FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2017 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Des fois, je bosse
    JEREZ
    Algarve - Portugal
    Photo obligatoire !
    C'est sec de chez sec
  • Mercredi 4 Octobre 2017
  •  

    Dès 9h, les premiers teams entrent au paddock se mettre en place, j'avais commencé un peu à me preparer les commandes, mais comme j'ai pas la feuille des emplacements ça sert pas à grand chose. J'attaque à livrer au plus tôt avant que la chaleur andalouse ne monte trop vite. Pour moi la saison est finie avec la GP2-F3, mais il leur reste une course à Abou Dabi, visiblement ça n'en enchante aucun. Y en a qui m'ont demandé si je venais, au pire, pourquoi pas, mais faudrait charger rapidos. Et puis, ça serait une première fois dans l'histoire du transport qu'on chargerait de l'essence en FRANCE à destination des Emirats... Un peu comme si on livrait du sable au Sahara. Comme il y a pas la F1, la distribution est nettement plus facile, je fais la première partie du paddock à pattes, pour le reste je mets le camion en route et j'avance petit à petit. 

    A midi c'est bouclé, il fait déjà bien trop chaud. Une bonne grosse douche et je prends plein nord direction Séville au milieu des champs de coton ! Si ça se trouve ils chantent du gospel andalou, je me demande bien ce que ça doit donner. Comme la nouvelle déviation de Seville n'est toujours pas en service, ça merdouille un peu au pont au dessus du port, mais ça va, le pire c'est ensuite à la bifurcation avec les autovias de Madrid et Huelva, c'est super dangereux, le mec qui a inventé le système devait être sacrement nevrosé. Une fois direction Huelva, il y a plus personne ou presque je casse la croute un peu avant la frontière à Lepe. Il y a tellement plus personne que même l'autogrill a fermé.

    C'est la première fois que je viens au Portugal avec mon FH, et le dernier voyage en Algarve commençait à dater un peu. C'est toujours aussi magnifique par ici, c'est proche de l'espagne, mais pourtant tellement different. Une chose est sûre c'est que de partout ou on regarde c'est sec de chez sec, mis à part les pins, il y a plus rien de vert, les rivières sont toutes ou presque à sec aussi. Je debarque au circuit vers les 17h, le team Bentley est déjà en place, mais ils sont en ville en train de prendre du bon temps. C'est le gardien qui m'ouvre le box pour que j'y mette mes palettes. Avec 33° ici, j'en peux plus de cette chaleur sans clim. Mon premier rechargement est à Madrid, le GPS annonce 9h de route. Donc, je ne reflechis pas et je fonce. J'avoue, le Portugal est nettement moins doté de radars discriminants et les descentes y sont longues comme un jour sans pain, je grapille minute après minute. Le décor est si pelé qu'on se croirait dans la Savane, d'ailleurs si au détour d'une colline je voyais un lion ou un éléphant que ça me surprendrai pas... Je fais tirer mes heures jusqu'à Escurial, à moins de 4h30 de la capitale avec 9h54 de guidon. Même arrivé à presque 1h du matin, j'ai réussi à trouver une place pour roupiller, il fait encore 25°, incroyable.