FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Salvesen, Dentressangle, XPO, qui sera le prochain !?
    Barcelona
    Calaf
    TRANKIL !
    J'attends....
  • Mardi 10 Mai 2016
  •  

    Il est 7h30 quand je me mets dans la peau d'un moustique en me collant contre la vitre des dispach de XPO. Un mec moins fénéant que le reste vient me delivrer, je peux me placer au quai n°5, impeccable, ça traine pas pour vider. De là, je roule 2km pour aller dans la zone industrielle voisine ou je dois livrer 8 GRV, à peine un quart d'heure d'attente le temps que sortent deux autres semi et j'ai le droit de faire un peu de muscu pour sortir les lourdes palettes. Vu l'heure, je crains le pire pour rejoindre la carrer Potosi à Barcelone, je zieute mi amigo Google Map, qui me dit, no stress, todo va bien. Sur la C33, il y a devant moi un Calsina Carré, j'ai l'intuition qu'il va au même endroit que moi, alors plutôt que de me trouver bêtement derrière lui chez le client, je me dis que je devrais m'arrêter à la CEPSA de Montcada y Reixac afin de deguster un café solo sans sucre accompagné d'un donut avec une montagne de sucre, mon cerveau valide cette option, cligno à droite je stoppe. 20 minutes plus tard, je suis chez le client, le Calsina est à quai, je m'étais pas trompir !!!! Vu que j'ai que 2 palettes ça va hyper vite, j'ai plus qu'à filer vider un gros lot de 22 palettes à Terrassa, j'ai eu peur, car l'entrepôt est quasi plein, le cariste a failli m'envoyer vider à Barbera, mais en gerbant toutes les palettes, il gagne de la place ! Reste donc plus que le 5e et dernier pour ce matin un peu plus haut en direction de Manresa, 3 palettes à Vacarisses, à 11h30, j'envoie le message "OK VIDOS" à mon chef ! On peut dire ce qu'on voudra, mais aujourd'hui ça a été comme sur des roulettas !

    Il me reste tout juste à aller charger bien tranquillement à Alguaire, la banlieue nord de Lérida. Je roule un peu, et je stoppe un peu avant Calaf afin de me restaurer, car j'estime l'avoir largement mérité. Malgré tout ma conscience professionnelle m'invite à pas trop trainer, à 14h mon attelage de type frigorifique est posé sur la bascule. C'est là que mes emmerdements ont commencé, il y a erreur sur mon n° de commande, après de longues recherches, mon numéro existe bel et bien, mais sur la page suivant, celle du mercredi 11 mai, et nous sommes le mardi 10. J'avertis mon chef, qui averti l'affreteur, qui avert sans doute le client. A 16h, toujours pas de nouvelles de personne, ça charge demain, téléphone à droite à gauche, en heut en bas, même au pape, ça change rien, demain. Je pense que le client nous mêne en bateau, sans doute quelque part au fin fond d'un bureau il y a une secretaire qui dit à sa collègue : Martine, je me suis trompée de jour sur la commande hi hi hi hi. Moi je suis comme un con posé sur le parking, et en plus, il fait moche, il pleut j'ai l'impression d'être à Bochum.

    Mais que dire ? Que faire ? C'est pas grave, de A à Z, tout le monde s'en fout, alors je vais pas me mettre la rate au court bouillon ! L'affreteur me demande de bien l'appeler demain à 8h, oui oui oui ! Je suis prévu entre midi et 16h ici, y a pas de stress, j'ai de la bouffe pour 5 jours, un chiotte et une douche à 50m, que demande le peuple ?! Buenas noches !