Carnet de bord de Février 2015 | Partager sur Facebook |
Au vu de mon programme, j'avais prevu le reveil à 23h30, pour partir à minuit, monter à Jarcieu, deteller reprendre une taut chargée en groupage pour livraison 5/6h à Gignac. Mais voilà, il neige cette nuit. Je prends mon téléphone, Ptitdud balance quasiment H24 les infos officielles de Bison Futé sur le forum fdr, et ça sent le roussi en vallée du Rhône, il y a des stockages en cours à Valence, Montélimar, Bollène, et sans tirer au flanc, je trouve idiot de partir maintenant et bousiller l'amplitude. Donc, je tente de redormir un peu, en me disant que si ça se trouve dans 2h la route ici sera impraticable.
A 2h je demarre officielement la journée et advienne que pourra. La route se St Uze est au noir, la neige tient pas ou presque pas, la bonne surprise c'est que de cette route on passe au dessus du Grand Boeuf, et ça roule. Donc, je garde espoir, mais j'évite quand même le rond point de Chanas en coupant par la brousse via Anneyron. Decroche raccroche en vitesse, je verifie 5 fois pour être sûr d'avoir pris la bonne semi et GO ! Sur l'A7, il y a pas beaucoup de monde qui roule, la bonne nouvelle, c'est que les stockages viennent d'être levés sur toute l'A7, j'ai donc bon espoir de ne pas être trop en retard, je previens quand même l'agence de Gignac de mon retard. Tout le long du trajet, il y a des restes de stockages et des camioneurs parqués comme des clebards sur la BAU. C'est finalement sur le secteur Orange/Salon qu'il aura le plus neigé, mais malgré l'interdiction aux camions et le relief facile de l'A7, seule la voie de droite est vraiment propre. C'est bien la preuve qu'on donne pas les moyens aux deneigeurs de faire leur travail correctement. A 6h30 j'arrive à Gignac, les autres sont arrivés juste avant, j'ai plus qu'à attendre mon tour et destresser au fond du plumard. Comme j'avais averti du retard, j'ai pas pris de reserves, juste le tampon et hasta la vista.
Il me faut vite remonter pour recharger, après avoir lentement évité Vitrolles et ses bouchons matinaux. Au jour, la Provence sous une epaisse couche de neige ça fait bizarre, les pins croulent sous la neige et les branches trainent au sol. Je recharge au pied du ventou à Mazan, ici il y a vraiment beaucoup de neige, la route est déjà etroite en temps normal, là ça croise juste juste. Dans l'usine c'est la panique, la neige empeche le passage des Fenwicks. Un Bobcat et un Tracto deblayent et j'attends ; pour charger je dois pateauger dans la neige et enlever les 20cm de neige par dessus les palettes, bref je suis vite trempé. Finalement, je suis chargé pour midi, avec 24T c'est impec ça va plus patiner. Dans la Vallée du Rhône le vent s'est levé, horrible. Je stoppe me garer chez Debeaux à Livron pour rejoindre l'eglise, ou ont lieu les obsèques de Jean. RIP. Pas mal de monde est venu le saluer, c'est ça quand on a des tas de copains. Plutôt que de dormir sur l'A7 à Valence, je rentre e soir à la maison, ça fera du bien.