FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2016 Partager sur Facebook
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  • La N83 sous un soleil radieux, ça fait zizir
    En Franche Comté
    Posey oklm
    ça sert à quoi ?
    At home !
  • Mercredi 1 Juin 2016
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    Incroyable mais vrai, il fait soleil ce matin à Erstein, c'est un peu normal, c'est quand même le sud de Strasbourg ici... Et pendant que le Loiret est noyé sous leseaux, je me dore la pillule en attendant le feu vert du client. Hier il m'avait annoncé 9h, finalement je me mets en place à 9h22. Le chargement est constitué de big bags de chiffons usagés qui ont passé plusieurs jours sous la pluie, il faut les gerber entre eux pour que ça rentre, il y a une idoeur de moisi bien agréable.... En 1h c'est bouclé, il me reste plus qu'à aller me prelasser sous la douche le temps que les papiers soient faits.

    Prochaine étape : Maiche dans le haut Doubs, super, j'aime bien aller dans ce coin-là, c'est vraiment joli. Une fois sorti de l'A36 ou tous les coups sont permis, je suis enfin zen et tranquille. J'essaie de rouler tranquille avec les big bag gerbés à l'arrache, je serre les fesses à chaque virage. Si ça casse la gueule ça n'a pas une grande importance mais ça sera tout de suite plus chiant à vider. Une fois à Maiche, j'ai bien 6 palettes 80*120 à prendre, sauf qu'elles depassent tellement que c'est plutôt des 120*120 et du coup ça va être chaud pour tout faire rentrer. J'ai plus qu'à depoter une palette de fûts pour gagner un peu, sachant que le Fenwick est tombé en rade, heureusement il me reste 2 bras, gauches certes, mais bras quand même ! Pour le retour j'avais envie de passer par Morteau-Champagnole, mais es-ce bien raisonnable où comme le dirait Dave Gahan de Depeche Mode "Everything counts in large amounts !" Donc, je decide dans ma Ford Interieur d'être un grand adulte et de passer par Besançon. Malgré le fait que je ne sois pas passé par ici depuis Ford longtemps, la route est toujours coupée entre Morteau et Besançon et il faut se taper une déviation bien pénible mais qui a le mérite de me permettre une traversée à Domicile par les Fournets. Magnifique village au passage. Je rechope l'autoroute à Lons et j'en ai marre après le Poulet de Bresse coupure 45.

    Du temps que je coupe les pieds en évantail sur le volant, je reçoit par texto les instructions de mon futur professionnel, je decroche ma semi à quai et je reprends un frigo vide pour faire des navettes interclocher demain. Tranquille pour rentrer au dépôt par les chemins de traverse, y a rien qui presse et ça rime. Quand je me pointe à Duarig Logistica, il y a encore de monde qui bosse, je regarde l'heure : 21h06, ils sont fous ces gens ! Du coup, je vide tout à quai aidé par Nico (parce qu'Adrien il fout rien) et finalement pas besoin de decrocher. J'en profite pour laver au cure dent mon plancher et les parois hitoire que ça sente un peu meilleur dans mon frigo. De là, je fonce à travers champs c'est plus marrant (ça rime) pour aller ronfler au calme à Anneyron, fin des hostilités, je regarde l'heure, 22h53.

     

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  • Que ce soit à Huelva ou à Chanas, c'est toujours les Bulgares qui ramassent les fraises
    J'ai le temps de pianoter !
    Le chef australien
    Ras le bol !
    Trop la classe
  • Jeudi 2 Juin 2016
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    Alors que je dormais du sommeil de l'honnète travailleur syndiqué, j'entends tambouriner à ma porte comme un sauvage, alors même que j'étais dans un rêve torride dont je ne connaitrai jamais l'issue ! J'entrouve ma porte, j'y crois pas, 7h12, c'est l'australien qui me reveille. Avec encore un oeil collé et le second à peine ouvert (quant au 3e, on oublie), il me dit putain mais qu'es ce tu fous là !? Ben moi hier, je me faisais chier au dépôt alors je me suis dis, tiens, pourquoi pas aller dormir chez le client !!! Du coup je m'habille à l'arrache, et effectivement je suis pas prévu, y a rien pour moi d'après les caristes. Moment de solitude, je regarde mes messages précédents, et pourtant j'ai pas inventé. Après que Noel le dieu de la bourse de fret, me fasse suivre le mail (il serait plus riche s'il était dieu de la bourse tout court), Bref, Noel m'a sauvé, et là, j'ai calmé tout le monde, finalement je vais avoir le droit de faire des navettes. J'ai le privilège d'enchainer un tour et demi de Pôle38 en surgelé. I am the king of the frigo transport de Bougé-Chambalud. Au second tour j'avais juste 7 palettes, quand bien même j'aurai eu 1 seul colis, ça changeait rien pour moi ! A midi on arrête les frais, je retire ma casquette de conducteur routier local, et je mets celle de transport régional, je vais à Beausemblant dans la zi pour charger un complet de barquettes alu et autre cochonneries jetables pour Andrezieux. Chargement prévu à 13h, ça tombe bien, j'ai faim.

    Comme prévu à 13h30, la semi est pleine comme un oeuf avec 4955kg, soit pas loin de 5 tonnes, je suis paré à entamer la difficile ascension de l'A47. Etrangement en ce 2 juin 2016, il se met à pleuvoir, il y en avait besoin c'était sec. Je fais pas d'exploit, ça roule pas mal aujourd'hui et par moments on y voit rien. Dans des moments comme ça, même avec ta casquette de chauffeur régional, t'as l'impression d'être sur la M62 entre Leeds et Halifax tellement il fait moche ! Arrivé chez XPO, j'ai une place à quai direct et j'ai le temps d'aller essayer la toute nouvelle douche, c'est juste que du bonheur, je crois que c'est la plus magnifique douche que j'ai vu chez un transporteur, j'éspère qu'une seule chose, qu'il n'y ait pas un sombre trou du cul pour tout saccager. Quand je reviens zen et détendu, la semi est presque vide. De là, mon chef m'invite à aller "DE SUITE" dans la zone à côté charger un complet pour la région de Bergamo. C'est pas prêt, mais au moins je suis inscrit pour charger aujourd'hui. A 17h c'est reparti sous une drache incroyablement grasse et plate pour me jeter dans les bouchons stephanois. Ici, c'est du bouchon normal de travailleur, car à St Etienne il y a que des travailleurs, donc on peut pas raler contre les gens qui reviennent du travail. Alors qu'à Lyon ou Montpellier on sait tous que c'est des purs fenenants ! En passant je prends une batterie chez TK à Chasse.

    Arrivé au dépôt je dois decrocher et prendre un plateau, le temps de faire ça, je suis trempé de chez trempé, et ravi d'atteler le plus neuf des plateaux de la boutique. Putain, merde, pourquoi moi ? Quand j'étais ptit, je dessinais jamais de plateaux, au pire une fois j'ai du dessiner une citerne un jour de déprime, mais c'était toujours des frigos ou parfois des bâchés, si vous me croyez pas vous avez qu'à demander à ma mother ! A quoi ça sert un plateau franchement, y a pas de ridelles, pas de parois, pas de déco, c'est moooooche !? Ma mission ce soir est assez simple, il me faut me rapprocher de Montmarault dans le 03, j'ai encore des heures à rouler et de l'amplitude. J'hésite à faire le plein, y a un LT qui s'est mis juste avant moi au gasoil, ça risque de durer. Je file on vera plus loin. Par contre à vide sous la drache, ça part dans tous les sens brrr... Sorti à Balbigny je tombe dans un convoi des rois de la night, ils sont secoués les types ! Moi je suis fou, c'est vrai, j'ai un lourd passé de bandit, c'est vrai aussi, mais quand c'est gras je mets de le distance, là, c'est collé serré.... Bref, je lâche tout le monde à l'Aire des Vérité pour balancer 80L, je traine pas j'ai envie de passer St Pourçain by night, c'est tellement plus joli. Je finis à La Fortune, le seul parking à peu près potable de l'axe. OUF, je regarde l'heure : 23h16 !

     

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  • Mange bien petit veau, tu finiras à Mc Do !
    Tranquille (pour le moment)
    Le salon de l'herbe, bon, on dirait le salon de la boue
    2h de boulot !
    Feu d'artifice en bas du boeuf pour fêter mon retour, merci !
  • Vendredi 3 Juin 2016
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    Pour passer le temps, je regardais les vaches. Depuis leur champ, elles me regardent, alors j'en fais autant, c'est joli un veau sous la vache, et dire que ça va finir chez Mc Donalds tout ça... Pauvres vaches.... 8h45, je me décide à decoller, vu que les chargement au salon de l'herbe ne commencent qu'à partir de 9h, je traverse Montmarault en faisant du bruit vu que pour une fois j'ai le droit de traverser le bled ! Sur place je tombe sur une connaissance FB, il faut attendre son tour dans la file, la route est une sorte de bourbier. Partout autour de la boue, même les voitures garées au parking visiteurs sont sorties avec de gros quads. Ici tout le monde est en bottes de cahoutchouc, sauf un crétin en FH. A Lopik ou au Mans, c'est un défilé de Scania R et autres bijoux de la route, ici c'est que du materiel agricole, des remorques des ensilleuses bref le paradis de l'agriculteur qui aime se mettre des crédits sur le dos avec un matos de fou.

    C'est à 11h que le materiel du client finit par être approché, au moment ou arrive La Quenelle, le 2e camion DUARIG. Du coup ça tombe trés bien, j'ai un pro avec moi qui va me donner la main. Je patauge dans le boue, je me fais bien chier à arrimer quand même 5 machines, ça me prend la tête et 2h environ, mon bleu de travail est marron boue, j'ai même des éclats de boue dans les cheveux parce que quand je saute du plateau ça gicle, c'est rigolo... A 14h je repars assez peu confiant dans mon merdier, mais y a pas le choix faut rouler un peu. J'enquille l'A71 à Montmarault, je vais pas me risquer à faire le fou sur la nationale. Je voulais m'arrêter au premier parking pour retendre un peu les sangles, mais il était fermé du coup j'ai atteri sur les volcans d'Auvergne, j'en ai profité pour manger un bout aussi.

    Comme mon taxi crie famine aussi, j'ai fait le crochet par Carrefour à Thiers, vu qu'il est moins cher qu'au dépôt j'ai fait le plein, au moins, c'est fait. Je reprends l'autoroute molo molo, et le temps commence aussi à s'ameliorer un peu, ENFIN ! Il fait presque beau après Balbigny, je fais ma dernière 30, recoup d'oeil aux sangles et café. Les machines sont pleines de boue et d'herbe séchée, je trimbale avec eux une nuée de taons, qui piquent... 30 bonnes minutes de perdues à Givors, et je décroche avec soulagement le plateau pour recuperer mon frigo à roulettes ! OUF !!!! Je me paye même le luxe de 45 minutes sur la piste de lavage, mon attelage brille enfin comme un sou neuf ça fait plaisir ! A 23h je me gare à la maison, et ça, ça fait encore plus plaisir ! Un très bon week-end à vous les amis !

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  • Bordel à Cannes
    La raison du bordel
    Pays de pauvres !
    Casse croutass à Feglino
    Genova ouest
  • Lundi 6 Juin 2016
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    Enfant, j'aimais pas tellement l'école. Le système scolaire m'ennuyait, mais j'étais malgré tout heureux de ramener de bonnes notes. Pas tellement pour moi, mais surtout pour faire plaisir à ma mère, à l'Armée je suis allé la voir en tenue avec mes galons de brigadier chef, juste pour lui faire plaisir là encore. Jeune adulte, j'étais aussi trés heureux de lui presenter la plus belle femme que j'ai connu, la mienne. Là, encore, c'était pas tellement pour moi, non, mais surtout pour faire plaisir à ma mère. Mais dimanche, au téléphone, je me suis pris des reflexions, les origines pied noir de la famille sont vite réapparus. 

    "- C'est quoi ça mon fils ? Tu fais plus que des petits trajets ? 

    - Maman, j'étais au Luxembourg quand même la semaine dernière !!!

    - C'est quoi ça le Luxembourg ? c'est pas loin ça !!! Et puis ces derniers temps tu pars tard les lundis purée !"

    Je me revoyais alors, mort de honte et de trouille parce que j'avais pas eu une super note en classe, ou parce que j'avais ramené une fille vraiment moche un samedi soir, voilà ce que je voyais !!!

    Il me fallait ABSOLUMENT rectifier le tir, donc à 5h03 ce lundi, j'ai demarré en faisant bien du bruit, histoire que tout le quartier soit au courant que je suis parti bien avant 8h... En 14 minutes je suis sur l'A7, en même temps que monsieur spatule et son magnifique v8 orange power, il y a déjà pas mal de camionneurs en route et pas de cadeaux ce matin, la semaine vient officielement de demarrer. Aujourd'hui, je vais un peu plus loin que la semaine passée, si loin même que ça passe pas en 10h de conduite, donc je n'ai rien à livrer, juste de la route, du ruban, de l'asphalte et un peu de bitume à derouler. Malgré tout ça roule à peu près bien sous un soleil timide, quand je passe Aix c'est déjà le merdier mais dans l'autre sens direction la plus belle ville du monde, Marseille. Mais le beau temps ne durera pas bien longtemps, il y a gros brouillard après St Maximin. Normal, c'est lundi. En garçon prevoyant j'avais visé de couper 45 minutes à la Total à Antibes, mais le café étant hors de prix sur la côte d'Azur, j'avais invité mon tonton qui habite dans le coin à venir me le payer, pas con le type ! C'est surtout que pour une fois j'ai presque le temps et que je passe à un horaire à taille humaine. Mis à part un leger bouchon à Mougins à cause d'un camion en rade, RAS.

    Une heure de papotage en règle, je laisse mon oncle admirer la côte d'Azur depuis son balcon, je vais l'admirer depuis mon camion. Il y a un monde fou qui va vers l'Italie aujourd'hui, des campings cars, des caravanes en veux tu pas et ben t'en aura quand même, pas de doute, l'été approche. Le soleil revient enfin côté italien, ça se voit qu'ici le pays est pas en grève, ça rigole au moins niveau météo. Je fais ma pause casse croute juste avant Savona à Feglino à l'ombre d'une pin parasol presque aussi beau que le mien chez moi. C'est pour donner un ordre d'idée. De là, il me reste 2h47 à conduire encore, si ça veut rire, je peux arriver à Piacenza, voire plus loin. La montée du Turchino a été impec, mais depuis que c'est limité à 70 en haut, ça le fait moyen, alors de temps en temps, par petits groupes ça double à fond les gamelles en priant la madone et san christobal que les carabiniers fassent la sieste, d'autant que le température commence à grimper. Après un arrêt rapide à Broni Stradella ou on trouve de tout pour les camions,  je termine mes heures in extremis bien après Piacenza finalement à Fiorenzuola d'Arda. Pile poil pour l'heure du goûter et en plus, je walide largement une  11. Garé comme une merde, comme j'aime et sans voisinage direct.

     

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  • Very bad trip
    A gauche si t'es pas pressé
    Italia
    Mini Cherokee
    Chargé des pâtes ici !
  • Mardi 7 Juin 2016
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    Même en prevoyant tout (ou presque) ça ne se passe pas forcement comme on en rêverait. Hier soir j'avais bien repéré les douches à la station qui avaient l'air nickel chrome, mais à 5h30 c'est fermé, le pompiste étant seul aux commandes, il s'occupe que de la benzine et pas du reste, j'ai donc plus qu'à aller à l'Autogrill, pour bien demarrer la journée, quand j'ouvre la porte du premier chiotte je tombe nez à nez avec un etron gros comme mon bras, le second chiotte est bouché et le 3e forcement, il est pas mieux, donc, j'oublie, je garde mon sac tel quel et on verra plus tard. Je demarre gentiement à 6h, ce qui me laisse une demi heure de marge pour aller chez le premier client à Rovigo ou je suis prévu à 9h. Ce matin est un peur régal sur l'A1, il fait déjà beau et ça roule nickel, je prends mon pied ce matin, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Arrivé sur Bologne, j'apprends qu'il y a eu un accident juste avant la sortie que je dois prendre direction Padova, j'ai guère le choix que de passer par là, il y a plus de sortie possible, très vite le bouchon grandit, et quand j'actualise la page de Google Map, c'est contagieux, ça bouche de partout autour de Bologne. Au final, je vais mettre 1h30 de situation cahotique pour faire 4km, mais c'est vraiment que dalle à comparer du carton qui s'était produit, je pense que le chauffeur est mort vu les traces encore degoulinantes de la cabine qui s'était litteralement arrachée du chassis du tracteur dans la violence du choc. Pauvre gars...

    Après ce sale moment, je reprends une allure normale pour rejoindre Rovigo, dans l'autre sens, c'est la chaos complet, ça bouchonne sur pas loin de 20km. Finalement, je me radine à 10h chez le client, facile puisque c'est pas la première fois que je le livre, la première fois j'avais galéré un peu vu que son nom est marqué nulle part, il sous loue un bout d'entrepôt dans un magasin de croquettes à chien, alors que je livre des produits chimiques... Bref. Le client n'est pas là quand j'arrive, il se pointe juste quelques minutes après en s'excusant platement, il a plus d'une heure de retard et croit que moi j'attends depuis 9h. Je le contredis pas, on vide les 5 palettes à 5 minutes, et je peux reprendre la route dans le sens inverse direction Bologne. Je stoppe à la première station, la douche est nickel, les chiottes aussi, et c'est rigolo ici parce que c'est des chinois qui ont repris la gérance, tout dans la station est écrit dans les 2 langues ! Italien/Chinois ! Bizarre ce truc, de Shangaï tous les chinois passent par ici ??? Du temps que je me prelassais sous l'eau les bouchons à Bologne ont disparu c'est une excellente nouvelle, ce coup-ci je passe tout au taquet. La bonne nouvelle du jour pour moi c'est que pour la première fois je passe par la nouvelle A1 pour traverser les Apennins. Quand on pense que les travaux ont demarré peu après la disparition du regretté Jules César, c'était quasi temps ! Si d'un point de vue décor ce nouveau morceau ne casse pas trois pattes à un canard vu que c'est tout en tunnels, niveau temps ça vaut le coup, arrivé à Prato j'avais économisé 6 minutes au GPS, mais avec tout le temps qu'on perdait par l'ancienne A1, ça doit faire un gain d'au moins 20 minutes. Par contre niveau parking c'est la dêche, il y a vraiment que dalle, je pense que pour dormir tranquille il faut continuer par l'ancienne A1, "la panomarique". Je casse une graine rapidos juste avant Arezzo, je suis pas en avance.

    Un bel orage a eclaté juste avant que j'arrive chez le client, vu l'état des routes dans le quartier, mes jantes brillent plus, c'est balot. Marius et Antonio s'occupent de mon cas, toujours aussi sympas ici. On mettra quand même plus d'une heure pour tout vider, plus les papiers à remplir et signer, c'est assez compliqué mais c'est la procédure ici. J'ai pas trop le temps de trainasser à la machine à café, je suis attendu de pied ferme à 15km d'ici à Castiglion Fiorentino pour charger 33 pal de pâtes. La bas aussi, ils sont bien cools. C'est le deuxième fois que j'y vais, et cette fois encore j'ai acheté des pâtes à prix defiants toute concurrence comme ça j'en fait profiter toute la famille. Il ne me reste ensuite plus qu'à remonter au plus loin, la météo est bizarre de chez bizarre, par moments il tombe des cordes, et puis d'un coup le soleil revient, comme dirait Obelix, "il est fou le temps chez les Romains" ! Je roule jusqu'à après Lucca quand même pour me poser en vrac à Monte Quiesa tranquille sur cette station ou il y a rarement foule, impecc !

     

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  • Bon, on va ptet y aller au boulot
    ça fait envie tout ça
    Genova avant le coup de feu
    Depuis plus de 40 ans, en bas une femme aux sens nu tourne la pub Tahiti Douche
    ça va pas passer
  • Mercredi 8 Juin 2016
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    J'ai frolé la catastrophe ce matin. Je me suis reveillé dans la nuit, et par reflexe j'ai attrapé mon téléphone cet idiot était éteint, ça faisait longtemps qu'il m'avait pas fait le coup. Je tape mon code PIN, il est 4h28, 2 minutes plus tard cet idiot sonne alors que j'en ai plus besoin. Je vais donc à mon tour reveiller l'Autogrillman qui se fait chier à mourrir et qui dort debout, alors qu'allongé c'est nettement plus confortable. On papotte un peu, chose qui est devenu impossible sur nos magnifiques autoroutes françaises ou tout ou presque est fermé la nuit. A 5h16, je décolle en mode NRV mais cool vu qu'il y a personne ce matin, autant dire que je me suis régalé, j'ai rattrapé personne jusqu'à Nervi soit 1h30 plus tard ou les premiers travailleurs commencent à rejoindre leurs usines de Pesto respectives. J'avais calculé de passer avant le binz du matin, c'est bon, je rejoins assez vite le Turchino. Alors qu'il faisait un temps splendide sur la côte, en haut c'est pas la même mortadelle, il fait moche et plat. Je surveille de près Google Map et la tengenziale Torinese, c'est tout rouge, donc comme je suis un garçon extremement radin sur mes heures de conduite je décide en total accord avec ma propre personne de m'arrêter à Michelino, dernière station avant le bordel, histoire de laisser passer le trafic.

    45 minutes plus tard, tout a reverdi sur le bitume, je passe tout à la régule. Après sur l'A32 c'est du velour, il y a personne, comme je suis dans les temps pour être en début d'apreme à St Priest, je m'arrête comme à mon habitude de vieux gros routier pas sympa à l'autoport de Susa histoire de me remaquiller et prendre un petit café avant de grimper vers la plateforme du tunnel du Fréjus ou etonnement, il ne neige pas en ce 8 juin. Pas d'attente au péage, et traversée sans jamais rouler à moins de 70, c'est devenu rare ! Sur Modane il fait plutôt beau mais ça dure pas longtemps après St jean il se remet à flotter, tout le long de l'A43 il y a des travaux bien chiants, les ouvriers enfouissent des gaines electriques. Passé Chambery mon estomac crie au scandale et me reclame une pause casse croute, normal il est 13h, le petit dej italien est déjà bien loin, obéissant, je me range à droite et je bouffe.

    Encore une petite demi heure et je suis comme annoncé à 14h30 à St Priest, j'aime quand un plan se déroule sans accroc, sauf qu'il y a accroc. Le client a déjà reçu une livraison de pates ce matin, et moi je suis prévu demain matin, c'est donc bel et bien mon reveil qui avait raison, il ne fallait pas que je me lève ce matin de si bonne heure ! Il y a 4 quais, tous pleins et le gars de la reception arrête à 16h30, bien sûr il est tout seul, la seule chose qu'il puisse me proposer c'est d'attendre 16h au cas ou un miracle se produise, mais il ne se produira pas. Je me gare donc sagement à 16h30 dans la zone de la Fouillouse, je suis paré à faire une méga partie de Cities In Motion, y a que ça à faire ! Et comme il faut toujours regarder le verre à moitié plein, je valide ma seconde 11, la vita e bella !

     

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  • Ciao Daniel !
    ça fait la grève chez Total
    Mossieur papy
    The best of Jean Bernard
    J'adore !
  • Jeudi 9 Juin 2016
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    Du coup, je demarre avec 13h30 de coupure, et oui. C'est cool quand même ! Quand on sait que c'est minimum 9h, on peut dire que j'ai respecté le reglement !!! Je vais donc me positionner comme prévu quai 3 depuis hier soir, le cariste est en place mais il attaque pas à vider de suite, il fait des trucs qu'on peut pas comprendre sur son ordi. Entre temps arrive un Bulgare bien sympathique, du coup pendant que les quais se reveillent on va prendre le café au calme. De retour, les semis sont presque vides, une fois lancé, les caristes on les arrête plus. Pendant que Daniel va charger à Corbas, je file sur Andrezieux, je passe par la boulevard urbain sud ou c'est déjà le merdier pour faire le plein à la Total à Feyzin. En face sur le pont FO et la CGT ont toujours leurs banderolles, ils lachent rien. Ont ils tort ou raison, that's the question à laquelle je ne saurais répondre. Du temps que je balance 700 et quelques litres je vois l'A7 qui se charge de plus en plus, marrant le bruit des retarders des camions en groupe, c'est comme les accelerations en echapement libre pendant les shows mais à l'inverse, un concerto de ralentisseurs, et ça jamais personne n'y a pensé, ni au Mans, ni au Ricard !

    De mon côté, aucun problemo pour aller sur St Etienne, mis à part un leger coup de frein pour attraper l'A72, tranquille. Je suis un peu en avance sur le RDV, mais la commande est prête, du coup ça charge direct. 33 palettes ça fait un commplet en principe, sauf qu'il y a pas mal de palettes doubles du coup il me reste encore 3m20 de plancher. J'ai un complement à prendre à Pusignan, je reviens donc sur mes pas, ça roule parfaitement pour redescendre sur Lyon, du coup je peux même me payer de luxe de completer avant midi. J'ai pris 6 palettes de catalogues que les Barcelonais recevront dans leurs boite, avec tout ce qu'on ramène comme imprimés d'Espagne, là, c'est l'inverse, y a des promos aux cuisines Schmidt, il est important que les Barcelonais soient informés. 6 palettes et 3 destinataires ! Retour au dépôt tranquillos, je mange au calme après Eyzin Pinet, il fait bon aujourd'hui, agréable journée qui rend zen.

    Finalement, je ne garde pas les 3 clients sur Barcelone, c'est fermé l'après-midi et demain c'est vendredi, ça partira donc plus tard. En revanche, le chef me rajoute 3 palettes pour Vacarisses et je garde ce que j'ai chargé à Andrezieux pour Perpignan. Un peu avant 16h je suis dans les startings blocks direction le sud. C'est le chantier au rond point de  Chanas car beaucoup sortent de l'A7 qui est bloquée en peu plus haut direction Lyon. Cet après-midi la température grimpe, trés haut, si haut qu'elle attendra 32° vers Montpellier, ça fait classe sur l'afficheur. Arrêt beauté chez l'estheticienne au centre routier à Narbonne, ou j'ai quand même le temps de boire un coup avec Jean-Michel qui tracte chez Amato. Je termine mes heures sur Perpignan, garé le long de chez le client en passant tranquille par la N340 française.

     

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  • Une bonne vieille journée de ramasses SP
    Je revis !
    Ici, y a que le nom qui a changé
    Il va y avoir du foot ces jours-ci, il est temps de supporter son équipe favorite
  • Vendredi 10 Juin 2016
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    La preuve que Perpignan est proche de l'Espagne, pas la peine de mettre le reveil à 5h, réglé sur 7h30 ça suffit bien. La journée s'annonce plutôt tranquille, il fait presque beau. Les maitres du chocolat sont décidés ce matin, une demi heure pour vider la semi presque complète, et remettre les palettes europ vides bien rangées en plus ce qui ne gâche rien. Il me reste juste 3 palettes à livrer à Vacarisses entre Manresa et Barcelone. Mais avant ça, je dois aller faire une ramasse à Torello, la banlieue nord de Vic. Mais à peine parti de Perpignan, j'ai une autre ramasse, à Vic, des detergents et il faut que j'optimise le metrage. De fait, la logique voudrait que ramasse Torello en 1er et Vic en suivant, mais je me demande si j'ai pas plus de chance de pouvoir faire gerber mon Torrelo sur le Vic, plutôt qu'à Vic, c'est compliqué parce que je connais pas le client à Vic. J'appelle donc le roi du gerbage catalan Aurélien qui me confirme ma première idée, de gerber le Torello à Torello. En attendant, je monte à la régule sur le C25 pendant que d'autres montent en warning à 40.

    La mise en place pour charger à Vic se fait dans une grande artère, avec bien sûr un bon devers, mais pendant que je recule prudement, personne ne klaxonne les gens du coin sont habitués. 20 minutes pour charger des bidons de detergent et autres produits de nettoyage industriel et je file à Torello à 10km de là. Il y a un grand quai et extérieur, et du temps que le client arrive, je sors mes palettes de Vic sur le quai en plein cagnard. Je profite des palettes vides du chocolat que je mets à l'envers sur les fûts, le cariste vraiment sympa est patient bien qu'il arrête à 13h et qu'il est déjà moins le quart ! Quoi qu'il en soit je repars de là en nage, une bonne suée, mais tout est gerbé impec. En passant à Gurb j'avais grave envie d'un chorizo frito, mais je me suis retiendu, c'était difficile, aussi difficile que si une bimbo en minibikini te disais, "viens, approche, viens jouer avec moi!" J'ai resisté, et j'ai bouffé une salade au pied du Montserrat. Je pose les 3 palettes en passant à Vacarisses, une formalité, et je vais charger à Castellbisbal, l'adresse me dit quelque chose mais pas le nom du client. C'est le chaos sur l'Ap7 et par le truchement du trafic, ça se reporte aussi sur Rubi, Meeerde. A Castelbisbal j'ai compris que STORA ENSO est devenu BARCELONA PAPER, mais il y a que le nom qui a changé, pas les méthodes de chargement, tu attends, encore et toujours, il m'a fallu negocier ferme pour pouvoir accdeder au quai et pouvoir ensuite bouger mes piles de palettes avec mon transpalette. L'affreteur s'impatientait, ils sont tellement fous ici que même l'affreteur ose pas appeler son client, moi je parle pas espagnol, c'est réglé !

    C'est finalement à presque 19h que je deboule chez l'affreteur dans la zona Franca. Le cariste devient hysterique quand il comprend qu'il doit caser 15m de plancher sur 5m. Un peu comme si Hulk voulait absolument porter des tee shirt en taille "S", ou des minibikini si ça vous parle mieux. Le chef se prend une branlée monumentale sur le quai devant tout le monde, moi à sa place j'aurai donné ma demission direct. Mais non, ici tout est normal, ça gerbe tout au maximum, même ce qui est interdit de gerber, on defera tout lundi au dépôt. A la fin il manquait juste un colis de 12kg qu'un roumain a ramené avec un timing incroyable puisqu'il a mis 4h pour venir de Santa Perpetua de Mogoda (20km). Mais ça choque personne, tant mieux. A presque 21h j'ai fermé les portes du frigo et GO ! A fond les ballons sauf dans les ronds points sinon je serai DCD, objectif PADROSA, il me reste tout juste l'amplitude, je croise king of catalunya juste avant d'arriver, 23h posey douchas et à tablas vu qu'on peut bouffer jusqu'à 1h du matin ici !

     

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  • Des places pour brancher les frigos
    C'est bientôt l'été je crois !
    L'embleme des français, toujours en train de pleurer et la grande gueule ouverte
    Le dieu de la tondeuse m'a bien rendu service, il fait beau !
  • Samedi 11 Juin 2016
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    Il a plu une bonne partie de la nuit à Figueras, mais ce matin c'est sec ou presque. Je suis loin d'être le premier à decoller, pas mal font leur coupure de week-end ici. Le parking se modernise, maintenant il y a des bornes pour brancher les frigos en electrique, et le must, il va y avoir une trentaine de places ADR, ça va bien m'arranger ça ! L'agrement devrait être ok pour la fin juin, les places sont déjà prêtes. Aujourd'hui c'est cool, j'ai qu'à rouler pour rentrer. Toute la semaine on roule en se demandant si on va pouvoir, vider, charger, manger ou chier selon nos previsions, je passe l'essentiel de ma remontée à me demander si je vais pouvoir tondre en rentrant car entre la pluie et la chaleur ça pousse à mort !

    Je coupe 45 au calme à Loupian. Etant donné que l'été approche à grand pas si on se fie au calendrier bien-sûr, ça commence à nettement rouler sur l'A9, la traversée de Montpellier est disons limite pénible, presque comme en semaine aux heures de pointe, le soleil quant à lui se montre généreux après Bollène, et il fait franchement beau arrivé à St Peray, je vais pouvoir tondre mon jardin qui ressemble à la jungle ! 14h fin de la semaine nickel, quand je pense que d'ici un mois on pourra même pas rentrer à cause de cette putain d'interdiction, ça me rend pire que dingue ! Enfin bon, quoi qu'il en soit, carresses et bise à l'oeil comme dirait Bernard Lenoir !!!

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  • Il y a des stars attendues à l'aéroport d'Andrezieux
    La banlieue de Tarare
    Dans la vallée de l'Azergue
    Bonne vieille usine à Poule les Echarmeaux
    Et c'est reparti !
  • Lundi 13 Juin 2016
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    Pour ne pas faire de bruit le lundi matin, je prépare mes affaires soigneusement le dimanche soir en selectionnant meticuleusement mon tee-shirt en prenant le premier de la pile, et vu qu'il a finalement fait un week-end estival, j'ai pris un short, il avait pas servi depuis septembre 2015, il était temps. Pendant que je bois le café, j'ai vu qu'il y avait quelques gouttes dehors, bref rien de grave, à 6h15 je demarre mon taxi qui avait encore un peu besoin de repos, j'essuie ma première grosse averse de la journée à 6h37, je m'arrête à Latitude45 remettre un froc putain de météo de merde ! Toute la journée ça va être comme ça, il pleut juste un peu entre les averses. Une fois au dépôt, il faut tout degerber et vider le TETRIS Niveau 7 de la semi avec Franck, ce qui prend disons un certain temps. Il y a des lots à livrer demain, d'autres plus urgents, il me reste une tournée du bon côté de Rhône Alpes, impec.

    Direction donc La Ricamarie, superbe village situé entre St Etienne et Firminy le long de la magnifique N88, auterfois ça s'appelait Tiregarne, mais finalement du fait un sous-sol riche en minerai ça s'est appelé Ricaminera, mais je sens bien que tout le monde s'en fout ! Je livre donc 7 palettes de hottes aspirantes low cost que vous vous payerez lors de votre prochain héritage. Cap plein nord pour aller vider à Andrezieux des palettes de papier. En principe ici ça va pas mal pour vider, mais ce matin, ils sont pas décidés, tant et si bien que j'ai entendu des caristes s'engueuler "parce qu'ici fait comme il veut, vous faites tous chier !" Y avait un Transalliance qui attendait comme moi, et ça nous a fait marrer. Bilan, 20 palettes, 40 minutes, mais c'est pas grave. Direction Poupoule Les Echarmeaux, ça c'est bien ! Rouler dans ce coin-là c'est cool pour un lundi, je quitte l'A89 à Tarare en suivant les conseils de Tophe69 qui avait peur que je me perde, et que je remonte bien sagement la vallée de l'Azergue. C'est vraiment un chouette coin. Livraison à l'imprimerie familiale de Poule,et justement, le cariste est une dame, la patronne aussi ! Je plaisante comme ça, mais les Poulonnes sont bien rigolotes.

    Debarassé de mes 15 dernières palettes de rames de papier, il ne reste plus qu'à rejoindre à travers les vignes du Beaujolais, l'A6. A Belleville, alors qu'il tombe des trombes d'eau, je tombe nez à nez avec Nico38, qso rapidos sur le 19 et plein gaz vers le sud (j'ai pas dit vers le soleil). Sur l'autoroute, il y a plein de bagnoles avec des drapeaux de foot, je suppose que ça va tout vers le moche stade de Lyon, idéalement placé sur l'A46 juste pour faire chier. Coup d'oeil à Google, c'est déjà rouge autour de Meyzieux alors je coupe par Saint Quentin Fallavier pour rejoindre jarcieu. Une fois au quai 5, je suis pris en charge par une partie de l'équipe de bras cassé présente ce soir, et c'est péli69 jeune et vaillant patron qui va m'aider à charger (gratos). Un coup de gasoil et je descends au bout des heures ce qui me fait arriver à Nimes avec presque 10h, et tu le crois ou pas, il pleut pas !

     

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  • Sans doute un fan de foot
    Là, il va y avoir de la tomate à gogo
    Banyoles
    La Granada Del Penedes
    OKLM
  • Mardi 14 Juin 2016
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    C'est pas que je serais pas resté un peu plus au plumard, non, c'est que j'ai pour mission de poser 2 palettes avant midi à Moncada i Reixac. Alors en chauffeur iso9001, je me suis peigné tout ça, et puis j'ai démarré à 5h53, ça fait tôt on est d'accord, un jour on se revoltera contre la loi du reveil avant 6h. Je positive en me disant que je vais traverser le village de Montpellier avant que les barbares n'envahissent l'A9. Il fait un temps magnifique ce matin, c'est déjà pas mal comme bonne nouvelle. Mis à part de longues zones de travaux je suis tranquille jusqu'à mon QG de Narbonne ou j'ai mes habitudes, café croissant douche en 20 minutes chrono et cap sur la peninsule Iberique, ça fait plus exotique que de dire : je vais en Catalogne. Alors que pourtant, à 95% de temps, je vais en Catalogne. Arrivé à Sant Gregori pour ne pas dire Girona, il y a la cour blindée de camions, ce qui n'augure rien de bon. Le chef regarde attentivement mes documents, tapote nerveusement sur son ordinateur, me rends le CMR, et m'indique que je dois vider chez un transporteur à Banyoles. Le temps que tout le monde se mette d'accord, parce que c'est pas moi qui commande, je reviens sur mes pas. 21km quand même de detour, plus le retour ça fait 42 si je ne m'abuse. Enfin, la bonne chose c'est que le transporteur a un vrai quai et que vu que je suis le seul camion, ça va super vite à vider.

    Une bonne partie du trajet, j'ai cherché sur Google le numéro de téléphone de mon client suivant mais sans succès. Le GPS m'indique une arrivée à Montcada à 12h30. Pour une livraison avant midi, vous allez me dire, mais t'es con Phil26, ça sert à rien de courir et vous aurez raison, sauf qu'ici midi c'est 13h, alors je tente. Comme je m'en doutais, j'ai un mal de chien à trouver le client dans la rue de Moncada, au second passage, par dessus un portail, je vois des palettes de catalogues, je sonne au hasard, bingo c'est là. J'ai juste pas le bon nom sur l'adresse. Le plus dur est fait, reste plus qu'à deplier le hayon pour sortir les palettes, j'étais bien dans les temps ça ferme à 14h. De là, je rejoins Bellvei, à l'extreme nord du Tarragonois puisque c'est le code postal 43, la classe, je fais presque du sud ! Je connais bien l'usine de Calcium qui borde la N340 juste après les 101 Bocatas, mais mon adresse m'indique la zone industrielle plus au sud, je me dis que si ça se trouve ils ont un autre dépôt, mais non, mon adresse était bien foireuse. Une fois au bon endroit, il faut patienter et bien sûr laisser passer les containers qui sont toujours prioritaires partout ici. Il fait une chaleur déjà severe, et vu la poussière, il vaut mieux éviter d'ouvrir les carreaux, je me suis alors souvenu que j'avais une clim.

    Au bout de presque 2h30 avec mes 12t de calcium, j'ai fini par decoller pour rejoindre Granada , mais du Penedes, pas le Granada andalou, j'ai 11 palettes à prendre pour Bollène, c'est le vrai bordel ici, il y a des camions dans tous les sens. L'affreteur est connu, il bossait avant chez un concurent, il est tout content de me voir, ça fait plaisir et c'est reciproque. Mais même avec les papiers de faits et tout, ça pinaille pour charger, les caristes ici doivent être mal payés, ils se foutent de tout, ça se sent et se voit à la manière de travailler. Il est déjà 18h quand je repars de là pour terminer avant 19h30 à Santa Perpetua chez un autre groupage adr specialist. Avant ici c'était cool, mais maintenant, ils ont developpé l'activité, il y a des camions garés dans tous les sens. Je finis par me frayer un chemin, il faut gerber un peu, mais c'est pas méchant, en 1h le voyage est refait j'ai plus qu'à sortir et me planquer pour roupiller au calme, comme j'ai les plaques ADR, je me gare tout prêt d'un dépôt ADR à Polynia, ça fait le mec sérieux.

     

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  • Tout cassé Aurélien
    La bonne vieille N7
    C'est 90 à Valence, bientôt 50 puis 0 !
    Rien ne se perd, rien ne se crée
  • Mercredi 15 Juin 2016
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    Pour être franc, je ne regrette pas de m'être posé ici au calme cette nuit, y a pas un bruit. C'est même à se demander si la fin du monde n'a pas eu lieu pendant mon sommeil tellement c'est silencieux. Alors que Francisco Escanellas né à Arta, berger puis coffreur aurait fêté ses 101 ans aujourd'hui, je quitte son pays à 5h tranquille. 2 rues plus loin je constate que la fin du monde n'a pas eu lieu, il y a déjà un bon nombre de banlieusards qui vont bosser (ou qui en reviennent!), il y a du monde jusqu'au péage de La Roca, ensuite, c'est fini j'ai l'AP7 pour moi tout seul et mon gros camion. Le temps est bien moche ce matin, il est un peu comme moi, bas de plafond. Les cammionneurs sont de sortie après La Jonquera et passé le Boulou, je me demande bien encore combien de temps on va devoir attendre que les quilles soient enlevées, on peut pas dire qu'elles servent à grand chose mis à part faire chier sur 14km. Pratiquement 3h plus tard, je me pose à Narbonne pour me nettoyer un peu. Au bar il y a ce pauvre Aurélien qui peut plus bouger, il a dû se deplacer un nerf, on dirait un ptit vieux le pauvre !!! Etant un trés mauvais kiné, je préfère pas le tripoter et puis ça ferait un peu mauvais genre quand même...

    C'est juste un peu avant midi que je me pointe à la gigantesque base logistique de Bollène qui compte pas moins d'environ 2 entrepôts. Je vais à celui de droite, ça va nickel ici du moment qu'on est juste prévu au planing, et je ne suis pas prévu bien évidement. Après 2 coups de fil au chef du service achats, je suis à quai et 15 minutes plus tard, je ripe. Livraison suivante à St Priest, je fais ma dernière demi heure gastronomique à Saulce. Je voyais pas trop ou se trouvaient les transports Clot à St Priest et finalement j'ai compris pourquoi, ils sont juste à la place de Mory. Lavoisier avait bien raison quand il disait que rien ne se crée, tout se transforme ! Sauf qu'il y a juste un peu plus de chomeurs parce qu'ici il y a juste 2 caristes. Je sors mes palettes et je profite du transpalette electrique pour étaler mes 12t restantes sur tout le plancher ! 

    Il ne me reste plus que 1h10 à rouler pour rejoindre le dernier client à Tossiat, ça va être chaud pour y arriver, d'autant que ça ferme à 15h30 et qu'il est 16h. Donc, j'ai plus qu'à aller finir au plus près, avec un peu de chance je devrais pouvoir me coller avec 1 minute de marge face au portail. Sauf qu'il y a 10km de bouchon vers Pont d'Ain, donc, plan B, je sors à l'arrache à Amberieu, et je cherche en catastrophe une place potable. C'est finalement le long des transports Galy que je trouve mon bonheur avec 8h57 au compteur, facile !!! ce soir je cale même une 11 ! Yala yala yala ! Quand ça veut rire, ça va tout de suite mieux quand même, i love my job !

     

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  • Pendant que j'attends 8h, je mate les trains !
    Gamin, ma maman m'avait filé un magnifique teeshirt Bresse Bleu avec le lequel j'allais à l'école ! J'avais un Geéant Casino aussi LOL
    Amberieux, mais en Dombes
    Alloiiiiiiiiiin
    Merci JD !!
  • Jeudi 16 Juin 2016
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    Dans une semaine on fêtera la St Jean, et les jours vont commencer à baisser, donc, ce matin il pleut vu qu'il a plu toute la nuit, et j'ai même mis 3 buchettes dans le vieux bastos afin de ne pas m'enrhumer le zizi au reveil. Chez Galy, ils sont matinaux, il y a une noria d'Actros qui demarrent les uns derrière les autres, il est 5h, je tourne en rond au plumard en attendant l'heure ce qui signifie que je me fais vieux, un jour je ferai parti de ceux qui sont les premiers à l'ouverture du magasin Intermarché de mon village. Bref, à 7h20 je décolle si bien que je suis le premier à l'ouverture non pas d'Intermarché mais de mon client à Polliat, juste derrière la gare SNCF, comme les vaches je regarde passer les trains qui se succèdent à un bon rythme puisqu'en  15 minutes il est passé le 889411, puis le 889414 entre le deux un complet de silos et un train du génie militaire, après le portail s'est ouvert et j'ai eu le privilège de deplacer 10 palettes de 1200kg pièce avec mon transpalette portugais que je nomme affectueusement Manuel.

    Pendant que j'attends sagement un éventuel rechargement, je raconte des banalités à la serveuse au comptoir du bar voisin de l'usine, mais ma palpitante conversation sur la météo est interompue par un texto de mon chef qui m'indique qu'il serait temps de me secouer et d'aller à Villefranche sur Saône afin de charger un groupage urgent à vider avant demain 5h à Salon de Provence. Donc, j'emprunte les routes buccoliques de la bresse sous un ciel qui aurait tendance à s'eclaircir. Arrivé à Villefranche, il faut un certain temps afin de me trouver un quai, et là, j'ai le temps de glander ce qui va très bien comme travail, c'est presque là que je suis le moins mauvais, si glandage avait été une épreuve du BAC j'aurai eu mention très bien. Il faudra 2h pour que la semi soit chargée. Vu que rien ne presse, je reste une heure de plus à quai comme ça, j'ai mes 3h et la seconde 11, pas con Gaston !

    Je pars tranquille à 13h30, c'est encore la bonne heure pour traverser Lungdunum par l'A46 comme un bon soldat, un petit arrêt quand même à l'aire des routmans et je file plein south, je ne vous dirait pas qu'il a plu sur une bonne partie du trajet, il est presque 18h quand je me radine à Salon, je suis prévu entre 2h et 5h. Evidement, au bureau on m'a dit que je pouvais rester à quai, mais que c'est prévu à 2h, okkkk ! Vers 19h un bon ptit jeune m'a dit qu'il allait s'occuper de mon cas, super nouvelle ça ! JD c'est son nom, a mis les bouchées double et le turbo si bien qu'à 20h30 j'étais vide, IMPEC ! Donc je me rapproche au plus près de mon client de demain à Monteux, mais du côté de Pernes Lès Fontaines, plutôt que de faire la une de l'édition locale du journal, j'évite d'aller m'enterrer dans un chemin foireux et je vais me garer au MIN à Carpentras c'est plus sage demain, à priori il devrait faire jour !

     

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  • C'est pas large!
    Des bons rolls de plants de tomate
    Oh c'est chic ! Du basilic!
    Soit il va pleuvoir, sois il va dracher
    Hé bé je crois que c'est la fête des pères !
  • Vendredi 17 Juin 2016
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    Etant donné que je suis un garçon serieux et qu'il fait franchement beau ce matin et que c'est vendredi et que c'est pas le moment de revasser je vais au bar du carreau du MIN de Carpentras histoire de petit dejeuner au milieu des maraichers dont certains se sont lancés dans une belote endiablée et virile. En même temps j'appelle le client à Monteux qui m'annonce que a commande était prévue pour 11h, mais que ça sera bon à 9h, je regarde ma montre Kelton qui dit 7h, Vous vous changez, changez de Kelton, mais ça fera pas avancer l'heure donc, j'ai plus qu'à glander en attendant l'heure. 

    Je ne regrette pas du tout de na pas être venu roupiller au plus près hier soir, le chemin est vraiment étroit et j'aurai été bien emmerdé face au portail fermé, pour une fois j'ai pris la bonne décision. Je charge donc 33 Rolls de plants de tomates, le cariste est super sympa, tellement sympa qu'en partant il m'a donné 2 plants de basilic, ce qui m'arrange grave parce que des tomates on en a un plein potager. RDV est pris avec le destinataire à Lapeyrouse pour 13h, en fait, juste derrière le dépôt de jarcieu, je remonte donc bien tranquille jusqu'à l'Isardrôme après une traversée bien chiante de Valence, car maintenant c'est limité à 90, donc les VL sont à 85 dans le meilleur des cas et c'est interdit de doubler aux PL ça nous promet que du bonheur pour les mois à venir.

    La semi est rapidement vidée, mais je ne suis pas en week-end pour autant ! Ah ben non hein !  Je pose le frigo au dépôt et je repars avec une taut pour vider aux poubelles à Salaise ou je me pointe à presque 14h avec un RDV 10h30, mais ici c'est pas grave ils sont gentils. J'ai juste 2 pesées à faire et quand je ressors c'est l'heure de pointe, c'est tout bouchi, donc je prends les chemins de traverse pour rejoindre la kommandantur, poser la taut, rerpendre le frigo pour finalement charger une petite tournée Provence/Gard bien évidement le seul camion qui manque c'est celui qu'il me faut et ce pauvre Didier arrive bien tard je décolle à presque 20h du dépôt, sur l'A7 c'est encore le merdier à Valence, il va falloir s'y faire pour les semaines à venir ! 21h maison, ce week-end c'est notre fête à nous les papas, alors, pas de tondeuse ahahah !

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  • C'est le conducteur du train qui debache un par un les wagons chez DHL Arles
    Pause cafey meritey
    Tourisme aujourd'hui
    Larage à table
    C'est vert Olive à Laroque
  • Lundi 20 Juin 2016
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    Y a pas à tordre, l'été est arrivé à St Peray, le ciel est clair, et il fait presque jour quand je demarre à 5h accompagné de la pleine lune. Je demarre bien naze après un week-end qui rendrait n'importe quel dieteticien depressif après la lecture de toutes les conneries que j'ai bouffé ce week-end, cette semaine, je dois me tenir à carreau. Comme c'est bien calme sur l'A7 pour descendre ça me permet de terminer ma sieste, du moins jusqu'à Roquemaure ou je dois à grand regrets quitter le grand ruban pour rejoindre la Zi d'Arles Nord. J'hésite à passer par Rognonas, mais c'est déjà 7h alors plutôt que de contourner la Courtine je garde ma première idée par Aramon et Beaucaire, je suis sûr qu'en temps de parcours c'est quasi pareil. Je me radine à 7h40 chez DHL, ici la specialité c'est la boisson, la plate forme est si grande qu'elle receptionne des trains entiers, moi j'ai juste 6 palettes, ça commence bien j'ai RDV vendredi passé. Mais ça a été chargé vendredi, c'est pas de ma faute, finalement vu qu'il y a personne je peux rentrer et vider rapidos, à 8h je suis  resssorti, impeccable ! Etape suivante à Garons, dans la zone Aerospace, pendant que je recule pour me mettre en place, un Belleville du 34 force le passage droit debout sur le klaxon, je lui souhaite beaucoup de malheur. D'après le cariste ici, c'est assez souvent, il y a un nid de nazes, ça doit rendre fou de bosser pour Auchan. Là encore ça va super vite pour vider, il fait déjà un temps superbe et presque.... chaud ! En repartant, j'ai le temps de me reposer puisque je mets cap plein nord au dessus d'Alès à Les Mages pour poser une longueur de 6m chez un marchand de stores. Vendredi j'avais prévu le coup en mettant d'avance une élingue sur le colis, j'ai bien fait, le cariste a juste eu à tirer en arrière. Sorti de là, je me suis posé une demi heure parce que j'avais déjà 4h15  de guidon. Il y a une petite station et du café, tranquille !

    Pendant la coupure je tourne l'atlas Michelin dans tous les sens pour rejoindre Le Vigan. Bien qu'il soit de 2015, j'ai la vague impression qu'il n'y a toujours pas d'autoroute entre Alès et Le Vigan. Tu m'étonnes !!!! J'ai fait environ 0 excès de vitesse, mais le coin est vraiment superbe, je connaissais un peu pour y avoir déjà été en vacances dans le coin, mais en camion c'est la merde d'autant que les camping caristes sont déjà pas mal de sortie, et il y a pas que des pilotes dans le tas, mais ça roule quand même peinard, la route est juste un peu meilleure entre Ganges et Le Vigan. Bonne pioche, j'arrive chez le client à 12h45, leur pause est entre 12h et 12h30, ils doivent pas faire des repas de communion les EX-Well ! 15 minutes plus tard je suis vide, ça a bien marché cette histoire. Ma prochaine ramasse consiste en 4m50 de rouleaux (?) à Valergues, je me pose le long de l'usine et je casse la graine à l'ombre. Larage quant à lui mange sur la même route mais un peu plus bas...

    Pour redescendre sur Montpellier la route de la vallée de l'Herault est nettement meilleure, c'est joli aussi, et je suis incapable de me souvenir la dernière fois ou j'y ai mis mes roues. Depuis la route, on voit les stagières de Canoë l'eau est si claire qu'on y voit le fond, pour un peu je m'y serai arrété tremper les pieds, mais voilà, j'ai une conscience professionnelle, et pire que ça, il y a la RSE qui me le reprocherait. En deux coups de cuiller à pot j'arrive sur Vendargues puis la Zi de Valergues sur l'ancienne N113 qui est devenue à cet endroit précis une impasse depuis que le TGV passe dessus. Cedric de chez LTR arrive juste derrière moi. Ici on fabrique des bâches pour piscines, et ça passe juste sous le plafon de la semi, les rouleaux sont marqués 2m60 de haut, et pourtant après avoir mesuré ma semi semi fait 2m67 sous rail, ça enleverra toujours un peu la poussière. Entre temps l'affreteur a rajouté aussi 3m de rouleaux pour Mataro, ça completra toujours la semi. De là, je file à ma dernière ramasse à Candillargues. A vol d'oiseau c'est pas loin, mais à roues de camion c'est bien merdique, finalement je tente l'option de passer par Lunel par sécurité. Il y a quelques bleds pas larges, de gros platanes pour bien eclater le frigo. Arrivé sans casse à candillargues, je charge des plantes mediteranéenes pour Amposta, je cherche pas à comprendre. Vu que c'est ce que je dois livrer en dernier, je mets tout sur la droite après avoir deplacé les rouleaux de Mataro. Déjà 7h45 de guidon en repartant de la bas, sacré journée ou tout a passé nickel, je me pose pour valider une 11 à Mèze, ce premier jour de l'été s'est deroulé finger in the nose !

     

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  • J'ai balladé mes palettes tout le long calé sur un côté
    Amposta
    Il revient !!
    Vallée de l'Ebre
    ça cogne dans la banlieue de Lérida
  • Mardi 21 Juin 2016
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    Hier soir j'ai passé un bon moment à chercher mon adresse de livraison à Mataro. Pas de numéro de téléphone, et une vague adresse qui donne sur un chemin qui a plein de veines, c'est donc de mauvaise augure. Plutôt que de demarrer trop tôt, je pars à 5h, ce qui me fait arriver douche comprise pour 9h à Mataro ce qui sera amplement suffisant. Le temps est déjà au beau fixe quand je passe la frontière, je passe vite fait chez Santi à Girona prendre 1 cartouche de clopes et faire un mimi. En repartant j'appelle quand même le client principal à Les Franqueses pour obtenir celui de son agence à Mataro.  Je tombe sur une secretaire exquise qui me parle dans un français impeccable, quand elle finit par avoir les infos dont j'ai besoin je suis à Maçanet, juste avant de reprendre soit l'AP7 vers Barcelone, soit la N2 vers Mataro, je m'arrête en attendant la suite. Il s'avère que l'accès à Mataro est impossible, donc, j'avertis le chef, qui averti le client qui a dû téléphoner à son tour en Espagne pour enfin confirmer à mon chef qu'il ne faut pas aller à Mataro mais à Les Franqueses. Tout ça a pris 3/4h, mais j'ai pas transpiré ni perdu de temps à faire des tourne vire autour de Mataro. J'ai donc plus qu'à aller la fleur au fusil poser les 5 baches de piscine. Sur place à Les Franqueses, le cariste me designe la toute petite camionette qui leur sert à livrer à Mataro, et déjà avec ça c'est déjà juste juste il parait.

    De là, je mets le cap vers le sud, croisette surprise avec Marcello83 vers Barbera, on est les rois du 19 ! Avant Villafranca Dèl pénédès, je "check" Google Map, c'est tout bouché après sur la 340 à cause de travaux, donc pour rejoindre Santa Oliva, je passe par la nouvelle 4 voies qui  arrive à Vilanova i la Geltru, c'est un poil plus long, mais ça roule au taquet, si bien que je me pointe à 12h15 chez le client, impecc, je vais pouvoir vider avant la pause. Je suis donc quitte pour ma séance de muscu pour vider les rouleaux de bache à bulles, après ça j'ai bien mérité ma salade de haricots verts, il faut pas deconner. J'ai bien essayé d'appeler le client suivant à Amposta, mais c'est l'heure de la bouffe. Alors j'ai envie de musarder un peu, je garde la 340 vu que ça roule bien aujourd'hui. Il est 15h15 quand j'arrive sur Amposta, le chemin est pas engageant du tout, mais au loin je devine des serres. L'accès final est folklorique, le fossé doit faire 3m de profond, c'est pas le moment de poser une roue au fond. L'avantage, c'est que ça va super vite pour vider et que non seulement la cariste est sympa mais en plus elle est pas moche. 

    J'ai un super rechargement pour rentrer, je dois aller à Lérida. Mis à part longer l'Ebre tout le long, il y a pas 50 routes depuis Amposta, j'en prend donc plein la tête tellement c'est joli. Bien sûr, je tombe immanquablement sur un camping car bien chiant que je finis par gratter dans une côte, après j'ai le C12 pour moi tout seul ou presque.  Il fait  un petit 35 quand j'arrive sur Lérida, soit 10 de plus que sur la côte ! C'est l'été ici, c'est sûr ! Arrivé à l'usine c'est blindé de monde, je vais peser et m'annoncer en même temps. J'ai donné le choix à la fille au bureau, soit elle me confirme que je serai chargé avant 20h, soit on charge demain. Elle m'a promis avant 20h.... Effectivement, j'attends pas longtemps sur le parking qu'on m'appele, le cariste traine pas pour charger, je suis de retour à la bascule pour 19h45, impecc, juste le temps d'aller me garer et je reviens à pieds faire les papiers camion posé OUF !

     

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  • Finalement j'ai opté pour le C25
    J'ai faim
    Ferrol la vedette
    A l'usine de Margès
    Ils ont la belle vie les citerniers
  • Mercredi 22 Juin 2016
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    Hier soir c'était un peu partout la fête de la musique, ici j'ai été bercé au rythme du SLE300 du groupe Thermo King, pas mal, mais sur le matin c'était un peu essoufflé tout ça ! Pas d'affolement inopiné ce matin, je peux dejeuner tranquille et profiter de l'espace gogue mis gracieusement par l'entreprise pour les conducteurs qui par le plus grand des hasards auraient à attendre ici. Je me suis décidé finalement à quitter les lieux à 8h30. C'est la bonne heure pour demarrer lorsqu'il fait chaud et surtout ça me fait arriver dans les temps pour livrer. Je fais le mec detendu comme ça, mais si le RDV était prévu pour 14h je serais parti avant bien évidement, mais ça m'aurait fortement deplu enfin bref me voilà sur l'A2 cheveux au vent et face au soleil qui ne tarde pas à taper. Dans le quartier c'est moissons à tout les étages, c'est joli et ça sent bien bon. J'hésitais arrivé à l'embranchement de la C25 à continuer par l'A2, mais j'ai pas envie de courrir le risque d'un bouchon à Barcelone, alors va pour les montagnes russes, enfin, catalanes. Bien évidement aucun bouchon entre Tarrega et Manresa, pas plus que sur le contournement de Vic. Quand je plonge sur Girona, la temperature remonte rapidement, ainsi que le trafic, ça fait drôle à chaque fois de passer de la solitude et du sport de la C25 et de retomber dans le trafic stressant mais platonique de l'AP7. Je regrette pas d'être passé par le C25, d'après le GPS j'ai pas perdu une seule minute. Entre autres chauffeurs internationaux, je croise Mister Oliv66 de chez Catlinge qui vient de faire d'une traite Saint Laurent de la Salanque-Rivesaltes, ça m'a tué, alors je me pose au péage à La Palme, avec 4h08, ça marche bien un FH500 !

    J'ai suivi mon idée de départ, manger rapidos et profiter du robinet du parking pour mettre un coup sur les jantes Alcoa Durabright du FH500 qui m'a été attribué ça fera 5 ans dans 3 mois, déjà, et oui. Donc ça brille de mille feux quand je repars après 48 minutes d'arrêt amplement méritées. En remontant à Beziers je croise ce fénéant de Ferrol qui se planque derrière sa casquette YMCA ! Bien que ce ne soit pas l'heure de pointe je suis tombé derrière un complot de chiants à Montpellier, il va falloir faire avec, ça va être long d'ici que les travaux soient terminés. Plus je monte, plus il fait chaud bizarrement, la temperature atteint 34 à Valence, la classe, pour une fois qu'un record est battu à Valence ! Je quitte donc la couteuse autoroute à Valence Nord, à 17h30 j'étais au gardien à Margès, mission accomplie chef.

    Ici, c'est cool, on touche à rien. Bon, il faut quand même ouvrir les portes et positionner la semi contre le quai, franchement c'est abusé. En face de moi, il y a des citerniers qui font les 100 pas, y a de l'attente pour vider. 1h plus tard je suis vide, prochaine ramasse à Livron demain matin. Je pourrais presque rentrer chez moi, mais un rapide calcul m'informe que pour rentrer ça va me faire un truc du genre 9h15. Ce qui serait quand même bête si jamais demain ou vendredi je devais utiliser mon dernier joker à 10h. Pas folle la guèpe, je joue la carte de la seguridad et je me pose OKLM à l'ombre dans une petite zone d'activité à Chabeuil, pas loin du TGV et de la caserne des pompiers, ça me fera de l'animation !

     

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  • ça claque !
    Olaaa
    et dire que bientôt ça sera une voie pietonne ici !
    Il reste pas grand chose du MIN, sauf la plaque "les routiers"
    Il parait que les meilleures cerises du monde sont à Bessenay
  • Jeudi 23 Juin 2016
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    Finalement, les pompiers ont eu l'intelligence de ne pas sortir sirènes hurlantes cette nuit, ou ils sont pas sortis du tout, bien sages. A 7h15, je quitte à mon tour la Zone logistique et industrielle de Chabeuil et je me jette dans le flot du trafic des travailleurs matinaux qui vont vers Valence, face à moi, il y a le fabuleux chateau de Crussol qui est superbe avec le lever du soleil, c'est dans des moments comme ça qu'on comprends mieux pourquoi les dromois nous jalousent tant ! Pour aller sur Livron, je coupe à travers champs et je passe le long des transports Inter Lubac, comme par chance je connais un peu le coin, j'arrive direct sur la Zone de la Fauchetière en évitant la chiante traversée de Livron par des routes interdites aux 3t5 mais tellement plus rapides. Chez CORSI FIT, ils sont matinaux, si bien qu'à 8h je repars déjà avec 5 palettes pour Canovelles. J'ai un complement à Montelimar. Ce matin, ça roule particulièrement pas bien pour rejoindre la capitale du Nougat. Ma commande est prête, les papiers sont prêts, mais il y a une couille dans l'étiquettage des palettes, et tout ça prend un temps infini pour être résolu, mais ici, ils sont bien cools et ça laisse du coup du temps pour racontage de conneries à la machine à café. Je complète ensuite avec une dernière ramasse de 15 palettes côté ardéchois. Aujourd'hui ça va taper, il fait déjà 30 à 11h du matin, heureusement, il y a la clim !

    Retour à la kommandantur direkt alors que pourtant il me reste encore 2m de plancher. Je ne discute pas. La journée est grave, c'est aujourd'hui que va se décider du futur de la GB, au fond de moi je rêve qu'ils sortent de la CEE, mais je suis sûr qu'ils vont rester. Verdict demain. De retour au dépôt on vide tout avec Philippe, il est déjà 13h quand c'est terminé. J'ai un super voyage exotique pour la suite, mais en attendant, je me jette au bain. En repartant je fais le plein de gasoil, il faut au moins ça pour aller charger des caisses de fruits vides en carton à Maclas dans le 42 sud. Une demi heure pour charger, et autant pour les papiers à cause d'un soucis informatique. Chargé pour Bessenay, je savais pas trop par ou passer, je serai bien passé par la République, mais c'est plus long, donc je passe par Lyon. Ah la la, quelle épopée que ce Maclas-Bessenay, ça a commencé sur la N86, ça n'avançait pas du tout, un long convoi de bagnoles, on a jamais depassé le 20 ou 30 jusqu'à Condrieu, ensuite je me suis cogné les bouchons à Lyon, avec 2 voitures en panne à chaque extrémité de la première tremie, pour finir je me suis radiné avec 2h30 de volant à Bessenay pour 89km !

    Mais ici, je suis arrivé trop tôt puisque je devais vider demain, mais comme le cariste est vraiment un chic type, il me videra après avoir servi tous les producteurs en emballages vides. En discutant avec l'ancien, il s'avère qu'il bosse ici depuis un bail à chaque saisons, il se souviens de l'équipe de tarés au milieu des années 90, on faisait un tour de Bessenay-Rungis par jour, à deux, mais quand même, j'étais affrété Gonnet, c'était départ d'ici en gros vers 22h/minuit, à 5h on vidait à Rungis de là on fonçait à Lesquin, on chargeait du groupage qu'on vidait le soir à La Roche de Glun puis on remontait à Bessenay et ainsi de suite... Bref, du grand n'importe quoi ! Ce soir, je me contente de vider des caisses vides, et une fois que c'est fait je redescend tranquillement à Andrezieux, ou je tombe sur le chauffeur JMB qui m'a sauvé la vie un coup ici du coup on refait le monde dehors en attendant que la température baisse un peu dans les cabines !

     

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  • Décidement, Benny Hill me fera toujours rire : https://www.youtube.com/watch?v=1sJfZ6bgTb0
    JD prêt à l'action
    ça bosse même entre midi et deux chez Bert
    C'est bien cool de faire les ramasses en fourgon
    Journée stephanoise en fait
  • Vendredi 24 Juin 2016
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    L'incroyable nouvelle est tombée ce matin, les Anglais ont voté OUI à la sortie de l'union, c'est con, mais les anglais m'avaient pas autant fait rire depuis la dernière fois ou j'au vu Benny Hill à la téloche. J'y croyais pas du tout, mais tout de suite j'ai eu une pensée pour ces pauvres technocrates et autre grandes piontures qui voyaient tout doucement ce dessiner les vacances à Ibiza, mais non, les crasseux, les sans dents et les oubliés du progrés du liberalisme en ont décidé autrement, ça sera mieux, moins pire, ou catastrophique on en sait rien, mais une brèche est indeniablement ouverte !

    Du coup, j'étais quand même tout guilleret ce matin d'autant plus que c'est vendredi ! A 8h30, je suis en place pour charger un complet pour Celrà. Il fait un temps déjà magnifique à St Etienne. De là, comme il me reste 1m50 de plancher, mon chef m'envoie à St Chamond faire une ramasse de 1m80, mais pas de bol, le client a pas voulu gerber quoi que ce soit, donc c'est annulé et je rentre au dépôt. Je decroche et je prends le fourgon Frappa avec une pile d'europ à ramener à St Rambert. De là, je retourne à St Chamond prendre ce que j'ai pas eu ce matin, 6 palettes pour Liverpool, pour le coup il y avait la place, client bien cool, en plus avec un T2 départ, non je deconne. De là, completage en groupage pour la GB aussi.

    De là, je redesecend dans la vallée au milieu des touristes et pour me detendre un peu et surtout parce que le tachy crie au scandale je coupe 30 à Roussillon. Le quai est full de chez full au dépôt, mais il y a quand même un peu de place pour caser mes ramasses, je reprends mon frigo qui a pas bougé d'un milimètre et je me radine péniblement à la maison à presque 21 h ! Allez, bon week-end et God save de Queen !

     

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  • C'est même pas midi et je reviens déjà
    Je me suis revu 10 ans en arrière
    A l'ancienne, Lomme Foulée !
    Les Chauvet au repos
  • Lundi 27 Juin 2016
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    En vérité je vous le dis, il en faut du courage et de l'abnégation totale (ou Antar) pour se lever le lundi matin, et encore pire à 1h48. Je trouvais dimanche soir que ça avait plus de gueule que 2h en réglant mon reveil dimanche soir. A 3h pile je suis devant mon magnifique Fh16-3, par terre il y a un reflet bizarre, c'est la vitre de l'antéviseur qui s'est suicidée. La semaine commence bien. Heureusement, le demarreur ne l'a pas imité et je peux me lancer à l'assaut des autoroutes européennes comme tout conducteur à 150M Groupe 7 qui se respecte. Je suis loin d'être le seul couillon ce matin, on est un sacré paquets à rouler cette nuit. A 3/4h devant moi, il y a Alain, qui est ENCORE plus vaillant que moi (et il y a pas de mal), on se tient la bavette un moment sur le canal SFR, on a perdu l'habitude de ces départs matinaux le lundi. Les informations ne tournent qu'autour des referendums, ici on quitte l'Europe, ici on dit oui à un aéroport qui va un peu plus massacrer les campagnes, tout va bien, tout est normal. Lassé de toutes ces conneries, je m'écroule au plumard une demi heure à Salses le Chateau.

    Encore environ 75 minutes d'efforts et je me radine à Celra après avoir échappé de justesse à un contrôle de mossos à La Jonquera, vu qu'Alain m'avait été averti j'avais laissé passer deux camions devant dans la descente, c'est pas sympa, je veux bien l'admettre, mais c'est la roulette Catalane. Comme d'habitude c'est le bronx pour s'enregistrer à l'usine, maintenant, il faut en plus visionner une fastidieuse vidéo, mais je suis tranquille pour un an m'a promis la chef. Pendant que ça vide, mon chef me demande si je peux charger à Perpignan et vider foulée chez un transporteur à Cavaillon. Selon moi, il va manquer un petit quart d'heure, mais le chef m'envoie quand même charger à Perpignan, j'opine du chef vu que c'est le chef.

    Il y avait un bail que j'avais pas fait tourner mes roues dans le MIN de St Charles, quand j'étais jeune et imberbe j'avais la vignette du MIN, mais maintenant je dois sortir la carte bleue. Comme prévu, je charge en vitesse chez TRF, c'est du Carrefour St Pierre de Chandieu. La semi est pas complète, il reste 2m au cul, mais pas le temps de trainasser, le GPS m'indique qu'il va encore manquer une dizaine de minutes pour arriver à cavaillon, je mise un peu sur le fait que je sois pas chargé trés trés lourd et aussi sur le nouveau pont de Cavaillon pour me faire économiser quelques minutes. Par chance, je passe Montpellier presque sans freiner, j'ai quand même réussi a grapiller 2 minutes quand j'arrive à la bifurcation de Nimes avec l'A54, lorsque tout à coup, je reçois le message, "STOP CHANGEMENT de PROGRAMME" Je sors in extremis à Garons, finalement je vais plus à Cavaillon mais direct à St Pierre pour demain entre 5 et 6h. Pas de chance, j'ai 9h07 de guidon, donc je file terminer mes heures du côté de Tavel à l'ombre des chênes verts, et comme un bonheur n'arrive jamais seul, ce soir je valide déjà une 11, comme ça, c'est fait ! 15h45 fin de ce lundi à la speede !

     

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  • Merci batard !
    Montrottier centrum
    Dans les Monts du Lyonnais OKLM
    Erreur de GPS
    Il est heureux au volant d'un FH Aurélien
  • Mardi 28 Juin 2016
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    En faisant le tour du camion avant de partir, il y a truc qui me choque aux essieux, je comprends assez vite que je me suis fait chouraver les 60 cache ecrous de la semi. J'ai rien senti, rien entendu. Faut en vouloir et pas avoir beaucoup de fierté pour aller se rabaisser à piquer des pauvres cache ecrous, c'est à peu près du même niveau que ceux qui piquent les rouleaux de PQ dans les chiottes ou les portes manteaux dans les douches... Enfin, je vais pas épiloguer sur le niveau de certains de mes "collègues" de la route. Quoi qu'il en soir, je mets en route à 3h, je vise une arrivée à St Pierre à 5h30. On m'a demandé entre 5 et 6h, donc, j'ai coupé la poire en 2. Si on excèpte le fait qu'une ampoule de phare m'a laché dans les premiers kilomètres ça roule nickel du moins jusqu'à Chasse/Rhône ou la sortie est obligatoire car il y a des travaux à Ternay, du coup, je me radine à 5h40 chez Carrefour, j'ai un quai direct, coup de bol.

    Pendant que ça vide lentement les primeurs, les camions s'empillent les uns derrière les autres, rien ne changera jamais chez Carrefour. A 7h je suis enfin vide, j'ai plus qu'à aller me positionner à Chassieu ou je dois charger 2 palettes à livrer "foulée" à Montrotier dans le fin fond du 69. Ici, faut juste pas être affolé pour charger, et ça tombe assez bien car je suis assez peu affolé, du moins, ça sert à rien ici d'être affolé. Il est quand même presque 10h quand je pars, si on fait une moyenne ça fait 1h par palette, par chance j'ai pas un complet sinon la journée serait cuitas. J'hésite un peu pour la route à prendre, et finalement j'opte pour la sécurité par St Laurent de Chamousset ou la route à l'air plus large, mais ça rallonge un peu, en tous cas non seulement c'est joli, mais arrivé à MonTrottier j'aurai dû enfiler une petite laine, il caille ici. La traversée du bled est folklorique, ça se gare n'importe comment ici ! Pour repartir, le cariste me conseille de suivre Bessenay, bien que ce soit pas engageant sur la carte, et il avait raison ça va pas si mal. Du reste, c'est quand même incroyable, dernier passage à Bessenay en 1997, et la deux semaines de suite que j'y passe. Dommage que ça arrive pas la même chose sur Agadir ! Je recharge à 15h à Savigneux, donc, je recupère l'A6 à Limonest, au loin on voit une épaisse colonne de fumée, j'apprends quelques minutes plus tard qu'il y a eu une grosse cata chez Blue Star à St Fons.

    Finalement, à Savigneux c'est prêt un peu avant l'heure prévu. ici, ils cablent des armoires électriques, un boulot de fou, y a des fils de partout, j'y perdrai mon latin bordelique comme je suis. Je coupe à travers champs pour rejoindre Jarcieu, comme Inter est en grève, il y a une super programmation musciale cet apreme, impeccable !!! J'ai plus qu'à me caler quai 4, et couper sur place pour repartir tôt demain matin, enfin, dans la nuit. J'éspère qu'on me piquera rien dans la nuit !

     

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  • Ouais salut !
    Ouf, j'y ai échappé, pour cette fois !
    Lliça d'amunt et ses hivers rigoureux
    TXT El Prat, facile
    Un parking tranquille, mucho spacio
  • Mercredi 29 Juin 2016
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    Y a des matins ou ça le fait d'autres moins, j'avoue que ce matin quand le reveil a sonné à 1h15, j'ai vraiment ramé pour me lever, je savais que ça serait hardos aujourd'hui. Quoi qu'il soit, j'enfile mon short à l'endroit quand même, et je m'avance au gasoil, merci le tachy à la seconde. Ma journée demarre officielement à 2h du matin, 14 minutes plus tard je suis noyé au beau milieu de routiers de la night, du moins des messagers de la night. Bref, je m'ennuie assez rapidement avec les redifs d'inter que j'ai déjà entendu hier. Elle est loin l'époque des nuits avec Michel Levaillant, du coup, je zappe entre Inter, Rire et chansons pour écouter les mêms sketchs de Coluche qu'on a entendu 8 millions de fois. Je dévore des nectarines pas bonnes, ça m'apprendra à aller faire les courses à Leader Price. A Beziers, il y a un peu d'animation, je dois mettre les essuie glace car il y a un orage sur 5 ou 6km. 4h d'efforts plus tard je suis au centre routier de Narbonne, Eric est au centre du comptoir, on papotte un peu et je me laisse payer le café.

    Une douche plus tard et ça va mieux, de plus le jour et le soleil sont de la partie. C'est tout guilleret que je fonce vers ma première livraison à Perpignan, dans le secteur de Sancho Panza juste après l'ancienne usine Cantalou. Il y a 2 camions avant moi, mais les types ici sont super rapides, un coup à tordre le coup au idées reçues comme quoi que le sudiste serait moins vaillant que le nordiste. 25 minutes pour vider 22 palettes y a rien à dire, de là je fonce à la douane à La Jonquera, je suis pile au moment ou la femme de ménage vient de passer la serpillière. L'employée a le physique typique de la fille d'Amérique Latine, elle doit pas avoir 20 ans et moi j'ai sali son boulot, je m'excuse, je suis plus quoi faire, mais elle trouve ça normal ! J'imagine bien la même scène à la maison !! Record battu, j'ai ma douane en 8 minutes, même pas le temps de prendre un café, alors, je fonce direction Santa Eulalia de Roncona, un nom bien exotique pour dire que c'est à 10km de Grannollers, le coin est très joli, je connaissais pas, 3 palettes de farine, ça va super vite.

    Mon client suivant est à El Prat de Llobregatt. Pour pas perdre du temps bêtement, j'ai pour sale habitude d'appeler avant d'aller chez les clients, et là, impossible de trouver, en fait j'ai le nom du contact, l'adresse mais pas le nom de la boutique, en faisant une équation à une inconnue sur Google, j'ai un numéro de téléphone, et ça marche ! Le type me dit ok pour 15h, donc, ça me laisse le temps de caler 3h à Sta Eulalia que je mets à profit pour grailler et faire une heure de sieste, et oui ! Comem prévu, je suis pour 15h chez TXT à El Prat, il y a juste 2 caisses à vider pour le tramway de Ouargla dans le sud de l'Algérie. Es ce bien raisonnable un tramway la bas ?  En tous cas, ça fait bosser Alstom !!! Il fait si mauvais, et il y a tellement de bruit autour de l'aéroport que je décide en parfait accord avec moi-même d'aller camper au plus près de mon dernier client à Santa Oliva ou je sais qu'il y a un magnifique immense parking en terre, je m'y pose à 16h44, j'en ai plein les bottes, ce soir, JE DORS !

     

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  • J'aime bien les bordures rouges et blanches, ça un côté compet qui donne pas envie de traverser à 50 les bleds
    Ahhhh un bon vieux quai à Terrassa !
    Aehm, je voudrais bien reculer siouplait
    Une touriste
  • Jeudi 30 Juin 2016
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    C'est frais comme un gardon que je sors du camion ce matin pour aller m'enregistrer, bon, quand je dis frais il fait déjà 25 à 7h30. C'est plutôt bon signe pour cette dernière journée de juin. Ce qui est moins drôle, c'est que le bureau n'ouvre qu'à 8h, et que mon contact ne se pointe qu'à 8h30, si je calcule bien je me suis levé une heure trop tôt. Qu'à celà ne tienne, pour m'occuper je change mon antiviseur ce que j'avais eu la flemme de faire jusqu'à ce matin. Après avoir presenté les assurances, mon ADR, mis mes téléphones dans une envoloppe et tout le tralala je peux aller vider au dépôt des carburants à IDIADA, ici tout est top secret je pends pas le risque de planquer un appareil photo, je voudrais pas avoir d'ennuis. Je pose les 2 IBC, et aujourd'hui j'ai même la chance de rouler sur la piste, pas longtemps, 500m.

    Me voilà enfin debarassé surtout des plaques oranges, et comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai pour première mission d'aller charger un IBC en retour à St Boi de Llobregat, du coup je dois prendre la C32 qui longe la mer et qui est interdite aux ADR, voilà pourquoi je suis content, il m'en faut peu c'est vrai. Mais j'y peux rien si j'aime bien passer par ce côté là. La ramasse à St Boï est une formalité, ça drope ! Seconde adresse, encore des retours IBC, client facile et connu à Terrassa. L'heure de pointe est passée, du coup, c'est du velour pour aller la bas. La bonen chose aussi, c'est que maintenant, on peut avoir des quais, finis les chargements et dechargement à la one again dans la rue qui descend, par sécurité, je fais gerber l'IBC de Sant Boï, je dois garder le maximum de place. Pour la 3e ramasse, c'est encore une fois facile, à Les Franqueses et là encore c'est des retours d'IBC, en fait il y a un soucis avec le produit et tout un lot est refusé ce qui est une excellente chose pour le transport. A Les Franqueses c'est un gars bien cool qui charge, j'hésite à faire remonter encore un IBC...

    De là, je vais à Llinars dèl Vallès, et par excès de confiance, je confonds dans ma tête avec un autre client qui a des quais et qui charge au fenwick. Et surprise en arrivant, ici, ça charge sans quai et au transpal à main. En voyant les palettes, je me dis que ça va être chaud, elles debordent un peu du support. Il y a deux solutions, soit couper une palette en 2 vu qu'elles font 2m50, et les gerber sur 2 IBC, soit remonter un IBC de plus. Le client veut pas couper ses palettes en 2, comme ça c'est clair. Autant dire que j'ai transpiré ni peu ni assez pour pousser les 2 IBC, il a fallu que le cariste m'aide sans quoi j'y serai encore !! Le principal c'est que tout soit casé. J'ai plus qu'à remonter bien tranquillement direction La Francia, arrêt à Figueras quand même parce que je le vaux bien. Je prends un bon orage dans les Albères et ensuite nickel chrome les 4h03 suivantes ce qui m'amène pile poil au parking sécurisé de Montélimar, dans le ciel il y a de gros éclairs, c'est joli !!! 22h33 fin des opérations, une trés bonne journée de passée ! C'est ou qu'on signe ?