| Carnet de bord de Janvier 2015 | Partager sur Facebook |
Dès le reveil je branche France Inter pour le 7/9. On dirait que la terre s'est arrétée de tourner, plus aucunes infos mis à part le génocide anti libertaire de Paris. Il s'en est suivi une serie de temoignages plus poignant les uns que les autres, un grand moment de radio. Mais j'ai vite passé la frontière et je me suis rabattu sur les radios espagnoles, c'est impressionant car de l'autre côté des Pyrénées aussi ça parle que de ça, et sur Radio3, qui est une sorte de mix entre France Inter et France Culture, on entend des temoignages de Cabu et Wolinsky. Même si en Catalogne ça a gelé fort ce matin, ça rechauffe le coeur. Je remets rapidement les pieds sur terre en arrivant chez le degroupeur à Lliça de Vall, le chef me fait attendre dehors en me disant juste qu'on viendra me chercher, basta. Perso, je suis pas pressé, mais j'ai un autre degroupeur à faire avant midi à la zona Franca. Pretextant une envie de café, je finis par pouvoir expliquer mon cas au chef, 15 minutes plus tard je suis à quai. Le temps de vider je balance l'adresse suivante au GPS qui m'annonce une arrivée à 11h59. Les années se suivent et rien ne change ! Y a pas de mal, j'arrive pour midi à la Zona Franca, en fait sans le savoir je viens d'inaugurer une nouvelle ligne de groupage rapide en 24h depuis l'allemagne, j'étais le dernier maillon de la chaine.
Pendant qu'un chauffeur Bulgare me demande ce qu'il se passe en France, je tente de lui expliquer l'attachement des français à la liberté de la presse, mais ça le depasse un peu... Une fois vide, je vais à quelques encablures de là, à la ZAL charger du groupage, 6 clients pour le Rhône Alpes. Je m'étais psychologiquement préparé à glander severe, mais non, tout était prêt, j'ai même pas attendu, en 1h45 j'ai été chargé, un record. le chef ici m'a dit, en 2015, ça va donner, pourvu qu'il se trompe pas cet andouille... Une fois chargé j'ai été me planquer à l'ombre pour becter parce qu'ici c'est la canicule avec 15°. Je dois avouer que ça fait du bien ce soleil et ces palmiers.
Une fois la panse remplie, go to the north ! Un stop chez Santi pour acheter des clopas, lui aussi m'a dit son horreur, il a peur que ça fasse boule de neige en Espagne ou il y a déjà eu suffisament de drames. Preuve que le boulot à repris, tous les Wabberers ont deserté Padrosa, j'en profite pour me caler sous la douche. De là, il me reste 3h à rouler, ça fera Nimes. J'ai passé la frontière il n'y a que quelques heures, et les corps des morts sont à peine froids que déjà à la radio les politiques tentent de recuperer les mouvements spontanés des Français de toute confession et de tout bords politiques, c'est gerbant. Comme prévu, je finis mes heures à Nimes, demain c'est vendredi, ça ira mieux.