Parce que les bonnes choses ont une fin, ça c'est terminé à 8h30 ce matin. Bon, ça va, 8h30 un jour de reprise, y a eu pire. Mais malgré tout, je pars crevé comme s'il était 3h du matin, crevé mais le coeur leger, j'ai fait ce que j'avais prévu chez moi, à savoir mettre le jardin et le reste au carré histoire de ne pas être dépassé quand il va commencer à faire vraiment chaud. Bref, le piscine est quasi propre, et le reste de butte qui nous restait à planter est prêt à grandir et fleurir. Du coup c'était une semaine laborieuse, c'est encore pas cette année qu'on aura laissé des sous à Costa Croisières. Pour me ménager ce matin, le chef m'envoie charger un presque complet à Montelimar, c'est une vraie sinécure ce matin pour sortir du village, il y a des travaux et ça merdoie grave, le chantier est réalisé par une entreprise du 26. Il me faudra 1h10 quand même pour arriver chez le client et me rendre compte face à la machine à café que j'ai pas un brin de monnaie, heureusement je suis né sous une bonne étoile et Greg l'Albenassien débarque avec son FH trop beau et me paye le jus, solidarité 07 inside. Lui c'est pas un rigolo, il charge pour Madrid.

De là, remets ma casquette d'A7 Liner et c'est sous un soleil de plomb que je débarque dans la zone du plateau de Lautagne à Valence. La zone technologique de la capitale de la Drôme, par contre les ingenieurs ont pas prévu trop de place pour les camions, pourtant, le plateau de Lautagne au m² ça vaut que dalle tellement c'est laid et venteux. J'ai juste une pauvre machine à charger, je repars de là pile poil pour midi en même temps que sortent bouffer la plupart des employés et ça fait la queue au rond point, c'est pas mon jour. Enfin, c'est pas grave, y a pas mort d'homme et ça ne m'empêche pas de remonter au dépôt après un rapide cassage de graine à Isardrome.

Après avoir decroché à quai, je recupère mon bon vieux frigo qui m'attendait tout fretillant, il pensait qu'on allait partir faire un trour en Italie ou en Espagne, mais noooon, on est montés à St Genis Laval, oui, y a encore des fous qui ont pas tout planté dans leur jardin, tsss, les gens sont pas prévoyants alors bien obligé de faire des appros de plantes. Patrick charge avant moi car il est prioritaire et qu'il a un V8, pour moi ça sera prêt qu'à 17h l'heure idéale pour se taper les bouchons du soir. Mais ce soir ça va à peu près, si bien qu'en 1h je suis à quai à Anjou, on est quand même 4 Duarig à vider quasi en même temps des complets de plantes, impressionant quand on pense à tous les magasins que ça fait à livrer. Contre toute attente, je ne retourne pas au dépôt, non, je dois aller à Crissey dans le 71 pour charger demain matin. Je pensais à une erreur, mais non c'est bien à moi de faire ça, il manque un camion donc, voilà. Ma foi, là ou ailleurs, ça ira bien pour ce soir, je monte tranquillos si bien que je me pose dans un petit recoin de la petite ZI il est 21h30, ec qui fait que je peux caler ma première ONZE de la semaine, elle est pas belle la vie de reprise ??

J'attends bien sagement la fin de ma coupure pendant que la France se met au travail, du moins la zone de Crissey. C'est calme ici pour roupiller, c'est ce qu'il me faut. De là, il me faut 2 minute pour aller me garer sur le parking à Sobotram dont la surface a été doublée, mais ce matin nous ne sommes que 3 dessus. C'est pas souvent que je viens, mais ce matin je charge pas au batiment habituel, ici c'est un peu plus détendu les bureaux doivent être plus éloignés de la kommandantur c'est surement pour ça, la fille qui s'occupe de mes papiers est loin d'être la plus moche de la terre, bien que si c'était le cas ça changerait pas grand chose à mon cas finalement, mais bon c'est le printemps et c'est toujours agréable de voir de jolies plantes. Pas de chance, c'est le cariste qui me fait le contrôle ADR, 65 ans, 380kg sur 1m35 mais au moins on a rigolé un peu. 

C'est juste un peu avant 10h que je décolle sous un soleil de plomb direction Lyon avec mon complet ADR sur le papier. Avec pour ordre de mission, DIRECT JARCIEU. Donc, calage à 82 tranquille, crochet par Macon, et passage au calme par l'A46 ou j'ai fait un test, calé à 78, il y a encore des mecs qui croient que c'est 70 sur la rocade, ou alors c'est pour faire tourner la pendule. Test à refaire un vendredi soir, juste par curiosité et pour faire chier aussi un peu. Je pose mon taxi à quai, et je saute dans le bon vieux FH12 de parc pour aller le poser à quai chez le pepinieriste à côté en vue de charger pour Megeve, village de réfugiés en montagne ou le feu prend nettement moins vite qu'à Grande Synthe. Bizarre, pourtant y a pas mal de bicoques en bois la haut aussi. Philippe vient me relayer avec la 207 c'est lui qui finira la seconde ramasse, dommage je m'amusais bien avec le FH12-460 qui est déjà devenu antique.

Finalement, en tassant un peu avec Morad on arrive à faire rentrer un complet plus un partiel et un autre partiel dans la semi, car j'ai une semi extensible un frigo Noteboom en fait. J'allait partir quand je me suis rendu compte que j'avais presque 3h à quai, je me suis ravisé et je me suis fait payer le café au bureau vu que j'ai pas trop d'argent en ce moment. J'ai eu droit à une remarque sexiste de Julie, qui ne veut plus me faire travailler sur la GB car je suis trop moche avec mes cheveux courts. C'est ça les chefs filles, ça te juge que sur le physique, bientôt elles feront des blagues salaces sur nos jeans moulants. Faut qu'on arrête de se laisser marcher sur les pieds les gars !!! Comme j'ai un peu de temps je m'arrête chez Fred faire changer un feu cassé sur ma semi depuis... ouh la la, longtemps. J'ai plus ensuite qu'à descendre avec le soleil en pleine poire tout le long et ce toujours calé à 82 c'est bon pour l'environement. Je me suis finalement posé en fin d'amplitude au Pueblo Catalan, juste avant le Boulou, sous un lampadaire OKLM, 23h32, finito ya !

Pour une fois que je dors pas trop loin d'une station service, je me suis dit que ça serait bien d'aller visiter la station ROMPETROL des fois qu'il y ait du café. Je l'ai échappé belle, juste quelques minutes avant un cataclysme a eu lieu, j'ai bien failli tomber sur un lot complet d'ados en voyage scolaire. La station est à l'envers, le pompiste au bout de sa vie. Je traine pas, et je bois mon café dehors et regardant betement le Canigou. Aussitôt ma coupure de 9h finite je demarre, dans la nuit j'ai eu des voisins qui dorment à poing fermés dans des hamacs, leurs sacs et leurs fringues par terre, ils ont confiance dans la race humaine. On est partis pour 3 ans de travaux entre Le Boulou et Le Perthus, ça promet de bonnes crises de nerfs dans les semaines à venir. 

Aujourd'hui c'est cool quand même, il fait beau et le vent a moli. Première livraison à Sils, 4 palettes de gateaux, il y a des camions dans tous les sens et mine de rien, ça m'a pris quasi 1h pour vider, ça promet. Il me reste le gros lot à vider à Santa Perpetua, beaucoup de femmes rêvent de Santa Perpetua de Mogoda depuis que Mango a ouvert un outlet dans la zone. Mais moi je ne livre pas des fringues, non, juste des produits chimiques. Je debarque à midi fort de mes 42 palettes. A quai directos, la palette que je dois récuperer ici est prête et dispo, les papiers aussi, whaow. Vidé, rechargé, papiers signés en 36 minutes, j'y crois pas. C'est la semaine sainte !!! Ici ça ferme ce soir jusqu'à mardi matin, fallait pas se louper ! Ils ont donc tous la banane. Je mange vite fait à l'ombre dans la zone, et je vais à la montagne, enfin, à Vic commencer à recharger. J'aime bien monter à Vic, ça me change un peu, même si ça commence à faire un bail que je suis pas sorti du quartier.

Fort de mes 3m de plancher pour Pontarlier (la haut aussi c'est classe), je redescends dans la vallée, à Quart d'Onyar la banlieue chicos de Girona. Là, il y a une petite délégacion d'un gros transporteur. Il y a pas de quai, mais on fait le transfert ici. Ma foi, au moins, y a pas d'attente, pas de protocole à la con, pas de perte d'energie inutile. Quand je repars la semi est pleine comme un metro aux heures de pointe. Crochet pour dire bonjour en 20 minutes à la douche à Msieu Padrosa et je tire mes heures au maximum. En passant à Montpellier j'évite les bouchons du soir, mais par contre, j'ai le bouchon des travaux ou je perds pas loin de 10 minutes, vivement que ça se termine ici, ça devrait plus tarder. Finalement je me pose dans la ZI de Loriol, au calme avec quasi 10h de routas à 23h30. Impecc !

Grand soleil ce matin sur Loriol quand je demarre bien sage avec 9h de coupure qui m'ont été bien utiles pour dormir. La journée va être compliquée, je le sens comme ça, mais pour le moment je fais le A7 liner à grand coups d'appels de phares, pas facile d'être une star !! Il me faut poser les cuisines de Pontarlier à quai au dépôt, mais avant ça je dois surtout sortir le gros lot que j'ai chargé en dernier hier aprème. Y a jamais rien de simple bien sûr. Quoi qu'il en soit, ça fait de l'exercice, en repartant j'appelle le grossiste en matériel de piscines à Vaulx en Velin et je m'annonce pour 11h45, bien sûr il m'a dit qu'on videra à 14h, donc j'y suis allé quand même quitte à faire 2h de sieste dans sa cour, mais finalement, ils ont eu pitié, et on a vidé. Le cariste a fini à 12h02 au lien de 12h00, c'est cadeau qu'il m'a dit ! De toutes façons j'ai pas de monnaie pour le café, encore moins pour le Ricard. De là, je vais me poser au calme à Meyzieux.

Deux fois par semaine, on a une semi laissée en debord à Meyzieux, on doit aller la vider à 2km de là et la ramener. C'est pas passionant, mais c'est tranquille à faire, faut juste pas se presser. J'ai encore pas bien compris l'interêt de broyer ces caisses qui sont pour la plupart neuves, mais ça doit bien profiter à quelqu'un ou alors le bois chinois c'est de la merde. A 15h c'est plié, y a plus qu'à remplir la semi de ces caisses made in china. Je reprends mon frigo et je fonce à St Genis Laval, au calme. Les commandes de plantes ne sont encore pas tout à fait prêtes ce qui me laisse le temps de glander. A 17h je finis par riper avec 26 rolls dans le frigo. Sur Lyon, c'est la merde absolue, et j'ai compris un peu tard qu'il y avait eu un incendie sur l'A46 un peu plus tôt, et que du coup c'est la panique, panique qui remonte jusqu'ici déjà qu'ne temps normal au niveau de Pierre Benite à la jonction avec l'A7 c'est la merde. Dans l'autre sens le bouchon remonte jusqu'à Ternay. Malgré tout je suis pas en retard sur le planning pour les fleuristes. La preuve, la commande que je dois recuperer, n'est pas prête avant 21h.

Donc, une fois vide, je file au dépôt charger des bigs bags pour l'Allemagne et une palette pour le 59, avec la precieuse aide de Samy Club Paradise. Un coup de gasoil, et je retourne à Anjou d'ou je repars à 21h15. Comme c'est encore un peu la merde sur l'A46, la DDE a bien fermé l'A7 pour travaux, du grand Mendez... Il reste encore la carcasse du camion, dont le chauffeur est décédé après coup. Un grand bravo à David qui a sorti des flammes le chauffeur plus tôt dans l'après-midi, y a des chauffeurs heroïques qui meriteraient 3 pages dans les Routiers. Je passe le stade avant la fin du match, ouf... Il est déjà 23h15 quand je m'écroule sur le parking du centre routier à Macon.  Je savais que la journée serait compliquée !

Afin de bien demarrer la journée, il va de soi que je demarre après une séance de Jacuzzi. Il est 8h20 et c'est plutôt calmos direction la capitale de la France, il faut dire aussi qu'il ne fait pas très beau, bien que celà n'est absolument aucun rapport mais il fallait le souligner, il tombe même quelques gouttes dans le Gatinais. Pendant que je cassais la croute au niveau de Melun, j'ai eu mon programme, au fond de vous, vous vous dites, ben putain il était temps, et c'est assez vrai. Je rejoins donc Morad dans un haut lieu pitoresque du 77 : la zone commerciale de Ponteau-Combeaux. 

A chaque fois que je vois Morad sur la route c'est pour des plans foireux. La dernière fois en Belgique on s'était amusé à s'echanger des ibc vides à remonter sur des palettes, on avait beaucoup ri. Aujourd'hui, je dois lui refiler des Big-Bag, des rolls de plantes et recuperer des rolls vides et deux pleins, ça fait quand même pas mal de bordel, d'autant qu'on a pas pris le risque d'en poser au sol. Après avoir chacun fait un peu de place, je commence à passer la première palette, heureusement avec le tire pal electrique, ça passe juste, mais ça passe nickel, deuxième big-big, 3e et au 4e j'ai grave pris de l'assurance, et je sais pas ce qui s'est passé mais le hayon s'est un peu trop ecrasé, le talon de la palette est venu taper dans la plaque mise entre les 2 hayon et le big bag il a dit ciao Berthe ! Et là... C'est le drame. 1 big bag sur nos hayon respectifs. Grattage de tête. Avec une elingue on est arrivé à faire remonter un big bag sur la palette completement explosée, mais le second... Walou ! Evidement, on est super pressés, parce que les clients attendent pas que c'est vendredi et que ça fait chier. Au bout d'un moment à force de brasser de l'air, un type arrive en guelant qu'on a rien à foutre ici, il a un polo CASTORAMA. Du coup, afin qu'on se casse rapidement on lui a demandé de venir avec un Fenwick. 5 minutes plus tard le second Big Bag etait sur une palette, ouf, sauvés. Du coup, on a rebrassé un peu differement les rolls et changé de methode pour pas prendre de risque supplementaire, quand on repart il est déjà 15h30.... Je file livrer au fin fond du 77 à Pierre Levée chez horticulteur.

Avec les départs en vacances, je crains le pire sur Paris, mais j'ai du bol pour une fois, c'est quasi tout vert pour aller vers Gennevilliers. Mega Coup de bol ! Dans l'autre sens c'est même pas la peine. J'ai tout un petit bouchoninet au niveau du Gymnase le long de l'A86, je sais plus comment il s'appelle, en face de chez SFR à St Denis. Pendantque Peli se gare pour la nuit, je vais quai 72. Après une séance de photos et de cafés, je finis quand même par charger, je traine exprès un peu pour faire passer le trafic en fait. A presque 20h je demarre, c'est passé tout au vert sauf l'A6 dans les cuvettes, mais pas de mal. Par contre ça roule fort. Ils sont fous tous ces fous !!! A force de zapper dans le poste, je suis tombé sur Nostalgie80 du coup l'Iroll a fonctionné plein tubes, heureusement c'était pas Nostalgie90 sans quoi je serais actuelement incarcéré à Fleury-Merogis... Tout ça pour dire que je suis arrivé avec 9h56 de guidon à Avallon. Et oui !

Tout comme moi, le ciel est bas de plafond ce matin, c'est balot parce que c'est samedi. Bison futé voit rouge en vallée du Rhône, mais au moment ou je décolle à 8h c'est encore plutôt vert. D'ici, le GPS m'annonce 3h48 de trajet pour aller au dépôt je peux donc perdre 42 minutes dans les bouchons. Je termine ma nuit sur la verdoyante A6, ça roule calmement mais surement direction le sud, mais à la remontée aussi. Après Beaune ça se densifie un peu mais ça va. Même l'A46 roule bien, et ce n'est qu'après Ternay que ça bouchonne en accordéon, 84 ans après l'ouverture du tout premier tronçon d'autoroute le caisseux n'a toujours pas compris que ça passe souvent mieux sur la voie de droite, pourvu que ça dure jusqu'à ma retraite, c'est tout ce que je demande !

Finalement j'ai 4h de guidon quand je passe la porte du penitencier au dépôt. Impecc ! Péli est au lavage, il est jeune et fougueux parti bien tôt ce matin du 92. On vide on recharge, comme je me suis trompé de client j'ai revidé et rerechargé, putain. Je balance un peu de gasoil,  et go maison, c'est encore bien chargé sur l'A7 et le pire du pire c'est qu'avec les travaux et la déviation de Pont de l'Isère, c'est rempli de touristes sur ma 86 ! Ont se croirait sur la rocade du gymnase de St Denis !!! 16h, finito, faut pas que je revienne lundi !

Bien que je sois un Rhodanien follement amoureux de sa région de manière générale, il y a un truc qui me rend hystérique ici, c'est ce PUTAIN de vent, et ce matin, il est particulièrement venteux. Heureusement j'ai bien mangé ce week-end, du coup je tiens bien le pavé pour rejoindre mon camion qui fretille d'impatience pour demarrer. A 6h20, tout est rangé, y a plus qu'à demarrer, moyennement motivé quand même. C'est un mardi qui ressemble à lundi, on devrait dire un munrdi pour mettre tout le monde d'accord. J'attaque ma magnifique tournée dans l'enclave des Papes, une manière de se la pêter alors que je livre dans la ZI de Valréas. J'ai bien fait de ne pas partir trop tôt, la reception des emballages vide ne se fait qu'à partir de 8h et je suis arrivé à 7h47. Le vent fait tout voltiger aux emballages, c'est assez cocace. De là, je mets cap au sud, direction Monteux. D'ici, la route est pas des plus reposante, il y a quelques bleds comiques à traverser, mais je connais comme ma poche ou presque, parce que je vais vous faire une confidence, ado, j'allais chez mon père avec ma Piaggio CIAO par cette route, je mettais en moyenne 4 bonnes heures pour faire Bourg Les Valence-Menerbes et je me plaignais pas du vent surtout quand je l'avais de dos. Mais ça c'était il y a plus de 30 ans en arrière, j'ai l'impression que c'était hier. A Monteux, j'avais une chance sur deux, et je suis allé à la mauvaise porte. Mais ça va quand même assez vite puisque j'avais qu'un pile d'emballages à poser.

Bien, maintenant j'ai plus qu'enfin pouvoir finir ma nuit sur l'A7, j'ai mis le reveil à midi, pile poil l'heure ou j'arrive tout mouillé de chaud à Camabarette pour les anciens, Les Terrasses de Provence pour les nouveaux, avec la bagatelle de 4h20 de route et j'ai les crocs. Heureuseument ici le vent est un peu moins vif, tant mieux. Je mange au soleil et en paix au fond du parking. Il me faut prendre des forces, car je vais livrer ensuite au dépôt municipal, service du marquage au sol de la commune de Fréjus. Pour y aller, c'est simple, c'est pas en ZI non, c'est face à la plage de Fréjus. Un immense terrain avec des ateliers, des hangars qui doivent faire mourrir d'envie les betonneurs de la planète entière. Incroyable, au départ je pensais à une erreur dans l'adresse, mais non, c'est bien là car au moment de tirer les palettes, il ne restait plus que le cariste et moi, tous les curieux aux abords de l'atelier se sont tirés à la machine à café. En une demi heure c'est bouclé, et je peux moi aussi aller tirer un café à la machine, j'étais à deux doigts d'aller faire un shooting avec le camion sous les palmiers de la plage mais j'ai pas osé. Je vide ensuite le dernier client cette fois en ZI au Capitou.

Pliage des plaques ADR et je remonte vers le nord, Vitrolles. Sur l'A8 ça roule beaucoup trop pour un munrdi et ça me saoule rapidement, je coupe par la gare TGV, je voulais voir aussi ou ça en était des travaux, ça avance, ça avance, d'ici que je sois à la retraite ça sera en 2*2 voies de Aix à Vitrolles, à moins que la 3e guerre mondiale n'éclate d'ici là. D'ailleurs vu le bordel qu'il y a dans la cour chez GEFCO à Vitrolles c'est à se demander si elle n'a pas débuté. Il y a des remorques decrochées de partout, des VUL de Pecos les uns sur les autres, bref j'ai mis 20 minutes avant de pouvoir me frayer un chemin et me mettre à quai, un peu comme quand on fait une allée au MIN de Perpignan un  23 decembre. Le chargement tenait dans une semi mega, mais dans la mienne ça va être compliqué de ce que j'ai compris, donc je vigile ma cabine. A 18h30 c'est plein comme un oeuf et je remonte jusqu'à Montélimar, explosant par la même occasion ma conso face au vent et une 10h de conduite aujourd'hui ! Bonne nuit les petits !

Pour une fois que je garé pas trop loin de la station, je me suis dis que ça serait pas plus con d'aller pecho un féca. C'est en claquant des dents que j'y vais, il caille pour de bon ce matin et avé le vent ça fait venir les larmes. Bon, je suis allé jusque là bas pour rien, ça me fait vraiment deprimer les stations sur l'autoroute en fait, et finalement mis à part pour caguer et prendre une douche, je vois pas trop à quoi elles servent ? Donc à 6h10 je suis parti car j'ai vaguement calculé mon coup pour être vaguement à Venissieux pour 8h. J'ai pas ajouté de marge vu que les Gones sont en congés ça doit bien rouler, et c'est vrai que j'ai déboulé au quai OVERSEAS de Gefco à 8h pile. C'est génial, sauf que la reception ne repend qu'à 8h30. J'ai donc perdu 30 minutes de sommeil ce matin. Heureusement une fois que c'est l'heure, le cariste ne pinaille pas, c'est pas un charlot.

Un peu avant 10h je me radine chez Gefco à Saint Quentin Fallavier pour vider le reste. En plein pendant l'heure de la pause, c'est pas de chance, sur la pile de CMR au bureau, y a de la Roumanie, de la Pologne et de la Slovaquie, ça fait voyager dans la tête, j'ai l'air fin avec mon Vitrolles. Mais le principal c'est qu'ici aussi je suis tombé sur un bon cariste, si bien qu'à 10h32 je pouvais envoyer le message "VIDE OK?" à mon chef, qui s'est empressé de me renvoyer vers le departement 42 et plus precisement dans la petite bourgade d'Andrezieux Bouthéon afin d'y charger une seule palette pour le departement 08 en Espagne, Barcelone donc. De là je monte un peu plus au nord via St Galmier pour aller charger 7 rolls de geraniums juste avant Feurs sur la Nationale 82.

Bien que la semi ne soit chargée qu'aux 2/3, j'ai pour ordre de revenir directos après avoir posé 2 rolls en passant à Anjou. Pourquoi devoir revenir vite ? J'ai pas de réponses à ma question, mais quoi qu'il arrive je me pose 20 minutes sur l'aire de Routmans afin de me prelasser sous la flotte. J'ai finalement eu le choix au dépôt entre un tour d'Italie, un tour d'Espagne, ou un tour de Paris avec 9 clients, bien evidement, pas con le mec, j'ai opté pour la tournée avec 9 clients. Dedans, y a aussi un peu d'ADR sinon c'est pas marrant. Sachant que demain c'est déjà jeudi j'ai plutôt interêt à pas perdre de temps. Mais voilà, dans ce metier, il faut jamais rien prevoir, je me suis cogné quasi 1h de bouchon entre Vienne et Givors à cause de 2 accidents sur le Pont de l'A47. Chuis TROP content ! Je me voyais passer Clermont ce soir, mais walou, niet, nicht ! Je me pose au bout de ma vie sur le parking tout rikiki de l'Aire des Suchères, là ou il y a l'espece de Colonne ecroulée !!! C'est juste après la frontière entre le 42 et le 63, il y a plus de miradors, mais qui sait, un jour ça peut revenir, la fermeture des frontières entre departements, ça serait classe, par exemple, il faudrait un visa pour aller dans le 92, et puis moi je l'aurai jamais, et je pourrais plus y aller, ça serait cool !

Les météorologues de la station des previsions françaises avaient vus juste, il caille ce matin. Il fait -2° un inuit aurait chaud, mais je suis pas un esquimo. Le frigo aussi tourne pour rechauffer un peu les pauvres plantes. A 5h45 je j'empoigne mon courage par le colbak et je demarre en sachant très bien que le journée va être tendax. D'ici j'ai 330km pour aller à Olivet, mais c'est tout droit alors on va esperer que je ne trouve rien sur la trajet pour ne pas molir. J'ai tout juste perdu quelques secondes dans les travaux après Clermont, mais pour le reste... Au taquet ! Entre Montmarault et Bourges c'est le pied, non seulement il n'y a personne mais en plus c'est très joli avec le soleil du matin. Je me radine avec 3h40 de guidon chez le premier client à Olivet. Il y a déjà un  camion en train de vider, j'ai donc juste à sortir le hayon, poser mes rolls et ressortir de là au prix d'une savante manoeuvre ou par chance j'ai rien cassé. De là, je fonce au Botanic d'Orléans, je me pose dans un coin du parking faire 45 minutes et m'avancer à commencer à empiller les rolls et resserrer mon dernier essieu pasque j'ai des chaussettes neuves.

Du coup, je me radine juste un peu avant la pause de midi à Pithiviers, 2 rolls à sortir, en 5 minutes c'est réglé. Tout shuss à travers la Beauce ou c'est tellement sec par endroits qu'on se croirait en Espagne au beau milieu de l'été. Certains agriculteurs sont contraints à arroser, et dire qu'on est mi avril, ça promet pour cet été. Mais sinon, à part Poutine, il y a encore des climato-sceptiques ??? C'est pile au moment du jeu des 1000 que je me pointe au Botanic de Bretigny ou j'ai un roll à poser. La reception est fermée, je dois prendre mon sourire Ultra Bright pour aller voir la fille du rayon des vegetaux, bien sympatoche. 

A partir de maintenant, je vais attaquer la partie compliquée de la tournée, j'ai une palette ADR à poser à Palaiseau, en principe c'est là aussi que le matin. Mais je tente le coup et finalement ça passe. OUF. Pour la suite, je me suis dit qu'en tout début d'apreme ça devrait bien rouler pour rejoindre Vitry/Seine à 20km de là. Mais non, c'est le gros merdier, d'abord des travaux sur l'A10 (ils coupent un arbre en contrebas du talus) et ensuite en mode parking sur l'A86 ou il y a eu une serie de cartons. Je dois aller à Vitry plein centre livrer du matos à l'exploradome, une bonne idée d'activitée pour les gosses et même les grands, mais par contre pour livrer... Accès impossible, j'ai bloqué la rue quelques minutes et les gars sont arrivés avant l'emeute. Finalement il y a un couloir bus RATP au milieu de l'avenue, on vide là. Du coup, ça pinaille pas et ça m'arrange. Je me rejette sur l'A86 toujours autant bouchée, et je fais le crochet par Brie Comte Robert pour rejoindre Pontault Combeault ou il y a aussi un Botanic qui ne receptionne pas l'après-midi, mais quand j'ai dit à la fille de l'accueil, j'vous amène des fleurs, elle a fondu et m'a ouvert le portail mais pas son chandail ! Il me reste encore Saint Ouen à faire, mais je ne prends pas le risque d'aller m'enterrer là bas d'autant qu'il y a un super parking dans la zone industrielle Pontellois-Combalusienne et que j'en ai plein le dos pour aujourd'hui !

L'ennoncé du problème ce matin est le suivant : 

Sachant que vous êtes stationné avec votre 44t de type frigorifique (16m*4m*2,60m) à Pontault-Combeault (77) et que vous devez livrer à St Ouen (93) à 8h, à quelle heure devez vous partir afin de limiter au maximum la perte de temps ?

----> SOLUTION : Tu mets le reveil à 5h, tu pars à 5h30 et tu te tais.

Donc, je fais comme ça, et je me radine un peu après 6h30 chez Bosch à St Ouen, ça commençait juste juste à être le brin. Le gardien était pas content que j'arrive aussi tôt, mais de vous à moi, son avis et son humeur, je m'en tape completement, j'ai sauvegardé mes heures et mon stress. A ma plus grande surprise le receptionaire arrive à 7h, c'est good ça ! Le temps de prendre un kawa, à 7h30 je ripe, le gardien de nuit s'est tiré, celui de jour est nettement plus avenant. Direction Boulogne/Mer. Plutôt que d'aller m'enterrer sur l'A86 je grimpe par la N1 en traversant des villages aux noms qui font rêver comme Stains, Villetaneuse, ou Groslay (jumellé avec Moscheim en allemagne). Je rejoins tranquillement et sans bouchons l'A16 ou je peux tranquillement finir ma nuit jusqu'à Boulogne.

Evidement, plutôt que d'aller livrer en ZI, je vais en plein centre, face au cimetière. Il faut reculer à contre main dans une petite rue pour vider au plus près des serres. A chaque angle de la rue, un fleuriste, mon client et son voisin, qui a sa fourgonette mal garée, mais refuse de la bouger ce qui m'a pas facilité la tâche. On appelle ça les dommage collateraux de la concurence des fleuristes des pierres tombales... Enfin, à force j'ai finit par me mettre en place quand même, FUCKKKKKK. Au pire, je m'en fous, j'ai gagné mon billet de 10€ de pourboire à la fin ! Je suis parti à midi pile de Boulogne, ça m'a rappelé ma jeunesse ou on partait à midi de la gare de marée de Boulogne pour vider à minuit à la Somaty à Marseille. 

Mais voilà, nous sommes en 2017, et j'ai plus trop la moelle ni l'envie de taper 12h non stop pour livrer du poisson, quoi que si on me donnait un bon F16 ou un 48 Turbostar et un permis de conduire Bulgare, pourquoi pas ! Je fonce quand même tête baissée à Roye ou m'attends un magnifique rechargement de 12M de long pour les Bouches du Rhône. En passant devant la BP, je fais un stop, parce qu'on est jamais trop prevoyant. Chez ND, pour gagner du temps, on m'envoie au dépôt dans la ZI Nord, histoire de sortir le lot pour Rousset. OK, j'ai gagné 2h à quai pour charger. Retour ensuite au dépôt pour charger le reste, il est déjà 18h. Tous les quais sont pris, il y a un seul cariste pour l'affretement, le type est tellement debordé qu'il est à la limite du pétage de plombs. Mon lot quant à lui est encore dans une semi decrcochée sur la parc, j'ai compris j'ai plus qu'à couper à quai. Finalement, il est 21h30 quand je mets mes 2 piles de rolls à la fin du chargement.

Le reveil sonne à 3h ce samedi matin. Mortel. Je commence bêtement par faire une partie DUEL sur Tetris, que j'ai perdu, faut pas faire ça au reveil ducon ! A 3h38 j'ai 9h de coupure ce qui signifie que j'ai feu vert du legislateur pour demarrer ma journée. Direction Paris capitale de la connerie. Google Map annonce tout en vert aussi, c'est impeccable, mais mine de rien ça roule quand même pas mal je trouve pour suivant que c'est samedi, à moins qu'avec le lundi férié, il y en ait dans le tas qui se croient vendredi ? Va savoir ! Quoi qu'il en soit, il y a longtemps que j'avais pas passé l'A86 aussi vite. Une fois passé les cuvettes de l'A6, il y a plus personne et je suis enfin libéré délivré. Le soleil qui se lève doucement sur la Morvan annonce une journée magnifique, que confirme la météo à la radio. J'ai à peine 4h15 quand je me radine au Chien Blanc, bien, bien, bien !

Bon, rilax Max, plus je descends, plus ça roule, et à la remontée c'est pire ! On se croirait en plein dans les retours d'été, ça bouche de Reventin à Ternay, va falloir se rehabituer les copains ! Je pose mes deux piles de rolls au dépôt et vu que pour une fois, il y a personne au lavage, j'en profite au calme. Un coup de gasoil et gooooooooooo maison ! A 15h34 je tire les rideaux, coupe la batterie et c'est le week-end !!!! Alors demain, si vous avez rien à foutre, pensez à glisser le BON bulletin dans l'urne et PEACE AND LOVE !

PS, sur la seconde partue de la semaine, mes photos sont un peu pouraves, mais je suis tombé en panne de batterie, non pas avec le camion car sur le FH elles sont costaudes, mais sur l'APN voilà voilà.

Comme un con hier j'ai pas pû m'empêcher de rester tard devant la télé pour écouter les commentaires et surveiller les resultats, ça servait à rien parce que c'est déjà pas les canditats qui vont aller bosser à ma place et qu'à peine la radio allumée une fois au camion, ça ne parle que de ça. En même temps, de quoi parler d'autre ? L'époque est au repli identitaire, ça me desole autant que ça me fait peur. Je sais que dans ma branche beaucoup ont cette facheuse tendance, que j'ai du mal à comprendre. Quoi qu'il en soit à 6h j'ai mis en route prêt pour une nouvelle semaine palpitante. Toujours est il qu'il fait un magnifique soleil sur la vallée du Rhône ou ça roule plutôt tranquillement ce matin. C'est juste une fois sorti à Salon que ça merdouille un peu, il est 8h15 le Bucco-Rhodanien moyen va travailler, et ils vont pour la plupart à Clesud, comme moi. A chaque fois je me perds dans cette zone, j'y viens pas assez souvent, mais par un miracle incroyable je finis par trouver la bonne porte, et je suis en plus légèrement en avance, du coup j'attend légèrement que ce soit l'heure. A 9h j'ai légerement le droit de me mettre quai 9. Le cariste doit pas aimer le lundi car il ne dit pas un mot, par contre, il parle souvent avec ses collègues, j'en conclus qu'il aime pas parler avec les chauffeurs, perso, ça me va car par chance il y a Florian qui vide aussi à 3 quais de moi alors nous aussi on chappe un moment, j'ai appris le décés de Kamel qui était resté longtemps malade, saleté de crabe !

Le temps de vider, et recuperer les papiers, il est déjà 10h30, c'est rapide il parait ici. Pour faire Rousset avant midi, ça sent le roussi, mais bon, pied au plancher et gooo ! Desormais à La barque, ils ont été touchés par la grâce, ils ont compris que ça foutait la merde de tourner à gauche pour aller vers la ZI et on fait un joli Rond Point plus loin pour choper la route de Rousset, incroyable ! Il a fallu sans doute 40 ans de bouchons, d'accidents pour arriver à ça, bravo pour cette belle réactivité ! Je me suis pointé sur la pointe des pieds chez le client à 11h30, je m'attendais à ce qu'on me dise 14H vu qu'il y avait quand 37 palettes à sortir, mais non, le cariste avait rien à faire et on a vidé en 15 minutes !

Comme je ne vais pas souvent à Clesud, mon chef s'est dit : Pauvre Phil26, je le renvoie la bas ! Trop content ! kiki tout dur d'aller me jeter dans ce non sens esthetique, Clesud c'est un peu comme Satolas et Bonce mais avec le soleil. Je vais donc charger du materiel pour BTP chez Dascher. Bien que ça ouvre à 13h et que je sois le premier, je suis bloqué pour une sordide histoire de papiers que me delivre Marseille mais quand ils reviennent de manger à 14h. Je compte dans ma tête 14h20 le temps qu'ils aient fini le café, et je ne me suis pas trompé. Mais heureusement je suis tombé sur deux caristes pas trop manchots, qui n'ont pas fait leur pause en même temps que les autres et ont fini mon camion, et oui ! Même dans le 13, y a des gens qui bossent avec la tête. Je remonte dare dare au plus près de mon client à Brezins avec mes magnifiques plaques orange, ça traine pas trop quand même, je veux caser une 11 ce soir. Du coup, je suis sorti in extremis à Rives ou je me suis posé dans la zone peinard en face du péage avec 3 minutes de marge pour valider ma 11, facile !!!

C'est vraiment un bon plan cette impasse pour roupiller, du 4 étoiles !! Mais bon, j'ai RDV chez les hommes en bleu, c'est pas des extra terrestres et il me faut y être à 7h30. Donc, je ripe à 7h10 ça suffit bien. Dans la cour c'est un veritable bordel, on se croirait dans mon garage mais en plus grand : Y a des merdes qui trainent de partout. Quand je donne mon CMR la miss à l'accueil commence par lever les yeux au ciel tellement ça l'enchante, mais quen je lui ai dit que j'étais en fourgon, là, j'ai cru qu'elle allait faire une depression. J'ai tout fait pour la calmer, la rassurer, mais non, elle était trés en colère, a pris plein de photos de mon camion et du chargement et j'espère bien qu'elles finiront sur les reseaux associaux. Il y a pourtant des quais ici, et des palettes qui vont justement à quai, j'ai toujours pas compris au moment ou je tape sur mon clavier, le pourquoi du comment de la crise de nerfs de la dame en bleu.

Enfin, quoi qu'il en soit, une heure après je pouvais riper et traverser la 4 voies pour aller charger un complet de flotte avé les bulles en face. 3km à vide. Comme j'ai toujours du fion, Georges arrive quelques minutes après moi pour charger aussi un complet de flotte, mais sans bulles, donc moins lourd. Ce qui fait que nous sommes à 3 transpal pour charger. En même pas 30 minutes c'est fait, je cède ma place à quai et j'abandonne tout le monde car je n'ai aucun savoir vivre et que surtout un des 3 transpal a rendu l'âme. Il se met ENFIN à pleuvoir sur les premiers kilomètres du trajet, et ça sent la pleu, c'est un printemps si sec que la nature semblait remercier la pluie tellement ça sentait bon, j'ai entrebaillé le carreau pour en profiter un peu plus. Par contre ça glisse à mort vu la mousse que ça fait sur le goudron.

Après une pause bien méritée à Macon, je me remets à l'ouvrage, la pluie disparait vers Beaune. Il y a pas grand chose à faire sur l'A6 cet apreme, mis à part me caler au cruise control et faire la sieste d'un oeil, le reveil sonne à la dernière station avant Melun avec presque 4h au compteur. Comme c'est le brin sur la capitale et que j'ai RDV que demain à 8h30 à Neuilly en Thelle dans le 60, je fais 3h de coupure, ça va le faire pour caler la seconde 11 de la semaine, et ouais ! C'est mon programme ! Evidement en repartant à 20h il y avait plus de bouchons du tout, du coup la DDE a eu l'idée de fermer l'A104 à Villepinte, mais voilà, comme j'avais checké Google Map, j'ai pû eviter ce facheux contre temps en passant par le nord de Roissy. Je finis par me rediner à Neuilly dans le 60 à 22h, bien que ce soit la cambrousse ici, il y a pas grand choses pour garer, enfin, j'ai quand même trouvé chaussure a mon pied !

Pour de bon qu'ça caille ce matin ! J'ai mis mon bonnet et mes mouffles pour aller jusqu'à la reception. Heureusement il y avait une peu de soleil, mais ça n'a pas suffit pour me rechauffer. Pour une fois ce matin, je suis le premier à vider, le gars qui gère la plateforme est en stress complet car il attend 12 semi complètes en boisson aujourd'hui et son quai affiche déjà complet, c'est simple, pour vider j'ai dû attendre qu'un JOLIVAL charge sa semi pour liberer un peu de place. J'ai fini par repartir, une heure plus tard, prêt a affronter les aléas du trafic francillien. Je dois recharger à 11h à Ablis.

Je sais j'en ai de la chance, mais aujourd'hui c'est Mercroledi et en principe ça roule un peu moins, et il y a moins d'accidents étant donné que les mamams sont en repos (je viens de perdre la moitié de me lectrices d'un coup). Et c'est quand même vrai que j'ai roulé presque sans trop ralentir, mis à part un gros bouchon sur l'A12 au croisement avec la N12, j'ai donc pris par le tremie interdite aux PL, faut pas deconner, et là ça roulait nickel. Je passe la traversée de Trappes, Coignières et sont milliard de feux pour arriver à 11h PILE chez le client qui m'apprend qu'il y a de l'attente tout ça, et que bien que je sois à l'heure ça change rien. Au bas mot j'en ai pour 2h d'attente. OK MAN ! Donc, je dresse ma nappe sur le tableau de bord et je commence à becter avant de mentalement me preparer à faire une magnifique sieste tel l'Andalou moyen. J'étais même pas arrivé au dessert que ça venait toquer à la porte pour que je me mette à quai, à 12h30 j'ai décollé direction le Rhone-Alpes, frigo réglé sur -21.

Tout allait pour le mieux, jusqu'à ce que je croise Gaylord qui m'a prevenu que Tonin était juste devant. Je n'ai pas tardé à le rattraper pour finir par prendre le café avec lui, et ça n'a pas été une partie de plaisir, il a fait que ce moquer de moi, vous trouverez plus de details ici : http://www.fierdetreroutier.com/phpbb3/viewtopic.php?f=12&t=9403&sid=8eb5c24a839ca285fd74d014df58a79b

Fort heureusement, j'ai continué ma life de frigoman tout seul et tranquillement sous une pluie finette et persistante jusqu'à Lyon, du moins St Symphorien d'Ozon ou je me suis radiné un peu avant 20h dans une ZI ou il est bien compliqué de se garer.

Le pauvre webasto aura tourné encore un bon moment cette nuit ! A force que tout le monde lêche les bottes à Poutine on finit par avoir la même météo qu'à Moscou. Non mais serieux, c'est quoi ce printemps 2017 de merde !? A 8h j'ai le feu vert afin de positionner ma remorque frigorique à quai, là ou c'est marqué Surgelé, parce que je suis en surgelé. J'ai absolument rien à faire à part regarder les filles decharger la semi, on appelle ça l'égalité des sexes, c'est un peu comme à la maison, pendant que Bibi passe l'aspirateur je ne bouge pas pour ne pas faire de poussière, au pire je lève les pattes du canapé quand elle doit passer par là participant ainsi aux taches menagères pendant que je deguste un café qu'elle m'aura amené avec delicatesse. A peine une heure plus tard c'est vide, et on m'a même pas offert le café, tsss.

De là, je vais recharger à Andrezieux. Les bouchons ont disparu et ça roule nickel, à 10h pile j'étais au guichet pour m'enregistrer à l'usine. Incroyable mais vrai, j'étais pile à l'heure à l'insu de mon plein grè, à peine mon gobelet tombé dans la machine que le E12 s'affichait, putain, c'est moi ! D'habitude, faut attendre des plombes et là je suis à deux doigts de me bruler avec mon café, nan mais ho, et le respect du travailleur dans tout ça !?? Le cariste est décidé à en découdre lui aussi, et quand je repars de là avec les papiers le tout s'est joué en un peu moins de 60 minutes soit grosso modo une petite heure pour pas chipoter. Il me faut livrer demain avant 14h vers Saragosse, j'ai que 18T, j'hésite. Lou Montagnou, ou l'autoroutou ? La météo est pas super apparement, ma conso risque de morfler un peu et surtout je suis rik et rak en heures de quatorzaine, donc j'opte pour la solution de facilité qui vont remplir les caisses de VINCI. Je mange au calme vers Montelimar.

Finalement, le soleil aura fait une brève apparition entre Beziers et Narbonne ou je m'arrête afin de me prelasser sous une eau à 37°. Il parait qu'il neige dans le Massif Central, j'ai peut être bien fait d'éviter d'y passer finalement. En passant à Perpignan je complète mon plein à 1€19, record battu dans le quartier je pense. Elle est bien placée cette Total Express finalement, mais il y a qu'une seule piste PL. Mon timing étant bien réglé je me radine acheter ma cartouche de clopes à Girona à 20h pile poil au moment ou Santi et Anna allaient partir mais ils sont gentils et j'ai été servi avec le sourire, ici aussi on leur parle de Marine Le Pen, et vu de ce côté elle a pas bonne presse ce qui est assez peu étonnant vu le passé sombre qu'a connu l'Espagne de Franco. 40 ans de Franquisme ça marque un peuple. Je roule mes heures au maximum ce qui me fait arriver dans le très calme Poligono Industrial de Cervera en 9h59, yeah !

Histoire de garder un maximum d'amplitude, je pars le plus tard possible ce matin, et puis en plus, il fait encore un peu frisquet, avec 8 ce matin à Cervera on est pas à l'abri d'une plaque de verglas, non ? Si ? Non ? Bon, quoi qu'il en soit j'ai demarré de mon peinard tranquille parking à 8h40, ce qui me laisse de la marge jusqu'à 23h40, j'ai donc de quoi me voir venir. Ce matin, ça roule comme j'aime, c'est à dire qu'il y a pas grand monde, malgré tout je suis bien obligé de reprendre l'autoroute à Fraga, je suis rik et rak avec la quatorzaine, Javier un copain espagnol de Granada m'a expliqué qu'on pote à lui s'est pris 100€ pour une quinzaine avec 90h05, ils sont devenus completement secoués cette fois-ci en Espagne. C'est en arrivant à la station d'épuration à la Cartuja que je me suis souvenu l'avoir déjà livrée il y a une paire d'année avec le 440 blanc. Fait pas bon vieillir, quand même. Je me suis souvenu qu'ils avaient été très sympa, et ça n'a pas changé, y a même un gars qui est monté dans la semi avec moi pour m'aider à bouger les palettes, et c'est le genre de truc qui se fait plus du tout.

Une heure plus tard je reviens sur mes pas avec une assez bonne nouvelle puisque mon RDV de chargement à Sitges est avancé de 20h à 17h, ce qui mathematiquement parlant me fait gagner pas loin de 3h grosso modo. Malgré le soleil sur le Monegro, la temperature a bien du mal à grimper. Je fais une longue pause je sais même plus à quel niveau de l'Ap2, il faut que je traine car je dois arriver pile à l'heure prévue, il y a pas de place la bas pour squatter. J'en profite pour me nettoyer, manger et surtout cheker Google map vu que j'ai pas mal d'infos. Comme il fait beau les Mossos sont action et j'échappe de peu à un contrôle au péage de Vilanova I Geltru. Au même moment le client me rappelle pour que je me mette en place, je debarque 10 minutes plus tard dans un quartier chicos, face à un Hotel impressionant, je me mets en place en sens interdit dans une rue le long de l'Hotel, et là, une dizaine de gars chargent la semi avec tout un tas de matos evenementiel, j'ai juste à monter et descendre le hayon, je fais groom en fait, ce qui me rappelle ma tendre jeunesse ou je livrais les pizzas habillé en Groom sur un scooter Peugeot 80cc, PIZZA-GROOM ça s'appelait, un truc de fou ou on avait une prime à la livraison, bref c'est loin tout ça.

A 18h petantes je ressors de la rue, laissant la place au RDV de 20h, comme ça Alexis peut couper sa nuit dans la rue. Jeune et beau gosse comme Alexis, il va creer une emeute ici, Sitges c'est un peu comme Mikonos en fait à part qu'on bouffe de la paella ici. De mon côté j'ai aucun risque vu la gueule que j'ai, mais peu importe, pour le moment je dois traverser peniblement la capitale de la Catalogne, en roulant bien bien je pourrais presque aller mecaler à Loupian, mais bon, j'ai encore pas mal de gasoil j'opte pour le parking securisé à Beziers, enorme progrès, il y a des chiottes, malin quand même sur un parking de routiers, fallait y penser... 22h finito dodo.

Comme disait le philosophe Nicolas Sarkozy : On va pas se mentir, je serais bien resté au plumard ce samedi matin, mais voilà, j'ai une liste de bricolettes à faire à la maison longue comme un discours de Fidel Castro quand il était jeune. Du coup, à 7h05 je suis parti avec le soleil en pleine poire jusqu'à Sète.  Heureusement la traversée de Montpellier passe encore pas trop mal, vivement que ça finisse par ouvrir cette nouvelle A9, ça devrait plus tarder.

Plus je monte, plus ça roule et plus ça devient pénible. Je quitte ce metit monde à Loriol pour rejoindre St Peray via la somptueuse N86. Je debarque à la maison à 11h, pile poil l'heure de l'apéro ! J'ai fait mes comptes, 89h40, y en a qui font dans l'optimisation fiscale, le routier de 2017, fait dans l'optimisation horaire. Boulot de con !