| Carnet de bord de Mai 2016 | Partager sur Facebook |
La chose incroyable ce matin à Genay, c'est qu'il y a un franc soleil, et c'est un peu normal, car c'est la fête des stars aujourd'hui, c'est la St Philippe, et oui ! La météo pense à nous les Philippe. Je me décide à partir à 8h, mais malgré tout c'est trop tôt pour demarrer, je le sais d'avance que je vais me fader les bouchons de Rilleux, j'hésite 2 minutes à passer par Satolas, ou c'est au vert, mais à la fin, j'aurai aussi le bouchon sur l'A43, donc, autant bouchonner à Rilleux. Je perds un petit quart d'heure, y a pas le choix, et du coup c'est sûr que j''arriverai pas en moins de 4h30 à Gemenos, donc, pas de stress, je m'arrête sur l'aire des routmans qui est presque déserte à 9h et des boulettes. J'ai un peu le sentiment que pas mal font le pont cette semaine. Le mistral me pousse bien vers le sud ce matin, et dans les descentes, la fonte aussi m'aide un petit peu. Passé Aix, le tachy crie au scandale, mon estomac lui crie à la famine, bref, tout le monde crie, j'insiste pas, je veux me facher avec personne, je tire le frein à main sur l'Aire de Peypin, je peux manger tous carreaux ouverts, le vent ici souffle bien moins que dans la vallée, il fait pas loin de 25, LE PIED !
Je serais bien resté là, un peu plus longtemps, mais la conscience professionelle me pousse à aller à Gemenos, du moins dans le prolongement de la zone industrielle d'Aubagne. Mon client se trouve dans une pépinière d'entreprises, c'est pas super large. A peine posé à 100M de sa porte, un Calberson se cale derrière moi et klaxonne, j'y crois pas ! Le type monomanique, qui connait sa tournée sur le bout des doigts et comprend pas que d'autres doivent bosser aussi. Le cariste, me fait positionner comme ça l'arrange pour sortir les lingots, le Calberson est passé en faisant patiner le Premium, c'était rigolo à voir, il a perdu environ 34 secondes. En 50 minutes, je suis soulagé de 24T de fonte, ça va nettement mieux ensuite. J'ai un super rechargement, un complet de caisses IFCO pliées à prendre à Cavaillon, c'est du boulot à mon vieux gros pote Philippe, j'en profite pour lui souhaiter une bonne fête au téléphone.
On m'avait averti qu'ici c'était un peu relou pour charger, j'ai eu un cul incroyable puisque j'étais seul en arrivant. 15 minutes plus tard, 5 camions arrivent dans la foulée, il y a qu'un seul cariste et 2 transpalettes. On charge avec le casque, c'est trop drôle avec le Mistral qui s'engouffre sur le quai. 1h30 pour charger, j'ai même le sentiment d'avoir du bol. J'ai déjà 6h10 de volant en repartant de là, pour monter le plus haut possible, je peux soit couper à Communay par là et me taper les bouchons du matin, soit taper 10h et dormir vers Macon, va pour les 10h. Ce soir ça roule plutôt pas mal sur l'A7, la main sur le commodo tout le long pour remonter ! Calcul optimal, je debarque avec 9h59 sur les bords de la Saône à Mâcon vers chez Alainé, au calme ! Enfin, si on excèpte l'inévitable dragueur qui enchaine les allers-retours avec sa bagnole des fois que.