FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2015 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Issoudun en Castille et Mancha
    Vas y mon gros, mange bien, reprends des forces !
    La Nièvre
    Faut que je sorte les palettes d'ici...
    Et les poser 50m plus loin, là
  • Jeudi 9 Juillet 2015
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    Il est 8h et 0 minutes quand je demarre d'Issoudun, une oreille calée dans le journal de France Inter un oeil sur le tachy, un autre sur le GPS et un neuronne pour faire les calculs. Mon affaire me parait bien juste pour arriver en moins de 4h30 à Troyes. Alors comme je suis un garçon consiencieux, je previens le client, RDV 13h30. Tant que j'y suis, je m'annonce pour 15h au rechargement, le type est assez peu agréable et il s'en fout. Une fois l'administratif réglé, je peux sereinement profiter du paysage, des champs à perte de vue et pour bien m'arranger, ça roule pas trop ce matin. Première deconvenue, la N151 est interdite à la Charité pour cause de travaux, zob. Je fais donc le crochet par le sud de Nevers, ça me rallonge de bien 30 minutes, j'ai bien fait de compter large. Comme mon taxi commence à crier famine, je fais le plein au Leclerc de Clamecy il était quasi temps, pause casse croute un peu avant Troyes ou je finis par arriver dans l'indifference générale à 13h45.

    En 15 minutes je suis vide, mais le contrôle est laborieux. Les palettes sont filmées avec bande de garantie, mais ils arrachent tout, et 3 fois ils recontent pour pas tomber sur le même nombre, de guerre lasse, ils me signent les 3 CMr et hasta luego. RDV est pris pour le rehargement à la Chapelle St Luc à 8km d'ici, le client est dans une pepinère d'entreprise, jusque là, ça va. C'est une vielle usine reconvertie en une multitude d'autres, mais c'est pas le top niveau accés, on doit s'enfiler dans un couloir et après, plus personne ne bouge, je serais même obligé de bouger plusieurs fois le camion pendant le chargement. Je suis sensé charger au hayon des palettes refusées, le jeune me montre les palettes et se tire, je dois me demerder tout seul à rouler les palettes sur 100 bons metres, les monter sur le hayon et charger, il a pas le temps de m'aider. Je suis un peu en colère d'avoir juste entendu "c'est pas mon problème", merde un peu de compassion. Il a dû se plaindre que je l'avais envoyé chier car 20 minutes plus tard, il revient me dire de pas charger, alors que pourtant j'en ai déjà pas mal enquillé de palettes. Au final, je laisse mon boss negocier, j'arrive pas à communiquer avec ce type. Je continue tout seul à charger quand 20 minutes plus tard, arrive un autre type - le père - suivi du fils qui me dit que j'ai pas chargé les bonnes palettes, alors que c'est lui même qui me les a montré. Bref, je boue et lui ressort 2 palettes qu'il veut garder. Bien sûr du temps ou son père était là, il a fait mine de s'activer un peu, et dès que l'ancien a tourné les talons, il a continué de plus belle à tenir la cloison du batiment en squattant FACEBOOK. De mon côté, j'ai pas couru, histoire de le retarder un peu plus.

     Au final, je vais mettre 3h pour charger, je repars de là, mort. Le type a fait aucun effort, c'est pas à lui de donner un coup de main soi-disant, on est vraiment de la merde les chauffeurs ! Je suis donc bien eclaté en repartant, je me cale sur l'autoroute pour dormir tranquille jusqu'à Macon, ou je peux enfin me jeter dans le bain, il est déjà 22h30... CUIT !