Carnet de bord de Juin 2016 | Partager sur Facebook |
La preuve que Perpignan est proche de l'Espagne, pas la peine de mettre le reveil à 5h, réglé sur 7h30 ça suffit bien. La journée s'annonce plutôt tranquille, il fait presque beau. Les maitres du chocolat sont décidés ce matin, une demi heure pour vider la semi presque complète, et remettre les palettes europ vides bien rangées en plus ce qui ne gâche rien. Il me reste juste 3 palettes à livrer à Vacarisses entre Manresa et Barcelone. Mais avant ça, je dois aller faire une ramasse à Torello, la banlieue nord de Vic. Mais à peine parti de Perpignan, j'ai une autre ramasse, à Vic, des detergents et il faut que j'optimise le metrage. De fait, la logique voudrait que ramasse Torello en 1er et Vic en suivant, mais je me demande si j'ai pas plus de chance de pouvoir faire gerber mon Torrelo sur le Vic, plutôt qu'à Vic, c'est compliqué parce que je connais pas le client à Vic. J'appelle donc le roi du gerbage catalan Aurélien qui me confirme ma première idée, de gerber le Torello à Torello. En attendant, je monte à la régule sur le C25 pendant que d'autres montent en warning à 40.
La mise en place pour charger à Vic se fait dans une grande artère, avec bien sûr un bon devers, mais pendant que je recule prudement, personne ne klaxonne les gens du coin sont habitués. 20 minutes pour charger des bidons de detergent et autres produits de nettoyage industriel et je file à Torello à 10km de là. Il y a un grand quai et extérieur, et du temps que le client arrive, je sors mes palettes de Vic sur le quai en plein cagnard. Je profite des palettes vides du chocolat que je mets à l'envers sur les fûts, le cariste vraiment sympa est patient bien qu'il arrête à 13h et qu'il est déjà moins le quart ! Quoi qu'il en soit je repars de là en nage, une bonne suée, mais tout est gerbé impec. En passant à Gurb j'avais grave envie d'un chorizo frito, mais je me suis retiendu, c'était difficile, aussi difficile que si une bimbo en minibikini te disais, "viens, approche, viens jouer avec moi!" J'ai resisté, et j'ai bouffé une salade au pied du Montserrat. Je pose les 3 palettes en passant à Vacarisses, une formalité, et je vais charger à Castellbisbal, l'adresse me dit quelque chose mais pas le nom du client. C'est le chaos sur l'Ap7 et par le truchement du trafic, ça se reporte aussi sur Rubi, Meeerde. A Castelbisbal j'ai compris que STORA ENSO est devenu BARCELONA PAPER, mais il y a que le nom qui a changé, pas les méthodes de chargement, tu attends, encore et toujours, il m'a fallu negocier ferme pour pouvoir accdeder au quai et pouvoir ensuite bouger mes piles de palettes avec mon transpalette. L'affreteur s'impatientait, ils sont tellement fous ici que même l'affreteur ose pas appeler son client, moi je parle pas espagnol, c'est réglé !
C'est finalement à presque 19h que je deboule chez l'affreteur dans la zona Franca. Le cariste devient hysterique quand il comprend qu'il doit caser 15m de plancher sur 5m. Un peu comme si Hulk voulait absolument porter des tee shirt en taille "S", ou des minibikini si ça vous parle mieux. Le chef se prend une branlée monumentale sur le quai devant tout le monde, moi à sa place j'aurai donné ma demission direct. Mais non, ici tout est normal, ça gerbe tout au maximum, même ce qui est interdit de gerber, on defera tout lundi au dépôt. A la fin il manquait juste un colis de 12kg qu'un roumain a ramené avec un timing incroyable puisqu'il a mis 4h pour venir de Santa Perpetua de Mogoda (20km). Mais ça choque personne, tant mieux. A presque 21h j'ai fermé les portes du frigo et GO ! A fond les ballons sauf dans les ronds points sinon je serai DCD, objectif PADROSA, il me reste tout juste l'amplitude, je croise king of catalunya juste avant d'arriver, 23h posey douchas et à tablas vu qu'on peut bouffer jusqu'à 1h du matin ici !