Carnet de bord de Juillet 2017 | Partager sur Facebook |
Moment de stress dès le reveil ce matin. Bien qu'il soit tombé des cordes toute la nuit, mes 2 voisins de parking ont de larges coupures dans les bâches, je checke le gasoil, ouf, nickel. C'est quand même l'arnaque ici, comme dans d'autres endroits du reste, à 30£ la nuit, tu te fais couper la bâche y a de quoi avoir les nerfs. Naivement, je me suis dit qu'en partant à 6h du matin, à la mi juillet ça roulerait nickel sur le M25, fatal error, c'est déjà la merde mais pas encore le merdier. Je suis à peu près peinard une fois sur la M1 qui dans l'autre sens se tranforme petit à petit en parking, il faut dire aussi qu'il fait si moche ce matin, qu'on se croirait en octobre chez nous. Je veux pas faire la grand connaisseur, mais pour aller chez mon client à Milton Keynes, c'est aussi bien de passer par l'A5, en plus c'est joli, sauf que depuis peu apparement, la traversée du village de Dunstable est interdite aux +7t5. Du coup, je stress un peu quand même en passant le bled, j'avais préparé une excuse imparrable en cas de contrôle : "J'adore le paysage de l'A5". Mais j'ai pas eu besoin, pas de bobby à l'horizon, de toutes façons, y a pas d'horizon ce matin. A 8h pile je suis chez le client à Milton Keynes, 2 fûts à poser, ça traine pas.
Du coup je continue sur ma lancée sur l'A5, prochaine destination : le circuit de Silverstone. Ce matin, c'est la grande effervecence, y a déjà grave grave du monde. Pour la F2 et le GP3, j'ai largement de la place pour me poser au paddock, et ce matin, j'ai pas mal de boulot, à chaque livraison de team, il faut que je verifie 2 ou 3 fois pour pas faire d'erreur, j'ai vraiment juste les quantitées commandées, y a rien qui depasse et bien sûr c'est à moi de preparer chaque commande, sachant que j'en ai 18. Pendant 3h j'enchaine les allers retours de livraison, de fuel et d'oil, depoter les palettes, reprendre les vides. Certains, offrent le café, d'autres s'en foutent, mais dans l'ensemble ça se passe bien. La pluie aussi s'est arretée ce qui est une excellente chose. Il ne me reste qu'une petite palette de 8 fûts pour Minardi, personne connait de ce côté du paddock. Le mieux avant de faire une connerie c'est de se prendre une bonne douche vu que j'ai fait 95% du boulot et que tout est rangé. En revenant, je tombe sur les fuel-mens de DHL, eux en principe, ils connaissent tout. Et bingo, l'un d'eux me dit d'aller chez Formula One Experience. Là, ça rigole plus, faut aller au paddock F1, c'est à 3km de là, hors de question d'y aller en transpalettes electrique, je me fraie donc un chemin en semi, et ouf, merci Danzas, c'est bien ça, le gars avait le fax à la main, j'ai pas eu à chercher plus loin. C'était la première fois que j'allais au paddock F1, impressionant, c'est carrement d'enormes grues qui montent les hospitality des teams, y a de la monnaie et les meufs qui trainent par là, c'est carrement des pièces de collection aussi.
C'est donc bien content que je casse d'ici, direction mon dernier client dans un bled paumé à Bidford On Avon, ça roule impeccable pour faire les 80km, ce qui est assez rare. A 16h c'est plié je suis vide. Mon rechargement est à Huntingdon, ce qui me fait passer par la bonne ville de Birmingham. J'avoue que je m'attendais à bien bouchonner sur la M42, mais non, c'est passé presque tranquille. Par contre plus loin, c'est le chaos sur l'A14 qui est fermée, mais parce que j'ai une chance incroyable c'est fermé juste après la sortie que je dois prendre. Je peux donc à loisir admirer les grandes étendues de champs de blé prêts à être moissonnés. A l'usine c'est encore ouvert, je vais voir au cas ou, mais voilà, les gars sont OK pour charger mais il y a 4 semi à finir après moi, et ça traine tellement que l'amplitude est cuitas, je remets ça à demain ça ira aussi bien et ça change pas grand chose finalement.