Carnet de bord de Aout 2016 | Partager sur Facebook |
Ahhhh j'aime bien ça quand les mois commencent un lundi, ça fait plus propre pour la presentation des carnets de bord, sinon, en vrai je m'en fous completement. Autant dire que cette nuit, le monde aurait bien pû s'ecrouler que j'aurai rien entendu, dire que je me suis levé sans pinailler serait un gros mensonge, j'étais grave ensuqué quand le reveil a sonné et vraiment je me suis fait violence pour attraper mon vieux sac Intermarché et rejoindre le bar du BP Truckstop. Je pense avoir pulverisé le record de lenteur de traversée du parking. Café pain beurre douchas et c'est parti. Je roule pas longtemps, mais ça me suffit à déjà en avoir marre, je sors à Belleville faire des courses à l'Intermarché justement parce que j'ai toute la panoplie : les sacs et même la carte de fidélité ! Hors de question que j'aille chez LIDL ou Auchan ! Pas question, j'ai des principes, un Ardechois ça a le coeur fidèle.
Sur l'A6, ça roule vraiment beaucoup à le descente, tellement que ça m'incite à checker Google Map, et j'ai bien fait, c'est le bordel de partout. Surtout sur l'A46 et l'A6/A7, donc, je prends le periph et ce bon vieux CD12 qui longe l'A7, j'ai pas été le seul, les touristes aussi ont google map pour éviter les bouchons, parce que j'ai suivi un allemand avec sa caravane, il a pas pû inventer tout seul l'itinéraire CD12, ou alors c'est un Fern Farher à la retraite, ou alors il est vraiment malin. J'arrive finalement sans trop de mal Place du Bassin à Givors, ça tombe bien, c'est là que je livre mes fûts vides. Arthur arrive quelques minutes plus tard, mais il reste pas, il pose juste des bricoles. A 14h30 je degage, ça va bien à livrer les fûts vides, c'est bien plus facile, Alain va vider quand je sors, on est bien calé dans le timing. Mon chef m'a donné une ramasse facile à Andrezieux, il y a un peu d'attente, ça tombe bien, j'ai envie de rien faire. Il est presque 17h quand je sors de l'usine, chargé pour deux clients faciles à Barcelone, mais je sens que le chef a pas envie que j'aille glander en Catalogne, non.
Finalement, j'hérite d'un voyage digne de la plus grande feignasse du monde, j'ai 2 palettes de fûts, un peu d'huile et un analyseur pour des essais Red Bull à Mugello. Les essais sont prévus le 3 et le 4, mais il faut livrer demain, donc, je vais au plus rapide, c'est à dire par le tunnel, mais en partant à 20h et des boulettes du dépôt ça fait tendu quand même. J'ai hésité à passer par Chambéry, et une fois au péage de Rives, je me suis souvenu que la nuit l'A48 est fermée pour travaux, en passant le péage de Veurey, c'était marqué fermé à 21h, je regarde la penduke : 20h53... Les gars de la DDE étaient en train de poser les derniers cones, j'ai eu du cul. Il me restait encore l'épineux problème de l'alternat au tunnel, je fais tirer jusqu'à St Michel pour m'enregistrer aux pompiers pour l'escorte quand arrive un traco à Dimotrans en ADR aussi qui fait relais à Bardonneccia. Il me dit de tenter le coup et de passer ce soir, il a l'habitude. Arrivé sur la plateforme, c'est déjà blindé, la réouverture est prévu à 0h, jusqu'à 0h45. Soit on passe en 1er à 0h, soit en dernier à 0h45, les pompiers nous promettent un passage en 1er, impecc, du coup, prioritaire en ADR ! Du jamais vu ! Même pas le temps de prendre un café côté Italien, je laisse le collègue faire son relais et je me pose au fin fond du parking de l'Autoport à Susa, il est déjà presque 0h45.
Le parking est archi vide quand j'emerge du paddock, et j'ai même pas honte le pire ! Pendant que je bois mon café brioche je regarde Google Map, la zone de Milano, j'y passe pas mais au moins ça donne une idée générale de la situation, c'est presque vert de partout à 8h45, ce qui signifie qu'en Italie c'est VRAIMENT les vacances, donc, je sifflote "Lasciatemi cantare
Con la chitarra in mano Lasciatemi cantare Sono un italiano" sous la douche, parce que je fais parti de ces gens qui sont heureux sous la douche. J'ai bien nettoyé mes chaussures, je me suis bien gominé et parfumé avec mon plus beau tee shirt et me belles lunettes de soleil, et je me suis fondu dans la masse, calé à 90km/h tout du long, parce que je suis extrement pas pressé, mais assez en retard. Comme prévu la tengenziale de Turin passe comme qui rigole, et c'est même assez calme entre Allessandria et Piacenza, ça fait du bien de rouler tranquille, bien sûr la Polizia veille, et je préfère tourner la tête que je passe à leur hauteur. C'est justement dans les coins de Tortona que j'ai réçu un appel du client, en fait j'étais attendu à Mugello ce matin. Whaoh. Le GPS me dit que j'y serais vers 15h30, j'annonce 16h, de toutes façons, y a pas le choix, il y a une info qui a pas passé, à moi on m'avait dit début d'apreme, désolé, mais en Andalousie, le début d'aprème c'est 16h !
Après avoir casse crouté tranquille juste avant Bologna, je prends la nouvelle A1, qui affole le GPS mais fait gagner quelques minutes. Avec en plus 960kg de charge dans la caravane, ça va super bien, il aura pas forcé le 500 !! J'aurai finalement fait Susa-Beberino tout à 90, au taquet, j'aime bien ça moi !!! Par contre une fois sorti, il faut calmer ses ardeurs, apprecier un peu le paysage des Appenins et surtout suivre les panneaux de l'Autodromo ; je suis à l'entrée il est 15h25, bien content quand même, autant dire que ça a pas trainé pour vider, 20 minutes plus tard, je suis garé le long du paddock à Red Bull, j'ai 48h à glander et me reposer, i love my job !
Vu que finalement, ils ont absolument pas besoin de moi chez Red Bull, je vais pas avoir grand chose à foutre, j'ai même pas le droit d'approcher de la porte, des fois que je vois un truc à pas voir, mais vu que j'y connais que dalle, je saurais même pas quoi regarder, et puis, si vous saviez à quel point je m'en fous de la compétition F1, ça vous donnerai une idée de l'infini. Sachant que j'ai donc rien à faire, Noël se met en tête de me trouver du travail. J'attends un peu, et à 10h j'ai 2 ramasses sur Pistoia. Je vire les barrières et ciao viva !
Il fait un temps idéal aujourd'hui pour rouler tranquille, et surtout je suis absolument pas pressé c'est un peu comme si c'était les vacances, pas besoin de calculer les heures pour quoi que ce soit, juste à rouler comme si j'étais en bagnole et profiter du paysage. Le GPS m'indique une arrivée vers midi chez le premier à Larciano, entre temps les quantités que je devais charger ont augmenté, il va falloir viser juste parce que je dois quand même reprendre le matos à Red Bull, quelque chose me dit que si je peux pas tout reprendre, ils vont pas rigoler. Comme prévu j'arrive chez le client à midi à Larciano, mais ici, ça bosse pendant midi, c'est toujours comme ça quand t'es pas pressé. Par sécurité et vu que l'affreteur est au courant, je laisse une palette sur place. C'est pas la première fois ici que je suis surpris par la dimension des palettes, j'étais déjà short, mais ils envoient des 100*120 qui font en fait 110*130 et ça change beaucoup de choses !
Après ça, je me cale dans un coin à l'ombre parce que ça tape aujourd'hui dans la quartier, on frôle les 40. Je connais le second client, pour y avoir déjà chargé à Monsumanno Terme, il y a 2 camions avant moi, dont un portugais très sympa qui attend depuis 24h que sa commande soit prête. Comme le type est sympa et un peu manche avec le transpalette et que j'ai rien à faire, je lui file volontier un coup de main, en même temps, un type de plus de 60 ans, ça se respecte ! C'est ensuite mon tour, et je regrette pas d'avoir laissé une palette à Larciano, j'aurai juste juste la place. J'ai plus qu'à rentrer pépère à Mugello, sur l'A1 gros bouchon, mais je m'en fous ! J'AI LE TEMPS ! Je me suis arrété au lac, mais l'eau puait alors plutôt que de choper des maladies je suis allé rejoindre les chauffeurs de Red Bull qui se font chier à 10000€ de l'heure !
Quand j'ai ouvert l'oeil, j'ai vite compris que la journée allait être trés chaude, à même pas 8h tous carreaux ouverts, il fait déjà chaud dans la cabine, en plus les essais de la F1 à RedBull ont commencé depuis un moment, et ça pue l'huile brulée ou je sais pas quoi jusque dans ma cabine.
Vu que j'ai chopé le reseau Wifi de RedBull, j'en profite pour faire de la pise en ligne, ça me fait gagner grave du temps pour ce week end, et surtout ça m'occupe, le temps passe à une vitesse folle finalement, les essais devaient se terminer à 15h, mais finalement c'est repoussé à 19h, bien, impeccable, 4h de plus à cuire. Heureusement, il y a un petit vent, mais il fait quand même un petit 38, je pense que le soleil sur le parking goudronné n'arrange rien, heureusement la douche est pas loin, de temps en temps je vais y piquer une tête.
Comme prévu à 19h c'est branle bas le commbat, ça plie tout, mais je dois attendre que Total fignole les analyses, et je peux récuperer le matos. Il est déjà 20h15 quand je laisse derrière moi le circuit de Mugello pour reprendre l'A1 direction Bologne. Si le jour decline rapidement, il en va pas pareil de le température qui reste obstinement bloquée sur 30, bizarement, alors que pourtant j'en ai pas foutu lourd aujourd'hui je pète pas le feu, si bien que je me range bien sagement à 85 et je laisse tous les exciter passer. C'est vrai aussi que j'ai pas de quoi courrir étant donné que je suis obligé de faire la douane demain à Tavazzano ou je debarque un peu après minuit dans la zone, il fait encore 27°, sale temps pour les gros !
La pluie a enfin fait baisser la temperature, il fait presque frisquet quand je vais à pied au bureau de la douane, oui, j'aurai pû mettre en route et y aller avec le camion, mais on sait jamais si ça devait merder au bureau. Et puis j'ai pas fini la coupure, le camion dort encore. A 8h30 la bimbo du bureau arrive suivie d'un chauffeur de la maison, elle est toute guillerette parce que ce soir, elle est en vacances, du coup elle offre le café, ça c'est cool !
Il manque des papiers pour faire la douane, j'y comprendrais décidement jamais rien au système fiscal. Mais au bout de 3/4h c'est réglé, j'ai plus qu'à souhaiter bonnes vacances et ciao à la prochaine. Le temps retourne à l'orage et c'est bien noir sur Milan, alors pour éviter de me retrouver dans le caca milanais, je traverse melegnano, enfin Marignan, ça vous parlera mieux (merci Alain)et la route alternative par Binasco pour reprendre direction Tortona, dès que je suis sur l'autroute, un vent d'enfer se lève, et il se met à pleuvoir si fort que le trafic s'ecoule lentement et prudement. Heureusement, à l'approche de Turin le soleil refait une percée, il fait presque chaud, je casse la gueule à une salade de tomates, un arrêt douche à Susa ou l'autoport est pris d'assaut par un horde de touristes bruyants qui font pipi de partout, le monsieur des gogues ne sait plus ou donner de la serpillière.
Finalement, moi qui pensais rentrer direct à St Peray et vider la semi lundi matin, je me suis gourré, il me faut passer par le dépôt parce que j'ai une partie du matos de Red Bull qui doit d'urgence remonter en GB et se retrouver vendredi au Mexique, j'éspère ne pas y aller. Du coup, je laisse mon frigidaire au dépôt que j'échange avec une belle ardechoise de type Jarjat vide, que je chargerai lundi matin à Eymeux ce qui me fera un Week-end tranquille. Sur l'A7 ça bouchonne encore pas mal à la descente, je perds un petit quart d'heure, il est presque 19h33 quand je me radine enfin à la maison, bien content kiki !! Bon repos et bonnes vacances à tous les amigos ! Ah oui, une dernière chose, on doit payer les serveurs de fierdetreroutier.com et fiedetreroutier.fr, alors si vous savez pas quoi faire dans les jours à venir, cliquez bien sur les bannières de pub du site, MERKIIII !
Nous sommes le 8 août 2016 après Jesus Christ, tout Saint Peray est en vacances. Tout ? Non, une poignée d'irreductibles Saint Perollais resiste, en l'occurence, mon voisin et moi. Mais je préfère ma place à la sienne, ce matin, il doit changer les chenilles de sa pelle. Quelque chose me dit que ça doit être plus chiant que de changer une roue de 2cv. A 7h11 je dégage, coucou à ma moitié en passant et ça y est, la dernière semaine de boulot est officielement commencée. J'ai rarement aussi bien roulé pour rejoindre l'EST de Valence, direction le Royans, 28 minutes pour arriver au Rond Point de Romans, c'est juste un exploit et picétout. Comme prévu, je me radine à la sablière d'Eymeux. Qui dit mois d'août, dit sous effectifs. Donc qui dit sous-effectifs dit bordel. Et un lundi de sous effectifs, je préfère pas vous raconter. Bref, j'attends, j'attends, j'attends et finalement je charge pas là mais dans un dépôt à Beuregard-Barret, village encore plus joli un peu plus loin, je reviens ensuite faire les papiers à Eymeux, le tout aura pris 2h, je sors de là avec 27T de sable, il peut neiger je crains rien. Je ramène péniblement la semi au dépôt et je décroche pour reprendre mon frigal.
Si côté Vercors, le trafic est relativement faible et agréable, il n'en va pas de même sur l'A7, c'est blindos de chez blindo on se croirait un samedi ou un lundi 1 aout. A la descente c'est bien bouché par moments, et à la montée, ce qui m'interesse assez, c'est aussi le boxon au tunnel, il se trouve que pour aller à St Pierre Lapalud, il faut passer au tunnel, mais j'ai nullement envie de prendre la bouchon avant La Mulatière, donc, je prends l'itinéraire des pétroliers ou ça roule nickel, un peu comme dans le Vercors mais en plus moche. A 13h30 je suis sur le carreau de la Mine à St Pierre, sauf que la Mine est plus en activité depuis 1972, seuls les batiments sont encore debouts. Reconverti en stockage de brosse à chiottes et autres balais made in Italia. De là, je vais recharger à Chazay d'Azergues, 22 palettes de couverts en plastique pour la GB. Quelque chose me dit que 100% de cette marchandise ne revera jamais la vallée de l'Azergue. J'ai appris par hasard à la radio que l'on avait utilisé toutes les ressources de la terre pour 2016, à partir d'aujourd'hui, tout ce qu'on va consommer, polluer sera mauvais pour l'environnement, et oui ! Nous ne sommes pas raisonnables.
Retour sur Jarcieu par l'A6 et le tunnel ou le trafic à fortement diminué par rapport à ce matin et c'est une bonne chose. Je complète avec deux autres clients sur la GB, dont une partie du matos de Red Bull, et aussi 5 palettes pour Chalon en Champagne. Je remonte donc sur Lyon et Fourvière vu que j'ai le droit et que ça me fait gagner grave du temps vu que quand je passe il y a plus personne, pas un coup de frein ! Resultat des courses ça roule si bien que je vais vraiment au plus loin que je peux, ce soir j'ai décidé de claquer une 10h, je vise Langres. Mais j'ai été un peu optimiste, je me radine au parking sécurisé de Langres avec 10h01 et gratté 4 minutes d'amplitude, mais sachant qu'après j'ai 3 semaines de vacances, c'est pas dramatique !
Il fait bien frisquet ce matin à Langres. Bon, en même temps c'est Langres, et en plus il pleuvasse, bon, en même temps c'est la Haute Marne quand même, faut pas deconner. 7h28, je suis dans les startings blocks, le FH est prêt à bondir alors on décolle. 3 minutes plus tard je suis sur l'A31 à 90km/h, ma journée vient officiellement de debuter, le mauvais temps reste bloqué sur la partie EST de l'A31, après Chaumont je retrouve le soleil. J'ai pas dit la chaleur, non, juste le soleil. C'est bien agréable de rouler ce matin, c'est joli ces champs moissonnés à perte de vue et en plus, il n'y a que très peu de trafic, c'est pas le TOP, mais presque. Pour aujourd'hui j'ai juste une livraison à faire à Chalon/Marne, Chalon en Champagne quoi. L'unique fois de ma vie ou j'ai livré dans cette ville ça doit remonter à bien 25 ans à la base Leclerc, il m'est arrivé aussi de traverser la ville lors de mon service militaire mais pas plus que ça. Autant dire que je pensais pas me faire chier comme ça pour aller livrer une mega usine chimique au bord du canal. Le tout c'est de savoir par ou y aller vu que c'est interdit de partout. Finalement, j'ai trouvé et je suis arrivé pile à l'heure du RDV au poste de garde, le hasard absolu. Ici, les Essers de Belgique font la loi, il y en a de partout, en 3/4h j'ai fini par poser les 5 IBC, le plus long c'est finalement d'attendre son tour pour faire les papiers.
Après avoir vainement tenté de voir le capitaine du "Picardie" ammaré au quai face à l'usine, je reprends la direction de Reims par la magnifique nationale 44, deserte elle aussi, c'est quand même assez rare. Je fais un stop au centre routier car il y a des douches et qu'à midi tout le monde mange laissant de fait les douches libres ce qui me sied assez. Mais je ne traine pas, il me faut rejoindre au plus vite la Grande Bretagne. C'est toujours sous un soleil de plastique que je trace sur l'A26, ça passe vite cet apreme avec de la bonne musique, le TOP du Top ! A 16h je suis au bureau de la P&O après avoir passé par un nouveau et ennième système de chicanes, bientôt on fera plus de bornes dans le port à tourner virer que pour venir de Jarcieu. J'hérite du départ de 17h15, mathématiquement ça fait du 18h30/18h45 à Dover, mathématiquement bien sûr.
Effectivement, les ferrys sont de plus en plus longs à traverser, et surtout à ouvrir leurs saletés de portes. Je commençais à trouver le temps long dans la cale, oui, parce que vu le millard de touristes dans le rafiot, je me sentais pas d'attaque. Il est 19h15 quand ENFIN, je pose mes roues au pays de Queen Elisabeth, et c'est le gros bordel pour sortir du port à cause de travaux qui durent depuis trop longtemps à Dover. Ensuite heureusement ça va nettement mieux, je vise Clakett Lane, c'est le 1er parking sur la M25, mais voilà, ça roule tellement bien, que je me dis que je devrais tenter le second à Cobham, mais en passant devant, je vois que c'est plein, et je me dis que je devrais tenter le 1er sur la M40 et ainsi passer à la regule ce soir le facheux secteur d'Heathrow. Je pourrais aussi tenter de monter direct à Banbury, mais je vais arriver rik et rak en ne sachant pas vraiment si je peux me garer facilement, alors par manque de courage sans doute j'ai joué la sécurité en m'arretant à Beaconsfield. La parking est full de chez full, par chance je tombe sur le caissier qui m'indique une place au fin fond de la station ou je me pose comme un merde avec 9h03 de volant, c'est assez con je trouve aussi, mais je m'en fous !
J'ai l'air bien con au reveil vu que je suis le dernier à partir ou presque, mais garé en vrac. Bon, je vais pas me mettre la rate au court bouillon non plus, si on compare au bordel qu'ont mit les hoolignans anglais à Marseille, c'est que dalle ! Direction las douchas avant de partir, ça fait déjà grave la queue aux comptoirs de tout ce qui est le plus degueulasse à manger, ils peuvent pas dejeuner avant de partir de chez eux ? Du coup, au chiottes c'est plein, tout le monde chie ! Ils sont bizarre ici, en route pour le boulot, ça bouffe sur l'autoroute et ça demoule avant d'aller bosser, c'est vraiment des no life ! Enfin, ce que j'en dis, ce matin, j'ai bloqué un gogue pendant 10 minutes, fallait voir la liste des heureux élus qui attendaient derrière les pauvres !
Comme prévu j'ai bossé un peu, et je me suis radiné chez Prodrive à l'ouverture, je me suis debarrassé de la caisse que je trimbale depuis la semaine passé en Italie, elle part par avion pour être vendredi à Mexico, ça voyage un analyseur d'essence. Autant dire que ça n'a pas trainé pour vider. De là, je file à travers champs à Milton Keynes, ce matin, ça roule nickel et le coin est joli, enfin c'est la campagne, je retrouve cette bonne vieille nationale 5 à Towcester, je pense que dans la coin on a voté pas mal pour le Brakexit, il y a des drapeaux Anglais dans tous les coins. La livraison à Milton Keynes est ultra rapide, vu que j'ai qu'une seule palette que j'avais déjà mis au derche de la semi, bim bam boum, j'aime. Il ne me reste plus qu'à livrer le dernier à St Neots à 50km d'ici, le hasard fait que j'ai déjà livré ce client aussi, pourtant je suis pas le UK specialist de la société. Là, encore ça roule nickel, rouler dans le coin au mois d'aout c'est pas forcement desagréable, d'autant qu'il ne pleut pas. En 20 minutes je suis vide après avoir bien transpiré pour me mettre en place. Direction Colchester pour la première ramasse dans un tout petit bled à Brighlingsea, c'est sur la côte, j'éspère juste qu'il y aura moins de trafic qu'autour du Lavandou cet apreme.
Au bout de 2h d'efforts à travers la riante Essex, je parviens à Brighlingsea dans la toute petite ZI, je charge au hayon, deux caisses contenant des meubles artisanaux, pour la Corse, ici, c'est une toute petite boite et les gens sont bien cool. Mauvais pioche en partant, j'apprends que j'ai un complement à Feltham, mais les palettes ne seront pas dispo avant demain matin, c'est con, parce que sur Feltham il y a pas trop de place pour se garer au calme, alors tant pis, faudra se debrouiller. J'arrive sans encombres à la bifurcation de la M4, quand je reçois un texto "Feltham annulé, roule direction France" 2 km plus loin c'est tout bouché sur Heathrow, bref, j'ai fait tout le M25 pour que dalle. Le bouchon est vraiment sévère, si bien que je dois m'arrêter couper 30 minutes à Cobham. Si ça veut rire je peux quand même esperer rouler ensuite jusqu'à Ashford, mais ça bouchonne encore et encore, y en a marre ! Une fois sorti de là, je roule au maximum de chez maximum, time is money, tant et si bien que quand je me pose au truckstop à Ashford, j'ai 8h57 au compteur, c'est bien, je progresse !
La première des choses à faire ce matin, c'est aller payer le parking et accessoirement jeter mon corps nu et dodu sous la fabueleuse douche d'Ashford, un moment inoubliable. Je deteste cet endroit et surtout je deteste de pas avoir trop le choix. Quoi qu'il en soit, à 7h38 je ripe et une vingtaine de minutes plus tard je suis au Terminal du Shuttle. Bien qu'il n'y ait que 4 navettes par heure ce matin, car les touristes sont plus nombreux que les camionneurs, ça passe pas trop mal finalement. La bonne nouvelle du jour, c'est qu'il y a du wifi plein pot dans les wagons, la traversée parait moins longue vu qu'il y a rien à faire. A 9h je suis à Coquelles, pile quand je reçois mon premier rechargement, donc, consciencieux comme tout chauffeur Ardechois, je cherche à me garer au parking pour bien preparer mon itinéraire, c'est facile, c'est tout droit au presque, je vais à Moreuil dans le doux departement de la Somme.
Un petit HIC toutefois, en voulant repartir du parking, les accés ont encore changé, j'ai fait deux fois le tour avant de comprendre (j'étais pas le seul à tourner en rond) qu'il fallait prendre un sens interdit dont l'autocollant qui le masquait s'était décollé à cause de la pluie, car oui, il pleut ce matin dans le Pas de Calais, chose suffisement rare pour le signaler. Mais pas de jaloux, il pleut également sur la Somme, de la bonne pluie bien fraiche, bien de chez nous, il fait à peine 13° ce matin, mais je m'en fous car contrairement aux migrants qui sont assez nombreux dans le quartier, j'ai du chauffage et je suis à l'abri. La pluie m'accompagne tout du long jusqu'à Moreuil ou je charge 14 palettes de peinture pour le 13. De là, je dois rouler et rappeler d'un peu avant Gonesse, donc, je roule jusqu'à Ressons pour becter.
A l'approche de Senlis, la pluie cesse car l'oise c'est déjà un peu le sud pour peu qu'on vive en Norvège. Finalement, je complète pas à Gonnesse, non, mais à Villabé, autre lieu hautement pitoresque pour peu qu'on soit sensible aux zones commerciales et au beton. J'avais checké un peu Map avant, et c'est tout vert sur l'A86 ! Le bonheur de se rendre compte à quel point elle est defoncée cette route !!! Je pige pas, c'est fermé toutes les nuits et c'est pas des nids de poule, c'est des nids d'autruches, les caisses de l'état sont vides, mais là, ça craint un peu, même mon copain Aly Sanou specialiste de la Cote d'Ivoire trouverai ça dangereux et serait scandalisé, à juste titre. Par contre la zone de Villabé est elle en plein phase de goudronage, si bien que pour aller au batiment A, je dois me taper tout le tour jusqu'au F, 10 minutes le tour quasi. Heureusement les palettes sont prêtes, j'ai chargé du cable electrique, on en zone logistique, donc tout ça provient de pays exotiques car on est trop cons ou trop chers en France pour en produire. 7 palettes pour Port St Louis, je me retrouve chargé rien qu'avec du 13. Donc, je roule au maximum des possibilités légales ce qui me fait atterir en 9h57 à Genay, dans un coin bien tranquille de la ZI, après avoir fait le A6 liner et fait pas loin de 187 coucous et le double de coups de clignos ! J'aime bien l'A6. J'aurai fait une sacré bonne journée finalement, tout à 90 de partout ou presque. Demain, il fera jour, enfin j'éspère !
HEU-REUX ! C'est sans aucun problème que je me lève à 5h44 ce matin, facile, tu m'étonnes, c'est la quille, fini le boulot, enfin presque, il faut quand même boucler ce vendredi qui s'annonce tendu quand même. Première deconvenue quand même, pile au moment de demarrer, je voulais completer un peu en gasoil, mais c'est juste à ce moment là que déboule une bonbonne avec un superbe sticker SAMAT et un anti pissebouteille au cul FDR. Je vais voir le gars qui m'annonce 45 minutes de dépotage, zoby la mouche, j'ai pas voulu mettre du gasoil hier soir pour pas m'en faire chouraver et voilà, bon, no stress, je traverse Lyon à la régule via le periphericos absolument fluidos, et je fais mon complement à Feyzin. C'est pas que je sois tendu, mais pour aller à Port St Louis, il faut pas trainer pour y arriver en moins de 4h30 depuis Genay. Après ça, on peut dire que ça roule plutôt pas mal, même si ça se charge au fur et à mesure que l'heure avance. Heureusement je suis pas lourd et le FH500 n'est pas à la peine, après avoir croisuré Mossieur Manolo sur le 19, parce qu'on est des king les cibistes, je finis par me radiner avec 4h15 chez le client Rue de Tokyo à Port St louis, alors que rien ne prouve qu'il y ait une rue de Port Saint Louis à Tokyo. La livraison, commence plutôt mal, j'ai pas de BL, j'appele le client pour qu'il le faxe rapidos, et miracle, ça arrive 5 minutes plus tard, HEU-REUX ! Donc, vu qu'il y a pas mal de places ici, j'ai plus qu'à attendre 30 minutas à quai le temps de remettre les compteurs à 0.
De là, je file à Chateauneuf les Martigues pour livrer chez Lomatrans. A midi, ça roule de manière plutôt sportive dans le quartier, on sent que les estomacs ont faim, et la faim fait faire n'importe quoi, mais faut rien dire, et fermer les yeux. Quoi qu'il en soit, quand j'arrive chez Lomatrans le jeune du quai me fait signe de me mettre en place direct, whaow, j'aime bien ça moi !! Du coup, en 20 minutes c'est avec 14 palettes de peinture en moins que je repars, destination suivante, Gare l'Arenc à Marseille, donc, avant de se jeter dans les emmerdements, je m'arrête casser la croutas sur l'A55 vite fait bien fait. HEU-REUX !
Il est 13h45 quand je debarque sans difficulté à la Gare d'Arenc chez un transporteur Corse. Mais voilà, la reception ici, c'est 6h 11h30, ce que je ne savais point. J'ai juste 2 pauvres caisses, et le gars me dit d'attendre, combien de temps ? Il sait pas, putain merde. Finalement, je vais attendre une bonne heure avant d'être à quai, visiblement ici tout le monde se branle de tout, c'est dommage, rien ne changera jamais dans le coin ! Les caisses de meubles de l'artisan, sont posées intactes dans un coin du dépôt, le reste ne me regarde plus. Il est 15h quand je suis enfin vraiment vide, et j'ai plus qu'à remonter pour être officiellement en congés ! HEU-REUX, mais voilà, une fois sur l'A7 je commence par me fader 30 minutes de bouchon, car le Marseillais regarde depuis sa voiture climatisée le resultat des incendies, si ça fait comme en Catalogne, en 2 ans c'est fini tout aura repoussé, on voit plus rien sauf que c'est plus propre. Sur la remontée, c'est vraiment le gros bordel après Orange, Pingouin06, 107.7 qui fête ses 25 ans de mensonges et Google Map, ne disent pas le contraire. Donc, mon problème est simple et multiple, j'ai déjà cramé mes 2x10h, il me manque une coupure de 11, donc, j'ai pas de quoi pinaller. Alors, bien sagement je stoppe 3h au Coudoulet dernier parking avant le merdier, comme ça je mise sur une alcamie en début de soirée, et après venga ! Du coup je me radine au taquet de tout pour finir ma journée, ma semaine et mon année laborieuse ! 21h20 je suis à la casbah ! HEU-REUX ! grosses bises sur la bouche et hasta le mois de septembre pour de nouvelles aventures camionistiques !
HEU-REUX !