Carnet de bord de Février 2015 | Partager sur Facebook |
C'est inhumain cette sensation de froid. 0° en partant et un Mistral d'enfer, la vérité, je suis pas sorti en string ! Le camion claque des pistons, à 2h32 je demarre pour de nouvelles aventures de lignard de l'A7. Première étape, rejoindre Jarcieu par la N86 deserte dans un premier temps. C'est la bonne heure pour rouler, tranquille, zen detendu mais en parka, la cabine a bien du mal à se rechauffer. Au dépôt, je pose delicatement la taut pour reprendre mon frigo habituel. Pas le peine de remettre du gasoil, je traine pas. J'ai bien hésité à mettre un coup de rouleau, mais vu le vent, ça aurait été un coup à ce qu'il se mette en mode "alerte", pas de temps à perdre. Le vent me donne des ailes pour descendre, la route est bien sêche, plus la trace de la moindre neige. J'ai forcé un peu pour arriver à Fabrègues avec 4h20 de routas, je voulais passer Montpellier avant le bordel du matin, impec, je peux ronflir 45 minutas.
Pendant que je bois le café, je vois au loin un magnifique XF106spacecabturbointercooling se poser le long de mon camion, mais c'est pas pour me syphoner, non, c'est juste Manolo la super star. Du coup on prend le jus ensemble, ça fait toujours plaisir. Dommage il a grillé son TX, sans quoi on pouvait rouler ensemble jusque Beziers. Plus j'avance vers Narbonne, plus le vent est violent, après c'est encore pire, on est pas loin de la tempête, j'exagère pas pour une fois !! Le vent est si fort qu'il fait ployer les barres de toit des tautliner, à la fin elles ressemblent à des bananes, ou alors le vent arrache carrement les toits ou fait coucher des camions entiers. D'ailleurs l'A9 est même coupée, je sors à Leucate, le vent est moins violent sur la nationale. D'ailleurs c'est pour ça que les romains ont fait passer la route antique par là, parce que c'est moins ventu. Il y a même tellement du vent que ça fait une sorte d'embrun sur l'étang, j'avais jamais vu un truc pareil. Quand je finis par arriver au Boulou, les gendarmes commencent à arrêter les camions qui remontent, c'est idiot de bloquer tout le monde, avec un minimum de chargement, ça bouge pas, j'étais au taquet niveau poids, et le vent il a fait poupougne contre mon frigo. Bon la conso par contre, un peu moins poupougne. De l'autre côté, ça souffle aussi, mais un peu moins, j'arrive pour 11h45 à Celra, RDV 12h, impec.
Demain il va reneiger, c'est sûr, moins de 5 minutes plus tard je peux rentrer à quai. Au moment ou j'allais rentrer, un traco Geodis du 04 arrive comme un fou avec sa bonbonne et rentre direct pendant que le portail était en train de s'ouvrir pour moi. Le pauvre, ça doit être la première fois de sa vie qu'il vient en espagne, le pays ou tu dois toujours rester dans la rue avant quoi que ce soit ! La miss de l'accueil lui a mis une chasse ! Bienvenu en Catalogne ça voulait dire je crois !! Il a eu plus qu'à ressortir en marche à recule. Une heure plus tard je suis vide, je passe rapidos chez Santi avec un peu de tabac et je file à Riudelots au sud de Girona pour charger et surtout pinailler avec une adresse qui existe pas. Je recharge un complet d'ustensiles de cuisine, rien n'est prêt, j'ai plus qu'à squatter le quai pendant 9h bercé par les palettes qui rentrent de temps en temps dans la semi.