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Vendredi 2 Juin 2017

 

C'était bien calme ce matin dans le port de Macon, aucun paquebot à l'horizon, donc j'ai demarré tranquillos à 8h30, d'ici c'est l'heure idéale pour passer Lyon après le merdier matinal, mais c'est sans compter que lundi c'est Pentecôte, et effectivement les 3 voies de l'A6 sont déjà pas mal remplies. Quand je pense que la terre entière crache à la gueule de Trump ! Quand je pense qu'on nous a gonflé pendant des jours avec les stations en ruputure de stock... Bref, c'est déjà la merde ce matin, il y a un carton vers Meyzieux, le bouchon remonte jusqu'à Caluire et à l'heure qu'il est je devrais déjà être en place pour vider la bière à Loriol. Je suis quitte à faire le tour par L'A432, ou, pour l'instant en 2017 c'est encore assez tranquille. La traversée de Valence est quasi chiante, je me radine avec 3h de retard chez les Mousquetaires. 

A peine remonté dans le camion avec mon BIP que ça sonne, quai 103. J'avais rien dit bien sûr, mais aidé par mon sourire ULTRA BRIGHT, ou DURA BRIGHT, le chef de quai ne me dit rien et je peux mettre ça de côté, j'imagine bien la même chose dans d'autres centrales : 3h de retard+du matos à bouger pas à eux... Oulah ça pue le refus, mais ici c'est resté OLD SCHOOL. A midi c'est plié, je dois remonter MACH IV pour vider mes parasols Heinken et les sous bock à Beaurepaire, comme je suis pressé je tombe sur tous les grumeaux de la terre entre Chanas, Beaurepaire et Chanas. J'ai même pas le temps de passer au gasoil, il me faut vite aller recharger à Andrezieux. La encore, il y a un big crash dans le descente de St Chamond, je coupe par le centre ville, mais je suis pas le seul à avoir l'idée, ça bouchonne aussi après St Chamond à cause des travaux de la N88, j'en peux plus et je coupe par Sorbiers, pfouhh. Quand j'arrive à Andrezieux je suis presque le dernier de la semaine, il était temps. Charly est là aussi, il a bien transpiré aussi.

Une fois chargé pour la Catalogne, c'est retour tranquille, de toutes façons pas le choix, ça merde à Ternay, et un peu tout le long jusqu'à Chanas, ou je peux enfin sortir et remplir les reservoirs. A Jarcieu ça sent aussi le long week-end, je vois personne faire la gueule, c'est étonnant non ? Un coup de lavage rapidos aussi, et je fonce vers St Peray City ou m'attend ma petite smala et aussi une assiete ardechoise, mais voilà, le camion me sort des alarmes bizarres, puis carrement une alerte voyant rouge et tout. Putain d'electronique. Coupure de batterie, tout ça, rien n'y fait, appel Volvo assistance. Je peux rejoindre le garage, pas besoin de musique y a tout qui sonne la dedans. Marvin arrive en même temps que moi, il va passer 2h à tout tester, mais ne trouve pas, du coup ça sert à rien de s'echiner et comme il est brave il me ramène chez moi à St Peray à bien plus de minuit... Et merde !!

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Samedi 3 Juin 2017

 

J'étais en plein en train de faire mes courses, du moins, j'étais en plein choix de chaussures pour ma moitié, enfin, je m'ennuyais fermement en regardant la femme de ma vie choisir des chaussures chez Chaussea quand le téléphone a sonné, c'était VOLVO. N'écoutant alors que ma conscience professionelle j'ai sauté dans le 1er bus et je me suis enfuit recuperer mon gros camion au garage.

Evidement, c'était pas dramatique, c'était le gros cerveau, la centrale dont des broches étaient oxydées, la sweden quality, c'est plus ce que c'était. L'avantage c'est que ça m'a permis de prendre le café avec Alain et puis je suis rentré pour decouvrir les nouvelles pompes à ma femme cherie !

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Lundi 5 Juin 2017

 

Par solidarité avec nos ancètres, je suis parti à 17h de la maison aujourd'hui. C'était ça ou partir à 2h du matin mardi et j'avais pas envie du tout. Mon frigo de cabine est rempli de yaourth, cerises, bananes tomates et même un melon. A prori c'est suffisant. Direction le sud ça roule nickel mais c'est pas la même dans l'autre sens. Je me faisais la reflexion que j'ai souvent eu de la chance avec les retours, c'est la plus souvent que je les ai croisé, au début des années 90 je montais vers la GB ou l'Allemagne le vendredi ou le samedi, je croisais les fous qui descendaient, et ensuite chez Lubac je partais tous les dimanche mais pour descendre soit vers le bordelais ou la côte d'Azur, autant dire que je suis un sale chanceux.

Pour la première fois aujourd'hui, je passe Montpellier sourire aux lèvres, les travaux sont quasi finis, on passe par la nouvelle A9, c'est vraiment cool ! Entre Gallargues et Sete, le GPS m'a fait gagner 6 minutes ! C'est pas rien... En faisant 2 tours de Catalogne ça fait 24 minutes sur une semaine et sans forcer ! Par contre faut pas se louper, il y a aucune sortie entre Vendargues et Sète, pas de parking non plus évidement. En tous cas, c'est vraiment une très bonne chose, fini le stress pour passer Montpellier. Fort de cette excellente nouvelle, je me gare manger à Mèze, en haut du parking, de là on peut surveiller le port de Sète.

Reste ensuite plus qu'à rejoindre gentiement la Catalogne, et dès 22h j'ai commencé à croiser les premiers camionneurs. Et ensuite à partir du Boulou une interminable colonne de camions qui redescend jusqu'à La Jonquera, à peine la semaine commencée que c'est déjà la merde. Faut avoir la foi ! Direction Barcelone par contre c'est calmos calmos, et je commence à m'ennuyer à partir de la traversée de la Forêt, enfin, la Selva quoi !!! J'ai même eu un mega coup de pompe en traversant la longue ZI de Grannollers, je me suis posé le long du client de demain à 0h07, à 0h08 je dormais profondement du sommeil du juste !

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Mardi 6 Juin 2017

 

Y a pas à dire, les ZI espagnoles c'est du 4 étoiles pour roupiller, surtout si on compare par exemple au trottoirs de Wimbledon ou aux refuges des nationales britaniques. C'est plein d'entrain que je me lève avec un soleil magnifique et une bonne odeur de fumier de la ferme voisine. Je commence ma journée par nettoyer le millard de moustiques collés sur mon énorme pare brise. A 8h30 ça commence un peu à bouger chez mon client, vu que j'ai qu'une petite palette de 500kg et qu'il veut pas venir l'attraper au cul, je sors mon hayon et je traine la palette jusqu'à son trottoir. Du coup, j'ai plus qu'à aller jusqu'au bar La Pineda prendre mon kawa solo, et ça fait finir la coupure.

En partant à 9h, j'ai tout juste droit à la fin des bouchons autour de Barcelone, je pense avoir perdu tout au plus entre 1min45 et 2min pour rejoindre Terrassa. Du haut de la bretelle de sortie, je peux apercevoir le quai du client, vide ! IMPEC, je me pose direct à quai et pendant que ça vide je retourne l'integralité de la cabine XL de mon Globetrotter Business Class, à la recherche du CMR de Wimbledon que Noel n'a pas eu dans mon casier. Et je le trouve pas. Du coup je passe l'integralité de mon trajet entre Terrassa et Tarragone à essayer de joindre le client pour qu'il fasse une copie et l'envoie chez nous. Avec mon anglais ardechois, c'est la merde. Et ce qui est encore plus la merde c'est que le type y te dit par texto qu'il va le faire, et qu'il le fait pas. Je me vois déjà revenir au dépôt, l'humilation générale, sur le fait d'avoir paumé un CMR, et que l'Anglais n'a pas accédé à ma requette !!!

Ce qui est déjà moins énervant c'est que je me suis radiné à midi chez le client à Tarragone, juste 6 palettes à poser avant la pause de 13h, ça va, facile. Mais ici, il faut être habillé en manches longues et tout. Quand j'attrape mon blouson fluo, je sens un truc dans la poche interieure, BINGO ! Mon CMR !! OUFFFFFFFFFFFF ! Du coup, que l'anglais envoie ou pas, j'en ai plus rien à foutre ! 20 minutes plus tard, je saute à nouveau dans mon short et je prends plein nord ouest, direction Reus et Lérida, j'aime bien cette route c'est super joli, un concentré de l'Espagne. Cassage de croutas en routas, je me radine à 14h30 chez mon client, quand j'ai vu 4 containers sur le parking j'ai commencé à transpirer, à la bascule ma transpiration a été confirmée au bureau : "il va y avoir un peu d'attente..."

TU M'ETONNES QUE J'AI ATTENDU ! 4h09 de parking poussiereux avant de pouvoir faire le chargement de fûts de concentré de poires, et encore 2 pesées pour enfin avoir le droit de decoller papiers en mains, il est 20h15... C'est quasi l'heure. J'ai heureusement un peu d'amplitude, et du coup validé au moins une première 11 cette semaine. Ce soir ça roule super cool et tranquille bercé au arrêts et marche du TK réglé sur +4°. Une fois sur la C25 c'est encore plus tranquille, 180km de montagnes russes jusqu'à Girona. Je me gare dans la zone de Celra, c'est à 6km du péage, mais tellement tranquille que je vais pas gener les voisins et qu'à priori je ne me frerai pas embourber de gasoil !

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Mercredi 7 Juin 2017

 

Tranquille, je décolle à 8h30, il fait un temps magnifique, le frigo a tourné sans deranger qui que ce soit et il manque pas un litre de gasoil. En passant je vais voir du côté de chez Santi acheter ma cartouche de clopes que je fume pas. Ce matin, c'est assez calme pour remonter, tellement calme que j'ai pas subi le moindre coup de frein pour atterir au Boulou. Les travaux pourtant sont bien presents, il y en a pour des années. Enfin, 2020, pile poil pour mes 50 ans. A peine 2h plus tard je suis sous la douche à Narbonne. Mais je traine pas, j'ai un emploi du temps serré aujourd'hui. L'idée même de savoir qu'on passe Montpellier sans être embetté est vraiment rejouissante, c'est la meilleure nouvelle de l'année pour moi. Je me pose à Nimes EST pour casser la croute au calme.

En un peu moins de 2h je débarque avec 15 minutes de retard chez Volvo pour faire la vidange, personne ne m'a rien repproché évidement. Maintenant la vidange c'est tout les 100.000, ça fait vraiment trop je trouve, même si d'un point de vue technique c'est bien, on devrait quand même entre deux, faire un petit check up. Histoire de s'assurer que tout est en ordre. Je dis ça, et puis si ça se trouve, un jour les camions feront 200.000 sans vidange, voire plus du tout. De toutes façons en 2030 y aura plus de diesel à ce qu'il parait. Au bout de 2h le camion est tout vidangé, je peux aller tranquillement livrer mes fûts à Margès. C'est l'heure de sortie du travail des Valentinois, et ils sont aussi tarés qu'à Thionville, Milan ou Bamako. Tout ça pour vite voir Hanouna à la télé en plus si ça se trouve !

C'est archi blindé à l'usine de jus de fruit, y a des citernes de partout, et 2 autres frigos déjà avant moi, plus une pulvé qui bloque l'accés au quai. Sebastien le cariste sait plus ou donner de la tête, c'est un peu normal avec l'été qui approche, y a du boulot ici. Finalement, je suis vide un peu après 20h, je rentre directos quai 1 au dépôt charger une tournée en régio pour demain qui me fait passer par la case maison, c'est cool même si c'est que pour 9h de coupure.

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Jeudi 8 Juin 2017

 

Dans la vie faut pas s'affoler, je decolle donc à 7h30, en même temps que mon voisin qui a attelé sa plus belle remorque, il a de la route à faire ce matin, il va à Mirmande, d'une traite en plus ! Il va ronfler le Premium !! On se suit jusqu'à Loriol ce matin, c'était pire que la merde pour rejoindre Valence sud. Ma première livraison se passe à Donzère, 8 palettes de produits chimique à un peu plus de 1T la palette ça fait de la muscu. Je garde ensuite bien gentiement la N7 ou un convoi agricole fait son petit effet sur le trafic, si on ajoute quelques basculement de chaussée pour travaux, ça fait pas gagner du temps d'autant que je dois livrer imperatif avant midi à Garons. Mais tout va bien car je me radine un peu avant 11h au péage. Mauvaise pioche, il y a mega contrôle de la gendarmerie au péage. Vu que je suis en ADR je crains de devoir presenter tout le bazar, et puis finalement, le peu que le gendarme a vu ça lui a suffit, il m'a fait juste tirer le ticket de mes deux dernières journées, ça fait bien, je suis tombé en rade de papier, heureusement j'avais du rouleau d'avance.

Parti avec le bulletin de contrôle qui va bien je debarque à 11h15, c'est bien avant midi si je ne m'amuse ! Bon ça va assez vite pour vider et je peux continuer ma tournée de touriste direction Le Rove, je craignais un peu de passer le secteur de FOS à midi, mais ça bouchonnait au rond point de Port de Bouc, ou un type avec une voiture sans permis à réussi l'explit de faire un tête à queue, taper une bagnole et finir au fossé, il avait du confondre le DIESEL avec de l'Ether, le pilote va bien, la Aixam Turbo GT un peu moins... Mais je ne suis pas au bout de mes peines, un incendie sur l'A55 juste avant la sortie Le Rove me fait encore perdre du temps et j'ai 4h25 en debarquant dans la cour de SMTRT, comme les quais sont pris, j'en profite pour casser la croute une demi heure.

Alors que j'allais partir, je vois arriver une tête connue, c'est Jean-Paul, le frère à Mich, toujours chez Heppner ça doit pas être si mal depuis le temps, on discute un peu autour d'un café, mais je dois lui laisser la place à quai et surtout j'ai un rechargement à Vitrolles. Une specialité du cru, la pierre de Vitrolles, un complet pour Leroy Merlin à Valence. C'est bien connu, il y a de grandes carrières de pierres à Vitrolles, bon, ça fait belle lurette qu'il y a plus de tailleurs de pierres dans le coin, mis à part dans le Luberon, mais c'est pas la même. Là, tout arrive par container de Chine, et oui, normal. J'ai juste à remonter tranquillement vers ma maison ou je debarque à 18h en même temps que ceux que j'ai évité ce matin !

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Vendredi 9 Juin 2017

 

Avec un RDV chez Leroy Merlin  à 6h30, je suis obligé de décoller à 6h ce matin, c'est comme ça. Il faisait déjà plus que bon ce matin, puisque je suis parti en manches courtes, c'est ça qui est cool en été, juste ces matins calmes comme ça ou tu grelottes pas pour aller gagner ta croute. 15 minutes plus tard je suis à l'enregistrement, il y a déjà des habitués qui parlent Leroy Merlin, decroche raccroche, attente, RDV, une vie de chauffeur dédié à la logistique des bricoleurs du dimanche. Je suis à l'heure le reste je m'en fous un peu. J'ai un quai avec 20 minutes de retard sur le RDV, la journée est pas commencée qu'ils sont déjà à la bourre. Heureusement, la semi est assez vite vidée. Le cariste était cool, son chef nettement moins. Le type avec une trés forte mauvaise haleine a refusé de me signer le BL, juste le CMR, pourquoi ? Mystère, soit disant des transporteurs se font payer 2 fois le transport du fait d'avoir un BL tammponné ??? C'est juste n'importe quoi d'autant que c'est pas Leroy Merlin qui paie le transport dans ce cas présent. Et là, argument ultime, le type me jette en pleine poire qu'il receptionne des camions depuis 10 ans, là, il m'a troué le cul parce que moi ça fait bientôt 30 piges que je livre des tocards et que jamais on m'a refusé un tampon sur un BL, dialogue de sourds. Heureusement hier j'avais eu la lumineuse idée de faire une photocop de ce foutu BL...

Je ne suis décidement pas fait pour travailler avec des obtus, je me casse rapidos, j'ai un complet pour le 21 à charger au Touvet, c'est pile poil entre Grenoble et Chambery. En roulant peinard, ça me fait passer Grenoble après le coup de feu en téhorie, mais ça bouchonne encore au niveau de la bifurcation après St Egreve, alors n'écoutant que mon flair de jeune chauffeur et les indications de Google Trafic, je passe par la zone technologique, là, ou peut être ils forment les futurs chef de la reception de Leroy Merlin. Je finis par me radiner à 10h au Touvet. Le client m'a mis au parfum direct : ça va être LONG. Ma remorque est tanquée à quai, et il y a un Intermarché à 500m, ça tombe vraiment très bien, je peux aller faire un apoint de courses pour subsister, psychologiquement, que ce soit en camion ou à la maison, la vue du frigo vide me provoque un sentiment de panique ! Je sais, c'est idiot mais c'est comme ça.

Il aura fallu plus de 4h pour charger la semi à 99,97% de caisses et de sacs poubelle remplis de fringues d'occasion ou même neuves à recycler, mis bout à bout ça fait un peu de de 15T. Je pleins celui qui va aller vider tout ce merdier. Moi, je rentre au dépôt pour decrocher. Sur la rocade, ça commence à se charger un peu, mais ça passe, j'ai pas perdu 10 minutes, de la rigolade. J'ai pas le temps de trainer dans la cour, je jette le frigo à mon relayeur attitré, Anthony, et j'attele une Schmitz vide. Qui dit vide, dit à recharger, et j'ai un complet pour le sud de la Suède, le midi de la Scandinavie, bref, la Suède Provençale à Bastad. Enfin, quand je dis complet... Y a 2 palettes, le tout doit peser 100KG ! Un autre camion monte aussi, mais il est assez loin devant et lui est vraiment complet. Comme il me reste quand même quasi 10M de plancher, je me retrouve avec un complement urgent à charger à Mery pour vider demain à la centrale nucleaire de Thionville, ça m'arrange pas trop mais c'est bon pour la boite il parait !!! 8 caisses à charger, le cariste était prêt à partir à l'apéro. De mon côté j'avais plus qu'à finir ma pauvre journée, et aller au bout de l'amplitude avec tout ce temps perdu aujourd'hui, je me pose au Col de Ceignes, j'ai l'air fin, il est 20h45.

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Samedi 10 Juin 2017

 

Visiblement, le Col des Ceignes est propice au repos, parce que quand je décolle, tout le monde roupille encore, un bon coup sur la gueule et les carreaux, à 5h50 je demarre et c'est trés trés calme sur la route, c'est COOL ! La journée s'annonce chaude aujourd'hui, ils l'ont dit à la radio et c'est vrai qu'il fait déjà trés trés beau, un temps à tondre la pelouse à 6h du matin juste pour faire chier le quartier ! Sur l'A39 ça se charge tout doucement, je fais mon arrêt lavage douchas à la plus calme des stations de l'A39, celle d'Auxonne. Le fille de la caisse est toute timide, il doit pas avoir plus de 20 ans, grand sourire, ça fait plaisir. Une dose de gel douche et un café plus tard, je redecolle en courant car je suis attendu dans le 57. Heureusement, il y a pas lourd et je ne descends jamais au dessous du 90. Le client me rappelle dans le matin, hier soir je me suis annoncé pour 12h30, le type voudrait que je sois là pour 11h, des fois que dans la nuit il y ait eu un tour de magie ou que sais-je ! Bref, il est pas content, il avait qu'à demander un fret avion dédié ! Pour pas perdre de temps, je me gare le long de l'autoroute sur l'Aire de la Forêt de Haye ou pour la première fois depuis mon permis en 1989 je daigne poser mes roues.

Après ça, le trafic est devenu un peu plus chiant et dense pour passer l'axe Nancy-Metz, il faut avoir les nerfs solides parfois avec certains. Depuis que c'est passé à 90 ici, c'est vraiment la merde. Je finis par arriver à la centrale de Catenom juste un peu avant 12h30, j'ai rempli ce sur quoi je m'étais engagé. Par une chance inouie, j'ai pas le droit de rentrer sur le site, du coup on vide dehors sur une enorme remorque de tracteur ce qui me fera gagner de precieuses minutes pour la suite. Une fois livré l'urgence, je vais me garer un peu plus loin pour faire de savants calculs pour la suite, j'ai une équation à plusieurs inconnues. Il m'a fallu au moins 1h pour me decider entre aller à l'autohof de Koblenz, mais devoir me lever trés tôt lundi et faire 30km de plus, aller à Frechen, mais les avis sont mauvais sur google et ça me fera lever tôt aussi si je veux eviter la merde à Cologne, il y a aussi une option à Dusseldorf, mais bof, et enfin, une autre solution à Werne sur l'A1 au nord de Dortmund, mais ça serait inespéré.

Après donc ces centaines de calculs tordus, je demarre pour traverser le nord du 57 et rejoindre l'A31, c'est bien la première fois que je passe par là, les pecheurs sont tous réunis dans la moindre flaque qui traine dans le quartier. Il fait chaud ! J'ai donc décidé de passer le dimanche à Frechen et jouer la carte de la securité RSE. Après une traversée du grand Duduche du Luxembourg à la régule, je passe la frontière au taquet aussi vu que j'ai plus à faire de MAUT allemande. Trèves, Bitburg, ça passe tout bien malgré de nombreuses zones de travaux, quand j'arrive à 20km de Frechen, j'ai grapillé quelques minutes sur la N51 et tout est au vert autour de Cologne, je tente Werne avec 20 minutes de marge. J'en perds direct 5 à cause de la déviation de Koln Nord, pas de stau en vue, mais toujours des chantiers qui font tomber la moyenne, les minutes tombent comme des mouches quand je retire mes chaussettes, soulagement après l'A2, reste juste à savoir si je vais trouver une place potable à Werne ou une place tout court... Mais comme j'ai la baraka, y a une place à l'ombre, avec un bout d'herbe pour pisser pas loin, non, mais serieux quoi ! Quand je pense à mon copain JUJU42 qui se plaint des bouchons en Allemagne !!!! Fin, d'une bonne journée de kilomètres et de la semaine !

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Dimanche 11 Juin 2017

 

C'est d'un calme olympien ce matin sur l'Autohof de Werne, je déjeune au calme, et j'ai le choix de la douche. Hier soir il y a eu un peu de bruit, avec l'alcool et je ne sais quel match de foot sur le parking, ça cuve. Du coup je passe ma mantinée à faire un peu d'entretien, je me suis amusé à balancé de la bombe de graisse dans les rails de la taut tellement elle glisse mal. Elle vieillit par super bien celle-ci. Un peu de FDR dans la journée et pour finir une longue ballade autour de l'autohof, y a bien moins de trucs à faire qu'à Inverness évidement, mais de grands champs de maïs et tout au loin à l'horizon la magnifique centrale nucléaire de Hamm.

Coup de bol, il claque un orage de retour au camion, je l'ai échappé belle ! Il fait horriblement lourd et moite ce soir, je pourrais mettre la clim, c'est vrai mais bon, faut pas trop s'habituer au confort !!

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Lundi 12 Juin 2017

 

Décollage ce matin à 5h45, bien qu'il soit déjà tard je suis assez surpris d'être parmi les premiers à décoller, ce matin ça roule plutôt tranquille sur l'A1, je sors une quarantaine de KM plus loin pour récuperer La Quenelle qui a passé son dimanche ici. Le temps de s'envoler un café et on décolle plein nord, le tout calés sur canal N°7. Pour pas se perdre on règle la vitesse sur 84, et même en trainant on arrive quand même à rattraper des convois encore plus lents. C'est quand même incroyable, ce week-end, on est 3 Duarig à monter en Suède, le hasard complet. La Quenelle livre chez Volvo à Goteborg, une caisse de démo. Michel l'affrété est 24h devant, apparement c'est un peu galère pour la livraison à Bastad, du coup c'est lui qui essuie les platres ! Comme Google Map annonce une situation catastrophique sur Hambourg et que j'ai déjà 3h30, on se pose chez HOYER à Rade en attendant que ça se decante un peu.

Un peu moins d'une heure plus tard, c'est reparti, ça a verdi un peu sur Hambourg, mais il reste encore un bon bouchon quand même. Il y a un moment que j'étais pas passé par le Elbe Tunnel, vu qu'en principe quand je passe dans le coin, c'est tout droit vers Lubecke. Et ben le port est toujours plus grand, plus impressionant, et c'est un sacré gros bordel avec un tube du tunnel en travaux. Ensuite c'est une succession de chantiers interminables sur l'A7, usant. A 150km au nord, il y a la frontière Danoise, on stoppe faire la pause casse croute au dernier autohof à Flensburg, le Scandinavia Park. Je sais pas si ça vient du nom ou quoi, mais j'ai remis mon froc, il caillait arrivé ici avec un petit 15°.

Une douche plus tard assortie de la viste d'un Beate Uhse, un magasin d'accessoires vibrants et colorés, on a pas trainé et on s'est cassé. De l'autre côté c'est Padborg, ça fait bien de dire que c'est Padborg, un immense terrain industriel dédié au PL, avec des vendeurs de camions d'occasion, de remorques le tout sur des hectares et des hectares. Ensuite rien de special à voir mis à part des camions un peu plus longs et jolis que les nôtres. Plus on roule plus il fait moche et c'est surtout à l'approche d'Odense que demarre le spectacle avec le fabuleux Storebaeltsbroen, on monte trés trés haut au dessus de la mer, c'est assez flippant quand même, ma hantise serait de tomber en panne au beau milieu de ce pont surtout avec le vent qu'il y a aujourd'hui. Passé le péage il y a une station Q8 bien pourrie ou je me pose avec 9h02 le temps de faire le tour. Je m'en fous ça comptera pour 9 quoi qu'il arrive, c'est à cause des STAU Hamburgerois ! Quoi qu'il en soit, pendant que c'est la canicule en Provence et chez moi, il fait un petit 13° avec un vent hooooorrible ! BRRR !

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Mardi 13 Juin 2017

 

Pour être tranquilles et passer la capitale du paté TULIP avant le rush du matin on decolle à 4h50, du moins dès que la coupure est OK. Il fait déjà bien jour mais il fait toujours autant de vent, heureusement on l'a de dos ça pousse !! Je pense qu'on a pas mal fait de pas trainer au plumard ce matin, ça commence à se charger serieusement à l'approche de Copenhague et même à ralentir il est pourtant à peine 6h, il y a aussi les travaux qui trainent en longueur, une fois passé ça et l'aéroport c'est le pont de l'Øresund à 188€ les 10km ! Là, évidement ça bouchonne déjà nettement moins... Nous voilà enfin en terre sainte, le pays du GROS camion et des équipements de fou. Même les hollandais font pâle figure ici parfois ! A titre personnel, c'est les camions de chantier qui me font halluciner ici tant certains sont équipés et décorés jusqu'aux oreilles. On s'arrête boire enfin le café à Ängelholm.

Je laisse ensuite La Quenelle monter à Goteborg chez Volvo, je sors un peu plus loin à Östra Karup afin de faire un peu de tourisme côtier et puis aussi un peu pour aller livrer mes 2 palettes. J'arrive avec une grosse 1/2h d'avance au lieu de RDV pour la livraison. Le client m'avait de me garer le long des boites à lettres, y a de la place pour attendre. A 10h pile arrive un énorme BULL Volvo dont le pilote m'invite à la suivre, on vide au bout d'un chemin au milieu d'une ferme. Là ou toi dans ton garage tu peux pas rentrer une brouette, le type a rangé les 80m3 du voyage à Michel, plus mes 2 palettes de 3M de long et le bull entier dans son garage, là, c'est sûr on peut pas lutter !

De là, je monte recharger chez GN, 40km à vide, c'est bien ! Mes colis ne sont encore pas arrivés, j'attends une bonne heure avant de charger. 6 colis, 24T sur 7m. Devant ils ont mis un espèce de Chevalet couché pour réaliser un faux tablier et soulager le poids. C'est des pros ici ! Ensuite, je savais pas combien de sangles il fallait, j'ai divisé, et j'en ai balancé 12, ça fait 1 sangle pour 2T, mais sur 7m ça en fait un paquet !! Y en a qui font ça tous les jours et j'ai l'impression d'avoir fait un exploit LOL ! De là je complète à Helsinborg avec 7 palettes au sol de fibre de verre en rouleaux pour recouvrir les murs et je file au ferry ou c'est bien plein ce soir. Quand je passe à 18h à Copenhague les bouchons ont disparu, ils commencent tôt, et finissent tôt les Danois. Bien sûr j'aurai pas l'amplitude pour passer à Puttgarden ni les heures, je me pose tranquille au Truckcenter de Norre Aslev, au calme mais toujours avec ce vent de folie !

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Mercredi 14 Juin 2017

 

A 5h je quitte le parking de Norre Aslev, et le soleil aussi Aslev, comme le vent d'ailleurs qui ne s'est pas couché lui. Sur les 50km qui me restent à parcourir pour rejoindre le port de Rodby j'ai vu personne dans mon sens, mis à part ceux qui vont dans l'autre sens, ce bout d'autoroute ne sert qu'une fois toutes les 30 minutes dans l'autre sens, ceux qui sortent par pelotons des ferry en fait... Je fais mon ticket vite fait à la Scandline, voie 12, à 6h15 le ferry Princess Benedicte. Je reste dans la cale, pas envie de monter même si ça secoue un peu ce matin. 45 minutes c'est vite passé. La descente va être compliquée aujourd'hui, c'est férié en Allemagne demain, donc, l'Allemand est comme le Français, il a toujours une bonne occasion de poser un jour et se retrouver avec 4 jours à glander, et bloquer les routes par la même occasion.

Je suis quand même mauvaise langue parce que ça a roulé nickel sur les 40 premiers kilomètres, et puis à Lubeck ça a commencé à merder à cause des travaux. Par contre, truc incroyable j'ai passé Hambourg comme qui rigole, incroyable. En fait les gros emmerdements ont commencé sur Bremen, entre le trafic et les travaux il y avait déjà 15km de bouchon, alors, j'ai suivi l'itinéraire BIS, comme d'autres surement aussi par le nord de Bremen, mais là aussi ça a merdé, il y avait un carton. Bref. En temps normal du ferry à Emstek chez Hoyer ça passe large en 4h30, mais pas aujourd'hui. Je casse la croute juste après Bremen, ensuite je vais jusqu'à Holdorf, on roule en colonne parce que c'est interdit de doubler aux PL, j'essaie bien de garder des distances de sécurité, mais c'est pas évident, bien que ce soit plat on passe de 80 à 60, puis ça réaccelère penible penible.

Le reste de ma journée s'est déroulée en checkant Google MAP, et calculant toujours au mieux que je peux avec ma petite tête de moineau. Je dois sortir du pays ce soir si je veux pas être bloqué ici, mais trop faire de detours si je veux pouvoir vider le Villefranche demain. L'A1 est plus que chargée cette apreme, et la traversée de la Rurh prend des couleurs apocalyptiques. Finalement à un moment donné il faut prendre une décision, je quitte l'A1 à Munster avec en tête Venlo en Hollande comme cible. Je chope un peu de merdouille sur l'A43 vers Bochum, le pays bien aimé de Juju42, etrangement l'A42 est assez épargnée, je me jette dessus, Parralèle à l'A2 et l'A42, elle est juste magnifique avec ses usines pas toutes en forme, on se croirait dans la Ruhr, d'ailleurs on pourrait dire qu'on est dans la merde quand on est coincé au milieu de tout ça, mais j'ai bon espoir. Encore quelques kilomètres de bouchons avec la bifurcation avec l'A3 et après ça a été presque cool jusqu'à la frontière hollandaise. J'ai fini au hasard avec 9h50 à l'ombre dans le buisness park d'Elsoo !

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Jeudi 15 Juin 2017

 

Bien sage je me lève bien à l'heure c'est à dire 2H00. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Francisco mon grand père, et pourtant pas de notifications Facebook. J'emmerge tout doucement, il fait frais maintenant, une temperature propice à la ronflette. Petit dej habituel à la diffrence près qu'il est temps que je rentre à la maison, je viens d'avaler ma dernière banane. Comme il y a des travaux de nuit autour de Liège, je regarde un peu ce que prévoit Google ; je suis disons short en temps et j'ai pas envie de visiter la Wallonie ce matin. L'échangeur de Cheratte est fermé, et ensuite c'est le Tunnel de Guillemins qui est fermé, comment je ferais sans Google Map ?

Je demarre donc à 3h01 petantes avec tout ce paquet d'infos. La bonne nouvelle c'est que je passe Maastricht à 90km/h, maintenant le tunnel sous la ville est ouvert, les habitants doivent respirer et les routiers aussi ! Quelle plaie c'était !! 15 minutes  à peine plus loin, c'est Cheratte, la DDE Belge a inventé la déviation qui tue :  aller à la sortie suivante, faire demi tour, se taper la grande côte direction Aachen, puis redescendre pour choper le RING et enfin, aller s'enterrer dans l'autre déviation du Tunnel ! Allez vous faire foutre, j'ai pris tout droit, c'est marqué Interdit aux plus de 7t5 et aux plus de 6m, mais quand j'étais jeune je passais tout le temps par là, le GPS est aussi de mon avis, j'ai pas perdu 1 minute par rapport à la route normale. Je respire quand même une fois sur l'autoroute du Luxembourg, deserte ce matin, par contre les parkings sont pleins, encore pire que d'habitude, je pense que beaucoup sont vite sorti d'Allemagne avant le férié. C'est encore calme quand je me pose à la BP à Capellen, 0,94 le litre. Gros débit ici, juste de quoi faire 15 minutes et GO ! Dans l'autre sens ça se charge tout doucement, et ça freine bien vers Thionville, pour une fois je rigole parce que je suis pas concerné !!! RAS sur l'A31, je termine in extremis avec 4h29 à l'Aire de Lorraine avec une envie de cafeine.

Le parking est encore rempli, ça a dû être un sacré merdier cette nuit pourtant il est bien plus de 9h, en principe y a plus personne !? Je continue ma folle descente sous un ciel magnifique, mais avec de gros panneaux qui annoncent des alertes aux orage, j'ai du mal à y croire. Je pourrais arriver chez le client à 11h45, mais l'idée d'arriver la bas et de m'entendre dire 13h30, me fait arrêter à Mâcon me prelasser sous la douche, du coup je me radine chez le client à Glaizé à 12h20, pile poil le temps de grailler et écouter un jeu des 1000€ particulièrement ardu ! A 13h30 le client revient trempé de chaud à vélo, il y a deux batiments à livrer dans la même rue, c'est chiant mais pas le choix. Une fois posé, je trainasse point et je file au plus loin et surtout au plus haut que je peux de l'A89 pour profiter d'une relative fraicheur cette nuit à Noiretable ou je debarque à 15h45, il y en a bien assez pour aujourd'hui et je valide ma seconde 11, il était temps !

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Vendredi 16 Juin 2017

 

Je me décide à partir de Noiretable à 6h15, il fait frais ce matin, c'est très bien. Ce soir, je dois rentrer donc avant 21h15, en principe le vendredi quand ma moitié me demande à quelle heure je rentre, je lui répond l'heure de la fin de mon amplitude, ou samedi. Mais ça serait balot de rentrer samedi en etant à 250km de la maison le vendredi matin. En un peu moins d'une heure j'arrive à l'usine à Pont du Chateau, je suis le premier de la journée apparement, tout le monde est déjà en poste, mais.... Mais le pont ne fonctionne pas, il est en panne depuis 3 jours "personne vous a rien dit ?" Le pont sera reparé pour midi, au pire 14H ! Il est 8h, je commence à m'enerver vaguement. Chercheage de solution, les paquets à vider font au pire 4t500. Il y a un chariot porteur, le gars arrive à vider avec mais c'est pas très académique, je pense qu'on frôle les limites, mais je dis rien et ça me laisse le temps de ranger les sangles, les équerres et le reste bien comme il faut. Entre temps, arrive Armand un Belge avec 2 paquets de 10T chacun, pour lui, c'est cuit, il va devoir attendre.

A 9h c'est plié pour moi, j'ai 2 palettes à charger au fin fond du 43 à Siauges, je sais pas trop par ou passer mis à part que je vais avoir la chance, l'honneur et le privilège de prendre un bon de la nationale cent deux, la nationale qui rend heureux. Et à vide, encore plus ! Finalement, je suis passé par la route touristique après Langeac, enfin je l'ai su après, c'était joli et heureusement pas trop fréquenté par les camions. A Siauges, il y a rien à part cette usine, et c'est blindé de camions. Ici ça bosse. Un régional du coin m'a dit par ou passer au mieux, il fallait y penser, et surtout savoir. Finalement il m'aura fallu une heure pour avoir une palette pour Badalona, et encore je suis passé entre 2 collègues bienveillants qui ont eu pitié. De là, je me casse vers la ville, la métropole du 43 : Le Puy. Comme c'est midi les betons Garnier sont tous garés sur les restos du coin ils savent vivre les gens et pendant ce temps les clients attendent... Je file ma palette à Philippe à St Etienne, et je file à Andrezieux pour charger.

Evidement, c'est quand t'as déjà pas mal perdu de temps que tu attends. J'ai le numéro B23, j'ai vu passé jusqu'au B29 à l'écran, finalement je suis rentré avant dernier de la semaine. Il a fallu ressortir les sangles que j'avais bien soigneusement rangé, il est presque 18H quand je repars, dans 3H15 j'ai plus d'amplitude. Par chance, St Etienne passe pas trop mal dans mon sens, Givors et Chasse aussi. Mehdi attend mes palettes comme le messie, pendant qu'il attaque à vider je peux sortir et reranger les sangles. Heureusement mon frigo est déjà chargé j'ai juste à faire l'échange, je repars du dépôt à 20H avec 10 minutes de marge pour rentrer en règle à la maison, je suis LARGE. J'ai bien fait de rentrer ce soir, ma femme a profité de la semaine pour arranger un super coin autour de la piscine avec un salon detente offert par le fiston, et en plus j'ai reçu un mega colis de cartes Michelin de Marc Jego, et même un jeu de 7 familles pour Bibi de la part de Michael79 superbe !!! 

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Lundi 19 Juin 2017

 

Comme d'habitude le week-end a passé à une vitesse folle et je me retrouve à 6h15 au camion en me demandant bien ce que je fous là. Le temps de ranger mon merdier il est 6h30, je ripe, il faut déjà chaud comme au beau milieu du mois de juillet. Avec les travaux à St Peray, y a pas interêt à partir trop tard et surtout y passer cette semaine en camion. Un petit quart d'heure plus tard je suis sur l'A7 direction the south, j'ai plus d'une heure d'avance, je pourrais mêm prendre le temps d'une pause café mais j'ai pas envie de voir du monde, ça roule déjà pas mal comme un lundi. A Avignon sur c'est tout bouché, il y a des travaux vers la foire et ça remonte jusque sur l'A7. Perso, j'aurai fait le grand tour, mais visiblement y a un paquet de courageux patients. Comme prévu j'ai une heure d'avance sur le RDV à Miramas, mais comme j'ai du bol je rentre en avance aussi. Je repars de systemU avec 10kg de gros sel sous le bras, un colis refusé parce qu'un sachet était percé, je sais pas comment le contrôleur a pû le voir, j'avais rien vu moi-même. A 1€ le sachet, ça va jamais payer le recommandé non plus.

Ensuite direction Port St Louis via le nouveau contournement de Miramas, qui meriterait le trophée de la meilleure idée de 2017, ça fait gagner un temps fou cette histoire. Je vide mon dernier client à 11h30, des jouets en retour invendus de Auchan. Qu'es ce qu'ils vont devenir ? Je doute que ça parte au pilon ! Je recharge à 200M de là dans la même rue chez GCA qui a un dépôt tout neuf et immense. Mauvaise langue que je suis je pensais pas charger avant 14h, et ben non, le temps de faire les papiers d'entrée et je charge direct des big bag non ADR d'additif pour peinture à transporter au frais. Par contre c'est stocké au chaud, voire même très chaud. Je casse la croute au calme et je remonte direct au dépôt. La température aussi a bien remonté, 34 en passant à Valence, mais ici pas d'alerte canicule.

Pour une fois, y a des bras pas cassés sur le quai, des jeunes bien vigoureux pour charger, Alex et Mathis sont à fond sur les chariots, y a juste à rajouter 11 big bag encore pour la région de Liverpool. Un coup de gasoil mais pas de lavage parce que c'est en panne, et je ripe suivi de près pas Anthony Stickerman Forever. On se retrouve à la grande borne j'ai encore 30 minutes de coupure à caser et puis ça permet de laisser passer un peu les bouchons du soir à Lyon et comme ça je peux voir sa trop magnifique Ekeri allemande. Du coup, je passe Lyon, crème par le periph en ayant pas perdu 1 seule minute si bien que j'ai même pas 9h de volant à Mâcon, je calcule vite fait et je vise Gevrey Chambertin avec le soleil dans la tronche tout le long, croisette avec plein de copains ce soir dont un Ecossais Gône. Je me gare au calme côté VL à la station avec 9h57. A peine arrété un mec vient me prendre la tête pour le frigo je l'ai envoyé chier, il est parti se garer plus loin. LOL.

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Mardi 20 Juin 2017

 

Ce matin, c'est décollage tranquille, y a qu'à rouler aujourd'hui. C'est cool les journées comme ça. Comme hier, à 6h30 je décolle, c'est très calme ce matin le paysage bourguignon est magnifique. La nature est déjà bien sêche comme au beau milieu de l'été, disons que la saison à 15 jours d'avance. Il fait déjà 20° ce matin. A ce qu'il parait il y a déjà des restrictions d'eau, ça promet cette été. Enfin, si ça se trouve on sera en anorak pour regarder le feu d'artifice le 14 juillet. Je suis tellement detendu ce matin, que j'ai du mal à croire que dans quelques heures je serais en train de me prendre la tête en GB. Je quitte un moment l'A26 pour aller au centre routier de Reims, à 10h le matin, c'est tranquille, y a personne et j'ai le choix entre 8 douches. J'aurai dû prendre 8 jetons et les tester une par une. Mais la RSE n'est pas trop pour les tests de ce genre, je traine pas trop, en 30 minutes c'est bouclé et je finis mes 4h30 vers Berry au Bac, j'ai la dalle ça tombe vachement bien.

Avant de repartir je mets un coup au pare brise avec mon balai magique. Un couple de retraités me regardent avec envie, ils doivent avoir le pare brise degueulasse aussi. Comme je suis gentil je leur file un nettoyage offert. Je sais j'aurai pû dire "moi nettoyer parebrise, famille nombreuse pas manger" mais je ne suis pas un pervers. J'ai juste appris que c'était un pare brise appartenant à un policier à la retraite. Renaud embrasse un flic, moi je lui fait le pare brise. Ce matin c'était la misère sur Calais après qu'un chauffeur de VUL Polonais a percuté un camion arrété par des barrages de migrants sur l'A16, les ennuis reviennent par ici petit à petit et c'est la faute à personne ! Je debarque à 14h23 au Shuttle et c'est bien la merde. Je pensais pas autant quand même. J'ai mis un peu plus d'une heure pour arriver aux lignes d'embarcation, et ensuite encore attendu presque une heure avant de monter dans un train.

Du coup, quand je sors à Folkestone l'heure à bien avancé et les bouchons sur Londres sont en train de grossir. Alors je reflechis à la conduite à tenir dans un pareil cas. Je pourrais aller à Clacket Lane, mais j'aime pas cette station, et Cobham c'est un peu loin vu les bouchons. Du coup, je prends le côté moins bouché via le Tunnel du dartford, et je me pose à West Thurrock, c'est pas le top, mais bon, y a largement pire. Il fait quand même assez chaud encore ici, et rarement j'ai vu autant de monde faire la file d'attente à la douche, pourtant l'hiver on est bien aussi nombreux sur les parkings, je comprends pas ! Bref fin d'une petite journée à 8h10 de guidon, mais je valide une belle 11 ce soir !!

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Mercredi 21 Juin 2017

 

J'attends gentiement que la coupure soit finie, il est 5h49 quand s'affiche le chiffre magique de 11h01 à mon tableau de bord multicolore oui c'est vrai. Le parking a commencé déjà à se vider, et il fait déjà une belle journée. Même si sur la M25 ça roule encore pas trop mal, c'est en train de se charger doucement et quand j'enquille la M1 c'est un flot impressionant de banlieusards qui part à l'assaut de la capitale européenne de la finance, enfin, pour le moment. Il est prévu qu'après le Brexit la City devienne un grand parc d'attractions. A la radio en tous cas ça cause brexit je comprends pas grand chose, mais quand les auditeurs prennent la parole c'est pire, surtout les ecossais. Je quitte la M1 à Rugby pour aller voir si Eddie Stobart va bien, du moins voir si on peut toujours se doucher chez lui. J'aime bien venir là en fait, même si je n'y prends plus mon breakfast vu que depuis quelques mois il m'est venu la lubie de ne plus manger de viande, fini le lard grillé au petit matin ! Je peux plus avaler de mamifère !

Une fois propre et parfumé je vais dans le cockpit faire un point trafic. Vu l'heure il y a comme un parfum de guerilla sur Birmingham et je suis pas du tout en avance sur mon RDV à Knutford. C'est pas le moment de perdre bêtement du temps. Je prends la décision unilatérale de contourner Birmingham par la M6 Toll. Pourquoi tout n'est pas comme la M6Toll en GB ? Large, fluide, sécurisante, bon éidement avec un seul parking sur 50km mais quand même, je sais pas si c'est déjà arrivé un bouchon sur la M6Toll !? Ensuite c'est la M6 normale et ça roule presque bien jusqu'à ce que j'arrive dans le joli village de Knutsford et sa ZI dont la rue unique est tellement envahie de bagnoles qu'on peut pas s'y croiser. Je donne mes papiers avec 15 minutes de retard sur le RDV, il y a déjà un camion en place. Je finis par repartir 1h30 plus tard soulagé de 13T.

Vu l'heure ça roule ensuite nickel pour contourner Manchester je fais ma pause casse croute en 20 minutes sur le premier service de la M62, il fait lourd et il tombe quelques gouttas mais rien de mechant. C'est toujours aussi classe de monter la M62, on passe d'un décor urbain et industriel à une nature desertique en rien de temps. Jusqu'à ce qu'un trou de balle trouve une combine pour y planter un centre logistique au beau milieu de tout ça. Après Leeds je retrouve la M1 et aussi un peu de tranquilité. Quand je finis par arriver à Hartlepool je me galère un peu pour trouver mon destinataire dans la longue Brenda Road, finalement je tente au pif en allant demander chez TATA Steel, ils sont bien à l'interieur de l'usine, je suis comme un cheveu dans la soupe avec mon frigo au milieu de tout ces plateaux chargés de barres de feraille. Ils ont un Fenwick mais pas de transpal, heureusement que je suis équipado. Le cariste sort les big bag et les pose directement dans la boue par terre, en plein soleil, enfin ça me regarde plus ; moi j'ai fait tourner le frigo pendant 48h. Comble du hasard, une fois vide je recharge dans la même rue à 1km de là. J'ai 5t de classe 9 à prendre pour le departement 27 et interdiction de mettre quoi que ce soit avec. J'ai maintenant plus que le temps de glander puisque je suis prévu au ferry de demain 23h30 à Newhaven. En venant j'avais reperé un parking dans l'autre sens assez éloigné de l'A19, je m'y pose avec 8h30 de volant impec ! Il fait un petit vent bien agréable pour me chatouiller les orteils, si bien que je me suis endormi 2h comme un merde ! Faire la sieste avant de dormir, c'est pas intelligent quand même !!

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Jeudi 22 Juin 2017

 

J'ai volontairement trainé pour demarrer ce matin, à 6h j'étais debout je tournais virais dans le plumard. J'avais décidé de partir à 8h locale, vu que j'ai le ferry à 23h30, ça me faisait embarquer encore dans l'amplitude, mais surtout ça me permet d'éviter les bouchons du matin. Je faisais donc un peu de ménage, et je jette quelques papiers à la poubelle à côté du camion quand arrive en hurlant un anglais crasseux avec un tablier macculé de tâches de graisse, je déduis que c'est le patron du snack un peu plus haut qui refuse qu'on jette quoi que ce soit dans les poubelles, pourtant je suis bien garé sur un parking public. Je le laisse gueuler et il commence à me menacer et griffoner mes numéros d'immat sur un calepin. Il me dit qu'il va faire un rapport à la police. Je l'envoie chier poliement et je retourne au camion. Il inspecte tout, et vers ma roue arrière, il voit un grosse merde avec du PQ, il m'accuse, ce à quoi je réponds que c'est bien possible que ce soit la sienne de merde et que quand les flics viendront ils compareront cette merde avec la mienne ! Du coup, ça l'a enervé encore plus et il s'est mis à m'insulter, je lui ai demandé d'arrêter que j'allais moi aussi appeler la police, mais il me croyait pas. You are bluffing ! Et ben non, à force de me casser les couilles j'ai appelé les schmits pour la première fois de ma vie, le tas de merde crasseux en a eu le bec cloué et il est parti chier dans sa caisse pour le coup.

A 8h les flics étaient pas là bien sûr et je me suis cassé, enervé comme un pou. Une demi heure plus tard, les flics m'ont rappelé, no problem, pour moi en tous cas. Je deteste les gros cradingues,  surtout aggressifs et cons comme des bites. Le genre du mec à qui tu t'en prendrais facilement physiquement, mais j'ai autre chose à faire de plus interessant. Si les gérants de snacks ne sont pas de mon côté ce matin, les dieux des highways de la sa gracieuse majesté, OUI, ça roule au taquet ce matin car je ne suis pas pressé c'est une loi immuable. Le soleil est aux abonnés absent de temps en temps il pleuvasse un peu mais rien de méchant. Je m'arrête vite fait à Rugby prendre ma shower  à 3£, je traine pas. De retour sur la M1 il y a un gros crash plus bas, du coup il faut faire le detour par Oxford et rejoindre la M40 parralèle. Je casse la croute juste avant la M40, ça tombe bien j'ai 4h15 de guidon.

Cette après-midi ça se charge comme il faut aux abords de Londres et c'est franchement le binz sur la M25. Dans l'autre sens c'est encore pire, ça passe de 5 à 1 voie vers Heatrhrow ou un camion est arrété au milieu des voies, en panne. Derrière il y a au moins 10km de bouchon. J'arrive sans trop de mal à la M23 direction Brighton, et même si ça merdouille un peu pour arriver à Newhaven, y a rien à dire. Les voies d'embarquement sont déjà pleines pour le départ de 18h. Je me gare à l'ombre prêt à attendre 23h30 comme prévu, mais au guichet on me propose le 18h ! Je saute évidement sur l'occasion, méga coup de bol ! Bien évidement j'embarque bon dernier, mais c'est pas grave. 4h de traversée au calme avec à la clé un bon repas sur le Seven Sisters, marrant ce nom de rafiot qui rend hommage aux 7 sources qui se rejoignent toutes au même endroit, "seven sisters" au dessus de Gloucester et qui donnent naissance à cet endroit precis à la Tamise. A 23h et des boulettes c'est le debarquement cahotique à Dieppe je me cale dans la ZI au dessus du port pour finir ma coupure. Bien content, je devrais même être encore embarqué à l'heure qu'il est !

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Vendredi 23 Juin 2017

 

C'est pas la peine que je vous joue de la flûte, c'est vraiment à contre coeur que je me suis levé ce matin à 4h30, pourtant on est vendredi, ça devrait être motivant. C'est vrai, mais quand on dort au calme avec une quinzaine de degrés, on a envie que ça dure plus longtemps, c'est bizarre quand même !? N'écoutant donc que mon professionalisme mais SURTOUT le rejet de l'idée de ma taper la traversée de Rouen à l'heure de pointe je demarre de Dieppe à 5h15. Au calme évidement accompagné de quelques courageux qui partent déjà au boulot, le normand est vaillant ou alors il finit tôt Yves le vendredi, et il dit "bonjour à Tôtes" bon c'est pas drôle, mais il fait chaud quand je tape ces lignes aussi... Comme prévu je passe Rouen finger in the narines, la police normande aussi est matinale pour surveiller les travailleurs. Petit moment de stress pour arriver chez mon client à St Pierre La Garenne, la route est marquée BARREE et il y a justement pas d'autres routes, comment faire ? J'ai appris plus tard que la route est fermée en dehors des heures d'ouverture de l'usine, un coup à aller s'enterrer sur des chemins peu recommandés, surtout si on a pas de Kooy au cul pour faire riper la semi (laissez, elle est pour moi celle-ci).

A 7h29 je m'enregistre en même temps qu'un papy du 42 qui ne fait que du Barcelone depuis 29 ans, et truc incroyable on s'est jamais vus avant ! J'y vais pas regulièrement, mais mon premier tour remonte quand même à 1991, finalement je suis un papy aussi. Enfin, on a bien papoté et j'ai oublié de faire une photo comme un couillon. A 8h30 la semi est vide je vais à 15km de là, à St Marcel pour charger des emaballages, manque de bol il y a déjà un camion avant moi et après c'est la pause. Du coup je repars à 10h et j'ai l'immense joie de devoir aller vider tout ça à Gennevilliers chez GEFCO, c'est la gros binz autour de l'A86 encore ce matin, il y a des cartons un peu partout donc je coupe par Les Mureaux pour rejoindre Pontoise toutefois je n'échappe pas au bouchon de l'A15, j'ai mis presque 2h pour arriver à Gennevilliers. Le quai est archi plein alors pour vider il faut une semi vide, comme je ne peux rien refuser au PDG des lieux, j'attele un Fourgon bleu et je le mets à côté de mon quai, Mohamed vide le tout en une demi heure, il est au taquet le jeune.

Pendant que Pascal et moi surveillons la machine à café, le chargement du groupage 84+13 attaque, je tablais sur un départ à 14h avant la merde du vendredi soir pour repartir, mais c'est finalement à 15h que je suis reparti, j'ai presque hésité à finir la coupure à quai, mais merde. Sur les quais de Seine ça a pas trop mal passé, mais c'est après que j'ai galéré. Le point de repère c'est la Total de Vilabé, ce soir j'ai mis 2h, il y a 50km depuis Gennevilliers, j'ai pas cassé le boulot ! Du coup ensuite je me suis detendu jusqu'à la Reserve, enfin le parking de la reserve ou il y a des douches toutes neuves, bilan, je suis sorti propre, et en plus c'est gratos ! Wééé ! Demain je décolle à 3h, là c'est tout shuss pour la direction de l'Ardèche pour le dernier week-end avant les choses serieuses des départs en vacances de caravanier !

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Samedi 24 Juin 2017

 

Bizarement, ce matin, ça m'a pas posé de difficulté pour me lever à 2h30. Pourtant il faisait frais dans la cabine, un temps à rester sous la couette, mais voilà, c'est samedi et la bas à 481km au sud j'ai une maison qu'il serait quasi temps de rejoindre. Avant de partir je vais me chercher un horrible café que je parviens pas à terminer tellement il est mauvais, pourtant je l'ai payé cher, presque 10F. Ensuite ça déroule tranquille sur l'A6, le jour se lève quand j'arrive sur Beaune, c'est beau ! A 5h40 je suis garé sur la piste à GasOil de la Total à Tournus, ça ouvre à 6h, je ferai pas 45 ici.

De retour sur l'A6 ça commence à rouler pas mal, et après Lyon, pire. Je quitte tout ce petit monde à Tain, ou il y a un gros contrôle de douane, mais je ne les interesse pas et c'est tant mieux. Je passe la frontière de l'Ardèche à 9h pile, ça dort encore dans le quartie, sauf les cigales qui sont déjà au boulot, j'en deduis qu'il fait déjà chaud, quand je me pose à la maison, je checke la quatorzaine : 90h13, la classe, heureusement que j'ai pas fait le crochet par Dover pour rentrer sans quoi je finissais par passer le week end à Macon.

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Lundi 26 Juin 2017

 

Quand je pense que l'année 2017 est déjà à moitié torchée, c'est incroyable. Il va bientôt commencer à falloir penser anoraks et cadeaux de Noël, les jours commencent à baisser. Et ça se voit, parce que ce matin à 5h il faisait à peine 20 dehors en partant. Bon, vu l'orage qu'on s'est tapé ce week-end ça a fait du bien faut reconnaitre, il n'empêche que j'aurai été aussi bien au plumard ce matin. Mon voisin citernier ne se pose pas autant de questions, il y a 30 ans qu'il demarre entre 3h et 3h30 le matin, à la retraite il sera le premier à la boulangerie. En 14 minutes je rejoins la fabuleuse autoroute A7, mais pas très longtemps parce que je sors à Avignon Nord pour aller livrer du groupage chez GEFCO. On m'avait annoncé pour 6h30, je suis arrivé à 6h36, du coup direct à quai et j'y croyais pas mais 20 minutes plus tard j'avais la moitié de la semi vidée. Cap encore un peu plus au sud à Bouc Bel Air. Avant ça il faut gentiement faire la queue à l'endroit classique entre Berre et Vitrolles, dès le lundi, ça se fait des queues de poisson, une vraie bouillabaisse dans les bouchons, je finis par arriver en plein rush de départ des livreurs de messagerie chez GEFCO Bouc, mais en moins d'une heure je suis vide, le soleil tape dur, il fait déjà 30.

De là, j'ai 15km à vide pour recharger 6m de plancher, mais prévu à 14h à Vitrolles. Je tente quand même le coup, je charge du materiel de sonorisation pour les concerts, autant dire qu'avec juste une paire d'enceintes chez toi dans ton apartement tu peux créer une veritable émeute. Le cariste me charge ce qui est prêt et m'annonce le reste pour 14h, impec, je peux faire 3h à quai. J'allais faire un tour au plumard quand le cariste me rattrape, la caisse qui devait arriver à 14h est là, il a dit la phrase qui fallait pas : Toi, t'as le cul bordé de nouilles, et j'ai répondu que c'était tout le temps comme ça. C'est à moitié vrai mais quand même, j'ai souvent du fion ! J'attends une vingtaine de minutes quand même avant d'avoir un bout de fret à me mettre dans le camion, en l'occurence 4 palettes à prendre à Port St Louis du Rhône, rue de Shangai. Surtout ne pas commetre la bête erreur dans le GPS genre : Rue de Port St Louis à Shangaï, ça ferait un gros detour.

A 13h30 c'est la cohue au bureau, tout le monde charge de gros lingots d'alu ici, mais pas moi, c'est 4 palettes et à quai pour le 66. 12 minutes plus tard je ripe avec encore un petit complement à recuperer à Montpellier Garosud pour Girona, impec. Le temps s'est bien assombrit depuis ce midi, et il se met à taper un orage après Nimes, incroyable, alors qu'il pleut pas en GB ! L'accès au client est merdique, mais c'est pas dramatique, à Montpellier le terrain coute une blinde alors les rues des ZI sont si étroites qu'on peut pas y croiser un bus. Enfin, c'est pas grave, la commande est prête je passe juste un petit 10 minutes CMR inclus. Si je me magne je peux caser même une 11 ce soir. Après Fitou il se met à tomber des cordes jusqu'à Toulouges ou je me pose calé dans une impasse pour la nuit. La reception à Mediapost c'est 8h-12h c'est donc sans espoir. Ce soir je fais une mega coupure, j'ai 3 mois de sommeil à rattraper.

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Mardi 27 Juin 2017

 

Bien que je sois arrivé hyper tôt hier soir, il y a déjà un camion à vider avant moi, mais par chance la plateforme de Toulouges est assez rikiki, et n'a que 2 palettes à vider, j'ai donc perdu environ 2 minutes. Cap sur la Catalogne Espagnole ce matin, y avait longtemps ! Es-ce que je vais reconnaitre le pays ? Par le plus grand des hasards, il y a personne au Perthus que j'ai monté quasi à la régule vu que je suis pas lourd, même en pleine nuit ça arrive pas souvent je me dis donc : dis donc ça va bien le faire aujourd'hui. 15km après la frontière, il y a Guantanamo, Padrosa Parking TIR, j'ai besoin d'aioli, de pain et d'une douche, ça tombe super bien y a ça ici. J'ai pas trainé, et j'ai ensuite enchainé avec la livraison des 4 palettes de Montpellier à Aiguaviva je m'attendais à attendre un peu et puis non j'ai vidé direct, j'avais chargé une fois ici, par contre j'avais attendu, leur specialité c'est le reemballage, là j'ai livré des petits livres éducatifs qui seront ajouté en cadeau à d'autres publications. 

Pour ce matin il me reste la sono à livrer au 90 de la rue de Pampelune à Barcelone. Par chance je connais un peu le quartier du Poblenou vu qu'à une époque on livrait un client bien merdique par là. Du jour ou il a demenagé dans la zona franca on l'a plus fait, c'est bête. C'est donc finalement assez détendu que je prends la Marina bordée de longues allées de Palmiers. Vu qu'il fait déjà bien chaud la plage est blindée je tourne juste avant la Sagrada Familia pour livrer le matos en double file dans un batiment qui a dû connaitre le Franquisme et peut être même  La Reconquista. L'avantage c'est que ça va super vite à vider. Delà, je sors de la capitale pour rejoindre plein nord la zone de Les Franqueses ce qui me laisse le temps de manger tranquille avant de charger.

A 15h c'est la reprise, une citerne rentre avant moi, je trouve ça bizarre ici, mais en fait pendant qu'on me chargeait, le citernier remplissait directement des IBC, sans compteur juste à l'oeil. Bien sûr ça giclait un peu de partout mais visiblement c'était pas grave. Du moment que ça gicle pas sur mon camion, c'est pas génant c'est vrai. Ensuite je coupe à travers champs pour rejoindre Caldes de Montbui, la route est jolie par là mais un peu tordue. Je prends 3 palettes pour Grenay, et bien qu'il reste encore 1m60 de dispo je remonte vers la Catalogne Française. Plus je monte plus il fait moche, je rattrape tout doucement un orage au loin de vois que ça tape fort. Finalement je rattrape l'orage vers Montpellier, ça roule vraiment mal tellement il pleut, je visais Nimes EST pour finir mes heures mais je me suis finalement rabattu sur la ZI de Gallargues ou je me pose sous des trombes d'eau. L'avantage c'est qu'il fait un peu moins chaud avec 18° !

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Mercredi 28 Juin 2017

 

C'est par temps sec que je rattaque la journée ce matin. Le bitume a tellement chauffé ces derniers jours qu'il n'y a plus aucune trace d'humidité de la veille. 2 minutes de volant plus tard je suis calé sur l'A9 et j'écoute religieusement les infos. Hier il y avait le temoignage de Thomas Bangoura un jeune de 22 ans qui a fuit la Guinée Conakry https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-27-juin-2017 et ce matin, j'y pensais encore en me disant qu'on devrait plus souvent parler de ce qui se passe vraiment dans le monde, mais pas seulement d'un point de vue général et économique. Souvent je me demande combien de temps ça va durer tout ça, et j'ai bien peur que ce ne soit insoluble. Je m'arrête vite fait à la douche à Montélimar, il y a des problèmes de cumulus incroyables, quand on appuie l'eau est chaude et d'un coup elle devient froide, pour avoir de l'eau tempérée il faut bien calculer son coup et passer sous l'eau entre deux pulsations sur le bouton. En fait c'était fait exprès pour pas que je trainasse et que je livre avant midi à Grenay. C'est marrant l'accès à Grenay, depuis la deviation d'Heyrieux on ne peut y aller que par un sens, il y avait pas de credits suffisants pour faire une sortie, vaut mieux se taper 3km de detour. En 5 minutes les 3 palettes sont dechargées et je file sur St Etienne après avoir croisé et modulé avec Chris42 le jardinier de l'extreme. Comme il est midi passé et que j'ai faim et que j'ai déjà 4h15 arrivé à l'Aire du Gier, je me suis arrété là, je me demande même si c'est pas la première fois que j'y pose mes roues.

La situation météo a encore changé quand je repars, plus je me rapproche de la capitale mondiale du ballon rond et de la bicyclette que le temps s'assombrit, et le ciel finit par me tomber sur la tête pile en arrivant chez le client. Comme il est 13H20 et qu'environ 40 camions sont en attente je me retrouve au fin fond du parking, j'attends une bonne dizaine de minutes avant que ça se calme pour aller faire les 500M qui me separent du bureau. Je dois encore attendre une bonne heure avant que mon numéro s'affiche et que je puisse me positionner à quai. Vu le nombre impressionant de PECO sur le parking aujourd'hui, je ne suis pas étonné de ne pas recharger ici. Je dois revenir direct au dépôt, après St Etienne, il refait beau, en fait ça fait que de changer le temps aujourd'hui, je suis sûr que c'est le sosie de mon chef qui fait le programme de la météo ce jeudi ! Ce qu'il y a de bon, c'est que je charge un complet de groupage boisson à quai, c'est impec pour finir la semaine.

Je mets un coup de gasoil, et je repars un peu trop tôt du dépôt, je m'en suis rendu compte à Vienne en checkant G Map, c'est encore tout bouché sur Lyon, donc comme j'ai pas envie de perdre des minutes de volant, je stoppe une demi heure à Solaise en attendant que ça se calme un peu. Quand je suis reparti ça allait mieux, mais c'était bien pénible à traverser Lyon ce soir, bizarement il fait super beau et il y a des cartons de partout ! Va comprendre ! Après Villefranche c'est une successions de tormientas, du vent de la pluie de l'orage du soleil avec de la pluie puis sans vent, bref j'en pluie plus. Plutôt que de rester sur Chalon, je finis ma dernière heure pour arriver avec 9h52 à l'Aire de Repos de Marcigny, tranquillos.

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Jeudi 29 Juin 2017

 

En sortant du plumard j'ai eu une drôle de sensation, je me sentais mal et faible, quelque chose n'allait pas. Tout à coup je me suis souvenu que j'étais dans le Morvan, et cette drôle de sensation, c'était le froid tout simplement. Donc j'ai eu la lumineuse idée de mettre un petit blouson à haute visiblité pour aller sous les chênes faire mon pipi. Oh ! 13° ce matin, un truc de malade ! A 6h30 j'ai mis en route, le ciel ce matin se confond avec le paysage et très rapidement on s'ennuie sur l'A6, des fois tu roules avec cette sensation bizarre que le temps s'est arrété et toi avec. Bref, je traverse la Bourgogne, de temps en temps il fait une averse mais le soleil finit par revenir après Sens sur la magnifique A5. Etant donné que sur l'A104 c'est encore bien le bazar je coupe mes 45 à la Shell avant les Eprunes, ce qui me laisse le temps de me prelasser sous l'eau. Chaude.

Il y a un enorme chantier de refection des 3 voies sur l'A5, or j'avais pas souvenir d'une autoroute defoncée dans le coin, alors que quelques kilomètres plus loin, il y a l'A104 avec des trous enormes par endroits, mais c'est sans doute pas la même caisse qui paye. Quoi qu'il en soit il y a bien du gachis d'argent, même si c'est privé APRR, ils devraient participer aux travaux du domaine public vu que c'est avec de l'argent public qu'on été crée les autoroutes non ? Ce matin, ça merde encore pas mal sur l'A104, pas d'accident, pas de problème météo, mais juste trop de trafic. Je passe par les pistes de Roissy pour reprendre l'A104 nord, c'est vraiment balaise un avion, quand on pense qu'on arrive à propulser des dizaines de tonnes à 10km au dessus du plancher des vaches alors que moi je saute pas à plus de 20 cm de haut, la vie est mal faite. Enfin, on s'en fout après ça je me retrouve sur l'A16 et il y a plus personne, le temps de casser la croute et j'arrive juste derrière Cyril à Fontaine Bonneleau.

Une heure et demi plus tard, je suis soulagé de mon complet de boissons, je vais dans le pays de François Ruffin, dans la banlieue de Flixecourt, c'est super joli par là. La Somme c'est pas que des champs de betteraves, mais c'est aussi des très jolis villages. Du reste sans aucun chauvinisme, y a quoi de vraiment  moche en France à part La Grande Motte et Satolas et Bonce ? Je charge à Conde Folie, bonne usine de campagne, caristes et personnel cool, café offert ! Je repars avec un complet presque de matière dangereuse pour Tournon Sur Rhône à 12km de la maison, c'est une très bonne chose. C'est toujours sans aucune goutte de pluie que je quitte la Somme, j'oublie de passer par Paris, en ADR en plus, laisse tomber ! Je fais donc le grand tour par St Quentin, l'A29 est aussi en travaux de refection sur sa plus grande partie, on se croirait entre Hambourg et Flensbourg le trafic en moins. Je termine mes heures sur le mini parking du péage de Berry Au Bac, tranquille, et je cale la seconde 11 de la semaine, la classe !

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Vendredi 30 Juin 2017

 

A 6h15 je quitte le parking si calme du péage. Bien motivé, il faut dire que le vendredi, tout est permis. A la radio ce matin, c'est la dernière de Patrick Cohen, le type part sur Europe1 autant dire que sa carrière est foutue, à la rentrée j'écouterai encore et toujours le service public, on paye assez cher le redevance pour ne pas être trop envahi de pub. Le ciel s'assombrit au fur et à mesure que je descends, et dans la même proportion, le trafic grossit à vue d'oeil c'est le premier week-end officiel des départs en vacances. 4h20 de volant quand j'arrive à Beaune ou il est plus que l'heure d'aller me jeter sous la douche. Dans la station ça braille de partout, les gens sont heureux de partir en vacances, je cache ma joie.

Plutôt que de rentrer direct, j'apprends que je dois faire un tour de poubelles à Meyzieu, c'est le jeu de la vie. Bon je peux pas raler, ça me fait pas detourner beaucoup, tout le long de la traversée de la vallée de la Saone c'est une suite d'orages, pfouihh c'est fatiguant. Quand je debarque à 14h à Meyzieu la semi est pas tout à fait finie ça me laisse le temps de decrocher et raccrocher tranquille. Un tour à 4km pour aller vider et ramener la semi à quai, en ce moment y a presque un tour par jour.

Entre temps le trafic s'est considerablement chargé pour sortir de Lyon, c'est pas compliqué, c'est rouge partout. Pénible tout ça ! Le vendredi c'est vraiment la misère, en tout j'ai mis plus de 2h pour arriver à Ternay, un truc de malade, j'étais à deux doigts de me ranger de côté et attendre demain ! Après Vienne heureusement ça va mieux, j'avais hésité à faire le tour par l'itinéraire bis ce soir, mais j'aurai mieux fait. Quand je me pointe à St Peray j'ai 9h56 de volant, j'ai perdu 2h, ma quatorzaine a pas apprecié ! Fuck ! Enfin, je m'en fous ma femme m'a préparé des criques aux courgettes du jardin et ça a eut pour effet d'annuler tout le stress accumulé pour rentrer, bon week !