FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2016 Partager sur Facebook
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  • 24h, pile poil !
    Calais pour touriste
    A la Dogana di Calais
    Toutes les routes devraient ĂȘtre comme l'A5
    Jean-Marc on Tour
  • Jeudi 6 Octobre 2016
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    On prend les mêmes, et on recommence décollage à la fraiche à 5h ce matin. Toute la nuit aura été rythmée par les decroches raccroches des chauffeurs de la boutique, et le moins qu'on puisse dire c'est que le chauffeur anglais moyen est une brute, quand il accroche il y a interêt à ce que la bite soit costaude ! S'il accroche comme il heu hein, et ben sa femme doit sacrement morfler au reveil ! Le point positif dans tout ça c'est que je rejoins la M25 sans aucun ralentissment ni grumeau, et ça c'est déjà un exploit. Malgré tout ça roule quand même pas mal déjà sur le grand orbital. Comme hier matin, je passe par le tunnel sans ecombres, et detail qui n'a aucune importance, hier j'ai pris mon ticket à 5h53, et ce matin à 5h52, ça m'a foutu un choc en rengeant mes papiers mais on s'en fout. Il faisait nuit noire côté Anglais en partant et c'est bien jour quand le train passe le long des barbelés à Coquelles.

    Ma seule mission, et non des moindres ce matin, c'est d'aller Quai de Loire à Calais pour effectuer des formalités douanières, j'évite la rocade ce matin en passant par le centre, No Risk No Fun, certes, mais pas ce matin. Je me voyais déjà debarquer avec mon enveloppes de douanes et faire le mimile à la machine à café et me la jouer international driver, mais voilà, en fait il faut tout que je vide les 17 palettes de Bedfont, que tout soit verifié recompté, et que je recharge tout bien sûr après. Le reste est informatisé et bien entendu c'est encore moins rapide qu'un vrai douanier qui tape nerveusement son tampon estampillé DOUANES FRANCAISES. Là, à part roncher contre Windows, y a rien à faire qu'attendre, alors je vais marcher le long des quais respirer l'iode et je me rends compte à quel point le mois de juillet est déjà loin, j'ai froid.

    Je suis enfin delivré à 10h et des boulettes, j'ai plus qu'à rouler aujourd'hui, non pas sous la table mais sur l'autoroutas. Après Arras, j'ai mis mon clignoteur à droite direction la capitale de la France et bien entendu un arrêt à Roye ou il y a une douche, mais pas de tapis de sol pour mon camion, car c'est chiant je glisse avec mes pantoufles sur le poste de pilotage. Y en a qui ont un poste de conduite, sur FH c'est poste de pilotage, bref. Comme je pas completement fou, je passe par la forêt d'Ermmenonville afin de soigneusement éviter l'A104 ou c'est déjà la binz, au passage j'ai croisé coup sur coup deux FDR, on est une bonne vieille équipe finalement quand même. Une fois sur l'A5 je peux à nouveau me detendre et brancher le pilotage automatique, je sors les flaps et le train d'atterissage à Beaune avec 9h50 de guidon, il fait 11° ce soir, je cueille un peu de bois pour faire une flambée ce soir.