FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • 6h, on embarque
    LONDON
    So British !
    Pourvu qu'il arrive rien
    Banleiue ouvrière de Londres
  • Mercredi 5 Octobre 2016
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    C'est pas parce que c'est la journée des enfants qu'il s'agit de lambiner. Ce matin, je suis hyper motivé, je demarre à 4h. J'avoue que j'ai hésité à partir à 3h, mais j'avais peur après d'être short en amplitude parce que c'est souvent comme ça. Et quand on a pas idée d'à quelle sauce on va être manger mieux vaut être prudent, tout ce que je sais, c'est que je dois livrer le premier client qui est au tablier ce qui est logique, dans le matin à Croydon, j'entends encore Stephane m'annoncer du "SUD LONDRES", je me voyais musarder dans la campagne du Kent, Croydon ça touche Londres, mais au sud, c'est vrai. RAS sur le trajet jusqu'à Coquelles, ça roule nickel, bien que je me mefie quand même dans les abords du tunnel, il y a déjà la foule ce matin, comme je suis absolument sûr de moi, je zappe les contrôles et grapille quelques minutes, il n'y a guère qu'au passage des contrôles des passeports que ça ralenti.

    On dira ce qu'on voudra, mais je peux même pas critiquer, je suis sorti à Ashford 1h40 après l'arrivée à Coquelles, c'est quand même pas mal en 2016. Dans mes souvenis, au plus rapide dans les premières années vers 1995, on mettait 1h, 1h15, c'était quand même le top, aujourd'hui c'est parfois 3h. Direction London ça roule déjà pas mal, et ça se charge même bien à l'approche du M25, comme c'est bizarre. Je fais mon stop habituel du matin à Claket Lane, c'est déjà le parking sur la M25, j'en profite pour faire sauter le plomb, le cadenas et ranger le cable TIR. En tout et pour tout, j'ai mis 1h10 pour rejoindre le chantier à Croydon, distant de 20Km. J'ai failli devenir fou et hysterique, mais j'ai pris sur moi et tenté de rester zen. Sur le chantier de la future extension du dépôt d'ordures il y a de bordel de partout et d'autres camions qui attendent, au bout d'une heure je suis en place et j'ai plus qu'à ouvrir l'avant du toit, j'adore. Pour vider ça a quand même pris 1h, c'était pas simple d'autant qu'il y a un vent d'enfer, il aurait été dommage que l'énorme pièce s'échoue sur la cabine de mon Globetrotter XL Business Class **** ? Le pire c'est qu'une fois fini la livraison, j'étais bloqué par un instruit qui vidait un complet de briques, pas moyen de sortir, ni de le faire bouger. Crève charogne.

    Je recharge à deux pas de là, finalement c'est une bonne chose d'avoir vidé l'avant en premier, du coup j'ai pile la place pour completer avec 9 octobans de billes de plastique pour le 43. Bien entendu, je débarque en pleine pause repas, évidement, j'ai pas assez attendu aujourd'hui. La dernière livraison est à 19km de là, dans le magnifique village de Chessinton, deux options s'offrent à moi, resdescendre sur la M25 et faire un gros detour, ou m'en remettre au GPS, cruel dileme, je tente le GPS, c'était compliqué, on traverse des banlieues qui se ressemblent toutes au final, paumé complet. Le client à Chessinton est surpris de me voir, il m'attendait pour vendredi, mais ça l'arrange, impec.

    Il ne me reste plus qu'à faire la dernière ramasse, et la semi sera full, c'est dans une super zone tout près de Heathrow, la route me donne l'occasion, et ce gratuitement de faire du tourisme par les quartiers un peu plus chics et le port de plaisance le long de la Tamise de Hampton Court. Arrivé chez le transporteur à Bedfont, ça pue, j'ai bien une place à quai mais l'heure tourne vite et les palettes ne sont pas là, bien sûr personne ne sait rien et tout le monde s'en fout. Mon amplitude, elle s'en fout nettement moins, va trouver une place dans le quartier collega ! Par un miracle incroyable j'ai réussi à obtenir le droit de parquer ici, les palettes ont fini par arriver à 18h30, garé, nickel ouf ! Super boutique ou tu as pas accès aux quais, ou tu fais les papiers coincé entre le sol et le soufflet du quai parce qu'il y a pas de bureau.