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Mercredi 3 Mai 2017

 

Etant donné que je suis un saint ce matin vu que c'est la St Philippe, je demarre à l'heure. Oui, des fois ça m'arrive de pas louper le reveil. A 4h45, je procède à un serieux demi tour au rond point et je m'engage sur l'A9 encore calme. Le groupe VINCI et surtout ses sous traitants sont sur le pied de guerre pour finir cette satanée autoroute à Montpellier, du coup il y a une fermeture à Montpel OUEST, et bien que ce soit largement indiqué, y a des mecs qui sont plus que perdus, à croire que certains ne sortent jamais de l'autoroute, mais je reste zen, sans stress, alors qu'un autre moi-même me dit, mais vas y arrache tout deboite tout... Mais voilà, tout doucement, la cinquantaine approche et je me fous de tout. De retour sur l'autopista, tout le monde redevient Warrior et roule à fond. Bref no comment. Le jour se lève pokapok sur le Langedoc, ce qui me permet de faire un joli coucou avec mon bedot préféré Mich07 vers Narbonne. Je trace quand même jusqu'à Figueras ou je m'invite à deposer le bilan et le reste chez Senor Padrosa.

Un café donut plus tard je me remets le pied à l'étrier, malheureusement, j'étais bien dans les clous ce matin, mais un enorme bouchon après le péage de la Roca est venu contraindre mes previsions. Mon plan prend serieusement l'eau. Je fais un leger detour par la C33, payante tant pis pour reprendre un peu plus loin la route de Sabadell, mais au moins j'ai roulir mucho. Je debarque dans la petite rue de chez mon 1er client à Esplugues, ça prend pas plus de 3 minutes pour vider, mais ça n'a pas loupé, il a fallu que le bus N°10 passe pile à ce moment là, ça passe au milimètre, ce qui a pour conséquence d'irriter le conducteur, désolé ! Je ne traine pas dans la quartier et file vers ma prochaine adresse assez foireuse à El Prat, dans la zone de l'aéroport. Ici, c'est la misère, les rues sont remplies de voitures en stationnement, et je trouve pas mon client, tout ça parce que le CMR a été mal rempli, mais j'aurai dû lire le BL avant comme un con. C'est là que j'ai trouvé un numéro de téléphone qui m'a bien aidé. Le client se trouve dans une contre allée vers l'ancien dépôt Azkar, 3 coups de hayon et c'est fait. De là, je file vider le plus gros lot dans la zone en face à St Boï, il y a personne, le cariste est rapide et pour une fois pas trop de bagnoles mal garées. En 20 minutes j'ai 18T en moins dans la semi, il ne me reste plus que Tarragone à faire, vu que ça ouvre qu'à 15h j'ai largement le temps de manger au calme.

A 15h petantes, je suis en place pour vider à Tarragone, plan ORSEC ici, étant donné qu'il tombe quelques gouttes. Presque une demi heure ça a pris l'histoire pour 4 IBC, je repars à fond les ballons pour tenter de charger ce soir à Castellgali. Au téléphone Javi m'a dit si tu sonnes pas avant 16h45, on chargera demain. Etant donné que ça me parait assez short, j'hésite à musarder par la natio ou tenter le coup. Etant de nature assez con, je me decide à tenter, et laisse couler tant que la technique me le permet, je grapille des secondes, des minutes, et par chance je tombe pas sur les pires grumeaux en longeant le Montserrat, pourtant, il pleuvasse et ça glisse. Quand je sonne à la barrière, il est 16H47. La secretaire me fait comprendre à l'interphone que c'est pas gagné, mais finalement, je peux rentrer charger. OUF. Pour gagner 10 minutes, et vu qu'il y a un transpal de libre, je donne un coup de main pour charger, normal. A 17h20 je suis garé dans la zone, au calme, prêt à affronter 11h de coupure qui compte pour 11h, ptin, incroyable !

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Jeudi 4 Mai 2017

 

Parce que je suis un malade mental, j'ai mis en route à 4h30 ce matin, et puis surtout que j'avais fini largement la coupure. Du reste, que je coupe 9h, 11h, ou 20h je me suis rendu compte que je reglais en moyenne le reveil pour 6h de sommeil, c'est idiot quand même. J'en viens à largement regretter le temps beni ou je lisais un bon vieux bouquin, ça pouvait durer des semaines avant de le finir puisque la plupart du temps je m'endormais dessus, et il fallait se refarcir un chapitre entier. Je dis ça aussi parce qu'à la lecture des reseaux sociaux, je me demande si ça vaut vraiment le coup de gaspiller des heures de sommeil! J'aurai jamais pensé avoir parmis mes contacts autant de specialistes en geopolitique et en economie, je suis epataté ! Quoi qu'il en soit, vu l'heure ça roulotte nickel pour sortir de Barcelone, bien calé à 83km/h je me fais doubler par tous les legumiers du sud bien évidement. Je me radine un peu avant l'ouverture du tabac à La Jonquera, Mehdi est là aussi on en profite en attendant pour prendre un café.

C'est mal parti pour voir le soleil se lever aujourd'hui, il fait vraiment moche tout le long de la côte, mais ça ne m'empêche pas de sortir à Narbonne  afin de faire mes ablutions matinales, ça fait du bien et ça remets les pendules à l'heure. Pendant que je bois mon café, Marine parle à la télé, enfin, elle roque plus qu'elle ne parle sur BFM, bizarement, ce matin, j'ai le sentiment qu'elle ne fait pas l'unanimité sur le zinc. Du coup, une fois bien propret, j'ai plus qu'à gentiement continuer mon bonhomme de chemin, de temps en temps, un rayon de soleil, un peu de pluie, des nuages, bref, c'est les giboulées bien connues de Mai. Cassage de croute dans la magnifique zone de Salaise, au calme en attendant la reprise du travail chez mon client, et j'ai bien fait de trainer puisqu'il y avait la ramasse de XPO à faire avant moi.

Une fois vide, c'est retour au dépôt ou une mission hautement compliquée m'attends, à savoir un second tour de Catalogne. Y a rien de méchant, du moins à priori. On va dire la routine ! Je balance un peu de gasoil parce qu'on sait jamais, et je file. Sur Valence, je chope un mega orage, c'est cool, ça va rincer un peu l'ensemble qui fait pitié. J'ai de quoi rouler ce soir jusqu'à Mornas, mais j'ai environ aucune envie d'aller m'enterrer la bas, donc, je vais me caler dans la zone des Eolienes, au calme et au grand air ! ça brasse de l'air autour, on se croirait à un meeting politique !!!

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Vendredi 5 Mai 2017

 

Mortel, le reveil me sort du lit à 2h15. J'ai l'impression d'avoir dormi 1h. Pendant que je fais mon tour sur le forum et les reseaux sociaux, je dejeune. Bien souvent, je sais pas trop quoi répondre, alors je lis sans repondre. Vaut mieux rien dire que de dire une connerie. A 3h pile je demarre, il ne pleut plus et c'est tant mieux. Je me cale au fond du siège pour finir ma nuit sur l'A7 ou c'est relativement calme, et une fois sur l'A9, c'est pire. Je zappe de radio en radio, y a pas grand chose d'interessant cette nuit et j'ai la flemme de chercher un CD. Heureusement Quentin me reveille avec ses gros phares .. L'A9 est encore fermée à Montpellier ouest, et j'ai le sentiment que les mêmes grumeaux sont devant moi comme mercredi. Devant j'avais un Mazo de Valencia, qui se trainait à 15km/h, j'ai vu le moment ou on allait caler, mais heureusement j'ai pû le doubler dans un rond point. Le reste du trajet est long comme un jour sans pain, et encore plus après Narbonne ou il y a du marin tout le long. J'ai cru que Figueras avait été poussé plus loin, mais j'ai fini par y arriver un peu après 7h, entier.

Un Cacafédonutdouche plus tard et je ne suis plus le même homme ! Disons que je pète le feu. Je rejoins la banlieue de Barcelone, comme qui rigole ! Par chance ce matin, ça roule super bien pour recuperer l'autoroute de Terrassa, des fois à 9h30 ça bouche encore, mais pas ce matin. Pas de bol par contre arrivé au premier client, un camion charge complet avant moi et un autre prioritaire doit arriver juste après. J'ai que 4 petites palettes, je les sort au hayon, et ça arrange tout le monde, (surtout moi). Je fais 2km de plus et je file au second à Terrassa, personne à quai et cariste chaud comme une poele à paella, j'en profite ! Du coup, il ne me reste plus qu'une palette à vider à Vacarisses à 15km au nord d'ici. Sachant que j'ai une ramasse parfois merdique dans la même rue que ma dernière livraison, je vais voir au cas ou, et il y a personne. J'ai bien fait de charger mes 4 palettes de plastique pour le 43, car, entre temps deux camions sont arrivés. J'ai plus qu'à aller poser ma dernière palette au bout de la rue, ce qui est une formalité.

Comme c'est une affaire qui a bien marché ce matin, je me paye le luxe de manger face à Montserrat, au calme tout seul. Il me reste encore à ramasser une paire de cuisines en kit à Vic pour Seynod, et en plus c'est prêt ! Le chef a même fait virer un camion à quai pour pouvoir charger, le gars était vraiment pas content, mais j'y suis pour rien moi. Je profite du transpal electrique pour bouger les palettes de plastique qui font quand même 1250kg pièce, faut pas deconner, et je reviens sur mes pas à Sallent, ça fait plus exotique que Manresa. Je savais que la marchandise ne serait pas prête tôt, mais à 16h45 je commençais à m'inquieter un peu. Finalement, j'ai fini de charger à 17h35, autant dire que l'amplitudas était cuitas las patatas, et j'ai bien sagement été me garer pour que le camion se repose.

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Samedi 6 Mai 2017

 

Pourquoi c'est toujours dans les endroits les plus propices au repos qu'il faut systématiquement s'arracher du lit à des heures incroyables ? Parce que la vie est mal faite, je ne vois pas d'autre explication. A 3h petantes donc, je demarre pour me jeter 3 minutes plus tard sur la C25 encore deserte. Pour m'accompgner dans un rythme soutenu ce matin, j'ai glissé une galette de SOVIET SOVIET qui contrairement à son nom est un groupe Italien, du coup ça roule nickel jusqu'à ce que ça commence un peu à bouger niveau trafic une fois autour de La Jonquera. Je me pose à Loupian tranquille histoire de ranger un peu mon merdier et coincer la bulle roulé en boule au fond du plumard une demai heure.

Quand je repars, j'ai l'impression que la terre entière s'est reveillée sur l'A9, y a pas de jaloux, du monde dans les deux sens, le seul point noir ce matin, se situe entre les nuages et le goudron, vu qu'il tombe des trombes d'eau. Un peu partout de gros eclairs, qui tombent parfois pas loin, je suis aussi bien dans ma cabine que dehors finalement. C'est à 10h44 que je finis par me radiner à mon domicile conjugal, et en tapant un sprint j'ai même le temps d'atteler la remorque pleine de branchouilles à la Twingo et vite monter avant midi la vider à Toulaud... Bon, quoi qu'il en soit demain, il faudra choisir entre La peste ou les hemoroïdes.

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Mardi 9 Mai 2017

 

C'est pas pour autant qu'on a un nouveau président que le lendemain du 8 mai est férié aussi, non non, allez, en marche ! faut aller au taf et redresser collectivement les finances. On va vite voir à quelle sauce on va être mangé les 5 prochaines années, de toutes façon, il n'y aura pas de miracle et ça ne sert donc pas à grand chose de trainer les pieds, du coup je suis parti à 7h56 ce matin, j'avais envie. Etrangement, alors que je m'étais psychologiquement préparé à bouchonner sévère pour sortir de mon pueblo, que dalle, comme à 2h du matin il y avait personne. Je me suis même demandé si finalement c'était pas férié aujourd'hui, mais non, moins de 20 minutes plus tard je me mettais en place chez le premier client à Valence. 4 palettes à sortir ça pinaille pas, j'ai plus qu'à rejoindre le village de mon adolescence, Bourg Lès Valence, je coupe par le Golf j'aime bien, pour une fois que je connais les chemins de traverse quelque part. Coup de fillon arrivé chez Imaje un camion libère le quai, bim bam boum, le cariste est chaud bouillant j'ai plus qu'à remonter vider le restant des palettes au dépôt vu que c'est à livrer demain dans le 43 et le 74.

Mon programme est assez light pour la suite, mais ça me laisse le temps de laver tranquille et manger tranquille aussi vu que je ne recharge qu'à 13h30 à Givors pour un voyage incroyable à livrer en foulée chez RVI à St Priest. Boulot tranquille et facile au centre d'essai. Derrière le grillage j'ai aperçu un modèle de bus dont il ne doit pas rester beaucoup d'exemplaire, puisque c'est un Berliet PCM du début des années 60 de la RATP à Imperiale, ça doit être sans aucun doute un des rares bus urbain fabriqué en France j'éspère qu'il sera preservé.

De là retour direct au dépôt, sauf que l'imprevu est toujours à prendre en compte chez DUARIG je dois charger une navette à livrer en foulée à St Clair de Rhône, mais vu l'heure, la foulée sera livrée demain, et je confie mes magnifiques palettes de fûts à un véritable pro, Philippe et sa magnifique EKERI Allemande. De mon côté, je recharge aussi des fûts, mais aussi des fringues et des pompes à livrer demain avant midi à La Roca Dèl Vallès, c'est con, il me reste de l'amplitude, mais je bouge pas du quai ça me fait gagner 1h30. J'ai plus qu'à regler le reveil sur 2h22, du matin évidement.

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Mercredi 10 Mai 2017

 

La lune ce matin eclaire si fort qu'on se croirait presque en plein jour. A 3h pile j'ai mes 9h01 de coupure, je peux aller commencer la journée en mettant les mains dans le gasoil. Ensuite, je peux mettre la musique à fond et regler le tempomat sur 85km/h, il y a en plus un bon Mistral qui aurait tendance à me donner des ailes en plus. 4h de guidon sonnent à l'approche de Narbonne ce qui signifie que je peux aller jeter mon petit corps prepubère sous la douche N°3. J'ai tout juste le temps de chercher le numéro de destinataire à La Roca, manger mon pain au raisin trop cuit que c'est déjà largement l'heure de décoller. 

Finalement, il fait pas super beau côté Espagnol, arrêt obligatoire à la douane à La Jonquera, Aurélien libère la place pile quand j'arrive, on est bien synchronisés. Ma douane a pas duré 10 minutes, moi qui esperait avoir le droit de glander  un moment à La Tortuga, c'est mort, le travail avant tout !! Je me faisais un peu du soucis pour aller livrer la Roca Village mais ayant averti le client c'était cool, il m'a rassuré. Même le gardien devait savoir que j'étais mauvais parce qu'il m'a bloqué le trafic pendant que je reculais dans l'allée de la reserve. Du reste c'est bien la misère pour l'accès. 16 palettes à sortir au hayon, ici pas de quai et les gars doivent monter les cartons dans la reserve au 1er étage. Mais ils sont bien chaussés avec les pompes de la marque, du coup, ils speedent et sont super cool. En même pas 1h c'est fait.

Quand je ressors j'ai un appel en abscence de l'affreteuse qui m'a passé un savon parce que j'ai livré en retard, j'ai pas eu le temps d'en placer une. Le prochain coup j'appelerai le destinataire la veille ça sera aussi bien, en plus le client était pourtant averti, y avait pas de stress, sur le CMR c'est marqué en gros : TODO OK !.... De là je vais me caler au circuit de Montmelo. Je peux rentrer sur le paddock à 14h mais le paddock man veut que je pose les palettes d'un coup et que je me tire. J'ai 205 fûts à distribuer, plus des colis à donner, bref j'ai les commandes à preparer, l'allemand à les fils qui se touchent. A force d'être con, je finis par avoir un emplacement, j'avais de toutes façons commencé mes distributions, il est devenu rapidement hystérique. Une fois garé je suis quand même un peu plus detendu, d'autant que c'est pas le genre de boulot ou tu peux te permettre de te gourrer. Je m'en fous, je suis zen le camion est garé en moins de 13h d'amplitude. Finalement j'ai transpiré 5h non stop, mais tout est livré. OUF !

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Jeudi 11 Mai 2017

 

A 7h, je lève le camp. J'aurai pû glander un peu, mais l'idée de commencer la journée par des bouchons m'incite à me magner. Quand j'enquille le C17, c'est encore fluide, mais ça va pas tarder à merdouiller, pareil sur l'AP7, et c'est soulagé que je passe Barbera ou dans l'autre sens c'est parti pour 2h de trafic au ralenti. Du coup promenade de santé jusqu'à Castelgalli, tranquille. J'ai une grosse demi heure d'avance que je mets à profit pour glander en lisant le forum. La grosse actu c'est quand même la mise en garde à vue de Roland Jost, moi qui pensait que les grands groupes respectaient tout à la lettre, et ben visiblement pas.

Ma commande n'est pas tout à fait prête, et pendant que le cariste sort les IBC des racks je commence à les charger pour gagner du temps. A 9h30 c'est tout bon je peux decoller sous des trombes d'eau. Comme je suis chargé bien lourd je crains ni l'aquaplanage ni de perdre une miette du panorama dans les côtes. J'ai l'impression d'avoir un Mercedes 1932 de la SOMAT. Quoi qu'il en soit, j'ai bien fini par arriver pour 14h à Narbonne après avoir cassé la graine à La Jonquera. Profitant qu'il ne pleut pas je sors aller prendre la douche, c'est logique. La suite sera humide jusqu'au bout et plus je monte pire c'est, entre Montélimar et Valence c'est carrement apocalyptique, heureusement il y a pas trop de trafic, ça roule à peu près mais parfois pas trés vite. A 18h30 je termine ma journée de fonctionaire au dépôt après avoir vidé sur un quai plein comme un oeuf !

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Vendredi 12 Mai 2017

 

Il aura encore plu une bonne partie de la nuit et ça recommence ce matin ou je ne pars pas trop tôt et après avoir salué mes copains regionaux. A 7h pile je me sauve, ce matin, j'enchaine les aller retours inter dépôt entre Chambalud, Chanas et Salaise. Ce que vous pouvez bouffer comme glaces, c'est incroyable pourtant il fait pas un temps à bouffer des cochonneries ! C'est vite soporifique mais c'est toujours du boulot. A midi c'est terminé, le 3e tour a été annulé, OUF. Je vais recharger un complet pour Cavaillon à St Rambert d'Albon, avec un RDV à 6h du matin lundi, bouhhh.

La pluie qui s'était calmée un peu reprend de plus belle quand je reviens au dépôt pour decrocher le frigo pour recuperer une taut que je dois aller charger à Voreppe. J'ai une vie passionante. Les orages sur Grenoble ce soir sont particulièrement violents heureusement je charge à quai et en plus, je fais la connaissance de Benoit un lecteur discret et coup de bol c'est Jeremy qui me charge, un ancien élève à Pierre de l'AFT. Autant dire que j'ai pas vu le temps passer. Retour direct au dépôt pour ramener les palettes à José qui m'attend de pied ferme. 

Je reprends ensuite mon magnifique voyage pour Cavaillon. En route je verifie si l'heure du RDV est bien celle marquée sur le BL quand je vois marqué 24p, alors qu'avec le cariste on a bien vu 23p. Autant dire que je vais passer un week end de merde à penser d'avance à la prise de tête qu'il va m'arriver lundi. VDM. Si ça se trouve le nombre de colis est bon, bref, ça me prend la tête d'avance. Pour une fois que je rentre de bonne heure, il faut que je sois pas detendu... Enfin, la suite lundi, bon week-end.

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Lundi 15 Mai 2017

 

C'est qu'on prendrait vite l'habitude des lundis fériés. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et ce matin, je suis parti légèrement en retard. Du moins, pas vraiment en retard mais avec trés trés peu de marge, à 4h pour un RDV à Cavaillon à 6h. Dans l'absolu c'est jouable, sauf qu'il y a plusieurs LECASUD à Cavaillon, et j'ai plutôt interêt à aller au bon endroit, au pire je sortirai une excuse en carton, du style "c'est à cause du megabug, mon reveil a pas sonné" On sait jamais, et puis il y a aussi cette histoire de palette qui va manquer, bref mon cerveau est en ébulition alors que la semaine débute à peine. Finalement, je suis arrivé à 5h54 et au bon entrepôt, en fait, l'ancien dépôt Auchan et surtout l'ancien TFND d'ou on partait tout enervés toujours trop tard pour livrer foulée dans le KENT, j'ai pas raconté tout ça à la miss à la reception, je pense qu'elle s'en fout completement. Du reste, j'ai eu le quai N°8 directos, et 30 minutes plus tard c'était vidé, contrôlé, papiers signés. Sans reserves. En fait, il y avait une couche de colis par dessus une palette qui comptaient pour une palette. Je pouvais toujours me gratter la tête.

Une fois vide, je fonce faire ma première ramasse à Montfavet ou je débarque une peu avant 7h. Bien que ce soit ouvert, le cariste m'envoie ballader parce que c'est pas avant 8h/8h30 pour charger. Moi ça m'a bien arrangé, je lui ai pas dit que j'en avait rien à foutre et que j'avais pas eu de reserves à Lecasud et que du coup j'étais zen pour faire une sieste. A 8h, la secretaire arrive, de mauvaise humeur aussi. Ben dis donc. Enfin, qu'à celà ne tienne à 8h30 j'ai mes 7 IBC, on fait les papiers et ciao viva. Direction Montélimar pour la suite des évenements avec 4 clients à charger pour la Catalogne. Au final il reste un peu de place mais je dois quand même remonter directos. Il est midi quand j'arrive à Jarcieu et Régis s'arrache les poils de barbe pour composer son Tetris qui le menera dans le 83 et pour finir à Arezzo, de mon côté j'hérite de 142 EPAL vides propres et polichées au PLIZ à ramener chez XPO à Andrezieux, du travail à ma portée.

Etant donné que c'est le total merdier sur Rive de Gier, je passe par Annonay, et le col du Tracol, j'ai pas tenté la République bien que j'ai hésité. Même là il y a des petites zones de chantier, mais c'est pas grave c'est joli ça fait du bien de venir respirer le bon air du nord 07 et du 43. C'est la misère des travaux aussi sur Firminy, au final j'ai mis 2h pour aller à Andrezieux, soit 45 minutes de plus. 10 minutes pour poser les palettes, et une demi heure papiers compris pour recharger en face à l'usine, le genre de truc qui arrive jamais. C'est quand je me suis retrouvé dans la descente de Villars que j'ai eu pour contre ordre de retourner à St Just St Rambert prendre 2 pauvres rolls de plants de tomate. Du coup, j'aurai pas les heures pour rentrer au dépôt ni pour vider. J'ai perdu une bonne demi heure en faisant le crochet, et encore 20 minutes dans les travaux à Lorette. RDV est pris avec Jimmy un tout nouveau chauffeur à Roussillon, il prendra mon taxi et à moi la 207 Turbo GT Diesel pour rentrer au dépôt. Dur Dur attend de pied ferme quelques une de mes palettes, du coup on se retrouve à 4 avec Philippe pour refaire les voyages, je me retrouve chargé avec 20m de plancher hors taxes pour la Catalogne. Un suppo et au lit.

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Mardi 16 Mai 2017

 

Pour être franc ce matin, j'ai hésité en partant à 4h à prendre une demi heure pour laver le camion avant de partir, mais la journée s'annonce déjà tendue comme un string alors si en plus je commence à faire les jantes, c'est mort. Du coup je profite que c'est encore calme pour rejoindre le péage en 12 minutes ce qui est déjà assez impossible en journée. Calage au taquet, son au taquet une fois sur l'autoroute du soleil ou il fait encore nuit, comme quoi on nous raconte bien des conneries à longueur d'année. Le trafic commence tout au plus à se reveiller quand je passe Montpellier, impeccable. J'ai mes 4h de guidon au centre routier de Narbonne, comme par hasard. J'ai lancé un débat incroyable au comptoir, ou par principe ici on ne demande pas un PAIN au chocolat, mais une chocolatine, or, je prends un PAIN au raisin avec mon café. Des noms comme Raisinade, Spirale au raisin ou escargot aux raisins sont apparus, mais rien de transcendant. Du coup, j'ai pris la douche Number 4, un pack d'eau et venga !

Ma première livraison est au N°9 de la rue des Pyrénées à Celra, mais le nom du client ne me dit rien du tout, je me tape toute la rue alors qu'en fait c'est le centre logistique qui est juste au débût, avant on livrait une centrale de produits BIO ici, et maintenant c'est devenu une immense plate forme de vente par internet de fin de séries d'articles pour sportifs, mais pauvres. En 10 minutes c'est torché, je passe vite faire un mimi à Anna pour les clopes et je traine pas, j'ai RDV à 12H50 chez Coty à Grannollers, oui 12H50 c'est marqué sur le fax. Du coup je me suis pointé à 12h24, juste pour les faire chier et par pur esprit de contradiction ils m'ont donné une place à quai direct. A côté de moi, il y a un bulgare de chez Nou Transports, il attend depuis la veille 17h, il a pas de RDV. Quelle honte cette boutique. A 13h, les 12 palettes sont livrées et je recupère en prime une palette de retour pour Montelimar. Profitant que c'est l'heure ou l'espagne s'arrête pour bouffer, je fonce chez XPO poser 6 palettes pour Madrid, bim bam boum, en 15 minutes c'est fait, je sors vite de là me garer à l'ombre pour becter car ça y est on a franchi la barre des 25° puisqu'il fait 32.

Ensuite, c'est trop facile, il me reste plus que Sant Boï et Viladecans à livrer, quand je vais pour sortir la C32 est coupée par les mossos dans l'autre sens, il y a eu un bon vieux carambolage, les Mossos poussent les voitures qui bloquent le passage avec celle de service, ça rigole pas. En attendant c'est le merdier complet pour se frayer un chemin dans la ZI. Comme il me reste encore Viladecans, j'y vais par le centre, d'abord c'est joli et ça m'evitera de me re enterrer dans le chaos de la C32, 6 IBC à poser, le cariste habituel n'est pas là, il est malade de trop de clopes, d'alcool, de mal bouffe. Une fois vide, je prends le chemin de Lérida, je dois charger demain, une foulée, Algaire-Margés, j'aurai pû faire une bonne 11 aujourd'hui, mais demain ça risque de faire short en partant à 0 de Castelbisball, du coup, je roule au max du max du maximum ce qui me fait atterir dans une bonne planque au calme avec 9h56 de routas à Cervera. Pfouh....

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Mercredi 17 Mai 2017

 

C'est pas que je ne me sentais pas bien dans ma planque mais il fallait bien retourner au charbon. Si je me fie à mon message de rechargement, la commande est prête et je dois livrer à 17h à Margès, c'est bien sûr impossible et plutôt que d'aller pile pour 8h chez le client à Alguaire je calcule pour 8h30 au moins je suis certain qu'au bureau tout le monde se sera raconté sa soirée et que les ordinateurs seront en marche. J'aime bien ecrire "En Marche" en ce moment et je ne sais pas pourquoi. Bref, à 7h30 j'ai mis les voiles il faisait un temps magnifique sur la N2, j'aime toujours autant ce pays de cintrés. A ma grande surprise il y a presque personne à la bascule ce matin, le chef de quai a décidé que je chargerai à 8h50, décidement. Entre le RDV d'hier à 12h50 chez Coty, les espagnols se prennent pour des chefs de gare Suisses. L'avantage c'est qu'ici la douche c'est du 3 étoiles et gratuit évidement, je ne boude donc pas mon plaisir et ça m'évitera de perdre du temps en montant. Le chargement est un peu long, y a un type qui lave a grande eau les couvercles poussierreux des fûts.

A 10h je pars de l'usine avec 38t sur la bascule, c'est impeccable. J'ai appelé à l'usine pour faire decaller le RDV c'est qui a eu l'air de les arranger, il y a déjà un camionen attente la bas. La reception des fûts c'est à partir de 17h, je cherche pas à savoir pourquoi. Pour le moment, j'essaie de grapiller le maximum de minutes dans les montagnes catalanes de la C25, il y a quand même quelques raidillons ou je tombe parfois à un peu moins de 60, mais j'arrive encore à doubler, ce qui signifie que ça marche encore pas mal un FH500. Si au coll de Revell il fait un petit 20°, c'est carrement 30 en bas sur Girona, petit à petit ça grimpe ce qui n'échappe pas aux retraités de venir verifier sur place de plus en plus nombreux. Dans les travaux au Boulou ça bouchonne à mort, ça va être comique à partir de la mi juin. J'ai presque 4h30 quand je me pose juste avant Narbonne, je crève la dalle.

45 minutes de coupure qui font bien du bien, et je peux continuer ma pénible montée, il y a un monde fou sur l'A9 et c'est assez stressant car ça roule vraiment n'importe comment, je me demande pourquoi il n'y a pas plus d'accidents sur la portion entre Narbonne et Nimes tellement les caisseux sont abrutis, c'est pas évident de garder des distances de sécurité, bref c'est l'anarchie. A trafic égal, je constate pas la même chose ailleurs, y a un micro climat d'aggressivité ici envers les PL, ces types qui ont un acte de propriété sur la voie du milieu sont juste insupportables. Je rejoins mon fiston à Valence Sud, parce que je suis un peu léger en fringues pour finir la semaine, c'est l'avantage de faire de la vallée du rhône, la maison est jamais bien loin. A 20h je finis par me radiner tout mouillé de chaud à l'usine de Margès je laisse reposer mon taxi 45 minutes à quai. Calcul faits il me reste exactement 43 minutes pour rejoindre le dépôt et accessoirement achever ma 2e et dernière periode de 10h de la semaine. Vu l'heure le dromois des collines moyen est pas loin du plumard, il y a personne, à vide avec juste ma palette de retour ça le fait. J'ai même de quoi me payer le luxe de passer au lavage et manoeuvrer pour me mettre au quai 5, le meilleur pour dormir muy bien.

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Jeudi 18 Mai 2017

 

La vie reprend chez Duarig Logistica à 7h30 ce matin, j'étais reveillé de bonne heure, et j'ai pû voir partir les regionaux, j'ai bien noté les heures de départ lol. Donc, j'ai juste à rendre mes papiers et ma saccoche poser la palette de retour, me faire payer un café et decrocher en face pour atteler un plateau. C'est pas que ça m'enchante tant que ça de rouler avec un plateau, mais vu la destination j'aurai été bien fou de dire non. Je peux me considerer en week-end puisque c'est à vider lundi à Thurso tout au nord de l'Ecosse. Je pensais pas un jour monter là haut, mais en fait si. Anthony a chargé la remorque, il a mis des colson pour pas que les sangles voltigent, il a fait ça bien mais à titre personnel, j'eu préféré qu'il mette du ruban cadeau autour ce qui aurait mis un jolie note festive sur les colis, enfin bref, faut pas trop en demander au petit personnel. Mimi Antho.

Comme dirait l'autre, j'ai 4 jours à passer à rouler sans ouvrir les portes, bien que, en plateau c'est pas évident d'ouvrir les portes vu qu'il y en a pas. A 8h45 les pleins sont faits, direction SCOTLAND. Bon avant de mettre mon kilt, j'ai perdu du temps dans la montée de Roussillon à cause d'un accident puis faut traverser Lyon, et c'est encore le brin, l'A46 est bouchée de chez bouchée, évidement tout le monde se reporte sur le periph, ça bouchonne un peu sur St Fons. Pour resumer c'est bien chiant ce matin et j'avais pas forcement envie de perdre du temps, je voudrais optimiser au max mes heures, d'autant que j'ai bouffé déjà mes 2x10h. Après Villefranche je suis enfin tranquille et je me prends le temps d'un bain à Macon, j'ai mis 15 minutes de plus pour arriver au centre routier que d'habitude, j'ai donc paumé 15 minutes en gros. En repartant je tombe vite fait sur Manu de chez Perrocheau qui ose pas venir nous rejoindre sur le forum, c'est bête, il sait pas ce qu'il perd !

J'ai bien du mal avec la vision des sangles dans mon retro, tel qu'Antho me les a enroulé j'ai l'impression d'avoir des roulettes sur le côté. Je croise pas mal de copains qui redescendent, c'est jeudi c'est normal aussi. La pluie fait quelques apparitions après Dijon, mais rien de bien mechant je passe entre les gouttes. Comme je suis un garçon prévoyant et qui a le syndrôme du frigo vide, je fais le crochet par Troyes ou il y a un Intermarché bien pratique. Une demi heure de courses qui remettent les pendules à 0. J'ai plus qu'à finir mes 9h de route le plus haut possible, d'après ma montre Kelton et ma boussole ça me fait arriver à Arras, mais je vois pas trop ou me garer au calme, donc, je suis sorti à Marquion pour choper la nationale direction Arras, et justement à Marquion il y a un superparking le long du canal, y a grave de la place et surtout : PERSONNE ! Je finis avec 8h45 de guidon, et feuille de salade sur le steack je valide ma 1er 11, il était temps. Au programme de la soirée, regarder les canards nager et les peniches passer.

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Vendredi 19 Mai 2017

 

C'est toujours quand tu dors sur les meilleurs parkings qu'il faut partir tôt, c'est bête, mais c'est comme ça. J'étais en plein rêve trop magnifique quand le reveil m'a remis les idées en place à 5h20. Ce matin il pleut et c'était prévu en plus. A Arras je reprends l'autoroute et je peux tranquillement continuer ma sieste en écoutant les infos du matin comme d'habitude. La plupart des parkings de l'A26 sont fermés pour le stationnement, je me demande bien comment font les collègues, on marche vraiment sur la tête parce que mine de rien ARRAS-CALAIS ça fait long, y a même pas une solution de repli, par contre fais toi contrôler avec 4h40, là je sais pas comment ça se passe aussi. Après avoir vaguement calculé un peu toutes les hypothèses possibles, il s'avère que le mieux ça serait que je refasse mon plein avant d'aller de l'autre côté du Channel, je tente le coup à la TOTAL à Calais, il y a personne, 1€22 quand même les batards !

J'hésite quelques minutes et je tente finalement le coup par le tunnel, je dois refaire une 11 ce soir, c'est pas le moment de paumer 4h au ferry. J'ai pas mal fait du reste, j'ai eu du bol et gratté quelques minutes en passant pas au contrôle, c'est une peu l'avantage du plateau, du coup arrivé au terminal à 8h10 et embarqué dans le train de 8h54, rien à dire. Il y a du wifi à plein tube dans le tube ce qui me permet d'acceder à Google Map et voir un peu l'état des routes britaniques, et ce matin c'est vert pomme ! Impeccable tout bien, d'autant qu'il ne pleut pas, ça roule comme du billard jusqu'à Cobham ou je me pose prendre ma douche pour la modique somme de 0£. Même Régis trouve ça presque cher.

Alors que c'était fluide de partout avant que je prenne mon bain, les ennuis ont commencé à partir de Heathrow. Plus je monte, et plus c'est la merde j'avais calculé de passer les principales agglo en heure creuse, mais le vendredi le bordel commence dès le début d'après-midi. C'est bouchon sur bouchon sur la M40. J'ai craqué à Sandbach, devant moi 40km de bouchon, temps de passage 1h, ça m'a saoulé, tant pis je m'arrête là avec 7h30 de volant mais au moins je fais ma 11. J'aurai autant aimé aller vers Preston mais déjà finalement je me suis bien avancé.

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Samedi 20 Mai 2017

 

Pas de pitié pour les croissants ce matin, étant donné que j'ai pas envie de me prendre la tête dans les bouchons, j'ai calculé de demarrer le plus tôt possible ce matin, j'ai coupé la poire en deux, entre 3h et 4h du matin, je suis parti à 3h10, locale évidement. Avant de faire les premiers tours de roue j'ai bien zommé GoogleMAP, la M6 est fermée mais dans l'autre sens donc je m'en fous. J'ai carrement zappé l'idée de monter direct à Thurso, et en bon chauffeur qui approche doucement mais surement la cinquantaine j'ai joué petit en visant un parking gardé à Inverness, ça me fait 630km d'ici à faire en moins de 9h, je pense que c'est quand même jouable. Ce matin, ça roule quand même pas mal faut reconnaitre, il y a surtout beaucoup de camions de la night qui finissent la dernière nuit de la semaine. Mais une fois passé le nord de Liverpool il y a plus personne. Et c'est tant mieux. Le jour se lève bien péniblement, plus je roule vers le nord plus il pleuvasse, au bout de 2h je passe la frontière Ecossaise, et j'évite d'un poil de barbe le dernier check point Anglais de la VOSA, c'est un pauvre Hoptrans qui y a eu droit.

Comme j'ai bien senti que j'arriverai pas à passer Glasgow en moins de 4h30, j'ai eu la lumineuse idée de m'arrêter au hasard au Service d'Abington, un Welcome Break franchement crasseux. Du coup je suis arrivé pour 8h à Glasgow et heureusement que c'est samedi, il y avait pas de bouchon et une deviation comme je les aime, c'est à dire pas indiquée, j'ai fait 2 fois le tour d'un rond point et à chaque sortie le même panneau : DIVERTED TRAFIC, j'étais pas le seul dans ce cas-là, les autres aussi faisaient pareil et c'est un gars du chantier qui nous a remis dans le droit chemin. Ensuite, c'est trop facile et toujours sous une pluie grasse qui mouille, après Perth je suis enfin tranquille, la plupart du trafic part sur Aberdeen.

Le décor ensuite devient vraiment de plus en plus scotish, c'est à dire avec des montagne bien noires parsemés de genets, et partout des moutons, des agneaux, des vaches aussi, des canards, des renards ecrasés, et la trouille de ma vie au moment ou l'A9 passe en double sens une mémé se croyait encore sur un bout de 4 voies et a deboité tranquille un camion, heureusement que j'avais pas le nez dans le téléphone sans quoi j'en faisait de la bouillie de la mémé. En principe quand tu sens le sang se retirer de tes membres inferieurs c'est que c'est pas passé loin ! Du coup je me suis dit que ça serait pas idiot de faire une pause casse croute pour feter ça. J'ai finit par me radiner vers 15h au V8 Café à Inverness, il me restait encore 1h à rouler, je me suis garé pour faire le curieux et finalement j'ai raqué pour 2 nuits, moins cher que pour une nuit moyenne sur l'autoroute. Le parking est devoré, mais il y a personne et la douche c'est du 4 étoiles, j'éspere juste ne pas me faire bouffer par le monstre du Loch Ness ! Bon week-end !!

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Dimanche 21 Mai 2017

 

Comme c'est dimanche, il y a un peu rien à faire, c'est une assez bonne chose du reste car c'est encore que je suis le moins mauvais. Vu qu'il ne pleut pas ce matin et qu'il fait presque beau, je me suis dit que je devrais mettre mes souliers du dimanche, c'est à dire mes pompes de sécu mais pas mon blouson fluo et partir visiter Inverness. Pour une fois que je suis pas garé à petaouchnok, mais à 1km du centre autant en profiter. On va pas se mentir, on a vite fait le tour de la ville. J'ai fait le touriste en allant au Victoria Market, il y a de jolies vitrines, mais comme un peu partout en Europe pas mal de pas de porte sont à vendre, c'est plus ce que c'était le petit commerce.

Quoi qu'il en soit j'ai trouvé un rade desert mais avec un type au tein bien mediteranéen au comptoir, et au moins, il sait faire du bon café.

De retour au camion après 5 ou 6km de marche, un type est en train de prendre des photos de mon camion, un spotteur passionné de camions ! Immediatement après il se remet à pleuvoir, et oui, il y a un bon dieu pour les ardechois qui se demandent where is my umbrella ?

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Lundi 22 Mai 2017

 

Parce que c'est lundi et que je dois livrer à 8h 15km après Thurso, je suis parti à 5h ce matin, 4h ici, et avec une bonne heure de marge, mais j'ai fait exprès. Comme ça j'ai de la marge pour faire quelques photos et faire chauffer éventuelement aussi un peu la GOPRO à condition qu'elle veuille bien fonctionner. La plupart des motards ont ça sur le casque, la mienne tient absolument pas la charge et ça me prend la tête. Tu fais les plans que t'as pas forcement envie, et puis quand c'est là que t'as besoin... Pfhuiii LOW BATTERY !

Quoi qu'il en soit ce matin, j'ai pas honte de le dire mais j'ai pris mon pied, GRAVE. Le soleil était de la partie et j'ai vu du beau décor de film. Du beau décor qui te reste gravé dans la tête, des fois ça peut être la N88 entre Langogne et Mende au petit matin, mais là, non, c'est au fin fond du Royaume Uni et tout au bout de l'A9. Et plus je monte et plus elle est defoncée et dangereuse cette satanée A9. Il y a des descentes vertigineuses avec un bon vieux lacet en bas et ça secoue comme c'est pas permis, j'ai même dû retendre une sangle qui avait pourtant tenu les 1900km précédents. Comme il est tôt, il y a assez peu de monde, et bien que la traversée des villages Brora (à ne pas confondre avec Brora Brora) , Helmsdale et Golspie sont magnifique, pour moi le clou du voyage restent les 24 derniers Miles avant d'arriver à Thurso, c'est assez plat et pelé, partout des moutons jusqu'à l'infini et au fond des montagnes noires et limites inquiétantes. Je pense avoir eu un fion monumental avec la météo. Et puis enfin, le panneau mythique de Thurso, j'aurai jamais cru y venir un jour en camion ! Reste ensuite à parcourir les 15km jusqu'à la sous station electrique de Caithness ou je dois livrer du materiel qui redescend en integralité le 8 juin. Evidement, je suis à l'heure mais ce n'est pas le cas de la grue dont personne ne sait ou elle se trouve. Retour aux quotidien classique du chauffeur moyen, que tu sois à Barcelone, Milan ou Thurso, il y a toujours une couille dans le potage !

Finalement, au bout de 2h le livreur de mega manuscopique finit par arriver tout mouillé de chaud, l'avantage c'est que j'ai eu grave le temps de boire un horrible café et ranger les sangles. Comme je m'y attendais, une fois vide il y a rien à recharger je dois descendre sur Inverness. Le temps magnifique de ce matin est du passé, ça part en sucette et le trafic s'est nettement intensifié, vu l'étroitesse de certains passages y a interêt à y aller molo.  Je prends ma douche rapidos à Inverness car je connais comme ma poche, Inverness c'est mon Narbonne à moi ! Finalement, je dois descendre sur Dover. Donc, je roule mes 9h, bien que j'ai hésité à en faire que 8 pour valider une 11, le problème c'est surtout que plus je vais vers le sud et plus je vais droit vers les emmerdements, c'est à Perth que j'ai eu droit à mon premier bouchon à cause des travaux. Et puis l'heure avançait, avançait, je guettais un refuge un peu amélioré, mais non, que dalle, rien de potable pour se garer. En passant à Stirling j'avais remarqué le Check Point de la Police, et il m'a semblé voir quelques camions, je sais pas si ce sont des bandits ou d'honnetes gars en coupure, mais je tente, no risk, no fun. Tu me crois, tu me crois pas je m'en fous, posé avec 8h57 !!! Yaaaaaaaaaaah !

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Mardi 23 Mai 2017

 

Alors là les enfants, j'ai dormi encore une fois comme un loir, mais bien entendu pas assez. Alors en partant à 4h05 ce matin, 3h05 ici, je me susi calé sur la bande FM car en fouinant on tombe parfois sur de très bonnes stations, mais ce matin il me semble que ça parle beaucoup, et pour cause, il y a eu ce massacre à Manchester. Horrible, Lâche, Inutile. J'ai senti une sincère detresse à la radio bien que mon pauvre anglais ne me permettait pas de tout comprendre évidement. Malgré tout, entre deux infos, ils ont passé de la bonne musique qui m'a bien aidé ce matin. Partir tôt, à vide sans trop connaitre la suite du programme c'est pas trop motivant, mais le principal c'est d'économiser les heures de volant enfin, d'optimiser quoi. Du coup je passe Glasgow comme qui rigole, il y a bien sûr des travaux de nuit et une fermeture de la M74, mais ça roule à fond avec les scotish night riders. Le jour se lève bien péniblement sur le sud de l'Ecosse et c'est vraiment un spectacle magique, il deviat y avoir des druides dans le quartier c'est pas possible autrement.

Je dis au revoir à l'Ecosse et arrivé à Carlisle je récupère la route 66, le chiffre est mythique, mais ici elle est sans doute un peu moins roulante. Il n'en reste pas moins que c'est pas le coin le plus vilain et industriel du pays, donc à titre personnel ça me va. C'est au Scotish Corner que je retrouve cette bonne vieille A1 ou ça se reveille gentiement. Avec un peu plus de 4h de guidon je pose mon camion sur un service juste avant Leeds, et je pose ma propre personne une heure au fond de la couchette. Au reveil, je vois que c'est encore rougeatre plus au sud niveau trafic, donc je prends le temps d'un café le temps que ça se decante. J'ai bien fait la suite se fait tout sans freiner ou quasi. Seul problème il y a un gros carton dès le début de l'A14, 30 minutes d'attente d'après les previsions, je ne prends pas de risque et préfère torpiller 10 minutes en gardant l'A1 jusqu'à Londres.

Après mes 45 vers Sandy, c'est pas le nom d'une copine mais celui d'un bled sur l'A1, je continue mon périple et je recupère la M25. Et aussi incroyable celà puisse paraitre, 0 bouchon dans mon sens. Donc, sachant qu'il faut battre le fer quand il est chaud, je continue dans ma lancée, je me voyais arriver vers Maidstone ce soir, finalement j'ai passé Ashford avec à peine 9h de guidon. Donc, je tente le passage au tunnel. Il y a un peu la queue, mais finalement moins d'une heure plus tard je suis assis dans la navette. C'est pas beau ça ? Sorti à 17h20 à Calais j'aurai pû stopper et valider une 11, mais il aurait manqué 20 minutes, tant pis on peut pas avoir le beurre l'argent du beurre, alors je file finir mes heures dans la ZI calme de St Omer avec 9h50 ! Incroyable journée.

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Mercredi 24 Mai 2017

 

Il y a du brouillard à St Omer, c'est juste completment incroyable. C'est rare du brouillard dans le Pas de Calais ! Donc à 5h15 j'ai quitté mon bien peinard parking, un peu tôt, mais c'était pour éviter les bouchons de la rocade minière, la magnifique A21. Alors que la plupart des mines et des grosses industries ont fermé depuis des années, c'est quand même bouché tous les matins, c'est étrange quand même ! Longue d'environ 56,9km elle ne dispose d'aucun parking ce qui est quand même fort dommage. Quoi qu'il en soit ça passe tout sans freiner ou presque ce matin, et je me radine à Feignies dans une vieille usine, il faut faire un sacré parcours du combattant pour y arriver, heureusement que c'est fléché. Bien que les caristes soient au boulot, il faut attendre 8h que le chef arrive, c'est comme ça, et puis une fois le chef arrivé il faut laisser le tour à une navette prioritaire et quand c'est mon tour, le cariste doit faire le tour de l'immense usine pour trouver mes palettes éparpillées un peu partout. Bref pour charger 11 palettes ça a pris plus de 2h, le pire c'est que je dois bacher le plateau, j'ai jamais fait ça de ma vie, je me suis mis cradingue !

De là, j'ai 2 autre palettes à prendre dans le bled à côté à Louvroil, qui contrairement à ce que son nom indique n'est pas une marque de carburant. Et c'est dans le village que le drame est arrivé, je devais tourner à gauche à un croisement en plein centre de Feignies, mais un camion arrivait, impossible, comme il y avait personne derrière je recule prudement histoire d'ecraser 0 pieton, 2 voitures sont arrivées mais laissaient de la marge, tout allait pour le mieux quand un type venant en sens inverse a jugé bon de passer derrière rapidos pour rentrer sur le parking de la mairie, et BING ! Je descends bien en colère, c'est un Belge qui se confonds en excuses, mais vu que je reculais... Bref, il a eu ses deux croix et moi une seule on vera bien ! Mais bon, je sais pas, si je roulais avec un couffin d'un bébé de 3 mois, je me demande si j'irai pas un peu plus molo.

Une fois ces tracasseries finies, je passe encore presque 1h pour 2 palettes de Desvres et je me taille, y a rien de mieux, pourtant il me restait encore un bon 6m de plancher. C'est le brin sur la N2, normal le mercredi à midi, mais plus je descends, plus il fait beau et ça aussi c'est normal.... De retour sur l'A26, ça roule au taquet, mais ça roule quand même. J'avais prévu de faire une belle 11 ce soir vu que j'en ai encore pas validé une, à l'ombre à Langres. Mais comme j'ai du bol - toujours - Anthony est en train de descendre des patates de la Somme, du coup j'ai de quoi descendre ce soir jusqu'à Chalon sur Saone, et tant pis pour la 11, mais ça m'évitera de faire le bandit avec mon plateau à midi un jour férié. Je me radine à 19h30, avec 8h58 de guidon comme par hasard, au port de Chalon desert évidement, demain c'est sûr je fais grasse mat !

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Jeudi 25 Mai 2017

 

Comme prévu j'ai fait une énorme grasse mat, mais à 7h et des boulettes une vielle envie de pisser a eu raison de mon reveil. Les carreaux ouverts pour roupiller il fait presque frisquet ce matin. Un petit dej tranquille, de la lecture d'internet et il est vite 10h, Antho n'est pas bien loin. Comme il m'avait bien enroulé les sangles à l'aller avec des colson suédois, je lui ai accroché un bouquet de fleurs des champs local.

Le temps de papoter et decrocher, je laisse Antho rentrer chez lui, de mon côté j'ai plus qu'à rentrer à St Peray avec mes patates primeur qui finiront leur vie à Boffres, y a pire pour venir terminer une vie de truche qui sera à l'honneur à l'apéro... Mais avant de rentrer, l'ADBLUE et le GO crient à la famine, je ne me presse pas, c'est le gros merdier plus bas ce matin. Les touristes sont de sortie. Sur l'A6 les parkings sont pleins de camions, les gars sont parqués comme du betail, c'est classe les jours fériés en milieu de semaine. Vu que je ne pas fan des parkings blindés je planque dans la ZI de Chassieu, deserte pour le coup !! Du temps l'A7 reprend des couleurs vertes, je quitte quand même l'autopista à Chanas pour aller faire un mimi à Pierrot qui campe à la Tour d'Albon, mais à 14h30 c'est fermé, pas moyen de payer mon café, tsss, enfin c'est toujours 2€40 d'économisé, les petites rivières font les grands fleuves ne l'oublions pas... 

Avec ce soleil magnifique la N7 est vraiment magnifique, et la vue des monts du Vivarais me font dire que vraiment c'est la classe ici ! Que doit se penser Highlander quand il pose ses roues par ici ? Es ce qu'il fait des videos GOPRO  ??? Enfin, quoi qu'il en soit, à 16h c'est terminé pour le jour du décollage de Jesus, rentrage pour la soirée à la maison, j'ai plein de fraises à ramasser pour ce soir, mmmmmhhhh !

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Vendredi 26 Mai 2017

 

Il fait un temps vraiment magnifique ce matin ! A 7h je sors gentiement de mon parking, personne dans la rue ça dort ici... J'ai juste à gravir bien tranquillement la mythique et difficile Côte du Pin, c'est presque au moins aussi joli que bien des endroits sur la planète, et je dis ça sans aucun chauvinisme. La seule chose c'est qu'il faut pas être pressé et y aller molo dans les virages avec les bigbag. Signe que tout le monde fait le pont, j'ai presque croisé personne qui descend vers la Vallée, l'ardechois moyen bosse beaucoup, il a donc droit aussi au repos !

Surprise quand je me pointe dans la zone industrielle sud de Boffres, l'usine est fermée. J'appelle le boss, il était au courant et se ramène une heure plus tard pour vider. Les big bag ont pas bougé, Antho a bien chargé ! La bonne surprise, c'est que je suis en RTT, j'ai juste à faire les 23km qui me separent de la maison, je redscends bien tranquille sans stress ! Un super vendredi qui se termine à 10h, impeccable !

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Lundi 29 Mai 2017

 

Il a comme un gout de reprise ce lundi, c'est qu'avec presque 3 jours à pas en faire lourd, ça y ressemble. Du reste si j'en juge par le nombre de "chiants" qui rament ce matin par encore pas reveillés, ça me confirme qu'on est lundi. Ce qui me tient en joie ce matin c'est que je prends la route de Die, avec le soleil qu'il y a ce matin c'est magnifique. Les campings commencent à se remplir dans le quartier, l'été approche. A 8h et des bananes je me radine chez le client. Je devais charger 12 IBC vides, finalement il y en a que 9, c'est pas grave. De là, retour direct au dépôt, j'ai suivi la même file de voitures jusqu'à Valence, c'est LONG. Devant, il y avait un pur pénible que personne n'a jamais réussit à doubler, ou presque, ça devient fatiguant de couduire en 2017. Je pose le Lagnasco à quai, j'ai le temps de laver tranquille mon attelage qui en a bien besoin.

Finalement, je serai resté 4h30 à quai, donc, je pense que ça valide largement une première 11 de la semaine, un souci en moins. Comme il est pas loin de 17h, c'est encore bien le merdier sur LYON, d'autant qu'il y a pas mal de retours de long week-end. J'ai quand même un plan B qui consiste à passer par Cours et Buis, le seul souci c'est que j'ai 2 gros arbres, des Juniperus taillés en nuage qui ne supportent pas le moindre choc, j'ai donc pas fait d'exploits pour rejoindre St Quentin Fallavier. Ensuite c'est tout shuss une fois sur l'A6. Pris d'une folle envie de manger mes fraises de mon jardin en dessert je me suis arrété 45 minutes à Beaune au calme. 10km après être reparti, la température a commencé à baisser un peu, c'est le Bessey en Chaume qui porte bien son nom... Ce soir à la radio il y a un hommage à Kraftwerk c'est bien cool. Je me pose juste avant 22h à Auxerre en bout d'amplitude tranquille monday.

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Mardi 30 Mai 2017

 

Je suis pas reparti bien tôt ce matin, il était 7h45. Je sais, vous allez dire, regarde moi ce feneant qui s'est encore loupé au reveil... Mais en fait non, trop pas, j'ai seulement RDV à 10h à Cachan dans le 94. Et comment dire, pour être à 10h à Cachan, ça sert à rien de partir de trop tôt et se taper la merde sur l'A6. Il se met à pleuvoir serieusement quand je fais mes premiers kilomètres, et c'est une trés bonne chose pour nettoyer un peu le pare brise, mais quand je me rapproche de la capitale, il fait sec ce qui est completement incroyable. Une fois passé Villabé, j'ai plus le choix, il faut se jeter dans la gueule du loup, et ça bouchonne encore pas mal au niveau de Ris Orangis, mais finalement je debarque chez le client à 10h15. On vide dans une petite rue à Cachan, je bloque le passage mais malgré tout le camion poubelle arrive à passer, je peux donc tranquillement sortir les 2 arbres taillés en nuage, il y a pas de casse, je peux respirer, le client est vriament très cool, il vient recuperer les palettes avec son BOBCAT équipé Fenwick, la classe.

En partant, je suis rejoint par Thomas le dessinateur qui m'a offert le portrait de mon camion, c'est un vrai artiste Thomas et super sympa en plus, c'est incroyable d'avoir un talent pareil et de devoir bosser à Mc Do pour survivre ! Il dessine tout ce qui roule, des voitures, des trains et bien sûr des camions, il serait ravi de faire le votre de dessin pour arrondir ses fins de mois. On a bien essayé de trouver un troquet dans la quartier, mais y a que dalle, alors tant pis, je me vois contraint d'economiser 3€. Donc on se quitte comme ça et je file jusqu'au bout de la N20 pour reprendre le periph, tout le long il y a de longues files de bagnoles qui veulent rapidement assecher les cuves des stations, il y a un type qui a resquillé une file, d'un coup les gens sont tous sorti de leur voiture, le gars a changé d'idée. Sur le perpih c'est le boxon aussi et je gagne pas du temps. Enfin, après ça j'ai été à peu près tranquille et j'ai fait mon stop à Roye avec 4h28 de route depuis Auxerre. PILE POIL.

C'est bien propre que je repars, à fond les ballons direction le Tunnel sous la Manche, ce n'est qu'une fois arrivé sur Calais que je vois le soleil, incroyable. La bonne nouvelle c'est qu'il y a personne au contrôle, ça deroule impeccable, arrivé à 16h30, et une grosse demi heure plus tard je plaçais mon posterieur dans l'autobus N°2 qui nous depose au wagon des chauffeurs. Côté Anglais ça roule nickel sur la M20 et j'ai pas mal de marge pour aller essayer de m'approcher au plus près de Wimbledon. Mais c'était sans compter cet arrêt brutal au beau milieu de la M26, une minute, puis deux, puis 5 à l'arrêt, le début du bouchon est pas très loin, et derrière ça s'empille grave. Et puis passe deux voitures de Police à fond, suivi par un Scania des Pompiers à fond aussi. Et puis plus rien pendant presque 1h. En fait un camion Waitrose avait commencé à prendre feu au niveau des essieux de la remorque, voilà le pourquoi du comment. J'ai quitté la M25 à la sortie 9 avec 8h de volant, d'ici, il y a 30km pour Wimbledon, et ça m'a pris presque 1h sans bouchon. Mais alors bonjour le jymkana sur la fin, bon c'était joli. Evidement, le gardien me refuse l'accès et m'indique une vague rue pour aller se poser, mais ici c'est assez friqué, je me vois mal embarqué bref j'ai aucune confiance. Un peu plus loin, il y a un bout de trottoir de dispo, je me tape une vieille manoeuvre de l'impossible un peu plus loin pour me remettre dans le bon sens, mais je suis posé, avec 8h53, TIP TOP !

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Mercredi 31 Mai 2017

 

La nuit aura été calme mais pas longtemps, ça brasse mine de rien dans le quartier, le bus 493 passe toutes les 20 minutes jusqu'à 1h30 du matin, et ça reprend à 5h, alors quand je dis que ça brasse, c'est pas du flan. L'avantage c'est que je suis debout bien avant l'heure, prêt à en decoudre avec le monde du tennis. Les premiers camions de chantier arrivent, mais pour ma part c'est pas avant 8h, je gène pas sur mon bout de trottoir, heureusement. Fort de mon magnifique papier qui me donne le droit de rentrer sur le lieu mythique, je peux enfin aller me mettre en place et me debarrasser de 8 palettes. Le central de Wimbledon est mieux gardé que bon nombre de sites chimiques, incroyable. 

Autant pour venir j'ai transpiré, autant c'est facile pour repartir. C'est normal en fait je pense ! Je recupère l'A3 en traversant les quartiers les moins deshérités de la terre, et faut avouer que ça se la pète un peu beaucoup, mais bon, c'est Londres quand même avec son temps pourri, même en Audi neuve en Range ou en Porsche, ça reste Londres. Pour ressortir ça roule nickel dans mon sens, environ 0 bouchon, j'ai même le temps de faire un stop rapidos à Cobham Services afin de déposer un colis suspect et odorant. Ensuite c'est de la ballade touristique pour aller à Billinghurst un tout petit bled en pleine pampa, mais les routes dans le quartier sont pas larges du tout, le trafic est heureusement assez light ce matin, la zone industrielle est assez rock n roll d'accès, mais le principal c'est que ça vide rapidos. La suite se situe encore plus au sud à Newhaven, j'ai encore mon lot de routes tordues mais toujours pittoresques et je vide juste avant midi le dernier.

Pour recharger c'est assez simple, il y a rien, donc attendre. Je trouve un coin à l'ombre et je vais pouvoir me payer une sacré bonne sieste après manger. C'est rare mais apprécié ! Faut dire aussi que j'ai passé une nuit exécrable à Wimbledon. Finalement après 2h44 d'attente febrile, j'ai un retour à prendre à St Omer dans le 62, donc, je finis mes 3h le temps de checker Michelin, Google Map et Garmin. Comme j'ai le temps, je me suis mis en tête de faire le touriste. Pour commencer j'ai pris la direction Eastbourne via Seaford, j'avoue que c'est plus que magnifique comme route, mais bon sang, c'est pas large du tout et ça roule grave, trouillomètre à 0, les touristes, les camping cars et le bus sont de la partie, on a du leur dire aussi que c'était joli ! Je remonte malgré tout par la côte, j'aime beaucoup la traversée de Hastings, une dernière galère à Rye pour traverser, j'ai cru devenir fou et chomeur tellement ça passe fin, je me radine finalement avec un peu plus de 3h de volant au Tunnel, pour un peu moins de 150km, bonne moyenne de merde. Mais si j'étais passé par Londres en pleine heure de pointe, j'aurais pas forcement mieux fait. Bon, ça merdouille un peu au tunnel, mais pas de mal, en 1h je suis dans le train et tout le monde est en colère parce que le wifi marche pas ! y a de quoi !! à 22h je suis posé chez TSA à St Omer, demain RDV à 10h30, j'ai le temps de boire de la cervoise toute la nuit !!!