FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Big Bouchon du matin
    C17
    Bientôt 700.000km, c'est bien la technologie DURA BRIGHT
    Mauvaise idée, ça va amener la pluie
    Bingoooo !
  • Mercredi 13 Avril 2016
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    C'est bien joli les vacances à la playa, mais y a un moment, faut que ça cesse ! Au moment ou arrive le ferry de Palma de Majorque, je me décide à m'approcher du parking du mon client, il est 7h42. On est pas nombreux, mais pour s'enregister, c'est long quand même, je ne me plains pas, j'ai un quai direct, mais il y a 2 camions à vider avant moi, ce qui me laisse le temps de zieuter la provenance des palettes qui sortent des containers. Ici, c'est un des plus importants grossistes specialisé en produits chimiques, tout vient de Chine, d'Inde, bref de partout sauf d'Europe, même le film étirable ici vient de chépaou. Il y a pas si longtemps c'était pas le cas, je me disais donc, que les gouvernements quels qu'ils soient, ils peuvent bien pondre des textes tous les jours sur le travail, tant que l'industrie ne reviendra pas en Europe, ça sera la merde comme ça ! Un jour, on fera venir des palettes d'eau minerale chinoise, parce que moins chère que l'Evian, ou de la pouzolane chinoise bien moins chère que celle de Haute Loire aussi ! Bref, on scie la branche sur laquelle on est assis, et ça m'enerve vraiment.  Quand les gens ont du travail et des perspectives d'avenir, ils ont pas envie de bruler des bagnoles le soir, de caillasser des bus ou de se raccrocher à des conneries de religion.

    Quoi qu'il en soit, à 9h je suis vide, je peux tourner las plaquas naranjas, et sortir du port. Il y a au moins 15km de bouchon dans l'autre sens à cause d'un camion en panne au pire endroit, au bout de l'AP2. Pour moi, ça roule nickel, et j'arrive à mon rechargement en moins d'une heure à Canovelles. En principe, ici, ça va toujours super bien pour charger, mais pas aujourd'hui. C'est pas prêt, il manque des palettes, elles sont encore à l'usine. Je suis donc prêt à attendre un long moment, pour ne pas me laisser abattre, je vais à La Pineda le bar de l'autre côté manger un bon bocadillo. De retour chez le client, il me promet un départ avant 13h. Alors j'attends. Comme il fait beau, je commence par faire un nettoyage de printemps de ma cabine, incroyable les merdes qu'on peut accumuler. Et puis, j'ai nettoyé mes jantes, mes retros, et puis ça a été 12h30, et la pause approcchait et j'ai compris que ça serait mort pour partir avant 13h. Le client m'a promis un départ après manger, mon chef aussi d'ailleurs. Perso, je suis pas pressé, je suis bien ici moi.

    A 15h, le messie arrive à ma cabine, je dois me mettre en place, c'est prêt. 23 minutes pour charger, papiers compris, ça fait une tonne par minute, c'est pas mal ! Moi qui avait carressé l'espoir de m'arrêter à La Jonquera pour me payer une bouteille d'huile suave Cardonnel, c'est foutu, il faut que je trace à Perpignan ou je dois charger 3 palettes ; pas le temps de glander. Après Girona, il pète des orages de grêle, j'ai bien été inspiré de faire mes jantes ce midi. Temps de merdasse également à Perpignan aussi, et c'est gros binz sur la rocade. Heureusement, pour charger, ça pinaille pas et la pluie cesse au moment d'ouvrir les portes. A Sigean, j'ai les crocs, je fais ma grosse demi heure gastronomique au péage, le soleil est revenu, le coin est comme toujours superbe. Avec 4h30 d'attente aujourd'hui, mon amplitude à pris un coup sévère derrière les oreilles je vais pas monter bien haut ce soir, je vise Montelimar maximum. Tout le long toujours des travaux et encore des travaux, es-ce qu'un jour je verai un trajet Perpignan Lyon sans UNE seule zone de chantier ??? C'est à 22h35 que je debarque avec 7 minutes de marge sur l'Aire de Montelimar, pleine comme un oeuf. Je fonce au Jacuzzi 5***** avant d'aller au plumard, je l'ai bien mérité !