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Vendredi 9 Juin 2017

 

Avec un RDV chez Leroy Merlin  à 6h30, je suis obligé de décoller à 6h ce matin, c'est comme ça. Il faisait déjà plus que bon ce matin, puisque je suis parti en manches courtes, c'est ça qui est cool en été, juste ces matins calmes comme ça ou tu grelottes pas pour aller gagner ta croute. 15 minutes plus tard je suis à l'enregistrement, il y a déjà des habitués qui parlent Leroy Merlin, decroche raccroche, attente, RDV, une vie de chauffeur dédié à la logistique des bricoleurs du dimanche. Je suis à l'heure le reste je m'en fous un peu. J'ai un quai avec 20 minutes de retard sur le RDV, la journée est pas commencée qu'ils sont déjà à la bourre. Heureusement, la semi est assez vite vidée. Le cariste était cool, son chef nettement moins. Le type avec une trés forte mauvaise haleine a refusé de me signer le BL, juste le CMR, pourquoi ? Mystère, soit disant des transporteurs se font payer 2 fois le transport du fait d'avoir un BL tammponné ??? C'est juste n'importe quoi d'autant que c'est pas Leroy Merlin qui paie le transport dans ce cas présent. Et là, argument ultime, le type me jette en pleine poire qu'il receptionne des camions depuis 10 ans, là, il m'a troué le cul parce que moi ça fait bientôt 30 piges que je livre des tocards et que jamais on m'a refusé un tampon sur un BL, dialogue de sourds. Heureusement hier j'avais eu la lumineuse idée de faire une photocop de ce foutu BL...

Je ne suis décidement pas fait pour travailler avec des obtus, je me casse rapidos, j'ai un complet pour le 21 à charger au Touvet, c'est pile poil entre Grenoble et Chambery. En roulant peinard, ça me fait passer Grenoble après le coup de feu en téhorie, mais ça bouchonne encore au niveau de la bifurcation après St Egreve, alors n'écoutant que mon flair de jeune chauffeur et les indications de Google Trafic, je passe par la zone technologique, là, ou peut être ils forment les futurs chef de la reception de Leroy Merlin. Je finis par me radiner à 10h au Touvet. Le client m'a mis au parfum direct : ça va être LONG. Ma remorque est tanquée à quai, et il y a un Intermarché à 500m, ça tombe vraiment très bien, je peux aller faire un apoint de courses pour subsister, psychologiquement, que ce soit en camion ou à la maison, la vue du frigo vide me provoque un sentiment de panique ! Je sais, c'est idiot mais c'est comme ça.

Il aura fallu plus de 4h pour charger la semi à 99,97% de caisses et de sacs poubelle remplis de fringues d'occasion ou même neuves à recycler, mis bout à bout ça fait un peu de de 15T. Je pleins celui qui va aller vider tout ce merdier. Moi, je rentre au dépôt pour decrocher. Sur la rocade, ça commence à se charger un peu, mais ça passe, j'ai pas perdu 10 minutes, de la rigolade. J'ai pas le temps de trainer dans la cour, je jette le frigo à mon relayeur attitré, Anthony, et j'attele une Schmitz vide. Qui dit vide, dit à recharger, et j'ai un complet pour le sud de la Suède, le midi de la Scandinavie, bref, la Suède Provençale à Bastad. Enfin, quand je dis complet... Y a 2 palettes, le tout doit peser 100KG ! Un autre camion monte aussi, mais il est assez loin devant et lui est vraiment complet. Comme il me reste quand même quasi 10M de plancher, je me retrouve avec un complement urgent à charger à Mery pour vider demain à la centrale nucleaire de Thionville, ça m'arrange pas trop mais c'est bon pour la boite il parait !!! 8 caisses à charger, le cariste était prêt à partir à l'apéro. De mon côté j'avais plus qu'à finir ma pauvre journée, et aller au bout de l'amplitude avec tout ce temps perdu aujourd'hui, je me pose au Col de Ceignes, j'ai l'air fin, il est 20h45.