Carnet de bord de Octobre 2014 | Partager sur Facebook |
Je sais ce que vous allez me dire ; de quoi nous sommes déjà en octobre ! Et oui, déjà, ça passe vite pas vrai ? Aussi vite qu'une coupure au dépôt, t'es pas couché que c'est déjà l'heure de se lever ! Douchas rapidas, à 3h07 je passe la barrière, et avant, on est plus payé pour dormir feu action. Régis lui est déjà parti, parce que c'est un vaillant Régis, c'est pas la moitié d'une feignasse. Enfin, je lui laisse bien la joie de grimpouiller dans le massif central avec son saucisson, moi je suis bien tranquille sur l'A7 deserte pour le moment, mis à part quelques habitués, les clignos et appels de phares sont nombreux, bien plus que les appels sur le 19, ou là, c'est la catacompletas. J'ai beau dire des conneries, lancer des breakobreakover dans le vent, que dalle !!! Pas de pluie cette nuit, route sêche, c'est nickel chrome ! Le plus emmerdant reste les inombrables zones de chantier sur le trajet, c'est bien simple, chez Vinci ils devraient plutôt annoncer là ou il n'y a pas de travaux, on gagnerait du temps. Après 4h15 d'un harrassant labeur je finis par arriver à La Palme ou je me jette un expresso derrière la cravate (car vous le savez pas mais je roule en cravate) à 1€80. Le ticket de caisse est long comme un jour sans pain : il y a dessus une enquête de satisfaction. Et bien je suis extrement satisfait d'avoir payé un café à 13F50.
46 minutes plus tard, j'ai fait mon pissou et tapé mon CDB d'hier, ce qui signifie que j'ai eu une coupure extremement efficace, je peux dès à present rejoindre au plus vite la charmante ville de El Prat de Lobregat ou je dois livrer 3 palettes de produits chimiques. Côté Espagnol, enfin, du moins côté Catalan il a plu pas mal aussi à en croire les nombreux glissement de terre sur les talus. Il y a encore du brouillard arrivé sur Barcelone, avec 25°, ça fait bizarre. a 11h je debarue chez le client, ils arrêtent à midi et il n'y a pas de reception l'après-midi, mais "hay que esperar" m'a dit le chef, donc j'espere presque une heure pour 3 pauvres cuves. De là, je traverse à la Zona Franca poser du groupage, en 15 minutes c'est torché, et je termine mes 4h30 du côté de Villanova I Geltru car j'ai comme qui dirait un peu les crocs.
Après calcul précis des heures de vol tel un pilote Air France, je constate qu'il ne sera pas legalement possible de rejoindre Peniscola en moins de 10h. Donc, qu'à celà ne tienne, j'enquille et hasta la vista. Après avoir croisé à l'arrache Alain et Daniel les jumeaux de chez Sandermans, je finis par me poser à Vinaros au hasard de la seule zone industrielle espagnole ou il n'y a pas vraiment de place potable. Mais bon, je suis posé avec 10h01 et 13h d'amplitude, alors faisons pas les cons, bougeons plus. Un peu plus tard, Juju68 passe me faire coucou en remontant son carrelage. Il a pas la grosse tête Juju, pourtant avec son FH16-750 il pourrait, mais non, pas le genre de mec à se la pêter avec un camion qui ne lui appartient pas.
8h, je décolle en même temps que Juju, et ça commence déjà à bien rouler sur la 340, quand la déviation ici sera terminée ça sera pas du luxe, et à la vitesse ou vont les travaux, je pense que de dans un mois ça sera le cas. Quand je pense que lorsque la DDE aménage juste un virage sur les routes du 07 ça fait la une du journal... Les espagnols sont nuls au foot (la preuve encore hier face au PSG) mais par contre niveau routes, ils sont au top, on peut rien leur repprocher. Je jette mon unique palette en passant chez Camping Car Compagny et je vais me faire préparer un bocadillo chez Paqui, il y a plus personne sur le parking, ça fait flipper tout le monde passe desormais par le haut, alors que pourtant par ici c'est plus court, mais il faut juste payer l'AP7 car on est obligés de la prendre à Oropesa, avec un tarif à -50% soit 5€. Bref. Je debarque finalement vers 11h dans la ZI de Paterna, et grosse surprise à la sortie de la bretelle, cachés sous le pont, la guardia civil del trafico... Oh putain. D'emblée, je lui ai dit, hier j'ai 10h01, il m'a dit, t'en fais pas, jusu'à 10h05 je dis rien... J'ai donc à faire à un comique. Tout y est passé, ils ont recupéré toutes les infos de la carte, et là, quand le flic est revenu en me disant il y a 2 conduites continue, "El Dia 17 y 24".... J'ai flippé. Tirage de ticket et pointage à la main, pour finalement voir que j'étais nickel. Visiblement le programme à du mal avec les coupures de 45 fractionnées. Il m'a rendu les papiers, j'ai respiré, moi qui me voyais déjà sortir 600€ au Bancomat du coin.
A midi, je suis vide et j'ai déjà mon retour prévu depuis mardi, elle est pas belle la vie ? Je recharge un complet de chips artisanaux entre Valencia et Xativa, c'est juste pas trés loin, impec. La commande qui devait être dispo en fin d'apreme ou vendredi matin est finalement prête. Comme c'est artisanal, on te prend pas la tête avec des protocoles débiles, et on charge le long de la route, quand au tout début du chargement, éclate un orage. Les cartons ça aime pas l'eau, et là, il tombe des cordes sur Alberic, au bout d'une heure ça se calme pas du tout, la cour commence à ressembler à une piscine, c'est cool, on a les chips, manque juste les olives pour être bien. Finalement, je recule delicatement chez lui, je rentre le hayon dans l'atelier et on charge comme ça. C'est plus long, mais au moins on a trouvé la solution. A 15h, c'est tout bon, je pars avec mes 4T de chips, et je suis en week-end dans la mesure ou j'ai plus qu'à remonter à la maison. Donc pas la peine de me stresser la nouille d'autant que l'Autovia est detrempée et qu'ici sous la flotte tout est possible, surtout le pire. Je remonte jusqu'à Tona à Torreblanca histoire de casser une graine et glander sous une douche chaude. Au comptoir le sujet c'est la desertification de la 340, mais la serveuse ne flippe pas, c'est vrai le parking est vide, mais 100% de ceux qui s'y garent consomment, ce qui n'était pas le cas avant... "ça fait moins de merdes à ramasser sur le parking".
Avec tout ça, il me reste encore 4h30 à rouler pour faire mes 10h. Donc, je roule bien peinard sur la 340, heureusement d'ailleurs que j'étais pas pressé ar je me suis cogné tous les grumeaux du coin. Camping cars, petits vieux paysans, benneux, tout y est passé ! J'ai fini par me radiner sur Hostalric avec 9h45 de guidon, garé sous un lampadaire, tranquillos. La municipale fait ses rondes, les vigiles aussi, tranquille je vous dit !
La zone industrielle d'Hostalric commence à revivre, je pense donc qu'il est l'heure pour moi aussi de riper, d'autant que ma coupure est terminée. Je me jette donc sur les magnifiques routes catalanes, et je reprends l'autopista à Maçananet parce qu'il faut bien respecter les interdictions, les mossos rigolent pas, et j'ai pas d'argent inutile à depenser. Je fais quand même le crochet à Sarria de Ter chez mon ami Tabacologue Santi. Desormais quand on achète plus de 4 cartouches en espagne, il faut donner son numéro d'itentité et le buraliste est obligé de faire une facture, pourquoi, comment, on sait pas, alors on fait plusieurs tickets, encore un loi débile de plus. C'est ça la bureaucratie, ça invite des lois pour justifier leur salaire. La polémique du moment c'est l'innondation du nouveau tunnel du TGV sur Girona, comme quoi les ingenieurs de 2014, sont mieux équipés, mais moins malins que ceux du début des chemins de fer parce qu'on a rarement vu des tunnels innondés...
Je finis enfin par pouvoir joindre mon client à Boffres, ça l'arrange enormement d'avoir ses chips cet apreme plutôt que lundi matin. Moi aussi ça m'arrange beaucoup, parce que je suis pas trop vaillant le matin, quoi que je suis guère plus vaillant l'après-midi. Il fait un temps superbe aujourd'hui sur le sud de la France, quand je pense qu'il tombait des trombes d'eau hier sur Valencia... ça vaut vraiment pas le coup de partir en vacances sur la costa dorada !!!! Un cassage de graine à l'ombre sur Nimes plus tard, et j'arrive rapidos dans la vallée du Rhône. Amusé, je regarde le GPS me donner un itinéraire plus que pourri pour rejoindre Boffres, pas étonnant qu'il y ait autant de camions qui se vautrent pour monter la haut. Il faut dire que c'est vraiment mal indiqué aussi !!! Mais livrer sur les plus belles routes du monde, dans les plus beaux villages de la planète, ça se mérite !
Grimper la côte du Pin au dessus de St Peray avec 4t550 de chips, c'est vraiment un jeu d'enfants, je suis heureux de rouler ici avec mon taxi, d'habitude j'y passe mais en 2cv... Quand je debarque à l'usine, je comprends qu'il s'agit de l'ancienne usine AOSTE, et c'est en plein travaux de réhabilitation, il y aura quelques embauches au final, une vrai bouffée d'oxygène pour le coin, ici, c'est moisi pour bosser au pays, y a rien, mis à part le decor et les gens. Il faut une bonne heure pour vider, et j'ai plus qu'à redescendre à la maison, tranquille !!! 17h, tel le fonctionaire moyen, j'ai fini la semaine !
C'est tranquille ce matin, j'ai juste prévu de ramasser deux pauvres palettes à Tournon, charmante bourgade au pied des coteaux qui donnent le fameux St Joseph que nous envie toute la planète, d'ailleurs si les Jyhadistes font la guerre avec tant de violence c'est qu'ils n'ont jamais bu un st Joseph tranquilles avec un bon repas. Les pauvres, je les plains. Mes petits animaux me faisaient coucou depuis la fenêtre avec leurs petites pattes et je me suis jeté dans les dernières minutes de bouchons du matin. 20 minutes d'efforts harrassants plus tard j'étais à quai 2 palettes chargées, café offert en plus, bonne adresse. De là, je file ZI La Motte à Valence, j'adore ce nom si sexy !!!! Surtout ne jamais dire à sa femme qu'on en a marre de se taper de la Motte toute l'après-mdi, on sait jamais... Là, encore c'est prêt, ça traine pas, je me retire de la Motte rapidos donc, pour me diriger prestement à Montelimar car, 10 palettes m'attendent, si bien qu'à midi, il ne me reste plus que 5m de plancher, j'ai donc bien travaillé, et je m'en félicite. Cap plein nord vers La Roche de Glun, pour un RDV à 13h30 et 2 palettes à charger, ce qui me laisse le temps faire un graillon le long de l'Isère sous le pont de Pont de l'isère en écoutant les informations qui font flipper.
Comme du juste, faut bien que ça merde à un moment donné, il manque de la marchandise. Moyennant un café et un sourire, la chef d'expedition, refait le BL et me donne juste ce qu'ils ont de dispo, car un fournisseur n'est encore pas arrivé, ce que j'ai chargé est urgent, tant pis ça partira plus tard et ça permettra à un autre super copain de descendre à Peniscolà jeudi et du coup j'attends pas. Je remonte dare dare au dépôt, quai 4. La plupart de mes palettes sont pour Ludo42 quo doit enquiller 35MPL dans sa semi, il se gratte tellement la tête qu'il va finir chauve. Pour ma part, j'ai juste à faire face aux blagues douteuses des gens du bureau qui jalousent ma barbe et mes longs cheveux LOL. Je fais les pleins, frigo en route sur -29 et je fonce à Romans, j'ai RDV à 17h, je me pointe la bas à 16h30, il fait un horrible vent du sud mais je suis dans les clous.
A côté de moi, il y a un jeune Portugais de chez Primafrio qui charge pour chez lui, je préfère pas parler de ses conditions de travail, ça pourrait donner des idées aux plus pourris des éventuels patrons qui pourraient lire ses lignes, mais c'est assez hallucinant... On connait pas notre bonheur, et c'est bien dommage. 2 grosses heures plus tard j'ai 66 palettes de viennoiseries dans la remorque, je règle le GPS sur S - Kallby, arrivée dans 2044km. J'ai donc tout interêt à faire quelques provisions à l'Intermarché de Tain. Je vise la station ESSO à Langres ensuite, mais c'est sans compter que le tunnel est plus que pas conseillé, et évidement ça passe plus mon histoire, je me suis ramené à Langres, mais plus au sud au parking sécurisé et avec 4h32 le temps de me garer, il était 23h30, vis ma vie de looser.
C'est le déluge ce matin, il fait tristouille à tel point que j'ai hésité à faire 1/2 tour et retourner à St Peray. Mais on est professionnel ou on ne l'ai pas, j'ai suivi sagement les pancartes LILLE - NANCY et j'ai roulé bien sagement pendant que le jour tentait deseperement de se lever sur la Lorraine. Pas de gros programme en vue aujourd'hui, j'ai juste à rouler, rien d'autre à faire. L'affreteur Suédois m'a quand même passé un coup de fil, à priori je vide jeudi midi. Autant dire que je vais encore pas casser 3 pattes à un canard. Merci à Miko57 pour ses indications de bouchons au Luxembourg, mais j'ai pas le choix. J'ai balancé un peu de gasoil à la Total Access de Metz, Ray m'avait prevenu, la bretelle est mal foutue, et c'est vrai, il est bien brave Ray. J'ai pris la Taxe à la Maxe, on pourrait en faire une chanson !!!
"Du gasoil chez Total
Ma taxe à la Maxe"
Oui bon, c'est pas du Léo Ferré bien sûr, mais je débute. Après un dernier café en France je fais tirer direction El Luxembourgo, craignant des bouchons, mais non, rien, à la régule jusqu'à la frontière germanique ou je stoppe acheter ma maut et m'envoyer une platrée de raviolis saupoudrés d'une sauce Pesto terrible.
J'avais entendu dire que le pont au nord de Cologne était interdit aux PL, je me demandais bien comment j'allais faire pour ma taxe, mais chez LKW MAUT on est allemand, pas français ni espagnol, donc, tout est prévu, et d'office le ticket inclu la deviation via l'A4 sud. Ils sont forts les allemands, ils gagnent toujours, ils sont enervants. En partant, il y a un GIRTEKA qui me suis sur la B51, ou ça roule pas trop mal pour une fois, le gars est pressé et me colle particulièrement et fini par doubler dans les endroits ou potentielement il y a le plus de chances de se faire serrer par la Polizei, moi aussi je double ou c'est interdit, mais je calcule mon coup, si bien que quand je debarque au dernier autohof avant Blankenheim on est toujours au même niveau sauf que perso, je suis pas enervé. A 15h je me gare sur le parking et fonce à la douche.
Pendant que l'eau chaude coulait, je me suis dit qu'il serait idiot de repartir tôt d'ici et de debarquer à 16h à Cologne en plein rush. Pouruoi ne pas rester 2h de plus ici ? Oui, pourquoi pas ?? En sortant du bain, je suis abordé par un jeune chauffeur espagnol avec DAF, c'est Bussy de Olot. Finalement on passera 2h au bar à se gaver de cafés à 1€80. Au final, je regrette pas mon choix, j'ai pas perdu une seule minute de volant, j'ai tout passé Cologne à la régule, si bien que j'ai debarqué avec 4h de volant au nord de Vechta chez HOYER. Le parking était déjà blindé de chez blindé, j'ai du me resoudre à me garer à l'arrache.
Le parking s'est considerablement vidé depuis hier soir, ne restent dessus que quelques purs feignasses dont je fais parti. Mais à quoi bon ce mettre le Marcel sur la tête alors que j'ai le temps ? J'ai ma mauvaise surprise quand je descends du camion, un belle trainée noire sur le frigo, sans doute un coup de retro, ça devrait partir au polish, ça fait deux fois en deux jours, y aurait il une malediction du retro ? Quelqu'un m'aurait il jeté un sort ?? Qu'à celà ne tienne, je fonce avec mon sac Intermarché chez HOYER ou la douche est propre et spacieuse. J'avoue, j'aime le luxe et le confort, c'est pour ça d'ailleurs que je roule en FH la semaine et en 2cv le week-end.... A 8h29 j'estime qu'il est l'heure d'y aller, les bouchons du matin doivent être terminés. Je quitte Emstek sans regrets pour me jeter sur l'A1 ou ça roule très bien, d'autant qu'il fait presque beau aujourd'hui. Mis à part un leger bouchon à Bremen, le reste passe comme une texto sur SFR, passer Hamburg sans s'en rendre compte, c'est vachement bien !!! Je debarque en un peu moins de 4h à Puttgarden, j'en profite pour casser une graine avant d'aller m'enregistrer.
La douane veille au grain aujourd'hui, j'observais leur manège, ils contrôlent les papiers d'identité de chaque camion avec des plaques exotiques, et c'est vrai que sur le parking de Scandline une plaque F ou D fait tache au milieu des BG... Et ils ont pas l'air de rigoler les douaniers. A 14h je suis sur le rafiot, il y a pas mal de vent aujourd'hui et je suis ravi de ne plus être fumeur et devoir me les peler sur le pont !!! 3/4h plus tard je debarque au Danemark, il y a pas gros trafic du moins jusqu'à Copenhague que je passe en pleine heure de sortie des bureaux, mais je m'en sors pas trop mal d'autant qu'il y a des travaux dans tous les sens autour de la capitale de Stiholt Land. La campagne des betteraves bat son plein ici, il y a des v8 de serie 4 dans tous les sens, et même si on ne les voit pas, on les entend !!! Avec les bouchons, je rate de quelques minutes le ferry pour Helsinborg, mais c'est pas grave, le suivant est 20 minutes plus tard, un vieux rafiot, tout ce qu'on lui demande c'est d'arriver en face. Bien que la traversée ne dure pas longtemps, il y a quand même des mecs pour manger des assiettes remplies de pates avec des tas de merdes dedans, le tout en 10 minutes, gerbant.
Enfin, me voici en zone libre, il y avait un bail que j'étais plus venu, je suis bien content. Ici aussi, les douaniers verifient les papiers, mais je passe au travers. Les flics ici aussi profitent du beau temps pour contrôler. Une fois sur l'E4 direction Stokholm il n'y a presque plus personne, c'est etrange, en fait tout le monde roule vers Goteborg et Oslo. C'est pas que ça me dérange, je constate. La nuit tombe très vite sur l'E4, je roule au bout de mes 9h de guidon, ce qui me fait arriver sur l'immense zone de parking de Klevshult, garé le long de la voie ferrée et loin des autres. Je generai personne avec le frigo !!! Il fait un petit 8° à 21h quand je coupe le moteur. En même temps, c'est pas le coin ou on vient chercher la chaleur !!!
Je dois pas m'affoler aujourd'hui, il faut que je demarre pas avant 9h vu que j'ai RDV à 13h à Kallby, et qu'il faut grand maxi 2h30 pour y aller. Première chose, prendre mon joli parapluie fushia pour rejoindre le Restaurang Routier le plus proche, c'est à dire à 200m de mon camion. Ici, c'est un forfait petit dej, tu payes je sais pas combien vu que c'est pas en € mais tu sers autant que tu veux. Timidement, j'ai pioché à droite à gauche, les gars autour ont des montagnes de bouffe dans leurs assiettes, d'ailleurs au moment de la météo quand Alain Gillot Petré a montré que la neige arrivait dans le nord, mon voisin, un suédois de 200kg allait enfourner une louche de bouffe et s'est arrété net la bouche ouverte. De mon côté, j'ai pas pris trop de risques, je me suis fait un genre de English Breakfast arrosé de cafés. A 9h, je demarre pour rejoindre l'E4 ou ça roule quand même un peu plus qu'hier soir, di moins jusqu'à Jonkonping ou je bifurque pour prendre à travers champs direction Falkoping. Comme toujours ici, on croise des attelages incroyables, on est bien ridicules avec nos petits camions en France. J'ignore le prix de certains attelages, mais ça doit taper. Je me posais aussi la question de savoir ce que deviennent ces camions en fin de carrière, ils doivent être defoncés, toujours lourds, toujours dans le sel, ça doit pas les arranger. Du reste, à la moindre côte, ils sont litteralement à genoux, on les double un peu comme un G290 de chez GCA dans une côte. Sauf qu'ils font appel de phares LOL
A 11h30 je debarque chez le client, il y a des travaux dans la cour du coup, les camions sont garés dans tous les sens. Mais j'ai vu personne ne s'enerver. De toutes façons avec 25,50m de long tu recules pas comme un barbare... Comme j'ai RDV à 13h, on vient me chercher à 13h. Le dehargement commence assez mal, car le cariste au chargement à un peu forcé pour rentrer la dernière palette, deux sacs sont dechirés et j'ai du mal à les dissimuler vu qu'il y a des croissants qui s'en échappent... Une heure plus tard, je suis vide, j'ai un chargement prévu à Smallandstennar, mais que demain, oulala... 199km. Donc plutôt que de prendre la route du GPS la plus rapide, je choisis celle du milieu que m'indique ma carte Michelin... Et j'ai bien fait, car non seulement c'est joli mais en plus ça roule pas ou peu. D'ailleurs c'est hallucinant le nombre de grumeaux qu'il y a dans ce pays, ça roule cooooooool on est pas habitués, même en prenant mon temps, au fond de moi je me disais "ptin les mous". Pourtant, il neige pas encore...
Sans trop y croire, je suis allé voir à l'usine. La blonde à l'accueil m'a dit que c'était prévu tomorrow. Mais quand même elle a été demandé à son collègue, qui s'est excusé mais que je devrais attendre 10min pour qu'ils collent les étiquettes. J'étais à deux doigts de lui expliquer qu'en général je fais de l'Espagne, mais il aurait pas compris si je lui disait que parfois un voyage prévu la veille pouvait ne pas être près deux jours plus tard. Le pire, c'est qu'à la fin, ça rentrait pas tout, et qu'il a fallu tout ressortir, un peu comme quand Alain26 charge son camion au dépôt à Jarcieu. Il me reste toutefois encore une place à la fin, car entre temps j'ai eu une autre ramasse, et que j'ai fait en sorte de gerber une pal de plus. Là, par contre, arrivé à Kinnared, c'est bien fermé, rien à faire, tant pis on vera demain... Et ici, il y a vraiment rien à faire, mis à part profiter du silence, le premier qui croque dans un Krispoll il reveille tout le village.
Et ben quelle nuit les enfants.... J'ai eu bien dormi, mais là, j'ai presque honte. Tout au plus j'ai entendu le départ du grumier et son FH16 garé derrière, et encore, je suis pas très sûr... Comme je dois garder de l'amplitude au maximum pour ce soir je dois pas bouger. Je vais voir le client sur la pointe des pieds, et le gars m'amène la palette direct, il reste pile poil la place. Quand le gars m'a demandé pourquoi je peux pas partir alors que je suis chargé complet, j'ai répondu LOGISTIC, et il a levé les yeux au ciel. En attendant, j'ai eu droit au café et tout, bien cool les Kinaredois, dien, rois ? J'aurai dû attendre jusqu'à midi, mais à 11h j'en pouvais plus et je suis parti tant pis. La région de Torup est vraiment typique, avec ses petites maisons, ses petits lacs, ça fait penser un peu au nord des USA je trouve, au Vermont voilà ! Une heure plus tard, je suis quai 2 chez GN ou on me vide rapidos, et je suis bon pour attendre 3h de plus. C'est bien car ça me permet d'échaffauder mon retour à savoir que j'ai un complet Henkel Villefranche à vider lundi avant midi...
Comme prévu, le camion qui m'amène les palettes arrive à 16h, mais les quais sont tous pris, mais une solution est vite trouvée, les mecs du quai ici sont toujours à la speed et trouvent une solution rapide. J'ai eu le temps du coup de taper la causette avec un gars en train de charger la remorque de son 180m3. J'avais jamais fait attention à la hauteur interieure, ça fait peur. Le mec gerbe, gerbe et regerbe encore, il met l'après-midi à remplir sa remorque. Il monte ensuite sur tout le grand nord, la remorque est complète pour un degroupeur vers Upsala, lui ensuite se tape une floppée de petits clients avec le porteur. En moyenne 25 clients à la montée, et une dizaine de ramasses à la descente. J'imagine la même chose en Espagne. Tu mets un mois pour faire le tour !!!!
A 17h, je suis enfin prêt à partir, un stop rapide chez Coop, et après banzaï faut plus trainer, ça tombe bien, il y a pas trop de trafic, la nuit tombe très vite c'est la fin du voyage. Je redescends par le Danemark finalement, je gagnerai un peu de temps, ça m'évitera d'attendre encore au ferry et de me coltiner 8h de traversée. J'ai un ferry direct à Helsinborg, le même qu'à l'aller qui pue le mazout. Comme il est déjà tard je passe les travaux à Copenhague comme une fleur, le reste ensuite est presque ennuyant jusqu'à Rodby ou je me pose quand le ferry décolle, et merde. Du coup, j'ai le temps de prendre ma MAUT et de casser la croute. Le 22h45 part finalement à 23h, merde. Dans le bateau, il y a un monde fou, je m'étais mis à l'écart pour être peinard quand deux blondasses russes ou je sais pas d'ou, se sont assises juste à côté pour brancher leur Iphone et rigoler comme des becasses bruyament, en se parfumant avec tous les echantillons qu'elles ont piqué à la boutique et parlant si fort que je me suis demandé si elles étaient pas sourdes. Je rejoins le camion saoulé et en sentant la cocotte ! De retour sur la terre ferme j'ai juste 2h15 à rouler, donc j'envoie de la buchette car je tiens absolument à passer Hambourg ce soir car il y a des travaux dans tous les sens. Quand on sort à Puttgarden, on tombe sur une nationale, ce soir il y a comme à chaque fois une longue ligne de voitures devant, toutes sorties du même ferry, un type en 406 me double et reste obstinement sur la voie de gauche, en face au loin je vois une fourgonette arrivé, je balance une volée de phares, le type se croyait sur l'autoroute, on est 3 à avoir eu la trouille !! Vers Lubeck j'ai vu un Premium, c'est le premier depuis 4 jours, ça fait bizarre ! Finalement, j'ai passé largement Hambourg mais j'ai pas trouvé de parking potable, tant pis je dormirais mieux demain !
Pas besoin de reveil ce matin, je suis prêt à partir 2h avant l'heure fatidique de la fin de la coupure. Ce qui me permet d'affiner mon point de chute de ce soir, à condition bien sûr que tout aille bien. Niveau météo, déjà ça le fait, disons qu'il ne fait rien, ni beau, ni vraiment moche, ni vent, rien, le temps le plus detesté des météorologues, le neant absolu un peu comme l'inspiration qui me manque au moment de taper ces pauvres lignes qui à force doivent bien finir par vous lasser ! Dès que 11h sonne, je demarre, 5 minutes plus tard je vois un immense parking sur la bord de l'A7. Quoique, même si j'avais sû j'aurai pas venu car Phil26 respecte la RSE, le RSE a eu raison de Phil26 qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Je zappe deseperement sur la FM allemande et c'est d'un ennui profond, decidement, la meteo, la radio, le decor même, tout est sinistre e matin, je m'envoie alors le dernier INTERPOL à fond les ballons, je chante, je crie disons, si jamais Paul Banks m'entendait il pourrait deposer plainte. Après 4h d'efforts, je finis par m'arrêter sur la station Shell de l'Autohof de Kricheim afin de donner à boire un peu aux cheveaux, ça me prend 5 minutes, j'avais pas envie de trainer j'ai même refusé le café, c'est pour dire... D'ailleurs depuis que je fume plus, je bois presque plus de cafés c'est bizarre hein ? De retour sur l'A7 je me jette sur le 1er parking car j'ai la dalle, en fait hier je me suis acheté une salade toute prête chez les suédois, et elle sont bonnes, si bonnes que j'ai failli me lever cette nuit pour la bouffer.
Pendant que je mange, je jette un oeil à google map sur mon téléphone, et tous les indicateurs sont au vert dans ma direction, e qui me donne la banane, mais je ne crie pas encore victoire, tout est possible ici. Un trognon de pomme dans une zone de travaux et BIM 10km de bouchons... Finalement la zone de Kassel passe pas si mal, et je passe même Frankfurt comme une fleur, depuis l'autoroute on devine les gratte ciel de la ville, Chicago, New York, Madrid, Lyon Part Dieu, finalement... Tout est moche, on comprends mieux pourquoi on vit dans une société de merde quand on voit les architectes à la con qu'on se tape sur la planète... Bref, je vais pas me lancer dans des théories à deux balles, mieux vaut que je me jette sous la douche à Karlshrue ! Deux petites heures plus tard, je finis par debarquer au fin fond de la ZI de Duttlenheim, tranquille tout seul. Y a pas à dire, ça a roulé nickel aujourd'hui ; j'aurai même pu rouler encore 12 minutes pour afficher 90h00 la haut sur le tachy, mais à quoi bon ? Ou alors, je demarre demain à 23h48, juste pour le fun ? Quoi qu'il en soit, il me semble que c'est l'itinéraire le moins emmerdant pour traverser l'Allemagne, bien que plus long de 20km.... Mais ne dit on pas time is money ?
Il est 2h quand retenti une alarme stridente dans la zone industrielle. Ce n'est pas un cauchemar, mais bel et bien mon reveil qui me rappele que les vacances sont finies et qu'il faut aller travailler. Je mange ma banane en écoutant la nouvelle porno de France Inter, oui le matin à 2h y a une nouvelle porno le lundi, erotico intectuello porno chico bobo. Entre Bernard Maris qui trouve que nous sommes de gros bras qui ont progressé avec notre niveau d'alcool, et ce programme du lundi qui ravit les enfants des iles qui en profitent à midi avec le decallage horaire, france Inter prend des airs de RMC Info. A 2h18, je lache le frein et je traverse gaiment les plus beaux villages alsaciens pour me retrouver sur l'A35. D'ailleurs quel dommage que ces bleds soient interdits aux PL, en fait il faut faire 4km de crochet au minimum et donc polluer un peu plus la belle alsace, non, je refuse de polluer je coupe et je visite, de toutes façons il y a personne.
Sur l'A35 non plus il y a personne, juste quelques fous qui se dirigent vers Basel et qui doivent sans doute vouloir être les 1ers en frontière, quel sacerdoce !!! J'attrape un orage monumental du côté de Besançon, presque à avoir peur et ça se calme quand je vois Seurre se pointer. Seurre=café moulu au comptoir=3h35 de route=je l'ai bien mérité. Mais voilà, quand je me suis approché du comptoir, on m'a dit de loin, "ON EST PAS ENCORE OUVERTS..." Mais quel con j'ai été de penser qu'on puisse avoir un café ouvert sur une autoroute un lundi à 6h30 du matin... Non, mais franchement des fois je me mettrais des baffes ! Je me suis donc rapproché de la machine à café automatique ou pouffaient des petites étudiantes, c'est beau d'être jeune et beau. Ce matin, c'est la cata sur Lyon, ailleurs aussi, sur Damas c'est franc le bordel mais j'y passe pas ce matin. Donc je décide de stopper una horita à Macon parce que j'aime bien. Du reste, la situation à guère évolué quand je finis par arriver sur l'A46, je décide donc de passer par derrière, ce qui avouons le fais du bien parfois... Et du coup je me retrouve sur des chemins boueux evidement ^^. Oui car il a enormement mouillé ^^... Mais c'est vrai, de partout y a des coulées de boue, arrivé enfin à 2km de dépôt une route est barrée pour cause de reconstitution d'un garve accident qui a eu lieu y un an ou deux, un ptit jeune tué en scooter par un mec bourré sans permis. Dramatique.
Pour terminer mon lundi, je retourne comme lundi passé à Romans pour charger pour la Suède. Cet apreme encore des trombes et des trombes d'eau, je flippe par moments sur Hauterives. Le voyage est pas pour moi, non, on peut pas faire deux voyages de Kallby d'affilé, ça se fait pas. C'est mon copain Sweden qui va s'y cogner parce qu'il est fort comme un Elan Sweden. Et puis il foutra un peu la paix à sa meuf ce week-end ! Du coup on se retrouve le soir à Jarcieu tranquilles !
Hier soir j'avais réglé mon reveil à 2h30. Ce qui me faisait un moins de 4h de sommeil, il a sonné effectivement, et je me suis rendormi une demi heure parce que je me suis dit, et merde. A 3h30 j'étais bien sagement au gasoil et 10 minutes plus tard ma journée à vraiment débuté, en même temps que le suédois se faisait son plateau petit dej, faut le voir au reveil s'avaler son thermos de café, un sanglier encore vivant, des truites, des bouts de lards gros comme un pneu de Massey Ferguson. Perso ça me degoute un peu, je prefere m'eclipser. Ce matin, je plainds ceux qui auraient l'outrecuidance de vouloir rejoindre Paris la capitale de la France. A Lyon, le Fourvière is closed, l'A46 is closed too, et le TEO est interdit. Bref, celui qui deboule via le periph il a plus qu'à passer par Bourg En Bresse. Lamentable. Après vas respecter des heures avec ça. Pour ma part aucun soucis, si ce n'est que j'ai lamentablement loupé la sortie Lons le Saunier, du coup je suis passé par Poligny pour rejoindre Champagnole, de toutes façons c'est la route indiquée. Dès la sortie de Poligny j'ai rattrapé une bonbone en hydrocarbures, je suis resté derrière 40 minutes, bon poids car j'étais pas trop sûr de mon coup, mais jamais le type n'a émis l'idée de me faciliter le deplacement.... Un égoïste de plus dans ce boulot qui m'ecoeure de jour en jour. Pour me consoler, je me suis arrété "chez Barbara" histoire de prendre un bon café et me payer une siestas de 30 minutes.
Au reveil, il fait beau, et autour c'est beau. Je connais pas bien le coin, mais c'est trés beau. Pour un peu c'est le genre d'endroit ou j'aurai presque envie de venir dormir. Quelque chose me dit que l'hiver ça doit meuler, mais pas aujourd'hui, bien qu'il fasse un petit 5°. Je debarque à la Douane à Vallorbe ou il y a le coup de feu du matin qui est déjà passé, j'ai juste à faire ma RPLP, un coup de tampon chez les frenchies et la même chose côté helvète. De là je file à Orbe livrer mon café dans une usine de café soluble dont je terrerait le nom. Toujours est il qu'après avoir fait 2 fois le tour de l'usine, je vide pas ici mais à 2km dans un batiment sous douane. Du coup Alexis a pas eu à s'emmerder avec ça, et on arrive en même temps chez le client ou on va moisir 2h faute de pilote du gros Fenwick... Alexis charge à Avanche, moi à Thônes dans le 74.
Je traverse donc la Suisse à une vitesse folle avoisinant le 90km/h, je sors à Bardonnex ça va nettement mieux à vide. Il y a bien longtemps que je n'étais pas allé à Thônes et la route est super belle, je pensais charger de beaux meubles de cuisine et essayer d'en chiner pour chez moi car ma femme rêve d'une cuisine équipée, mais j'ai pris que des emballages vides pour Barcelone. De là, je suis allé completer à Paladru, dans une usine au bord du lac, bien tranquille, mis à part la traversée de Les Abrets. En repartant de Paladru je me suis inquiété des heures et de tout le merdier. J'avais plus qu'une chose à faire taper dedans. Heureusement j'étais pas lourd, si bien que j'ai fait un petit 9h03 arrivé au dépôt. Ce soir, je dors encore au dépôt. Mais y a pas gros pote Alain qui a une envie folle de manger une assiette Kebab à Beaurepaire. Vu que je suis trés trés pauvre, et que lui il est trés trés riche, je me laisse inviter, bien que j'ai dit non parce que je suis poli.
Etant donné que ce matin j'avais la lourde tache que de devoir livrer à Villefranche, je me suis dit : Phil26 part pas trop tôt, sans quoi tu vas choper la merde à Lyon. Alors je ne me suis pas affolé. Déjà j'ai pris mon café tranquillos avec les collègues et comme le petit Romain part passer le week-end à Zolder, je lui ai expliqué deux ou trois bricoles. Ensuite j'ai attrapé mon Nokia Lumia pour voir un peu la carte Google Map, qui indiquait bien quelques bouchons sur Lyon et j'ai fini par decoller à 8h37. Gros soleil en partant de Jarcieu ce matin, et brouillard à couper au couteau à quelques kilomètres de là, c'est une histoire passionant et à peine croyable. Au fur et à mesure de mon avancée vers la capitale de la Gaule (69) je voyais les bouchons disparaitre les uns après les autres sur ma carte et j'ai traversé tout ça à la régule ou presque via le periph. Sur l'A46 je suis un camion de messageries qui s'amuse à shooter les quilles dans les travaux, il y en a une qui a faillit atterir sur mon pare chocs et du coup j'ai doublé ce gros connard dans les travaux, et il m'a regardé de travers, incroyable, y a des baffes qui se perdent. A propos de baffes, je vais pousser mon 1er coup de gueule ici depuis 10 ans, il y a des types d'un groupe sur Facebook, "les routiers de la night" qui pour se saluer entre eux s'envoient des coups de crayon laser dans la gueule. Perso ça me fait pas rire du tout, c'est hyper dangeureux, j'en ai fait plusieurs fois les frais et ça me met TRES en colère. Decidement Facebook ça sert à rien, mis à part cretiniser certaines personnes.... Y a vraiment des mecs qui ont rien à faire derrière un volant. Je fais ni parti du groupe des "routiers de la night" et de plus je suis plus sur FB alors lachez moi. Fin du coup de gueule.
Alors que j'étais en train de m'inscrire à Villefranche, je reçois un message pour un rechargement à Avenches en Suisse. Mais je suis à Villefranche dans le 69. Croyant à une erreur d'aiguillage de message, je ne m'affole pas, mais, c'est bien pour moi, le client est coincé faut donc le depanner, j'ai RDV à 15h30. Mais voilà, il est 10h et j'ai encore 23T dans la semi et je suis pas à quai. J'ai fait un peu de cinéma, j'avoue, et le cariste a mis les bouchées doubles pour vider. Et ben oui, je vous rapelle que j'ai le chargement qui traine dans ma semi depuis vendredi vu que lundi et mardi c'était fermé ici, j'avais des arguments... Du coup à 11h je suis reparti, reste un choix cornelien face à moi, une decision à prendre : Par ou monter ? Finalement, j'ai opté par Vallorbe. Il fait beau, autant en profiter, et comme hier j'ai loupé la sortie Lons, aujourd'hui je la loupe pas. Je traverse donc cette magnifique ville qui fleure bon la bonne humeur, la joie de vivre et même la vache qui rit. J'arrive assez rapidement à Champagnole ça va encore mieux que par Poligny. Le GPS s'affole grave par contre, mais ça, on s'en fout, et j'ai même le temps de casser la croute au beau milieu du Jura. 2 minutes en douane à Vallorbe le temps de faire la RPLP et zoumaille au taquet sur les autoroutes suisses. C'est quand même incroyable la vie de routman. J'étais jamais repassé par Vallorbe depuis 1991 ou je devais livrer le théatre d'Yverdon les Bains en venant du Havre. 1991-2014, 23 ans d'ecart et là, je viens de passer par Vallorbe deux jours de suite. Va comprendre Charles. Et comme j'aime faire le malin, je suis arrivé à 15h27 au poste de garde, avec le sentiment d'avoir fait le job.
Je suis à l'heure, mais ma commande n'est pas sortie à cause d'une panne informatique, mais là, pas question de penalités ! Enfin, bon, je m'en fous, y a du café gratos ici, j'ai goutté le Nespresso Fortissimo, pas mal, et surtout un café indien, excellent. Et puis finalement, 2h plus tard, j'ai été chargé. Cap plein sud prochaine étape ferney Voltaire pour le passage en douane, un coup de scan côté suisse et côté français, bim bam boum c'est dans la poche. Je pose les papiers à Bellegarde en passant. Arrivé au péage de l'A40 c'est annoncé une fermeture, du coup je passe par la natio et Annecy, c'est un peu plus long, mais bon. Je trace au bout de mes 10H de guidon et j'arrive juste avant la sortie Voiron, bien content de mon mercredi.
Après une bonne nuit tranquille, je me reveille lentement, et du temps que je dejeune côté passager, j'entends une voiture s'arrêter au niveau de ma cabine. Machinalement je regarde, mais ni la voiture, ni le type me disent quelque chose, il doit faire erreur. Et le type part se garer un peu plus loin. Et j'ai vite compris, que même à 7h45 le matin sous la pluie même fine, y a des types qui cherchent l'amour. Voir un type se tripoter la nouille sauvagement alors qu'on mange ses biscuits ptit dej Chabrior, ça n'a pas de prix. Autant dire que ça m'a foutu en forme dès le matin. A 8h15 je me décide à demarrer vu que j'ai RDV à 10h à Saulce. Ce coup-ci je suis bien à l'heure prévue sauf que le quai est plein et je dois attendre. Au bout d'une grosse demi heure, on attaque à me vider, mais ici faut pas être pressé, plutôt que de tourner les palettes, ils decollent les étiquettes pour que le gerbeur les ait dans le bon sens, ce qui fait que la fille est descendue 66 fois de son chariot... J'en peux plus, et le pire c'est que j'ose rien dire de peur de passer pour un grognon.
Une fois vide j'ai une mission intersiderale qui m'attends, en l'occurence 2 lots à charger à Jarcieu, ce qui me rempli de joie. Quelle semaine palpitante ! D'un autre côté le chef a pas tort parce que c'est vrai ça peut pas tout le temps être exotique, j'avoue. Comme Franck n'est pas là, c'est Mathis qui fait le chef de quai, et du coup, ça traine pas, chargement+douche=39 minutes ! Du coup j'ai même le temps de casser la croûte car j'ai une dalle terrible. Entre temps, j'ai une livraison supplementaire, je dois faire le crochet à Baix dans le 07, une palette pour Beziers. Je suis donc chargé completement à l'envers, ce qui est normal, la palette de Beziers fait 130*130 ça va être difficile de la mettre de côté. En partant j'appelle à Nimes des fois que je puisse livrer ce jour, à l'autre bout du fil, on m'annonce "avant 17h" Je tape l'adresse au GPS qui m'annonce 16h57. Donc il faut taper dedans et stresser pendant 1h40 avec l'angoisse de prendre un vent. Finalement je déboule à 16h56 chez le client, ouf, j'ai feu vert. C'est drôle parce que chez mon 1er patron en 89 je venais charger ici, bon, à l'époque y avait pas besoin des EPI ni rien. Un coup j'avais chargé des seaux de peinture pour monter sur un chantier à La Rosière tout en haut d'Albertville. J'avais pas jugé utile de mettre une sangle pour grimper le col.... Du coup arrivé la haut j'avais le plancher tout neuf de la caisse de mon S150 quasi neuf entièrement repeint. Le client avait hurlé au moins aussi fort que mon patron. Les gens ont pas d'humour....
Finalement, pour la livraison à Lunel c'est mort, ça ouvre qu'à 9h demain. Donc, je file direct avec le soleil en pleine poire sur Beziers pour livrer ma petite palette sur la zone des chantiers posé entre Le faisceau SNCF et le canal du Midi, tranquille !!!
A 7h pétantes après m'être fait devorer par un moustique cette nuit, je vais voir un peu le chef des lieux, j'ai une seule palette, le gars est au courant, un gars de chez Beteille doit attendre qu'il fasse jour. Etonnante usine qui ouvre à 6h du matin mais qui est depourvue d'eclairage exterieur. En 2 minutes ma palette est sortie et je vais passer presque 1/2h à faire mon demi tour car il y a un bordel monstre dans la cour, une demi heure au fond d'une cour sombre avec des essieux de wagons posés dans les coins, l'angoisse jusqu'à e que le Beteille s'inquiète de ma me voir repasser et me guider, merci à lui, et surtout au cariste qui a eu la bonne idée de pousser un wagon avec son Fenwick, après ça allait bien mieux. Le jour se levait pendant que je retournais sur Montpellier via Vias, parce que j'avais envie.
A 9h pile, je déboule à la jardinerie , je suis à l'heure impec. La cour est comme dans toutes les jardineries qui se repectent, mal foutue. Alors que j'avais commencé a approcher les premières palettes, j'entends un gros BOUM derrière moi, en soulevant une palette de graines elle s'est écroulée. Sur la palette il y avait du lourd d'un côté et du léger de l'autre. Mais comme les fourches du chariot ont pas été assez ecartées, forcement ça s'est cassé la gueule. La responsable arrive et me fait un pataquès refusant d'admettre l'évidence, c'est pas MA faute ni celle de l'expediteur, mais bien celle du cariste. J'avais beau lui expliquer elle comprenanait pas. Finalement je repars sans reserves, mais les graines eparpillées un peu partout feront la joie des oiseaux du coin. Je vais me garer un peu plus loin, y a pas de boulot il faut attendre.
Au bout d'une petite heure, me tombe une mission facile, ce qui m'arrange enormement. Je charge une navette à Grans hez les Mousquetaires, mais j'ai un mal de chien à trouver le bon batiment vu qu'il y a rien de marqué. Une bonne heure de chargement au soleil, avec presque 30° aujourd'hui, incroyable. Je vide foulée à Loriol, ou les pires bruits circulent sur l'avenir d'une des plus vielles centrales d'intermarché. La meilleure nouvelle du jour, c'est qu'une fois vide, j'ai pour ORDRE de rentrer chez moi, bête et discipliné je suis contraint d'accepter !
Il fait nuit noire obscure et humide quand je décolle ce matin à 7h. A l'arrêt de bus, il y a pas un pelot. En principe y a toujours deux trois jeunes qui regardent le milliard de lumières de mon taxi quand je passe, mais pas ce matin. Pourtant j'entends bien le 7/9 de France Inter... Bizarre, on est lundi, ahhhhh mais oui, c'est déjà les vacances des gosses !!! Ils se rendent pas compte de leur chance les gamins !!! Ce matin, il y a du brouillard dans la vallée du Rhône, on se croirait sur Chalon en Champagne ou Asti, mais non, c'est Montelimar. D'ailleurs c'est là que je fais ma première ramasse. 2 clients et 13 palettes, mais voilà, c'est pas prêt, faut attendre. Alors j'attends. Il manque pas grand chose, des étiquettes et une palette perdue dans des racks. Pourtant y a pas de brouillard sur les quais ! Finalement au bout de 2h je peux riper. Cap plein nord sur La Roche de Glun plein d'espoir car je n'ai ue 3 pauvres palettes à charger et qu'en plus le soleil tente une percée juste pour illuminer le chateau de Crussol qui domine la ville de Valence avec ses magnifiques remparts.
Pas de miracle, mes palettes n'arrivent qu'à 14h. Je decide donc de me garer à l'ombre et casser la croute. Je pourrais aussi faire la grève de la faim, mais ça ne ferait pas arriver mes palettes plus tôt pour autant.... Alors je fais mes tortelinis tout en ecrivant sur le forum et en ecoutant la radio, je passe un super lundi ! Et puis je me suis même décidé à faire une sieste quand brusquement vers 14h15 j'ai entendu le bruit caractéristique du Fenwick qui pose une palette dans la semi. Adieu mon joli rêve érotique, faut charger, faire le CMR et se casser direction Jarcieu, charmant village qui connait une demographie folle ! Jugez plutôt, avec 704 habitants en 1793 on est passé à 1050 de nos jours, c'est completement fou !!! Mexico et Tokyo n'ont qu'à bien se tenir !!! J'arrive en même temps que le suédois qui revient de chez lui là bas à Kallby, je me laisse offrir une clope tant pis, je recharge pour Sion en Schweiz. Rallye du Valais. En fait j'avais prévu de faire la douane cet aprème et de devorer une fondue à Martigny avec Uccio, mais ça sera pour une autre fois vu l'heure ou je pars. Donc je monte tranquille, sans laver parce que le rouleau est noir de graisse...
Je me demandais bien ou roupiller ce soir, et j'ai tenté d'aller à Bardonnex. Bonne pioche, le parking est etonnement vide. C'est une excellente nouvelle, je vais dormir bien peinard car c'est mon activité favorite en ce moment !
Psychologiquement je suis au top ce matin pour affronter les formalités douanières qui m'attendent. Pas besoin de footing, ici on marche... Un type louerait des velib il gagnerait sa croute. Bien évidement il manque des papiers, y a rien de prêt chez le transitaire. Resultat des courses, 4km à pieds, 3 cafés, 1 hot dog et 2h de stress. A 10h enfin tout est clair et je peux aller rouler sur les autoroutes Helvètes, après avoir donné ma fiche de circulation à une pure bombasse au guichet de sortie. Ils savent recruter les douaniers suisses.... Je suis attendu à midi à Sion, donc pas le temps de lezarder ni faire de tourisme, je file ventre à terre en remontant le Rhône. C'est vrai, on y pense pas, mais il est Suisse le Rhône, bon, ici bien sûr il est à l'echelle du pays, c'est à dire petit. Il s'adapte en somme, un peu comme Ludo42, il est petit un Space Cab lui suffit. C'est avec un petit quart d'heure de retard que je debarque à la caserne de Sion. Tout le staff de Racing Fuel est là, rapide contrôle des documents et des EPI, puis on peut vider, ça traine pas vu qu'ils doivent aller faire des reconnaissances pour le Rallye, c'est vraiment joli le coin, en plus demain il doit neiger ils vont bien s'amuser les loustics...
Immediatement j'ai mon rechargement, un complet ADR à Vercelli. Mama Mia. Retour sur Martigny pour entammer l'ascension vers le Saint Bernard, vraiment pittoresque, c'est pas la Sierra Nevada bien sûr, mais c'est joli, l'hiver ça doit être comique par contre. Aujourd'hui aucun soucis, mis à part un Cappio qui va fortement me faire perdre du temps sur les 15 derniers kilomètres. Le camion devant n'ose pas doubler non plus, il est comme moi, il doit pas connaitre le coin. En haut on arrive dans une plate forme abritée, tout est regroupé, péage, douanes. Mais les douaniers italiens ont deserté la plate forme, remplacés par une borne automatique bien compliquée. Sans la gentilesse du douanier suisse on y serait encore là haut. Le Cappio est bizarre pour un Italien, il porte une salopette à l'allemande et il a invité ses copains italiens à se mettre en travail sur le tachy car en bas ils contrôlent ça à Aoste... Après de longues minutes d'attente, on a le feu vert, et on peut attaquer la descente, à 20km/h derrière le Cappio. Penible le garçon. Plutôt que d'acheter des MAN TGX, Cappio devrait acheter des Massey Ferguson. Heureusement une fois sorti de la galerie couverte y a moyen de doubler. Je passe Aoste tranquille et je me pose au Chatelard boire le kawa et aussi appeler le client, chez qui il faut arriver au plus tard à 16h30. Le GPS m'indique 16h53, bon, ok pour 17h ciao.
30 minutes de coupure, pas une de plus, et je fonce. Quelle vie de con ! Quand tu penses qu'il y en a qui font des stages de survie pour se sortir de leur quotidien, que d'autres font Koh Lanta, mais non, viendez faire du transport... A 16h52 j'arrive tout mouillé de chaud face à l'entrée mythique de Sifte Berti, 5 minutes plus tard, je suis au bureau du batiment H52, ou les deux feignasses m'annoncent "qu'ils m'attendaient". On fait les papiers et ils se tirent. Du coup j'ai le temps parce que le cariste lui il a d'autres chats à fouetter et que je serai le dernier chargé. J'ai juste speedé pour signer un CMR en fait. Du coup j'ai le temps d'aller sous la douche pourrie à SIFTE BERTI. A 19h je peux enfin decoller. Dans la vallée après Turin, il y a un phénomène bizarre, du vent d'enfer qui arrache tout et 25° à Suse. Etant le premier en haut à la plateforme, je vais moisir quasi 1h avant d'avoir l'escorte. Côté français, il tombe des cordes, l'A43 est coupée il faut passer par la N6, ça rappelle des souvenirs. Ce soir je roule mes 10h pour éviter de me taper Grenoble demain matin, je trouve une place dans la zone à Noyaret, tranquille, du bon repos après une journée de fou. J'ai plus l'habitude de bosser !!!
Il aille ce matin !!! J'ai mis ma petite laine pour aller vider. Il y a un bon dieu pour les feignasses, la pluie cesse dès que je vais pour descendre du camion, il est 10h. J'arrête pas de faire des cauchemars en ce moment, cette nuit j'ai rêvé que j'avais explosé le côté et le toit de mon frigo sur toute sa longueur, mais je savais pas ni ou ni comment, et le pire c'est que je m'en foutais presque. J'avais comme tracteur un Scania Torpedo, dont j'avais eclaté le retro droit aussi, mais impossible de savoir comment je l'avais eclaté, je deteste ce genre de rêve, j'en ai pour la journée aprés. Heureusement le client est bien cool, il attendait sa peinture avec impatience, du moins il languissait de l'avoir car impatience n'était pas la. Pas de quai ici, faut vider au transpal, comme j'ai une chance inouïe il y a un eletrique, et comme j'ai encore plus de chance j'ai un hayon sur la remorque, ça fait moche un hayon, mais c'est pratique ! Farce dans la tomate, ou cerise sur le gateau comme vous preferez, une fois vide, je me fais payer le café, et oui, des livraisons comme ça on de quoi te reconcillier avec le transport. J'ai un rechargement prévu à Chanas, vu l'heure c'est mort pour charger avant midi. Je passe tranquille au dépôt poser mes CMR mettre du gasoil vite fait et me poser à quai à Chanas en attendant l'heure.
Comme prévu, les gars arrivent à 13h30, je charge des seaux de pulpe de fruits pour la GB, y juste 17T ça ira, j'en aurai assez. A 14h et des boulettes j'attaque à monter, j'ai RDV demain aprème la haut. Je passe Lyon comme une flower, bien qu'il y ait pas mal de trafic, c'est pas compliqué on se croirait presque l'été sur l'A6, tout le monde gueule mais avec un gasoil à 1€20 on est revenus 10 ans en arrière pratiquement. Dans la logique de l'offre et la demande, moins le carburant est cher moins il y a d'activité économique. Un petit break comme d'hab à Mâcon, puis à Chaumont ou je rencontre un type extraordinaire dans les chiottes, le type qui parle fort au téléphone tout en chiant. Il parlait tellement fort, que je comprenais qu'il parlait à un client, il est trés fort le type, personellement j'arrive pas à chier et parler en même temps ! Et vous ?? J'esperais entendre une sorte de râle au moment ou le caca serait ejecté, genre ahhh tu fais chier, mais non. Et puis je pouvais pas non plus me laver les mains pendant 10 minutes ça aurait fait louche, alors je me suis barré.
Comme toujours l'A26 est d'un ennui mortel, les parkings sont tous déjà bien plein. J'ai bien tenté de trouver une place du côté de St Quentin quand j'avais mes 9h, mais que dalle, j'ai passé mes 52 dernières minutes de guidon à me demander OU me poser ce soir ?? J'ai échoué sur l'Aire d'Angres, pleine comme une oeuf, mais au prix d'une savante manoeuvre dans le noir j'ai pû me poser. OUF respire.
A 9h j'ai bien sûr raté le journal de France Inter, mais par contre j'ai déjeuné et je suis OK avec la coupure ce qui signifie que je peux me jeter sur l'A26. Ce matin, il fait bien moche, pas de doute je suis dans le noooord. Peu importe, qu'il fasse beau ou moche, le nord est une région magnifique, j'en veut pour preuve le nombre incroyable d'Ethiopiens, d'Irakiens, d'Indiens et tout qui viennent sejourner dans la région et plus particulièrement près de Calais. Dès que je passe la bifurcation avec l'A16, c'est festival, y en a dans tous les coins. Il y a une enorme file de camions pour rentrer au tunnel, et ça remonte jusque sur l'autoroute. J'hésite, et finalement, je lache l'affaire ça craint, je veux pas prendre de risques d'embarquer un type ou deux, et surtout j'ai RDV à 17h pour vider, faut pas se louper. Je passe un coup de fil à My Ferry Link, il y a un ferry dans 1h30, demi tour, je fonce au port. Par miracle ça roule super, il y a des flics partout qui bloquent les entrées au port, c'est la guerre ici... Je suis finalement garé le long du camion à Fred de chez Gondrand, on traverse ensemble, ça passe plus vite comme ça.
Vu que j'ai toujours de la chance, je suis dans les premiers à debarquer. Le GPS m'annonce une arrivée prévue à 16h47 à Tewksbury. Il va pas falloir que ça merde. Mais j'ai bon espoir, Google Map a colorié toutes les cartes de mon trajet en vert. Alors je fonce barbe et cheveux au vent. C'est vraiment la fête aujourd'hui en GB, il pleut presque pas, et ça roule nickel ! Que demande le peuple ? Je me detends vraiment qu'une fois passé la M25 parce qu'on sait jamais et je coupe à travers champs par la M3 pour rejoindre la M4, nickel. Ce n'est qu'après Swindon que la route est enfin un peu buccolique. Bien sûr ça merde un peu avant Gloucester, et j'arrive à 17h02 au bureau de Tewksbury Cold Store... Dans la cour, il y a plus un seul camion, ça pue. Je donne mes papiers au bureau, et là j'apprends qu'ici, ils arrêtent à 16h, et que de toutes façons j'ai pas RDV. Je montre mes messages, n° de reference et tout, mais NIET, j'ai pas RDV. Ni aujourd'hui, ni demain. Etant donné que c'est complet niveau RDV pour demain ils m'ont dit, lundi ou mardi.... Hou la la... Bien sûr en France le client repond pas au téléphone, super. J'avais un rechargement demain à midi à Dunkerque, super... Ma situation est tellement naze, que j'arrive même pas à être enervé. Je me sens comment dire ??? Blasé ! Voilà, blasé. Evidement la zone ici est pourave, et je me gare comme je peux dans la zone, y a rien à faire. Alors je fais rien ! Mais bon, j'étais bien à l'heure hein !
Dès 8h anglaise commence la négociation pour vider ce jour. Du moins, c'est juste la suite du baratin d'hier soir. La situation a pas évolué, je fais de mon côté avec les outils du bord, c'est à dire pas grand chose. Ce que je sais, c'est qu'il y a une couille dans le potage. Tourne vire, message d'un côté, de l'autre, et au final, au bout d'une paire d'heure un gugusse revient me deranger alors que je foutais rien pour me prendre le CMR. Je repensais au mec hier qui lisait la liste des RDV en me disant que vendredi c'était "Busy"... Depuis 8h du matin, sont passés en coup de vent, un camion de chez eux et un roumain. Moi qui m'attendait à voir des camions dans tous les sens. J'ai été autant déçu que surpris. Pas de doutes, les mecs ici sont des purs ramiers, ils font la pause clope toutes les 1/2h... Finalement un des crasseux deboule, sourire aux lèvres : Good news !!! On va te vider en début d'apreme. Au fond de moi, je me suis dit que j'en avait rien à foutre, je voulais vider de suite, j'avais suffisement attendu ! Et comme promis, ils m'ont attaqué à 12h30 GB. Je pensais passer encore 2 plombes à quai, je suis resté exactement 28 minutes ! Si c'est pas du foutage de gueule, je m'y connais pas !!!
Une fois les papiers signés, datés et horodatés parce que bon quand même, j'ai connaissance de la suite du programme. Un truc qui aurait été cool et qui se transforme en cauchemar. Un beau chargement de 22 pal de bananes pour Bourg Lès Valence, juste à côté de chez moi. Mais volà, il faut y être AVANT 19h. Pendant que je roule, je tape avec mes doigts boudinnés l'adresse sur mon Garmin Turbo Intercooler qui m'indique une arrivée à 19h47, juste pour faire chier en fait. Sachant que pour le GPS il n'y a pas de bouchons en GB le vendredi apreme et que j'attends rien au tunnel bien sûr. Alors, malgré tout et comme je suis un bon soldat qui a été légumier dans une autre vie, je tape dedans. Il pleut, il fait moche et du coup j'ai pas la tête à ça. Je pense qu'à une chose en vérité, caguer et prendre une douche. Oui parce que planter 19h chez Tweksbury Coldstore c'est pas le meilleur endroit pour se faire belle. Bien sûr ça loupe pas, il y a des bouchons dans tous les sens, c'est même la croix et la bannière pour choper la M25. Par chance ou malchance, c'est selon, mon lot pour le 26 vient d'être annulé, j'apprends ça juste avant Cobham Services sur la M25, ça m'arrange d'une force ! Je fais un gros derapage contrôlé comme quand j'étais jeune avec mon vélo et je peux enfin me prelasser sous l'eau chaude !
Pendant que l'eau coulait, j'ai reçu le message pour un nouveau chargement, un complet de surgelés pour le 84 à charger à Maubeuge demain avant midi !!! Et ben en voilà une nouvelle qu'elle est bonnasse ! La suite se résume donc en un loooooong delays trip sur la M25 ou c'est particulièrement le bordel, gros soucis au Dartford d'après les infos. Ma foi. J'attrape in-extremis le 18h30 MFL, c'est toujours comme ça quand on est pas pressé, et je fais la traversée avec Romu et sa gamine bien rigolote qui reviennent de Preston. Ensuite il me faut encore rouler 2 grosses heures sur les riantes autoroutes du nord bien humides en zappant sur la bande FM, je suis tombé sur ça : https://www.youtube.com/watch?v=u-oZyAKiWsc et ça collait bien à l'humeur de ma soirée... Il est quasi minuit quand je me gare le long de mon client à Maubeuge, demain sera un autre jour !
J'avais reglé mon reveil pour 8h30 ce matin, bizarrement il a pas sonné, bizarre. En fait j'ai compris que cet idiot de téléphone était déjà passé à l'heure d'hiver mais avec 1 jour d'avance. Quel blagueur ! Bon, y a pas vraiment d'importance, et heureusement. Il y a déjà deux camions de la veille à charger, donc pas la peine de s'enerver. D'autant plus que d'ici il me faut presque 10h pour rentrer à la maison, vu que j'ai déjà cramé mes 2 10h, je me mets pas la rate au court bouillon, j'ai eu ma dose cette semaine. Une fois à quai il faut encore une bonne heure pour charger les 33 palettes de pain congelé, destination Caumont dans le 84.
Il est presque midi quand je décolle, il fait un temps bizarre, il pleut mais pas de la pluie comme chez nous qui ravage les sous sols et fait d'un ruiseau un fleuve amazonien, non une pluie stagnante, on dirait qu'elle tombe pas du ciel mais flotte dans l'air, c'est trés bizarre, ça doit parfois pas être super jouasse de vivre dans le quartier. Je fais un road trip sur la N2, toujours autant défoncée, l'Etat à oublié completement ce coin de France, ça crève les yeux... Bien sûr la route est crade pourrie, mais ça finit par se lever du côté de Laon, ici, c'est le sud, ça se voit ! Il y a un monde fou sur l'A26, on se croirait au mois d'août. Je roule jusqu'à La Veuve ou je casse la croute, juste au péage, je suppose que le resto en face doit être fermé. De là, il ne me reste plus qu'à musarder tranquillement sur la magnifique N4. Je fais un stop à l'intermarché à Joinville, et je me rends compte que j'ai perdu ma carte de fidélité, la loose, que vais-je devenir ?? J'espère ne pas devoir être obligé de faire mes courses à Aldi un jour... Le soleil quant à lui se décide à sortir à Langres ce qui a pour effet de faire tourner le frigo à Mach2...
A 19h30, je debarque à Macon à la BP. J'aurai pû avancer au moins jusqu'à Vienne ou par là, mais couper 24h dans ce coin là, ça m'aurait foutu les boules. Je trouve une plae au fond du parking ou déjà 3 frigos font un concerto !
Comme prévu, Fran est arrivé dans la nuit, du coup on petit dejeune ensemble, et puis comme il y a pas grand chose à faire, on a visité le parking à la recherche du peu d'européens de l'ouest, et finalement on a été marcher un peu aux alentours, jusqu'au bled voisin, Saint Martin Belle Roche. Il fait un temps magnifique ce dimanche, c'est bien agréable de trottiner. La journée va se passer comme ça tranquille.
Lorsque j'ai mes 24h de repos, je degage et je laisse mon pote se reposer, il doit vider Vic et Barcelone demain, d'ici c'est chaud patate.
Moi qui pensais rouler bien tranquille ce dimanche soir, je me suis bien gourré, l'A6 est comme samedi, pleine comme un oeuf. Tu m'étonnes, à 1,19 le litre de Gasoil, ça râle plus et ça hésite plus à polluer non plus. On marche sur la tête quand même. Evidement à Lyon c'est le bronx, y compris sur l'A46... Au pire à titre personnel ça ne me derange pas, ça me désole c'est tout ! Surtout lorsque je lis les commentaires qui nous sont destinés après chaque fait divers nous impliquant ou après l'espece de reportage de merde de TF1 au 20H ou nous sommes passés pour des cocaïnomanes pas capables de se taper 500 bornes par jour. Avec en plus l'appui de Mr Prudent qui en connait un rayon en matière de transport routier. Arriver à la conclusion que pare qu'il a trouvé un bout de "drogue?" dans une cabine, ce dont je doute absolument parce ce que la cocaïne c'est pas ce qu'il y a de plus encombrant. Je me dis que si Prudent avait decouvert un PLUG ANAL dans une cabine, il s'en serait pas venté et aurait passé ses journées assis dessus et aurait déduit que tous les routiers se balladent avec aussi... Tocard.
Passage par la case Jarieu en coup de vent pour mettre un peu de gasoil, en même temps que Phil qui s'en va la bas ou il caille, à Metz. Plutôt ensuite que de couper 46 minutes à Montélimar ou par là, je suis passé par chez moi car le café y est nettement moins cher et qu'en plus il y a ma copine la bas ! J'ai pas trainé bien entendu, j'avais du pain sur le planche et dans le frigo aussi. Quand je reprends l'A7 il y a plus personne, c'est tranquille, je peux mettre les phares musique à fond ! Je finis par me pointer dans la ZA de Caumont ou un arrété municipal INTERDIT STRICTEMENT le stationnement aux frigos. Ils avaient qu'à le dire avant, ou faire fermer l'entrepôt frigo du quartier et aller se faire foutre tous autant qu'ils sont. Moi je dors !
A 10h je vais voir un peu comment ça fonctionne l'histoire ici. Déjà pour commencer j'ai RDV qu'à 13h30. C'est cool, j'avais pas l'info ! Merci !!! Un bien Brave homme qui m'a pris entre un TFE surexcité et un autre frigoman plus discret. Pendant que le chef de quai s'occupait de mon dechargement de baguettes tradition LIDL (tout un programme) avec son transpal double je lisais l'arrété municipal concernant les livraisons dans la zone des Balarucs.
Stationnement des PL interdits dans la ZI.
Interdictions stricte de faire fonctionner les groupes frigos.
Obligation de ne mettre en route le groupe qu'une fois sorti de la ZI...
Y a vraiment des maires qui se touchent un peu trop la nouille !!! Tout ça parce que le prix du m² autour d'Avignon explose, du vrai foutage de gueule encore une fois. Mais comme jamais personne ne s'oppose à rien, voilà le resultat, et si par malheur il y a un mouvement quelque part on envoie gendarmes et CRS à gros coups de bombes lacrymogènes. J'ai une pensée pour ce pauvre gosse de 21 assassiné par les gendarmes à Castres ce week-end. Bien sûr les coupables ne seront jamais inquiétés, ils obéissent aux ordres, comme d'hab. Une fois vide, j'ai pour mission de monter sur Valence dans un premier temps, et vu qu'il y a rien à glander à Valence je remonte au dépôt. Mais comme je m'appele pas Régis, je prends le temps de casser la croutas avant sur la magnifique Aire de l'Isardrôme en écoutant les infos parce que j'ai mes habitudes de vieux.
Un chargement exotique m'attend à Jarcieu, 37 enormes colis de sofas ou je sais pas quoi pour Chambery. Je traine pas, je file dans la prefecture de la Savoie. Gros bouchon au Tunnel pour rien et je me pointe à presque 17h chez le client un grossiste pour materiel hotelier. Dehors, il y a déjà des colis de partout, le cariste me dit être debordé, et ça se voit. Mais il a pas gueulé pour vider alors que dans 60 minutes il doit debaucher, il a pas gueulé non plus quand il a appris que je devais recuperer les palettes l'obligeant à tout defaire, il a juste dit, IMPEC ça me fait des heures supp. Non mais je rêve, en principe les mecs normaux ils crient au scandale, lui non. Etrange comme gars quand même !!! Une fois vide, c'est toujours autant misereux pour choper le tunnel, donc, je decide sans l'avis de personne de passer par Grenoble. Comme c'est les vacances ça se passe pas trop mal. Je pose en passant ma pile de palettes au dépôt, et je fonce chez les rois de la pomme charger un complet de Palox vides, Mickael m'a dit je t'attends pour 19h45, je suis arrivé à 46 il a pas gueulé.
Retour au dépôt à nouveau pour me jeter sous la douche, et surtout ensuite me rapprocher de mon client à Soucieu en Jarrest, qu'il ne faut pas confondre avec Inquiet de Saone et Loire, ça n'a rien à voir. Vu qu'il y a pas de place nulle part, je me gare pour 11h de coupure sur la place des cars du collège. Ils ont beau être Soucieu dans le quartier, je pense et espère qu'ils sont quand même en vacances, de toutes façons, il y a du brouillard !
C'est drôlement pratique les vacances scolaires, on peut dormir sur les parkings des collèges sans que ça braille dès 7h30 du matin. J'ai le temps de petit dejeuner tranquille avant de partir vider à 500m de là chez le producteur de pommes. On m'avait bien prévenu de téléphoner avant, et c'est vrai qu'il y a pas beaucoup de place pour vider chez lui, mais on y arrive. Ici on fait de la bonne pomme, entre autre de la Fuji. J'en avait jamais mangé, c'est incroyablement sucré, et bon... J'ai eu le temps de la manger ma pomme Fuji parce que le Fenwick avait des ratés, il gazait plus en fait. Avec une bouteille neuve il est allé ensuite un peu mieux, et pour finir, j'ai eu le plaisir de me faire offrir le café et les petits gateaux chez les proprios ! Oui, super sympas ces gens ! C'est pas le genre de plan qui arrive tous les jours en 2014 ! J'ai à peine le temps de finir mon cigare Delacre que déjà il faut aller bosser. Vu le volume de travail en ce moment, il s'agit quand même de pas se louper !!!! Je file direct sur Saint Rambert d'Albon, charger deux petits lots, un pour Olot, un pour Thouars. A peine terminé, j'avais déjà la seconde ramasse, à St Marcel d'Ardèche, juste à côté d'Annonay. Arrivé là juste à midi, tout le monde avait le nez dans la gamelle, c'est donc le patron qui est venu me charger cette grande longueur de bâche pour piscine pour la GB. Oui, c'est le boss lui même qui a chargé pour pas emmerder ses gars. Cherchez pas ailleurs, ça existe qu'en Ardèche un truc pareil. De là, je fonce au dépôt à la régule, et j'ai fait un effort surhumain en arrivant à 13h05 à quai, alors qu'en principe je m'arrête aussitôt que le journal de 13h commence pour taper dans la gamelle.
A 14h, Fabrice arrive aussi, je lui passe mon Thouars, on sort aussi la grande bache, celui qui va aller la livrer va bien s'amuser. Finalement, je suis rechargé pour la Catalogne. Je me voyais remonter à Tewksbury comme la semaine passée, j'ai bien senti que c'était limite. J'insiste pas, et je decolle avec mes 3 clients. Comme un con que je suis, j'avais 2h32 d'arrêt à quai, pourquoi j'ai pas attendu 28 min de plus ??? Parce que j'ai pas de tête et pi c'est tout ! C'est encore un franc soleil qui m'accompagne pour descendre cet aprème, je croise tout plein de copains qui font coucou, j'en connait pas la moitié mais ça fait toujours plaisir. Au bout de 4 bonnes heures d'efforts je me pose à Narbonne pour reprendre les bonnes habitudes. Je fais en même temps le point et j'ai largement de quoi rejoindre le 1er client pour demain de l'autre côté d'Olot. J'étais jamais encore venu par là, et une chose est certaine, je pense avoir gagné mon temps à passer Olot by night, parce qu'il y a un nombre invresemblable de feux à passer. Je suis posé juste avant 23h le long de chez le client dans une grande zi bien large ; et bien entendu mon client c'est le seul à avoir une entrée à la con dans la partie la plus étroite de la rue. Normal.
Aie aie aie ! Dès le reveil, je perds 2 heures. En soi c'est pas dramatique de paumer 2h dans la vie, c'est juste que ça tombe super mal ce matin. Je peux rien dire, juste subir le fait qu'il y a 2 camions complets de la veille à vider. Le pire c'est qu'il a fallu que je bouge, pour rien, juste pour detruire 2h d'amplitude. Il est 10h et des pastèques quand je repars de Les Preses extremement pressé pour decouvrir la C37 qui rejoint Vic. Etrange route ne comportant aucune sortie, ni parking, mais un grand nombre de tunnels et viaducs. Coût de l'opération ??? Sans doute impressionnant. J'imagine la même route entre La Voulte et Vernoux.... Oh et puis non, ça serait dommage. Je rigole comme ça, mais je suis en stress. Au fond de moi, je ferais bien mes 10 palettes à Canovelles, en sachant que ça va vite la bas en général, mais j'ai 4 pal pour ND derrière, pour être certain, j'appele le client. C'est bien ce que je pensais, pas de reception l'après-midi, mais ils veulent pas bouger les 4 pal, donc exceptionnelement, ils me prendront à 14h30 ouf respire. Comme d'hab c'est le brin chez ND à Grannollers, 4 quais, 1 cariste. Je m'en sors encore pas trop mal, j'ai mis qu'une heure, Barracuda à chopé mes lot entre 2 complets. Bon ça me coute un café à chaque fois ! Retour à Canovalles ou j'ai plus qu'à manger tranquille.
Comme prévu, on vide à 14h30. Il fait presque chaud cette après-midi, incroyable !!! Une fois vide, j'ai le retour, 5km à vide pour aller charger des bouteilles vides au sud de Grannollers. Je m'attendais à un truc logistique bien pourri, mais non, grosse boite old school, accès pas prise de tête bref du boulot ultra detendu ce qui n'est pas désagréable. J'ai pas dit non plus que c'était ULTRA RAPIDE, juste zen. Quand je pars à 16h, j'ai déjà 8h d'amplitude, et à peine 2h de route, incroyable productivité ! Je tapote l'adresse, RDV 8h à Vitrolles. C'est cool, j'ai 1h10 de marge ! Facile ! Bien sûr il faut inclure le crochet chez Santi, qui était fermé parce que c'est férié à Sarria de Ter. Mais il est venu m'ouvrir quand même, brave homme qui a la bosse du commerce. Le reste de la montée en travers est facile, sans stress, mis à part un bête italien qui me faisait les phares dans la montée du Perthus, je montais à 88, ça lui plaisait pas. Il devait être vide avec son Mercedes... Mais on a reglé nos comptes plus loin sans stress.
Douche rapidos à Narbonne en passant, et ce coup-ci j'avais plus que 5 minutes de marge pour aller à Vitrolles, et oui, je traine, je traine !!! Sans compter que l'A9 n'est qu'un chantier qui s'étire sur 150km. C'est pas pénible, non, c'est juste casse couille ! On se croirait en Allemagne entre Hannovre et Kassel... Heureusement la nuit tous les chats sont gris, je debarque à 23h pile à Vitrolles, facile.
Il fait un froid de canard ce matin à Vitrolles. Et oui, par rapport à Barcelone, ici, c'est le nooooord ! Première étape aller se pointer à l'accueil du dépôt. La fille, charmante devient hystérique dès que ça sonne car les chauffeurs insistent, mais le portail marche pas ! La faute à qui ? Pourquoi ne pas mettre une pancarte "le portail, des fois il marche, des fois il marche pas" avec la tête à Garcimore, ça serait drôle ! Bon, je rentre en me frayant un chemin au milieu des citerniers chargés d'huile d'olive en provenance d'Italie et d'Espagne, aucun d'entre eux ne vient de Nyons.... Je donne mes papiers au gugusse du quai. Qui me dit non, c'est chez Dentressangle qu'il faut vider, chez Dentressangle on me dit non, c'est chez Lesieur. oh putain.... Finalement j'étais au bon quai, j'ai passé un savon au mec du quai. Il a mis presque une heure pour vider pendant que le soleil commençait à rechauffer un peu l'atmosphère.
Je l'ignore encore, mais une fois que j'envoie le message "ok vide" je vais apprendre que je suis quasi en week-end. J'ai 3 ramasses faciles à faire, et après maison !!! Alors en attendant d'avoir les adresses, je vais trainer au centre routier chez Jean, enfin Try Yann ! J'aime bien cet endroit, j'y peut rien. Une demi heure plus tard j'ai les détails, je peux musarder, du coup je monte par la 113 jusqu'à Salon, je commence au Teil, première ramasse avant midi, impec, la commande à Montelimar en suivant est prête aussi, et c'est pareil à Valence !!! Je me radine finalement chez moi à 15h30. Le chien à tellement pas l'habitude de me voir un jeudi à 15h30 qu'il m'a engueulé, il m'a traité de feneant et il a bien raison !!! Soleil magnifique à St Peray pour finir le mois, impeccable !!!