de mon code erreur en catégorie EMS, le P020213. Quelques minutes plus tard, le temps qu'il se remette de mes palpitantes aventures et qu'il raconte son pauvre week-end à ses copains, il me donne la solution (pour voir) qui consiste à l'aide d'une clé facom de 10 plate de demonter le pont qui relie les 2 batteries 3 ou 4 voire 5 minutes.
Effectivement, ça marche. Bravo Super Cedric. Le camion ronronne normalement, même si je m'attends à chaque seconde à entendre le bruit du signal d'erreur qui fait bim bim bim. Ma commande n'est pas prête, du moins il manque une palette qui arrive par la navette. A 11h on décolle, un bon plein de gasoil à la Repsol, et en avant. Le chef nous rajoute une ramasse en passant à Perpignan et le camion roule normalement, on a le cul bordé de nouilles et même le temps de casser une croutas rapidas avant 14h.
Les palettes sont prêtes, le cariste est chaud, les papiers sont dispos, on voit que Perpignan c'est pas loin de l'Allemagne, c'est efficace ici!! De là, je chausse mes semelles de plomb, ma Bibi boude un peu parce que ça sent la fin des vacances, heureusement aujourd'hui après 13 jours de mauvais temps quasi, il y a du soleil. Pas trop de monde à la montée ni sur A9, ni sur A7 et c'est tant mieux. A 18h45 on arrive à la sonmai, mon fils gardien nous rejoint sur mon parking pour faire un peu de logistique, et passer un bout de soirée tous réunis.
Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaireuh, joyeux anniversaiiiiiire!!! Et oui ! Aussi incroyable que celà puisse paraitre, aujourd'hui ça fait pile poil 10 ans que je roule chez Duarig International transports and logistics ! Putain que le temps passe vite, putain 10 ans ! 10 ans et jamais un jour avoir regretté d'être venu bosser là. Bref, encore 10 ans à faire, mais j'aime mieux pas y penser. En attendant, j'ai RDV au dépôt à 8h, en demarrant à 6h30 je suis dans les clous sauf que ce matin, le defaut des injecteurs est revenu. Du coup, je vais chez Volvo, j'ai bien pris mon temps vu que le camion n'a aucune puissance, et surtout j'ai bien fait chier tout le quartier à rouler à la vitesse d'un SOMECA poussif.
A 8h Super Cedric s'empare de son PC Volvo encore sous windows95, il fait ce qu'il peut y a quantité d'erreurs de partout, sacréee électronique. Mine de rien ça prend quand même pas loin de 2h, tout ça pour monter une paire de balais d'essuie glaces neufs, comme chez Feu Vert en fait ! RDV est pris pour la fin de semaine, il y aura du pain sur la planche. Cedric ne me garanti pas que ça va marcher, ça tiendra ce que ça tiendra, je remonte direct sur Jarcieu. Evidement, au bureau j'ai pas pû m'empêcher de souhaiter à tout le monde 10 ans de maison LOL. J'ai voulu rouler une pelle à Stephane, mais il a refusé catégoriquement. Je comprends pas pourquoi du reste !! Régis qui est toujours aussi brave, vient me donner la main à vider ma semi et je file avec juste le four chargé au Portugal à vider à St Etienne.
Après St Etienne, je vais en vitesse prendre 3 rolls de plantes à descendre direct à Anjou. Je suis tombé sur Xavier un bon spotteur de camions qui m'envoie souvent des photos magnifiques, café obligé. En 2 minutes la semi est vidée à Anjou, je fonce charger à St Clair, dernier delai 18h, j'arrive tout mouillé de chaud à 17h45 au bureau, ça charge OUF. Retour à jarcieu ou je complète avec 2 autres petits lots pour la Catalogne. Il y a 10 ans pile poil, c'était un jeudi, je descendais pareil mais au départ à l'époque de Sonnay pour Montornès, je savais pas encore ou j'avais mis les pieds. Ce soir j'irai pas bien loin, mon amplitude a severement morflé depuis ce matin, si bien que je roule jusqu'à la zone industrielle de Loriol ou il reste une place juste pour moi !
Comme je le craignais, je demarre en rade. J'insiste pas, ouverture du coffre à batteries, alarme qui braille, il est 5h45, mais je dérange personne. Je redemarre, pareil. Le Volvo est un camion intelligent, on peut pas la lui faire à l'envers tous les jours. L'heure tourne, que faire ?? A 6h30, tant pis je demarre et comme je suis bien lourd ça fait flipper, rien que pour m'engager sur l'A7 j'ai flippé, et le pire c'est la côte après Montélimar NORD, là ou personne ne ralenti, il y a les travaux interdit de doubler, je m'élance comme je peux et je trouve le moyen de perdre le peu de vitesse, ralenti par un porte voiture qui s'est engagé, je peux dire que j'ai trouvé le temps long. Loriol-Aire de Montelimar, 25 minutes ! Je coupe le moteur sur le parking, je redemarre, impec. Moteur chaud c'est good. Je roule zen jusqu'à Narbonne ou une corbeille de croissants vide m'attend.
45 minutes de repos qui font du bien, et puis je me mets en tête de tenter de vider Sant Celoni avant 13h. C'est bancable à priori, mais il faut combiner avec les travaux au Perthus, on monte à la queue leu leu à 30km/h, je me refais après dans la descente, no soucy. A force d'efforts parce qu'une fois chaud il arrache tout le FH, je debarque un peu avant 13h au poste de garde, contrôle de tous les papiers, carte grise, assurance et une fois à quai, changement d'équipe, il y a 4 palettes au sol, mais c'est trop. Reprise à 14h, j'ai le temps de bectave. Le carsite suivant ronchonne parce que j'ai gerbé une palette sur leurs fûts, les nouvelles normes de sécurité l'empêchent de manipuler une palette pas à eux. Je propose de sortir du quai, poser les fûts sur le hayon, et sortir ma palette au transpal et me remettre à quai, finalement, il degerbe la palette, c'est plus simple.
De là, je file à Conovellas, j'ai juste 4 palettes à poser et quand je debarque à 15h, je vois une nuée de nenettes s'approcher vers moi qui vais vers le bureau, je me dis que j'ai un succés fou, mais en fait on se croise juste car elles ont toutes fini le boulot, il y a que le cariste qui reste jusque 16h30. Le plus long c'est de se mettre à quai, après ça speede. Ensuite, je vais chez Henkel, au bureau des expeditions, il y a foule, c'est un mec patibulaire au guichet, à la reception, il y a personne, et c'est une fille bien pulpeuse avec des gros seins et un énorme decolté qui met plutôt mal à l'aise. Elle aide a faire patienter ceux qui campent aux expe en fait. J'ai feu vert direct pour aller vider, en plus c'est nouveau j'ai droit au tire pal electrique, c'est y pas beau ça ?? Retour vers Miss Nibard 2018 pour signer les papiers, ma première ramasse arrive sur mon Samsung Turbo Intercooler €3, 1 pal 90kg à Viladecans. Je tapote l'adresse avec mes doigts maladroits, c'est pas dans une zone industrielle, mais en pleine ville. Une heure plus tard, je suis garé au plus près, et je finis à pieds pour voir (4km aller retour). J'ai bien fait, c'est assez relou, y a pas de place, le seul endroit c'est sur l'arrêt de bus, mais il y a des écoles de partout. Un bon plan foireux comme on les aime depuis 10 ans et 1 jour ! L'avantage c'est que j'ai visité Viladecans !
Comme prévu ce matin, je glande. On s'est mis d'accords au téléphone avec le gars qui m'a conseillé de passer après la rentrée des petits à 9h. De mon côté les papiers sont prêts, il manque juste le coup de tampon. A 9h15 je décolle, j'appelle le type, il m'attends, GO ! Google n'avait pas menti, après 9h ça roule nickel, 5 minutes plus tard j'arrive, pas de bus à l'arrêt, warnings, la clé du hayon et la télécommande sont déjà prêts à l'action, du temps que je monte la palette, il tamponne le CMR, et c'est reparti, un bus arrive juste quand je pars, ni vu ni connu.
Maintenant, c'est tranquille, j'ai juste à sortir du guépier, et de Barcelone d'une manière générale pour aller charger un complet à Castelgalli, tranquille Emile. Aux expeditions, Javi se prend la tête grave avec un transporteur, à tel point qu'il est pas capable de s'occuper de mes papiers en même temps. Heureusement il est pas tout seul, c'est le sous chef qui s'occupe de mon cas, je monte charger au quai 4, et je suis le 1er à tester le nouveau chauffe eau de la douche, resultat positif !
Il fait quasi beau quand je repars à midi et des chorizos, je stoppe au premier parking direction Manresa pour faire un graillon et un bon coup de ménage, pour un peu j'aurai presque fait une sieste, mais il faut pas exagerer quand même, on est pas encore en week-end. A Girona, je quitte la calme de la C25 pour rejoindre l'AP7, il y a du monde cet après-midi, je monte cool, y a le temps calage à 82. Dernière coupure à Loupian ou il tombe des gouttes grosses comme le poing, il pleut jamais dans le 34. Il est quasi 22h quand je finis par me garer au plus près du client, le long de la voie SNCF pour dormir c'est le top !
7h58, je sonne au portail, faut pas deconner c'est vendredi. En une demi heure la semi est vidée j'ai même le temps de prendre le café avec le chef de la logistique qui ne tarit pas d'éloges sur les prestations de la maison Duarig, ça fait toujours plus plaisir à entendre que des reproches... De là, direction Mions pour vider la palette de Viladecans. Sur l'A46 ça bouchonne encore, heureusement j'ai croisé Michou et Juju, on se sent bien en famille !! J'ai une ramasse facile à Vaulx Milieu, quand je débarque c'est la pause, et la pause fait pas sembler de durer. Il y a un gars de messagerie à deux doigts de peter une pile, un autre chauffeur venu pour rien, son lot n'existe pas ou plus, je crains le pire pour moi, les 2 palettes pour Coventry se transforment en 3, les 12 pour Northampton deviennent plus que 5, bref, c'est pas au point. L'informatique buggue et la fille qui mesure est pas au top non plus.
Reste ensuite 2 colis à prendre pour Dublin à St Quentin Fallavier chez UPS qui fait aussi de la logistique, je ne savait point. Rentrage au dépôt, je pose tout ça à quai et je me rentre. Je pose l'attelage chez Volvo parce qu'il y a du boulot dessus à faire et j'ai droit à la Kangoo de service pour me radiner à la maison sous un joli soleil ! Bon week-end, moi faut que je tonde et que je commence un peu à faire du jardin, c'est le bordel dehors !!!
Bien que la catastrophe météorologique ait été annoncée, il n'en reste pas moins qu'on a eu presque un dimanche printanier, si bien qu'on a commencé un peu à nettoyer le jardin, on va arriver à la meilleure saison et ça, c'est BON ! A 9h je démarre le Kangoo direction le garage VOLVO, mon taxi n'est pas tout à fait prêt, dans la cabine ça chauffe à mort, c'est déjà bien. Pendant que ça se termine je tombe sur des anciens Lubac, Jérôme puis Kader de chez Chabas qui forme le jeune Aurélien, la relève quoi... Mon taxi est prêt à 10h30, j'oublie pas d'atteler ma semi et je fonce ramasser 2 palettes à Aouste pour Ashford, c'est des produits à base d'herbes aromatiques ça empeste de partout dans le quartier, ça vaut pas une bonne odeur comme on peut en trouver autour de Solaize ou Notre Dame de Gravenchon, enfin, faut pas demander l'impossible ! Retour direct à Jarcieu poser les 2 palettes, je me demande bien ce qu'il y a d'urgent.
Du fait que le printemps arrive doucement, il y a un peu des fleurs à faire, mais d'après tout le monde c'est bien bien bien trop calme cette saison 2018. Je prends une paire de rolls vides et un rolls de retour à Anjou, puis direction Diemoz au dessus de Vienne. D'après ce que j'ai compris, je suis ARCHI en retard. Donc, je me tape des tracto pelle à la pelle, des grumeaux et des zones de travaux après Cours et Buis. L'avantage d'être en retard c'est que les rolls sont prêts, je prends des rosiers magnifiques à Diemoz, et je file ramasser le reste à Saint Genis, la aussi c'est prêt, 30 rolls à charger et la semi est quasi pleine.
Je craignais de tomber dans les bouchons pour repartir mais ça a passé crème ou presque pour sortir de Lyon, en 1h je débarque à Anjou, finalement, je ne suis pas si en retard que ça. En 15 minutes la semi est vide, ça bricole pas. Retour au dépôt, je décroche mon frigo au profit d'une magnifique tautliner chargée pour une destination bien plus exotique que Portimao puisqu'elle est chargée avec 24 abrbres pour Vevey en Suisse. Qui dit Suisse Sud, dit Bardonnex, vu l'heure je traine pas histoire de pas arriver trop tard au parking de la douane. Quand je finis par débarquer à 21h30, il reste plus beaucoup de places, en fait rien que 2, ceux qui sont arrivés après sont quitte pour se poser en paquet de merde, mais ce qui est bien dans cette histoire c'est que je valide ma 1ere 11 de la semaine !
Si hier soir c'était la misère sur le parking, ce matin, la guerre se prépare. J'ai qu'un peur, qu'un gars tente de passer entre le Lithuanien à côté et moi, à tous les coups ça passe pas. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais les douaniers en ont après le Lithuanien, tout y passe. De mon côté je me pointe chez DHL pour mettre en douane, il est 7h15. Une nana s'occupe de mes papiers, et au bout d'un moment, elle me dit : Il va falloir attendre, aussitôt je me vois camper ici 24 ou 48h vu le bol que j'ai en ce moment, mais en fait, il faut attendre 7h30. Je regarde l'heure : 7h24... C'est ça de l'attente ?? Effectivement, à 7h30, un courtier m'invite à la suivre avec 2 autres chauffeurs XPO Romania pour faire viser les papiers aux douaniers. De là, j'ai plus qu'à aller dédouaner chez les Helvetes de Gerlach. En 20 minutes c'est plié, juste le temps de prendre un café chez Béa. De retour au camion j'entends crier, 2 camions se sont accrochés, j'ai eu peur, je suis pas dans le lot, ce parking est vraiment trop mal foutu.
A 8h15, je demarre, j'ai ma 11h, impeccable, j'ai plus qu'à me jeter dans les bouchons du matin Genevois, mais dans mon sens ça passe pas trop mal, et après l'aéroport ça roule au taquet. Heureusement qu'il y a un peu de soleil ce matin, parce qu'on se les pèle grave en CH, et surtout, il y a un vent d'enfer, à la station à La Plaine, il y a un pauvre clown qui fait la manche à l'entrée, le pauvre il m'a fait de la peine avec ce froi, je lui ai laché 1 franc suisse, j'aurai pas cru voir un truc pareil dans le coin ! Je traine pas trop, j'ai RDV à 10h30 à Vevey, il me faut appeler un peu avant la sortie les mecs de la commune, on arrive pile poil ensemble au rond point de la sortie de l'A9, ils m'escortent jusqu'en bas. La Suisse n'étant pas la France, le balisage pour l'emplacement a été installé et respecté, le Manitou fonctionne et a le plein de gasoil, ils ont des sangles, un grapin et sont une équipe de 4 bonhommes, dont aucun n'a un pet de travers. Une fois que j'ai ouvert les côtés, j'ai plus rien à faire sinon que de faire des photos et d'essayer de deviner le prix du m² dans le quartier face au lac.
A 12h07, la semi était fermée, balayée et vide, autant dire que ça a bien marché. Mon escapade Suisse se racourci considérablement à la lecture du texto que m'a envoyé Maxime, à savoir un rechargemet à Bons en Chablais dans le departement 74. Ma carte Michelin m'indique que le mieux c'est passer par St Gingolph, de toutes façons y a pas 50 routes. Le parking de la sortie est fulle de chez full, il faut dire qu'il n'y a que 2 places, ça limite aussi... Je me gare à l'arrache et retour en France, cassage de graine au bord du lac face à Vevey, au bord de la ligne de Chemin de fer abandonnée, le prix du m² est surment nettement moins élevé, pourquoi rien ne marche de ce côté-ci ?? Je recharge un complet de balles de papier pour recyclage, mine de rien ça a pris 2h. Je repars à presque 40T, il y en a bien assez, avec toutes les côtes qu'il y a, il va souffrir un peu le 500. Ces derniers temps il est un peu trop habitué à trainer une semi avec les essieux relevés. Crochet par la kommandantur histoire de passer à la Karcher et je vais me poser à Laveyron ou il reste une place, 20h ridal !
Avec le Mistral d'enfer qu'il y a eu toute la nuit et qui dure encore, il faut vraiment se faire violence pour sortir de la cabine surchauffée du Volvo Globetrotter XL 500 €6. Mais voilà, une mission de la plus haute importance m'attends, j'ai RDV à 7h pour decharger ma précieuse cargaison de balles de papier. Je m'avale un café pas super bon et à peine terminé, j'ai le green light comme on dit chez les routiers americains, mais comme on dit chez les routiers français, j'ai pas finit ma coupure. Oufti, j'allais demarrer avec 10h58, ce qui aurait été fort idiot. L'avantage ici avec le vent du nord, c'est que une fois que la semi est ouverte, point n'est besoin de la balayer, ça voltige. Avec cette saleté de vent, on dirait qu'il fait -40 !
Une fois vide, Stephane m'envoie charger à Givors pour livrer foulée à St Clair du Rhône, mais sans doute après avoir consulté mon carnet de correspondance, il a dû voir que je suis un routier à 150g6, il s'est ravisé et m'a envoyé charger à Arnas pour Salaise. Mais emporté dans mon élan j'étais parti pour me coltiner les bouchons de Lyon ce qui avouons le au prix de la minute de dépassement d'heures est pas très malin, je stoppe jusqu'à 9h sur l'aire de Solaize. Après 9h, les lyonnais racontent leur sale soirée de la veille à la machine à café, la route est libre. Arrivé à Arnas, on charge une montagne de fûts, de bidons, d'IBC ADR vides mais souillés, et surtout en paquet de merde à cause du vent, le chargement dure une grosse heure, il faut refaire des palettes, car pas mal de bidons se sont éparpillés.
De retour à Salaise sur Sanne j'ai le temps de bectave tranquille face à l'incinerateur qui ne sera probablement jamais classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Je rentre avec une heure d'avance sur mon RDV, c'est bien. Par contre il y a toujours autant de vent, à la première palette le cariste a pété un cable, les bidons s'envolaient au fur et à mesure qu'il roulait. Après on a changé de place et affaire classée. Plutôt que de rentrer direct à la kommandantur, je passe charger à la pépinière à Sonnay, maintenant ils sont au coeur d'une zone logistique immense et d'accès super facile ça change. Je charge 5m de plancher d'arbres magnifiques pour le 77 et le 95. Mais je n'ai pas la chance de garder le voyage je décroche la taut au profit de mon frigo en parti chargé déjà à quai. J'ai juste à rajouter 3 rolls de plantes pour 3 clients dans le 46/47, c'est sûr c'est moins joli que le 77/95, mais bon, ai je le choix ?? Je mets un coup de gasoil et un coup de karcher, je prends une remontée de bretelle de L'Australien parce qu'il a pas vu sa photo dans l'album des 10 ans, et je me sauve. Quand j'attaque le Haut Forez la température baisse fortement, je me dis qu'il serait pas idiot de mettre un peu le chauffage dans le frigo, mais bizarement en roulant j'entends pas le frigo.
Au péage avant Clermont, je regrde, le machin s'est foutu en alarme. Merde, plus de batteries. Pendant que je grimpe autour de Clermont, la température n'en finit pas de chuter, -1 -2 -3... ça pue ! Le ciel est vraiment clair, il va meuler sa race cette nuit, je flippe un peu que tout gèle la bas dedans. Je m'arrête un peu avant Laqueille j'ai plus d'amplitude de toutes façons. Il y a un petit parking calme avec un frigo espagnol juste devant. Je fouille dans mon bordel j'ai une paire de cables de demarrage, mais pas assez longs pour aller du cul du tracteur au frigo. Donc, je decroche en esperant pas peter la coupure. Comme le chauffeur espagnol est pas encore au pieu, je vais lui demander de me tenir les pinces en bas, 1 minute d'efforts plus tard le frigo demarre, OUF, il faisait encore 7° dedans. Je peux dormir tranquille, muchas gracias companero.
Au reveil, il meule sa race. Ici c'est pas Laqueuille que ça devrait s'appeler mais Laquaille ! -7 au compteur, 9h03 de repos, le frigo qui tourne, impec let's go. Quelques kilomètres plus loin j'attrape l'a89 qui se reveille doucement, le soleil est de la partie ce matin c'est joli, à Amiens, ils ont 1000 vaches dans un entrepôt, ici c'est 1000 vaches sur le plateau, autant dire que le veau et sa vache y sont bien plus heureux. Mon premier client se trouve un peu au sud de Brives à Les Quatre Routes du Lot, mais faut juste que je trouve la bonne pour y aller. J'opte donc pour la sortie 52 sur l'A20. A Noailles, la route que je voulais prendre est marquée interdite aux 3t5. Naievement, je me dis qu'il doit y avoir une déviarion juste après, mais non, je suis juste obligé de me taper une poignée de lacets avant de pouvoir faire 1/2 tour et revenir, je prends l'interdiction, c'est marqué sauf riverains, sauf livraison. Y avait juste à passer une rue pas très large, et puis zou. A 9h je suis à la jardinerie, pile poil pour l'ouverture, comme ça a bien gelé, la fille regarde en premier la gueule des feuilles, elle a dit, PARFAIT !
De là, direction Caussade dans le 82. Avant ça, il faut se fader la route de Martel pour rejoindre Souillac, comme dans tout le massif central, c'est juste magnifique mais la moyenne de vitesse n'est pas élevée. Une fois sur l'A20 ça roule nettement mieux j'ai même le temps de caser 30 minutes douchas aux Causses du Lot, mais voilà, y a un bus garé, mauvaise limonade, et du monde à la caisse. Devant y a 3 douaniers qui pinaillent, entre un qui hesite entre le donut et le muffin, l'autre qui se renseigne sur la difference entre les cafés, et la fille de la caisse qui raconte bien son speech qu'on lui a appris en formation, j'ai failli pêter un câble, jusqu'à ce que la fille me dise, la clé de la douche est à Casino. BON. Je vais à Casino, c'est fermé, problème informatique, je vais à la douche sans clé, prêt à fracasser la porte. Là, y a le mec du nettoyage qui termine, j'attends 5 minutes et je peux aller attraper ma clé à Casino qui est fermé mais qui reste ouvert pour donner la clé de la douche via la trappe de nuit. Je fais couler l'eau, c'est froid. décidément, c'est pas le jour. Mais c'est bien pour la circulation sanguine il parait. Quand je repars, je tombe pile derrière.... LES DOUANIERS ! Ils m'ont emmené comme ça toute la traversée de la station jusqu'au rond point à 2km/h, j'avais envie de klaxonner, de les pousser, de les insulter même ! Ils devaient se raconter la diffrence entre le donut et le muffin, l'Espresso Roast et le Caffè Verona. Et puis ils se sont calés dans un rond point dans l'attente d'une potentielle victime.
Du coup, je me suis radiné vers 11h30 à Caussade, dans une jardinerie, une vraie de vraie à l'ancienne en centre ville. A peine descendu du camion, y un mec qui s'arrête en Twingo, j'ai cru qu'il allait m'engueuler parce que j'étais garé en double file, mais non, c'est juste une connaissance virtuelle, chauffeur Intermarché qui rentre du boulot ! La maison est serieuse ici, avant de deballer, le patron veut voir la marchandise, si c'est abimé retour. Du coup il était content, et ciao viva !! Il ne me reste plus qu'à remonter sur Cahors et rejoindre Fumel pour poser le dernier rolls, là encore ça roule pas vite, mais ça roule tranquille. Le temps de caser une croute sous les arbres, j'arrive pile pour 14h au Gamm Vert. Ensuite, j'ai plus que St Loubès, c'est prévu demain, mais ça m'arrangerai aujourd'hui évidement. J'hésite à retourner sur Marmande et filer sur l'autoroute, et finalement je garde la N21, direction Bergerac, elle est vraiment mortelle cette N21, du coup je garde la nationale jusqu'à Libourne, je me suis même tapé la traversée de St Loubès interdite aux 7t5, le panneau est juste à l'entrée, tu fais comment ?? Y a de la lumière encore chez le client, ça bosse, mais pas de place à quai, même avec la meilleur bonne volonté ça le fera pas, on remet ça à demain apreme, parce que j'ai un retour compliqué.
J'en ai pas foutu lourd ce matin, j'étais reveillé tôt comme d'habitude, mais je pouvais pas bouger. Donc, j'ai glandé, et attendu sagement 14h pour me mettre à quai. Du coup ça me laisse de la dispo jusqu'à 5h demain matin, à priori ça devrait cadrer. Le quai est bien plus vide qu'hier soir, du coup, en 15 minutes la semi est vidée. Le cariste est un immigré dromois de Pont d'Isère, il a debarqué dans le 33 il y a 4 ans, et il est un peu nostalgique de la Rhône Valley, normal. Il fait moche et froid, et il pleuvasse aujourd'hui, y en a marre. Une fois vide, je file sur le periph ou c'est déjà presque la merde pour choper la route de Libourne, j'aurai pû retraverser St Loubés par le centre, mais c'eût été pure provovation. Je fais un stop à la première station, la douche y est presque chaude, mais le bouton tient pas, et j'ai oublié mes colson au camion. Le truc bizarre c'est que la douche est taillé pour les fauteuils roulants, il faut donc se tortiller pour se laver les cheveux, c'est n'importe quoi.
Bonne nouvelle quand j'arrive à la fromagerie à Marsac, ma commande qui devait être dispo entre 18 et 20h est déjà prête, la mauvaise nouvelle c'est qu'il y a 2 camions à quai et que je dois vraiment charger 33 palettes au sol, donc, il faut que je mette les rolls en pièce dans les coffres à palettes, au moins ça m'occupe. La semi est presque chargée quand il se produit un bug informatique, il faut tout revider, et merde. Finalement c'est déjà 18h45 quand je repars, c'est déjà mieux que rien. Personne sur l'A89 pour remonter vers Brive, ça roule nickel de chez nickel, si bien que j'arrive pile au même moment qu'un bus rempli d'ados surexcités avec 4h de guidon à Noiretable. J'attends qu'ils aient tous acheté leur paquet de chips et fait pipi pour aller boire le café au calme.
A 1h du matin je me radine chez Prestafroid à Givors, j'ai un quai direct. Il y a un système avec une plaque à accrocher au quai, mais j'ai pas tout compris du 1er coup, heureusement je parle français à peu près, et un habitué du 34 m'a tout bien expliqué, j'ai été quitte pour y payer le café. En 1h c'est plié, j'ai profité de la lumière pour remonter mes rolls dans la semi et rentrage à St Peray city ou je rentre tranquillement à 3h30. Plutôt que d'aller reveiller la baraque je dors jusqu'à 8h sur mon parking, comme ça je suis le premier à l'ouverture à la déchetterie, je déclare officiellement la saison ouverte ! Bon week end !!
Départ de la maison sous un beau soleil ce matin à 7h30. Mais à en croire senor météo à la radio, ça va pas durer, quoi qu'il en soit ce qui est pris est pris. J'ai bien failli oublier de changer l'heure du tachy, à deux doigts de faire une boulette. J'ai RDV ce matin au garage Grangeneuve à Valence, à la première heure pour faire reparer mon feu de semi qui ne marche plus depuis 3 semaines, et mine de rien c'est chiant de pas voir le bout de sa remorque. Tout ce que je sais c'est qu'il y a plus de jus au bout, mais je voulais pas tout demonter vu le bordel de fils qu'il y a. La plupart des branchements ont été refait après mon accident, c'est des fois un peu olé olé la bas derrière. Finalement, il s'avère que c'est une broche qui est décédée. Café compris avec mon pote Richard je repars 3/4h plus tard direction Montélimar.
Ce matin, c'est grande motivation à Montélimar, tout est déjà prêt, il y a juste une commande de 2 palettes pour Barcelone qui est annulée ce qui provoque une colère monumentale du chef des expeditions, on est que lundi. Je remonte juste avec la moitié de la semi direction le dépôt ou j'arrive juste après midi, non seulement le soleil a disparu mais en plus il bruimasse. Je vide la semi rapidos, et je file à Anjou, cette apreme je mets ma casquette de bloemen vervorer. Donc je garde ma pauvre pile de rolls, on rajoute des baches, des retours et j'ai plus qu'à monter à Thoissey, le periph de Lyon passe crème, il est 15h quand je me radine, Patrick est encore à quai je ne suis donc pas en retard.
Finalement, il est 17h15 quand je repars, pile poil la meilleure heure pour traverser Lyon à 18h. En plus gros carton sur Chanas, je prends pas de risques, je fais le tour par St Quentin Fallavier et Cours et Buis, il pleut, c'est gras par terre, y a des mous de chez mous ce soir, ça avance pas. Du coup, il est 19h30 quand je me radine en même temps que Yann. Moi j'ai 41 rolls, Yann 43, il faut 15 minutes pour vider 84 rolls ici, on a compté !!! Ils attendaient légèrement la came. De là, je rentre au dépôt pour laver mon plancher qui est crado de chez crado, et je vais finir ma journée sur le magnifique parking de TOTAL à Givors qui est archi plein.
Le parking de chez TOTAL accueille plus de monde exterieur que de ceux qui vont à l'usine, du coup à 8h on est plus trés nombreux et je suis du coup plutôt mal garé, mais je gène personne c'est le principal. Dehors ça s'est bien reveillé, l'A47 est un vaste parking, c'est d'ailleurs bien plus silencieux quand c'est tout bouché qu'un seul camion qui passe au milieu de la nuit et klaxonne pour dire Coucou Phil26 ! A 8h30 j'ai feu vert pour entrer charger à l'usine, comme le quai est innaccessible à cause des travaux, je fais rouler le transpal, ça met en forme de bon matin. Il est quasi 10h quand je ressors avec les papiers et 1m de plancher de libre, retour Jarcieu, arrêt chez les routmans à Roussillon histoire de me faire belle pour arriver au bureau.
Comme Stephane avait peur que je m'ennuie, il me fait prendre une taut vide, le hasard fait que je tombe sur la même que la semaine passée. Ma mission consiste à aller charger un lot de poubelles ADR à Romans à 13h30 pour vider à 16h à Salaise, facile. J'ai même le temps de manger tranquille au calme. A 13h30 et 2 secondes, une miss arrive avec tout l'équipement ADR vers moi et une fois que le cariste nous rejoint on attaque à charger. Le cariste est pas content parce que c'est le merdier complet sur le parc à déchets et que tout est mélangé, or, j'y suis absolument pour rien. Il a vraiment les couilles à l'envers alors que fondamentalement, il y a plus grave dans la vie. Le refectoire étant à 2 pas, on peut faire les papiers autour d'un bon café une fois chargé, impeccable. Je débarque tout content à 15h55 au guichet à Salaise pour un RDV à 16h, vu qu'il y a personne je suis vide enregistré et je vais me mettre en place. 5 minutes plus tard je suis de retour au guichet de sortie le cariste m'a refusé vu qu'ils ont décidé qu'il y avait plus de place, retour au dépôt, je pose la taut et je reprends mon frigo.
Descendre avec une seul lot à Nogaro ne serait pas eco responsable, donc, on bourre un peu la semi pour faire de la place et prendre 2 énormes palettes d'arbres, quand je pense que j'ai nettoyé mon plancher à la brosse à dents.... J'aurai dû m'en douter. Le temps de faire les pleins prendre un café avec Régis, entendre Julie qui est pas contente parce qu'il y en a marre d'avoir un chef qui porte les croissants tous les matins au bureau, il est déjà presque 19h quand je repars. Je sais pas trop ce qu'il s'est passé en Catalogne mais je croise presque autant de camions que le dimanche quand ils sont tous lachés à 22h, les parkings dégueulent de camions. Mes craintes se confirment quand je vais pour me garer au centre routier à Narbonne, c'est FULL de chez FULL. L'alarme des 4h15 a sonné déjà, il est temps de se hater pour trouver une place, je me pose dans la ZI de la Coupe en plein vent, mais les places deviennent rares dans le coin, 23h03 fin des opérations, coucouch panier.
Toute la nuit, ma cabine aura été secouée comme un prunier, à tel point que ce matin j'ai presque le mal de mer. Vraiment on a pas un métier facile, dormir au gré des éléments, c'est bon pour des gens comme Cousteau, mais pas plus. A 8h la coupure est finite, je vais me garer en vitesse au centre routier qui est vide vu l'heure. Café douche en vitesse, si vite qu'en repartant j'ai oublié de poser mon 3e essieu. Oui, parce que je sais pas si je vous l'ai dit, mais j'ai un système de suspension révolutionaire. Plutôt que de se fier au poids total, il se fie au poids à l'essieu, du coup quand je suis chargé lourd devant, ce qui est assez courant dans le transport de manière logique, l'essieu reste en l'air. Avant mon accident, j'avais un bouton ON/OFF, ça allait très bien, là, j'ai un con de bouton, sur lequel je dois appuyer 10 secondes pour qu'il se pose, parfois, au milieu d'un croisement, 10 secondes, c'est LONG. A chaque fois qu'on coupe la contact, il faut rappuyer dessus.
Bref, il y a une méthode pour le poser en appuyant plusieurs fois sur la pédale de frein, ce que j'ai fait en repartant de la douche, mais comme il y avait pas assez d'air, je me suis retrouvé tel une baleine sur la plage, planté comme un con, vitesse enclanchée, impossible de redemarrer au beau milieu du parking. Parking vide évidement, j'ai l'air con. J'ai pas attendu bien longtemps finalement, un petit quart d'heure, le passage d'un Olano. Flexible rouge, sur flexible rouge et zou, merci collègue. Faut pas que je me trompe aujourd'hui, je prends direction Toulouse. Ce matin, il y a vraiment du monde sur l'A61, un jour il faudra bien qu'elle soit mise en 3 voies, ça roule trop la dessus. Je passe la capitale du 31 à la régule, enfin, à 80 mais sans bouchon.
Ensuite, j'ai plus qu'à goûter au plaisir de rouler sur les routes des mes départements préférés, à savoir, le 82, le 32, les départements de bouseux, c'est mon truc ! Je pose 2 palettes d'arbres à Le Pin, plus du vin et du Boursin. A midi ça bosse encore, et il faut pas longtemps pour vider. Je casse la croute juste avant Agen, tout en préparant ma feuille de circuit au calme. De là, une fois sorti à Agen, j'oublie tout, ma conso s'envole, la route n'est pas eco responsable et dans un état presque aussi bon que les reventements autour de la capitale. Heureusement, c'est joli, la traversée de Condom c'est toujours un moment magnifique, même si aujourd'hui il fait presque moche. A 15h je me radine au circuit de Nogaro, mon emplacement est pas encore dégagé, faut attendre un peu, mais à 16h j'attaque à preparer mon merdier à distribuer, pendant qu'Arthur glande en se faisant payer des patisseries par Wim à Spa...
La journée à Nogaro commence par une douche froide. Arthur m'avait prévenu, tu verras, c'est vieux, c'est pourri, je confirme, pour une fois il ne m'avais pas raconté de conneries. Sinon pour le reste, la journée se passe tranquille, je distribue un peu, et je fais beaucoup le concièrge en regardant s'installer les voisins. Il est arrivé deux superbes camping cars sur base FH, le rêve absolu !!! Je me vois bien avec un machin comme ça pour la retraite, avec une remorque fermée derrière pour y mettre la 2cv, ça serait parfait. Le proprio qui doit pas crever de faim arrivé au 31 du mois à l'air bien cool. Un peu plus tard, du côté des Twingo est arrivé un team avec un car hors d'age et un fourgon trafic, là ou j'ai rigolé c'est en voyant la femme du boss, la cinquantaine bien tassée, maquillée comme une voiture volée, talons aiguille, habillée comme un bourge du 16e et qui devisage tout ce qui est de sexe masculin entre 16 et 85 ans. Un vrai sketch. Bref, je ne me suis pas ennuyé avec un spectacle socilologique comme celui-ci. En conclusion, je dirais qu'il faut avoir les moyens de se la pêter !
Si t'es pas jolie, sois polie !
Re douche froide ce matin, je rigole en entendant les autres hurler sous l'eau froide, du coup ça reveille. De toutes façons, il pleut, et je dois me taper environ 1km à pieds pour faire le tour des retardataires sur le paddock. Je sais pas pourquoi à Nogaro ils nous garent aussi loin, c'est un peu idiot et pas du tout pratique. A 10h, tout le monde est servi, je peux tout ranger, vérifier 20 fois que je ne me suis pas gourré et aller faire un tour zen. Je suis sensé attendre 13h, au cas ou.
Donc, je profite que tout le monde becte pour décoller, il y a plus beaucoup de place, entre les paddocks, les gosses à vélo et les pietons, j'ai pas assez de 15 paires d'yeux, mais j'ai frolé le drame avec un fil pas assez tendu en l'air, heureusement, qu'un type l'a vu pour moi sans quoi j'arrachais tout. En principe, les fils c'est au sol, là, ils ont voulu inventer un truc. Direction Toulouse qu'il a dit le chef, je traine pas, je voudrais bien passer avant l'hémoragie du soir, l'avantage c'est qu'il fait beau, que le 32 c'est beau et que ça roule presque bien. Comme prévu ça freine un peu pour passer Toulouse, mais ça va. Pendant que je traversais Toulouse, j'ai reçu une ramasse, je sentais bien un groupage ou une connerie du genre de l'autre côté de Toulouse, mais non, j'ai une charrue à ramasser à Limoux, le papy me donne RDV à l'entrée du bled. C'est même le merdier pour traverser Limoux. Je me pose avec 4h20 vers Lezignan, IMPEC.
En principe d'ici en moins de 4h30 je rentre à la maison, ça roule ce soir avec le long week-end de Pâques, de toutes façons ça roule tout le temps ! Dans l'autre sens c'est encore pire, après Nimes ça empire, il y a de gros éclairs et les orages de grêle qui vont avec, dans les champs c'est blanc comme s'il avait neigé, truc de fou !!! Sur l'A7, ç la descente c'est la cata, bouchon sur bouchon, tout arrété entre valence sud et Loriol, je pleins ceux qui vont remonter lundi soir ! Quoi qu'il en soit, moi je m'en fous, je me radine tranquille à 22h02 à mon favourite parking à St Peray, bon week end Pascal, et aux autres aussi LOL !