Carnet de bord de Juillet 2014 | Partager sur Facebook |
Pas de miracle, il pleut quand je me reveille à 4h30. Le temps de faire mon graillon de choisir un bon CD et je demarre à 5h00 au rythme des essuie glace. L'A8 est deserte à cette heure là, et je remarque un truc quand même rare dans la lueur de mes phares, il y a de l'herbe qui pousse sur la bande d'arrêt d'urgence. C'est incroyable ça. Comme quoi le coin doit être bien bien humide, on se croirait vraiment en Angleterre ! Mon GPS s'affole par moments car de nouvelles portions de l'A8 sont ouvertes, je roule à la régule dans un dédale de montagnes et de viaducs, il y a tellement personne que j'en viens à me demander si la route est vraiment ouverte ou si à un moment donné je vais pas me retrouver face au vide un peu comme les allemands et leur arrogante Mercedes dans TAXI... Un peu avant Vilalba on finit par toucher la terre ferme, j'en profite pour finir ma nuit en attendant le lever du jour, il fait 12°...
Finalement, au reveil, je sens que le soleil va finir par l'emporter. Comme je suis un fou, tant pis, je n'irai pas jusqu'à La Corogne, mais je coupe à travers pour rejoindre Santiago de Compostelle, non pas avec mon sac à dos mais laborieusement sur une route ou il est quasi impossible de doubler et les grumeaux ne manquent pas... A Santiago je récupère l'autoroute tranquille, et on se croirait vraiment au Portugal, quoi que c'est normal parce qu'on en est pas loin. J'ai le vertige arrivé au bout du bout de mon voyage à Vigo, il y a une baie magnifique avec un temps magnifique, je regrette qu'une chose que je puisse pas aller trainer vers le port... Non, je dois aller livrer tout près de l'aéroport chez un transporteur, de l'additif pour le carburant. Un coup de transpalette et de hayon, voilà mission accomplie. Dans le garage, à l'ombre il y a deux pièces de musée, un Pegaso et un Mack, deux pièces de musée !!!
Une fois vide, je file sur Ourense. La route est dure, mais je m'en fous parce que à vide, ça va nickel. Je charge 5 palettes pour la Turquie chez Faurecia. Mais bien sûr je fais que la ramasse comme tout chauffeur régional moderne, je livrerai ça à Portes les Valence. Les mecs sont souriants et rapides ici, c'est incroyable... Ma ramasse suivant est à côté de Ponferrada. Comme je connais pas, j'empoigne ma carte Michelin, et là, je me dis, Phil26 t'es dans la merde, la N120 est toute biscornue et le client ferme à 17h. Alors, vu que j'ai pas bien le choix, je sangle bien comme il faut ma palette qui est toute seule, et après avoir un peu galéré à trouver mon chemin dans Ourense, j'enquille la N120. La route longe tout le long le Rio Sil, ça tourne dans tous les sens, mais à vide, on peut presque tout prendre à la régule. En plus le décor est vraiment superbe on se croirait presque en Espagne. La descente elle, est vertigineuse, à la fin, il y a une série de tunnels qu'on passe au taquet, chez nous ça serait limité à 40 ! Du coup j'ai pas perdu de temps et je debarque à 16h chez le client, je peux charger tranquille mes 9 palettes de capsules de bouteilles. Il me reste moins d'une heure à rouler, je prends pas de risques, il y a une station pas loin, et une douche. Ensuite je vais au plus loin, et j'atteris au Puerto de Manzanal à bien plus de 1000 d'altitude, il y a un bon petit vent frais pour dormir, impec !!!