Sans me tromper, je pense que le fait marquant de ce week-end sera bien entendu la possibilité à tous les lecteurs de ce CDB de changer la couleur de fond du texte, fini les yeux qui clignotent ! Cet incroyable avancée technologique saluée par les plus grands de ce monde, de Samu88 à Pierre70 en passant par Fab24 et Toupy43, sans compter, Denise, Michel, Francette, Barak et même Vladimir ! Y juste a cliquer sur l'étoile juste au dessus et c'est le feu d'artifice ! Mais même avec des progrés comme celui-ci, il faut quand même partir au charbon, je decolle en même temps que mon gamin qui reprend le chemin de la poste, oui quand t'es nouveau t'as tes vacances en juin... A 7h, me voici lancé sur les routes les plus magnifiques de monde, ce matin, je vais à Ste Eulalie en Royans, vu que c'est les vacances ça roule nickel ce matin je mets à peine plus d'une heure pour arriver chez le client, pour le trouver, c'est facile, c'est juste avant les petits goulets, et ça passe pas du tout en semi. Ici on reconditionne des pièces pour automobiles. Le cadre est si joli que tu t'en fous de tirer des palettes, même lourdes avec un tire pal pourri.

De là, je fais chemin inverse pour retourner vers la capitale de la Drôme, je vais charger des poubelles. Des bons fûts qui sentent bon le toluène. L'avantage c'est que c'est du boulot facile, et que le type qui s'en occupe est bien cool et que en plus il paye son café, et ça devient rare ça !! Le temps de charger ça prend bien une heure et il commence déjà à faire chaud. J'ai RDV à Salaise à 14h45, autant dire que je ne suis pas à la bourre. Effectivement, je me radine un peu avant 11h30 à Salaise et y a pas moyen. Au fond de moi ça me derange pas plus que ça, comme ça je cale 3h de coupure, c'est débile mais je valide une 11. Au programme, mangement, sieste, lecture, ahhhh qu'il est doux le mois de juillet ! Au bout de 3h c'est bon, je peux rentrer et vider. Je rigole tout seul dans la semi, les effluves de toluene, ça me rappele la colle à rustine.

Retour au dépôt, mon chef à 2 propositions, j'aime bien avoir le choix ! Soit demain en local en fleurs, soit je prends une taut et je vais en angleterre. Une seconde plus tard, je lui ramène la saccoche du frigo que je trimbale et je prends la semi du rugby, vous l'aurez compris, je suis un pur feneant et j'ai pas envie de tourner en rond demain. Y a du monde pour aider sur le quai, du coup ça va pas mal, d'autant que tout est là, j'ai rien à attendre. A 17h je décolle, premier changement de programme à 17h02 alors que j'arrivais au rond point de Jarcieu, 3 colis à rajouter pour poser à Bourges en passant. De là, j'ai plus qu'à rouler 4h30 et aller au bout de l'amplitude, si ça ralenti legerement à Chasse, le plus pénible sera le soleil que je vais avoir en pleine poire toute la fin de la journée, j'en ai bavé ! Je me pose avec 4h22 de guidon dans la ZI de Sancoins, tranquille !

J'ai l'air malin, hier je faisais un speech sur le soleil en pleine poire, et là, pour le coup, fini soleil, à plus soleil, parti, aurevoir, il fait moche, on se croirait dans l'Allier. Une chose est sûre, on dors tréééééés bien ici. Il y a bien quelques relayeurs de la night, mais sinon RAS, du four stars ! Je demarre à 7h30, à 31 je suis sur la magnifique nationale 76 direction Bourges. Etrangement, il y a pas trafic ce matin sur la 76, mais c'est juste au passage du village de Blet que je croise une colonne de camions, faut le faire quand même ! Comme c'est les vacances scolaires, le contournement de Bourges passe nickel, à 8h15 je suis chez le client. 3 colis à poser, ça va très bien. Je peux considerer que j'ai fini ma journée de livreur, j'ai plus qu'à rouler direction la perfide Albion aujourd'hui, mais avant ça, il faut se décider par ou passer d'ici. 

Après avoir hésité environ 5 secondes, j'oublie l'option A71/A10, en ADR, la capitale c'est pas marrant à traverser. Donc, je prends plan B par Gien. J'aime bien cette route, c'est vraiment joli, c'est la France avec un F majuscule. Si j'étais un touriste étranger et que je venais pour la première fois dans le coin, je dirais à ma femme : Putain, c'est beau ! Et elle me repondrai, putain, t'as raison. Mais voilà, je peux pas trop musarder quand même, l'économie britannique a besoin de moi, il faut que je speede. Enfin, bien que ce soit droit dans le coin, y a toujours un grumeau pour freiner tes ardeurs. Plutôt que d'échouer sur une aire pourrie de la N104, je m'arrête à Villabé, c'est pourri aussi, mais y a de la place, et puis c'est que pour 30 minutes le temps de faire ma salade. Du coup je redemarre de Villabé juste après 12h, et ça roule nickel ou presque pour contourner Paris, la capitale de la Fraaaance, ce beau pays putain. Arrêt complement gasoil à Roye et bien sûr douchas. La bonne nouvelle c'est que les douches ont été réparées, y a de l'eau CHAUDE et de la PRESSION. Dit comme ça, c'est évident, mais ça faisait des années que ça deconnait ici.

Dernière ligne droite pour rejoindre Calais avec parfois un peu de crachin, mais pas méchant, juste histoire de rincer un peu le pare brise. Comme j'ai pas trop trop la pression, cet après-midi j'ai décidé de passer par Calais centre pour éviter la rocade du port, juste pour voir. C'est vrai qu'on passe plus loin de la jungle, mais qu'il y a bien quelques types isolés ici et là, je sais pas si c'est mieux de passer là ou pas. En tous cas, on arrive au même endroit, en temps de parcours ça doit bien faire perdre 5 minutes, sachant que je suis passé en heure de pointe. Il y a un peu d'attente pour embarquer, et je suis le dernier à grimper sur la Pride of Kent de 19h15. En ADR on a le droit au ponts exterieurs, c'est cool, du coup je monte pas dans le bateau avec les touristes, je reste à respirer la mer. Vu que j'ai déjà 8h bien tassées en sortant du bateau, je vais me poser à la douane du port, ça ira bien pour aujourd'hui, j'ai moyennement envie d'aller au squatt d'Ashford, les douaniers seront bien de mon avis puisque j'ai droit à un contrôle avant de sortir du port, un Willi Betz Polonais subit le même sort, et quand j'ai vu les douaniers vider l'intégralité de sa cabine, debout en rangers au milieu de la cabine, j'ai eu peur, mais je sais pas pourquoi je les ai pas interessé, de toutes façons, j'interesse personne.

Le gros avantage avec l'extension du parking de la douane, c'est qu'il est pas goudronné et face à la mer, de fait quand tu dois traverser tout le parking pour aller payer, et ben, ça sent pas la pisse vu que c'est en terre, c'est bien quand même ! L'inconveniant c'est que ça fait de la poussière, oui, mais bon, c'est face à la mer, c'est bon l'air iodé, bon, je vais payer le parking. Le type qui fait payer fait la gueule, il boude, lui il a dû passer par le parking goudronné ou ça sent la pisse. Voir un type qui fait le gueule de bon matin, ça met en forme. Donc, je suis face à la machine à café, et par 3 ou 4, peut-être 5 fois à la file, je mets des sous dans l'appareil. Les sous tombent et je recommence. En face y des chauffeurs qui me regardent vaguement, puis je vois une pancarte "OUT OF ORDER".... Bref

Me voilà lancé sur la fabuleuse M20 direction London, capitale de l'Angleterre qui a fait valoir ses droits au divorce voici peu. Arrivé à 7h sur la M25, ça passe encore pas si mal, je me gare presque sans avoir été emmerdé au check point pour le passage des ADR au Dartford Tunnel ; verdict : ESCORT ! Je prends donc la voie dédiée et je me retrouve noyé au milieu d'un convoi de citerniers. 15 minutes d'attente et on passe le tunnel à la régule. Je suis assez agréablement surpris parce que je vais trouver aucun bouchon tout le long du periph bien que ce soit l'heure de pointe, ça ralenti un peu par moment, mais rien de chemant, ça sent las vacacionnes à Benidorm, ça roule si bien que je me pointe avec 3h et des boulettas de volant chez mon premier client entre Coventry et Rugby à Lawford Heath dans un zone industrielle au milieu de nulle part, j'ai 2h d'avance, mais ça fait rien, ils vident direct. Ce qui est une excellente chose, accueil sympa, cariste sympa, whow.

Une heure plus tard, je suis vide, et j'ai le temps de passer par le truckstop de Rugby, j'ai coupé à travers la ville, je craignais un peu et finalement ça a été. Au truckstop Stobart, ça recrute toujours, en permance. J'ai pas laissé de CV, ça doit être l'armée la dedans... Je traine pas trop sous la douche, j'ai RDV à 15h à Alfreton, et par ici vaut mieux toujours garder un peu de marge, on est pas à l'abri d'un bouchon. C'est un peu plus loin sur la M1 que mon bon vieux 500 a fété son 700.000e km ! Il était tout content et moi aussi. Du coup, je me suis pointé avec une heure d'avance chez le client, un specialiste du chimique et j'ai dû attendre. Le suivant est à 2km, j'ai RDV à 8h15 demain matin. Bien sûr je tente, mais pas moyen, tomorrow. Bon, le gardien est gentil, il m'a fait tout le speech et remplir les papiers d'avance pour demain. Ici, si tu parles pas anglais, on te refoule, du coup le type me parle et me pose des questions sur la sécurité comme si j'étais né dans le village d'à côté et je pige que dalle : "on t'a déjà dit que t'avais une sale tête de con ? Heuu oui, oui.." Enfin, c'est pas grave. Je vais me garer un peu plus loin, j'ai balancé les 3 IBC d'un côté, et déjà degraffé la taut comme ça demain matin j'aurai pas grand chose à faire, mais comme dirait Jean-Bernard, philisophe à plein temps chez DUARIG ; "je le fais maintenant, comme ça, c'est fait"

Comme prévu, à 8h15, 9h15 chez nous je rentre dans l'enceinte de l'usine, vu qu'hier le gardien m'avait fait tout le speech, j'ai gagné du temps. Il y a juste à degraffer la bêche au tablier, à 9h25 je suis dehors, 10 minutes pour vider 3 IBC, c'était bien la peine de me faire moisir ici 15H, mais c'est comme ça, il faut se plier en 4 au bon vouloir des clients, faut respecter, le reste ne compte que pour du beurre. Notre Juju préférée, m'envoie faire une première ramasse à Feltham, pas très loin d'Heathrow. D'emblée, le trafic routier britannique me rappelle à la raison, et donne le "LA" pour aujourd'hui, je sais pas pourquoi, mais je pense que ça va pas être de la tarte aujourd'hui, en plus, il pleut. Et oui, pendant que chez nous c'est déjà l'été, ici il drache encore. Alors vu que je suis pressé, je décide quand même parce qu'on est le 7 juillet et que comme me le rappelle les dizaines de messages que je reçois, c'est mon anniv je décide de me payer un magnifique breakfast chez Eddie Stobbart à Rugby. J'ai opté pour la formule à 7£, à volonté, fuck le regime, aujourd'hui c'est la teuf ! Bon, j'ai pas abusé non plus, breakfast+douche=46 minutes, ça va je suis resté raisonnable.

Pour continuer sur Feltham c'est un festival de ralentissements sur la M1, puis sur la M25, jamais trop méchants mais juste assez pour paumer quelques minutes. Je me radine chez le transporteur à 13H. C'est Kevin, le fils caché et pauvre d'Eddy Murphy qui me charge, mais c'est long, il faut qu'il trouve les palettes au fur et à mesure. En plus ici, c'est hyper bruyant, à quelques centaines de mètres de là, il y a les pistes de l'aéroport, et parfois on a l'impression que les avions vont se poser dans la cour tellement ils passent bas, je suis le seul cretin le nez en l'air, personne d'autre n'y prête attention. Au bout de 2h j'ai les 25 colis, il me faut rejoindre l'autre côté de Londres, Grays. Le GPS qui est bien fout me propose de traverser tout londres par le centre, j'hésite, mais quand même ça craint, ça fait 80KM, entre temps la situation sur la M25 s'est fortement degradée, c'est franchement la merde sur des kilomètres et des kilomètres, passer le Dartford Tunnel se revele être une épopée cette apreme, et cerise sur le gateau pour trouver le transporteur à Grays, là, c'est pire je suis passé dans des rues incroyables mais j'ai fini par trouver le transporteur dans une ZI pourrie au beau milieu des pavillons. Au total, il aura fallu 2h30 pour 110km.

Pour tout caser, il faut pratiquement tout rebouger, le cariste est pas mauvais, ça arrange bien la sauce, pour repartir il m'indique une autre route qui s'averera bien meilleure, ça bouchonne toujours autant dans l'autre sens mais pour moi ça va à peu près et tant mieux parce que mon amplitude commence à prendre un coup, il faut en plus que je m'arrête faire une douane à Hythe juste avant le tunnel. Au guichet devant moi, il y a un type à qui on donne un bip, quand il demande en gros combien de temps, le transitaire annonce 2H00 ! Donc, quand je donne mes papiers je m'attends à prendre un gros coup sur la tête, mais le gars me dis de revenir dans 10 minutes ! Effectivement, l'affreteur a bien fait son job, je serai resté 14 minutes arrété, impec ! Respiration !!! Seconde respuration positive au tunnel ou j'attends pas pour embarquer, ça drope... Finalement c'est à 21h57 que je pose mes roues à Coquelles, je sais pas si c'est l'effet match mais il y a absolument personne sur l'A26, ça roule à fond jusqu'à St Quentin ou je sors pour me garer dans une ZI parce que dormir sur l'A26 à cette heure-ci c'est impossible. Quand je prends mon téléphone, j'ai des centaines de messages, entre les textos, le forum, facebook, je sais plus ou donner de la tête, je suis vraiment touché, grosses bises à tous ! Minuit pile je suis garé, NICKEL !

Incroyable mais vrai, je suis même pas le dernier à decoller du quartier, il existe donc bien des plus flemards que moi dans ce métier. Je note quand mêmel'adresse dans mes favoris, c'est sympa de dormir ici. A 9h15 je demarre tranquillement, en me disant que ce vendredi c'est un peu l'apero des départs en vacances. Ma crainte est confirmée dès les premiers tours de roues sur l'A26, du Belge, du Hollandais de l'Anglais bien sûr, et dans le tas des gros blaireaux de français qui roulent à domicile, dont un 59 qui dès le matin m'a mis en rogne, je rattrapais un citerne ADR et j'ai déboité pour doubler, quand loin, loin derrière je voyais arriver un type qui balançait une rafale de phares, quand une seconde plus tard je me rabats, le type me double en klaxonnant et s'éloigne à 110, pas plus avec sa grosse vache qui lui sert de femme qui fait des gestes que la morale reprouve, du coup j'ai une envie de meutre et il est même pas 10h et ce ne serait pas raisonnable, le comportement des français qui partent en vacances est quand même vraiment pathétique en règle générale. Enfin, on s'en fout la semaine est finie. Je roule au maximum des heures ce matin ce qui me fait arriver en 4h19 sur la magnifique aire de Dijon Nord, que je continue à appeler la leclerc, alors que maintenant c'est Total. Une superbe place m'est reservé sur le parking desert à l'ombre, donc, je casse la croute et je me tape une demi heure de sieste, ROYAL !

Avant de repartir je checke google map, c'est déjà le bordel sur Lyon, mais c'est tout. D'ici, en temps normal je rentre à St Peray en 3h45, ce qui me laisse 45 minutes de marge j'ai donc bien envie de tenter ma chance car je suis un Lucky Man. Après Beaune, l'A6 est bien chargée mais même si ça frenouille parfois, ça roulotte quand même. L'A46 est limitée à 50km/h cet après-midi, ça fait bizarre, c'est pour reguler le trafic, donc, y a des blaireaux qui roulent à 40, bientôt l'A46 sera autorisée aux tracteurs et aux vélos. Comme je suis un vrai con, je me cale à la régule à 70 ! Petit à petit ma marge de manoeuvre diminue aussi vite que le cerveau d'un homme normal à la vue d'un bikini. Après Ternay, je croise Péli qui me snobe et Tophe qui a une bonne module, c'est à ça qu'on reconnait les vrais ouvriers ! Heureusement après ça roule à peu près bien jusqu'à Tain, et c'est la delivrance, je rejoins mon beau departement et mon home sweet home ! Une fois garé, j'ai 4h31, moi je dis que j'ai bien fait de pas habiter 1km plus loin !

Sur ce, je vous souhaite de bonnes vacances et si vous avez pas de chance au moins un bon week-end et hasta la victoria siempre !

Impossible de fermer l'oeil hier soir, entre la deconvenue française au foot et une chaleur suffucante, c'est avec à peine 3h de sommeil que je me lève. La journée va être longue, à 3h30 mon café coule dans la tasse, je tellement de mauvais poil que j'adresse même pas un mot à ma York, elle l'a d'ailleur bien remarqué et a pas trainé, c'est pas con un York. Quand je demarre à 4h41, la temperature affiche encore 23, pile poil pour roupiller, mais voilà, j'ai une mission extrement importante ce matin, je fais TAXI. Il faut sauver le soldat Dridri et le ramener à son camion qu'il a lachement abandonné à Donzère vendredi, c'est qu'ils ont pas une vie facile les 3,50m de large liner ! Ce qui me rassure, c'est qu'Adrien est guère mieux en état que moi, l'avantage c'est que ça tient reveillé de blablatter. Une fois posé mon colis de 150*100*80 de 120kg, le Fh tire nettement mieux, et pour achever de me reveiller je prends un café à Avignon, si j'avais su que Nico arrivait juste au moment ou je partais, j'aurai pas depensé 1€50, j'aurai laissé la maison Aurenico raquer, de nos jours, 1€50 ça represente une sacré somme !! Je suis un peu avant 8h chez Geodis, mais voilà, ça ouvre qu'à 8h30, un coup de reveil trop tôt pour rien.

On a beau commencer à prendre de la bouteille, mais le sourire d'une secretaire jeune et sexy comme le sont la plupart des Marseillaises, ça met en forme, le cariste quant à lui est souriant aussi, mais nettement moins sexy. Etant donné que j'ai pas specialement envie d'avoir une "ouverture" avec lui, j'ouvre les 3/4 de la semi pendant que je vais dejeuner au camion café juste à côté.    Une grosse heure plus tard, la semi est vide, il fait déjà une chaleur à crever. Je croise mon poto Alain26 le long de l'étang sur l'A55, et je file recharger à Fos dans une usine de produits chimiques. Le tout prend une grosse heure, et il est presque midi quand je repars de là complet avec 88 fûts d'ADR. Cassage de graine en route à Cavaillon sur l'A7. Depuis mon coin cuisine, j'ai la vue sur les chiottes des filles, j'ai pas fait exprès, mais je me suis bien marré. Visiblement, il y en a un qui doit être un véritable repoussoir à voir comme certaines font 1/2 tour à peine la porte ouverte, alors que pourtant certaines y vont quand même, j'ai fait une statisque, une sur 5 ! Ben quoi, c'est interessant comme statistique non ?

Bref, après cette pause instructive et sociologique, je reprend la route en sachant qu'il y a une fille sur 5 dont je mate les guibolles sur l'autoroute qui est capable de pisser au milieu du plus immonde des chiottes, du coup, je garde bien les yeux sur le route et j'ai bien fait car après Montélimar sud, un pauvre type a eu sa galerie de toit avec les vélos dessus qui s'est arraché de sa Golf, vu le trafic c'est un miracle qu'il ne soit rien arrivé. Il fait une averse en Loriol et Valence, ça fait chuter un peu la température, ce soir c'est vigilance orange ! Alors qu'un peu plus tôt dans l'apreme, c'était vigilence marron. Il est 16h10 quand je me radine à Le Pont de Claix, et comme je le craignais, c'est trop tard pour vider. Ici c'est dernier delai 15h15, comme Marignan ! Donc, gross schlafen ce soir, gross nässe, temperaturen en baisse IMPECCABLE, c'est ce qu'il me faut !

Sachant qu'il a plu une bonne partie de la nuit sur Grenoble, il fait bien frais ce matin, et c'est plutôt pas desagréable. Je fonce à la douche sous une petite pluie finette en guise d'apero. A 7h30 j'ai le feu vert pour aller vider, j'ai quand même 15h de coupure ici, il serait temps de bouger un peu. Il faudra quand même une heure pour vider, et je peux enfin sortir. Bon, je vais pas très loin, mais je me rapproche du pied des Alpes à Champ Sur Drac ou je dois charger des dechêts. Le cariste est bien cool, mais les palettes sont restées dehors un bon moment et sont degueulasses, en même temps ce sont des fûts voués à la destructiuon... Je patauge donc dans la boue pour ouvrir les côtés. A 10h c'est fait, et on va à l'autre bout de l'usine faire les papiers. Mais voilà, dans les bureaux il y a personne ou presque, et surtout ce qui nous manque c'est la filla qui s'occupe des papiers pour le transport des dechêts. Elle est introuvable. Finalement à force de demander aux rares personnes du bureau présentes, on finit par apprendre qu'elle passe la visite médicale, donc, il faut attendre.

Finalement, j'ai le sesame un peu avant midi, et par chance, ça roule nickel pour traverser cette bonne vieille ville ecolo aux bouchons recurents qu'est Grenoble. Vu que pour aller à Salaise, je passe par Jarcieu, je me suis dit que ça serait pas idiot de m'y arrêter faire le plein. Arrivé à Salaise, il y a branle bas le combat, des camions dans tous les sens, il doit y avoir des promos ou des soldes sur  les dechêts. J'ai deux batiments differents à faire, et finalement au vu du nombre de camions, je m'en sors pas trop mal, du fait que par miracle je sois à l'heure.

Une fois vide, retour dare dare au dépôt. Enfin, Dare-dare est un grand mot parce que c'est tout bouché sur la N7, c'est de pire en pire dans le coin. Je coupe par Sonnay pour éviter tout ça. Poseage de la taut et reprise du frigo. Je prends 2 grosses palettes et je file completer au domaine du Conquet. Il y a un bail que j'étais pas venu charger des pêches ici, mais rien à changé. Mais mauvaise limonade quand je reviens au camion, j'ai des messages qui m'informent que j'ai oublié une palette à quai, en fait il y en avait 3, et c'est vrai que j'ai pas verifié le CMR en chargeant, c'est ma faute ! Mais heureusement, Alexi est une grosse heure derrière, il lui reste de la place, du coup il me rejoint à Mornas histoire de me remettre la palette oubliée. Du coup mon amplitude a salement cramé aujourd'hui, je me pose au truck security parking sans chiottes ni que dalle à Beziers, il est 22h30 ! Pile poil !

A 7h30, il fait un soleil magnifique sur Beziers, ce qui signifie qu'il est temps de decoller. Bon, c'est surtout que j'ai mes 9h de coupure et que je dois aller gagner ma croute. J'hésite à faire le crochet par la douche au centre routier à Narbonne, je pourrais aussi bien y passer après avoir livré Lidl, mais, un tien tu l'as vaut mieux deux tu l'auras, donc, je fais le crochet et surtout je suis pas en retard. J'ai pas trainé, 23 minutes d'arrêt en repartant ! Depuis le temps, j'ai encore jamais réussi à prendre le bain en moins de 20 minutes. Des fois je me dis que je suis vraiment givré à penser à des trucs pareils, la RSE ça conditionne le plus sain d'esprit en un pur psychopathe qui passe sa vie à optimiser les minutes. D'ailleurs, je fais un hors sujet à propos de la tondeuse à gazon de mes voisins, depuis le temps j'ai remarquéqu'ils faisaient des pauses pendant la tonte, alors que perso, je mets la machine en route et je l'eteinds qu'après avoir coupé le dernier cm² de pelouse, histoire de pas cramer l'amplitude. Donc, tout ça pour dire que sur l'A61 je croise la caravane publicitaire du tour, mais ils balancent aucun cadeaux ces radins ! A 10h je debarque à LIDL Bazièges, c'est toujours autant le bordel ici, il y a des camions dans tous les sens. Quand je livrais souvent les bases LIDL, j'y allais toujours vers la fin du creneau horaire hitoire d'attendre le moins de temps possible, c'est la cas aujourd'hui... Le gars au bureau m'a dit, y a de l'attente, on vous appelera au micro, impec !

Une grosse heure d'attente plus tard, je peux aller vider les 15 palettes de pêches. Elles ont 24h de retard, vu que le lot n'a pas trouvé de camion lundi soir... Bizarre de pas trouver de transporteur en 2016 ? Il est presque midi quand je suis vide, papiers signés, je prends une petite averse dans les corbières ce qui a pour avantage de nettoyer mon pare brise qui ressemble vraiment à un champ de bataille. Cassage de graine rapidos vers Lezignan, et comme prévu je me radine vers 14h30 à Cabestany, c'est un vrai merdier sur Perpignan pour arriver ici, ça bouchonne grave. J'ai donc 2 énormes palettes de 3,50m*1m à descendre au hayon, c'est un peu galère à descendre mais ça va, par contre, c'est la misère pour les rentrer au milieu du batiment en chantier, ben oui, il y a les 2 derniers mètres de la palette qui trainent au sol, mais l'avantage c'est qu'il y a des nacelles electriques sur roues, avec du fil de fer on l'accroche au transpalette et zou ! Etre flemard, ça donne des idées...

Retour  à St Charles une fois vide, regrosse misère pour contourner Perignan, 40 minutes de bouchon, on se croirait à Londres. J'ai 3 lots à prendre chez un transporteur, mais il y a déjà une camion à quai et le cariste est pas rapide, après lui y a un 3.5t Polonais, et enfin, c'est mon tour. J'ai un oeil sur la pendule et l'amplitude commence à diminuer fortement, en plus j'ai encore une ramasse à 2km de là. Après avoir chargé le premier client, je vois plus le cariste, il tourne il vire, et finalement il vient m'expliquer qu'il trouve pas les palettes suivantes. Puis, touché par la grâce, il se dit qu'il devraient en parler au chef, qui va aviser le big chef, pour finalement arriver à la conclusion suivante : Ils ont donné mon lot au Polonais, alors que les palettes du Polonais sont restées à quai. Et oui, même avec un laser, le bip bip et tout, ils arrivent eux aussi à se gourrer. Bref, j'ai paumé une heure le temps que le polonais revienne sur ses pas. Il devait charger 7 palettes, il en avait que 5, mais ça lui a pas fait tilt, ni au cariste. Le 3,5t polonais quant à lui charge pour.... TOULOUSE ! De là, je file chez GEFCO, et j'ai bien compris en repartant que j'allais etre obligé de couper pas très loin de la maison ce soir, c'est con !!! Il manque 40 minutes d'amplitude, bordel, mais c'est pas grave, je dors dans la ZI à Montelimar, demain je me ferai tout pitipitipiti pour rentrer à St Peray !

C'est férié, c'est vrai, mais c'est la révolution. Comme je suis un revolutionaire j'ai pas super envie de passer la journée à Montélimar. Donc, il est 7h30 quand je demarre, ça dort ce matin sur la capitale du Nougat et de l'emballage carton en tout genre. 4km d'efforts plus loin, je franchis le Rhône et je me retrouve en zone libre, en Ardèche, j'ai donc tous les droits vuq ue je suis sur mes terres, c'est le retour à tope sur la N86, ou ça roule nickel, je tiens même l'incroyable moyenne de 60km/h quand je vois au loin se poindre la fabuleux chateau medieval de Crussol, pile poil 1h de volant quand je me gare à la maison.

Et pendant que sur l'A7 c'est rempli de revolutionaires pollueurs, mais en règle, je me concote un  programme des plus interessant aujourd'hui : Du Jardin !

C'est la tête à l'envers que je me lève ce matin, c'est pas évident après 1/2 journée de repos de se remettre au taf, j'attends bêtement devant la machine à café, et je comprends qu'il faut appuyer sur le bouton pour que coule le jus. Mais le pire c'est en buvant mon café je vois l'horreur qui s'est déroulée hier soir à Nice. Bien sûr, il n'y a pas de mots, et je sais pas si je suis en plein cauchemard ou bien reveillé. Ce monde devient fou, la haine vient de partout, ça fait flipper, tout ça, on peut pas s'empêcher de se rappeler l'état d'esprit dans lequel on amène nos enfants voir le feu d'artifice, c'est toujours une fête. La radio vomit ses infos, tout le matin. A tout ça, s'ajoute un petit stress, il y a exatement un an, j'avais eu un gros carton sur l'A61 vers Bram, alors on peut parler d'un vendredi qui commence assez mal.

Finalement j'arrive tranquille au dépôt ça roule pas trop ce matin, je pose un lot pour le 73, et je garde le reste, une tournée facile dans le Rhône Alpes. Première étape à L'Isle d'Abeau, la Foirfouille ou tu trouves de tout si t'es malin et c'est plein de bonnes affaires. Le magasin est assez récent, il y a un quai, facile. J'enquille avec un marchand de piscine à St Bonnet de Mure, sur le CMR et les BL c'est écrit le nom administratif de la franchise, en fait, il fallait chercher Irrijardin, merci Google. Le magasin est tout rikiki, faut avoir l'idée pour le trouver, et reculer sur la N6 ce matin, c'est rock n roll. On vide au hayon au milieu des clients, mais le responsable est super sympa, comme j'ai un autre Irrijardin à Anse, il lui passe un coup de fil pour le prevenir, visiblement le matos est attendu et ça fait plaisir de bosser quand c'est comme ça, t'as pas l'impression de servir à rien. Le dechargement à Anse est donc facile, reste plus qu'à aller livrer 4 palettes de bouchon à Milly-Lamartine pas loin de Macon. La cliente attend depuis mercredi ses palettes pour pouvoir partir en week end, la pauvre, le coin est superbe et me reconcillie avec la race humaine en plus.... Une fois vide, je m'offre une magnifique sieste gastronomique à l'ombre.

Pour rentrer, j'ai un complet à charger chez Alainé à Macon pourlundi à Perpignan, ça charge assez vite, si bien que j'ai largement le temps de passer par le dépôt faire les pleins et laver mon fidèle attelage avant de rentrer à la maison. Moi qui pensais trouver de gros bouchons cet apreme, finalement ça a plutôt bien roulé. C'est donc bien content malgré tout que je me pose à la casa, pour un bon week end festif histoire de passer à autre chose !!!!! 

Bon, c'est vrai, c'est pas bien ce que j'ai fait, mais voilà, après ce week-end particulièrement chargé en merguez, chorizo et sangria, j'étais pas du tout en phase pour aller au plumard à 21h et me lever à 3h lundi matin. Alors, c'est vrai que c'est parfois tentant de partir un peu plus tôt, rouler peinard et dormir aux heures les plus agréables. Je vieillis, alors à 19h j'ai mis les voiles, comme ça en plus je garnis un peu plus ma quatorzaine précédente. 

Sur l'A7, c'est la guerre. Dans mon sens ça roule à peu près bien, mais à la remontée c'est la cata, retour des vacances et du week-end prolongé du 14 juillet. Pour rien au monde, j'aimerai être à la place des legumiers du sud est qui vont exploser les temps de parcours pour rejoindre Rungis capitale du 94. Mis à part un fourgon qui s'est mis en travers des deux voies de droite après Montelimar Sud, j'ai été tranquille. Il y avait des cartons eparpillés même dans l'autre sens, impressionant, mais sans gravité pour les occupants, et ça n'a pas arrangé le trafic à la remontée. Après Montpellier c'est presque tranquille, je peux me detendre un peu en écoutant la retransmission en direct des Franco de la Rochelle, Jeanne Aded et Radio Elvis ont été géants, c'est des futurs stars internationales et c'est des français ! Et oui, ça va mieux, faut vous le dire en quelle langue ? merde !

Donc, grâce à Google Map, et son ptit bonhomme, j'avais repéré un parking aux petits oignons juste derrière le lycée Picasso à Perpignan. Un parking en gravier bien durs, avec quelques pins parasols selectionnés avec soin par les services des espaces verts de la commune de Perpignan. 4h21 de routas, finito pour aujourd'hui, tirage de rideaux et dodo !

C'est particulièrement en forme que je reveille sur mon parking "four stars" ce matin. Je dejeune tranquille, et je me décide a appeler le client. Le type est en stress à l'autre bout du fil, il cherche une solution pour que le camion puisse s'approcher au plus près. Donc, je l'invite à se detendre, chercher une solution tranquillement, et venir me recuperer : "surleparkinguenterrecotélycéetechnik" genre, y a 50 ans que je viens de le quartier, mercredi passé, je livrais le chantier Chaussea juste derrière, alors, je peux causer en temps de Cabestany-Liner ! Un peu avant 9h, debarque une somptueuse Mercedes de type allemande, et je suis conscencieusement her direktor jusque dans le magnifique lycée Pablo Picasso. Pourquoi n'y a t il pas de Lycée Dali ? A Perpignan !? C'est vrai ça ! Qui sans Dali aurait entendu parler un jour de Perpignan ? Quoi qu'il en soit personne n'a voulu me repondre ce lundi matin, et il a radidement fallu sortir le hayon et les palettes, je finis en nage, il fait déjà une chaleur à crever.

Une fois vide, je bois environ 25 litres d'eau et je mets cap sur la Catalogne espagnole pour tenter de charger avant la pause de 13h à Les Franqueses. Par chance ça roule plutôt pas trop mal pour descendre, si bien que je me radine à 12h20 chez le client. Le cariste me fait comprendre qu'il voudrait bien que je me casse manger, mais son patron m'a vu et il voudrait bien que je charge avant 13h. La hierarchie a donc plaidé en ma faveur, le Fenwick a tourné plein pneus, comme on dit, les cheveaux sentent le restaurant. En sortant, je me fait une magnifique salade du jardin, enfin quasi et je tombe sur Samuel le landais qui apprend à ses dépends qu'en Catalogne ça va souvent moins vite que côté Basque. Il n'y a même pas une machine à café dans cette usine pourrave. De là, je vais completer avec 2 palettes de revues de Kung Fu pour le 38 à Aiguaviva. Au loin, on voit une large colonne de fumée, ça crame serieusement sur la Boulou, l'autoroute est fermée sortie obligatoire à La Jonquera. Je passe vite fait chez Santi en ayant la ferme intention de me planquer quelque part, genre chez Padrosa en attendant que le feu se calme. Mais comme c'est bloqué et sans doute saturé à La Jonquera, la sortie obligatoire est à Figueras sud, resultat des courses j'ai paumé 1h de ma vie dans ce bouchon. Il aurait plu, et ça aurait été moche autour on se serait cru dans la Rurh.

Du coup, j'ai carrement coupé 3h à Padrosa. Je regardais petit à petit la carte google virer au vert, à 21h45 c'était nickel. Plus personne au Perthus, et encore des pompiers en stand by en bas juste avant le péage. Y a des cendres de partout. Je remonte jusqu'au centre des international truckers of la Croix Sud à Narbonne, Aurélien m'a gardé une place, bien gentil ! 23h et des boulettas finito.

Petit dej en tête à tête avec Aurélien ce matin, il est vaillant, il demarre à 8h. Je bouge pas d'ici avant 9h vu que je charge juste à côté à 9h justement. C'est une première pour moi, non pas de charger à 9h, mais de charger une moto. Je pensais que ça serait genre une moto accidentée, ou une vieille rougne, mais non c'est une jolie moto, bien propre. heureusement que le vendeur est du genre inquiet aussi, il me donne largement un coup de main pour la charger au hayon. Je fais au mieux pour attacher, on vera bien mais à priori ça devrait pas bouger. Quoi qu'il arrive, j'ai quasi que de l'autoroute, j'y vais donc à la cool. Ce matin, niveau trafic ça va à peu près, même pour passer Montpellier ce qui n'est pas desagréable. Alors que la France est accablée de chaleur, ici, il fait presque frais avec 25°, etrange ! Mais une fois dans la vallée du Rhône le cap des 30° est franchi, ouf, j'ai eu peur. Après une pause casse croute à Saulce, je finis par rejoindre le dépôt à 14h30, soulagement en ouvrant les portes la BMW n'a pas bronché, c'est discipliné une allemande ! 

Je laisse donc le soin à Franck de sortir la machine, et deux palettes pour le 38, et finalement je garde le Andrezieux, je reste bien à l'ombre pour finir mes 30 minutes de pause pour enquiller la direction ST Etienne, ça roule vraiment bien aujourd'hui, j'ai même pas mis 1h30 pour arriver chez le client. En une demi heure je suis vide, mais je dois pas trainer puisqu'il me faut aller recharger des palettes de caisses à fruits vides à Maclas. C'est une excellente chose puisque ça me fait traverser des routes magnifiques par le col de la République, à vide c'est du velours mais ce qui me prend la tête c'est que je suis assez juste en timing et je peux pas musarder, obligé de bosser, une honte ! En fait c'est surtout que le client reste ouvert en m'attendant, j'aime pas faire attendre. Du coup ça charge plutôt rapidement pour une destination exotique : Bessenay.

Le dernier coup, j'ai mis 2h30 tellement j'avais galéré sur la N86 et dans la traversée de Lyon. Je jette un oeil sur Map, et visiblement ce soir, ça devrait le faire. Vu que j'ai déjà 7h de volant, j'éspère faire ça en moins de 2h. Et effectivement, ce soir ça roule à fond et de partout, même au Fourvière, nickel chrome. Pour dire à quel point ça a bien roulé, j'ai mis 1h26. Oui je sais c'est vachement bien, mais ce qui est très con, c'est que j'avais posé mon carnet de CMR sur mon hayon du temps que je rangeais mon transpal dans le coffre à palettes. Evidement, je m'en suis souvenu, mais à Bessenay, j'ai l'air bien con une fois de plus. En ce moment j'oublie des trucs, un jour je finirai bien par oublier de me lever autant bien !!

Quand je dis que je suis à côté de mes pompes, c'est pas des conneries !!! Quelle heureuse surprise on ouvrant les portes de la semi ce matin, j'ai retrouvé mon Carnet de CMR, avec mon stylo bien aggripé à la couverture, en fait je l'avais posé sous la dernière palette et non pas sur le hayon, ouf. Donc, après m'être mis à quai, on attaque par le café et je comprends que la saison des cerises a pas été aussi bonne que prévue à cause des vers. C'est compliqué comme métier. Ici, on revendique la cerise comme étant un "plaisir hédoniste" C'est le slogan commercial, c'est pas moi qui le dit, mais un plaisir hédoniste, c'est un peu comme si on parlait d'eau humide, enfin, c'est comme ça que je le comprends. Il est déjà 8h quand je décolle de Bessenay, mais vla t'y pas que c'est le gros bordel pour acceder à l'A6 à Tassin, mais alors GROS GROS Bordel. En fait le periph nord est fermé, jusqu'a fin août, du coup, c'est plus le merdier qu'un jour de semaine basique.  Je perds donc une demi heure de ma vie. Je passe Lyon, et je me jette sur l'aire de Roussilon afin de me nettoyer le corps et l'esprit. J'ai un complet pour le 94 à charger à Anneyron, impec, c'est prêt !

A 11h je suis chargé, nickel chrome. J'ai pas trop envie de speeder pour monter à Fontenay Sous Bois, et donc debarquer en région parisienne à 18h serait une mauvaise idée sur plan de la RSE et du stress qui en decoule. Donc, je passe par la case dépôt en testant la nouvelle deviation d'Anneyron, c'est sympa, ça change mais ça va pas faire les affaires du commerce local. Un peu d'Adblue, pas mal de gasoil et un bon shampouinage du taxi et je peux partir. J'hésite à passer par les hauteurs de Vienne, mais Google map dit tout vert sur l'A46, GO ! Effectivement, la montée est plus que tranquille aujourd'hui, d'un oeil je continue de surveiller MAP, c'est la merdasse sur la capitale. Samy qui est bien brave m'a averti que c'était bien merdique pour aller jusqu'à la caserne de la Légion, alors je me suis posé après Avallon, j'ai bien checké la carte, et attendu le dernier moment pour repartir, le monteur s'est arrangé que je puisse dormir à la caserne.

A 18h je lache le frein, et comme disait Jules Cesar, Alea Jacta Est, on verra bien, no stress en fait. C'est vraiment bien foutu ce Map, parce que quand je deboule, c'est tout vert sur l'A6, nickel chrome, même l'A86, un billard. Je sors à Chelles, et ensuite leger stress quand même pour acceder à la caserne, il y a bien un petit panneau, et surtout une impasse, je m'engage, une dame depuis son balcon me fait signe que non, faut pas y aller, merde je fais quoi. En face de moi 100M plus loin, c'est l'entrée du fort, la grille s'ouvre, une sentinelle me fait signe de m'approcher, c'est bien ça. Impressionant l'entrée quand même, comme le garde a un Famas en bandoullière j'ai pas fait le con, par contre je me suis bien gardé de signer quoi que ce soit, pas envie d'en prendre pour 5 ans. D'autant qu'ici c'est le centre de recrutement, mais d'un autre côté, je suis bien trop vieux et pas assez sportif pour tuer un ennemi à mains nues. Et puis, j'ai pas un dossier assez épais pour rester ici. L'endroit est mythique quand même et je pense que c'est le meilleur parking sécurisé du coin, y a 2 chèvres qui broutent à l'entrée et surtout des types armés de partout, les ASF, Vinci et Polley devraient venir voir un peu, 500 types pour surveiller un camion, une herse à l'entrée et 2m60 de passage au portail ! Du coup j'ai discuté un peu avec quelques gars, j'ai encore appris des trucs, mais chuuuut secret !

Moi qui pensais être reveillé au son de la musique du lever des couleurs sur la place d'armes, j'ai été déçu. QUE DALLE ! Tout part en sucette depuis mon dernier appel le 31 janvier 1990 au 516e RT de Toul. Malgré tout ça, et pretextant un manque de monnaie, j'ai quand même réussi à me faire offrir le café par les gars de l'opération sentinelle. Je deconne comme ça, mais leurs piaules, et leurs sanitaires sont dans un état lamentable, j'avais le même papier peint dans ma chambre à Toul, le type qui a vendu tous les rouleaux à l'époque doit être riche comme Cresus. A 8h pile les installateurs debarquent et ça vide rapidos, le légionaire chargé du transport vient me voir pour qu'on se mette d'accords pour sortir d'ici sans rien casser. Le chemin mesure 3m de large en moyenne, mais il faut essayer de pas arracher les rosiers en braquant. Au moins je serai pile en face de l'arche pour sortir. Entre temps, Péli camion #4 debarque, entre temps aussi mon retour à Poissy est annulé, c'est Péli qui le prends, moi je dois recharger à Moissy 77. Donc, comme prévu je me fais bien chier pour sortir, ça a pas été du premier coup, j'avais pas pris assez large. Mais le pire ça a été une fois sorti, je voulais recuperer le grand boulevard par lequel j'étais arrivé, mais c'est une fois bien engagé et bien cassé que je me suis rendu compte que ça tournerai pas. Il est 9h et je bloque le carrefour, derrière moi, il y a déjà 5 ou 6 bagnoles qui se sont agglutinées. Donc, je respire à fond pour pas monter en stress, et je recule lentement à mesure que ça se debloque derrière, quand je suis presque en place pour finalement prendre sur ma droite, j'entends klaxonner, klaxonner, klaxonner... Ce klaxon typique du gars qui se fait accrocher. Mais en fait, c'est un autre camion, une benne qui vient de reculer dans une voiture, putain, la montée de stress, je croyais que c'était pour moi !!! Je rejoins bien péniblement l'A4, puis je me cogne un énorme bouchon sur l'A104 à Emmerainville que j'essaie d'éviter en vain, oh connasse ! Je deteste cette région, et ce boulot à la con ! Je suis VERT ! 

Il est déjà 11h quand je me radine chez LU à Moissy, pile poil au début de la pause, qui dure 30 minutes, hors taxes. J'ose pas raler, je me souviens de mes tous débuts de chauffeur, ou affrété Gorlier, il fallait charger les biscuits le long de la Seine à Athis Mons, une plaie pour aller la bas, je sais pas si  ça existe toujours. Il y a 2 équipages de Girteka avant moi et un Cambell, tout ce petit monde arrive de Suisse. Ma commande devait être prête depuis un moment puisque ça devait être chargé hier. Du coup, en  20 minutes c'est chargé. Le Girteka à côté à l'air de maronner qu'il y a pas assez de place pour manoeuvrer, là, c'est abusé quand même, je l'enverai bien livrer à la légion à Fontenay moi !! A midi presque et demi, je decolle, theromstat réglé sur 15 et vaï, je peux enfin me detendre un peu sur l'a5. De retour sur l'A6, je retrouve les fous de la région parisienne et leur courtoisie légendaire. Tu mets le cligno pour doubler, et c'est qu'une fois que tu es decallé quasi au milieu de la voie de gauche que les types sont plus assez fous pour passer, c'est lamentable. On peut critiquer les étrangers dans notre pays, mais vraiment ici, on a sacré paquet de trous de cul. C'est d'ailleurs rigolo ce comportement, avant les mecs arrivaient à 250 en te faisant les phares, maintenant, ils font toujours les phares sauf qu'ils se trainent lamentablement à 110 avec leurs poubelles à crédit. Je deteste l'A6, du moins, jusqu'à Beaune. Du coup, j'ai 4h20 à Macon, et je lache l'affaire pour une coupure amplement méritée.

Le temps est largement en train de partir en cacahuète au plus je m'approche de Lyon, il se met même à tomber de grosses gouttes quand je descends porter les papiers au bureau de LU. Tout fier de moi, parce qu'il est 18h59 et que j'avais RDV à 19h. En fait au planing j'étais prévu à 17h45, mais il y a personne d'autre, et avec 2 transpalettes doubles et deux manuts, je suis vide papiers signés en 10 minutes, incroyable. Sacré bon boulot ! C'est sous une pluie epaisse et bien grasse que je vais me mettre en place pour ma première ramasse demain à Feurs, j'y vais molo molo, je suis pas pressé, tranquille Emile. A 21h je suis posé le long du client, impeccable, ouf.

C'est vers 5h du matin qu'il s'est mis à faire un orage d'enfer, pas besoin de reveil, du coup, je suis largement reveillé avant l'heure, il tombe des cordes, et un peu de grèle. Sur le portail c'était écrit ouverture 6h30, donc armé de mon parapluie aux couleur du "Concelo Loulé", mais voilà, pour le conditionné ça ne commence qu'à 7h30. Pour une fois que j'étais en avance un matin c'est raté. Le temps donc que le bureau se mette en place, et que les papiers soient faits je decolle à 8h30, bien cool toujours dans les usines du 42, on a du savoir vivre dans le quartier. Je rejoins sous la pluie le magnifique village d'Andrezieux pour completer, il y a des barrières autour d'un camion Bulgare, bizarre, à mieux y voir, sa cabine a pris feu hier après-midi, il est bien dans la merde le pauvre... Un coup pareil et vu l'ancienneté du camion, il aurait mieux valu qu'il crame entièrement. Le type avait même pas d'extincteur, c'est les gars de l'usine et les chauffeurs autour qui ont vidé les leurs.

De là, je complète à St Etienne, derrière le MIN, je me suis alors rendu compte que la dernière fois que j'étais venu par là, c'était pour dedouaner à la Scac, donc, avant le 31 decembre 1992, c'est fou comme le temps passe vite. Comme j'ai toujours de la chance, je passe à Givors après que ce soit évaporé l'enorme bouchon de ce matin à cause d'une voiture en feu. J'ai deux autres ramasses à St Clair du Rhône et je rentre au dépôt pour vider tout ça ! Y a pas de jaloux dans la semi, du Zaragoza, du Barcelone, de l'Irlande, du Leeds et du Southampton ! Donc, je garde rien du tout, je prends du 45 et du 91, et je rentre sous des trombes d'eau.

A 17h je suis à la maison, c'est vraiment tôt !!! Mais j'ai un départ dimanche, on fait pas la choses à moitié !

J'ai à peine le temps de faire mon rototo après le rapas de midi que je demarre ce dimanche, je jette mes affaires et un oeil au tachy, 45h10 de coupure. C'est bon, on peut y aller gaiment. Dans le village il y a plus personne cette fois-ci, ils sont tous au Cap d'Agde. C'est après 50 minutes d'efforts que j'arrive chez le client à Margès pour un chargement complet d'abricots Bergeron. Le paysan n'est pas là, mais il m'a tout laissé sur place pour que je puisse charger. Je fais un voyage qui me rappele ma jeunesse, mais j'ai toujours pas compris pourquoi comment un camion dédié pour 2 palettes d'abricots, fussent ils les meilleurs du monde. Les palettes sont balaises, bien hautes, il y a interêt à bien les caler surtout quand il y a que ça dans la semi. Je les ai bien collées au tablier, le reste de côté.

A 15h30 c'est reparti tout par les chemins de traverse pour rejoindre Saint Quentin Fallavier, j'ai pû tabaser et grapiller des minutes, j'éspère seulement que les sangles ont bien tenu ! Le changement de décor est radical une fois sur l'autobahn, il y a grave du monde dans les deux sens, c'est vite chiant. Il y a pas beaucoup de camions par contre, mais les parkings PL sont full comme tous les dimanches. Je rejoins la N83 après Lons et je stoppe juste avant Arbois avec 4h10 de guidon. J'ai été surpris en plein bullage par Mr et Mme CUICUI qui passaient par là, du coup papotage qui fait passer la coupure plus vite. C'est finalement vers 20h30 que je me radine chez le client à Etalans sur la route de Pontarlier. J'avais averti, mais visiblement dans le quartier ils sont contents de me voir, c'est bizarre. Du coup, j'ai enfin eu l'explication du pourquoi du comment, en fait dans le bled chacun commande ses abricots, et ça arrive tout chez le paysan ou j'ai livré, encore une opération de transport hors ligne habituelle, c'est bien cool ça ! En tous cas, c'est du bon boulot. J'avais encore jamais vidé des palettes d'abricots au Manuscopique, ça fait bizarre.

Du coup, j'ai plus qu'à aller rejoindre ma mission suivante à Torcy au dessus de Chalon/saone. Du coup je prends la nouvelle 4 voies qui rejoint Besançon avec ses tunnels. J'imagine qu'aux heures de pointe ça doit bouchonner en bas. La météo est bien chaude et humide sur cette soirée c'est festival du moustique ce soir, si je grattais la surface du parebrise, il y aurait moyen de reconstitué l'équivallent d'un steack haché mais de moustique, si ça se trouve sur trés nourrissant ! A 23h11 je suis garé le long du client à Torcy, juste contre le grillage du chien de garde qui est pas content. Mais j'ai une boite de gateaux que j'aime pas trop, j'ai tout balancé au chien, du coup il a fermé sa gueule et j'ai dormi tranquille.

Mon voisin a fini par roupiller un peu cette nuit, mais dès les premières lueurs du jour, il réclameà bouffer. Alors, je finis la boite de gateaux entammée hier, et même un brugnon, le chien a que dalle à manger dans son enclos, c'est pour rendre les chiens mechants qu'on les laisse comme ça ? Pour économiser un vigile ? A 8h30 je peux rentrer pour charger, des vieux IBC bien pourraves de bon matin, ça mets en forme. Mais ce qui me motive c'est surtout la suite. C'est pas un grand voyage mais je vais me taper une belle route pour rejoindre Clamecy. C'est vrai, on fait l'Europe en long en large en travers, alors que j'étais jamais passé de ma vie par Autun, et c'est vraiment magnifique je me verrai bien passer des vacances dans le coin. D'ailleurs, une preuve que c'est un bon coin, j'ai pas été emmerdé par aucune caravane, ni aucun camping cars, il y a personne ! J'ai juste eu un petit point noir, enfin de grosses lignes blanches en cours de peinture à Corbigny. Les employés municipaux refont le marquage au sol, et ça passait pas du tout. Un gars m'a dit d'aller au bar prendre un café le temps que ça sêche, mais vu que quand même je bloquais le carrefour principal du village, ça aurait été mal vu.... Je finis par me radiner à 11h45 à Clamecy, on videra à 13h.

Du temps, je me suis rencardé pour la suite, et ça n'a pas collé. La livraison dans le 45 est annulée vu que c'est fermé jusqu'au 15 août. Une fois vide, je vais pas non plus livrer dans le 91, mais il me faut rejoindre Charly qui monte sur le Fort de Nogent avec un peu de plancher de libre. On se mets d'accords pour Beaune. Comme j'ai un peu de marge, je garde la N6 après Avallon. Quelle erreur. J'ai tout eu ! Convoi exceptionnel, tracteurs, grumeaux, tout tout tout ! Il manquait que la neige ! Finalement j'ai plus que 20 minutes d'avance sur Charly. On passe plus de temps à chaper que pour s'echanger la palette. J'ai de la tchatche, mais l'ancètre me bat à plates coutures. Quoi qu'il en soit, je préfère que ce soit lui que moi qui aille au Fort de Nogent !

De mon côté, j'ai plus qu'à aller me rapprocher de Besançon, ou je dois charger juste des dechets pour l'Italie. La zone est juste derrière la ZUP, et il y a pas une place potable pour se garer, j'ai bien tourné 15 minutes avant de me souvenir que vers les abattoirs il y a quelques places à peu près tranquilles. heureusement ce soir il y a la clim, parce que ça tape ! Mais c'est normal hein ? C'est l'été !

Grand beau ce matin au reveil sur Besançon, le genre de matin calme qui donnerait presque la foi. J'ai pas d'affolement en vue, étant donné que j'ai RDV à 3km d'ici à 9h. Donc, je fais ce que je préfère, c'est à dire prendre mon temps. Mais à 8h45 je me décide à rejoindre la Zone Lafayette pour charger. J'ai bien fait de pas venir trop tôt, c'est à peine terminé quand je commence à charger. Ils sont un peu bizarre ici, le cariste est bien gentil, mais légérement flemard. Par exemple, les fûts étaient stockés dehors entouré d'un ruban de chantier pour les delimiter, mais il a pas jugé bon d'enlever le ruban, resultat des courses j'ai 10m de ruban dans la semi. J'ai roulé ça en boule et je l'ai balancé par terre, ma semi c'est pas une poubelle. Il y a 40kg d'ADR dans le lot, le chef me demande la carte ADR, et me fais le contrôle ADR après le chargement. Ce qui sert à rien, puisqu'on a déjà chargé, il me dit que c'est la procédure, mais la procédure officielle c'est de verifier AVANT de charger, du coup, il a zappé le contrôle.

De là, je file cheveux au vent vers Torcy, là ou j'étais déjà hier. Ce matin, ça roule nickel, je craignais un peu les travaux au rond point au bout juste avant Montceau, mais ça a passé à peu près, bon, ça servait pas à grand chose puisque le client ferme entre 11h et 13h30, et il est 11h45. J'ai juste à me caler tranquille pour manger sur l'herbe et surtout terminer au dessert par ma dernière tranche de melon de Cavaillon, à se taper le cul par terre. Pendant que je mange, j'entends incredule les infos, ou j'apprends que de grands courageux ont liquidé un papy curé de 86 ans qui prechait la paix et l'amour... Pitoyable.

A 13h30 j'ai le feu vert pour entrer sur le site, prêt à charger les IBC avec mes manches longues,  mon casque et mon transpal manuel ou cas ou je prenne froid. C'est la procédure, c'est la sécurité. Heureusement, il y a que 9 cuves à charger. Je finis trempé. Il pète un orage juste après être reparti, c'est bien, ça nettoie un peu le pare brise de milliards d'insectes. Je me pose au truckstop à Macon desert pour prendre ma douche bien peinard. Je garde l'autoroute tout le long ensuite, ça passe nickel à Lyon, c'est l'avantage des vacances on peut parfois tenter le coup même aux heures de pointe. Je pose bien évidement tout ce que j'ai chargé au dépôt. Et je glande à quai et essayant d'être le plus chiant possible et avec tout le monde. Finalement après de longues heures de reflexion, mon chef m'envoie me mettre en coupure à Givors pour demain matin. Il a même pas voulu que je fasse des ramasses sur Lyon demain ! Il fait une chaleur à crever au pied des HLM et de l'A47, mais le parking est tranquille ici !!

Il fait déjà bien chaud au reveil à Givors, donc pour pas tomber malade j'enfile mon bleu de travail qui est gris et mon casque pour aller charger. Depuis quelque temps, au nom de la sécurité on a plus le droit de charger au transpalettes, c'est bien, bonne chose, on doit rester à quai, et le quai est à l'exact opposé d'ou sont stockées les palettes, donc le cariste doit faire 22 aller et retours, ça prend quasi 2h l'avantage c'est que je peux rester enfermé au calme dans la cabine. La matinée est donc déjà bien avancée quand je repars direction Saint Clair du Rhône. Une fois sorti à Condrieu, sur la N86, les camions qui arrivent en face font des appels de phare, je pense naïvement à un accident ou un radar, mais que neni c'est un contôle bascule avec les DREALMENS. Mine de rien, ça a pris 20 minutes, mais je suis ressorti indemne. Je me suis radiné chez le client à 11h45, comme je dois vider et recharger, ils m'ont vidé quand même avant la pause de midi, comme ça c'est fait.

Il est 14h30 quand je finis par repartir avec quelques palettes pour Spa et de la ramasse que je vais gentiement ramener au dépôt. Je suis passablement en retard, car je suis attendu à 9h à Spa. Quand je repars du dépôt ça bouchonne déjà sur Lyon, ça m'arrange pas et du tout coup je passe par Cour Et Buis, mais chargé lourd de chez lourd, c'est pas le top. Je respire une fois sur l'autopista, après ça roule peinard calé à 82. D'ailleurs, je me suis fait doubler par Cedric DCT qui m'a fait remarqué que je faisais du tourisme, oui, et alors !? J'ai le droit !!! Mais l'effronté aurait mieux fait de s'arrêter à Macon ou il m'aurait raqué un mojito, mais il est bien trop radin.

De mon côté, j'ai remis les compteurs à 0 à Macon, j'ai plus qu'à finir ma journée le plus tranquillement du monde, après Langres je suis tranquille, j'ai l'A31 pour moi tout seul.  Il fait presque frais ce soir dans la traversée des Vosges. Quand je passe la barrière de péage de Toul, j'ai 3h57, il est temps de me mettre en quète de trouver un parking adapté, je prends la direction de Pont à Mousson ou je trouve mon bonheur juste après l'ancienne ville de garnison de Toul, les boules. 23h01 fin des hostilités, rompez les rangs.

C'est vraiment du 4 étoiles mon plan parking à Toul, sutout si on compare aux parkings classiques de l'A31 nord. Je demarre tranquille vers 8h. Dans une descente juste quelques kilomètres plus loin j'ai bien vu un radar provisoire, mais placé côté gauche je descends bien tranquillement vu que c'est 70, mais je me suis fait prendre un peu plus que prévu dans mon élan, et de loin, ça flache, bizarre, je suis loin du truc quand même, je regarde le compteur, 74/75, bon on verra bien de toutes façons, y a plus le choix, t'es un terroriste integriste de la route, t'es fait comme un rat. Je recupère l'A31 à Dieulouard, magnifique village. Premier à La Maxe pour prendre la taxe, autre endroit magique.  Malgré tout j'ai toujours bien aimé m'arrêter à cette station, le personnel est toujours sympa, et depuis longtemps, en plus, il y a du vrai café, c'est devenu tellement rare.

De là, je me pose à la dernière station au Luxembourg, ou je n'ai eu aucun bouchon, ça fait bizarre, bref arrêt à Capellen courses clopes dosettes de café à 5,99€ les 100. Il existe bien une frontière entre le Luxembourg et la Belgique, aussitôt franchie il se met à pleuvoir, et pas de la petite fluinette, non de la grosse drache qui tache, mais c'est comme ça, j'aurai dû choisir Tunis comme destination, quel con je suis ! Cassage du graine juste après Baraque de Fraiture je debarque à Spa Francorchamps en pleine réunion de stratégie de distribution de fûts.

Etant donné que desormais il y a deux chefs au dessus de moi, Arthur et Alexis, j'ai qu'a melaisser porter, je suis qu'un ouvrier, c'est bien assez !! En tous cas grosse journée de distribution en vue ce soir on finit à minuit, ça fait tard !

Reveil en fanfare ce matin, on passe la journée entière ou presque à glander parce que les voitures roulent peu, et qu'ils ont largement de quoi faire. Alors on va se ballader un peu, mater le cul des Lambo évidement, et se dire que le moule frites dans e restau au dessus du rampaillou doit couter une blinde ! Alain debarque en fin d'après-midi, on attaque à le vider mais pas trop, sans quoi il serait bien capable de nous abandonner sauvage26. Alors, on se ballade, on visite et le soir on fait la fête, parce que quand même faut bien que jeunesse se fasse.

Si ce matin, c'est encore calme, on sait bien qu'à partir de 16h ça sera plus la même chanson. Patrick et Mattis debarquent juste avant le rush. Et effectivement Spa 2016 sera un grand cru, ça va beaucoup beaucoup rouler vu qu'il fait beau et que contrairement à souvent il n'y a pas de gros abandons à cause de crashs sous la pluie. Dès le coup d'envoi ça a été hyper raide, on a jamais pû vraiment se poser, infernal le rythme, je passe plus de temps sur la fenwick à alimenter la chaine qu'à boire des ricards, c'est affreux. J'ai fait les 24h du fenwick en fait. Mais travailler sans pluie c'est quand même plus facile, même si les nuits sont fraiches à Spa. Quoi que à moins d'être Inuit, on vient pas chercher la chaleur à Spa en principe !?

Alexis m'abandonne vers 5h, et c'est Alain qui se reveille, frais comme un gardon, il est du matin le gros, y a pas à tortiller. On a déjà vidé 4 voyages et rechargé en 2 semis complètes en fûts vides, le stock baisse à vue d'oeil, les teams n'arrêtent pas de venir remplir leurs stocks, on en viendrait presque à prier pour un gros orage. Un peu avant 7h Patrick prend le relais, et je vais essayer de dormir, mais les boissons energisantes ne font pas bon ménage avec le sommeil profond, alors je dors, enfin je somnole 3h et je rattaque, tête dans le fion, tout comme mes infortunés collègues. Péli est arrivé avec le camion à Régis pour livrer le reste, on a frolé la rupture de super...

Le plus difficile reste de remballer tout le bordel après la course, remonter tout le matos, et refaire les palettes de retour de fûts pleins, bizarrement, ils paraissent plus lourds le dimanche soir. Un peu avant 18h, bien douché, bien propre, je pars en même temps que mon voisin Alain direction la France. Je suis HS, plus de voix, plus de jambe, plus de bras. Je me cale contre la porte et ça roule. Le plus pénible c'est qu'il y a pas mal de bagnoles je les croyais tous à la plage moi ! Je finis par debarquer au truckstop de Macôn, raide mort, il est 1h40, bonne nuit les petits.