Carnet de bord de Septembre 2014 | Partager sur Facebook |
A 8h petantes, je demarre. J'ai eu du mal à me sortir du lit quand même. Alors que je reprends l'a64 directio Tarbes, dans l'autre sens le periph est bien chargé de trafic, c'est la rentrée des petits aujourd'hui, ça doit sentir le neuf dans les bagnoles. J'ai une pensée particulière pour ceux qui ont en horreur le système scolaire et pour qui ce jour est une veritable torture, le jour ou on sort de là, on se sent revivre, qu'il soit sur 4, 5 ou 6 jours au final ça change rien, il faut supporter la prof de math hystérique, le prof d'anglais qui pue de la gueule tout ça, rares sont les profs qui finalement aiment faire decouvrir ou apprendre, je pense que j'ai pas eu de bol... Mais c'est comme ça, on peut pas y couper !!! Pour le moment mon soucis principal consiste à livrer un gros bras pour tracteur dans la pampa au fin fond du Bearn. J'ai bien une idée d'itinéraire, et après un coup de fil au paysan, il me confirme que c'est le bon chemin. Je roule donc bien tranquille jusqu'à Pau, bon, j'avoue je sors un peu avant pour couper par la 117 et rejoindre au plus court la route d'Oloron, c'est interdit aux ADR, sauf desserte, et finalement si on regarde bien, sur un parcours Jarcieu-Portmao, ça reste de la desserte en pliant un peu la carte....
Bref, je fais le malin jusqu'à Gan ou je suis sensé rejoindre la route de Lasseube, mais voilà, je sais pas dans quel sens la prendre, il y a 2 ponts, un à 2m90 l'autre à 3m50. De loin après 2 tentatives de routes alternatives, je vois le pont de 3m50, il est arrondi, je tente le coup, et ça passe, je ne suis pas au bout de mes peines, il faut encore passer justement le village medieval de Lasseube en serrant les fesses, et le bouquet final est à destination, ou ça passe plus que fin dans le village de Estialecq. 800m après le bled, le paysan m'attend, il avait oublié de me dire pour le pont à 3m50 et a été surpris que j'ai pas frotté au niveau du virage serré avant l'eglise. Et ben non, y a un bon Dieu pour les brêles. Le dechargement est facile, j'en profite pour faire retomber un peu la pression en faisant quelques photos, l'endroit est magnifique, d'autant que pour une fois j'ai pas de pluie. Je rejoins ensuite la route "internationale" Oloron-Lacq au bout de 5km de departementale qui depasse pas les 3m de large. Un regal pour les yeux, je me sens en vacances. De retour sur l'A64 je fais une pause manger douche internet, tranquille...
Après un rapide calcul sur les heures, je pense avoir de quoi tirer jusqu'après Valladolid. Venga ! Bien sûr les vacances sont finites alors y a pas de bouchons au péage de Biriatou, même les "rouges" sont à l'abri. Quoi qu'il en soit je fais pas le fou et je garde bien l'autopista avec mes plaques oranges magnifiques. Plus je descends, plus il fait chaud, l'été arrive avec un peu de retard. Avec la nuit qui tombe, je vois au loin de gros eclairs il se met à tomber de grosses gouttes de pluie juste au moment ou je stoppe le camion sur un parking pourri à Pollos, je coupe le moteur, et j'entrouve la porte, le peu de pluie qui est tombé, combiné aux 30°c qu'il fait encore à 23h font remonter une horrible odeur de pisse qui prend à la gorge. Le jour ou le chauffeur routier moyen aura compris qu'il faut pisser dans l'herbe, l'humanité aura fait un grand pas.