Carnet de bord de Décembre 2014 | Partager sur Facebook |
C'est pas la peine de se mentir, ce matin, il caille. Pour la première fois, j'ai mis une petite laine pour sortir. Je sais pas si c'est le grand retour du grand Nicolaï, mais un vent froid soufflait sur St Peray, et dans la vallée du Rhône PIRE, insupportable et de quoi devenir limite ronchon. Aujourd'hui, une mission intersidérale se presente à moi, je dois faire des rotations entre Grillon et Montelier. Comme je suis un mâle serieux, je me pointe à 7h30 à l'usine de Grillon kss kss kss kss. J'ignore ce que je dois charger, dans ma tête j'imagine que c'est des déchets puisque ça va chez un recycleur. Le temps de trouver la bonne personne, je me mets en place pour 8h. Le seul soucis ce matin, c'est qu'il y a des négociations d'augmentations de salaires qui passent mal, la grève menace et mon chargement demarre avec 45 min de retard ; à 9h30 je peux mettre les voiles. Me voilà chargé avec 22 bacs en feraille, plus ou moins étanches, remplis pour certains d'eau de pluie qui a croupi, ça coule par l'avant de la semi à chaque virage et à chaque ralentissement sur mon joli tracteur, c'est magnifique.
A Montelier chez le recycleur, on vide, mais je dois attendre qu'ils decoupent le produit en tout petit petit morceaux pour repartir direction Grillon kss kss kss kss. Je pateauge dans la boue, mais c'est pas grave pare qu'ici les gars sont cool et bosseurs. En repartant, je croise Charly qui fait le même job que moi aujourd'hui, et on se retrouve au chargement chez Gerflor pour le café. Mais je traine pas, j'ai juste le temps de revider recharger à Montelier. Comme il y avait un voyage d'avance ça n'a pas trainé, et j'ai même de quoi remonter dormir en place à Grillon pour demain matin. Par contre ce soir j'irai pas flaner dans les rues de Grillon, il y a un Mistral terrible, conjugué à un 5°, on se croirait en Laponie du nord.
Pas de chef chez Gerflor ce matin, il s'est oublié. Comme quoi, on peut être chef et s'oublier, c'est normal, c'est debordé un chef. Personnellement, je m'en fous, je suis en place prêt à vider et j'ai le temps de trainer à la machine à café à écouter d'une oreille attentive les doléances des ouvriers d'ici, persuadés que JAMAIS ils fermeront l'usine ici. Il est quasi 9h quand le chef arrive, dans la foulée, 2 caristes attaquent à vider à 9h31 je demarre officielement ma journée. Rappele de Valence qu'il a dit mon chef, et puis finalement y a rien sur Valence j'ai juste un lot pour la GB à sortir dans la pampa à Bougé-Chambalud. A midi je suis au dépôt, je peux vider, decrocher la taut et reprendre mon frigo qui n'a pas fait 1km depuis une semaine. Il me faut faire la ramasse à Andrezieux, j'ai un lot ADR frigo à sortir. Je monte directos et j'ai largement le temps de casser la croute en surveillant le numéro d'appel.
2 bonnes heures plus tard, je ripe de là, bien chargé et juste avant qu'il neige, l'hiver arrive sur St Etienne, 3° c'est bien trop bas d'un coup, ça choque ! Je passe juste avant le bordel du soir à St Etienne, Eric m'attend de pied ferme, du moins, mes palettes parce qu'en fait, il s'en fout de moi. Bien sûr mon voyage rentre pas du 1er coup, j'y arriverait jamais. Chuis nul. Il y a une palette d'arbustres que j'ose pas gerber sur les IBC du 1er client, mais finalement c'est Aurelien THE specialist qui va me donner la solution, en mettant la palette par dessus les barres, ça passe juste mais ça passe. Au pire, il y aura juste un peu de poussière de terre.
Une douche, un peu de gasoil et je traine pas, il y a un Mistral d'enfer qui me donne des ailes. J'aurai pas les heures pour aller dormir à Castres, mais j'ai bien envie de ramer mes 10h quand même et m'approcher le plus possible, en soirée ça passe toujours mieux. Comme prévu personne après Beziers ou je fais une petite 1/2h histoire de grignotter. Je passe St Pons à la régule, le matin ça doit être un sacré merdier il y a un feu pour travaux long comme un jour sans pain. Il caille dans le Poussarou il se met même à tomber un truc bizarre mi pluie mi neige, je finis par echouer dans une ZI juste après Mazamet ; 10H00 de guidon. J'optimise.
Il fait un froid de canard à Mazamet. C'est venu d'un coup ce froid, on était pas préparé. La nuit a été bien calme dans ma super rue je peux demarrer, il est 9h30. Bêtement je pensais qu'à cette heure-là ça roulerait nickel dans Castres, mais voilà, c'est le jour de la paye, et tout le monde prépare Noel, c'est bien. Mais bon, Catsres n'est pas Gennevilliers à 10h et des boulettes je repars soulagé de 6T et je peux virer les plaques oranges. Je me mets le cap du Toulouse, plus exactement Labastide St Pierre. J'appele le client on se met d'accord pour 13h15. C'est bien, ça me laisse du temps pour vivre ma vie de routier zen. C'est que sur le coup des 11h que le jour s'est levé, la campagne est triste à mourrir ce matin, il y a rien à faire, rien à voir. Je finis par debarquer comme prévu dans la cour du marchand de pommes une bonne demi heure avant le RDV, c'est une ancienne chartreuse, magnifique mais il y aurait besoin d'un serieux coup de renovation.
Une fois les palettes posées, le client me demande si je suis sûr qu'il y a bien 1250 arbres. Oui, bien sûr je les ai recompté au chargement. Je sais pas s'il m'a cru mais je me voyais pas les recompter un par un ici. De là, cap sur Agen plus exactement à Lafox pour livrer là encore 2 palettes de pommiers, client facile au bord de la 113. Mais je ne suis pas au bout de mes peines, ma dernière livraison est à Lérida, il me faut commencer par me gratter la tête et forcer sur mon neuronne. Quelle route prendre ? Le GPS voudrait me faire passer par Toulouse pour descendre sur Lannemezan, j'arrive pas à avoir d'infos sur l'état du col qui rejoint le Tunnel de Bielsa. S'il est pas marqué FERME, c'est qu'il est OUVERT alors !? Bon, qu'à celà ne tienne je prends la plus belle route du monde après celle de St Peray, et je coupe par Astafort, Lectoure. Je cherchais un supermarché, j'ai trouvé mon bonheur à Fleurance ou on peut se garer facile.
Traverser Auch à 17h30, c'est une vraie galère, on se croirait presque à Milan aux heures de pointe, il y a pas de rocade, du coup c'est bien la misère et je perds une bonne 1/2heure, si on excepte ensuite le brouillard j'ai bien roulé jusqu'à Lannemezan. Je faisais pas le malin parce qu'avec 4° ici et du brouillard, j'osais pas imaginer ce que ça allait donner la haut dans la montagne. Mais d'abord, il faut traverser la vallée de la Neste si chargée en histoire, on passe la village de Rebouc ou a été inventé la basket, et enfin Camou ou on doit à un bégue l'invention de la dragée Fuca, Cacamou. Le col est bien salé et c'est tant mieux car c'est super humide, je suis autant stressé que concentré d'autant que je ne croise absolument PERSONNE. Je pousse juste un OUF de soulagement quand je vois le feu vert sur la plateforme du tunnel, ici on est à 1800m. Je m'arrête souffler au premier bar côté espagnol. Encore 2 bonnes heures d'efforts et je peux me parquer pas très loin de la prison de Lérida ou il se met à pleuvoir.
Il fait un temps de chiotte ce matin à Lérida, il pleut des cordes. A 8h30 je demarre pour aller 2km plus loin, à la prison. J'ai RDV à 9h, autant être à l'heure. Le dernier coup c'était le 1er avril que j'ai livré ici, et c'était pas une mauvaise blague, ça avait été super rapide, c'est donc confiant que je me positionne sous le mirador Porte6. Et j'attends. Tengo que esparar.... Une demi heure plus tard, passe une patrouille des Mossos, ils me disent que les mecs arrivent à 9h30. Bon ok.... I have to wait. Le jour se lève, il pleut toujours, on voit même pas le clocher de l'église de Lérida, c'est vraiment la crise. Il est 10h quand une autre patrouille de Mossos finit par s'interesser vraiment à mon cas, coup de talkie walkie à gauche, à droite et ils finissent par me dire que je vais vider à 15h30, et que je dois bouger d'ici. Comme je connais le quartier de la prison de Lérida comme ma poche, je fais le tour du paté de maison, je me pose en vrac sur un arrêt de bus et je vais tenter de parler à l'administration penitentiaire. J'ai fait 3 guichets quand même, et j'ai eu la confirmation de l'info : 15h30. Je pars me garer dans un endroit ou je gène un peu moins, j'ai un chargement avant 17h à Barcelone, c'est mort. Ich muss warten.
Vu qu'il tombe des cordes, y a rien à faire, et j'ai de toutes façons envie de rien faire, ça tombe très bien finalement. Qui a fait la connerie ? Je sais pas, je veux pas le savoir et je m'en fous. J'ai pas envie d'arriver à la retraite completement ravagé, je suis que chauffeur, je fais mon job point. De toutes façons, ici ou ailleurs quand c'est pas le moment, c'est pas le moment.
Vers 15h, je reprends le chemin de la prison, et je me remets au même endroit. Une noria de camionettes font la même chose, vers 15h15 des mossos arrivent de partout pour contrôler tout le monde, on me fait ouvrir les portes de la semi. "tu crois qu'il y a des mecs qui veulent entrer la dedans ??? Seguro que oui ! Ils sont mieux dedans que dehors" Bon, ça c'est d'après le mossos. Evidement les camionettes rentrent en priorité et en groupe, je rentre une fois que tout le monde est ressorti. Je vide avec un prisonnier, on a bien rigolé, il m'a dit que les Roumains lui faisait grave de la concurence.... Le mec est de Gava, il lui reste 2 ans à faire. Escroquerie de ce qu'il m'a dit. Il y a au moins 10 bonhommes pour nous surveiller, c'est impressionant. Pendant que je recule, derrière une fenêtre, y a un Marocain et son pote qui me crient "vive la France !!!" hilares ! Les livraisons ici, ça fait le buzz... Bref à 16h30 j'étais dehors avec pour mission que de rejoindre Juia, capitale du cochon en lamelles. J'ai largement le temps de musarder, c'est une excellente chose, il y a longtemps que j'ai pas eu le temps de musarder. Je m'arrête donc à Vic ou il y a une grande zone commerciale pas trop craignos ou on peut garer en camion facile, il me manque quelques bricoles pour Noel. Je finis par debarquer vers 21h à Juia, je peux laver tranquille et me garer sur le nouveau parking au calme, putain, i love my job !
C'est cool, j'ai réussi à faire la grasse matinée ce matin, un vendredi en plus, c'est incroyable mais vrai, comme dirait Jacques Martin le dimanche après-midi à Antenne2. A 10h Manolo vient secouer la cabine : Douarig muelle nueve. Apparement c'est prêt, enfin, même si c'est pas tout prêt, ça va pas trainer, venga, je vais me mettre quai 9... Je me suis magné pour aller à la douche, quand je suis revenu j'avais encore pas un kilo de cochon dans le frigo. Bon la plaisanterie a duré un moment, ça m'a pas stressé, plus rien me stresse. J'ai été libéré du quai 4h plus tard et comme il restait un peu de place, il a fallu que j'aille chercher un autre lot de barbaque à Celra, mais voilà, ici l'usine a grandit et forcement il y a plus de camions, et il y a pas de quai de libre. Finalement, il est 15h bien tassées quand je decolle, bien que avec un full grouik, decoller c'est pas évident. Dans un rond point peut être... A la bourre pour à la bourre, j'ai pris 5 minutes pour aller serrer la paluche à Santi, le fournisseur officiel de tabac, et puis c'est sous un joli soleil et 13° que j'ai pris le camino de la Francia ce si beau pays.
Mais voilà, la beau temps est une chose éphémère lorsqu'on est à l'aube de l'hiver, et le ciel s'assombrit quand je passe la frontière NORD/SUD à Fitou. Un gros bouchon à cause d'un accident spectaculaire à Narbonne, et la pluie se mèle à la partie dès que je passe Sète. Et comment dire ? Traverser Montpellier-Nimes, sous la pluie battante et froide, un vendredi soir ou ça roule au taquet et dans les 40km de travaux, c'est... STRESSANT. Ils sont vraiment secoués dans le quartier. Pour balancer des commentaires hyper aggresifs anti routier dans le Midi-Libre, ils sont forts, mais là ce vendredi soir, ça a été un pur festival de conneries. Mais en professionnel de la route que je suis, je me suis calé sur la voie du milieu les 2 pieds sur le tableau de bord en faisant des vidéos que je ne manquerais pas de poster sur Facebook quand j'aurai un compte.
Heureusement, après Nimes, tous les fous sont rentrés et je peux respirer un peu. Le mistral a remplacé la flotte, c'est pas mieux, mais y a pas le choix. A 21h30 j'arrive à Vleesvervoer26. Là, je pense qu'on a battu tous les records, je suis resté 24 minutes à quai, rinçage compris. Comme je suis arrivé juste avant le complet d'agneaux Irlandais, ils s'ennuyaient sur le quai. J'ai pas trainé, j'avais du dossier à la maison ; et oui, ça fait 25 piges que j'ai rencontré ma moitié d'orange ! Bon week-end los amigos y las amigas !
J'ai décidé ce matin de partir à minuit, comme Cendrillon, tout pareil mais avec 40kg de plus. Oui, samedi y avait les Miss France à la télé, j'ai encore la tête dans les strass et la futilité. Mais là, c'est finit, à minuit pile, je quitte mon costume de Cendrillon et je redeviens une bête juste bonne a ne pas depasser des heures de la vitesse et du poids. Niveau poids ça va, je suis vide depuis vendredi soir, je peux donc allegrement faire ronfler El Quiniento jusqu'à Jarcieu. Sans aucun grumeau rencontré sur mon chemin, j'avais 1h pile une fois à quai. C'est Franck qui se colle au chargement avec moi, on a pas trainé, comme d'hab en fait, le plus long ça aura été de trouver les CMR que le chef a eu la bonne idée de planquer samedi, juste pour qu'on s'amuse à les chercher ce matin, Franck voulait pas reveiller le chef, et moi non plus, mais on a failli. Lorsqu'on fini par les trouver, qui c'est qu'on voit debarquer ? Stephane, tranquille... Juste après la bataille ! Je fais le plein en vitesse et je me tire, livraison de coffrets vides en carton pour 10h à Blois. J'ai de la marge et c'est tant mieux. Premier arrêt café à la Shell à Montbrison, maintenant c'est "Chez Paul", y a un comptoir tout neuf, et ça reste ouvert la nuit, sans doute une des dernières en Rhône Alpes.
Je me suis gratté la tête à Balbigny, et puis je suis sorti par la N7, j'avais envie, je suis pas trop à la bourre. Bien sûr je suis passé par St Pourçain, à 4h du matin, y a pas d'interdiction, on est pas des chiens, et je dors une demi heure à l'AS24 à Montmarault, j'y serai bien resté 10 ou 12h de plus, mais il fallait que j'avance. J'ai pris mon courage à 2 mains, mais j'avais pas trop de force dans les poignets et le courage m'a laché au bout de 90 minutes vers Bourges, j'aurai pû avancer encore un peu, mais si ça se trouve j'aurai jamais pû ecrire ce texte. Je me refais une sieste de 30 minutes, et j'apprends un peu plus tard que Fab est reparti d'ici juste 5 minutes avant moi, mais il avait pas osé me reveiller. Dommage, il m'aurait payé le café sachant que j'ai pas un rond. Le jour se lève sur la Sologne pour laisser place à un ciel bien plombé et humide et une route bien grassouille comme si on l'avait saupoudrée de KFC. Aussitôt arrivé à Blois, je suis à quai, 2 gars pour vider la semi, ça a pris.... 18 minutes en tout. Parfois en Catalogne c'est le temps qu'il faut pour s'enregistrer avant de rentrer dans une usine...
De là, j'ai plus qu'à aller recharger dans la zone horticole de St Cyr En Val. Mon rechargement est prévu à 14h, mais voilà, aujourd'hui c'est mon jour de chance, c'est quasi prêt. A tel point que tout ne va pas rentrer dans la semi. Il y a toute sorte de variétés d'arbustres, à midi et demi je suis chargé, je vais vite me caler sur le parking d'en face mettre le camion en coupure et je reviens à pinces faire les CMR, mais coupure de 11h va compter je suis à peu près autant heureux ce midi que miss Nord Pas de Calais.
Comme je suis un garçon consciencieux, j'avais mis 2 reveils reglés sur 01h30. Mais je me suis reveillé tout seul comme un grand à 1h21, il faisait un froid de connard ce matin à St Cyr En Val. Le camion et moi claquons des dents ensemble pendant qu'il tourne gentiement au ralenti et que je fais mon pissou du matin. La route est encore humide, et avec 0° au compteur, je fais pas le con en partant, il est tout juste 1h55. Oui, ça fait tôt, et si je m'étais écouté je serais parti encore plus tôt mais ça servait à rien. Il y a pas beaucoup de circulation ce mardi, par contre je croise et double un bon paquet de saleuses. Seraient ils devenus serieux chez Cofiroute ? Vu l'heure, je passe la capitale de la France à la régule, sauf sur le periph bien sûr car c'est limité à 70. Il y avait un bail que j'avais pas mis une roue sur le periph. Une fois sur l'A1 ça roule déjà au taquet direction Paris, bon courage les mecs ! Je me pose à Wancourt avec presque 4h de route, je suis garé si loin de la station que je me resoud à roupiller une grosse demi heure.
J'ai fait le minimum de coupure pour arriver le plus tôt possible à Calais, l'A26 est autant salée que les cacahuètes de l'apéro, et c'est tant mieux. Je vise le MFL de 8h45, j'arrive avec une bonne heure d'avance au port ou c'est déjà le bordel. Je suis presque sûr d'avoir loupé le 8h45 tellement je perds du temps dans la file, mais arrivé à la guitoune, j'apprends que le depart est repoussé à 9h15, OUF, respiration, ZEN. Je suis rentré avant dernier dans le bateau, j'ai eu bien du mal à trouver une place ensuite pour poser mon plateau breakfast. Comme je suis le dernier à sortir, c'est forcement le bordel, et je regarde de loin les mecs se faire les pires crasses pour gagner 18m. C'est hallucinant. Pour rejoindre Rye, je passe juste devant le Truckstop à Ashford, je fais le crochet, 20 minutes sous la douche parce que j'aurai pas bien d'autres choix qu'ici aujourd'hui.
La route pour rejoindre Rye, tient toutes ses promesses, c'est joli, typique, on se croirait presque en GB, par contre la route est plutôt pas large ponctuée de virages sans visbilité. Je commence donc par poser une palettes chez un transporteur à Rye, olé !! La cour est cradingue remplie de trous boueux, mais ça va vite à vider. Mon client suivant est à 180km dans la pampa au dessus de Portsmouth. Il me reste 2h30 pour faire 9h, mais la nationale est pas roulante et il y a quelques ralentissements nottament pour passer Hastings, c'est vraiment magnifique de longer la mer comme ça, mais l'été ça doit être un sacré merdier. Je me prends donc pas la tête, tant pis je cramerai ma 10H aujourd'hui, j'ai décidé de vider 2 clients aujourd'hui, je vais au bout de mon idée. Il me reste tout juste 20 minutes d'amplitude quand j'arrive chez le client à Gravel Hill, juste le temps de poser 3 palettes de plantes et me garer. Je peux dormir sur place, mais par contre je suis fermé dedans et je pourrais pas decoller avant 6hgb. Terrible ce pays ou on peut se garer nulle part ! Et encore j'ai eu du bol que le mec m'autorise à rester sur place... La pluie se met à tomber aussitôt que je me gare, j'avais pas mis un coup d'essuie glace aujourd'hui !
Je dis souvent que les anglais ne sont pas de parole. Pourtant ce matin, il me faut avouer que non. Hier soir le boss m'a dit qu'il viendrait m'ouvrir à 5h45, et effectivement, il a tenu parole. Je ne m'eternise pas, j'ai qu'une seule idée en tête, passer Londres avant que ce soit saturé. Hier soir j'avais pas mal tourné le problème de mon trajet dans tous les sens, et ce matin, je me suis décidé à la dernière minute, plutôt que de prendre le risque de prendre des routes tordues ou je vais me paumer, autant suivre le plus simple et sauter direct sur la A3, en croisant les doigts. Bien sûr il pleut, ici y a que moi que ça doit choquer. Le trafic grossit tranquillement, mais malgré un leger ralentissement à la traversée de Guildford ça passe pas trop mal pour rejoindre le M25, je vais rouler dessus au taquet ou presque, dans l'autre sens, c'est déjà un merdier sans nom. Je ne me réjouis bien sûr pas du malheur d'ici, car le bonheur routier est souvent de courte durée en GB, je peux tout juste me detendre un peu une fois sur la M1. Le jour finit par ce lever, un joli ciel bleu sur la campagne Anglaise, décor de carte postale, ça merdouille encore un peu quand je quitte la M1 à Milton keynes pour rejoindre mon horticulteur à Emberton. Dans l'autre sens, c'est encore grave le binz, alors plutôt que de rester juste le temps de vider, j'attends une demi heure et je me suis même fait payer le café, sans rien demander !
Bonne pioche, quand je repars la A509 est deserte, une fois toutes les secretaires au boulot, ça roule nickel ! Encore la preuve qu'il faut pas donner le droit de conduire aux femmes. Et voilà, je sens que certaines d'entre vous sont colère, mais je rigole... Je termine mes premières 4h30 à Rugby au truckstop chez Stobard. Je sors de la douche au moment ou Scottish Ludo arrive sur le parking. Bon, on est pas des sauvages, on prend le breakfast ensemble, tranquille. Je laisse mon Ludo descendre tranquille vers la civilisation, de mon côté je continue ma montée, Birmingham à la régule jusqu'à Stoke On Trent, ou je me cogne ensuite des routes bien paumées mais peu frequentées pour rejoindre Bridgemere, le coin est magnifique et la "Nursury" autant immense que boueuse. Il faut passer dans d'enormes flaques boueuses, on voit pas le fond ! Mais les gens ici sont super cool, décidement, cette tournée me réconcillie avec la GB !!!
De là, il me reste encore une palette à deposer dans un tout petit bled en diretion de Chester à Kendall, la carte d'un côté le GPS de l'autre car je me méfie, et je pense avoir bien fait de pas trop l'écouter sans quoi je serais surement coincé. En 2 minutes la palette est posée, et je me demande bien à quelle sauce je vais être mangé !!! Finalement, j'ai une ramasse à Telford, au sud de Chester. Par ou passer, j'hésite. Le plus court me fait passer par des routes moyennement larges, il commence à faire à nuit, et il pleuvasse. Je prends pas de risques et je fais peut-être 20km de detour via des routes plus faciles. Il y a un vent de côté terrible par moments, mais d'après ce que j'ai compris, c'est pire en Ecosse depuis hier. Je debarque à 18h et des boulettes chez le client, ici ça charge H24, je prends mes 9 palettes de sucre en buchette pour le 84, en face il y a une place pour dormir tranquille. Je fais le point, 8h42, ne bouge plus d'un poil Phil26, un tien tu l'as vaut mieux deux tu l'auras. Vite au lit, demain on part tôt !
La pluie et surtout le vent, se sont jetés sur mon camion en grandes rafales durant toute la nuit, la preuve c'est que les bonbonnes d'air sont vides ce matin. Et puis avantage non negligeable, avec ces conditions météo, j'ai pas dormi profondement et histoire de faire taire les mauvaises langues, je ne me suis pas oublié. A 3h30, j'ai pile poil 9h de coupure et je ripe. Si, je me fie au GPS, en 4h20 de volant je dois pouvoir rejoindre le port de Douvres, by night, c'est jouable, ici il n'est que 2h30 du matin et l'anglais moyen dort, ou cuve, ou vomi, enfin bref il est pas au volant de sa Vauxhall. Mais la DDE anglaise par contre entend bien me mettre des batons dans les roues, la M6 est coupée à 2 endroits pour les travaux. J'ai pas moyen d'éviter la coupure à Birmingham, et par chance je me retrouve derrière un Irlandais de chez McGuirre particulièrement enervé, impec, on grille les feux ensemble LOL. Quant à la seconde coupure, je peux l'éviter en passant par la M40, mais ça me ralonge un peu, tant pis, j'ai pas le choix et quand j'ai une idée dans la tête, je l'ai pas au cul. J'ai décidé que ça passerai en moins de 4h30, et y a pas à chier. Ce n'est qu'au bout de la M40 que je commence à trouver un peu de trafic, la M25 roule nickel, et j'arrive assez rapidement sur la M20, je suis soulagé, j'ai gratté quelques minutes qui devraient faire la difference. Au niveau de Maidstone, un espagnol a fait un carton plein avec 3 voitures, derrière, il y a au bas mot 10km de bouchon, vu l'heure, il y en a qui vont sans doute battre des records de lenteur. Je rigole pas, il faut jamais se rejouir du malheur des autres, la preuve, quand je déboule à Douvres, je reste planté le long de la BP derrière une longue file de camions, j'y crois pas !!! Je suis deg. J'ai 4h15, je fais quoi ?? Rien, je peux reien faire, obligé de suivre le mouvement, lentement. J'ai bien gratté quelques places quand j'ai compris que c'est la P&O qui fout une fois de plus le bordel. A force, à force, je finis par arriver à la guitoune de MFL, j'ai une place in extremis dans le 8h45 ! Une fois posé sur l'emplacement, j'ai 4h38. Super. 25 minutes de volant pour faire 1km500.
Comme c'est pas mon jour, le ferry est en retard, et j'embarque le dernier, le camion restera sur le pont arrière, au froid. Il y a de l'animation sur le bateau, ça bouge un peu, c'est agréable au moins on se sent vraiment sur un bateau. Le plus drôle c'est de prendre la douche et de manquer de se casser la gueule au moment d'enfiler ses chaussettes, à video gag, y a moyen de ramasser 1500€. Après quasiment 2h de traversée, je debarque enfin, mais pas le dernier, ça change un peu. J'ai un travail light facile et à ma portée, je dois enlever un lot à Le Meux avant 16H, disons Compiègne c'est vachement plus connu que Le Meuuuh. Au passage à Roye, je balance 300L de gasoil et je traine pas. Vu le temps qu'il fait ça donne pas envie de trainer de toutes façons. La commande est prête, je charge pour Alençon, ça me promènera en fin de semaine. En une demi heure c'est chargé, il me reste encore une heure facile à rouler, mais ou aller en 1h30 en direction d'Alençon ? J'ai hésité à couper à travers champs, et puis finalement j'ai pris l'A1 et je me suis posé au parking sécurisé à Vemars, je viens juste d'ajouter 300L, ça serait con de se les faire chouraver. Et cerise sur le couvre chef, j'arrive là en moins de 13h d'amplitude et je peux caser la 2e 11h de la semaine, non mais sans deconner, faut avoir le cul de bordé de nouilles, je suis l'exact opposé de Régis.
J'ai bien du mal à emmerger quand mon reveil sonne, mais il faut se faire une raison, et je me lève péniblement. Toutefois, il y a un problème ce matin : Le vieux Nokia du boulot a sonné, pas le mien. Je l'ai echappé belle, en fait, il sonne, mais sans bruit ce con ! ça marque que c'est l'heure, bref, pour être sûr de pas me louper je dois pas dormir et surveiller que le téléphone clignote pour arrêter de pas dormir. Pas mal comme concept !!! A 3h32, je suis en route direction la capitale et il pleuvasse. L'A1 est fermée après Saint Denis, je prends donc l'A3 et l'A86, après, c'est toujours tout droit pour moi, c'est facile quand même ! Juste avant Rungis je double un attelage frigo du Kazakstan, lui, il biche !!! Mais il sera pas rentré pour Noel. Si ça se trouve il livre un complet de caviar... Perso je me contente de rejoindre la N12 et Alençon, c'est déjà plus à ma portée. Après Versailles c'est à nouveau le desert, tant mieux je roule jusqu'à Nonancourt ou je m'offre un bon café au 1er resto routman, il est même pas 6h et c'est déjà ouvert. Ambiance sinistre, heureusement y a la télé. A peine reparti je me fais salement flasher par le radar discriminant, pourtant j'étais pas à plus de 80, 82 peut être, d'après mes amis du forum FDR (le meilleur forum du web routier) j'ai pas grand chose à craindre c'est bien 80 à cet endroit. Je finis par debarquer à 7h chez le client à Valframbert, il pleut, y a du vent et je suis naze.
Une demi heure plus tard, les types arrivent, je peux ouvrir les portes et finir de me mettre à quai, j'ai rien à faire mis à part aller me chercher un café, pendant que les palettes sont vidées rapidement, mon CMR est même signé avant la fin, c'est des mecs bien, aimables et bosseurs dans le 61 ! Je suis pas habitué ! De là je file dans la banlieue du Mans pour charger des poubelles. Oui oui des poubelles, j'irai pas fouiller dans les fûts vu comme les types sont habillés dans l'usine, quelque chose me dit que c'est pas tellement commestible. Etant donné qu'il me reste de la place, le chef m'a trouvé une petite ramasse de derrière les fagots à Chateauroux, c'est chouette, il y a une eternité que j'ai plus fait la route Tours Chateauroux. Quand j'étais jeune et vaillant, je passais par là en sens inverse pour monter sur Nantes, MachIII sur la natio en arrivant par Montluçon La Chatre, y avait pas l'autoroute, ah la la, je me fais vieux.
Dans la ZI de Chateauroux y a pas mal de boutiques qui ont fermé aussi, c'est un peu tristouille. Je charge des ustensiles de cuisine, c'est pas lourd, IMPEC. Il ne me reste plus qu'à traverser le Bourbonnais, le coin est oublié y a plein de commerces à vendre dans les villages, c'est le moment d'acheter, personne n'en veut, un jour tout ça reviendra au goût du jour et ça vaudra une fortune. Culan, c'est pourtant un village superbe, mais ça meurt petit à petit et dans les grandes banlieues les gens vivent sous des cartons, des roms relogés à Culan avec un lopin de terre et ils redonnent de la vie au village ! A Loches au Leclerc, le gasoil était à 1€09... Si ça continue, ils vont le donner le gasoil, quand je pense que ces tarés d'experts parlaient de penurie de carburants et d'un litre à 2€ il y a encore pas si longtemps... Quand on pense que c'est à coup sûr ces mêmes connards d'experts qui avaient pas vu la crise de 2008, et aussi les mêmes qui predisaient une saturations totale des axes routiers en 2015, c'est des cons, on devrait les noyer à la naissance les experts !!! Au passage à l'Aire de l'Allier j'en profite pour prendre une douche pas tiptop et je termine mes heures un peu plus loin sur un vague parking ça ira bien pour ce vendredi !
Pas de temps à perdre ce matin, c'est samedi, faut pas se louper, à 3h pile je mets en route. Bien sûr il y a personne sur l'A71, on est bien là, tranquille Emile !!! Bizarement, il ne fait pas froid, il ne pleut pas, il ne se passe RIEN. Le seul truc qui m'occupe un peu, c'est ma jauge à Gasoil qui flirte dangereusement avec la reserve. Tant et si bien que je prends pas le risque de rentrer comme ça, je balance 50L à la BP après St Etienne, c'est la première fois que je rentrais la dessus, incroyable hein ?? Comme un con, j'ai pas assez de monnaie pour le afé, tant pis, j'ai pas envie de pleurnicher à travers l'hygiaphone, je viens d'économiser 1€30. Je me jette sur la piste de lavage une fois au dépôt, je me magne parce que Ayme pneu doit permutter mes avants pendant qu'on vide et recharge la semi avec Franck... Et oui, ça bosse, ça bosse, rien d'exotique pour lundi, Le Pontet et Vitrolles !!! Impeccable, déjà je bosse, c'est bien le principal en cette fin 2014... A 10h30 je passe le panneau fatidique ST PERAY, enfin, on rentre !!
Bon week-end et hasta la victoria siempre !
Grosse surprise au reveil ce matin, il ne pleut pas, alors que pourtant on est lundi. A 6h tout est rangé, 'est à dire eparpillé sur la couchette, je peux enfin decoller vers ma nouvelle mission integalactique. Pour rejoindre l'A7, maintenant il y a un tout nouveau pont qui passe sous la voie ferrée, à terme on rejoindra une route déjà bien saturée ça sera comique aux heures de pointe. Sur l'autoroute il y a déjà pas mal de trafic et tout le monde fait la gueule, ça se sent. Pas d'appels de phares, pas de courtoisie, beurk. Je debarque au Pontet juste avant le merdier du matin, et juste après avoir modulé un peu avec Manolo qui demarre sa semaine aussi. Je pose mes 9 palettes de sucre dans un tout nouveau dépôt bati sur une ancienne friche industrielle le long de la N7. C'est une sacrée époque qui detruit des milliers d'emplois industriels pour en recreer quelques centaines dans la logistique à la place tout va bien. Seconde mission, 80km plus au sud, à Vitrolles. Je livre dois livrer 3 grosses palettes de je sais pas quoi dans un lycée à Vitrolles. J'appele avant comme prévu, et incroyable, ça répond du 1er coup, le chef me surveille à la caméra et m'ouvre le portail dès que j'arrive. Il y a là 3 ou 4 profs pour m'aider à deballer, plein de bonne volonté, mais bon, c'est pas des pros. Heureusement que j'ai le hayon car ils ont un pauvre gerbeur à main qui sert à rien. Pour signer le CMR, RDV à la salle des profs. J'avais l'air con vu que j'avais oublié mon carnet de correspondance à la maison... Je rigole, mais je sais pas vous, la salle des profs, c'était vraiment l'endroit ou élève on aurait pas aimé rentrer. Dans ce lycée on forme des jeunes à reparer, entretenir des avions, j'ignorais que ça existait ce type d'établissement. Un café avalé, et je décolle à mon tour.
Ma mission suivante me fait revenir sur mes pas, statistiquement il eût été étonnant que je recharge un lot par ici pour aller, je sais pas moi, en Italie, en Espagne, en Turquie, au Burkina, non, je recharge à Sorgues pour une livraison foulée à St Priest. Le chef m'a écrit 2 fois "livraison foulée" dans le message, je suppose que je vais devoir livrer foulée. C'est la semi remplie à ras bord de produits exotique que je repars, avec des conserves de thon de Madagascar, des fruits secs de Chine, du Chili, des cacahuètes de je sais plus ou, bref c'est la world food chain dans mon frigo. La plupart des palettes sont eclatées, jai fait une page de reserves. Comme je suis un garçon serieux, je stoppe quand même casser la croute en route vite fait, à 15h30 je suis en place à St Priest pour vider. Le cariste debarque avec un chariot triple palettes, autant dire que ça a dropé pour vider, autour de moi, y a que des palettes broyées, les miennes sont même pas les pires, en 20 minutes j'ai mon CMR signé et hasta la vista !
De là, je dois aller charger au plus vite de l'autre côté de St Priest, vers chez RVI, je savais pas trop par ou passer au plus vite, sachant que la Porte des Alpes avant Noël, vaut mieux zapper. Alors je suis passé par Corbas. J'ai donc chargé 13 cuves de resine, ça pue affreux, j'aime mieux l'odeur d'un complet de fraises ou de melon. Mais je fais avec ce qu'on me donne. De retour au dépôt pour completer ave du Ancenis et du Clamecy j'ai croisé vite fait Ludo et sa semi toute neuve toute belle, et comme Antho a fait son sauvage, on s'est retrouvé tout seuls avec mon vieux copain Alain pour manger à Lapeyrouse.... Fait chier moi j'avais envie de manger au chinois ou au Kabab. Mais je pouvais rien dire, c'est pas moi qui a payé !
A 3h du matin c'est la calme plat à Jarcieu, si on excepte au loin de ronflement d'Alain. A y regarder de plus près, c'est pas le ronflement d'Alain, mais juste Marjo qui fait chauffer son 6 cylindres. Elle est matinale la ptite ! Je balance un peu de gasoil avant de partir sur les routes du sud du Dauphiné. Je me fais une belle frayeur avec une Aixam juste avant Chanas, vu l'heure je m'attendais pas du tout à voir ça. Je grapille quelques minutes qui valent souvent de l'or en fin de journée en passant par le periph, il n'y a personne ce matin, et sur l'A6 direction Paris, c'est pire. Bien que je sois calé comme un petit soldat à 82, il y a pas beaucoup de camions qui me depassent, ce matin tout le monde boude, personne répond aux appels de courtoisie en fin de depassement, mis à part les gars de l'est. J'ai 4h de guidon quand j'arrive à l'aire de service juste avant Avallon, un café et un chausson aux pommes feront l'affaire.
C'est en traversant Avallon que je me suis rendu compte qu'il y a maintenant une rocade pour éviter la ville. Le jour se lève gentiement sur la Bourgogne, je sais pas si je l'ai déjà dit mais j'adore ce coin de France profonde. Valence-Clamecy c'est une ligne qui m'irait comme un gant pour ma pré-retraite. Il y a pas grand monde à l'usine ce matin, pour ainsi dire je suis le seul camion sur le parking, et en 30 minutes j'ai posé ma seule et unique palette ici. J'attends un éventuel complement pour la région nantaise, je ne bouge pas.
J'ai largement eu le temps de prendre ma douche, puisque ce n'est que 2h plus tard que j'ai la suite du programme. Une ramasse au dessus de Pithiviers. Il faut y être avant 16h30, je décide à l'unanimité avec moi-même tel un Kim Jong-Un moyen, de rester une heure de plus histoire de faire 3h, j'en profite pour casser la croute et faire un petit quart d'heure de somme. Ensuite, je peux profiter que tout le monde mange pour profiter des routes magnifiques de la Pusaye. Zen ! Il me faudra presque 3h pour arriver à Sermaises sous un soleil trop magnifique. Le temps de trouver the right person, et de boire la café avec le cariste ça a prit presque 45 minutes pour charger la cuve vide, elle est bien sanglée sur le côté, ça bougera pas. J'ai hésité un peu pour la route à prendre pour rejoindre Ancenis, et finalement j'ai coupé à travers champs pour me retrouver sur une route interdite au transit aux plus de 19T, mais zoby je la prend quand même et je me cale pépère sur le grand parking d'un silo à Baudreville juste au dessus de la capitale du Poisson : Merouville. Le client à Ancenis est en rupture de stock, ils m'ont appelé me mettre un peu la pression, va falloir faire tourner les bielles demain matin.
Finalement, c'est pas une si mauvaise idée que ça d'interdire au transit la plupart des routes terreuses du 28 aux plus de 19T. Grâce à ça et au respect de la loi de la plupart des collègues, ce que je conçois et trouve vraiment une bonne chose, j'ai dormi du sommeil du juste, pas un bruit. Enfin, si à mon moment donné vers minuit, j'ai entendu une mouche peter, à moins que ce soit moi, je sais plus trop. Quoi qu'il en soit, j'étais reveillé à 1h29, le temps de prendre mon sacro saint petit dej, banane barre de céréales yaourth, à 2h je faisais hurler les 500cv pour rejoindre assez rapidement Chartres ou la pluie s'est à nouveau invité sans qu'on le lui propose, je rejoins l'A11 particulièrement deserte. Hier la responsable de chez Manitou m'a dit que si à 5h45 j'étais pas là, je recevrai un coup de fil, bon bon bon très bien. Donc c'est toutes voiles dehors que je trace plein ouest. Tant et si bien que j'oublie le flash à l'entrée d'Angers, car en ADR on a pas le droit de passer par le tunnel, vaut mieux passer en ville. Bref, 80 au lieu de 70, c'est pas grave. Comme Michel50 connait Manitou comme sa poche, il m'appelle pour me tuyauter sachant que la nuit, il n'y a qu'une seule entrée possible pour les PL. L'un dans l'autre, à 5h45 j'étais à quai, mes palettes ont été mises de côté, bref, moi j'ai rempli mon contrat, le reste m'importe peu.
Je profite qu'il est encore bien tôt pour vite rejoindre mon client suivant juste au dessus de Nantes à Trellières dans une zi assez récente, mais ou il est compliqué de stationner, demerdez vous. La reception commence à 8h, mais quand le type est arrivé à 7h30, il m'a vite ouvert le portail, ça l'arrange que je sois en avance, et moi aussi. A 8h j'étais de retour sur la rocade de Nantes pour aller juste à côté de Carquefou livrer ma cuve vide dans une centrale à béton. Bien sympa les gars, ils sont venus me filer un coup de main, à 9h me voilà vide. Direction le departement n°37. Il pleut toujours bien sûr et sur la natio je tombe sur un nombre incroyable de grumeaux. Quand je parviens à en doubler un, j'en récupère un autre, bon je reste philosophe, j'aime bien le coin. Comme prévu je debarque à 11h30 à la ferme, mais il y a déjà un camion à quai, un Bihan qui charge des pommes pour le 62. Ma commande est prête, je charge moitié ici, moitié dans une coop à 2km de là.
A 13h j'ai mes 33 palettes de pommes dans le frigo, je roule ce que je peux comme heures, ça me mène du côté de Selles sur Cher ou il est pas facile de trouver une place sur la n76, enfin, de place potable je veux dire. Il y a guère que dans la ZI ou il y a Intermarché que je trouve mon bonheur. Je suis cuit, et j'ai pas envie d'aller zoner dans la zone commerciale, alors que j'ai presque plus de clem feuilles, et ça, c'est un drame.
Cette semaine, ça fait pas rire, reveil une nouvelle fois au beau milieu de la nuit, à 2h32. Et forcement, il pleut et il fait nuit. A 3h, je lâche le frein pour slalomer 500m plus loin entre des Routiers Bretons qui font leur relais. Y en a un qui m'a regardé genre "il fout quoi ici ce con?" Et il a raison. Je rejoins direct l'A85, on musardera plus tard. Pour le moment, j'ai RDV avec Christian, dit l'Australien, dit le Kangourou. Alors je fonce cheveux et thermo king au vent, je passe Bourges tel le Zephyr ensuite je serre les fesses sur la 76, je deteste cette route qui est sous dimensionnée par rapport au trafic qu'elle reçoit, la nuit c'est impressionant les rafales de frigos qu'on y croise, le pire c'est que je vais devoir y repasser dans deux heures. A6h pile j'arrive au centre routier qui se vide, au même moment que l'Australien, impec, on aura de la place pour faire le relais. Un café vite fait et on repart chacun de son côté. J'ai récupéré une bonne taut, une Curioz, j'aime bien c'est joli discret... Comme c'est pas chargé bien lourd je perds pas de temps, et j'arrive sur Bourges juste au moment ou les premiers ralentissement se font sentir, j'ai 4h29 quand je me pose sur le parking, trop la classe !!!
J'entamme la redaction de mon CDB en retard d'hier quand arrive Ptitpierre03 avec son super IVECO, super sympa le ptit gars... Un vrai passionné, ça fait plaisir, et pendant que je termine mon CDB, Ghyslain deboule avec son camion Allemand, puis Chris76 et enfin un petit jeune dont j'ai bouffé le nom, bref, tout ce petit monde se retrouve au bar, c'est le petit auvergnant qui paye la note, quand je vous dis que c'est un brave petit !!! Je laisse ces jeunes entre jeunes, et je fonce me decrasser. Du coup on roule un bon morceau de route avec Mister Prodrive, calés sur le 7. On croise l'ami Pinguoin qui bascule aussi sur le 7, ça c'est la classe !!! Le temps passe vite jusqu'à Tours ou on se separe, je file tout seul et toujours sous la flotte jusqu'à Arnas, j'ai même le temps de bouffer.
A 14h, la patronne de l'entreprise de peinture m'ouvre le portail, j'ai plus qu'à bouger les 6 palettes de peinture au hayon, bon, ça va elles étaient pas trop hautes ni trop lourdes. Impec pour un garçon comme moi. Etant donné que mon prochain client est à Rouen, je calcule le coup, et c'est même pas la peine. Donc pas d'affolage, calage à 82,5km/h et banzaï. Le soleil se met en plus de la partie, ce qui rend le paysage plein de contrates, c'est magnifique, ça donne envie de manger du camembert en racontant des poèmes aux vaches. Je me pose tranquillos au péage à Bernay, mettant un coup de canif à mon principe de pas dormir sur l'autoroute, mais j'ai les reservoirs vides ou presque ! Ce soir, je vais pouvoir faire une GROSSE nuit !
Etant donné que c'est vendredi, je ne me suis pas loupé ce matin, de plus, le reveil réglé à 6h, c'est presque la plus grosse grasse mat de la semaine. Me voilà donc laché sous une pluie finette en direction de la capitale de la Normandie : ROUEN. J'ai une livraison chez un marchand de peinture dans une grande rue de la ville, resultat je me Rayise, j'angoisse (un peu). Mais en fait, c'est assez simple, on livre dans une rue perpendiculaire, Rouen n'est pas Barcelone et les gens sont presque bien garés. A 8h le cariste debarque en 15 minutes je suis delesté de 9 palettes, je peux retourner mes plaques oranges et me jeter dans la cirulation du matin pour aller finir de livrer à l'Ile aux oiseaux, un nom poétique pour un ZI cradingue. Il y a des camions dans tous les sens, mais par chance, j'ai des caisses qu'on doit vider par côté, ce qui me fait gagner grave du temps par rapport à ceux qui attendent un quai, en deux coups de fourches je suis vide et je peux aller recharger à Port Jerôme en dessous du pont de Tancarville. Je dois charger 24 big bag de cacao dans un énorme entrepôt, ici on fait du craquage, les types brassent toute la journée des sacs de 70kg, perso je me contente d'ouvrir la taut sous une drache d'enfer alors que je charge à quai, mais les big bag d'un metre de diametre sur EPAL c'est vraiment pas malin, le client est roi.... Roi de quoi ?
2 bonnes heures plus tard, je pars essuies glaces sur force 2. Vu l'heure, j'hésite pour la route à prendre, il est déjà 14h. A 16h Paris Verbotten, et de plus sur Google Map, c'est déjà rouge au bout de l'A104. Bon, je decide de passer par Evreux et la natio ce qui ne manquera pas de tasser les big bag. La bonne chose c'est que je tombe sur mon Sweden au même moment à Evreux, on aurait voulu le faire exprès, on y serait pas arrivés. Du coup calés sur le 7, on roule de concert, à l'ancienne et sans stress ! Pourtant, y aurait de quoi stresser quand on doit se fader la rocade de Chartres un vendredi soir à 17h. Tout le trajet se deroule sous le deluge, il pleut tellement que ça en est devenu gerbant. Pause café sur l'A10 au milieu des touristes, beaucoup de Portugais aussi qui rentrent au pays.
Finalement, on décide de cavaler encore et de tenter de rejoindre Moulins, j'ai juste juste l'amplitude, heureusement ça roule pas trop mal, il me reste tout juste 10 minutes quand je tire le frein au centre routier. Ce soir, c'est Antho qui paye la bouffe, je sais, j'ai du bol !!! Le resto est blindé et Philippe le big boss des lieux, toujours d'humeur égale. Très bonne soirée de vendredi soir.
Antho est déjà debout depuis un moment à 6h, il a même preparé le café, c'est un type en or ! On va le garder !!! Nos chemins se separent ici, j'ai pas la chance de vivre en Bresse. Ce matin ça roule nickel sur la N7, bien que pour changer un peu, il pleuve. C'est qu'une fois passé le grand boeuf que le soleil daigne enfin sortir, c'est le suuud !!! A 10h et des boulettes je finis par rentrer à la maison avec un beau bouquet de fleurs vu que c'est l'anniv à ma moitié !
Alors ce week-end, depensez bien vos sous pour Noel, c'est bon pour l'économie, et surtou, n'oubliez pas que Todos somos camioneros comme l'a si bien dit Barak Obama.
Il meule ce matin, on est pas habitués, en fait c'est un peu logique puisque c'est le premier jour de l'hiver. Il est 8h quand je demarre, mon pare brise est comme moi : givré. A la seule difference que lui, après 5 minutes de ventilation de chauffage sur vitesse maxi, il est soigné et ça fond. Je pars pour une semaine à mi-temps, qui s'annonce bien molassone. Première étape ce matin, rejoindre Tain l'Hermitage pour livrer mes magnifiques big bag de cacao. le dernier rang était tordu au chargement, il eut été bien surprenant qu'il se redresse pendant le voyage, il est appuyé bêtement contre la bâche. Le cariste n'étant pas hyper motivé ce matin, previent les chefs qui viennent constater que le big bag est juste un big bag un peu tordu et qu'il y a rien de grave. Alors le cariste est contraint de faire son travail de cariste. Ce contre temps m'a permi de defaire un côté et de retirer mes sangles, et même de les enrouler. En général, je range rien, je laisse tout en vrac dans la semi. A 10h je suis vide, je peux foncer chez Volvo Truck Center à Valence, on pourrait très bien dire "Volvo Camion Centre" mais ça aurait moins de gueule. Il y a pas mal de camions en attente, mais j'ai RDV, Maxime me prend à l'heure, pendant ce temps je passe un bon moment au bureau du vendeur et je ressors avec un magnifique blouson offert par la maison, j'aurai mieux aimé un vrai FH750, mais bon, ça sera pour la prochaine fois.
En repartant avec de l'huile toute neuve, je passe en vitesse faire un complement de bouffe à Intermarché car j'ai la carte de fidelité, et je vais en vitesse charger à St Laurent du Pont. Il y a pas 50 routes, la seule potable fait passer au nord de Voiron, à Coublevie. Si dans la vallée de l'Isère il fait plutôt bon, arrivé dans la Chartreuse il meule et le brouillard ne s'est pas completement levé. Pour me rechauffeur, j'ouvre les deux côtés. Moi qui pensais être peinard, je me suis trompé, j'ai une autre ramasse à 30km d'ici à Belmond Tramonet. Le cariste m'a expliqué pour y aller, mais j'ai rien pigé, je verai bien en route. Ah ça pour voir, j'ai vu. Après m'être cogné la N6, je me suis radiné au Pont de Beauvoisin, c'est là que mes emmerdes ont commencé. J'ai suivi gentiement la deviation PL, mais elle m'éloignait de Belmond, je suis revenu sur mes pas, et après avoir passé 15 minutes à rien omprendre, j'ai craqué et j'ai traversé le bled ainterdit aux +7t5. Je me suis dit que dans les années 60 les Italiens devaient de toutes façons passer par là avec des FIAT avec des roues de partout, y a pas de raisons que moi avec mon petit Fh je puisse pas. Dans le village, tout le monde m'a regardé de travers, et c'est vrai que c'est pas large, c'est stressé à mort que j'ai reçu un coup de fil de l'affreteuse, je suis resté poli, mais pas agréable, faut pas me mettre la pression quand je suis à deux doigts de faire la une du Dauphiné... Mais j'ai fini par arriver dans la froidure de Belmond. J'ai posé la question au cariste, il m'a dit, c'est la merde, t'es pas le premier c'est mal indiqué.
De là, retour au dépôt. D'ici, c'est facile, et je prends la route touristique par Les Abrets et le lac de Paladru, toute la population est massée dans les zones commerciales, du coup, la plage de Paladru est vide de baigneurs. Dommage, j'ai pas bien le temps, sans quoi je serai aller piquer une tête. Je pose mes 18 pal au dépôt et je recupère 3 rolls de jantes de vélo pour poser à Mions. Mais j'arrive un peu trop tard, j'essaie bien de baratiner un peu pour la forme, sans succès, mais au fond je m'en fous, je vais faire une bonne coupure de 11h.
Au programme ce matin, brouillard givrant, comme en plein hiver. Deux minutes et 44 secondes après être parti je suis à quai, face à la prison, noyée dans le brouillard, elle est flippante comme ça. Sur l'A46 ça roule nickel, parce que c'est la vacances, par contre, ce matin le reveil a pas sonné pour les saleuses, et ça glisse vraiment. Du coup l'A432 est coupée, deux camions se sont mis en carafe. Je traverse la Bresse givrée, j'ai rien contre la Bresse et je l'insulte pas, y a pas de double sens elle vraiment givrée. La température frôle les -4°, ce qui est franchement pas sexy. J'ai un mal de chien à me rechauffer alors que le chauffage est sur maxi, ça doit être psychologique. Deux bonnes heures plus tard je suis dans la magnifique ville de Lons Le Saunier ou je dois charger une decoupeuse à bois. Disons, une grosse scie à onglets de 3m50 de long par 1m50 de large plus tous les accessoires. J'ai balancé 8 sangles en tout, même si je fais une série de tonneaux, ça bougera pas. De là, je dois filer à St Quentin Fallavier pour completer. Le soleil a fini par sortir, et a un mal de chien à rechauffer l'athmosphère.
Finalement le seul type que j'aurai vu aujourd'hui se dorer la pilule, c'est le Suédois, il est encore à quai quand j'arrive, il bronze en transpirant. Il lui faut vraiment des vacances à ce pauvre garçon, en plus, je suis même obligé de lui payer le café alors que je vis dans une région touchée de plein fouet par la crise. Le pire c'est qu'un drame a eu lieu dans ma vie privée aujourd'hui, j'essaie de surmonter, mais c'est dur. Voilà qu'après 10 ans de vie commune, mes chaussures de sécurité m'ont laché, comme ça, sans prevenir, la semelle s'est desolidarisé de la coque. Certes ça tient encore un peu, comme ces dents de lait qui tiennent plus que par un fil, alors qu'on pense qu'à une chose, les mettre sous sous oreiller et attendre la venue de la petite souris. Demain je mettrai moi aussi mes pompes de secu sous mon oreiller. Saoulé par mes salades, Sweden se casse la bas, dans sa bresse humide et froide, alors que moi je vais à Jarcieu poser les palettes d'oxford et decrocher.
Je suis trop content, j'ai chargé pour la Catalogne, mais j'y vais pas, car demain, je reveillonne, et ça mon chef le sait. Alors je fais un relais avec Mehdi qui justement en revient lui aussi de Catalogne. Il sera rentré demain soir aussi vu qu'il habite sur Pezenas. On fait le relais à Sète, personne n'a attendu, on est arrivé à la même heure. J'ai encore de quoi remonter un peu, je stoppe au parking securisé à Lunel, il y en a bien assez pour un mardi.
J'emmerge à 6h ce matin, prêt a affronter une rude journée marathon. Si j'avais eu le choix je serai resté au lit, il faisait doux, pas besoin de Webasto au reveil. Mais, il faut se faire une raison, et partir au travail. La bonne nouvelle ce matin, c'est qu'il y a trés peu de trafic sur l'autoroute, on se croirait un samedi, il y a trés peu de camions alors je peux rouler plus que tranquille jusqu'à Saulce ou le jour finit par se lever, je decide de m'offrir un bon café. C'est à 10h que je debarque chez le degroupeur à St Bonnet de Mure, j'ai cru ue c'était même fermé tellement il y a pas un rat à quai. Mais non, ça bosse, ils attendent aussi un autre camion lui aussi chargé de prospectus pour Intermarché. Heureusement qu'il y a ça pour nous faire bosser un peu.
Une heure plus tard, je suis vide, et je vais faire une enorme ramasse à Givors, 3 clients pour la GB, 60,5L de produit le tout ! Ah y aura pas de surcharge !!! Bien évidement ça traine pas pour charger, le plus long ça sera pour remplir les CMR. Cyril Panzerman me rejoint à Chasse, je lui refile 50L, il livrera le tout début 2015. Je rentre lourdement chargé à Jarcieu avec 12KG dans la semi ; bonjour la conso. La bonne nouvelle, le recupère mon frigo que je charge avec un complet Montmelo à livrer lundi, je fais donc le pont ! Je voulais laver, mais le lavage est resté occupé par des camions sans chauffeurs, du coup derrière ça fait la queue, sans compter le petit Castagnette qui boude parce qu'il a la grippe ! Je peux pas attendre vu que j'ai une vie de famille, et je me tire vite fait, ce soir c'est Marathon Bouffe en prevision. A 15h30, c'est terminé pour la semaine ! Bon NOEL à tous, même aux idiots !
Avec un Mistral à près de 100km/h et une temperature à peine positive, j'ai l'impression qu'il fait -50 ce matin, j'exagère à peine. Le camion toussote un peu, à 3h je demarre, pas grand monde dehors, sur l'A7 c'est calme plat, je m'ennuie vite fait et j'ai déjà envie de roupiller à Montelimar, c'est pas bon signe. En fait pour que j'ai envie d'avancer, il me faut une carotte, un truc motivant ou un voyage impossible à faire, ça, ça tient en forme, mais là, j'ai pas specialement la pression. Mine de rien, je suis quand même arrivé à Narbonne Vinassan, parking vide ! Incroyable mais vrai. Je m'ecroule 1h dans la niche histoire de me remettre un peu d'aplomb.
Le jour finit par se lever dans le Roussillon, les montagnes sont belles le matin avec les sommets enneigés. J'ai le temps de passer voir Santi pour la dernière fois de l'année, j'ai hésité à me payer un paquet de Ducados, une bonne brune de temps en temps ça manque. Dommage que existe pas le paquet de 4, juste pour le goût. Une heure d'efforts plus tard je deboule à Montmelo après avoir slalomer entre les touristes français qui viennent profiter des soldes à La Roca Village. J'ai un complet à vider, facile, bien sûr l'accès est tordu et à contre main, mais il y a pas de trafic à éviter, c'est déjà ça.
Comme prévu, je vais recharger un complet de papier pour Montelimar, il y a pas trop de monde, Alexis arrive juste après moi, mais entre temps d'autres camions sont arrivés. 2h plus tard, je suis chargé, et je fonce à la zona franca vider le voyage pour revenir à Castellbisbal recharger le même voyage parce que l'usine ferme demain et mercredi... Encore 2h pour charger et j'ai juste de quoi sortir et me garer dans la ZI voisine pour taper un roupillon.
Je me lève tôt ce matin, tout en me disant que ça sert pas à grand chose. Mon voyage est prévu à vider le 5 janvier à Montelimar, mais comme je suis joueur, je tente de le vider quand même. Bien sûr comme hier, mis à part les frigomans cette nuit, il y a personne. L'industrie est en sommeil, ce qui tourne plein pot pendant les fêtes ce sont les parkings sécuriés remplis raz la gueule de camions de l'est abandonnés par leurs chauffeurs pour les fêtes. Hungarocamion, enfin, Waberrers si vous préferez prennent la plupart des places, autant dire que Vinci et les autres sont des partenaires privilégiés du dumping social, ils ont tout compris. Sièste d'une heure à Loupian au calme, ça fait du bien.
Comme prévu je me suis levé pour rien. Chez le client tout est fermé, seule travaille l'équipe de maintenance, le gars hesite à me vider parce qu'il aime rendre service, mais il ose pas prendre le risque de faire une erreur, au fond de moi je le comprends et j'insiste pas trop. Je finis par me radiner un peu avant midi à la maison, je viens de terminer l'année 2014. Je pensais pas bosser beaucoup, mais pas à ce point là. Je termine donc une année mi figue mi raisin, j'ose pas me plaindre quand je sais que beaucoup ont même pas de volant ! A l'année prochaine !!