Carnet de bord de Septembre 2014 | Partager sur Facebook |
J'ai longuement hésité avant de me lever ce matin à 3h45... Pas de bruit, l'odeur de la campagne... Je me disais t'auras qu'à dire que t'es phobique au matin, et puis c'est l'idée de me dire que vu l'heure je vais pouvoir taper la N7 deserte m'a donné un coup de fouet. Comme quoi... C'est vrai que ce matin, il n'y a personne mis à part les nuiteux habituels. Il fait un petit 10° et les feuilles commencent à tomber, faut pas rêver, on vit les dernières belles journées, il faut en profiter. En moins de 3h je me ramène à Clamecy, je cours à la douche en attendant l'ouverture des bureaux...
Ce matin, c'est pas Krazu au bureau, alors je fais pas le con parce que je le connais pas le jeune. Je me tiens à carreau et je m'abstient de me faire remarquer. Dans le bureau, y a un autre chauffeur qui parle tout seul. Du moins, il parle dans son oreillette avec un mec qui galère dans Paris. Trés classe comme conversation... Discretion absolue ! Ah la la, ça donne un côté VIP ces oreillettes, mais avec un beau costume, pas avec une blouson jaune degueu et un casque ! Pour être toujours plus au top ici, les caristes sont en réunion tous les matins à 8h30. Du coup les effectifs baissent à chaque fois des 2/3. Le mec qui vide est desabusé de toutes ces conneries, mais il faut bien bouffer et je le comprends. En sortant de là, j'ai mon rechargement, une excellente fin de journée s'annonce, je recharge à Nemours, 33 palettes de lessive. C'est sous un joli soleil que je rejoins Auxerre par la N151, je suis heureux, j'aime rouler par là, c'est un coin magnifique. Il me faut 2h pour rejoindre l'usine ou j'apprends que je devais charger à 8h. Ah bon ? Sur mon message c'est marqué RDV 14h. Bref, ici ils sont cools, et à midi je suis chargé.
Etant donné que je suis un garçon courageux, je reprends l'A6 direction Lyon et je roule une paire d'heure avant de m'arrêter sur un des parkings tranquille à l'ombre pour manger une platrée de tortellini giovani rana dont je suis extremement friand. A Chalon je croise le petit Tonin qui me dit que Régis est juste devant. Je fouille mes poches, j'ai pas un rond. Mais je sais que Régis lui, est pété de thunes, alors je lui passe un coup de fil, genre au fait je voulais te demander un truc, et je l'oblige à stopper à Macon. Là, je lui ai fait le coup de "moi pauvre, femme malade, enfant drogué prison" et ça a marché il a raqué son café à 1€50. Après on a tourné autour de son camion super magnifique made in ardeche the best, j'ai fait mine de m'interesser et puis je me suis tiré, vu qu'il a une régule de merde ça a pas été compliqué à le semer. Je l'aime pas régis, il m'enerve. Il me faut rouler encore une grosse heure pour arriver avec une enorme marge de 5 minutes d'amplitude pour trouver une place qu'il n'y a pas dans cette saloperie de zone logistique à la con. Je pose à l'arrache le long d'un dépôt Norbert, ma foi, c'est tranquille.